Italie

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Repubblica italiana (it)
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République italienne (fr)
Drapeau de l'Italie Armoiries de l'Italie
(Détails) (Détails)
Langue officielle Italien1
Capitale Rome
41°53′N 12°29′E / 41.883, 12.483
Plus grande ville Rome
Forme de l’État
 - Président de la République
- Président du Conseil
République
Giorgio Napolitano
Silvio Berlusconi
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 69e
301 230 km²
16,9 %
Population
 - Totale (2007)
 - Densité
Classé 23e
59 288 000 hab.
196 hab./km²
Indépendance
 - Unification italienne
 
17 mars 1861
Pays limitrophes France France
Autriche Autriche
Suisse Suisse
Slovénie Slovénie
 Saint-Marin
Vatican Vatican
Gentilé Italien, Italienne
IDH (2004) 0,940 (élevé) 17e
Monnaie Euro2 (EUR)
Fuseau horaire UTC +1
Hymne national Fratelli d’Italia
Domaine internet .it
Indicatif
téléphonique
+39

1 Selon les dispositions de l’article 6 de la Constitution italienne, confirmées par une loi du 15 décembre 1999, la langue et la culture des populations albanaises, catalanes, allemandes, grecques, slovènes et croates ainsi que celles parlant le français, l'arpitan, le frioulan, le ladin, l’occitan et le sarde sont protégées. Le français est aussi langue officielle en Val d’Aoste, l’allemand et le ladin sont officiels dans le Trentin-Haut-Adige. Le sarde et le piémontais ont un statut protégé respectivement en Sardaigne et au Piémont.

2 Avant 1999: lire

L’Italie (en italien Italia) est un pays d’Europe du Sud. Péninsule située au centre de la mer Méditerranée, elle est isolée du reste du continent par le massif des Alpes.

L’apport de l’Italie à la civilisation occidentale est immense : elle est notamment le berceau de l’Empire romain et de la Renaissance italienne. Existant en tant qu’État depuis son unification (1861), elle est aujourd’hui une démocratie parlementaire solide, membre fondateur de l’Union européenne. L’Italie reste un acteur majeur de la scène internationale, forte de ses cinquante-huit millions d’habitants, de la force de son économie (elle est la septième puissance économique mondiale) et de son rôle au sein de nombreuses organisations internationales (OTAN, UE, G8, OCDE). Grâce à sa culture et à son climat, l'Italie est une des destinations touristiques les plus prisées au monde.

Sommaire

[modifier] Histoire

Icône de détail Articles détaillés : Histoire de l'Italie et Chronologie de l'Italie.

[modifier] Étymologie

Le mot « Italie » sous la forme ITALIA apparaît pour la première fois sur une monnaie datant du Ier siècle av. J.-C., retrouvée à Corfinio dans les Abruzzes profondes, l'ancienne Corfinium, capitale de la Confédération italique. Elle avait été frappée par la confédération des peuples italiques en guerre contre Rome.

Le terme même d’Italia évolue pendant l'antiquité. Pour les Grecs, il s'agissait seulement du royaume voisin d'Italos. Une origine populaire rapproche l'étymologie à un épisode de la mythologie grecque des travaux d'Héraclès. En effet, après avoir volé les 115 bœufs de Géryon, le héros mena le troupeau le long des côtes italiennes, lorsqu'un taureau s'échappa jusqu'en Sicile. Héraclès l'y retrouva et appela le pays Italia (de italos qui en dialecte grec local signifiait « taureau »). Une autre version grecque emploie les termes Ouitalia et Ouitalios, en les rapprochant du grec étalon (anciennement Wetalon) signifiant : « veau ».

Une autre étymologie est proposée, sur le rapprochement de it- et de aithô, en grec : ce verbe signifie « brûler », et on le retrouverait dans le radical du nom du volcan Etna. Sa présence serait justifiée du fait que, « Italie » étant un nom donné par les Grecs, venant de l'est, ils voient le soleil couchant rougeoyer et brûler l'horizon à l'endroit de la péninsule. À noter qu'on trouve le terme aithalia également utilisé à l'époque antique pour les îles de Lemnos (sans doute du fait de son activité métallurgique) et d'Elbe, pour la même raison qu'« Italie ». Son usage pour l'Etna ou Aithna est transparent. Le nom d’aithalia aurait été donné en premier lieu aux côtes sud de la Botte, là où les Grecs ont accosté en premier, sur le continent.

