Poissy

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Poissy
Carte de localisation de Poissy
Pays France France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Saint-Germain-en-Laye
Canton Chef-lieu des cantons de Poissy-Nord et Poissy-Sud
Code Insee 78498
Code postal 78300
Maire
Mandat en cours
Frédérik Bernard
2008-2014
Intercommunalité projet
Latitude
Longitude
48° 55′ 46″ Nord
         2° 02′ 44″ Est
/ 48.929444, 2.045556
Altitude 17 m (mini) – 171 m (maxi)
Superficie 13,28 km²
Population sans
doubles comptes
35 841 hab.
(1999)
Densité 2699 hab./km²

Poissy est une commune française du département des Yvelines, dans la région Île-de-France.

La ville possède une longue histoire. Chef-lieu du Pincerais sous les Mérovingiens, elle devient par la suite l'une des plus anciennes cités royales d'Île-de-France, lieu de naissance des rois Louis IX et Philippe III, avant d'être supplantée à partir du XVe siècle par Saint-Germain-en-Laye. C'est aussi une des premières communes par une charte accordée en 1200 par Philippe-Auguste, et une ville religieuse importante jusqu'à la Révolution avec les couvents des Dominicaines, des Capucins et des Ursulines. Elle se transforme à l'époque contemporaine en une ville industrielle marquée depuis le début du XXe siècle par la construction automobile avec successivement les marques Grégoire, Matford, Ford SAF, Simca, Chrysler, Talbot et Peugeot.

Elle est aujourd'hui l'un des pôles industriels des Yvelines et la sixième ville du département par sa population. Les habitants sont appelés les Pisciacais.

Entrée du parc Meissonnier
Entrée du parc Meissonnier

Sommaire

[modifier] Géographie

Position de Poissy dans les Yvelines
Position de Poissy dans les Yvelines
Vue générale de Poissy depuis les hauteurs de Chambourcy.
Vue générale de Poissy depuis les hauteurs de Chambourcy.

La commune de Poissy se trouve à trente kilomètres environ à l'ouest de Paris, dans le nord-est des Yvelines, à huit kilomètres à l'ouest de Saint-Germain-en-Laye, chef-lieu d'arrondissement, et à 23 kilomètres au nord-ouest de Versailles, préfecture du département. La ville est implantée sur la rive gauche de la Seine, dans la concavité d'un méandre du fleuve, limitée à l'est par la Forêt de Saint-Germain-en-Laye et à l'ouest par la Seine.

Les communes limitrophes sont Achères au nord-est, Saint-Germain-en-Laye à l'est, Chambourcy et Aigremont au sud, Feucherolles au sud-ouest, Orgeval et Villennes-sur-Seine à l'ouest et Carrières-sous-Poissy au nord-ouest, commune dont elle est séparée par la Seine.

Le territoire communal est établi dans sa partie nord sur des terrains alluviaux à une altitude de 30 mètres environ et s'élève dans sa partie sud sur un plateau à environ 170 mètres d'altitude situé dans le prolongement de la forêt de Marly, en bordure de la plaine de Versailles. Il englobe plusieurs îles de la Seine, dont une, l'île de Migneaux, est habitée. Avec plus de 1300 hectares, sa superficie représente une fois et demie la moyenne des communes yvelinoises. Approximativement en forme de rectangle allongé et incliné, il s'étend sur environ huit kilomètres en longueur du nord-est au sud-ouest et 1,5 kilomètre en largeur du nord-est au sud-est.

[modifier] Géologie

Poissy et sa région, carte de Cassini, vers 1780
Poissy et sa région, carte de Cassini, vers 1780

Le sous-sol de Poissy, comme dans le reste de l'Île-de-France, est constitué d'un empilement de couches sédimentaires de l'ère tertiaire, quasi horizontales, reposant sur assise de craie de l'ère secondaire, couches fortement érodées dans la partie nord du territoire qui se trouve dans un méandre de la Seine.

Les couches affleurant à Poissy sont de haut en bas[1] :

au sud de la RN 13 :

  • la meulière de Montmorency du Stampien supérieur ou Chattien,
  • les sables et grès de Fontainebleau du Stampien,
  • les marnes à huîtres du Stampien,
  • l'argile verte de Romainville du Stampien inférieur ou Sannoisien,
  • les marnes et gypses du Ludien,

au nord de la RN 13 :

  • le calcaire de Saint-Ouen du Bartonien inférieur (Marinésien),
  • les sables de Beauchamp du Bartonien inférieur (Auversien),
  • le calcaire grossier du Lutétien (environ 80 millions d'années) d'environ quinze mètres d'épaisseur. Cette couche calcaire, qui correspond à la plateforme structurale du Vexin, a été exploitée autrefois comme pierre de taille,
  • les sables de Cuise de l'Yprésien supérieur,
  • les sables et lignites du Sparnacien,
  • la craie blanche à silex du Campanien (70 à 80 millions d'années, Crétacé) qui constitue l'assise géologique du secteur.

Sur le plateau de Beauregard, au sud de la ville, le calcaire grossier est recouvert d'alluvions anciennes correspondant à une terrasse alluviale haute, et plus au nord, au niveau du centre ville, la couche de calcaire grossier a disparu totalement, une couche d'alluvions récentes reposant directement sur le Sparnacien.

Du fait de l'existence d'anciennes carrières, le territoire de Poissy est partiellement « sous-miné »[2]. Il comprend également cinq sites recensés dans la base de données du ministère de l'écologie relative aux sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif (BASOL)[3]. Ces sites concernent pour trois d'entre eux des activités industrielles ayant cessé (raffinerie de cuivre, broyage de minerais, fabrication de pièces automobiles) et pour le quatrième l'usine de montage d'automobiles du groupe PSA. Divers types de pollution des sols et de la nappe phréatique ont été constatés et des mesures de dépollution ou seulement de surveillance ont été mises en œuvre.

[modifier] Hydrographie

Le bras de Migneaux
Le bras de Migneaux

La commune de Poissy longe la rive gauche de la Seine sur environ cinq kilomètres. Elles englobe également plusieurs îles et îlots : l'île Saint-Louis, au nord, devant l'usine PSA, l'île de Migneaux au sud, la seule habitée, l'île du Grand-Motteau, soudée à la pointe amont de la précédente, l'île du Petit-Motteau à l'entrée du bras de Migneaux, l'îlot Blanc, devant l'île de Migneaux.

Par sa situation, la commune est très exposée aux risques d'inondation, particulièrement les quartiers situés entre la Seine et la voie ferrée au sud de la RD 190, le site de l'usine PSA et bien entendu les îles[4]. Ces zones ont déjà été inondées, notamment lors de la grande crue de 1910.

Ce risque a motivé la mise en place d'un plan de prévention contre les risques d'inondation (PPRI), mis en vigueur par arrêté préfectoral du 30 juin 2007 [5]. Il concerne dans le Yvelines 57 communes riveraines de la seine et de l'Oise. Ce plan détermine plusieurs zones, prioritaires sur les plans locaux d’urbanisme (PLU) des communes concernées : une zone rouge, concernant les zones les plus exposées (rouge clair, inondations de 1 à 2 mètres, rouge sombre, inondations supérieures à 2 mètres, à Poissy cette dernière concerne l'île de Migneaux) où les nouvelles constructions sont interdites et le renouvellement urbain strictement réglementé, une zone bleue où le risque d'inondation est modéré qui permet le maintien d'activités économiques importantes (c'est le cas du site de l'usine d'automobiles PSA à Poissy), une zone verte, non bâtie et devant le rester (concerne à Poissy les îles non bâties et le parc Meissonier) et une zone marron concernant une bande d'environ 25 mètres le long des rives, qui a pour objectif de reconquérir une capacité d'écoulement en contrôlant l'urbanisation[6].

[modifier] Climat

Poissy jouit comme toute l'Île-de-France d'un climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est de 10,7° C. Les mois les plus froids sont décembre et janvier avec 0 à 5° C et les plus chauds, juillet et août avec 20 à 25° C (moyenne journalière). La moyenne des précipitations annuelles est de 695 millimètres[7].

[modifier] Occupation du territoire

Type d'occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Espace urbain construit 47 % 606,08
Espace urbain non construit 16 % 202,49
Espace rural 37 % 482,65

Le territoire de la commune est fortement urbanisé, l'espace urbain occupant près des deux tiers de la superficie totale [8]. L'espace rural (37 %) subsiste dans la partie sud de la commune, au sud de la route nationale 13.

