1945

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Pour le manga de Keiko Ichiguchi, voir 1945 (manga).


Années :
1942 1943 1944  1945  1946 1947 1948

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Cette page concerne l'année 1945 du calendrier grégorien.

Sommaire

[modifier] Événements

[modifier] ONU

[modifier] Afrique

  • 6 mars[1] : Constitution Richards au Nigeria.
  • 8-13 mai, Algérie : Massacre de Sétif et de Guelma à l'occasion de la célébration de la capitulation nazie. Ces manifestations aboutirent à des émeutes nationalistes algériennes. Il y eut 12 000 à 15 000 morts algériens suite à la répression militaire en réponse à l'assassinat de 109 colons par les émeutiers arabes. L'Algérie indépendante fixe à cette date le vrai début de la guerre d'Algérie et elle revendique 45 000 morts dus à la répression militaire.
  • Durant les évènements du 8 mai, elle sera à l’avant-garde en menant des opérations humanitaires et de solidarité envers les orphelins de la région de Sétif, Guelma, Kheratta. La Médersa El-Falah d'Oran dirigée par Cheikh El Miloud Al Mahaji et de ses proches collaborateurs du comité de La Médersa Cheikh Saïd Zemmouchi, Si Ali et le dynamisme de Setti Ould Kadi (Caida Halima) et Keira Bent Bendaoud, elle organisera le placement d’orphelins dans l’ouest du pays et notamment dans la ville d’Oran, elle n’avait pas placé les orphelins de manière anarchique. Elle a choisi des familles de l’époque et elle leur a demandé de les accueillir comme un service patriotique à rendre à la nation. C’était la meilleure façon de leur rendre la vie moins difficile qu’elle ne le soit à l’époque.
  • 22 juin-6 août[2] : Campagne de protestations et grève générale au Nigeria orchestrée par Nnamdi Azikiwe.
  • 5 septembre[3] : États Généraux de la Colonisation réunis à Douala, réaffirmant l’attachement des colons aux formes les plus rétrogrades de la colonisation.
  • 24-26 septembre : Grèves à Douala. Des émeutes nationalistes éclatent dans la partie française du Cameroun et sont réprimées dans le sang.
  • 15-21 octobre[4] : Le Ve Congrès panafricain de Manchester proclame la « détermination des Africains à être libres ». Kwame Nkrumah crée un Secrétariat National Ouest-Africain, activement soutenu par la WASU (West Africa Students Union) pour en appliquer concrètement les résolutions. Ce mouvement promeut l’idée d’une Fédération ouest-africaine, premier échelon vers la réalisation d’États-Unis d’Afrique.
  • 20 décembre : Création du franc CFA (Colonie française d’Afrique), avec une parité de 1 franc CFA pour 1,70 franc métropolitain, puis à partir du 17 octobre 1948, de 100 francs CFA pour 200 francs français.


