Nicolas Sarkozy

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Nicolas Sarkozy
23e président de la République française
Nicolas Sarkozy à un meeting du MEDEF, le 20 septembre 2007

Parti politique UDR (1974)
RPR (1976)
UMP (2002)
Élu le 6 mai 2007
Présidence Depuis le
16 mai 2007
Nom de naissance Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa
Naissance 28 janvier 1955
à Paris XVIIe
Chronologie de la Cinquième République
Jacques
Chirac
Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy [nikɔla saʁkɔzi] (Sarkozy.ogg écouter), né le 28 janvier 1955 à Paris (17e arrondissement), est un homme d'État français, Président de la République française depuis le 16 mai 2007.

Il a précédemment occupé les fonctions de maire de Neuilly-sur-Seine, de député, de ministre du Budget, de l'Intérieur et de l'Économie et des Finances.

Sommaire

Biographie

À l'Université Paris Dauphine devant 1 000 étudiants, le 21 avril 2005
À l'Université Paris Dauphine devant 1 000 étudiants, le 21 avril 2005

Origines familiales

Nicolas Sarkozy, de son nom complet Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa[1], souvent appelé « Sarko » par ses partisans comme ses adversaires, est le fils d'un immigré hongrois naturalisé français : Paul Sarközy de Nagy-Bocsa (en hongrois nagybócsai Sárközy Pál [2]) né à Budapest le 5 mai 1928, dans une famille de la petite noblesse hongroise anoblie le 10 septembre 1628 par l'Empereur Ferdinand II, roi de Bohême et de Hongrie[3]. Son ancêtre, un paysan qui s'est battu contre les Turcs, n'a pas reçu de réel titre de noblesse mais le droit de faire suivre son nom[4] par celui de son village d'origine et l'usage d'un blason[5]. La famille possédait des terres et un petit château dans le village d'Alattyán (près de Szolnok), à 92 km à l'est de Budapest. Le père et le grand-père de Pál Sárközy avaient des fonctions électives à la mairie de Szolnok (dont celle d'adjoint au maire pour le grand-père). À l'arrivée de l'Armée rouge en 1944, la famille est expropriée et s'exile. Après de nombreuses péripéties à travers l'Autriche et l'Allemagne, Pál Sárközy rencontre un recruteur de la Légion étrangère à Baden-Baden. Il s'engage pour cinq ans et fait ses classes en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Il est cependant déclaré inapte au départ pour l'Indochine, puis démobilisé à Marseille en 1948. Il francise alors son nom en Paul Sarközy de Nagy-Bocsa. Devenu publicitaire, il rencontre en 1949 Andrée Mallah, alors étudiante en droit, qu'il épouse. Cette dernière est la fille de Bénédict Mallah, chirurgien du 17e arrondissement de Paris, issu d'une famille de Juifs séfarades chassée d'Espagne puis installée à Salonique à partir du XVIIe siècle[6], marié à Adèle Bouvier, infirmière catholique née à Lyon en 1891, issue d'une famille savoyarde devenue française en 1860.

Nicolas Sarkozy naît le 28 janvier 1955 dans le 17e arrondissement de Paris. Il a deux frères : Guillaume, né en 1951, futur chef d'entreprise dans le textile (vice-président du MEDEF entre 2000 et 2006) et François, né en 1957, qui devient pédiatre puis chercheur en biologie. Lorsque Paul Sarkozy quitte le domicile conjugal en 1959 et divorce, sa femme reprend ses études pour élever ses enfants. Elle devient avocate au barreau de Nanterre ; elle plaide dans l'affaire Villarceaux. Paul Sarkozy se remarie trois fois. De son deuxième mariage, il a deux autres enfants : Caroline et Pierre-Olivier, banquier à New York.

Parcours universitaire

Au meeting de France.9 (Paris), le 3 décembre 2005
Au meeting de France.9 (Paris), le 3 décembre 2005

Ancien élève du Lycée Chaptal (Paris 8ème) qu'il a quitté pour redoubler sa sixième au Cours Saint-Louis de Monceau[7] situé rue de Monceau à Paris, Nicolas Sarkozy obtient un baccalauréat B en 1973. Sa famille s’installe à Neuilly.

Étudiant à l’Université Paris X Nanterre, il y obtient une maîtrise de droit privé en 1978 et effectue son service militaire. Il entre ensuite à l'Institut d'études politiques de Paris dont il n'est pas diplômé en raison de notes éliminatoires en anglais[8]. Il obtient en février 1980 un DEA en sciences politiques avec un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969.

En 1981, après avoir envisagé le journalisme, il obtient le Certificat d'aptitude à la profession d'avocat (CAPA), suivant ainsi les traces de sa mère.

Il devient alors le collaborateur de l'avocat Guy Danet, puis l'un des trois associés du cabinet d'avocats parisien « Leibovici - Claude - Sarkozy », un cabinet qui compte onze avocats spécialisés dans le droit immobilier. Cependant, l'exercice de la profession d'avocat étant incompatible avec toute autre activité, il renonce à l'exercer pendant ses périodes d'activité gouvernementale .

Vie privée

Le 23 septembre 1982, Nicolas Sarkozy épouse Marie-Dominique Culioli, fille d’un pharmacien corse de Vico[9], mais également nièce d'Achille Peretti, alors maire de Neuilly[10]. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. Deux fils naissent de cette union, Pierre (né en 1985) et Jean (né en 1986).

En 1984, il rencontre Cécilia Ciganer-Albéniz, lorsqu’en qualité de maire de Neuilly, il la marie à l’animateur de télévision Jacques Martin. Ils entament bientôt une liaison cachée. En 1989, les deux amants quittent leurs époux respectifs et s'installent ensemble. Tandis qu'elle obtient le divorce en quatre mois, celui de Nicolas Sarkozy et de Marie-Dominique Culioli n'est prononcé qu'au terme de huit ans de procédure[11]. Leur mariage a lieu quelques jours après, le 23 octobre 1996. Ils ont pour témoins Martin Bouygues et Bernard Arnault. Leur fils, Louis, naît en 1997.

Après une première séparation temporaire en 2005, ils annoncent, dans un communiqué officiel de l'Élysée, le 18 octobre 2007, leur « séparation par consentement mutuel[12] », avant d'officialiser leur divorce par consentement mutuel.

Fin décembre 2007, Nicolas Sarkozy est photographié en compagnie de la chanteuse et ancienne mannequin Carla Bruni, ce qui provoque une large couverture médiatique nationale et internationale. Leur mariage est célébré le 2 février 2008 au palais de l'Élysée par le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel[13], avec pour témoins Nicolas Bazire et Mathilde Agostinelli pour le marié, Farida Khelfa et Marine Delterme pour la mariée.

Carrière politique

Formation

Il adhère à l’Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974 où il rencontre Charles Pasqua et milite pour l’élection de Jacques Chaban-Delmas. En 1975, il devient le délégué départemental des jeunes des Hauts-de-Seine. En 1976, il adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, sous le parrainage de Charles Pasqua à propos duquel il déclare en 1983 « tout le monde sait que je suis son double ». Il devient responsable de la section de Neuilly en 1976, secrétaire de la circonscription Neuilly-Puteaux en 1977, et est élu conseiller municipal de Neuilly en 1977.

Il est président du comité de soutien des jeunes à la candidature de Jacques Chirac en 1980[14].

En 1983, il devient maire de Neuilly-sur-Seine à 28 ans, succédant à Achille Peretti, décédé d'un arrêt cardiaque lors d'une réception officielle. Chargé d'organiser la primaire au sein de la droite pour la succession d'Achille Peretti[9], il prend de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, alors hospitalisé pour l’opération d’une hernie[15].

Il est chargé de mission de 1987 à mai 1988 pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au sein du ministère de l'Intérieur[16], une fonction qui donne lieu à polémiques en 2007[17].

Il devient député à 34 ans et ministre du Budget à 38 ans.

Le gouvernement Balladur et le ministère du Budget (1993-1995)

Lors de la large victoire de la droite aux élections législatives de mars 1993, Nicolas Sarkozy est réélu député de Neuilly au premier tour avec 64,9 % des voix, puis nommé ministre du Budget dans le gouvernement Édouard Balladur. En tant que porte-parole du gouvernement[18] il commence à se faire connaître du grand public.

L'affaire Human Bomb

Icône de détail Article détaillé : Affaire de la maternelle de Neuilly.

Le 13 mai 1993, lors de l’affaire de la maternelle de Neuilly, ville dont il est maire, Nicolas Sarkozy négocie directement avec Éric Schmitt, alias Human Bomb. Ce dernier, cagoulé et armé d'un pistolet et d'une charge d'explosifs, retient en otage 21 enfants dans une classe de maternelle. Il est finalement abattu par le RAID. Quoique le rôle de Sarkozy soit discuté, il vaut au maire de Neuilly la médaille du RAID.

Le soutien à Édouard Balladur, la « traversée du désert » et le retour en grâce

En 1995, il soutient Édouard Balladur[19] contre Jacques Chirac pour l'élection présidentielle. Il abandonne son poste de porte-parole du gouvernement pour devenir porte-parole et directeur de campagne du candidat Balladur. Celui-ci est longtemps favori dans les sondages, mais il se retrouve finalement éliminé dès le premier tour, avec seulement 18,6 % des suffrages. Le 5 mai, lors du dernier meeting de Jacques Chirac avant le second tour, Nicolas Sarkozy est sifflé et hué. À la suite de la victoire du président du RPR, il n'obtient aucun poste ministériel dans le gouvernement Juppé. Au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre, il est à nouveau conspué. C'est le début d'une « traversée du désert » qui durera jusqu'en 1997.

En 1997, la victoire législative de la gauche favorise son retour en grâce, grâce à Dominique de Villepin. De 1997 à 1999, il est secrétaire général du RPR, dont Philippe Séguin est le président.

Les élections européennes de 1999

D'avril à octobre 1999, Nicolas Sarkozy devient président par intérim du RPR, succédant à Philippe Séguin, qui en avait démissionné brutalement. Il conduit conjointement avec Alain Madelin la liste RPR-DL aux élections européennes de 1999 et devient tête de liste après le départ de Philippe Seguin. Ces élections sont marquées par une sévère défaite : la liste arrive en troisième position avec seulement 12,82 % des suffrages (en comparaison, la liste d'union RPR-UDF qui avait été conduite par Dominique Baudis en 1994 était arrivée en première place avec 25,58 %), et obtient un résultat inférieur à la liste menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers (13,05 %). Il confiera alors à ce dernier : « Tu as de la chance, Philippe, toi tu aimes la France, son histoire, ses paysages. Moi, tout cela me laisse froid. Je ne m’intéresse qu’à l’avenir... »[20].