[modifier] L'Italie avant et pendant Rome

Avant le développement de Rome, l'Italie était composée de plusieurs cultures et civilisations, pour la plupart indo-européennes (Italiotes ou italiques), sur un substrat ligure du Néolithique. Sur ces cultures qualifiées d'autochtones, empiétaient :

Sous la République romaine, la limite nord de l'Italie s'arrête à la Gaule cisalpine, au niveau des fleuves Aesis - puis en -59 le Rubicon - et Macra. En -42, la Cisalpine est réunie à l'Italie qui s'arrête désormais aux Alpes. Cette dernière limite est fixée au trophée des Alpes mais est ensuite déplacée. Rome attribue ensuite la citoyenneté romaine à l'ensemble des Italiens, puis l'étend à tout l'Empire (édit de Caracalla, 211-212)

[modifier] Rome et son empire

Romulus et Rémus nourris par la louve, mythe fondateur de la civilisation romaine
Romulus et Rémus nourris par la louve, mythe fondateur de la civilisation romaine

La fondation de Rome est due, selon la légende, à Romulus et Remus au milieu du VIIIe siècle av. J.-C.. La civilisation de Rome connut une première phase d'expansion sous le gouvernement des rois de Rome, qui sont également les fondateurs symboliques de nombreuses institutions romaines. L'unification de la péninsule est conduite à l'époque de la République. Après la victoire de Rome contre Carthage lors de la première guerre punique, les principales îles de la Méditerranée occidentale passèrent également sous le contrôle de Rome. Les deuxième et troisième guerres puniques lui assurèrent le contrôle de tout le pourtour du bassin occidental de la Méditerranée.

Au Ier siècle, Rome dominait tout le bassin méditerranéen, mais à la suite de conflits internes, la République se transforma en empire. Le gouvernement des territoires contrôlés par Rome se caractérisa par le respect des cultures locales et par le développement économique, favorisé par la réalisation de grandes infrastructures.

Au IVe siècle, l’empire fut confronté au début d'une longue série d'invasions barbares : les Wisigoths, les Huns et les Ostrogoths. Sous le coup de ces invasions, l'empire se divisa en Empire romain d'Occident, qui s'effondra rapidement, et en Empire romain d’Orient (ou Empire byzantin), qui résista encore un millénaire.

[modifier] Vers l'unification

les états italiens en 1843
les états italiens en 1843

Du XIVe au XVIIIe siècle, c'est la Renaissance en Italie avec des artistes tels que Michel Ange ou Raphaël, et des scientifiques comme Galilée qui font littéralement « renaître » l'art et la science, d'abord dans la péninsule puis dans l'Europe toute entière. À l'époque de Léonard de Vinci, l'Italie reste très morcelée sur le plan politique. Elle est constituée d'une mosaïque de principautés (duchés, cités-États, …). Les princes italiens organisent chacun leur propre cour et se livrent souvent à des guerres sanglantes avec de multiples interventions extérieures, notamment de la France et de l'Espagne (guerres d'Italie). Les guerres incessantes du XVIe siècle ainsi que l'archaïsme de l'agriculture expliquent en partie le net déclin des principautés italiennes du XVIIe au XIXe siècle.

Façade de la cathédrale de Sienne
Façade de la cathédrale de Sienne

Les campagnes napoléoniennes ont pour conséquence de bouleverser l'ordre établi. Le souhait d'unifier la péninsule s'appuie alors sur le risorgimento, aboutissant à la proclamation du royaume d'Italie, à partir du royaume de Sardaigne, sous l'impulsion du roi Victor-Emmanuel II, complétée en 1870 par l'annexion de Rome qui devient la capitale du royaume unifié.

Après les campagnes napoléoniennes, des poussées nationalistes appuyées par les Savoie, qui voient là une occasion d'agrandir le Royaume de Sardaigne, conduisent à une série de guerres d’indépendance contre l'Empire Austro-Hongrois, deux d'entre elles avec l'appui extérieur de la France. Les grands protagonistes du Risorgimento sont Victor-Emmanuel II de Savoie, Giuseppe Garibaldi, Giuseppe Mazzini et Camillo Benso, comte de Cavour .