[modifier] Amérique

19 septembre : Marche pour la Constitution et la Liberté, manifestation antipéroniste qui réunit plus de 200 000 personnes à Buenos Aires, Argentine
19 septembre : Marche pour la Constitution et la Liberté, manifestation antipéroniste qui réunit plus de 200 000 personnes à Buenos Aires, Argentine
  • 21 février : ouverture de la Conférence panaméricaine extraordinaire de Chapultepec, près de Mexico, réunissant 21 États du continent américain, qui vont tenter d'établir un traité sur la solidarité interaméricaine.
  • 8 mars : La déclaration finale de la Conférence de Chapultepec proclame le principe de l'égalité des droits pour tous les hommes « quelles que soient leur race ou leur religion ». L’acte de Chapultepec recommande l’élaboration d’un traité d’assistance réciproque. Il est décidé que les pays qui n’ont pas encore déclaré la guerre au forces de l’Axe le feraient afin de pouvoir adhérer aux Nations unies et ainsi de constituer un groupe américain puissant.
  • 10 mars : José Figueres Ferrer forme le parti social-démocrate au Costa Rica qui multiplie les critiques sur la corruption du régime (Partido Liberación Nacional en 1951).
  • 15 mars : Après plus d’un siècle de dictatures militaires, un réformiste, Juan José Arévalo, est élu à la présidence du Guatemala (fin en 1951).
    • Nouvelle Constitution démocratique au Guatemala, inspirée de celle du Mexique, et nouveau code du travail (journée de huit heure, salaire minimum, droit de grève et de syndicalisation). Un institut de sécurité sociale est créé et une campagne contre l’analphabétisme est lancée.
  • 28 juillet : démocratie au Pérou. Élection comme président de José Luis Bustamante, à l’occasion d’une élection exceptionnellement honnête. L’Alliance populaire révolutionnaire américaine, le grand parti d’opposition de Haya de la Torre, qui n’a pas été autorisé à y participer, s’allie avec Bustamante. S’ouvre une période de réformisme de trois ans.
  • Juillet : Démission du président colombien Alfonso López Pumarejo qui pense promouvoir un accord avec l’opposition. En 1946 le pays entre dans une période d’extrême violence.
  • 9 octobre, Argentine : Le vice-président Juan Perón est relevé de ses fonctions par une fraction de l’armée qui lui est hostile.
  • 17 octobre, Argentine : Une immense foule d’ouvriers et de laissés-pour-compte envahit la place de Mai de Buenos Aires pour réclamer sa réintégration au gouvernement.
  • 18 octobre : Au Venezuela, un coup d’État appuyé par le parti social-démocrate AD (Acción Democrática) destitue Isaías Medina Angarita. Le leader de la junte, Rómulo Betancourt, élu président, établit la démocratie (trieno, 1945-1948) : suffrage universel, réforme agraire, révision des royalties payées par les compagnies pétrolières étrangères, lois favorables aux syndicats, arbitrage des conflits, etc. Forte de l’appui populaire, l’AD gagne toutes les élections partielles entre 1946 et 1948.
  • 29 octobre, Brésil : Renversement du président Getúlio Vargas au Brésil et déposé le 30 octobre par un groupe de généraux.
    • Après la victoire des Alliés, Vargas décide l’élection d’un nouveau président et d’un nouveau congrès pour le 2 décembre. Les militaires inquiets, s’emparent du pouvoir. Vargas se retire dans le Rio Grande do Sul. Les officiers désignent José Linhares, président de la Cour suprême, pour diriger le gouvernement jusqu’aux élections. Le général Eurisco Dutra, candidat du Partido Social Democratico, fondé par Vargas, est élu avec une majorité PSD à l’Assemblée et au Sénat en décembre (début de mandat le 31 janvier 1946).
  • 7 novembre[5] : Le Mexique devient officiellement membre de l’ONU.


  • Le PIB de l’Amérique latine progresse de 4,7% entre 1945 et 1955 (Argentine 2,1%, Pérou 4,8%, Équateur 4,8%, Brésil 5,7%, Mexique 6,1%). Avec un taux de croissance démographique de 2,7%, le PIB par habitant ne progresse que de 2% en dix ans.
  • La population du Guatemala, composée de 75% de paysans et de 80% d’Indiens parlant 19 langues, est analphabète à 72% (90% dans les régions indiennes).
Icône de détail Article détaillé : 1945 au Canada.

[modifier] États-Unis

14 août : Capitulation du Japon. Célébration de la victoire à Times Square
14 août : Capitulation du Japon. Célébration de la victoire à Times Square


  • Le prix Nobel de la paix est attribué à l'américain Cordell Hull.
  • 33% d’inflation entre septembre 1939 et août 1945.
  • 200 milliards de dollars de PNB.
  • 145 millions d’habitants.
  • 12 466 000 américains enrôlés dans l’armée, 322 188 tués, 700 000 blessés. Le coût total du conflit est de plus de 300 milliard de dollars. Il a été couvert par l’emprunt (135 milliards souscrits en bons de guerres) et par l’impôt (130 milliards).
  • 150 000 Juifs européens émigrent aux États-Unis après la guerre.
  • Développement du syndicalisme. L’AFL et le CIO comptent chacun six millions de membres en 1945.