Démissionnant de la présidence par intérim du RPR le 14 juin 1999, il renonce alors à toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Il assiste tout de même, en 2001, au 25e anniversaire de la création du RPR. Pendant cette période, il rejoint le cabinet d'avocats où il exerce et publie en 2001 un livre, Libre.

La XIIe législature (2002-2007)

La XIIe législature est une période d'ascension pour Nicolas Sarkozy, tant politique – gouvernementale et de parti – que médiatique et populaire. Il est réélu député de Puteaux et de Neuilly-sur-Seine, à l'occasion des élections législatives de 2002. Il est le député de droite le mieux élu, avec 68,78 % des voix. Après le 21 avril 2002, il devient la cible privilégiée des critiques de l'opposition.

Gouvernements Raffarin
Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy, dans le RER A (transports Parisiens), le 13 mai 2002.
Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy, dans le RER A (transports Parisiens), le 13 mai 2002.

Ministre de l'Intérieur (2002-2004)

En 2002, il soutient la réélection de Jacques Chirac. Celui-ci lui préfère Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre et nomme Nicolas Sarkozy ministre de l'Intérieur. Il impose un style « musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action.

Il organise avec Gilles de Robien, ministre des Transports, une politique plus répressive sur les excès de vitesse destinée à renforcer la sécurité routière. Cette politique dont l'aspect le plus emblématique sera la multiplication des radars automatiques sur les routes contribue à une baisse notable du nombre d'accidentés.

Il soutient la mise en place du Conseil français du culte musulman (CFCM) initiée en 1999 par Jean-Pierre Chevènement et intervient sur les dossiers de l'éducation et des retraites.

Icône de détail Article détaillé : Loi pour la sécurité intérieure.

Par la loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003[21], complétée par la Loi Perben[22], le fichage ADN, instauré en 1998 et limité à l'origine aux délinquants sexuels, a été étendu à toute personne soupçonnée d'un quelconque délit (sauf délit d'initié ou financier), et laissé au libre choix des policiers et des gendarmes, sans que les preuves de culpabilité ne soient obligatoirement établies[23]. Cette loi a notamment permis le fichage génétique de faucheurs d'OGM, d'étudiants anti-CPE[24]. Les personnes refusant de se laisser ficher risquent jusqu'à 15 000 euros d'amende et un an de prison.

Malgré sa connaissance du tissu social corse grâce à ses liens familiaux[9], sa politique dans l'île est marquée par le rejet de la proposition de réorganisation administrative pour laquelle Nicolas Sarkozy s'était engagé, suite au référendum local en date du 6 juillet 2003. Yvan Colonna, recherché dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat du préfet Claude Érignac, est arrêté après une cavale de quatre ans, l'avant-veille de ce référendum. Il est à noter que les familles Colonna et Culioli-Sarkozy ont été et sont toujours amenées à se côtoyer[9]. Colonna fut finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2007, il a fait appel de cette décision.

Il se donne pour objectif de mener une lutte vigoureuse contre la recrudescence d'actes antisémites en France. Son action contre l'antisémitisme est saluée par le Centre Simon-Wiesenthal qui lui décerne son Prix de la Tolérance en 2003 et le consistoire central de France, l'institution administrant le culte israélite en France, saluera « l'extrême sévérité » dont a fait preuve Nicolas Sarkozy dans la répression des actes antisémites[25].

Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (mars-novembre 2004)
Action

Il est nommé ministre d'État, de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en mars 2004, poste qu'il occupe pendant neuf mois. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit[26] ; il annonce en 2005 le respect par la France du pacte de stabilité, avec un déficit de 2,9 % du PIB.

Au niveau industriel, il fait passer la participation de l'État de 50,4 à 41 % du capital de France Télécom en septembre 2004, conclut le changement de statut d’EDF et GDF, et annonce la privatisation partielle du groupe Areva. Dans le secteur privé, il fait intervenir l’État pour empêcher le dépôt de bilan du groupe Alstom et favorise la fusion Sanofi / Aventis face à Novartis. En immisçant l'État français dans le marché aux dépens d'intérêts allemands (participations dans Aventis et approches de Siemens pour Alstom), il irrite les dirigeants allemands[27]. Il dénonce également les hausses de prix dans la grande distribution ou les banques, et signe des accords avec les professionnels concernés. Ces accords ont cependant été contestés lors de leur signature par les syndicats[28], puisque selon eux, ils ont eu pour conséquence la réduction de postes administratifs et d’encadrement avec la suppression éventuelle de nombreux postes entre 2005 et 2007.

Nicolas Sarkozy ayant déclaré son intention de présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2007 et laissé entendre qu’il briguerait la présidence de l’UMP suite au départ d’Alain Juppé, Jacques Chirac, dans son entretien télévisé du 14 juillet 2004, le met en demeure de choisir entre ce dernier poste et le ministère. À une question à ce propos, le président français lance « Je décide, il exécute » qui est mal perçu par les proches de Nicolas Sarkozy. Lors du Congrès du 28 novembre 2004, il est élu président de l’UMP par les militants avec 85,1 % des voix. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin. Il est remplacé par Hervé Gaymard.

Bilan
  • Réduction selon le ministre de 2 % en moyenne du prix des articles vendus en grandes surfaces. Selon l'observatoire professionnel ECR-IRI, les prix ont baissé effectivement de 1,76 % de juin à novembre 2004, « reflétant visiblement l'accord de baisse de 2 % des prix des grandes marques conclu en juin »[29].
  • Exonération temporaire des donations jusqu’à 20 000 euros à chaque enfant et petit-enfant pour relancer la croissance (mesure du 10 juin 2004 au 31 mai 2005). Cette mesure a été finalement prolongée et amplifiée jusqu'au 31 décembre 2005[30].
  • Engagement à ne pas privatiser EDF-GDF : « Il n’y aura donc pas de privatisation d’EDF ni de GDF [...] Voilà la réalité des choses, la réalité incontournable. »[31]. Un an plus tard, le ministre de l'Économie du gouvernement Dominique de Villepin (dans lequel il est ministre de l'Intérieur), cherche à céder des parts de GDF en vue de sa fusion avec Suez, et Nicolas Sarkozy, en tant que chef de file de l'UMP ne donne pas d'instruction contraire à ses parlementaires.
  • Vente d'une partie des réserves d'or de la banque de France, ainsi que de possessions immobilières.

Gouvernement Villepin, ministre de l’Intérieur (2005-2007)
Rencontre avec des membres des forces de police en compagnie de Jean-Pierre Raffarin, le 13 mai 2002 (droit d'auteur David Mendiboure - Service photo de Matignon)
Rencontre avec des membres des forces de police en compagnie de Jean-Pierre Raffarin, le 13 mai 2002 (droit d'auteur David Mendiboure - Service photo de Matignon)

Le 31 mai 2005, deux jours après le résultat négatif du référendum portant sur le Traité constitutionnel européen, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin démissionne. Nicolas Sarkozy est nommé ministre d'État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, « numéro deux du gouvernement ». Il cumule ainsi poste ministériel et présidence de l’UMP, alors que ce cumul avait été jugé impossible par le chef de l’État, lors de son interview du 14 juillet 2004. Il conserve également la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine.

  • Affaire Nelly Crémel

Au cours de l’affaire Nelly Crémel — une jeune femme assassinée par deux repris de justice tout juste libérés — Nicolas Sarkozy demande que le juge de remise des peines responsable de leur sortie de prison soit sanctionné, ce qui lui vaut un rappel à l’ordre du Premier ministre et les reproches du Syndicat de la magistrature, invoquant la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la Justice.

À la suite de plusieurs incendies survenus dans des immeubles insalubres, qui causèrent la mort de nombreuses personnes dont des enfants, Nicolas Sarkozy demande que les immeubles insalubres ou dangereux, voués à la destruction, soient évacués. Quelques associations, dont l’association Droit au logement, voient dans cette mesure un prétexte à l’expulsion sans relogement des locataires et des squatteurs. En août 2006, à Cachan, le plus important squat de France est évacué par la police. Les occupants sont finalement presque tous relogés[32].

  • Scientologie

Dans son livre La République, les religions, l’espérance, Nicolas Sarkozy parle de la reconnaissance des « nouveaux mouvements spirituels » et, après avoir rencontré, le 30 août 2005, l’acteur et scientologue Tom Cruise, il affirme ne pas avoir d'opinion arrêtée sur la scientologie. Pourtant, dans son livre[33], Nicolas Sarkozy avait parlé de la scientologie comme d’une secte :

« Si on voulait essayer de trouver une définition de la religion par rapport aux sectes, je pense que l’un des critères les plus pertinents serait celui de la pérennité historique, car on doit convenir que l’authenticité du message spirituel est en quelque sorte légitimée par sa pérennité au travers des générations […] Les témoins de Jéhovah, ce n’est pas tout à fait de la même nature en termes de pérennité séculaire, les raëliens encore moins, la scientologie pas davantage. »

Le 20 juin 2005, alors qu'il effectue une visite dans une cité de La Courneuve, au lendemain de l'homicide d'un enfant de onze ans victime de balles perdues, il déclare : « Les voyous vont disparaître, je mettrai les effectifs qu'il faut, mais on nettoiera la Cité des 4000 »[34]. Une dizaine de jours plus tard, toujours à La Courneuve, il renchérit : « Le terme « nettoyer au Kärcher » est le terme qui s'impose, parce qu'il faut nettoyer cela »[35]. Les mots « nettoyer » et « Kärcher » font aussitôt l'objet d'une vive polémique, à l'origine de la rupture avec le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag[36].

En septembre 2005, Nicolas Sarkozy incite les préfets à la fermeté contre tous ceux qui mettent en cause la sécurité des « Français », en premier lieu les gens du voyage, les jeunes des banlieues, les immigrés illégaux[37].