Suite à la seconde guerre d’indépendance, qui, avec l'expédition des Mille au sud et la descente subséquente des Piémontais du nord, réussit à unifier, sous la bannière des Savoie, une grande partie de la péninsule (à l'exclusion de Rome et de Venise) et à provoquer la proclamation du Royaume d'Italie en 1861, ayant comme capitale Turin, puis Florence à partir de 1865. En 1866, Venise est annexée au Royaume d'Italie, suivie par Rome, en 1870. Ce qui provoque le début d'une fracture entre l'État italien et l'Église durée jusqu'aux Accords du Latran, en 1929. La forme de gouvernement proclamée est celle d'une monarchie constitutionnelle, avec un parlement élu au suffrage restreint. Rome devient officiellement capitale de l'Italie en 1870.

En même temps, dans le Nord de la péninsule, se développe une puissante industrialisation liée aux capitaux d'une agriculture modernisée dans la plaine du Pô et aux ressources hydroélectriques des Alpes. Cette industrialisation se concentre essentiellement sur le « Triangle d'Or », Turin, Milan et Gênes. Le Sud au contraire reste non seulement dominé par la production agricole mais aussi par des structures agraires quasi féodales : c'est le système des latifundia, grandes exploitations aux propriétaires absentéistes et routiniers, aux ouvriers agricoles sous-payés et des microfundia, minuscules propriétés qui ne parviennent pas à nourrir les nombreux enfants. Ainsi s'explique le contraste entre le Nord et le Sud du pays, le développement des mafias et la forte immigration vers l'Europe industrielle et les États-Unis.

[modifier] De la Première à la Seconde Guerre mondiale

  • Première Guerre mondiale, 1914-1918 : Bien que faisant théoriquement partie de la triple Alliance, l'Italie reste neutre au début de la guerre, et finit même par s'allier à la Triple Entente en 1915. En 1918, les frontières italiennes furent rectifiées en sa faveur. Toutefois l'Italie n'obtint pas tous les territoires qu'elle revendiquait (irrédentisme), et le thème de la « victoire mutilée » favorisa l'agitation nationaliste et l'ascension de Mussolini.
  • Benito Mussolini : De 1919 à 1922, l'Italie est secouée par une grave crise sociale, économique et politique. Mussolini l'exploite en brisant les grèves et les syndicats par la violence : il se fait ainsi connaître et bien voir par les milieux d'affaires et le patronat (Confindustria et Confagricoltura). Il utilise pour cela des squadre (escouades), sortes de milices, issues en grande partie des rangs des arditi (venant des troupes d'élite démobilisées en 1918) nationalistes, dont l'uniforme est la chemise noire — qui deviendra un des symboles du fascisme. Après la marche sur Rome en octobre 1922, le roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, lui confie le gouvernement. Jouant habilement de mansuétude et de menaces, Mussolini installe progressivement l'appareil fasciste sur le pays. Son alliance militaire avec l'Allemagne nazie provoquera l'entrée de l'Italie dans la guerre aux côtés des forces de l'Axe.
L'Empire colonial Italien en 1940
L'Empire colonial Italien en 1940