[modifier] Asie

  • 3 janvier, Birmanie: Les Britanniques prennent l'île d'Akyab et la Force 136 commence à livrer des armes aux « résistants » birmans.
  • 9 janvier, Philippines : Les Américains débarquent sur l’île de Luçon avec 67 000 hommes
  • 25 janvier : La 25e division indienne débarque sur l'île birmane de Ramree, prend la ville de Kyankpyu et occupe désormais toute la péninsule de Myeban (27 janvier). Le blocus japonais de la Chine est brisé, les forces chinoises font la jonction sur la route de Birmanie totalement dégagée.
  • 28 janvier : Le premier convoi parti d'Inde et ayant pris la route de Birmanie, rebaptisée « route Stilwell » par Tchang Kaï-chek, arrive en Chine.
  • 9 mars :
    • Plus de 100 000 victimes périssent en 2 jours lors du Bombardement de Tōkyō par 300 bombardiers B-29 américains qui lancent des bombes incendiaires.
    • Coup de force japonais contre les Français en Indochine et au Laos. Les Japonais renversent par surprise le pouvoir colonial français qui collaborait pourtant avec eux. Faible résistance des Français qui se solde par l'exécution de 460 prisonniers dont le général Émile Lemonnier. Des officiers français sont parachutés pour organiser des maquis.
  • 10 mars : Proclamation de l’indépendance du Cambodge à Phnom Penh. Les nationalistes, soutenus par les Japonais, prennent le pouvoir au Cambodge.
  • 27 mars :
    • Les communistes de l'AIB (Armée nationale de Birmanie), sur les ordres de l'ex-collaborateur Aung San, se soulèvent contre les Japonais et prennent la capitale Rangoon, reprise le 3 mai par la 14e armée britannique. En été, la Birmanie est entièrement reconquise par les Britanniques.
    • Début de l'Opération Famine. Minage de l'intérieur du Japon.
  • juillet : en Birmanie, l'armée japonaise en retraite est décimée dans la basse vallée de la Sittang (près de 10 000 morts).
  • 27 juillet : « Déclaration de Potsdam ». Les alliés réunis à Potsdam invitent le Japon à se rendre sans conditions sous peine de destruction.
  • 30 juillet : Le croiseur USS Indianapolis est coulé par un sous-marin japonais.
6 août : Champignon atomique produit par l'explosion sur Hiroshima
6 août : Champignon atomique produit par l'explosion sur Hiroshima
9 août : Explosion atomique de Nagasaki
9 août : Explosion atomique de Nagasaki
  • 8 août : L'URSS déclare la guerre au Japon, elle va occuper Sakhaline, les îles Kouriles, et envahit la Mandchourie.
  • 9 août : Une seconde bombe atomique, Fat Man, est larguée sur Nagasaki, faisant environ 38 000 morts.
  • 10 août : Révolution d'août. Appel à l’insurrection lancé par le comité de libération du peuple du Viêt Nam dirigé par Hô Chi Minh.
  • 11 août, Indonésie  : Soekarno et Hatta sont investis d’un pouvoir à peu près discrétionnaire.
  • 12 août : Occupation de la Corée du Nord par les Soviétiques. L'URSS apporte son soutient à Kim Il-sung, rentré en Corée en septembre avec un groupe de partisans antijaponais.
  • 14 août :
  • 15 août :
    • Un accord entre l’Union soviétique et la Chine nationaliste répartit leurs pouvoirs en Mandchourie.
    • Création en Birmanie de la Ligue anti-fasciste du peuple pour la liberté (LAFPL) dont le but est de lutter contre le Royaume-Uni. Le secrétaire général de cette ligue, Thakin Than Tun, est le beau-frère du président Aung San qui rompt avec le marxisme.
  • 16 août : Georges Thierry d'Argenlieu est nommé Haut-commissaire de France et commandant en chef pour l'Indochine, qu'il rejoint fin octobre.
  • 17 août : Soekarno et Hatta proclament l'indépendance de l'Indonésie vis-à-vis des Pays-Bas à Batavia qui retrouve son nom de Djakarta. Les Pays-Bas s'y opposent. Cette proclamation marque le début de la décolonisation, c´est le réveil du sud.
    • Fin septembre, les forces britanniques débarquent sur les îles. Faute de troupes, les Britanniques confient aux Japonais le soin de maintenir l’ordre dans les régions où ils ne peuvent pas intervenir, mais à Java, les fonctionnaires japonais doivent céder la place à leurs adjoins indonésiens sous peine d’être abattus par la gendarmerie indonésienne. Les souverains locaux se rallient au gouvernement national qui a promis de respecter leur statut. Des entreprises hollandaises réquisitionnées par les japonais sont nationalisées. Une armée républicaine de volontaires s’organise. Mal équipée, peu expérimentée, elle est nombreuse et s’adapte vite à la guérilla. Le conflit éclate quand les Hollandais tentent de reprendre en main leur ancienne colonie. Tandis que les troupes néerlandaises débarquent et que Van Mook arrive à Djakarta, Soekarno demande leur retrait, la suppression de l’administration civile remise en place et la reconnaissance du gouvernement indonésien.
  • 18 août : Une Constitution est proclamée en Indonésie. Soekarno devient président de la république d’Indonésie ; Hatta, vice-président.
  • 19 août : Prise du pouvoir par le Viêt-minh.
  • 25 août : L'empereur du Viêt Nam Bảo Đại abdique et laisse le Viêt-minh entrer dans Hanoi et prendre le pouvoir.
  • 28 août : Les Alliés occupent le Japon (fin en 1952).
  • 7 novembre : Création du Masjumi (Conseil consultatif des musulmans d’Indonésie), parti musulman conservateur rassemblant les grands propriétaires et certains éléments de la bourgeoisie (commerçants et entrepreneurs).
  • 14 novembre : Sutan Sjahrir devient chef du gouvernement de la république d’Indonésie.
  • Novembre , Indonésie : Devant la réticence de l’opinion britannique et les pressions internationales (monde musulman, Australie, États-Unis), les Hollandais doivent se résoudre à négocier.