Le 26 octobre 2005, à 22 heures, au cours d'une visite d'un quartier dit défavorisé d'Argenteuil, la situation est assez tendue : le ministre est insulté par des jeunes du quartier et est l'objet de jets de pierres sur son passage. Les journaux télévisés diffuseront à de nombreuses reprises les images du ministre déclarant, en s'adressant à un interlocuteur invisible à l'écran : « Vous en avez assez, hein, vous avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser »[38]. L'usage du mot « racaille » par le ministre suscita une importante polémique dans la presse, créant l'hostilité des groupes de jeunes issus des quartiers sensibles.
L'Humanité soupçonne le ministre d'avoir délibérément employé cette expression pour occuper l'espace médiatique[39] et Le Monde fait part de l'inquiétude des jeunes des quartiers sensibles[40]. Le 6 novembre, les journalistes d'Arrêt sur images précisent que la fameuse phrase était adressée en réponse à une habitante demandant à Nicolas Sarkozy, depuis son balcon, de « débarrasser le quartier de cette racaille »[41]. La présentatrice Françoise Laborde explique comment s'est opéré le traitement médiatique de cette affaire : il y avait d'une part la tentation pour la télévision d'aller au sensationnel et, d'autre part, un possible parti-pris de certains journalistes contre Nicolas Sarkozy.

En octobre 2005, après la mort dans un transformateur EDF de deux adolescents qui fuyaient la police[42], des émeutes éclatent en banlieue parisienne et en province.

Nicolas Sarkozy prône la « tolérance zéro » et annonce que les immigrés illégaux qui ont participé aux émeutes seront expulsés du territoire. Alors qu'une partie de la gauche réclame la démission du ministre et que certains médias[Qui ?] entament une campagne contre lui, un sondage annonce qu'une majorité de Français lui est favorable[43].

Au terme de ces émeutes, sur les 2 734 personnes placées en garde à vue, 597 personnes ont été incarcérées et une a été expulsée[réf. nécessaire]. Outre la dureté des affrontements et les dégâts considérables — évalués à plusieurs dizaines de millions d’euros — qu'engendrèrent les émeutiers par la destruction d'écoles, de bibliothèques et d'entreprises ou par l'incendie de véhicules automobiles, on dénombra un mort et une blessée grave.

Selon Nicolas Sarkozy, les émeutes sont le fait de « bandes organisées », de « véritables mafias ». Un rapport des Renseignements généraux rendu public suggère, quant à lui, une « révolte populaire des cités » spontanée, due à la condition sociale des émeutiers et non à leur origine ethnique ou géographique, ajoutant que réduire ces événements « à de simples violences urbaines serait une erreur d'analyse »[44].

Deux ans après les faits, les affirmations[45] de Nicolas Sarkozy et de Dominique de Villepin sur les circonstances du drame initial n'ont pas été confirmées et les parents des deux jeunes morts dans le transformateur EDF attendent le résultat de l'enquête concernant deux policiers [46]

  • Polémique sur la baisse de la délinquance

Julien Dray, spécialiste des questions de sécurité au Parti socialiste, déclare à propos de Nicolas Sarkozy que « son bilan sur la sécurité est mitigé ». Il nuance et critique les résultats, rappelant que, s’il existe une baisse générale des crimes et délits entre 2002 et 2005, ceux-ci ont augmenté dans les quartiers sensibles. Le 10 janvier 2007, l'Express [47] détaille les chiffres officiels de la délinquance en distinguant les atteintes aux biens et les violences aux personnes et affirme que, sur la période 2001-2006, les premières ont baissé de plus de 17 %, alors que les secondes ont augmenté de près de 20 % en moyenne nationale.

En janvier 2006, Dominique de Villepin annonce la mise en place d'un Contrat première embauche destiné à réduire le chômage des jeunes. Au terme des protestations qui survinrent après les vacances scolaires et universitaires de février, Nicolas Sarkozy prend ses distances avec ce projet. L'UMP précise alors que « les propositions présentées par Dominique de Villepin ont été élaborées à la suite de plusieurs entretiens avec Nicolas Sarkozy » et que « ce contrat est issu d’une proposition de la Convention thématique de l’UMP » qui s'appuie sur les réflexions développées par des proches de Nicolas Sarkozy pour la réforme des contrats de travail.

Durant la crise qui a opposé le gouvernement et les syndicats d'étudiants et de travailleurs, Nicolas Sarkozy tiendra uniquement son rôle de ministre de l'Intérieur et s'exprimera peu sur la loi sur l'égalité des chances. Certains[Qui ?] députés de l'UMP prendront position au sein de l'Assemblée nationale afin d'inciter le gouvernement à discuter avec les syndicats et à mettre fin à une crise devenue nationale.

Le 31 mars 2006, Jacques Chirac annonce l'aménagement du CPE, et confie la conception de la nouvelle loi aux parlementaires de l'UMP. Le 10 avril 2006, il annonce le « remplacement » du CPE par des mesures plus ciblées sur les jeunes non diplômés. Les différents sondages montrent que Nicolas Sarkozy semble peu affecté en termes de popularité par la crise, contrairement aux deux chefs de l'exécutif[48]), mais le Parti socialiste cherche à l'impliquer en parlant du trio « Chirac-Villepin-Sarkozy[49] », alors que Sarkozy joue la solidarité avec le Premier ministre, saluant l'« attitude respectable[50] » de Dominique de Villepin. Selon Le Monde, ses relations avec le président ressortent bien meilleures de cette crise[51].

Cette loi, engagée par Nicolas Sarkozy en 2006, propose une évolution significative du droit de l’immigration en France. Elle se présente comme l’instrument de la mise en œuvre d’une « immigration choisie au lieu d’une immigration subie ». Elle se concentre sur deux points :

- Durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial. La Ligue des droits de l'Homme et le Réseau éducation sans frontières, qui luttent depuis 2004 contre l’expulsion de France d’enfants mineurs scolarisés ayant des parents « sans-papiers », qualifient ces mesures de « régression sécuritaire » et Nicolas Sarkozy de « ministre de la Chasse aux enfants ». Début juin 2006, le ministre donne des directives pour que des familles de ce type soient régularisées. D’après le RESF, 80 % des personnes visées ne sont pas concernées par ces nouvelles directives. Au cours de l'été, Nicolas Sarkozy annonce 6 000 régularisations, soit un cinquième des demandes. Parmi les réactions, Jack Lang déplore qu’il ne s’agisse pas d’une régularisation massive, comme dans d’autres pays européens, tandis que Philippe de Villiers exprime son refus des régularisations et son souhait d’expulser tous les immigrés illégaux. Le ministre annonce des régularisations limitées en nombre et étudiées au cas par cas.
- Retour à une politique officielle d'immigration de travailleurs dans plusieurs secteurs de l’économie (BTP, restauration, travail saisonnier, vente, informatique, etc.). Plusieurs dirigeants africains s'élèvent contre cette proposition, dont le président sénégalais Abdoulaye Wade, qui estime qu’il s’agit d’un « pillage des élites ». Nicolas Sarkozy se rend au Sénégal et au Mali pour tenter d’expliquer sa loi, mais il est chahuté et accusé de racisme[52]. Finalement en septembre 2006, il signe avec Abdoulaye Wade un accord sur une politique d’immigration concertée[53].

  • Affaire des mosquées de Roissy

Après la sortie du livre Les Mosquées de Roissy de Philippe de Villiers, livre qui traite du péril islamiste qui pèserait sur l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy indique qu’il y aurait 122 individus « plus ou moins » suspects travaillant à Roissy sur 83 000 habilitations délivrées et annonce qu'ils feront l’objet de procédures d’abrogation d’habilitation[54].

Le 21 octobre 2006, le ministre justifie l’abrogation de 43 habilitations au motif que ces personnes auraient des « pratiques radicales » et qu’il préférait risquer « un contentieux devant un tribunal plutôt qu’un drame »[55]. Quatre bagagistes, dont les habilitations ont été retirées par le préfet, effectuent un recours devant le tribunal administratif de Bobigny et demandent à considérer que le retrait de cette habilitation est discriminatoire, car fondé sur leur pratique de la religion musulmane ou leurs idées politiques.

Alors que la CFDT porte plainte auprès du procureur de la République de Bobigny pour discrimination, la CFTC d’Air France annonce la grève et dénonce un « durcissement » dans l’attribution des badges aéroportuaires[56]. Le MRAP dénonce les « ravages de la stigmatisation »[57] et décide de poursuivre le préfet pour discrimination en raison des origines ethniques [58].

L’administration, de son côté, souligne l’existence de cas inquiétants, comme celui d’un bagagiste français qui aurait passé trois années au Yémen, où il aurait séjourné dans un camp d’entraînement militaire tenu par des islamistes[59].

À l’issue des premières procédures devant les tribunaux, quatre employés sur une petite dizaine de requérants ont obtenu gain de cause et ont pu récupérer leur badge[60].

  • Loi sur la prévention de la délinquance

Nicolas Sarkozy a initié, dès 2006, un projet de loi sur la prévention de la délinquance. Parmi les points-clés de ce projet, il a insisté pour que soient détectés, dès le plus jeune âge, d'éventuels troubles du comportement. La loi a été votée et validée par le Conseil constitutionnel, mis à part deux articles qui prévoyaient la responsabilisation des magistrats instructeurs.

Nicolas Sarkozy tient aussi à durcir et à réprimer fortement les activités de délinquance sur Internet, en particulier la diffusion de scènes de violence, visant le happy slapping, avec un emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans. Pour ce faire, il prône la rétention par les FAI de toutes les données de connexion pendant 1 an. La Ligue ODEBI, organisation indépendante de défense des libertés numériques[61]dénonce le fait que la diffusion d'images de violences policières devienne ainsi condamnable, entraînement jusqu'à 5 ans d'emprisonnement lorsque les images sont diffusées par de simples citoyens.

Bilan

Le 8 juin 2006, lors d’une conférence de presse, Nicolas Sarkozy présente un bilan de son action au ministère de l’Intérieur depuis son arrivée en 2002. Dans ce bilan, il présente des chiffres issus d’études de l’Observatoire national de la délinquance (OND)[62] réalisées depuis 1998. Ces chiffres lui permettent de comparer la période où il est (mais aussi partiellement Dominique de Villepin) ministre de l’Intérieur, aux années de législature socialiste. Les chiffres de l’insécurité qu’il présente sont globalement en baisse (en moyenne de 3 %[réf. nécessaire]) sur la période 2002-2005, à l’exception des violences aux personnes, en nette hausse (9 % selon le Ministère de la Justice). Cette tendance se serait poursuivie en 2006 (délinquance globalement en baisse mais hausse des violences aux personnes)[63]. Le taux d’élucidation présente une amélioration en passant de 26,3 % en 2002 à 31,8 % selon l’INSEE[64], bien que la méthode de calcul de ce taux ait été discutée[65]. Le Canard enchaîné attribue la baisse de la délinquance à la forte baisse des vols de téléphones portables[66], responsables à eux seuls de 40 % des infractions.