[modifier] Époque contemporaine

L'Italie s'installe alors dans un régime démocratique, dominé par la Démocratie chrétienne et des partis laïques antifascistes, qui favorise, malgré de fréquentes crises ministérielles, à la fois la reconnaissance internationale, l'intégration européenne et un développement économique sans précédents (le miracle). Un Parti communiste italien de plus en plus fort, et relativement modéré, empêche toute alternance électorale jusqu'en 1976, moment du compromis historique mais aussi des années de plomb, marquées par le terrorisme d'extrême droite et d'extrême gauche. Peu à peu, la Démocratie chrétienne, tout en restant incontournable, laisse une partie du pouvoir à des partis moins forts comme le Parti républicain italien ou le Parti socialiste italien. Des réformes sociales majeures sont adoptées après référendum (le divorce, l'avortement) ou après le vote de lois (Psichiatria democratica). Un climat affairiste, de plus en plus corrompu, s'installe, ce qui provoque l'opération judiciaire dite Mani pulite (Mains propres). Il s'en suit une réorganisation politique massive qui voit la plupart des partis politiques disparaître ou changer d'orientation, ce qu'accentue le référendum de 1993 et l'adoption en 1994 du Mattarellum un système électoral mixte. Ces changements provoquent la descente politique de Silvio Berlusconi dont les affaires avaient bénéficié du gouvernement de Bettino Craxi. S'il est rapidement lâché par ses turbulents alliés (comme la xénophobe Ligue du Nord), il n'en revient pas moins au pouvoir en 2001 avec une victoire électorale écrasante, après un intermède, dominé par le centre-gauche, incapable de faire aboutir une réforme constitutionnelle majeure. Ce gouvernement Silvio Berlusconi II est jusqu'à présent le plus long de toute l'histoire républicaine.

Du 6 au 10 novembre 2002 se déroule à Florence, le 1er Forum social européen, à la suite des violents affrontements du G8 à Gênes.

En 2006, la gauche, menée par Romano Prodi, revient au pouvoir suite à une courte victoire aux élections législatives. En août 2006, Ehud Olmert demande à Romano Prodi que l'Italie prenne la direction de la Finul renforcée après le conflit israélo-libanais, ce qui fut le cas en février 2007.

[modifier] Géographie

Carte de l'Italie
Carte de l'Italie
Icône de détail Article détaillé : Géographie de l'Italie.

Bien que porteuse d'une riche histoire, l'Italie n'est un État unifié que depuis 1860. Ceci explique la force des particularismes régionaux et les différences de dynamisme économique. Mais l'histoire longue et mouvementée de l'Italie est aussi une source de richesses. Les villes-musées attirent chaque année des millions de touristes. Après la défaite du fascisme italien en 1945, la République italienne a eu à cœur de retrouver sa place dans l'échiquier européen. Elle a participé à la fondation de la CECA en 1951 et à celle de la CEE en 1957.


[modifier] Le milieu naturel

L'Italie est une péninsule située au nord-ouest du bassin méditerranéen. D'une superficie de 301 270 km², elle est longue de 1 300 km du nord au sud. Ouverte sur la mer Adriatique à l'est, la Méditerranée au sud, la mer Tyrrhénienne à l'ouest,la mer Ionnienne au Sud et la mer Ligure au nord-ouest, elle englobe de nombreuses îles dont les principales sont la Sicile et la Sardaigne. Au sud de l'Italie, on trouve les derniers volcans en activité d'Europe (si on exclut l'Islande), le Vésuve près de Naples, l'Etna à l'ouest de la Sicile et le Stromboli dans les îles Éoliennes. Le centre de la péninsule italienne et le nord du pays sont occupées par des montagnes : les Apennins et la face interne de l'arc alpin. Ces régions sont impropres à des activités économiques importantes, mis à part les sports d'hiver dans les Alpes italiennes qui sont en outre un réservoir d'eau et un grand fournisseur d'hydroélectricité. Pour faciliter les liaisons nationales et internationales, les autorités ont fait de gros efforts d'aménagement. 10 000 km d’autoroute ont été construits. L'équipement des cols et le percement de grands tunnel comme celui du Mont-Blanc ou du Fréjus relient l'Italie au reste de l'Europe.

Au nord de l'Italie la plaine du est une riche zone agricole. Le méthane présent dans son sous-sol est la seule source d'énergie fossile présente en Italie. Les autres plaines sont situées sur le littoral. Longtemps marécageuses, elles ont été drainées et amendées pour permettre le développement de l'agriculture et du tourisme.

La quasi-totalité de l'Italie connait un climat méditerranéen, avec des nuances. Plus on va vers le sud, plus les étés sont longs et secs. Dans le sud des Pouilles et de la Calabre la sécheresse estivale est supérieure à 5 mois. Dans les Apennins, les hivers sont plus froids. Le nord de l'Italie connait un climat à nuance continentale avec des hivers plutôt froids mais des étés très chauds et des précipitations plus abondantes que dans la péninsule.