  • Au lendemain de l’indépendance, la capacité de production de l’Indonésie représente moins de la moitié de celle de 1940. Le pays manque de cadres, tous les postes importants étant réservés aux Hollandais.
  • 26 millions d’habitants au Vietnam.

[modifier] Proche-Orient


  • A la fin de la période mandataire, les propriétés juives représentent 6,6% de la superficie totale de la Palestine et environ 12% de la surface agricole utile.
  • Des revenus pétroliers importants surviennent pour les pays du Golfe après 1945.

[modifier] Europe

13 février : Prise de Budapest. L'Armée rouge dans les rue de la ville en mars
13 février : Prise de Budapest. L'Armée rouge dans les rue de la ville en mars
  • 3 mars :
    • Roumanie : Gouvernement de coalition dirigé par Petru Groza, sympathisant communiste formé sous la pression soviétique. Les communistes occupent la plupart des postes clés, aux côtés des socialistes et des nationaux-libéraux. Dans les mois qui suivent, ils s’emploient à supprimer toute opposition.
  • Évacuation des internés de Hinzert.
  • 6 mars : Cologne est prise par les Alliés.
  • 7 mars :
    • Franchissement du Rhin par les alliés à Remagen et entrée des troupes américaines en Allemagne.
    • Gouvernement provisoire du maréchal Tito en Yougoslavie. Il promulgue un programme de réformes sociales et économiques modérées.
  • 13 mars : Opération Plunder : grande offensive alliée au-delà du Rhin.
  • 17 mars : Effondrement du pont de Remagen.
  • 23 mars : Loi sur la réforme agraire en Roumanie : expropriation sans indemnités des terres des « collaborateurs et criminels de guerre » et des propriétés de plus de 50 ha. La redistribution est confiée à des commissions paysannes souvent dirigées par des ouvriers communistes venus des villes. 1,5 million d’ha sont confisqués et plus d’un million redistribués à 800 000 paysans, le reste constituant des « domaines d’État ».
  • 28 mars : Les Allemands tirent, à partir de La Haye leur dernier missile V2 qui tombera sur Opington, au sud-est de Londres.
  • 29 mars : Entrée des troupes soviétiques en Autriche.
  • Mars :