En réaction à ce bilan, qui n’intègre pas le nombre de voitures brûlées et les dégradations volontaires commises lors des émeutes de fin 2005, le Parti socialiste invoque la forte augmentation des violences faites aux personnes[67]durant le ministère de Nicolas Sarkozy et établit des liens entre cette augmentation et les décisions du ministre, qu’il avait critiquées[68]. Il affirme aussi que la notation des fonctionnaires de police, qui dépend désormais du nombre d’infractions constatées[69], introduit un biais à la baisse des statistiques collectées, dont l’exactitude devient contestable, et souligne à cet égard que la comptabilisation des violences aux personnes, en hausse, est précisément obligatoire. En réaction à ce même bilan, Alain Bauer, président de l’observatoire national de la délinquance, précise que l’indicateur de la violence continue d’augmenter inexorablement chaque année quelle que soit la législature au pouvoir.

En matière de sécurité routière, la politique de contrôle et de répression qu’il a mise en place aurait permis de réduire le nombre de tués de 7 242 en 2002 à 4 703 en 2006, soit une baisse de 35 % en l’espace de quatre ans[70]. On observe, cependant, en 2007, une remontée des chiffres (+ 6 % de tués, + 10 % de blessés entre 2006 et 2007, sur les trois premiers mois, selon certains experts[Qui ?] cette parenthèse serait due au relâchement des automobilistes qui espéraient une amnistie).

En matière d’immigration, l’immigration légale continue de se développer, mais à un rythme moins soutenu, en raison de la baisse du nombre de titres de séjour délivrés : - 2,57 % en 2005 par rapport à 2004. Cette baisse du nombre de titres délivrés est la première depuis 10 ans. En parallèle, les expulsions d’immigrés clandestins ont doublé entre 2000 et 2005, passant de 10 000 à 20 000[71].

Après que Nicolas Sarkozy a exprimé son souhait de démissionner du ministère de l'Intérieur pour s'investir à temps plein dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2007[72], c'est le 19 mars 2007 que Jacques Chirac annonce la date de démission du ministre de l'Intérieur : Nicolas Sarkozy quitte ses fonctions le 26 mars, laissant la place à François Baroin.

Campagne présidentielle de 2007

Le siège de campagne de Nicolas Sarkozy, rue d'Enghien, Paris Xe
Le siège de campagne de Nicolas Sarkozy, rue d'Enghien, Paris Xe
Nicolas Sarkozy en campagne, lors de son meeting tenu à Toulouse le 12 avril 2007
Nicolas Sarkozy en campagne, lors de son meeting tenu à Toulouse le 12 avril 2007
Manifestants défilant contre Nicolas Sarkozy entre les deux tours
Manifestants défilant contre Nicolas Sarkozy entre les deux tours

Nicolas Sarkozy rend publique sa candidature à l'élection présidentielle de 2007 dans une interview à la presse régionale réalisée le 29 novembre 2006[73].

Les mots d'ordre de sa campagne sont la restauration de la confiance dans la politique, « travailler plus pour gagner plus » (slogan emprunté au MEDEF[74],[75]), « la rupture tranquille », et « l'ordre en mouvement » (s'opposant par là au slogan de l'« ordre juste » de sa concurrente Ségolène Royal, qu'il jugeait immobiliste). Les journalistes y voient une référence au slogan de François Mitterrand, la « force tranquille »[76],[77].

Le 10 janvier 2007, le Parti socialiste rend public un ouvrage rédigé par Éric Besson et intitulé L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy[78] dans lequel ce dernier est accusé de dissimuler une idéologie de « néo-conservateur américain à passeport français » derrière des apparences de pragmatisme[79]. L'UMP réagit vivement, parlant d'« attaques personnelles aux accents xénophobes douteux » ; Yves Jego parle d'« une caricature malhonnête »[80]. Éric Besson déclare par la suite qu'il s'agissait « d'une entreprise délibérément conçue de diabolisation » organisée par le PS. Le Parti socialiste adopte alors, selon les partisans de Nicolas Sarkozy, une tactique de diabolisation dite TSS (Tout Sauf Sarkozy)[81]

Le dimanche 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy, seul candidat, est désigné candidat de l'UMP à l'élection présidentielle suite à un vote en sa faveur de 98,09 % des votants et un taux de participation de 69,06 % des adhérents, durant un congrès de l'UMP réunissant entre 30 000 et 110 000 personnes suivant les sources[82].

Le lundi 26 mars 2007, Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l'Intérieur pour se consacrer pleinement à sa campagne présidentielle, espérant vaincre « la barrière du ministre d'État » et ouvrant une « nouvelle étape de la campagne » ; François Baroin prend sa succession place Beauvau.

Au premier tour, le 22 avril 2007, Nicolas Sarkozy obtient, avec 31,18 % des suffrages exprimés, le 2e plus haut score relatif pour un candidat de la droite républicaine[83],[84]. Après un débat télévisé, il remporte le second tour le 6 mai avec 53,06 % des suffrages (18 983 138 voix) face à Ségolène Royal : il est élu président de la République.

À l'annonce des résultats, des rassemblements d'opposants de gauche à Nicolas Sarkozy se forment dans une quinzaine de grandes villes de France. Quelques rassemblements partent en émeutes généralisées. Les deux nuits suivantes sont émaillées de violences, mais à moindre échelle. Les violences continuent jusqu'à la fin de la semaine dans certaines villes.

Le 14 mai 2007, il annonce sa démission de la présidence de l'UMP.

La présidence de la République

Nicolas Sarkozy, le jour de son investiture
Nicolas Sarkozy, le jour de son investiture

Nicolas Sarkozy a été élu président de la République le 6 mai 2007 avec 53,06 % des suffrages exprimés (18 983 138 suffrages) contre 46,94 % pour Ségolène Royal (16 790 440 suffrages), devenant le 23e président de la République française et le 6e président de la Ve République.

La passation des pouvoirs avec son prédécesseur Jacques Chirac a lieu le 16 mai 2007[85]. Dans l'après-midi, Nicolas Sarkozy rend hommage, à la cascade du Bois de Boulogne, aux 35 jeunes Français résistants assassinés en août 1944 par les nazis, comme à Guy Môquet résistant communiste de 17 ans, fusillé à Châteaubriant en octobre 1941, puis il se rend à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel.

Gouvernements Fillon

Le 17 mai, il nomme son premier Premier ministre François Fillon qui forme le 18 mai un gouvernement réduit à 15 ministres (huit hommes, sept femmes), auxquels s'ajoutent quatre secrétaires d'État et un haut-commissaire masculins. Le gouvernement s'ouvre à plusieurs personnalités de gauche, du centre droit et de la société civile. Le ministère de l'Économie et des Finances est scindé en deux, l'un chargé du budget de l'État, l'autre de la stratégie économique et du développement. Conformément au Pacte écologique signé par Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle, Alain Juppé prend la tête d'un grand ministère alliant l'écologie, l'aménagement territorial et le transport.

À l'issue du second tour des élections législatives de 2007, l'UMP garde la majorité absolue à l'Assemblée nationale avec ses 313 membres. Conformément aux traditions républicaines, François Fillon lui remet sa démission le 18 juin et Nicolas Sarkozy le reconduit immédiatement dans sa fonction pour former un nouveau gouvernement, sans la présence d'Alain Juppé, seul ministre battu dans sa circonscription.

Le 18 mars 2008, suite à la défaite de la droite aux élections municipales et cantonales, Nicolas Sarkozy procède à un remaniement ministériel, faisant entrer six nouveaux secrétaires d'État dans le gouvernement.

Cabinet

Composition du cabinet de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, au 8 avril 2008 (Journal Officiel) :

Précédent cabinet (du mai 2007 à avril 2008):

  • Secrétaire général : Claude Guéant
  • Chef de l'État-major particulier : vice-amiral d'escadre Édouard Guillaud
  • Conseiller spécial du président : Henri Guaino
  • Conseillers du président : Raymond Soubie et Catherine Pégard
  • Conseiller diplomatique et sherpa : Jean-David Levitte
  • Secrétaire général adjoint : François Pérol
  • Directrice de cabinet : Emmanuelle Mignon
  • Conseillers à la présidence : Georges-Marc Benamou (culture), Arnold Munnich et Patrick Ouart
  • Chef de cabinet : Cédric Goubet

Politique intérieure

Nicolas Sarkozy a engagé une partie des réformes pour lesquelles il a été élu. La loi TEPA a été votée en août 2007 ; plusieurs lois ont été votées pour limiter l’immigration irrégulière, et la récidive.

Le 31 décembre 2007 à 20h00, Nicolas Sarkozy adresse ses premiers vœux de président de la République aux Français en « bousculant le protocole », puisqu'il les prononce « en direct ». Dans ces vœux, on note que le président Sarkozy a évoqué « l'urgence des réformes » et une « politique de civilisation »; il a surtout annoncé une « nouvelle Renaissance ». Il a estimé avoir entrepris depuis le début de son mandat « beaucoup de changements profonds ».

Le 8 janvier 2008, il est, pour la première fois depuis son élection, en conférence de presse devant 500 journalistes, répondant à leurs questions, notamment sur le pouvoir d'achat, mais aussi sur d'autres sujets dont sa vie privée particulièrement médiatisée.

Politique internationale
Nicolas Sarkozy et George W. Bush en novembre 2007
Nicolas Sarkozy et George W. Bush en novembre 2007

Les débuts de la politique internationale de Nicolas Sarkozy sont marqués par un activisme important dans de nombreux domaines, ce qui est perçu comme une volonté d'incarner la « rupture » promise pendant la campagne. La nomination du socialiste Bernard Kouchner à la tête du ministère des Affaires étrangères est ainsi vue comme un symbole.

Nicolas Sarkozy avait durant sa campagne présidentielle[86], voulu que la France prenne la défense des femmes, et notamment celle d'Íngrid Betancourt otage des FARC en Colombie et des infirmières bulgares prisonnières en Libye.