[modifier] Fleuves et lacs

Les fleuves et rivières les plus importants sont : le , l'Adige, l'Arno, le Tibre. Les lacs les plus importants sont : le lac Majeur, le lac de Côme, le lac de Garde et le lac d'Orta.

[modifier] Population

Évolution de la démographie entre 1961 et 2004 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2004 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

En 2006, l'Italie comptait 59,2 millions d'habitants. La densité est de 196 habitants au km². Longtemps réservoir démographique de l'Europe et de l'Amérique, elle est devenue aujourd’hui une terre d'immigration. En effet l'indice de fécondité est très bas depuis de nombreuses années. il est aujourd'hui de 1,3 enfants par femme. Le taux d'accroissement naturel est négatif. Seule l'arrivée annuelle de 150 000 à 200 000 immigrants permet aujourd'hui à la population italienne d'augmenter faiblement. Le vieillissement de la population commence déjà à grever le budget social (problèmes pour financer les retraites). Le nombre d'étrangers résidant sur le territoire italien est 1,25 million, principalement des ressortissants d'Europe de l'Est, du Maghreb, et d'Afrique noire. La longueur des côtes, la proximité du Sud du bassin méditerranéen et de pays d'une extrême pauvreté, comme l'Albanie, font de l'Italie, à l'instar de l'Espagne, un important lieu de transit pour les filières de l'immigration clandestine. La répartition de la population est largement dictée par les contraintes naturelles. Les montagnes et les régions très sèches du sud de l'Italie connaissent des densités assez faibles alors que les plaines littorales, et l'industrieuse plaine du , supportent de très fortes densités. 67 %de la population est urbaine. Le réseau urbain est dense en Italie du Nord et centrale, où l'on trouve la capitale économique du pays, Milan, et des grandes villes industrielles comme Gênes ou Turin. L’Italie possède un grand nombre de villes comptant entre 100 000 et 500 000 habitants[1].

[modifier] Économie

L'Italie est membre du G8, les huit pays les plus industrialisés. Elle est la 7e puissance économique du monde[2] et le premier exportateur mondial de produits de luxes. L'économie italienne a des dimensions européennes : produits agricoles de renommée internationale (huile, vinaigre balsamique, fromages, pâtes…), produits industriels (voitures, vêtements (3e rang mondial) …), services (tourisme : avec 37 millions de touristes l’Italie est le 5e destination mondiale). L’Italie est la quatrième puissance européenne.

PIB par habitant (l'indice 100 étant la moyenne de l'Europe)
PIB par habitant (l'indice 100 étant la moyenne de l'Europe[3])

Les régions du nord, notamment la Lombardie et l'Émilie-Romagne, ont un des PIB par habitant les plus élevés de l'union européenne (30180 dollars/habitant en 2004) et comparable à celui d'Île-de-France ou de la région de Londres. En revanche les régions méridionales accusent toujours un retard économique notable par rapport aux régions du nord. Le taux de chômage officiel est de 5,6 %[4]mais varie selon les régions, notamment entre le nord et le sud du pays.


L'Italie a une longue tradition de fabrication de qualité et de dynamisme commercial. Encore aujourd'hui, son dynamisme est celui de ses entrepreneurs, que ce soit le fait des grands groupes industriels comme Fiat qui connait aujourd'hui une hausse de ses ventes en Europe, Olivetti, le groupe Berlusconi ou Benetton, des sociétés d'État aujourd’hui largement privatisées comme l'Eni ou le fait d'un réseau de PME constitué de sous-traitants ou de petites entreprises tournées vers l'exportation. Les grands noms du luxes italien comme Ferrari, Maserati dans l'automobile, Gucci, Dolce&Gabbana, entre autres, dans la mode, font de l'Italie une référence mondiale dans le domaine de l'élégance et design. Parallèlement, il existe une économie souterraine surtout présente dans le sud de l'Italie. Elle représenterait 20 % du PIB et est le fait de grandes organisations criminelles comme la mafia sicilienne, la camorra napolitaine et le N'drangheta calabraise. Ces organisations pratiquent l'extorsion de fonds, le trafic de stupéfiants et de cigarettes, les paris clandestins et l'usure. Selon certaines estimations, 80 % des entreprises siciliennes subissent le racket de la mafia. Ceci pèse sur l'économie du Mezzogiorno (le sud de la péninsule). Les investisseurs italiens ou internationaux hésitent en effet à s'installer dans cette zone.