L'espace urbain construit représente 74 % du total, soit 606 hectares. Il comprend les zones d'habitation, soit 265 ha (32 % de l'espace urbain construit), étendues à partir du noyau ancien entre la Seine et la forêt, les divers équipements, soit 132 ha (17 %) et les zones d'activités, 172 ha (21 %), concentrées majoritairement dans le nord de la commune, entre la Seine et les voies ferrées, jusqu'à la limite d'Achères, zone dans laquelle est installée notamment l'usine d'automobiles de Peugeot-Citroën.

L'habitat est concentré dans la partie centrale de la commune. A partir du centre historique, il s'est étendu au cours du XXe siècle jusqu'à la forêt, qui correspond à la limite intercommunale, au nord et à l'est (à l'exclusion des zones d'activités au nord), et jusqu'au tracé de le RN 13 au sud, à l'exception de quelques espaces verts, dont le parc Meissonier le long de la RD 153. Dans la partie sud, au delà de la RN 13, l'habitat se limite aux hameaux de Bethemont et de la Bidonnière, et aux dernières fermes isolées du Poux et de Poncy.

[modifier] Voies de communications

Le pont sur la Seine
Le pont sur la Seine

La desserte routière est assurée par plusieurs routes départementales, dont trois qui se croisent au centre de la ville :

  • la RD 190, orientée est-ouest, qui relie Le Pecq à Limay et franchit la Seine par le pont de Poissy et constitue l'axe historique de la ville, dévié vers le nord à la suite de ma reconstruction du pont dans les années 1950,
  • la RD 30, orientée nord-sud,
  • la RD 308, orientée nord-est - sud-ouest, qui la relie à Maisons-Laffitte,

La RD 113, surnommée « route de quarante sous », qui croise la RD30 au lieu-dit la Maladrerie de Poissy, passe au sud de la ville.

Enfin, la route départementale 153 relie Poissy à l'échangeur d'Orgeval, point de jonction des autoroutes A13 et A14. Ces deux autoroutes traversent la commune dans sa partie sud.

La commune de Poissy est concernée par le projet de bouclage de l'autoroute A104 (la Francilienne) entre Méry-sur-Oise et Orgeval. Le tracé vert, retenu par le gouvernement après le débat public[9], franchit la Seine au dessus de l'île de Migneaux, puis emprunte le vallon de Migneaux pour rejoindre le plateau et le futur échangeur avec les autoroutes A13 et A14 et la RN 13. Plusieurs ouvrages sont prévus pour limiter les nuisances pour les riverains : couverture du viaduc sur 500 mètres, tranchée couverte sous le rue de Migneaux, semi couverture au droit de la cité de la Coudraie[10]. Ce projet, qui devrait entrer en service à l'horizon 2015 est très contesté localement.

La gare
La gare

La commune est traversée par deux lignes de chemin de fer : la ligne Paris-Le Havre qui longe la Seine en limite ouest de la commune, et la ligne de Grande Ceinture, limitée à un trafic restreint de marchandises, qui longe la forêt de Saint-Germain-en-Laye en limite est de la commune. La desserte voyageurs est assurée par la gare de Poissy, qui est une gare terminus pour les service de la branche A5 du RER et une gare de passage pour les autres trains de banlieue à destination des Mureaux et de Mantes-la-Jolie ainsi que des TER vers Vernon (Eure). Vers Paris, tous ces trains aboutissent à la gare Saint-Lazare (20 minutes de trajet environ).

Jusqu'en 2004, la gare de Poissy - Quai Talbot, halte voyageurs en amont de la gare principale, réservée aux employés de l'usine d'autombiles, desservait directement l'usine PSA. Par ailleurs, sur la ligne de Grande Ceinture, la gare de Poissy - Grande-Ceinture est désaffectée depuis environ la moitié du XXe siècle.

Pour le trafic de marchandises, un important embranchement dessert l'usine d'automobiles PSA-Peugeot-Citroën, qui expédie notamment des trains complets d'automobiles.

La Seine, voie fluviale importante, est peu utilisée à Poissy. Un embarcadère reçoit périodiquement des escales de bateaux de croisières. En revanche l'usine d'automobiles PSA, bien que disposant d'une longue façade sur le fleuve, n'utilise pas pour ses transports le mode fluvial, peu adapté aux pratiques du « juste à temps ».

[modifier] Héraldique

Armes de Poissy

Les armes de Poissy se blasonnent ainsi :
D'azur au poisson d'argent posé en fasce, accompagné de deux fleurs de lys d'or, l'une en chef et l'autre en pointe, et adextré d'une autre fleur de lys du même mouvant du flanc

Ce blason, très ancien est décrit dans une ordonnance de 1699 par Charles d'Hozier, généalogiste du roi, et se trouve représenté au XVe siècle dans la Collégiale, bas côté sud, sur une clé de voûte et au XVIe siècle par une sculpture présente sur le portail gauche (vantail droit) situé dans le porche sud[11]. Il aurait été accordé à la ville par le roi Saint Louis.

Supprimé sous la Révolution, il avait été confirmé en 1828 par lettres patentes du roi Charles X, avec le blasonnement suivant : D'azur au poisson d'argent posé en fasce, accompagné en chef et en pointe d'une fleur de lys d'or, et à dextre, à la tête du poisson, d'une autre fleur de lys défaillante à senestre aussi d'or. Ce blason (illustré à droite), bien qu'il soit présenté comme une confirmation, diffère de l'ancien par la position de la demi-fleur de lys, qui semble mangée par le poisson. Ce blason pourrait avoir été inspiré à la commission d'héraldique par les armoiries du chapitre de la collégiale qui comportent un tel blason qui se trouve représenté sur le couvercle en cuivre de la cuve baptismale[12]. Le blason originel a été rétabli depuis.

blason

[modifier] Histoire

[modifier] Les origines

Les origines de Poissy sont mal connues. On a retrouvé peu de vestiges de l'époque préhistorique dans le territoire de la commune. Le site était certainement habité au Néolithique car on a retrouvé des traces (pilotis en chêne) d'une ancienne cité lacustre lors de la construction de l'écluse de Carrières-sur-Seine. Une épée datant de l'âge du Bronze et conservée au British Museum a également été retrouvée lors d'un dragage de la Seine[13].

A l'époque gauloise, Poissy était probablement un modeste village d'agriculteurs et de pêcheurs à la limite nord-est du territoire des Carnutes dont le chef-lieu était Chartres (Carnutum). Des tombes gallo-romaines ont été mises au jour en 1928 sous la rue de l'Église à l'occasion de travaux.

[modifier] Moyen-Âge

Sous les Mérovingiens, Poissy, appelé Pinciacum, est le chef-lieu du Pagus pinciacensis ou Pincerais, dont le territoire s'étendait entre la Seine au nord et la limite de la forêt d'Yveline au sud, englobant notamment la vallée de la Mauldre. La ville était le siège d'un archidiaconat qui relevait du diocèse de Chartres (Civitas Carnutensis)[14].

Poissy fut une résidence royale dès le Ve siècle. Vers 868, Charles le Chauve y réunit une assemblée de dignitaires. De 996 à 1031, Robert II le Pieux l'érigea en demeure royale et fit construire l'église Notre-Dame. Sa seconde épouse, Berthe de Bourgogne, éleva un monastère de femmes de l'ordre de Saint-Augustin qui furent chassées par la construction du prieuré royal à partir de 1303.

L'ancien pont
L'ancien pont

Sous les Capétiens, il a existé deux châteaux à Poissy. Le premier, le château vieux, voisin de la collégiale, remontait à un ancien rendez-vous de chasse des Mérovingiens, le second, le château neuf, fut vraisemblablement construit par Constance d'Arles, troisième épouse du roi Robert II le Pieux. Il se trouvait à l'emplacement de l'enclos de l'abbaye et contigu au château vieux. En 1188, Philippe Auguste donne des institutions communales à la ville, en échange de la prise en charge par les bourgeois des travaux de fortifications de la ville et d’un service d’ost[15].

