Uruguay

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Pour le fleuve, voir Rio Uruguay.
República Oriental del Uruguay (es)
(es)
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République orientale de l'Uruguay (fr)
Drapeau de l'Uruguay Armes de l'Uruguay
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Libertad o Muerte (en espagnol : « La liberté ou la mort »)
Langue officielle Espagnol
Capitale Montevideo
34º 53' S, 56º 10' O
Plus grande ville Montevideo
Forme de l’État
 - Président
 - Vice-président
République (Régime présidentiel)
Tabaré Vázquez
Rodolfo Nin Novoa
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 88e
176 220 km²
1,5 %
Population
 - Totale (2005)
 - Densité
Classé 127e
3 415 920 hab.
19 hab./km²
Indépendance
 - du Espagne
 
25 août 1825 (déclarée)
27 août 1830 (reconnue)
Pays limitrophes Brésil Brésil
Argentine Argentine
Gentilé uruguayen, uruguayenne
IDH (2004) 0,851 (élevé) 43e
Monnaie peso uruguayen (UYU)
Fuseau horaire UTC -3
Hymne national 'Orientales, la Patria o la tumba'
Domaine internet .uy
Indicatif
téléphonique
+598

L’Uruguay est un pays d’Amérique du Sud situé au sud du Brésil et à l’est de l’Argentine, dont il est séparé par le fleuve Uruguay qui lui a donné son nom (le nom officiel est República Oriental del Uruguay, c’est-à-dire « République orientale de l’Uruguay»). Sa capitale est Montevideo.

Sommaire

[modifier] Origine du nom

Le nom Uruguay vient du guarani. Bien que sa signification ne soit pas très claire, Félix de Azara affirma que ce nom désigne un petit oiseau nommé el urú qui vit sur les rives du fleuve Uruguay (qui signifie lui-même-alors « rivière du pays de l'urú » (río del país del urú). Néanmoins, l'un des accompagnateur d'Azara donna une autre version en disant que le mot Uruguay se divise en deux parties : uruguá signifiant « escargot », et le ï signifiant rivière, la traduction serait donc « rivière des escargots » (río de los caracoles). Enfin, le poète Juan Zorrilla de San Martín a interprété le mot d'une troisième façon, comme le « fleuve des oiseaux peints » (río de los pájaros pintados).

[modifier] Histoire

Le serment des Treinta y Tres Orientales révolutionnaires uruguayens
Le serment des Treinta y Tres Orientales révolutionnaires uruguayens
Icône de détail Article détaillé : Histoire de l'Uruguay.

L'histoire de ce pays commence réellement avec celle du peuple Guaraní et des Charrúas. Ces derniers étaient le groupement le plus nombreux et le plus organisé. Jugés inassimilables, leur annihilation fut décidée peu après la déclaration d'indépendance du pays vers 1830.
En 1516, les Espagnols découvrent le territoire mais le délaissent au départ du fait de la faiblesse de ses ressources naturelles.
La menace causée par l'expansion des Portugais conduit les Conquistadores à édifier la ville fortifiée de Montevideo en 1726 et à coloniser le pays.

Le début du XIXe siècle voit l'émergence de mouvements indépendantistes un peu partout en Amérique du Sud, y compris en Uruguay (désigné alors sous le nom de Banda Oriental, c'est-à-dire « Région orientale »). Entre 1811 et 1817, le héros national de l'indépendance, José Gervasio Artigas organise les orientaux dans le but d'obtenir l'indépendance des Provincias Unidas del Rio i de la Plata (actuellement, une bonne partie de l'Argentine et l'Uruguay). Suite à des trahisons et multiples disputes entre les leaders locaux, les victoires initiales se transformèrent en défaites, et Artigas -suivi de dizaines de milliers de personnes- dut se réfugier en dehors de la Banda Oriental, et s'exila finalement au Paraguay d'où il ne retourna jamais.
Le contrôle du territoire uruguayen fit l'objet d'une dispute entre les deux États naissants de l'Argentine et du Brésil : ce dernier finit par annexer la région en 1821, pour la baptiser Provincia Cisplatina.
Mais le 19 avril 1825, le groupe nationaliste Treinta y Tres Orientales (« les trente-trois Orientaux » en espagnol) conduit par Juan Antonio Lavalleja débarque à la plage de La Agraciada et commence la guerre d'indépendance vis-à-vis du Brésil. Cette guerre se termine le 28 août 1828 avec le Traité de Montevideo. La première constitution du pays fut signée le 18 juillet 1830.
Entre 1839 et 1851, l'Uruguay connaît une guerre civile nommée Grande Guerre durant laquelle les partisans Colorados de Fructuoso Rivera et ceux Blancos de Manuel Oribe s'affrontent. Après la victoire finale des Colorados, le pays participe à la guerre de la Triple Alliance contre le Paraguay à la fin du siècle.