Une action est engagée dans les premiers jours afin d’obtenir la libération d’Íngrid Betancourt. Le président colombien accède en partie aux demandes de Nicolas Sarkozy en libérant des prisonniers membres des FARC, dont l'une des figures du mouvement, Rodrigo Granda. Quelques semaines plus tard, les FARC donnent des preuves de vie d’Íngrid Bétancourt, sans cependant envisager de la libérer[87].

Nicolas Sarkozy a finalisé la libération des infirmières et du médecin bulgares, sur laquelle la commission européenne a travaillé plusieurs années. Quelques jours avant leur libération Cécilia Sarkozy se rend sur place afin d'agir pour leur libération[88]. Le 24 juillet 2007, les infirmières bulgares sont libérées et transférées en Bulgarie à bord d'un avion de la République française[89]. Le même jour, le conseil municipal de la capitale bulgare, Sofia, décide d'accorder la citoyenneté d'honneur de la ville aux trois personnes considérées comme les principaux artisans de cette libération : Nicolas et Cécilia Sarkozy ainsi que la Commissaire européenne aux Affaires extérieures Benita Ferrero-Waldner[90].

Le 3 octobre 2007, Nicolas Sarkozy reçoit le primat russe Alexis II de Moscou, lors de la première visite d'un patriarche russe en France.[91]

Le 20 décembre 2007, recevant le titre de chanoine honoraire de Saint-Jean de Latran, attaché à la fonction présidentielle, il prononce un discours, appelé discours du Latran, où il fait référence à la récente encyclique Spe Salvi, rappelle les liens qui unissent la France et le Saint-Siège et souhaite une laïcité moins rigide selon lui, qu'il appelle "laïcité positive"[92]. Certains commentateurs (Corinne Lepage[93] et d'autres) s'en sont émus indiquant que ce discours parlant de laïcité positive ouvrait la voie au communautarisme. Concernant la citoyenneté des catholiques, dans ce discours, il apparaît que Nicolas Sarkozy s'appuie notamment sur l' historien Jean Sévillia[94].

Afrique

Quelques semaines après son élection, Nicolas Sarkozy a effectué deux voyages en Afrique, l'un en Libye, l'autre en Afrique de l'Ouest. Il a notamment prononcé un long discours[95] à l'Université Cheikh Anta Diop à Dakar. Dans ce discours, rédigé par Henri Guaino, le Président français déclare notamment que la colonisation fut une faute tout en estimant que le problème principal de l'Afrique venait de ce que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire. (...) Le problème de l’Afrique, c’est qu’elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l’enfance. (...) Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès »[96]. Ce discours a suscité de nombreuses réactions en France[97] et dans le monde[98],[99], comme celle du professeur Achille Mbembe[100]. Doudou Diène, rapporteur spécial de l’Onu sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, a déclaré à la tribune de l'Onu que « dire que les Africains ne sont pas entrés dans l’Histoire est un stéréotype fondateur des discours racistes des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècle »[101].

Le Président français s'est également rendu au Gabon, dont il avait reçu le Président quelques semaines plus tôt[réf. nécessaire].

Darfour

Nicolas Sarkozy et le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner organisent la conférence de Paris, réunissant une vingtaine de pays[102], afin de relancer le processus sur le Darfour le 25 juin 2007. Bernard Kouchner lance l’idée d’un corridor humanitaire. Suite à la réunion, la création d'une force hybride de 20 000 hommes devant être déployée au Darfour, force comportant des membres de l’Union africaine et de l’ONU, est annoncée[103]. Le 31 juillet 2007, l'ONU approuve à l'unanimité l'envoi de troupes au darfour[104].

Organisations internationales

Nicolas Sarkozy propose la candidature du socialiste Dominique Strauss-Kahn à la présidence du FMI, candidature présentée comme une poursuite de la politique d'ouverture. DSK est nommé président en septembre 2007.

Union européenne
« Traité simplifié »

Lors du sommet européen du 8 au 10 juin 2007 présidé par l’Allemagne, Nicolas Sarkozy défend l’idée d’un « traité simplifié » entre les partenaires européens, reprenant en grande partie les articles du projet de constitution européenne, notamment la partie institutionnelle. Après de longues négociations avec en particulier le président polonais Lech Kaczyński, ce projet est adopté le 23 juin 2007[105].

Eurogroupe

Le président prévoit de ne pas avoir un équilibre budgétaire avant 2012, cependant le gouvernement précédent avait promis à l’Eurogroupe de rétablir cet équilibre en 2010. Face au mécontentement des ministres des Économies des pays de l’Union européenne, Nicolas Sarkozy décide de défendre lui-même sa politique budgétaire en se rendant à la réunion des ministres de l’Eurogroupe[106]. Le résultat de cette réunion a été considéré par une partie de la presse française comme une victoire de Nicolas Sarkozy qui aurait convaincu ses partenaires en affirmant que son « choc fiscal » permettrait de relancer la croissance et de revenir dans les critères de Maastricht à l’horizon 2012, tandis que la presse étrangère se montre généralement plus sceptique.

Membres éventuels de l’Union méditerranéenne (en bleu, pays effectivement riverains de la Méditerranée, en gris foncé, reste de l’Union européenne).
Membres éventuels de l’Union méditerranéenne (en bleu, pays effectivement riverains de la Méditerranée, en gris foncé, reste de l’Union européenne).
Méditerranée
Icône de détail Article détaillé : Union méditerranéenne.

L’Union méditerranéenne est un projet d'union politique proposé aux pays riverains de la mer Méditerranée par le président français Nicolas Sarkozy qui fait le constat de l'échec du processus de Barcelone. Ce projet a pour but de renforcer la coopération entre les pays des deux rives, dans les domaines de l'environnement et de l'immigration, et d'amener Israël et les pays arabes à s'asseoir à la même table. L'Allemagne fait comprendre rapidement à la France son refus d'une dynamique politique qui consacrerait une scission dans l'Union européenne, obligeant la diplomatie française à revoir sa copie en y intégrant l'ensemble des membres de l'UE. La Turquie voit ce projet comme une alternative à son adhésion à l’Union européenne. Le président français prévoit une première réunion sur ce projet dans la perspective de la présidence française de l'Union européenne à l'horizon de juin 2008[107].

Présidence française de l'Union européenne

De juillet à décembre 2008, la France assure la présidence du Conseil européen.

Controverses

Relations avec le groupe Lasserre

Nicolas Sarkozy est mis en cause depuis mi-février 2007 au sujet de ses relations avec ce groupe immobilier, en charge de la plupart des opérations[Qui ?] à Neuilly depuis 1980[108]. Selon les articles publiés par Le Canard enchaîné dans ses éditions des 28 février, 7, 14 mars, 18 avril et 23 mai incluant des photocopies de factures, le décompte détaillé des aménagements complémentaires et des analyses faites à partir des actes notariés de la Conservation des hypothèques, Nicolas Sarkozy :

  • aurait fait bénéficier en mars 1997 le groupe Lasserre d’un « cadeau » de 750 000 euros sur l'achat des droits à construire sur l'île de la Jatte.
  • a acheté en juin 1997 un appartement au groupe Lasserre, principal partenaire immobilier de la ville de Neuilly-sur-Seine, dont il était maire.
  • aurait bénéficié lors de cet achat d’une réduction d’au moins 114 340 euros et également de prestations pour des aménagements complémentaires d'un montant de 279 290 euros, dont il a acquitté 60 980 euros.

La presse nationale et internationale[109] a fait état des articles publiés dans Le Canard enchaîné. Nicolas Sarkozy, de son côté, a démenti l’ensemble de ces allégations sans apporter d’explications sur les factures et décomptes publiés par ce journal, à l’exception de celle qui concernait un escalier en chêne.

Le Canard enchaîné affirme le 19 septembre qu'une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Nanterre et confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE).[110]

Cette affaire est classée "sans suite" par le Parquet en octobre 2007[111].

Affaire Clearstream 2

Icône de détail Article détaillé : Affaire Clearstream 2.

Le nom de Nicolas Sarkozy apparaît indirectement dans des listings truqués de la société Clearstream. Il se porte partie civile le 31 janvier 2006, relançant l'affaire. Selon un délateur surnommé « le corbeau », Nicolas Sarkozy aurait disposé de deux comptes dans une banque italienne (la Banca popolare di Sondrio), déguisés sous des noms proches de son identité. Le corbeau sous-entendait dans son courrier que les personnes citées, y compris Nicolas Sarkozy, auraient touché des pots-de-vin dans l'affaire des frégates de Taïwan.

Nicolas Sarkozy exige des explications auprès de Dominique de Villepin, alors ministre de l'Intérieur, et du directeur de la DST. La Banca popolare di Sondrio reçoit une commission rogatoire de la justice française, le 5 novembre 2004, et envoie une réponse négative le 16, affirmant que Clearstream ne détient pas de comptes personnels. Malgré cette célérité de la banque, ces résultats innocentant Nicolas Sarkozy n'ont été communiqués au juge Renaud Van Ruymbeke qu'à la fin de 2005. Le journaliste Stéphane Denis affirme dans une interview au Point du 11 mai qu'il avait transmis en septembre 2004 et avril 2005 un message oral du général Rondot à Nicolas Sarkozy sur l'enquête Clearstream. Nicolas Sarkozy a été entendu le 11 mai 2006 en tant que témoin assisté par le juge Jean-Marie d'Huy chargé de l'enquête.

Imad Lahoud, soupçonné par les services de police d'être l'auteur des falsifications des listings, a affirmé, début novembre 2006, après l'avoir précédemment nié[112], qu'il avait rencontré deux fois, en 2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Économie, pour « évoquer » ce dossier. Nicolas Sarkozy a démenti cette allégation et fait établir que, le jour de la « rencontre » avancée par Lahoud, il était en voyage à l'étranger. Il assure, en outre, n'avoir appris toute l'histoire que par voie de presse. Le journaliste Éric Decouty affirme, pour sa part, que Nicolas Sarkozy aurait été mis au courant de la manipulation dont il était l’une des cibles plus tôt qu’il ne le prétend, en 2005, et qu'il a essayé de tirer profit politiquement de cette situation en laissant faire[113],[114].