En 1200, Philippe-Auguste donna son château en apanage à son fils Louis VIII à l'occasion de son mariage avec Blanche de Castille. Il accorda en 1221 à la cité, en même temps qu'à Triel et Saint-Léger-en-Laye, une charte de commune, lui confirmant la possibilité de s'administrer librement. Poissy, qui fait partie avec Meulan et Mantes-la-Jolie, des plus anciennes communes des Yvelines, disposait d'une assemblée municipale de douze pairs avec à sa tête un maire, tandis qu'un prévôt représentait la justice royale[16]. Sous son règne, la ville est ceinte de remparts qui ont subsisté jusqu'au XIXe siècle et dont des vestiges sont encore visibles boulevard Louis-Lemelle[17]. C'est vers 1200 également que la commune de Poissy fit construire le pont de pierre qui subsistera jusqu'en 1944, en remplacement d'un pont de bois attesté en 1161.

Sacre de saint Louis, statues de saint Louis et Marguerite de Provence, dessin (Gallica)
Sacre de saint Louis, statues de saint Louis et Marguerite de Provence, dessin (Gallica)

Saint Louis naquit en 1214, vraisemblablement au château de Poissy. Il fut baptisé avec certitude en l'église paroissiale Notre-Dame ; par la suite, il signa ses lettres privées « Louis de Poissy » ou « Louis, seigneur de Poissy » en souvenir de son baptême.

En 1245 naît à Poissy Philippe III le Hardi, fils de Louis IX et de Marguerite de Provence qui régna de 1270 à 1285.

Le 11 août 1297, intervient la canonisation de Saint Louis par le pape Boniface VIII. Le roi Philippe le Bel, décide de fonder l'abbaye des dominicaines de Poissy, fondée par en l'honneur de saint Louis qui était son grand-père. En 1303 commence la construction du prieuré sur l'emplacement du château neuf qui est rasé.

Pendant la guerre de Cent Ans, en 1346, le roi d'Angleterre, Édouard III occupe la ville après avoir débarqué en Normandie et dévasté la vallée de la Seine.

En 1369, le roi Charles V , fait détruire ce qui reste du château de Poissy, incendié en 1346 par le prince de Galles fils du roi d'Angleterre.

En 1429, les troupes de Jeanne d'Arc en son absence prennent la tour de Béthemont. Poissy est à nouveau occupée en 1441 par le baron John Talbot qui pille l'abbaye et la ville.

[modifier] L'époque moderne

C'est dans cette ville qu'eut lieu, du 9 au 26 octobre 1561, le colloque de Poissy. L'assemblée, organisée par Catherine de Médicis, entre catholiques et protestants s'est tenue dans la salle du réfectoire restaurée après les destructions de Talbot. L'échec de cette tentative de réconciliation sonna le déclenchement des guerres de religion.

En 1790, Poissy devient le chef-lieu d'un canton du nouveau département de Seine-et-Oise. Avec la constitution civile du clergé, le chapitre des chanoines de la collégiale est supprimé.

En 1792, le couvent des Ursulines fut mis en vente comme bien national, mais fut finalement repris par l'État qui y installa en 1814 un dépôt de mendicité départemental, converti en 1821 en maison centrale de correction, qui existe encore actuellement.

Plan de l'ancien monastère de Poissy détruit en 1802
Plan de l'ancien monastère de Poissy détruit en 1802
La collégiale Notre-Dame au XIXe siècle, par Théodore Henri Mansson
La collégiale Notre-Dame au XIXe siècle, par Théodore Henri Mansson

En 1802, la municipalité, ne pouvant faire face aux dépenses d'entretien de deux grandes églises, prit la décision de sacrifier la prieurale Saint-Louis, qui était alors en très mauvais état, et de conserver la collégiale Notre-Dame, qui avait aussi besoin de restauration mais avait aussi une plus grande valeur historique, étant le lieu de baptême de saint Louis.

En 1832, une épidémie de choléra, se propageant depuis l'Angleterre atteignit la région parisienne et fit au moins soixante-dix morts à Poissy[18].

Les 12 et 13 décembre 1840, la flotille transportant la dépouille mortelle de Napoléon Ier fait escale à Poissy. Une cérémonie avec procession est organisée le dimanche 13 décembre.

A partir de 1835 commencent les travaux de restauration de la collégiale Notre-Dame, menés dans un premier temps par l'architecte Auguste Goy, puis à partir de 1844 par Viollet-le-Duc et enfin par Jean Camille Formigé. Les travaux durent jusqu'en 1896. De nombreuses modifications sont apportés par Viollet-le-Duc qui, s'il respecte l'aspect général de l'église, lui donne, selon Narcisse Noël un « aspect médiéval ».

En 1867, le marché aux bestiaux de Poissy, qui soutenait depuis plusieurs siècles l'activité économique de la ville, est supprimé et transféré au nouveau marché de la Villette inauguré à Paris le 1er octobre 1867.

Pendant la guerre franco-allemande de 1870, la ville est occupée pendant plusieurs mois en 1870 et 1871. Le minage du pont n'a guère retardé l'entrée des Prussiens dans la ville, arrivés par Saint-Germain. La ville et ses habitants doivent se soumettre à de multiples réquisitions et pourvoir à l'entretien d'un régiment de hussards et de leurs chevaux.

En 1896, est inauguré le tramway à traction mécanique reliant Poissy à Saint-Germain-en-Laye. En raison du risque d'incendie que représentaient ces circulations dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, on adopta le système de locomotives à vapeur sans foyer. En 1911, elles furent remplacées par des motrices pétroléo-électriques, le service des Eaux-et-Forêts ayant également interdit l'installation de caténaires dans la forêt.

[modifier] XXe siècle

Au début du XXe siècle est lancé, à l'initiative d'un certain Chouquet qui y exploitait un établissement de bains et de location de bateaux, le lotissement de l'île de Migneaux. Il comprenait 178 parcelles de 700 à 900 m² disposées de part et d'autre d'une rue centrale, l'avenue de l'île de Migneaux.

En 1902, la société anonyme des automobiles Grégoire commence à produire des automobiles dans son usine située boulevard Devaux[19]. La fabrication fut suspendue pendant la première Guerre Mondiale, l'usine étant alors dédiée à des fabrications de guerre, puis reprit en 1919, l'usine étant même agrandie. mais la marque se trouva dépassée par les fabrications en grande série de ses concurrents et disparut en 1924.

En janvier 1910, Poissy, comme toutes les communes riveraines du fleuve, est touchée par la grande crue de la Seine qui culmine du 28 au 31 janvier. La décrue commence le 5 février. La circulation des trains est coupée entre Poissy et Verneuil-Vernouillet pendant plusieurs semaines. 70 maisons furent inondées dont 20 dans l'île de Migneaux[20].

Pendant la Première Guerre mondiale, Poissy se trouva dans le périmètre du camp retranché de Paris et divers ouvrages fortifiés furent implantés dans la commune. Poissy accueillit aussi deux hôpitaux temporaires pour les soldats blessés au front. La ville perdit 294 soldats soit environ 3,4 % de sa population (estimée à 8709 habitants en 1911)[21]. Le monument aux morts, érigé en 1922 dans le cimetière de la Tournelle, est orné d'une statue de « poilu », œuvre du sculpteur pisciacais Félix Févola.

De 1922 à 1927, Poissy fut un centre de fabrication monétaire. La « Société française de monnayage » (SFM)[22], société à statuts privés constituée en 1922, la seule dans l’histoire monétaire française, a frappé environ 650 millions de pièces de monnaie ou de jetons en métaux communs, principalement pour l'État français, mais aussi pour ses colonies (Maroc, Indochine, Sénégal, Moyen-Congo), la principauté de Monaco et diverses nations étrangères (Grèce, Bulgarie, Roumanie, Serbie, Uruguay)[23]. De 1935 à 1981, une autre entreprise de métallurgie a existé à Poissy, la FNLR (Fabrique nationale de lames de rasoirs)[24].

De 1928 à 1931, l'architecte Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier réalise pour un homme d'affaires la villa « Les Heures claires », connue sous le nom de villa Savoye. Celle-ci, endommagée durant la Seconde Guerre mondiale, est finalement reprise en 1958 par la commune qui souhaite la détruire. C'est une campagne et l'intervention d'André Malraux alors ministre de la culture qui permettent de la sauver. Classée monument historique en 1965, restaurée en 1992, elle est aujourd'hui propriété du ministère de la culture

En 1935, le nouveau maire socialiste, René Tainon, décide de construire un nouvel hôtel de ville sur une partie de l'ancien marché aux bestiaux. Le nouveau bâtiment en béton armé qui intègre, outre les services de la municipalité, une salle de théâtre, la bourse du travail, le siège des syndicats, le commissariat de police, le tribunal de paix et la perception, est inauguré le 12 décembre 1937. A cette occasion, l'opéra Faust de Gounod est joué dans la salle Molière par le théâtre national de l'Opéra. La réception définitive n'a lieu qu'en janvier 1938[25].