De ce fait, les entreprises et les réseaux de PME dynamiques sont implantés dans le nord pour les deux-tiers. Le triangle industriel Milan Gênes Turin fait partie de la mégalopole européenne. Il en représente la partie sud. Avec l’Emilie Romagne et la Vénétie, il compose le cœur industriel de l’Italie fortement ancré vers l’Europe et les exportations. On y trouve des industries puissantes comme Fiat ou l’Eni mais aussi des PME dynamiques. Les PME de la troisième Italie sont elles aussi fortement tournées vers l’exportation. Cette partie de l'Italie est deux fois plus riche que le sud et ne compte que 2 % de chômage alors que le sud atteint les 15 %. Entre les deux, il existe une région que les géographes ont appelé la troisième Italie. Elle base son développement économique sur des réseaux de PME dynamiques dans des secteurs diversifiés comme le textile, le cuir, les industries métalliques et mécaniques. Dans tout le pays, le tourisme est une activité importante. L'Italie, le troisième pays touristique d'Europe derrière la France et juste derrière l'Espagne, accueille 52 millions de touristes par an dans les alpes, sur les littoraux et dans ses villes d'art comme Venise, Florence, Rome et Pompéi près de Naples.

On compte près de 2 millions d'exploitations agricoles en Italie. Elles se spécialisent dans la culture des produits traditionnels dans le monde méditerranéen, la vigne, le blé, l'olivier, les fruits et les légumes. Mais cette agriculture ne permet pas l'autosuffisance alimentaire et oblige le pays à importer une partie de sa consommation.

L'allègement des prélèvements obligatoires, l'assouplissement du marché du travail, la réforme de l'onéreux système de retraites, avance trop lentement du fait de l'opposition des syndicats qui craignent une précarisation des conditions de travail des employés et un appauvrissement des futurs retraités. Certains secteurs comme l'aéronautique, le nucléaire et les télécommunications sont peu développés[5]. Cependant grâce à l'exportation de produits manufacturés et aux devises apportées par les touristes, la balance commerciale italienne reste largement excédentaire.

Les échanges commerciaux de l’Italie sont fortement centrés sur l’Europe. Les échanges avec l’Europe présentent 60 % des échanges italiens. Les liens avec l’Europe rhénane sont extrêmement importants via l’Autriche et la Suisse. Le flux de marchandises et les flux humains sont très intenses. L’Allemagne est le premier partenaire commercial de l’Italie, la France le second. L’Italie importe des produits agricoles français, exportent des produits manufacturés. De nombreuses entreprises françaises investissent en Italie.

[modifier] Le découpage régional

On peut diviser l'Italie en trois grandes régions économiquement distinctes :

  • L'Italie du Nord appartient au cœur économique de l'Europe et occupe le sud de la mégalopole européenne. Elle concentre les principales activités et les plus fortes densités. Le nord s'organise autour de trois grandes villes qui forment le triangle industriel de l'Italie :
    • Milan grande métropole industrielle et tertiaire, capitale financière du pays ;
    • Turin la capitale de la construction automobile ;
    • Gênes le premier port d'Italie.
    • et d'autres villes industrielles telles que : Bergame, Brescia, Vérone, Padoue, Venise-Mestre, Trieste, Modène, Bologne. Ces dernières forment un tissu industriel, un des plus dense d'Europe et font parties des régions moteurs du pays. Notamment le nord-est, qui connait un développement fulgurant dû à l'ouverture des pays de l'est.
  • L'Italie du Sud, (ou Mezzogiorno) est une périphérie en retard de l'Europe et de l'Italie. C'est un espace plus rural et plus pauvre. Il a bénéficié des aides de l'État et de l'Union européenne pour financer un réseau routier performant et installer des complexes industrialo-portuaires. La Molise et les Abruzzes qui ne subissent pas la mainmise de la mafia ou de la camorra ont connu une croissance plus forte que le sud-ouest de l'Italie.
  • L'Italie du centre ou troisième Italie est une périphérie dynamique de l'Europe grâce à des PME innovantes à structures familiales regroupées dans des « districts » industriels. Le réseau urbain est composé de villes moyennes qui conjuguent patrimoine historique et zones d'activités industrielles.