Médias

Par contraste avec la période qui a suivi les défaites de 1995 et de 1999, Nicolas Sarkozy est l'objet d'une importante médiatisation depuis 2002. Il réalise ainsi dans l'émission 100 minutes pour convaincre le plus gros score d'audience à l'époque pour une émission politique en 2003, avec plus de sept millions de téléspectateurs[115]. Il est le seul à avoir été invité trois fois à cette émission[116]. En 2007, avec l'émission J'ai une question à vous poser, il atteint un pic de près de dix millions de téléspectateurs (et environ 8 millions en moyenne)[117].

Il fait de son épouse un de ses principaux conseillers dans ses ministères, puis son chef de cabinet à la présidence de l'UMP. Son couple et sa famille, mêlés à ses actions publiques et ainsi mis en scène, s'affichent dans les médias. Mais en mai 2005, des problèmes conjugaux surgissent et sont largement médiatisés, en particulier dans Le Matin, que Nicolas Sarkozy attaque en justice[118]. Et le 26 août 2005, Paris Match présente même à la une Cécilia avec son ami Richard Attias. À la suite de cette publication, Nicolas Sarkozy, furieux, aurait usé de son influence auprès d'Arnaud Lagardère, dont le groupe est propriétaire de Paris-Match, pour faire limoger le directeur de l'hebdomadaire, Alain Genestar, selon ce dernier qui quitte son poste une année plus tard[119]. Après la reformation de son couple, Nicolas Sarkozy explique au début de 2006 qu'il « regrette » d'avoir présenté sa famille trop médiatiquement.

Selon le Canard enchaîné[120], Nicolas Sarkozy serait intervenu pour empêcher la publication d'un livre de Valérie Domain sur Cécilia Sarkozy chez First Editions en octobre 2005. Ce qui déclenche en France un débat sur la médiatisation de la vie privée des hommes politiques. La « biographie » de Cécilia Sarkozy par Valérie Domain a finalement été publiée, sous forme de fiction, le 8 février 2006, sous le titre Entre cœur et raison aux éditions Fayard. Le syndicat de journalistes SAJ-UNSA l'accuse[121] par ailleurs d'être intervenu pour que l'accréditation permettant à un journaliste de recevoir des informations directement de l'administration, soit ôtée à Raphaëlle Picard, de l’AFP, auteur d’un reportage sur des perquisitions menées par erreur, lors de la descente massive de police aux Mureaux, à 5 h 30 du matin le 4 octobre 2006. Cette descente a provoqué une enquête sur son déroulement et ses conséquences[122]. Une source anonyme interne du journal Libération, confirmée par son PDG Laurent Joffrin[123], affirme que Nicolas Sarkozy a appelé, le 7 mars 2007, l'actionnaire principal du journal, Édouard de Rothschild, pour se plaindre d'un titre qu'il jugeait outrancier : « Impôt sur la fortune de Sarkozy : le soupçon », en qualifiant Libération de « journal de gauche de merde ». Le lundi 16 avril 2007, Joseph Macé-Scaron, l'ancien directeur du Figaro Magazine, affirme sur RTL qu'il a été « démissionné » du Figaro pour avoir refusé de céder à des pressions sarkozistes ; il estime que des menaces sont exercées par Nicolas Sarkozy sur l'ensemble des journalistes politiques.

Selon le Canard enchaîné du 23 mars 2007, lors de la préparation d'une émission de Christine Ockrent, Nicolas Sarkozy, excédé par l'attente avant le maquillage, se serait emporté et aurait dit « il faut la virer » à propos de la direction de la chaîne France 3.[124]

Nicolas Sarkozy est intervenu le mardi 2 mai 2007 sur France Inter [125]concernant les accusations de main-mise sur les médias dont il est l'objet : « On me dit que les médias sont à ma solde. Mais qui peut croire une chose pareille, quand on voit le déchaînement qu'a suscité ma candidature, mon projet », citant deux des soutiens de Ségolène Royal, Libération et Le Nouvel Observateur, dont les actionnaires majoritaires sont respectivement Édouard de Rothschild (un ami de Nicolas Sarkozy) et Claude Perdriel, parmi les grandes fortunes françaises.[126].

Au soir de son élection le 16 mai 2007, Nicolas Sarkozy fête sa victoire au Fouquet's où sont invités plusieurs actionnaires ou employés de médias français : Bernard Arnault, Martin Bouygues (TF1), Serge Dassault (Le Figaro), Alain Minc (Le Monde), François Pinault (Fnac) ou Albert Frère (M6), le seul journaliste présent étant Nicolas Beytout (Le Figaro).[127]

Au lendemain de l'élection présidentielle de 2007, une nouvelle controverse médiatique a surgi à l'occasion de sa « retraite » sur le yacht de Vincent Bolloré, le Paloma[128].

Peu après la confirmation de la vente du journal économique Les Échos par le groupe LVMH, le directeur de la rédaction Erik Izraelewicz a rapporté que, lors d'une entrevue à l'Élysée le vendredi 16 novembre 2007, Nicolas Sarkozy, lui a appris lui-même l'arrivée prochaine de Nicolas Beytout pour diriger le journal. De fait, Beytout devient le responsable du pôle média de LVMH trois jours plus tard. Lors de la même entrevue, Nicolas Sarkozy a reproché aux journalistes des Echos de s'opposer au rachat de leur journal par LVMH, dont l'actionnaire principal est Bernard Arnault, témoin de mariage de Nicolas Sarkozy.[129]

Suite à la conférence de presse du mardi 8 janvier 2008, certains commentateurs ont reproché le ton parfois agressif de Nicolas Sarkozy envers certains journalistes (notamment le rédacteur en chef de Libération, Laurent Joffrin), et l'impossibilité pour ces derniers d'avoir recours au droit de suite, comme cela se pratique dans les pays anglo-saxons, lorsque le Président ne répond pas précisément à la question qui lui est posée.[130]

Relation avec les électeurs du Front national

Nicolas Sarkozy a à plusieurs reprises, et ce depuis 1998, rappelé son intention de récupérer les électeurs du Front national [131]. Nicolas Sarkozy dénonce parallèlement les positions du Front national, comme lors de son débat avec Jean-Marie Le Pen lors de l'émission 100 minutes pour convaincre, diffusé sur France 2, où il affirme son opposition avec les « idées d'extrême-droite ». Des personnalités politiques de l'opposition lui reprochent de vouloir s'attirer l'électorat du Front national. Ainsi, Jack Lang affirme que « Nicolas Sarkozy est un républicain, à la différence de Le Pen » mais parle de « dérive « paraxénophobe » ». De la même façon, Act Up ou les Guignols de l'info présentent médiatiquement l'ex ministre de l'Intérieur et Jean-Marie Le Pen sur un pied d'égalité. Ainsi, en janvier 2006, l'association Act Up publie des affiches[132] comportant la photographie de Nicolas Sarkozy et le slogan « Votez Le Pen ».

Reprise de points du programme du Front national

Le collectif Ré-So, qui s'affiche publiquement contre Nicolas Sarkozy, estime dans un article[133] que plusieurs points du programme du Front national ont déjà été appliqués par Nicolas Sarkozy lors de ses mandats ministériels. Il s'agit de points comme la coopération étroite entre la police et la Justice, la facilitation des contrôles d'identité, l'instauration d'une période probatoire pour tous les mariages mixtes et l'expulsion effective des immigrés clandestins. Certaines de ces mesures étaient déjà effectives mais ont été renforcées.

Certaines autres de ses mesures et positions sont critiquées par Jean-Marie Le Pen : réforme de la double peine, prise de position en faveur de la discrimination positive, du financement public de mosquées et de quotas d'immigration, positions que le Front national combat[134]. Nicolas Sarkozy s'est également prononcé en faveur du droit de vote des résidents étrangers, en situation régulière et présents depuis au moins dix ans sur le territoire français, aux élections locales. Il a par ailleurs encouragé la nomination d'un « préfet musulman », Aïssa Dermouche, nommé préfet du Jura.

Le pourcentage de votes pour l'extrême droite a reculé pour la première fois de 19,20 % (FN+MNR) en 2002 à 10,44 % (FN uniquement) en 2007. Jean-Marie Le Pen retombe ainsi à ses niveaux d'avant 1988. Françoise Fressoz dans Les Échos observe qu'« on le doit en partie à la stratégie du président de l'UMP »[135].

Europe

Après l'échec en France du référendum sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe, Nicolas Sarkozy proposa qu'un directoire formé des six plus grands pays prenne la direction des affaires européennes. « Je souhaite enfin — sur un plan qui n'est pas institutionnel, mais davantage politique — que [...] nous fassions en sorte que les six principaux pays [...] qui représentent 75 % de la population de l'Union, jouent un véritable rôle de moteur de l'Union européenne ». Cette vision de l'Europe est perçue par d'autres membres de l'Union européenne (les scandinaves notamment) comme au pire, de l'impérialisme, au mieux une perte de souveraineté, entraînant un rejet en bloc du projet de la construction européenne[136]. Un chercheur à l'IEP et corédacteur en chef de la revue officielle du Parti socialiste, Alexis Dalem, polémique en janvier 2006 en réduisant son bilan à une « instrumentalisation des questions européennes au profit de l’affichage médiatique, faiblesse de l’engagement européen, accord avec la vision britannique d’une Europe réduite à un grand marché voué au libéralisme économique ».