En décembre 1937, Ford-SAF rend public son projet de construction d'une nouvelle usine à Poissy. Celle-ci commence à fonctionner de façon industrielle début 1940. Elle fabrique alors des camions pour l'armée.

La ville vue de l'église avant la rénovation urbaine
La ville vue de l'église avant la rénovation urbaine

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville est à nouveau occupée de 1940 à 1944. Début juin 1940, le pont de Poissy voit passer de longues files de réfugiés fuyant vers le sud, le 3 juin la ville est bombardée par l'aviation allemande, puis le 13 juin, le Génie français mine le pont pour retarder l'avancée de l'armée allemande. L'usine Ford est placée sous la direction de Rolf Schmidt, directeur de l'usine Ford de Cologne et à partir de février 1943 fabrique le modèle de camion allemand[26].

Le 8 mars 1942, un premier bombardement de la RAF vise l'usine d'automobiles Ford. De nouveaux raids visent l'usine les 2 et 30 avril de la même année. Le 1er mai 1943, une bombe atteint la maison centrale faisant 24 morts et 22 blessés. Le 26 mai 1944 un violent bombardement, impliquant 69 bombardiers type Marauders, détruit le pont et provoque des dégâts en divers points de la ville, touchant notamment l'usine à gaz, et faisant 7 morts et 46 blessés dans la population civile.

La ville est libérée par l'armée américaine le 26 août 1944. Les combats des jours précédents firent de nombreuses victimes, en particulier onze morts lors d'un bombardement le 18 août. Maurice Dolfuss, dirigeant de Ford-SAF est arrêté pour collaboration et transféré à Drancy. Il est cependant très vite libéré et l'usine participe à l'effort de guerre pour le Alliés.

Le 19 juillet 1952 eut lieu l'inauguration du nouveau pont de Poissy. Long de 185 mètres, ce pont en acier s'appuyant sur deux piles en béton, est construit à 300 mètres en amont de l'ancien pont détruit en 1944[27]. Il remplace un pont provisoire en bois mis en service fin 1945.

Le 4 juillet 1954, la société Simca rachète l'usine Ford et entreprend d'importants investissements pour moderniser l'usine, doubler sa surface portée à 180 000 m2 et construire le « Grand Poissy ». Le site est dominé par un nouveau château d'eau en acier de soixante-quinze mètres de haut[28]. Parallèlement, pour loger une partie du personnel, Simca prend en charge la construction sur le plateau de Beauregard de 2000 logements de type HLM livrés à partir de 1957. En 1963, la société américaine Chrysler prend le contrôle de Simca. Après la crise des années 1970, Chrysler passe le relais à PSA en 1978. L'usine est rebaptisée Talbot, mais la nouvelle marque se révèle finalement un échec commercial. Une grave crise intervient, marquée par des grèves longues avec occupation de l'usine en 1982 et 1983.

Dans les années 1960 et 1970, la municipalité engage la rénovation du centre ville. Elle confie la maîtrise d'œuvre à la SEMEASO (société d'équipement et d'aménagement de la Seine-et-Oise). De nombreuses constructions anciennes et insalubres sont rasées, le tracé des rues est rectifié et de nouveaux immeubles aux lignes modernes sont édifiés, bouleversant la physionomie de la ville.

En 2000, PSA installe à Poissy un pôle tertiaire sur 55 000 m2 dans lequel sont installés divers services du groupe, tels la direction de l'informatique ou celle des ressources humaines, provoquant l'arrivée d'une nouvelle population de cadres et d'employés.

[modifier] Économie

[modifier] Activités et emploi

Poissy est un pôle d'emploi important avec un peu plus de 20 000 emplois en 1999 pour une population de 36 000 habitants, soit un emploi pour 1,7 habitants et 4 % environ des emplois yvelinois. Ces emplois se répartissent principalement entre industrie et construction, 35,8 %, et activités tertiaires, 64 %, l'agriculture occupant un place très marginale avec 0,2 % des emplois.

Les principales activités pourvoyeuses d'emplois sont la construction automobile avec environ 5600 emplois, soit 81 % des emplois industriels, et dans le secteur tertiaire, l'administration, 34 % des emplois tertiaires, l'éducation et la santé, 25 %, les services aux entreprises et aux particuliers, 23 % et le commerce, 11 %[29].

En 1999, la population active comprenait 15 659 personnes avec un taux d'activité de 59,9 % et un taux de chômage de 10,4 %, supérieur à la moyenne yvelinoise de l'époque, 8,7 %[30]. En 2005, le taux de chômage avait diminué à 8,2 %[31], chiffre un peu supérieur à la moyenne des Yvelines ( 7,1 %)[32], mais inférieur à la moyenne nationale (8,6 %).

[modifier] Principales entreprises

Le pôle tertiaire PSA Peugeot-Citroën
Le pôle tertiaire PSA Peugeot-Citroën

[modifier] Le Technoparc

Le technoparc occupe un site de vingt-sept hectares au nord-est de l'usine PSA, à la limite avec la commune d'Achères. Il accueille cent-cinquante entreprises et divers équipements publics destinés à faciliter la diversification économique de la ville. On y trouve entre autres des hôtels d'entreprises, un héliport et le lycée Charles-de-Gaulle[33].

[modifier] Commerce

La ville de Poissy a un commerce de centre ville très actif, avec notamment un magasin de la chaîne Monoprix. La rue du Général-de-Gaulle est la principale rue commerçante. Un marché public, alimentaire et non alimentaire, se tient trois fois par semaine sur la place de la République.

Il n'existe pas d'hypermarché dans la commune, mais une importante zone commerciale s'est développée non loin, à environ quatre kilomètres à l'ouest du centre de Poissy, le long de la RN 13 dans la commune d'Orgeval. Par ailleurs, un projet de ZAC dénommé « les Terrasses de Poncy » prévoit l'implantation à l'horizon 2010 de 45 000 m2 de surfaces commerciales près de l'échangeur A13 - A14[34].

[modifier] Agriculture

Au recensement agricole de 2000, l'agriculture dans la commune de Poissy ne comptait plus que six exploitations agricoles professionnelles contre vingt en 1988[35].

[modifier] Administration

L'ancienne mairie (avant 1937)
L'ancienne mairie (avant 1937)

Le conseil municipal comprend trente-neuf membres, dont le maire et dix adjoints au maire, proportionnellement au nombre d'habitants[36].

La commune de Poissy, qui appartient à l'aire urbaine de Paris, ne fait partie acuellement d'aucune communauté de commune. Elle participe toutefois à différents syndicats de communes, tels le SIDRU (traitement des déchets, qui sous-traite leurs incinération à l'usine Azalys de Carrières-sous-Poissy, exploité par Novergie, groupe Suez), le SIVOM (syndicat intercommunal à vocation multiple, qui regroupe 38 communes) ou le SMERGC (syndicat mixte d’études pour la réouverture de la Grande Ceinture).

La ville est le chef-lieu de deux cantons :

La commune fait partie de la douzième circonscription des Yvelines, dont le député est, depuis 1988, Jacques Masdeu-Arus (UMP), ancien maire de Poissy.

[modifier] Tendances politiques

Poissy est une ville qui a basculé à gauche le 16 mars 2008 : l'union du PS et d'une liste composée du MODEM et d'associations locales, permet à Poissy de passer à gauche et de faire élire le maire PS Frédérik Bernard. Auparavant, la droite dirigeait Poissy depuis les élections municipales de 1983, même si la ville a été longtemps un fief de la gauche et notamment du PCF. Le maire précédent Jacques Masdeu-Arus (UMP) a succédé à Joseph Tréhel (PCF) en 1983, puis a constamment été réélu jusqu'en 2008.

À l’élection présidentielle de 2002, le premier tour a vu arriver en tête Jacques Chirac avec 22,53 %, suivi de Lionel Jospin avec 16,98 %, Jean-Marie Le Pen avec 16,53 %, puis François Bayrou avec 7,27 %, Jean-Pierre Chevènement avec 6,07 %, Noël Mamère avec 5,67 %, Arlette Laguiller avec 4,52 %, Alain Madelin avec 4,35 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 4 %. Au second tour, les électeurs ont voté à 84,36 % pour Jacques Chirac contre 15,64 % pour Jean-Marie Le Pen avec un taux d’abstention de 19,36 %, résultat légèrement plus contrasté qu'au niveau national (respectivement 82,21 % et 17,79 % ; abstention 20,29 %)[37].

Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du 29 mai 2005, les Pisciacais ont approuvé la Constitution européenne, avec une majorité de 55,08 % de oui contre 45,92 % de non et un taux d’abstention de 32,13 % (France entière : non à 54,67 % ; oui à 45,33 %). Ces chiffres se situent entre la tendance départementale des Yvelines (oui à 59,53 % ; non à 40,47 %) et celle de la région Île-de-France (oui 53,99 % ; non 46,01 %)[38].

À l’élection présidentielle de 2007, le premier tour a vu Nicolas Sarkozy arriver en tête avec 34,15 %, suivi par Ségolène Royal avec 27,61 %, François Bayrou avec 20,61 %, Jean-Marie Le Pen avec 7,38 % et Olivier Besancenot avec 3,02 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 2 %. Le second tour a vu Nicolas Sarkozy arriver en tête avec une majorité de 53,33 % contre 46,07 % pour Ségolène Royal (proche du résultat national, respectivement 53,06 et 46,94 %)[39].

[modifier] Les maires de Poissy

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 2014 Frédérik Bernard PS
1983 2008 Jacques Masdeu-Arus UMP Député
1981 1983 Joseph Tréhel PCF
1977 1981 Jean Tricart PCF député de Haute-Vienne de 1948 à 1958
1968 1977 Pierre Pinel
1951 1968 Léon Touhladjian
1950 1951 Albert Lancel
1947 1950 René Ermery
1944 1947 François Menez


[modifier] Fiscalité et budget municipal

La part communale des trois principale taxes locales est relativement modérée pour les entreprises et un peu moins pour les particuliers avec les taux suivants en 2006 : 14,86 % pour la taxe d'habitation, 15,24 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties et 10,91 % pour la taxe professionnelle. A ces taux s'ajoutent, respectivement, 0,24 %, 0,24 % et 0,20 % pour les charges des syndicats de communes [40]. La part départementale s'élève respectivement à 4,8 %, 4,6 % et 4,53 %. La taxe professionnelle, acquittée par les entreprises, représentait en 2006, avec 3584 € par habitant, 61 % du produit total des quatre taxes locales, contre 16,8 % seulement pour la taxe d'habitation.

En 2001, le budget de fonctionnement dégageait un excédent de 59 386 000 euros pour des charges totales se montant à 303 760 000 euros (soit 8475 euros par habitant). Les dépenses d'investissement s'élevaient à 126 395 000 euros et la capacité d'autofinancement à 58 569 000 euros[41].

[modifier] Logement

Au recensement de 1999, la ville comptait 15 951 logements dont 14 684 résidences principales, soit 92,1 %. Le solde est constitué essentiellement de logements vacants (6,5 %), taux taux légèrement inférieur à la moyenne régionale (8,1 %), la part des résidences secondaires étant infime (0,6 %)[42],[43].

Près des 80 % du parc immobilier datent des années 1949-1989, taux sensiblement supérieur à la moyenne régionale (57,2 %). Cela résulte notamment de l'importante opération d'urbanisme qui a profondément modifié la ville de Poissy dans les années 1960-1970. Les constructions récentes (de 1990 à 1999) représentent 8,1 % des résidences principales (chiffre assez proche de la moyenne régionale, 9,1 %), démontrant un fléchissement des constructions depuis 1990.

Les maisons individuelles représentaient seulement 18 % contre 82 % pour les appartements, répartition sensiblement différente de la moyenne régionale (26,9 % et 73,1 % respectivement), reflétant une forte densification urbaine.

Les habitations se caractérisent par leur surface importante : les logements de quatre pièces et plus dominent (40,9 %), avec toutefois une forte proportion de trois pièces (36,5 %). Les petits logements, 2 pièces (15,4 %), et surtout les studios (7,2 %), sont très minoritaires. Entre 1990 et 1999, cette structure a évolué dans le sens d'une augmentation des petits logements (2 pièces : +11,3 %, studio : +21,3 %) au détriment des 3 pièces (+1 %), les 4 pièces et plus (+7 %) suivant sensiblement l'évolution moyenne (+6,3 %).

36,1 % seulement des habitants sont propriétaires de leur logement, contre 60,3 % qui ne sont que locataires (respectivement 44,3 % et 51,1 % dans la région)[44],[45].

Avec 5 431 logements HLM[44], soit 37 % du parc en 1999 (contre 23,4 % en moyenne régionale), la ville est nettement au-dessus du seuil de 20 % de logements sociaux imposé par la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains. Ces logements représentent 61 % du parc locatif. Un grand nombre de logements sociaux ont été construits dans les années 1960 quand fut réalisé un vaste plan d'urbanisme pour rénover le centre ville de Poissy.

[modifier] Sécurité

Le taux de criminalité de la circonscription de police de Poissy (Poissy, Carrières-sous-Poissy, Villennes-sur-Seine, Médan, Triel-sur-Seine, Verneuil-sur-Seine et Vernouillet) est de 71,92 actes pour 1000 habitants (crimes et délits en 2005), chiffre très proche de la moyenne yvelinoise (71,73). Le taux de résolution des affaires par les services de police est de 23,7 %, légèrement inférieur à la moyenne du département de 26,24 %[46].

La ville dispose d'une police municipale et d'un commissariat de la police nationale.

[modifier] Démographie

[modifier] Évolution démographique

Poissy est resté un bourg de faible importance sous l'Ancien Régime. Sa population était estimée à 1500 habitants (350 feux) au IXe siècle. À la Révolution, elle avait presque doublé, avec 2800 habitants au recensement de 1793. Elle stagne ensuite jusqu'aux années 1840, mais le recensement communal de 1841, qui intégrait pour la première fois les militaires en garnison et les détenus de la Maison centrale, atteignait 3995 habitants[47].

Par la suite, la ville a connu un développement régulier jusque dans les années 1950, grâce à l'implantation de nouvelles activités favorisées par l'arrivée du chemin de fer et malgré la fermeture du marché aux bestiaux. Elle connaît ensuite un développement spectaculaire, passant de 15 000 à 37 000 habitants entre 1954 et 1975, soit un gain de plus de mille habitants par an pendant vingt ans. La population s'est stabilisée ensuite, diminuant même un peu au recensement de 1999[48].


Évolution démographique
(Source : Cassini[49] et INSEE[50] ")
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 807 2 437 2 500 2 643 2 850 2 880 3 925 4 261 4 300
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 951 5 101 4 973 5 047 5 063 5 600 6 403 6 432 6 981
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
7 406 7 959 8 709 10 135 11 298 12 386 12 502 13 375 15 046
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
28 548 33 613 37 497 36 389 36 745 35 841 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
Histogramme
(élaboration graphique par Wikipédia)

[modifier] Pyramide des âges

La pyramide des âges de Poissy se caractérise par sa base relativement étroite, signe d'un vieillissement de la population, un peu plus marqué qu'au niveau régional. Entre 1990 et 1999, ce vieillissement s'est accentué, la part des moins de trente ans passant de 43,8 à 40,4 % et celle des plus de soixante ans de 15,5 à 18,3 %, les générations intermédiaires (trente à soixante ans) progressant légèrement de 40,7 à 41,3 % [51],[52].

Pyramide des âges à Poissy en 1999 en %[51]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,0  Avant 1904  0,3
4,4  1905-1924  8,0
10,9  1925–1939  12,9
19,4  1940-1954  18,1
23,0  1955-1969  22,1
23,0  1970-1984  21,4
19,2  1985-1999  17,3

[modifier] Niveau d’études

Le niveau d'éducation à Poissy[53] est inférieur à la moyenne du département des Yvelines[54]. En effet, la part dans la population totale des titulaires de diplômes de niveau Bac+2 ou supérieur est, dans la commune, de 22,6 %, contre 29,7 % en moyenne yvelinoise, tandis que seulement 18,2 % de la population n'est titulaire d'aucun diplôme (contre 13,6 % au niveau départemental). Entre 1990 et 1999, l'évolution a été particulièrement forte avec une croissance de 53,3 % des titulaires de diplômes de niveau Bac+2 et de 85,9 % pour les titulaires de diplômes supérieurs. En 1999, la ville comptait 2967 personnes relevant de la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures ».


