1992

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Années :
1989 1990 1991  1992  1993 1994 1995

Décennies :
1960 1970 1980  1990  2000 2010 2020
Siècles :
XIXe siècle  XXe siècle  XXIe siècle
Millénaires :
Ier millénaire  IIe millénaire  IIIe millénaire


Chronologie mensuelle :
Jan - Fév - Mar - Avr - Mai - Juin
Juil - Aoû - Sep - Oct - Nov - Déc


Chronologies thématiques :
Aéronautique Architecture Automobile • Bande dessinée Chemins de fer Cinéma Droit Économie • Football Jeu • Jeu vidéo Littérature Musique Musique classique Parcs d'attractions Santé et médecine • Science Sociologie Sport Théâtre Télévision


Autres calendriers :
Romain Chinois Grégorien Hébreu Hindou Musulman Persan Républicain

Cette page concerne l'année 1992 du calendrier grégorien.

Sommaire

[modifier] Événements

[modifier] Afrique

Démocratisation de l'Afrique : élections locales en juin à Dembidolo, Éthiopie
Démocratisation de l'Afrique : élections locales en juin à Dembidolo, Éthiopie
9 décembre : Restore Hope. Troupes canadiennes en Somalie
9 décembre : Restore Hope. Troupes canadiennes en Somalie


[modifier] Amérique


  • Plan d’union politique des îles au Vent (Dominique, Grenade, Sainte-Lucie, Saint-Vincent), non ratifié.
  • Brésil : L’inflation atteint 1150% en 1992 et s’accompagne d’un effondrement de la production industrielle. Erosion des salaires, chômage, paupérisation. La situation externe s’améliore (balance commerciale, afflux de capitaux étrangers). Un accord signé avec le FMI en juillet aboutit à une réduction globale de 15% de la dette extérieure et suppose l’adoption d’un strict programme de stabilisation.


Icône de détail Articles détaillés : 1992 au Canada et 1992 au Québec .

[modifier] États-Unis


  • Commémoration du cinq centième anniversaire de l’arrivée de Christophe Colomb. Les Indiens, rejoint par d’autres américains, organisent des manifestations nationales de protestation.
  • Prolongement de la durée de l’assurance-chômage.
  • Durcissement des oppositions sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
  • Signes de reprise économique.
  • 1% des plus riches détiennent 42% de la richesse nationale (22% en 1979).
  • Réduction de 2% du budget militaire, qui passe de 281 milliards de dollars à 275 milliards.

[modifier] Océanie & Pacifique

[modifier] Asie

  • 27-29 janvier : A Singapour, L’ASEAN lance le projet d’une zone de libre-échange avec un échéancier de réduction des tarifs douanier entre ses membres. Création d’un secrétariat permanent de l’APEC (Coopération économique pour l'Asie-Pacifique) à Singapour. Un sommet annuel des chefs d’Etats adhérant à l’APEC est institué à partir de 1993.
  • Janvier-octobre, Chine[16] : Les conservateurs essaient de profiter de la répression pour freiner les réformes, mais Deng Xiaoping profite d’un voyage à travers la Chine au début de l’année pour indiquer que le cap en matière économique n’a pas changé ; le 14e Congrès du parti, en octobre, confirme que l’objectif est bien de construire « un système économique socialiste de marché ». Après 1992, Deng Xiaoping, vieux et malade, ne participe plus guère à la gestion du pays mais reste la figure la plus respectée.
  • 28 février, Cambodge : l’ONU commence à inscrire les électeurs en prévision des élections de mai 1993. Des affrontements entre le gouvernement, les partisans de Norodom Sihanouk et les Khmers rouges menacent à plusieurs reprises de mettre un terme au processus de paix. Finalement, les Khmers rouges refusent de participer au scrutin électoral.
  • 22 mars : Élections en Thaïlande. La victoire de partis pro-militaires suscite à Bangkok une vague de manifestations des étudiants et de la classe moyenne exigeant la mise en place de réformes démocratiques. Ces manifestations sont violemment réprimées par l’armée, mais le roi intervient pour imposer un gouvernement plus respectueux de la démocratie.
  • 9 avril[17] : La Corée du Nord signe un accord avec l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) autorisant l’inspection de ses installations nucléaires. Probablement détentrice de l’arme nucléaire, la Corée du Nord refuse la visite des sites suspectés aux inspecteurs de l’AIEA et menace de se retirer du traité de non-prolifération nucléaire qu’elle avait ratifié en 1985.
  • 15 avril : Constitution de la République socialiste du Viêt Nam, qui confirme l’évolution du pays vers l’économie de marché.
  • 23 avril, Birmanie : Malade, Saw Maung est remplacé à la tête du SLORC par le général Than Shwe.
  • 24 mai : Le dirigeant thaïlandais Suchinda Kraprayoon est contraint de démissionner. Fin du régime militaire.
  • 7 juin, Tibet : Le 14e Dalaï Lama reconnait officiellement Orgyen Trinley Dorje comme le 17e Karmapa. Le 27 juin les autorités chinoises le reconnaissent également. Orgyen Trinley Dorje est intronisé au monastère de Tsourphou le 27 septembre.
  • 30 juin, Philippines : Les mouvements insurrectionnels communistes et les querelles intestines au sein de l’armée poussent Cory Aquino à rechercher un compromis avec la droite, ce qui provoque le départ de nombreux libéraux de son gouvernement. Cory Aquino, après avoir échappé à plusieurs coups d’État, doit démissionner suite à l'échec de sa politique économique et agraire. Fidel Ramos lui succède à la présidence.
  • 23 septembre : Les élections organisées en Thaïlande aboutissent à la formation d’un nouveau gouvernement de coalition des partis prodémocratiques dirigé par un vétéran de la politique, Chuan Leekpai, chef du parti démocrate.