Nicolas Sarkozy est opposé à l'entrée de la Turquie, affirmant que celle-ci ne respecte pas le protocole d'Ankara mais surtout qu'il considère qu'elle se trouve non en Europe mais en Asie Mineure[137]

Synthèse du parcours politique

Carrière au sein de partis politiques

Date Fonction
1977
Membre du comité central du RPR
1978-1979
Délégué national des jeunes du RPR
1979-1981
Président du Comité national des jeunes en soutien à Jacques Chirac pour l'élection présidentielle de 1981
1988
Secrétaire national du RPR, chargé de la Jeunesse et de la Formation
1989
Secrétaire national du RPR, chargé de l'Animation, de la Jeunesse et de la Formation

Codirecteur de la liste d'union pour les élections européennes

1992-1993
Secrétaire général-adjoint du RPR, chargé des fédérations
Depuis 1993
Membre du bureau politique
1995-1997
Directeur de campagne et porte-parole d'Édouard Balladur pour l'élection présidentielle de 1995

Porte-parole du RPR

6 février 1998-19 avril 1999
Secrétaire général du RPR
19 avril 1999-octobre 1999
Président du RPR par intérim

Tête de la liste RPR-DL pour les élections européennes de juin

3 mai 2000
Élu président du comité départemental du RPR des Hauts-de-Seine
28 novembre 2004 - 14 mai 2007
Président de l'UMP

Carrière élective locale

Carrière parlementaire

  • Députation à l'Assemblée nationale
    • Député des Hauts-de-Seine (6e circonscription des Hauts-de-Seine) :
      • mars 1988 - mars 1993 : élu avec 67,35 % des voix au premier tour
      • mars 1993 - avril 1993 : réélu avec 64,90 % des voix au premier tour. Il est remplacé par son suppléant en avril 1993, après sa nomination comme ministre du Budget.
      • septembre 1995 - mai 1997 : réélu après la démission de son suppléant
      • mai 1997 - juin 2002 : réélu avec 56,23 % des voix au premier tour
      • juin 2002 - juillet 2002 : réélu avec 68,78 % des voix au premier tour. Il est remplacé par sa suppléante Joëlle Ceccaldi-Raynaud en juillet, après sa nomination comme ministre de l'Intérieur.
      • 13 mars 2005 - mai 2007 : réélu, après la démission de sa suppléante, au premier tour, avec 70 % des suffrages exprimés.
  • Députation au Parlement européen :
    • Député français
      • élu le 13 juin 1999, sur le quota réservé à la liste Union pour l'Europe, dont il était tête de liste. Il était, à ce moment-là, maire de Neuilly, député des Hauts-de-Seine et député européen. En raison de la loi sur le cumul des mandats, il choisit de démissionner de son mandat de député européen, ce qui a entraîné, en remplacement, la nomination de Brice Hortefeux.

Carrière ministérielle

Présidence de la République

Tableau récapitulatif des fonctions

Précédé par Nicolas Sarkozy Suivi par
Jacques Chirac
Président de la République
2007 -
En fonction
Jacques Chirac
Coprince d'Andorre
avec Joan Enric Vives i Sicília
2007-
En fonction
Précédé par Nicolas Sarkozy Suivi par
Dominique de Villepin
Ministre d'État,
Ministre de l'Intérieur

Gouvernement Dominique de Villepin
2005 - 2007
François Baroin
Francis Mer
Ministre de l'Économie, des Finances
et de l'Industrie

Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3)
2004
Hervé Gaymard
Charles Pasqua
Président du Conseil général des Hauts-de-Seine
2004 - 2007
Patrick Devedjian
Daniel Vaillant
Ministre de l'Intérieur
Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (1) et (2)
2002 - 2004
Dominique de Villepin
Philippe Séguin
Président du RPR
(intérim)
1999
Michèle Alliot-Marie
Alain Carignon
Ministre de la Communication
Gouvernement Édouard Balladur
1994 - 1995
(indirectement)
Catherine Trautmann
Louis Mermaz
Porte-parole du gouvernement Balladur
1993 - 1995
Philippe Douste-Blazy
Martin Malvy
Ministre du Budget
Gouvernement Édouard Balladur
1993 - 1995
François d'Aubert
Achille Peretti
Maire de Neuilly-sur-Seine
1983 - 2002
Louis-Charles Bary
Alain Juppé
Président de l'UMP
2004 - 2007
Jean-Pierre Raffarin, Jean-Claude Gaudin et Pierre Méhaignerie (direction collégiale tricéphale)