[modifier] Nationalités

La population pisciacaise compte 6,7 % de Français par acquisition et 14 % de personnes de nationalités étrangères (recensement 1999[55], proportions supérieures à la moyenne yvelinoise (respectivement 4,9 % et 8,9 %)[56].

Parmi les étrangers, la proportion de ressortissants de l'Union européenne est proche de la moyenne yvelinoise, soit 3,8 % (dont Portugais 1,7 %) contre 4,0 %, tandis que la proportion des Maghrébins est de 6,8 % (dont Marocains 5,2%), soit nettement plus qu'au niveau départemental, 2,6 % (dont Marocains 1,6 %). Cela reflète la politique de recrutement de l'usine d'automobiles de Poissy qui recruta, notamment dans les années 1970, beaucoup d'ouvriers dans les pays étrangers, en particulier au Maroc dans la région d'Agadir[57].

[modifier] Culture

[modifier] Événements

Le Festiv'été propose depuis 1995 une sélection d'artistes pendant la semaine qui entoure la Fête de la musique (Serge Lama, Dany Brillant, Jimmy Cliff,Michel Petrucciani, Michel Legrand, Natasha Saint-Pier, Corneille, Michel Jonasz, Elie Semoun, Kassav, la Star Academy, Marc Lavoine ...).
La mairie de Poissy a cessé de subventionner cet évènement en 2007.

[modifier] Patrimoine architectural

Collégiale Notre-Dame de Poissy
Collégiale Notre-Dame de Poissy

Le principal monument historique de Poissy est la collégiale Notre-Dame. C'est une église romane du XIIe siècle, au profil caractéristique avec ses deux clochers octogonaux. Elle a été fortement restaurée au XIXe siècle par l'architecte Auguste Goy, puis par Viollet-le-Duc et Camille Formigé.

Le vieux Pont de Poissy, dont la construction remonte au XIIe siècle, a été détruit par un bombardement anglais en 1944. De ce pont de 410m de long qui comptait 24 arches, il subsiste trois arches de pierres qui relient la rive gauche à un ilot dans la Seine et quelques piles au delà. Il a été remplacé par un nouveau pont construit environ 300 mètres en amont. Près de ce vieux pont, se trouve le restaurant l'Esturgeon dont l'enseigne rappelle le souvenir d'un esturgeon péché dans la Seine en 1839.

  • La porterie du prieuré est le seul bâtiment conservé de l'ancienne abbaye des Dominicaines où se tint le Colloque de Poissy. Ce prieuré fondé par le roi Philippe le Bel au XIIIe siècle a été détruit à la fin du XVIIIe, y compris l'importante église prieurale Saint-Louis. La porterie abrite aujourd'hui le musée du jouet.
Le pavillon de l'octroi
Le pavillon de l'octroi
La villa Savoye (Le Corbusier)
La villa Savoye (Le Corbusier)
  • L'hôtel de ville, inauguré en décembre 1937, a la particularité d'intégrer une salle de théâtre. Rénovée en 1991, la salle à l'acoustique exceptionnelle accueille des concerts prestigieux et des enregistrements discographiques. Le bâtiment a été construit par les architectes Henri-Jean Calsat et Pierre Mathé, qui ont suivi le projet initial établi par Florent Nanquette. Le décor en bas-relief de la façade, sur le thème de la musique, du travail et du théâtre, est signé Ossip Zadkine (inscrit ISMH)[58]. Le collège Jean Jaurès a été construit à la même époque par les mêmes architectes.
  • Le pavillon de l'octroi, de plan octogonal (architecte : Auguste Goy), construit en 1830, a remplacé l'ancienne porte de Paris (actuellement siège de l'office de tourisme). Il porte un bas relief dû au sculpteur Théophile Caudron qui symbolise les activités essentielles de la ville à l'époque, pêche, agriculture, marché aux bestiaux, commerce (Inscrit monument historique en 1937).
  • La villa « Les heures claires », dite villa Savoye, œuvre de l'architecte Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier, construite de 1928 à 1931 , est un chef d'œuvre de l'architecture moderne. C'est une construction en béton armé, aux lignes géométriques, construite sur pilotis. Après avoir été occupée par les Allemands puis par les Américains pendant la guerre, elle subit une longue période d'abandon et voit en 1958 son parc amputé de six hectares pour permettre la construction du lycée Le Corbusier. Elle est finalement reprise par l'État et classée monument historique en 1964. D'importantes restaurations sont effectuée dans les années 1980-1990.
  • La Distillerie du noyau de Poissy
  • La maison centrale de Poissy, prison pour des détenus condamnés à de longues peines est un ancien couvent de religieuses ursulines de la fin du XVIIe siècle, rénové et en partie reconstruit et réaménagé depuis.
  • La halle aux veaux, construite en 1831 sur l'ancienne place du Marché-aux-Bœufs (actuelle place de la République) selon les plan de l'architecte Auguste Goy, comprend une charpente traditionnelle de 53 m de long sur 17 m de large. Elle a été agrandie en 1852 d'un bas-côté soutenu par des colonnes en fonte. La toiture a été rénovée en 1979[59]. Cette halle abrite actuellement le marché alimentaire.
Maison Théophile Bourgeois
Maison Théophile Bourgeois
  • Il existe à Poissy de nombreuses demeures des XIXe et XXe siècles présentant un intérêt architectural certain. Ce sont notamment la maison Meissonier dans l'enclos de l'abbaye, construite en 1870 dans un style médiéval avec l'aide de l'architecte Émile Boeswillwald, la maison Théophile Bourgeois construite en 1894 pour lui-même par l'architecte Théophile Bourgeois dans un style néonormand, la maison Agache, vaste manoir néonormand construit en 1928 par l'architecte Henri Jacquelin dans une partie du domaine de Villiers, la Coudraie, ensemble immobilier d'habitation et de commerces, également construite dans un démembrement du domaine de Villiers vers 1970.
  • La Ferme de Poncy, ancien château du XIIee siècle, converti en ferme : traces de douves.
  • Le château de Migneaux : jardins dessinés par Dufresny.
  • Le château de Villiers, de style Louis XIII en briques et pierres, a été construit vers 1860 pour le baron Léonce Hély d'Oissel (maire de Poissy de 1867 à 1878 et 1892 à 1896), a été agrandi d'une aile en 1939. Acquis en 1976 par la municipalité, il accueille le centre aéré municipal, doté depuis 1979 d'une petite ferme.
  • Le château de Béthemont est une maison à un étage, surmonté d'un étage de combles couverts d'ardoise construit au XIXe siècle par l'architecte Auguste Tronquois. Le parc a été amputé par l'installation d'un terrain de golf. Dans ce parc, se trouvent les ruines de la tour de Béthemont construite au XIVe siècle. Cette tour, d'un diamètre de douze mètres environ, dont la construction fut achevée par les Anglais en 1416, fut prise par les troupes de Jeanne d'Arc, en son absence, en 1429 et reprise par les Anglais qui la démolirent en partie.
  • La « maison de fer » se trouvait près de la Maladrerie, connue sous le nom de « maison Eiffel », elle fut construite en fer galavanisé selon le procédé Danly vers 1889. Cet édifice, inscrit monument historique le 1er août 1975[60], mais en état de dégradation avancé, a été détruit lors de la tempête de décembre 1999.
La statue d'Ernest Meissonier
La statue d'Ernest Meissonier
  • La statue d'Ernest Meissonier assis, œuvre du sculpteur Antonin Mercié, a été installée en 1980 dans le parc Meissonier. Cette statue de marbre, datant de 1895, se trouvait précédemment dans les jardins du Louvre à Paris, d'où elle avait été retirée lors du réaménagement de ces jardins en 1966[61]. Une autre statue de Meissonier, en bronze, œuvre du sculpteur Emmanuel Frémiet, qui se trouvait devant la Collégiale Notre-Dame depuis 1894, a été fondue en 1941 sur réquisition des Allemands.

[modifier] Musées

Le musée du jouet, installé dans l'ancienne porterie du prieuré royal, expose des jeux et jouets de la période 1850-1950.

Le musée d'art et d'histoire exposait divers objets retraçant l'histoire de la ville ainsi que des œuvres de ses artistes, notamment les peintres Meissonier, père et fils. Il est actuellement fermé[62].