De 1903 à 1920, le pays vit ses heures de prospérité avec le président José Batlle y Ordóñez, ce qui lui vaut le surnom de « Suisse de l'Amérique » (Suiza de América). Il est ensuite touché par la crise de 1929, qui n'est vraiment surmontée qu'à partir de 1950. Le pays renoue alors avec une prospérité qui rappelle l'ère Batlle.

À partir de 1959, le pays est de nouveau frappé de plein fouet par une crise économique et sociale, puis politique, qui débouche finalement le 27 juin 1973 sur un coup d'État et une dictature militaire avec Juan María Bordaberry.
Le retour progressif vers la démocratie intervint de 1981 à 1985, les élections libres marquent le début de la démocratie, dont l'une des principales réalisations a été de se rapprocher de ses voisins pour former le Mercosur. Ces échanges ont amené l'espoir pour le pays d'un retour à la prospérité dans un futur proche.

[modifier] Politique

Icône de détail Article détaillé : Politique de l'Uruguay.

La constitution est fondée sur celle des États-Unis, et a été votée le 27 novembre 1966.

Le régime uruguayen fait une application stricte du principe de séparation des pouvoirs :

  • Le pouvoir exécutif est confié au président de la République, élu pour un mandat de 5 ans. Il est à la fois le chef de l'État et le chef du gouvernement (Premier ministre).
  • Le pouvoir législatif est assuré par un parlement bicaméral constitué d'une Assemblée générale (Asamblea General) de 30 sénateurs et d'une Chambre des Représentants (Cámara de Representantes) de 99 députés. Les membres de ces deux chambres sont élus au suffrage universel direct pour des mandats de 5 ans.
  • Le pouvoir judiciaire repose entre les mains de la Cour Suprême de Justice, dont les membres sont nommés par l'Assemblée générale pour une période de 10 ans. C'est cette cour qui promulgue les lois (ou éventuellement une constitution). Elle est également la plus haute instance judiciaire du pays.

Depuis le 1er mars 2005 le président est Tabaré Vázquez, le candidat de la coalition de gauche. Il s'agit du premier président à n'être ni un Blanco, ni un Colorado depuis plus de 150 ans.

L'Uruguay est l'un des pays constituant le Mercosur, avec l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et le Venezuela. Sur le plan intérieur, le gouvernement tente d'enrayer la montée du taux d'inflation, de réduire le chômage et de stabiliser la dette extérieure. Les priorités du pays, dans cette perspective, sont de réformer l'État et le système financier, de redéfinir les grands principes de sa politique étrangère, et de donner une nouvelle impulsion à l'éducation et à la recherche scientifique et technologique.

[modifier] Départements

Icône de détail Article détaillé : Départements de l'Uruguay.

L'Uruguay est divisé en 19 départements (castillan : departamentos, singulier - departamento) dirigés par un intendant (intendente municipal) qui est élu pour 5 ans au suffrage universel direct. Les édiles de l'Assemblée Départementale (Junta Departamental) ont un pouvoir législatif au niveau du département.

Les premiers départements sont formés dès 1816 et le plus jeune date de 1885, c'est celui de Flores.

Carte politique de l'Uruguay
Département Capitale
Artigas Artigas
Canelones Canelones
Cerro Largo Melo
Colonia Colonia del Sacramento
Durazno Durazno
Flores Trinidad
Florida Florida
Lavalleja Minas
Maldonado Maldonado
Montevideo Montevideo
    
Département Capitale
Paysandú Paysandú
Río Negro Fray Bentos
Rivera Rivera
Rocha Rocha
Salto Salto
San José San José de Mayo
Soriano Mercedes
Tacuarembó Tacuarembó
Treinta y Tres Treinta y Tres

[modifier] Géographie

Carte de l'Uruguay
Carte de l'Uruguay
Image satellitaire de l'Uruguay
Image satellitaire de l'Uruguay
Icône de détail Article détaillé : Géographie de l'Uruguay.

L'Uruguay se situe dans la continuité géographique de la Pampa argentine, c’est-à-dire que le pays est principalement constitué de grandes plaines. On trouve aussi des montagnes de faible altitude mais très escarpées, comme la Cuchilla de Haedo et la Cuchilla Grande. Le point culminant du pays est le mont Catedral avec ses 514 m.
Le climat est subtropical et les précipitations sont constantes au cours de l'année, ce qui n'empêche pas les périodes de sécheresse et les pluies très abondantes (selon les années).

[modifier] Frontières

[modifier] Économie

L'économie de l'Uruguay est très marquée par l'agriculture et notamment par l'élevage, puisque le pays se trouve dans le prolongement des prairies de la pampa argentine. Suivent l'industrie, principalement agroalimentaire, et le tourisme, qui se développe de plus en plus.

Le pays qui, dans les années 1950, avait une compétitivité économique égale à celle des pays européens, est plongé dans une crise économique depuis les années 1960 et a beaucoup de difficulté à s'en relever. La principale tâche du nouveau gouvernement est donc logiquement d'effacer peu à peu la dette extérieure de 12,75 milliards de dollars et de rétablir l'équilibre de certains indicateurs économiques tels que la balance commerciale.

