Abricot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fruits sur l'arbre
Fruits sur l'arbre

L'abricot est le fruit d'un arbre généralement de petite taille appelé abricotier, de la famille des Rosaceae. Le nom scientifique de l'abricot est Prunus armeniaca L.. L'abricotier appartient, comme les pruniers, au sous-genre des Prunus.

Sommaire

[modifier] Étymologie

Le mot est passé du latin au français via le grec ancien, l’arabe et l’espagnol. Les Romains le nommaient praecoquum, c'est-à-dire « (le fruit) précoce ». Les Grecs l’empruntèrent aux Romains sous la forme πραικόκιον (praikókion). Les Arabes l’empruntèrent aux Grecs sous la forme أَلْبَرْقُوق (ʾal-barqwq). (Étant donné qu’il n’y a pas de son /p/ en arabe, celui-ci a été remplacé par /b/, qui en est le son le plus proche.) Les Espagnols l’empruntèrent aux Arabes sous la forme albaricoque en agglutinant l’article défini au substantif. Le mot est passé en français XVIe siècle. [1]

[modifier] Description

C'est un fruit charnu, une drupe, de forme arrondie, possédant un noyau dur contenant une seule grosse graine, ou amande.

La chair est sucrée, juteuse, orangée et ferme — la teneur en carotène ou provitamine A est élevée, c’est elle qui donne la couleur orangée et l’abricot est riche en pectines, qui se gonflent facilement d’eau et qui lui confèrent son côté moelleux.

La peau, dont la couleur peut aller du jaune au rouge, est parfois piquetée de « taches de rousseur » et se mange. La couleur rouge n’est pas gage de maturité et l'abricot ne mûrit plus après sa cueillette.

[modifier] Histoire

Contrairement à ce qu’indique le nom latin de l’espèce (armeniaca), l’abricotier ne vient pas d’Arménie, mais des hautes régions montagneuses du Nord-Est de la Chine — des écrits chinois de -2000 ans évoquent l'abricot sec. Il aurait été domestiqué il y a plus de 4 000 ans par les Tadjiks, ou par un autre peuple ancien de cette région de l’Asie, qui sélectionnèrent des variétés particulièrement riches en sucre.

Un siècle avant notre ère, les légionnaires romains l’introduiront sur tout le pourtour méditerranéen, en Grèce et en Italie. Toutefois, il ne sera introduit en France qu’au XVe siècle et sa culture ne s’y établira véritablement que trois siècles plus tard, à peu près à la même époque où les missionnaires espagnols l’implanteront dans le Sud de la Californie, où il sera rapidement adopté.

[modifier] Culture

[modifier] Variétés

Parmi les nombreuses variétés existantes, on peut citer les plus couramment produites en France, par ordre d'arrivée sur les étals :

  • Early Blush, Tomcot,Orangered, Jumbocot, Kioto, Bergarouge, Polonais ou Orangé pour le bassin Languedoc-Provence.
  • Principalement Bergeron en Rhône-Alpes.
  • Rouge, Hélèna et Royal du Roussillon

[modifier] Production

La France est le deuxième pays producteur d’abricots en Europe. En 2007, la production française a été de 166 900 tonnes contre 514 065 tonnes pour l’ensemble de l’Europe, soit une part de 32.5%. Au niveau européen, la France se retrouve, en tonnage, après l’Italie et devant l’Espagne et la Grèce. La récolte débute en juin et se poursuit jusqu’au mois d’août avec un pic de production à la fin du mois de juin. La première variété récoltée est Early Blush, suivie de Orangered, Jumbocot-Goldrich puis Tomcot.

Production d'abricots en France et en Europe 2005 à 2007
Production d'abricots en France et en Europe 2005 à 2007

[modifier] Phytopathologie

La phytopathologie permet de définir la liste des maladies, donc des dangers à maitriser. liste anglaise

[modifier] Utilisation

[modifier] pour la cuisine

Des abricots secs.
Des abricots secs.

On consomme l'abricot frais, mais aussi séché (abricot sec) ou préparé de diverses façons : compote, confiture, tartes, abricots au sirop (en conserves), ainsi que dans des plats salés, comme le lapin aux abricots et aux panais, une recette anglaise.

Dans certains pays, comme le Pakistan, on consomme également l'amande située dans le noyau de l'abricot.

Dans les variétés commercialisées dans les pays occidentaux, cette amande est consommée en huile (huile d'abricot) et entre dans la composition du persipan en Europe du nord (à la différence du marzipan, dans lequel figurent des amandes) et du fameux biscuit amaretti en Italie. Une eau-de-vie d'abricots s'élabore dans le centre du Valais : elle porte le nom d'abricotine. La plus renommée provient d'une très vieille variété, le Luizet.

[modifier] pour la santé

  • Selon une récente étude[2] , il a été prouvé que la consommation quotidienne de 200 grammes d'abricot freinait l'oxydation de certaines structures de l'organisme.
  • Riche en bêta-carotène connu pour améliorer la vision crépusculaire.
  • La vitamine B qu'il contient est dans le fruit sec deux à trois fois plus abondante que dans le fruit frais.
  • Il contient aussi du fer et du potassium alimentaires.
  • Sec, il est intéressant dans le cadre d'une activité musculaire élevée, grâce à sa richesse en glucides, sans apporter plus de 30 kcalories par fruit.

En médecine chinoise, l'abricot sec est conseiller pour traiter l'anémie, l'asthme et les sensations de gorge sèche ou de soif.

[modifier] Valeur nutritive

Abricot cru
(valeur nutritive pour 100 g)

eau : 86,35 g cendres totales : 0,75 g fibres : 2,0 g valeur énergétique : 48 kcal
protéines : 1,40 g lipides : 0,39 g glucides : 11,12 g sucres simples : 9,24 g
Sels minéraux & oligo-éléments
potassium : 259 mg phosphore : 23 mg calcium : 13 mg magnésium : 10 mg
sodium : 1 mg fer : 390 µg zinc : 200 µg cuivre : 78 µg
vitamines
vitamine C : 10 mg vitamine B1 : 30 µg vitamine B2 : 40 µg vitamine B3 : 600 µg
vitamine B5 : 240 µg vitamine B6 : 54 µg vitamine B9 : 0 µg vitamine B12 : 0 µg
vitamine A : 1926 UI rétinol : 0 µg vitamine E : 0,89 µg vitamine K : 3,3 µg
acides gras
saturés : 27 mg mono-insaturés : 170 mg poly-insaturés : 77 mg cholestérol : 0 mg

[modifier] Vocabulaire

Ce mot est également un mot d'argot (voir Idiotisme botanique).

[modifier] Annexes

wikt:

Voir « Abricot » sur le Wiktionnaire.

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Abricot.

[modifier] Notes et références

  1. Explication de Bernard Cerquiglini en images
  2. Centre d'Edafologie et de Biologie appliquée (Murcie), du Conseil Supérieur des Recherches Scientifiques, (CSIC)