[modifier] Autres équipements culturels

Plusieurs équipements offrent aux habitants diverses activités dans le domaine culturel[63] :

  • cinq salles de cinéma (place de la République) ;
  • la salle Molière (théâtre de Poissy), située dans l'hôtel de ville et inaugurée en 1937 ;
  • la médiathèque Christine de Pizan, ouverte en décembre 2006 ;
  • la bibliothèque André-Malraux (annexe de la médiathèque) ;
  • le conservatoire de musique et de danse.

[modifier] Jumelage

Drapeau : Allemagne Pirmasens (Allemagne) depuis 1964

Le jumelage de la ville de Poissy avec la ville allemande de Pirmasens (Rhénanie-Palatinat), placé sous le signe de l'unité européenne, a été conclu en 1964 entre Jakob Schunk, bourgmestre de Pirmasens et Léon Toulhadjian, maire de Poissy, et célébré l'année suivante par des fêtes et cérémonies tenues respectivement le 26 septembre 1965 à Poissy et le 8 et 9 octobre 1965 à Pirmasens[64].

[modifier] Cinéma

Parmi les nombreux films tournés en différents lieux de la commune figurent :

[modifier] Personnalités liées à la commune

Statue de Saint Louisœuvre (pierre calcaire) d'Albert Patrisse, devant la collégiale Notre-Dame.
Statue de Saint Louis
œuvre (pierre calcaire) d'Albert Patrisse, devant la collégiale Notre-Dame.
  • Saint Louis (1214-1270), roi de France, prétendu né à Poissy, a été baptisé dans la collégiale Notre-Dame .
  • Christine de Pisan (1364-1431), philosophe et poétesse française de naissance italienne, a fini ses jours au monastère de Poissy. Elle donna dans le livre du « Dit de Poissy » une description du monastère qu'elle visita en 1400 et dans lequel une de ses filles était religieuse[66]. Son nom a été donné à la médiathèque de la ville, ouverte en décembre 2006.
  • Nicolas Poussin (1594-1665), peintre français classique, a habité à Poissy.
  • Honoré de Balzac (1799-1850) a résidé dans l'Enclos de l'Abbaye à Poissy.
  • Jean-Louis-Ernest Meissonier (1815-1891), peintre académique, a résidé à Poissy à partir de 1846 et fut élu maire en 1878. Il est inhumé dans le cimetière de La Tournelle à Poissy. Une statue de bronze représentant le peintre, due au sculpteur Emmanuel Frémiet, a été érigée en 1894 sur la place saint-Louis devant la collégiale. Elle a été fondue sous l'occupation allemande[67]. Une statue de marbre, due au sculpteur Antonin Mercié datant de 1895 a été installée en 1980 dans le parc Meissonier[68].
  • Claude Monet (1840-1926), peintre impressionniste, a vécu à Poissy dans la villa saint-Louis.
  • Charles Meissonier (1844-1917), peintre académique, fils d'Ernest Meissonier, a résidé à Poissy.
  • Alfred, Maxime Laubeuf (1864-1939), polytechnicien, ingénieur général du Génie Maritime, créateur du submersible Narval, le premier des sous-marins modernes, est né à Poissy le 24 novembre 1864.
  • Pierre-Joseph Grégoire (1876-1962), ingénieur (École centrale de Paris), fonda la société des automobiles Grégoire.
  • Félix Févola (1882-1953), sculpteur pisciacais. On lui doit notamment le monument aux morts de la ville et une statue de saint Louis adolescent (collégiale Notre-Dame).
  • Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier (1887-1965), architecte de renommée internationale, constructeur à Poissy, de 1928 à 1931, de la villa Savoye classée monument historique depuis 1964 et aujourd'hui propriété du Ministère de la Culture.
  • Catherine Lara, chanteuse de variétés, est née à Poissy en 1945
  • Léon Deliance, chef d'orchestre décédé à Paris, est inhumé à Poissy en 1926. Sa sépulture au cimetière de la Tournelle est surmontée de son portrait en buste, œuvre du sculpteur pisciacais Félix Févola[69].

[modifier] Vie quotidienne

[modifier] Gastronomie

Boutique du Noyau de Poissy
Boutique du Noyau de Poissy

Poissy est le berceau du noyau de Poissy. Cette liqueur à base de noyau d'abricot serait née dans une auberge de Poissy en 1698. Elle fut autrefois vendue sous la marque « au gobelet d'argent » et se présentait comme le « véritable noyau de Poissy ». Elle fut concurrencée au XIXe siècle par une autre liqueur, le « vrai noyau de Poissy », jusqu'à ce que les deux entreprises fusionnent en 1955[70].

Près du vieux pont, le restaurant à l'enseigne de « l'Esturgeon » rappelle une prise mémorable faite par le propriétaire dudit restaurant sous le vieux pont le 2 juillet 1839, un esturgeon de 100 kg et trois mètres de long[71].

[modifier] Santé

L'hôpital de Poissy est réuni depuis le 1er mai 1997 avec celui de Saint-Germain-en-Laye pour former le centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint Germain. Cet ensemble qui fonctionne sur les deux sites avec 1600 lits et 4000 soignants constitue le plus important établissement public de santé d'Île-de-France après l'Assistance publique - hôpitaux de Paris. Le projet de développement médical prévoit de créer sur le site de Saint-Germain un pôle de cancérologie et de radiothérapie tandis que les accouchements et la pédiatrie seront regroupés à Poissy. Le projet prévoit également la reconstruction de l'hôpital de Poissy actuel sur le site de la Coudraie[72].

La ville possède également une clinique privée, « Saint-Louis ».

[modifier] Enseignement

La commune relève de l'académie de Versailles. Les écoles sont gérées par l’inspection générale de l'inspection départementale de l’Éducation nationale de Versailles. La circonscription fait partie du bassin d'éducation et de formation de Poissy[73].

L'enseignement est dispensé dans vingt et une écoles élémentaires[74] (onze écoles maternelles publiques, deux écoles primaires privées, neuf écoles élémentaires publiques) et six établissements secondaires : trois collèges (Les Grands-Champs, Le Corbusier et Jean-Jaurès), deux lycées généraux et techniques (le lycée Charles-de-Gaulle, situé dans le Technoparc, le lycée Le Corbusier, le lycée polyvalent Adrienne-Bolland) [75].

La ville possède également un collège privé, l'institution Notre-dame de Poissy[76],dépendant du Diocèse de Versailles, ainsi que divers établissement privé spécialisés, tels l'École de commerce par alternance de Poissy (située dans le Technoparc), l'ACPPAV (Association des cours professionnels de pharmacie, santé, sanitaire, social, et environnement) ou l'AFIPE (Association de formation interprofessionnelle de Poissy et environs).

Une école de sages-femmes, l'école Jeanne Sentubéry, conventionnée avec l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, est intégrée dans l'hôpital de Poissy[77].

[modifier] Sports

Stade Léo-Lagrange
Stade Léo-Lagrange

Poissy possède divers équipements sportifs :

  • plusieurs stades, dont le Stade Léo-Lagrange, construit en 1945 et équipé de tribune couvertes en voile de béton armé, qui comprend diverses installations : terrains de football, handball, courts de tennis, piste d'athlétisme... C'est le siège du club de football de l'AS Poissy.
  • deux piscines : la piscine des Migneaux (située dans la pointe amont de l'île de Migneaux), qui offre notamment un bassin d'été de 60 mètres, et la piscine Saint-Exupéry dans le nord de la commune,
  • plusieurs salles omnisports (complexe Marcel-Cerdan, complexe Caglione, gymnase de l'Abbaye),
  • Le Golf de Béthemont.

[modifier] Parcs et espaces verts

Le parc Meissonier
Le parc Meissonier

Le principal espace vert de Poissy est le parc Meissonier qui s'étend non loin du centre ville le long de l'avenue du Bon Roi Saint-Louis (RD 153) sur environ 16 hectares. Il comprend un parc aménagé à l'anglaise, agrémenté d'une pièce d'eau de 8000 m², et une roseraie. Ce parc, propriété de la ville depuis 1952, a été aménagé dans une partie de l'ancien enclos de l'abbaye.