Deux tableaux synthétiques :

Region Chef-lieu
Vallée d'Aoste* Aosta
Piémont Torino
Ligurie Genova
Lombardie Milano
Trentin-Haut-Adige* Trento
Vénétie Venezia
Frioul-Vénétie julienne* Trieste
Émilie-Romagne Bologna
Toscane Firenze
Ombrie Perugia
Marches Ancona
Latium Roma
Abruzzes L'Aquila
Molise Campobasso
Campanie Napoli
Pouilles Bari
Basilicate Potenza
Calabre Catanzaro
Sicile* Palermo
Sardaigne* Cagliari
# Ville Région Population ville/agglomération
1 Rome Latium 2 540 982 / 4 103 250
2 Milan Lombardie 1 256 002 / 7 123 563
3 Naples Campanie 1 002 409 / 4 223 652
4 Turin Piémont 902 252 / 2 136 362
5 Palerme Sicile 668 560 / 1 023 256
6 Gênes Ligurie 610 811 / 1 145 789
7 Bologne Émilie-Romagne 373 745 / 605 274
8 Florence Toscane 367 647 / 657 912
9 Bari Image:20px-Puglia-Stemma.png Pouilles 325 867 / 512 756
10 Catane Sicile 302 884 / 632 419
11 Venise Vénétie 268 934 / 632 419
12 Verone Vénétie 263 541 / 880 230
13 Messine Sicile 245 159 / 657 785
14 Trieste Frioul-Vénétie julienne 210 614 / 236 512
15 Padoue Vénétie 208 301 / 882 800

[modifier] Transports

L’Italie est située au Centre du bassin méditerranéen. Sa position géographique centrale a permis à ces cités de jouer un rôle majeur dans le commerce entre l’Orient et l’Occident au Moyen Age. Aujourd’hui la Méditerranée est traversée par des routes maritimes mondiales via le canal de Suez. Le port de Gioia Tauro est devenu le premier port de conteneurs de la Méditerranée. L’Italie cherche à renforcer ses liaisons avec l’UE. L’aéroport international de Milan Malpensa achevé en 2001 permet de relier plus facilement le cœur économique de l’Italie au reste du monde. L’ancrage européen est renforcé par les projets ferroviaires Berlin-Palerme et Lyon Turin Budapest qui accentueront le rôle central de l’Italie du Nord. Les relations franco-italiennes sont très importantes pour le désenclavement de l’Italie. En effet l’arc alpin, même s’il n’est pas un obstacle incontournable, rend plus difficile les flux entre le nord de l’Europe et l’Italie.

[modifier] Politique

L'Italie est subdivisée en 20 régions (15 de statut normal et 5 régions autonomes), elles-mêmes divisées en 109 provinces.

Icône de détail Article détaillé : Politique de l'Italie.

[modifier] Gouvernement

La constitution italienne de 1947 a établi la Première République, « fondée sur le travail » (art. 1er). Elle consacre le principe de séparation des pouvoirs (le Gouvernement, le Parlement et la Justice) et repose sur un régime parlementaire bicaméral :

Le Parlement est élu au suffrage universel direct selon des conditions très similaires. La loi électorale a été substantiellement modifiée, suite à un référendum abrogatif en 1993, pour introduire une part de scrutin majoritaire (75 %) afin d'éviter l'instabilité gouvernementale chronique du début de la République, due, entre autres, à un multipartisme excessif et à l'absence d'alternance possible. Elle a de nouveau été modifiée fin 2005, pour rétablir un scrutin proportionnel de listes bloquées, de façon à réduire l'échec probable de la Maison des libertés. Critiquée, y compris par le ministre qui en a présenté le projet, elle est appelée Porcellum (de porcata, une cochonnerie) par rapport à la précédente, le Mattarellum (en réalité, la loi Mattarella, du nom de son rapporteur).

L'exécutif est constitué d'un gouvernement présidé par un président du Conseil, primus inter pares. Le chef de l'État est un président de la République aux pouvoirs relativement limités, élu pour sept ans par les chambres réunies (auxquels s'ajoutent des délégués représentant les régions).