Distinctions et décorations

Informations complémentaires

Bibliographie

Ouvrages de/avec Nicolas Sarkozy

Ouvrages autour de Nicolas Sarkozy

Voir aussi

Liens internes

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Liens externes

Notes et références

  1. La forme complète de son nom n'est employée que sur les documents officiels, par exemple sur le décret du 31 décembre 2004 le nommant chevalier de la Légion d'honneur : [pdf] NOR:PREX0407928D (vers le bas de la troisième page).
  2. En Hongrie, le prénom se met toujours après le nom de famille. Le mot nagybócsai est un accessoire du nom qui indique la provenance et ne fait donc pas partie du patronyme proprement dit. Selon l'usage, il est écrit avec une minuscule et se place avant le nom de famille ; il est toujours traduit avec particule dans les autres pays (en France de X, en Allemagne von X, etc.)
  3. La saga hongroise de la famille Sarkozy, Le Figaro, 7 février 2007
  4. Le nom « Sárközy » signifie « du Sárköz ». Le Sárköz est une une petite région de Hongrie comprise dans le département de Tolna autour des villages de Őcsény, Decs, Sárpilis et Alsónyék.
  5. « Le berceau des candidats », VSD, 21 mars 2007.
  6. « La famille juive sépharade de Mme Andrée Mallah, mère de Nicolas Sarkozy » par David Rosenfeld, sur le site Officiel de la Chambre de Commerce France Israël, 1er décembre 2007
  7. (fr) Virginie Le Guay, « L'irrésistible ascension d'un homme pressé » sur lejdd.fr, 6 mai 2007, Le Journal du dimanche. Consulté le 6 février 2008
  8. Catherine Nay, Un pouvoir nommé désir[précision nécessaire]
  9. abcd Les Racines corses du président, par Jacques Follorou, publié le 4 juillet 2007 dans Le Monde, édition imprimée datée du 5 juillet 2007 [lire en ligne].
  10. La ville dont il deviendra lui-même maire.
  11. Denis Demonpion, Laurent Léger, Cécila, la face cachée de l'ex-Première dame, Pygmalion, 2008.
  12. (fr) « Nicolas et Cécilia Sarkozy "ont divorcé par consentement mutuel », Libération, 18 octobre 2007.
  13. « Carla Bruni et Nicolas Sarkozy se sont mariés », Le Nouvel Observateur, 2 février 2008
  14. Reportage sur les jeunes chiraquiens, Journal de 20 heures, TF1, 24 mars 1981.
  15. Charles Pasqua qualifiera cet épisode « d'aussi inélégant qu'inutile » dans son livre Ce que je sais au Seuil.
  16. Claire Ané, « Sarkozy et Tchernobyl, la rumeur qui court le net », LeMonde.fr, 11 avril 2007
  17. « Sarkozy-Tchernobyl et la désinformation », Culture critique / World Press, 30 mars 2007.
  18. Biographie de Nicolas Sarkozy sur le site de l'UMP
  19. Nicolas Sarkozy sur France 2, le 30 janvier 1995
  20. Citation rapportée par Eric Branca et Arnaud Folch dans Le mystère Villiers, éd. du Rocher, 2006
  21. La loi n°2003-239 du 18 mars 2003 sur la sécurité intérieure peut être consultée sur Légifrance
  22. Loi n° 2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité
  23. Détails de la loi par un avocat défendant sa cliente
  24. Grève de la salive chez les réfractaires au fichage ADN, Libération, 13 novembre 2006
  25. Communiqué du Consistoire central de France
  26. « Nicolas Sarkozy veut associer davantage les collectivités locales à la réduction du déficit public », Maire-Info.com, 22 juin 2004
  27. Lepoint.fr
  28. L’Humanité, 19 juin 2004
  29. Actuworld.com, « Grande distribution, les prix ont cessé de baisser en novembre »
  30. « Donations : Reconduction et amplification des mesures Sarkozy »
  31. Discours de Nicolas Sarkozy sur le site du ministère de l’Industrie, 27 avril 2004
  32. « Cachan : les anciens occupants régularisés, le relogement en cours »
  33. La République, les religions, l’espérance, p. 136
  34. Le Monde, 21 juin 2005.
  35. France 2, 29 juin 2005.
  36. « Azouz Begag tenté par François Bayrou », Le Figaro, 13 mars 2007
  37. « M. Sarkozy contre l’anti-France », Le Monde diplomatique, 21 septembre 2005
  38. France 2, Journal de 20 heures, 26 octobre 2005
  39. L'Humanité
  40. « Les jeunes des cités inquiets d'une possible victoire de Nicolas Sarkozy » Le Monde
  41. Arrêt sur images, 6 novembre 2005
  42. Arte, « L'embrasement » document-fiction retraçant les évènements, ce que savait la police et ce que déclarait le ministre à la presse, inspiré du livre L’affaire Clichy écrit par les avocats des familles des jeunes électrocutés
  43. 68 % d’après l’institut Ipsos : Popularité suite aux émeutes dans les banlieues
  44. Le Nouvel observateur
  45. Retour sur un mensonge d’État L'Humanité 23 octobre 2006
  46. Deux policiers ont été mis en examen en février 2007 Clichy : deux policiers mis en examen , Le Figaro, 9 février 2007. Le 27 octobre 2007, à l'occasion du deuxième anniversaire de la mort des deux jeunes, le père de Zyed a déclaré selon le Nouvel Observateur :"L'affaire prend du retard (...), il faut que ça avance et que les policiers soient jugés". Clichy rend hommage à Zyed et Bouna , Le Nouvel Observateur, consulté le 27 octobre 2007
  47. Sécurité: Sarkozy a-t-il réussi ? l'Express, 10 janvier 2007
  48. Sondage IPSOS/Le Point
  49. Déclaration de François Hollande : Associated Press, 10 avril 2006, Nouvel Observateur
  50. Après la crise, Villepin et Sarkozy jouent l'entente, Le Figaro, 12 avril 2006
  51. Le Monde, 12 avril 2006.
  52. Le 18 mai 2006, la visite de Nicolas Sarkozy au Mali s’est déroulée en parallèle d’une manifestation qui clamait « Sarkozy raciste ! » [1]
  53. « Au Sénégal, Sarkozy s’affiche«  gagnant-gagnant » », Libération, 25 septembre 2006 [2]
  54. Sarkozy et Perben vérifient la sûreté de Roissy
  55. Controverse sur les bagagistes musulmans de Roissy, Le Figaro, le 23 octobre 2006
  56. Roissy : bagagistes discriminés, L'Express, le 20 octobre 2006
  57. Bagagistes de Roissy : les ravages de la stigmatisation, MRAP, le 20 octobre 2006 (consulté 2007-02-19)
  58. Roissy : le MRAP poursuit le préfet et le sous-préfet de Seine-Saint-Denis, MRAP, le 21 octobre 2006 (consulté 2007-02-19)
  59. Aéroport de Roissy : le "principe de précaution" mis en avant pour écarter des salariés musulmans, Le Monde, le 2 novembre 2006
  60. Roissy : la justice suspend deux retraits de badge, en confirme cinq
  61. Communiqué de la Ligue ODEBI, avec source des articles de loi en question
  62. Le Rapport 2006, Observatoire National de la Délinquance, consulté le 2007-02-19
  63. La délinquance a de nouveau reculé en 2006, Le Figaro
  64. Crimes et délits constatés et taux d’élucidation
  65. Quand la police résout... plus de 100 % des affaires, Libération, 11 janvier 2007
  66. Édition du 17 janvier 2007
  67. Violence aux personnes: une progression inquiétante. l'Express, 10 janvier 2007
  68. Cf. supra
  69. Divers reportages ont été diffusés à ce sujet dans le Journal télévisé de France 2
  70. « Morts sur la route : baisse record de 43 % en cinq ans », Le Monde, le 11 janvier 2007
  71. « Premier coup de frein à l’immigration régulière », Le Figaro
  72. UMP - S'informer - Interviews - Nicolas Sarkozy invité de l'émission A vous de Juger sur U-M-P. Mis en ligne le 30 novembre 2006, consulté le 27 mai 2007. « Donc je ferai mon travail le plus longtemps qu’il sera possible et je quitterai cette responsabilité au moment où la campagne rendra impossible l’exercice de la responsabilité de ministre de l’Intérieur. »
  73. Annonce de la candidature à l'élection présidentielle, Libération, 29 novembre 2006
  74. Luc Chatel, « 35 heures. Désaccord majeur », Témoignage chrétien
  75. Intervention d’Ernest-Antoine Seillière lors de l’université d’été 2003 du Medef.[réf. nécessaire]
  76. « Sarkozy promet une “rupture tranquille” », l'Express, 30 novembre 2006 [3]
  77. « Ordre juste ou rupture tranquille : l'hypertexte derrière les slogans de campagne », Le Figaro, 13 décembre 2006 [4]
  78. [pdf]L’inquiétante « rupture tranquille » de Monsieur Sarkozy téléchargeable librement depuis le site du Parti socialiste.
  79. Le Monde, « Pour le PS, M. Sarkozy s'inspire des néoconservateurs américains » 9 janvier 2007, [5]
  80. Libération, 10 janvier 2007, « Le livre anti-sarko du PS, une « nullitude » selon l'UMP »[6]
  81. The demonisation of Sarkozy - Times Online
  82. Le Canard enchaîné du 17 janvier s'était procuré le plan des places assises, et affirme que le chiffre annoncé en fin de soirée par l'UMP de 110 000 militants était impossible à réaliser
  83. après 1974Valéry Giscard d'Estaing avait obtenu 32,6 % des voix, et plus haut score absolu jamais obtenu par un candidat au 1er tour avec 11 448 663 voix
  84. Résultats définitifs sur le site du Ministère de l'Intérieur
  85. Discours de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, Elysee.fr
  86. « Le discours de Nicolas Sarkozy salle Gaveau » (au soir du premier tour de l'élection présidentielle, bas de page), RTL, 6 mai 2007
  87. Article sur cyberpresse.ca
  88. « Cécilia Sarkozy en Libye, L'UE agacée », Chrétienté.info
  89. Les infirmières libres en Bulgarie, Le Figaro.fr, 24 juillet 2007
  90. Nicolas et Cécilia Sarkozy ainsi que Benita Ferrero-Waldner proclamés citoyens d'honneur de Sofia, bnr.bg/RadioBulgaria, 24 juillet 2007
  91. AFP, 3 octobre 2007 « Sarkozy : visite d'Alexis II, "signe" du rapprochement des chrétiens »[7]
  92. Discours de Nicolas Sarkozy au Palais du Latran
  93. chronique matinale sur France culture, vérification de la disponibilité à l'écoute en ligne en cours
  94. Jean Sévillia, Quand les catholiques étaient hors la loi, Perrin. recension sur [8]
  95. Texte de l'allocution sur www.elysee.fr
  96. Onu : Sarkozy accusé de légitimer intellectuellement le racisme, Rue89, 9 novembre 2007
  97. Le faux pas africain de Sarkozy, par Philippe Bernard, Le Monde, vendredi 24 août 2007
  98. « Sous nos yeux, l’Histoire se répète ! Nicolas Sarkozy, tel l’Européen conquérant, dit aux Africains ce qu’ils doivent penser », Véronique Tadjo (poète et romancière ivoirienne), Libération, lundi 13 août 2007
  99. L« ettre ouverte à Nicolas Sarkozy – Plusieurs écrivains africains se joignent à Raharimanana pour répondre au président français », Libération, vendredi 10 août 2007
  100. L'Afrique de Nicolas Sarkozy, Grioo.com 02/08/2007
  101. Entretien avec Stéphanie Plasse, Nicolas Sarkozy est-il raciste ?, 13 novembre 2007.
  102. Article du Figaro sur la Conférence de Paris
  103. Article du Figaro après la conférence de Paris
  104. Le Monde.fr : Les Dépêches
  105. Article du 20 Minutes faisant état du Traité
  106. Article de Challenges sur la réunion de l'Eurogroupe
  107. (fr) - M. Sarkozy lance un "appel solennel à bâtir l'Union méditerranéenne" sur le monde.fr - Consulté le 28 octobre 2007.
  108. Nouvelles accusations du Canard contre Nicolas Sarkozy, Le Nouvel Observateur, page consultée le 1er avril 2007]
  109. cf., entre autres, Der Spiegel, Wirbel um Sarkozys Edel-Apartment, Times, ‘Man of the people’ Sarkozy is hit by €1m luxury property scandal
  110. Canard Enchaîné, 19 septembre 2007
  111. Le Monde.fr : L'enquête sur l'appartement de M. Sarkozy à Neuilly classée sans suite
  112. « Clearstream : Lahoud dit avoir rencontré Sarkozy », Le Figaro
  113. « Clearstream : Lahoud accuse, Sarkozy nie », Radio France internationale, 3 novembre 2006
  114. « Affaire Clearstream : Imad Lahoud affirme avoir rencontré à deux reprises Nicolas Sarkozy », Le Monde, 3 novembre 2006
  115. chiffre pic, Le Monde, 22 novembre 2003
  116. « Communication de Nicolas Sarkozy à l'émission 100 minutes pour convaincre», mémoire de maîtrise d'information et communication, Yan Chantrel, sous la direction d'Élisabeth Cazenave, maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'Université de Paris-XIII, Villetaneuse, 2005
  117. Un pic d'audience à près de 10 millions, Le Figaro, 6 février 2007
  118. devant le tribunal de grande instance de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) le 22 juin pour « intrusion et atteinte dans la vie privée »
  119. Nouvel Obs.com, « Genestar accuse Sarkozy après son licenciement de Paris-Match »
  120. Le Canard enchaîné, 16 novembre 2005
  121. Communiqué du syndicat autonome des journalistes (SAJ-UNSA), 27/10/2006
  122. La police va enquêter sur la descente aux Mureaux, paru sur lefigaro.fr, En ligne, consulté le 21 novembre 2006 [9]
  123. Le Nouvel Observateur : ISF : « Nicolas Sarkozy pique une colère contre » Libération
  124. « Sarkozy s'emporte contre la direction de France 3 », Nouvelobs.com, 29/10/2007.
  125. Le Monde, 3 mai 2007
  126. « Nicolas Sarkozy se dit victime d'un déchaînement médiatique », Le Monde.fr,2 mai 2007
  127. Exclusif : les invités du Président au dîner du Fouquet's, Marianne.fr, 1er novembre 2007
  128. « C'est sur le yacht de Vincent Bolloré que se repose Nicolas Sarkozy », Capital.fr, 8 mai 2007
  129. « Sarkozy annonce aux Echos le nom de leur patron », Rue 89, 18/11/2007.
  130. « Sarkoshow : le «rendez-vous des fayots» et des maladroits », Marianne2.fr, 8/01/2008.
  131. Dans un entretien accordé au Figaro du 11 décembre 1998, Nicolas Sarkozy indique : « Si des électeurs ou des militants du FN souhaitent se détourner de cette formation pour nous rejoindre, nous les accepterons. Je parle des militants et sympathisants. Pour le reste, nous verrons l'évolution des choses. L'opposition doit poursuivre son travail de reconquête, loin de ce qui se passe au FN, qui est une caricature de démocratie. » Le 8 mars 2004, il déclare à Orange : « Les électeurs de droite me font confiance, aussi suis-je peut-être bien placé pour ramener dans le giron de la droite républicaine ceux du FN. » Il ajoute qu'il faut tendre la main « à ceux qui votent ainsi parce qu'ils souffrent ». La droite, selon lui, « a besoin de ces gens qui se sont abusés. Il n'y a qu'une stratégie gagnante : agir pour faire comprendre que la République a entendu la désespérance et y apporte une réponse concrète (Propos cités dans Le Monde, 10 mars 2004). » Le 22 avril, à Paris, le président de l'UMP s'adresse explicitement aux électeurs du FN, et déclare qu'il veut « les chercher un par un » (Cité dans Le Monde, 25 avril 2006.)
  132. rapidement retirées à cause d'un problème de droit d'auteur d'une photographie
  133. « Le Front national et Sarkozy ? Ré-So relève le défi »
  134. Le Figaro.fr, Les blogueurs frontistes ne voteront pas Sarkozy
  135. « Il y a du Mitterrand dans Sarkozy », Les Echos, 25 avril 2007
  136. Courrier international, 15 mars 2007, Hebdo n° 854 : « Tout le mal qu’ils pensent de Sarkozy »
  137. À vous de juger, 30 novembre 2006
  138. Marianne numéro 538, le Sarko style
  139. Nicolas Sarkozy sera fait "chanoine d'honneur" au Vatican, Le Monde, 20 décembre 2007
  140. "Le député René Dosière s'interroge sur le coût des vacances de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis" sur lemonde.fr - Consulté le 11 août 2007.
  141. site officiel du Rotary club de Neuilly
  142. Frédéric Saliba, «  Le pouvoir à la table du Siècle », dans Strategies, no 1365, 14 avril 2005, p. 49 [texte intégral]
  143. Société d'économie mixte de Neuilly (SEMINE)
  144. Big Brother Awards 2005 - Big Brother Awards France (BBA-F)
  145. Le Figaro - Livres : «Un normalien sachant écrire...»
  146. [pdf] Ruptures (600 ko)
  147. Sarkozy vu d'ailleurs