La ville participe au Concours des villes et villages fleuris et possède 3 fleurs Image:Ville fleurie.svg Image:Ville fleurie.svg Image:Ville fleurie.svg en 2007.[78]

[modifier] Cultes

Pour le culte catholique, Poissy est desservie par une paroisse, le groupement paroissial catholique de Poissy-Villennes-Médan, dépendant du diocèse de Versailles. Le principale lieu de culte est la collégiale Notre-Dame[79].

Il existe également à Poissy un temple protestant, qui fut inauguré en 1887[80], une synagogue et plusieurs lieux de culte musulman, mosquées ou salles de prières, dont plusieurs à l'intérieur même de l'usine PSA.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Histoire de Poissy, Edmond Bories, Laffite Reprints, Marseille, 1987 (1e édition : Honoré Champion, Paris, 1901).
  • Le vieux Poissy, d'après des documents inédits, Henri Parguez, Librairie Henri Leclerc, Paris, 1906.
  • Poissy à travers les âges, Raymond Labarraque, 1948.
  • Histoire de la Caisse de Poissy, André Gravereau, Librairie Henry Maillet, Paris,1956.
  • Poissy et son histoire, Narcisse Noël, Cercle d'études historiques et archéologiques, Poissy, 1978.
  • Poissy historique et touristique, Pierre Maurice-Garçon, éditions Christian, Paris, 1979.
  • Poissy : cent ans d'images, Cercle d'études historiques et archéologiques, Poissy, 1988.
  • Les Ursulines de Poissy - histoire d'un quartier (1647-1792-1821), Bernadette Dieudonné, Poissy, 1998.
  • L'atelier monétaire de Poissy (1922-1927), Jean Le Floch, Cercle d'études historiques et archéologiques, Poissy, 2006, (ISBN 2-9513399-1-7)
  • Poissy, une légende automobile, Jean-Louis Loubet et Nicolas Hatzfeld, éditions ETAI, 2002, (ISBN 2-7268-8520-9)
  • Poissy, cité d'art, d'histoire et d'industrie, Sophie Cueille, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, APPIF, Paris, 2003, (ISBN 2-905913-38-X)
  • Les sept vies de Poissy, une aventure industrielle, Nicolas Hatzfeld et Jean-Louis Loubet, ETAI, 2001 (ISBN 2-7268-8562-4).

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Poissy.

[modifier] Notes et références

  1. Carte géologique de la France, feuille Versailles, 1/50 000, BRGM.
  2. Inspection générale des carrières Yvelines-Val-d'Oise-Essonne
  3. BASOL - index des sites des Yvelines
  4. Carte des zones inondables à Poissy, PPRI des Yvelines [pdf]
  5. PPRI de la vallée de la Seine et de L'Oise, arrêté préfectoral du 30 juin 2007 [pdf]
  6. Plan de prévention des risques d'inondation dans la vallée de la Seine et de l'Oise - département des Yvelines
  7. Météo-France - Climatologie
  8. Mode d'occupation du sol en 1999, Iaurif
  9. Commission particulière du débat public - Francilienne
  10. A104, le tracé vert, DRE Île-de-France.
  11. Edmond Bories, Histoire de Poissy, Honoré Champion éditeur, paris 1901, p. 26.
  12. Narcisse Noêl, Poissy et son histoire, Cercle d'études hisroriques et archéologiques de Poissy, 1978, p. 306.
  13. Narcisse Noël, Poissy et son histoire, Cercle d'études historiques et archéolgiques de Poissy, 1978, p. 8.
  14. Jacques Tréton, Histoire de Montainville en Pincerais, édition à compte d'auteur, 1998, (ISBN 2-9512315-0-4), p. 53.
  15. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Reche et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. ISBN 2-9519441-0-1, p 22
  16. Narcisse Noël, op. cit. p. 373.
  17. Le Patrimoine des communes des Yvelines, Éditions Flohic, Coll. Le Patrimoine des communes de France, août 2000 (ISBN 2-84234-070-1) tome II, p. 688.
  18. Narcisse Noël, op. cit., p. 281.
  19. Poissy, cent ans d'images, op. cit. p 133.
  20. Poissy, cent ans d'images, op. cit. p. 203.
  21. Le Patrimoine des communes des Yvelines, Éditions Flohic, Coll. Le Patrimoine des communes de France, août 2000 (ISBN 2-84234-070-1) , p. 694.
  22. Atelier Monétaire de Poissy, Jean Le Floch, CEHA, 2006
  23. Poissy, cent ans d'images, op. cit. p. 138.
  24. Revue Chronos, n° 57, CEHA, 2007.
  25. Poissy, cent ans d'image, op. cit., p. 53.
  26. Jean-Louis Loubet et Nicolas Hatzfeld, op. cit. p. 31
  27. Le Patrimoine des communes des Yvelines, Éditions Flohic, Coll. Le Patrimoine des communes de France, août 2000 (ISBN 2-84234-070-1) , p. 696.
  28. Poissy, une légende automobile, op. cit., p. 63.
  29. Emplois au lieu de travail selon l'activité économique des individus Insee
  30. Population active par sexe, âge et type d’activité à Poissy - Insee
  31. Chômage en 2005 L'Internaute (Source de l'INSEE)
  32. Chiffres-clés Yvelines - Insee
  33. Le Technoparc, site officiel
  34. Poissy relance les Terrasses de Poncy, La Presse en Bref, n° 12, 30 mars 2007, CCI Val-d'Oise-Yvelines
  35. Recensement agricole de 2000 - Agreste
  36. Site municipal - Présentation des élus
  37. Scrutin présidentiel de 2002 - Poissy
  38. Scrutin du 29 mai 2005 sur la constitution Européenne - Poissy
  39. Scrutin présidentiel de 2007 - Poissy
  40. Site officiel de la direction générale des Impôts
  41. Ministère de l'économie et des finances : Les comptes individuels des communes (budgets municipaux 2001 à 2006)
  42. Insee - Logements à Poissy : le parc
  43. Insee - Logements en Île-de-France : le parc
  44. ab INSEE - Logements à Poissy : les occupants
  45. INSEE - Logements en Île-de-France : les occupants
  46. Délinquance : Palmarès 2005 des Yvelines, Le Figaro, 24 septembre 2006
  47. Narcisse Noël, op. cit., p. 395.
  48. Poissy sur le site de l'INSEE
  49. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  50. INSEE: Population depuis le recensement de 1962
  51. ab INSEE : pyramide des âges 1999 - Poissy
  52. INSEE : pyramide des âges 1999 - Région Île-de-France
  53. INSEE, recensement 1999 - formation, scolarisation et diplômes à Poissy
  54. INSEE, recensement 1999 - formation, scolarisation et diplômes dans les Yvelines
  55. INSEE, recensement 1999 - Nationalités à Poissy)
  56. INSEE, recensement 1999 - Nationalités dans les Yvelines
  57. Poissy, une légende automobile op. cit., p. 125.
  58. L'hôtel de ville de Poissy sur la base Mérimée
  59. Poissy, cité d'art, d'histoire et d'industrie, Inventaire du patrimoine, p.74.
  60. La maison Eiffel de Poissy sur la base Mérimée
  61. Poissy, cité d'art, d'histoire et d'industrie, Images du patrimoine, p. 64.
  62. Fiche sur le musée d'art et d'histoire sur le site du Conseil général des Yvelines
  63. Loisirs et culture sur le site officiel de la commune
  64. Poissy, cent ans d'images, cercle d'études historiques et archéologiques de Poissy, 1988 (ISBN 2-906483-17-6), p. 230.
  65. Lieux de tournage sur L2TC.com
  66. Edmond Bories, op. cit. p25 et suivantes.
  67. Statue de Meissonier (bronze) sur le site Patrimoine de France
  68. Statue de Meissonier (marbree) sur le site Patrimoine de France
  69. Tombeau de léon Deliance sur Patrimoine.org
  70. Poissy, cent ans d'images, op. cit. p. 155.
  71. Poissy, cent ans d'images, op. cit. p. 171.
  72. schéma directeur architectural du CHI Poissy-Saint-Germain-en-Laye
  73. Inspection académique des Yvelines, circonscription de Poissy
  74. Écoles, Inspection académique de Versailles
  75. Établissements secondaires, Inspection académique de Versailles
  76. Institution Notre-Dame de Poissy, site officiel
  77. École de sages-femmes Jeanne Sentubéry
  78. Palmarès du Concours des villes et villages fleuris dans les Yvelines
  79. Site du groupement paroissial catholique de Poissy-Villennes-Médan
  80. Le temple de Poissy