Une réforme avortée de la Constitution, adoptée par le Parlement fin 2005, aurait dû aboutir à la création d'une « IIe République » dans laquelle l'organisation territoriale aurait été de type fédéral et où le Premier ministre (nouveau nom donné au chef du Gouvernement) aurait eu des pouvoirs très étendus tandis que la Chambre des députés aurait compté 530 députés (-100)) et le Sénat de la République 265 sénateurs (-50). Les sénateurs auraient été par ailleurs élus au suffrage indirect. Cette réforme a été massivement rejetée lors d'un référendum en mai 2006.

Le précédent gouvernement (dit de « centre-droit ») était une alliance composite, appelée Maison des libertés, incluant notamment Forza Italia, le parti créé par Silvio Berlusconi, l'Alliance nationale, héritier du Mouvement social italien, des démocrates-chrétiens de droite, réunis dans l'UDC et la Ligue du Nord. Le 15 avril 2005, l'Union des démocrates chrétiens et le Nouveau Parti socialiste italien quittent le gouvernement de Silvio Berlusconi, en remettant la démission de leurs ministres, ce qui entraîne une crise gouvernementale rapide. Berlusconi démissionne le 20 avril 2005 et est chargé (dès le 22) de former un nouveau gouvernement qui prête serment le 23 avril. Les modifications sont peu nombreuses et les deux partis démissionnaires reviennent au gouvernement. Un seul ministère est créé, sans portefeuille, qui doit se consacrer au développement du Mezzogiorno.

Romano Prodi, vainqueur de justesse des élections législatives des 9 et 10 avril 2006 à la tête d'une coalition électorale de centre-gauche intitulée l'Union, nommé président du Conseil des Ministres par Giorgio Napolitano, nouveau Président de la République élu le 10 mai 2006.Il démissionnera apres 20 mois de service suite a la perte d'un vote de confiance (161 voix contre 156 en sa faveur)

[modifier] Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture de l'Italie.

[modifier] Les langues en Italie

L’unité nationale italienne a été tardive et s’est opérée sur fond d’une réelle diversité culturelle et linguistique, qui est encore très sensible aujourd’hui. L’italien doit composer avec les langues et dialectes locaux : en 2002, si 6,7 % seulement de la population, tous contextes confondus, utilise exclusivement le dialecte, le taux des dialectophones monte à 52 % si on englobe ceux qui l’utilisent en alternative avec l’italien.

[modifier] Les fêtes italiennes

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'an Capodanno
6 janvier Épiphanie Epifania (pop. Befana)
Mobile Pâques Pasqua
Mobile Lundi de Pâques Lunedì dell'Angelo (pop. Pasquetta)
25 avril Anniversaire de la Libération Anniversario della Liberazione 1945
1er mai Fête du Travail Festa dei lavoratori
2 juin Fête de la République Festa della Repubblica 1946
15 août Assomption Assunzione (pop. Ferragosto)
1er novembre Toussaint Tutti i Santi ou Ognissanti
8 décembre Immaculée Conception Immacolata Concezione
25 décembre Noël Natale
26 décembre Saint-Stéphane Santo Stefano

Un décret de 1985 fixe les fêtes religieuses (catholiques), en application de l'accord concordataire (art. 6) signé à Rome le 18 février 1984 entre la République italienne et le Saint-Siège, ratifié par la loi n° 121 du 25 mars 1985 :

  • tous les dimanches ;
  • le 1er janvier, Maria Santissima Madre di Dio (Marie très sainte, mère de Dieu) ;
  • le 6 janvier, Epifania del Signore (Épiphanie du Seigneur);
  • le 15 août, Assunzione della Beata Vergine Maria (Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie) ;
  • le 1er novembre, tutti i Santi (Toussaint) ;
  • le 8 décembre, Immacolata Concezione della Beata Vergine Maria (Immaculée Conception) ;
  • le 25 décembre, Natale del Signore (Noël du Seigneur) ;
  • le 29 juin, SS. Pietro e Paolo (Saints Pierre et Paul), pour la commune de Rome.

[modifier] Médias

[modifier] Codes

L'Italie a pour codes :

[modifier] Voir aussi

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[modifier] Références

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes


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