8 mai 1945 : capitulation de l'Allemagne
8 mai 1945 : capitulation de l'Allemagne
24 juin : Défilé de la victoire à Moscou
24 juin : Défilé de la victoire à Moscou
  • 5 juin : Déclaration de Berlin sur le statut de l’Allemagne occupée. Elle sera divisée en zones confiées aux États-Unis, à l’Union soviétique, à la Grande-Bretagne et à la France, qui exercent l’autorité suprême. La région de Berlin, également découpée en zones, sera commandée par une commission de contrôle. Les décisions concernant l’Allemagne entière seront prises à l’unanimité des quatre puissances.
  • 5-26 juin : Écrasante défaite de Winston Churchill aux élections législatives britanniques. Les travaillistes remportent 393 sièges contre 213 aux conservateurs.
  • 19 juin : L’Espagne franquiste est exclue de la future ONU à la conférence de San Francisco.
  • 28 juin : Après la défaite allemande, une coalition organise un gouvernement polonais d’union nationale, fusion des gouvernements de Londres et de Lublin, présidé par le socialiste Edward Osóbka-Morawski. Ce gouvernement est officiellement reconnu le mois suivant par les États-Unis et la Grande-Bretagne, qui ont obtenu des Soviétiques la promesse d’élections libres lors de la conférence de Yalta.
  • 29 juin : La Ruthénie subcarpatique, prise par les Hongrois à la Tchécoslovaquie en 1939, est rattachée à l’Ukraine. La RSS d’Ukraine et la RSS de Biélorussie deviennent membre à part entière des Nations unies.
Les conférences de Téhéran (en 1943), de Yalta (en février) et de Potsdam (en août) fixent les frontières de la Pologne à la ligne Curzon à l’est (limitant la Pologne aux territoires purement polonais) et à la ligne Oder-Neisse à l’ouest.
Les conférences de Téhéran (en 1943), de Yalta (en février) et de Potsdam (en août) fixent les frontières de la Pologne à la ligne Curzon à l’est (limitant la Pologne aux territoires purement polonais) et à la ligne Oder-Neisse à l’ouest.
  • 6 juillet : Les États-Unis et le Royaume-Uni reconnaissent le gouvernement communiste polonais, Staline s’étant entre-temps rallié à leur position en matière de procédure au Conseil de sécurité des Nations unies.
  • 9 juillet : Les accords de Londres fixent les quatre zones d’occupation des Alliés en Autriche. Vienne, divisée en quatre secteurs, est soumise à une autorité quadripartite.
  • 16 juillet : Le roi Léopold II renonce à rentrer en Belgique où l’opposition à son retour est très vive. Il refuse cependant d’abdiquer.
  • 17 juillet-2 août : Conférence de Potsdam entre Truman, le Britannique Attlee et Staline. L’Union soviétique obtient des territoires de Prusse-Orientale, la frontière occidentale de la Pologne est fixée provisoirement par la ligne Oder-Neisse, les Allemands des territoires annexés seront expulsés. L’Autriche ne paiera pas de réparations. Les traités de paix seront préparés par les ministres des Affaires étrangères des cinq pays alliés (avec la Chine). Délimitation des quatre zones d'occupation en Allemagne. Staline refuse l’internationalisation des voies d’eaux européennes. Le démantèlement de l'industrie lourde de l'Allemagne est prévu. La question des réparations est réglée à la satisfaction de l’URSS qui obtient à Potsdam le droit de prélever non seulement ce qu’elle veut dans sa zone d’occupation, mais encore un quart de l’équipement des zones occidentales. Condamnation du franquisme.
  • 19 juillet : Le Fuero de los Españoles (charte des Espagnols) proclame les droits et les devoirs du peuple.
  • 20 juillet, Espagne : L’arrivée d’Alberto Martín-Artajo Álvarez comme ministre des affaires étrangères inaugure une nouvelle orientation (accès de démocrates chrétiens au gouvernement).
  • 26 juillet :
    • Proclamation de Potsdam.