La crise a été accentuée encore plus à cause de l'effondrement de l'économie argentine en 2002 (Crise argentine), l'Argentine étant son principal partenaire économique. Alors que cette dernière a réussi à rétablir son économie avec une croissance de 8 % par an en moyenne depuis 2003 et une chute de la pauvreté (54 % des Argentins en 2002, 23 % en 2007), l'Uruguay, lui, peine à relancer son économie.

La population souffre aujourd'hui encore beaucoup de cette situation économique difficile puisque 27,37 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté en 2006 et le taux de chômage approche les 12 %.

[modifier] Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2002 (chiffre de la FAO, 2004). Population en milliers d'habitants.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2002 (chiffre de la FAO, 2004). Population en milliers d'habitants.
Icône de détail Article détaillé : Démographie de l'Uruguay.

La population de l'Uruguay est essentiellement concentrée sur le littoral. Elle était estimée en 2004 à 3 240 887 habitants, dont 1 565 473 hommes et 1 675 414 femmes. La population est essentiellement urbaine et vit dans les 20 plus grandes villes du pays, principalement à Montevideo (1,4 million d'habitants).

La majorité des Uruguayens sont des descendants d'Européens arrivés au XIXe siècle, dont la plupart étaient originaires d'Espagne ou d'Italie. Plus récemment, des Brésiliens et des Argentins ont immigré vers l'Uruguay, à la fois pour fuir les répressions et pour trouver de meilleures conditions de vie. Récemment, ce phénoméne s'est inversé puisque c'est désormais les Uruguayens qui immigrent vers l'Argentine.

Les descendants d'Européens représentent 88 % de la population. Environ 8 % des Uruguayens sont métis, d'une ascendance à la fois européenne et amérindienne. Les personnes d'origine africaine représentent 4 % des habitants et les Amérindiens représentent moins de 1 % de la population nationale (principalement des Guaranis car il n'y a plus aucun descendant des Charrúas, habitants originels de l'Uruguay exterminés au XIXe siècle. Ces deux dernières décennies, environ 500 000 Uruguayens ont émigré vers l'Argentine, l'Espagne ou encore les États-Unis d'Amérique.

À cause d'un faible taux de natalité n'atteignant que 14,44 ‰, de l'espérance de vie élevée (75,92 ans) et de l'émigration (0,32 émigrants pour 1 000 habitants), la population du pays vieillit assez vite. Par ailleurs, la croissance de la population n'est que de 0,51 %.

[modifier] Culture

Constructivo con campana (tableau de Joaquín Torres García)
Constructivo con campana (tableau de Joaquín Torres García)
Icône de détail Article détaillé : Culture de l'Uruguay.

La vie culturelle de l'Uruguay s'est épanouie dans plusieurs grands domaines, dont la peinture (avec Juan Manuel Blanes et Pedro Figari), la sculpture (avec José Belloni) et la musique avec le candombé et le tango (avec Jaime Roos et Jorge Drexler). Les écrivains sont José Enrique Rodó, Horacio Quiroga, Juan Carlos Onetti, Mario Benedetti, Eduardo Galeano, Jorge Majfud et Ricardo Paseyro.

En ce qui concerne la langue, l'espagnol est quasiment l'unique langue parlée. La religion catholique représente 66 % de la population : cependant l'État est séparé de l'Église depuis 1916, d'où le refus d'appeler les fêtes par leurs noms religieux.

Le football occupe une place très importante dans la vie sportive, surtout depuis les coupes du monde de 1930 (première coupe du monde, elle a eu lieu en Uruguay) et 1950, toutes deux remportées par l'équipe nationale des « Célestes ». Il faut noter que les sports équestres hérités des gauchos (bouviers) jouent aussi un rôle essentiel.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'an Año nuevo
6 janvier Rois Mages Reyes Magos
7 et 8 février Carnaval Carnaval
du 20 au 26 mars Semaine sainte Semana Santa avec la séparation État/Église, il devient la « semaine du tourisme »
19 avril Débarquement des 33 Orientaux Desembarco de los 33 Orientales
1er mai Journée internationale du Travail Día Internacional del Trabajo
18 mai Bataille de Las Piedras Batalla de Las Piedras
19 juin Naissance de José Artigas Natalicio de José Artigas
18 juillet Jour de la Constitution Jura de la Constitución
25 août Déclaration d'indépendance Declaratoria de la Independencia
12 octobre Journée de l'hispanité Día de la Raza
2 novembre Jour des morts Día de los Difuntos
25 décembre Nativité Navidad avec la séparation État/Église, il devient le « jour de la Famille »

[modifier] Codes

L'Uruguay a pour codes :

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur l'Uruguay.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sites officiels

[modifier] Sites d'informations générales