    • Début du ministère travailliste de Clement Attlee, Premier ministre du Royaume-Uni (fin en 1951).
      • Le programme travailliste (Let Us Face the Future) marque le Royaume-Uni d’après 1945. La politique économique, d’inspiration keynésienne, donne le contrôle à l’État d’important secteur de l’activité. Les syndicats ouvriers (trade-unions) jouissent d’une force considérable. Ils poussent aux hausses de salaires et refusent les licenciements, alors que la productivité croit lentement et la compétitivité des produits britanniques se détériore. Pour financer les réformes, Keynes se rend à Washington et obtient un prêt de 3,75 milliards de $ sur cinquante ans au taux avantageux de 2% après une période franche de cinq ans. En contrepartie, la Grande-Bretagne s’engage à ratifier les accords de Bretton Woods et restaurer dans un délai de douze mois la convertibilité du sterling en or.
  • 6 août : Les Soviétiques reconnaissent le gouvernement de Bucarest tandis que les Anglo-Saxons veulent s’assurer de sa représentativité.
    • Le roi Michel Ier de Roumanie tente de se débarrasser de Petru Groza à la fin de l'année en formant un nouveau gouvernement démocratique », incluant les partis libéral et paysan. Groza refuse de démissionner et le roi en appelle aux Alliés (coup d’État royal). Il se retire à Sinaïa et refuse de signer les décrets du gouvernement.
  • 17 août : Première réunion à Mexico des Cortès espagnols en exil. La Junte d’union nationale et la Junte espagnole de libération se regroupent en un gouvernement en exil et se préparent à entrer en Espagne.
  • 4 novembre, Hongrie : Le Parti des petits propriétaires, dirigé par Zoltàn Tidly, remporte les élections législatives au détriment du parti communiste avec 57 % des mandats. La république est proclamée en janvier 1946 et Tildy élu président. Un gouvernement de coalition est formé, avec une participation disproportionnée des communistes.
  • 9 novembre-21 décembre : Conférence de Paris sur les réparations imposées à l'Allemagne.
  • 11 novembre : Élection d’une Assemblée constituante en Yougoslavie. Les modérés, officiellement empêchés de présenter des candidats, boycottent les élections. Les candidats du Front populaire, contrôlé par les communistes, obtiennent 80% des voix.
  • 18 novembre : Le « Front patriotique » bulgare (communiste) obtient 75 % des voix aux élections générales.
  • 20 novembre : Ouverture du procès de Nuremberg de 24 chefs nazis (verdict le 1er octobre 1946).
  • 24 novembre, Norvège : Le chef du gouvernement collaborateur Vidkun Quisling, condamné à mort pour haute trahison, est exécuté.
  • 25 novembre : Victoire des populistes devant les socialistes aux élections législatives en Autriche.
  • 29 novembre : L’assemblée proclame la République fédérale populaire de Yougoslavie.
  • 5 décembre : Victoire du « Front patriotique » albanais d'Enver Hodja avec 93 % des voix.
  • 14 décembre : Le procès de Nuremberg révèle le massacre de six millions de Juifs.
  • 21 décembre : Fin de la conférence sur les réparations alors que les Soviétiques ont commencé les prélèvements dans leur zone. Les occidentaux recevront un certain pourcentage de biens d’équipements.
  • 27 décembre : Fin de la Conférence de Moscou réunissant les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, du Royame-Uni et de lURSS.
      • Roumanie : les Britanniques et les Américains exigent pour reconnaître le gouvernement Petru Groza l’inclusion de représentants du PNP et du PNL, ce qui est fait non sans réticence.
    • Staline fait des concessions dans sa sphère d’influence : élections libres en Hongrie et en Autriche, retrait de l’Armée rouge de Tchécoslovaquie, élections acceptables en Bulgarie.


  • L’URSS adopte une politique religieuse plus tolérante.
  • Compte tenu des victimes de la guerre (6 millions dont 3 millions de Juifs) et des déplacements de population, la Pologne ne compte plus que 24 millions d’habitants contre 35 en 1939.
  • Portugal : Emprisonnement du président élu de l’université de Coïmbre, Francisco Salgado Zenha.
  • Espagne : Dissolution des milices paramilitaires de la Phalange espagnole.
  • Royaume-Uni : Instauration d’un système d’allocation familiale par les conservateurs au début de l’année.
  • Le Royaume-Uni aligne 5 millions de combattants, près de 5000 navires et plus de 10 000 avions. Ses soldats sont présents en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. La guerre a fait 400 000 victimes, dont 60 000 civils. L’effort de guerre a mis le pays au bord de la banqueroute (17 milliards de £ d’endettement total), mais l’économie britannique est en bien meilleur état que celles des autres belligérants européens, au troisième rang mondial derrière les États-Unis et le Canada.

[modifier] Italie
Mai : Opératon du 92nd Infantry Division dans la vallée du Pô
Mai : Opératon du 92nd Infantry Division dans la vallée du Pô
  • 3 mars : Grèves insurrectionnelles dans le Nord déclenchées par le CLNAI. Le parti communiste italien appelle quelques jours plus tard au soulèvement armé.
  • 28 mars : Grèves des ouvriers de Milan et de Turin.
  • 18 avril : Nouvelle grève des ouvriers de Turin.
  • Avril : Offensive militaire alliée doublée des opérations des partisans en Italie du Nord.
  • 20-21-22 avril : Bologne, Modène et Reggio Emilia sont évacuées par les Allemands. Dans chacune des trois villes, les partisans s’insurgent et prennent le pouvoir avant l’arrivée des troupes alliées.
  • 24 avril : Insurrection de Gênes.
  • 24 avril : Insurrection de Milan.
  • 27 avril : Arrestation de Mussolini par des partisans alors qu’il tentait de passer en Suisse.
  • 28 avril : Benito Mussolini et Clara Petacci sont exécutés par des partisans italiens à Dongo avec une quinzaine de hiérarques dont Pavolini.
  • 29 avril : Les Britanniques prennent Venise, Padoue, Côme et les Américains Milan.
  • 2 mai : Les troupes allemandes capitulent.
  • 21 mai : Le CLNAI installe partout des administrations provisoires, annonçant une transformation radicale de la politique et de la société en Italie du Nord, mais Togliatti annonce à Milan que le parti communiste italien avait décidé de transformer la société italienne par voie légale, la pratique parlementaire et la participation au gouvernement du CLN.
  • Mai : Ivanoe Bonomi démissionne sous la pression de la nouvelle situation politique.
  • 19 juin-8 décembre : Gouvernement de Ferruccio Parri, leader du parti d’Action.
    • Les partisans de Haute-Italie prennent possession de nombreuses entreprises, expropriant les propriétaires accusés de collaboration, leur substituant des « conseils de fabrique » gérés par les ouvriers. Le gouvernement décide une épuration financière visant les entreprises ayant gagné de l’argent pendant la période fasciste. À l’automne, Parri élabore un plan économique prévoyant un impôt sur le capital et des avantages aux petites industries. Ces projets inquiètent les fonctionnaires de la Commission alliée qui contrôle l’Italie du Nord, et elle obtient la dissolution des conseils d’usines et le retrait de toute responsabilité au CLNAI.
  • 24 novembre : Sous la pression du parti libéral (conservateur), Ferruccio Parri doit démissionner.
  • 4 décembre : Après de longues négociations, le démocrate-chrétien Alcide De Gasperi forme un gouvernement avec les communistes et les socialistes.
  • 29 décembre : Congrès du parti communiste italien à Rome (fin le 8 janvier 1946). Il déclare vouloir prendre en charge l’héritage du Risorgimento et la défense des valeurs nationales.


  • La production industrielle représente 23% de celle de 1938. 1,6 million de chômeurs.

[modifier] France

Icône de détail Article détaillé : 1945 en France.

[modifier] Suisse

Icône de détail Article détaillé : 1945 en Suisse.

[modifier] Chronologies thématiques

[modifier] Arts et culture

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[modifier] Naissances en 1945


[modifier] Décès en 1945

Funérailles de Franklin Delano Roosevelt
Funérailles de Franklin Delano Roosevelt

[modifier] Références

  1. colloquium
  2. LISA A. LINDSAY | Domesticity and Difference: Male Breadwinners, Working Women, and Colonial Citizenship in the 1945 Nigerian General Strike | The American Historical Review, 104.3 | The History Cooperative
  3. [1]
  4. [Ethiopiques - Revue negro-africaine de littérature et de philosophie.]
  5. États membres de l'ONU
  6. [DESINFOS.COM] - L'héritage d'Hitler : L'antisémitisme islamique et l'impact des "Frères Musulmans "
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