  • La Russie retire son dernier grand navire de la base de Cam Ranh au Viêt Nam et rapatrie tous ses conseillers (base restituée définitivement en mai 2002).
  • Dès la fin de l’année, Washington permet aux compagnies américaines d’ouvrir des bureaux au Viêt Nam.
  • La Chine compte 1,27 milliards d’habitants. Le pays est devenu depuis la mort de Mao Zedong une grande puissance économique et militaire. Mais l’effort de soutient budgétaire en faveur des entreprises d’État, lourdement déficitaires, devient insupportable. Leur mise en faillite impliquerait le chômage pour des millions des travailleurs bénéficiant par ailleurs d’une médiocre protection sociale. La mauvaise santé des entreprises d’État rejaillit sur les banques qui ploient sous les créances douteuses. La corruption affaiblit le système. Le pouvoir central communiste réussit cependant à conserver le contrôle de la situation, car une majorité de Chinois craint que le pays ne replonge dans le chaos.

[modifier] Asie Centrale et Caucase

Soldats arméniens pendant la guerre du Haut-Karabagh
Soldats arméniens pendant la guerre du Haut-Karabagh
  • 6 janvier : Zviad Gamsakhourdia, le président de Géorgie, accusé de corruption, de violation des droits de l’homme et d’abus de pouvoir est chassé du pouvoir. Gamsakhourdia et ses partisans montent plusieurs opérations pour tenter de reprendre Tbilissi par la force et, en octobre 1993, menacent Kutaisi. La révolte prend fin après la mort, apparemment par suicide, de Gamsakhourdia à la fin 1993.
  • 13 janvier[20] : Une nouvelle Constitution, respectant les principes de démocratie, d’économie mixte, de liberté d’opinion et de neutralité en politique étrangère est adoptée en Mongolie. Le nom de république populaire et l’étoile rouge du drapeau sont abandonnés.
  • 25 février : Massacre de Khodjaly pendant le conflit du Haut-Karabagh.
  • 2 mars : L’Ouzbékistan, l’Azerbaïdjan, l’Arménie, le Kirghizistan et le Tadjikistan deviennent membres des Nations unies.
  • 28 avril : Prise de Kaboul par les moudjahiddin de Ahmed Chah Massoud.
  • 8 mai : Prise de Shusha. L’armée arménienne envahit et occupe le Nagorny-Karabakh, enclave arménienne en Azerbaïdjan.
  • 25 mai : Traité du Kazakhstan avec la Russie : le Kazakhstan doit détruire toutes ses armes nucléaires ou les transférer sous contrôle russe dans les sept années à venir[21].
  • Mai : Début de la guerre civile au Tadjikistan (fin en juillet 1997)[22]. Approvisionnés en armes à partir de l’Afghanistan, les démocrates islamistes prennent le contrôle de la capitale. Aidés par les forces russes et ouzbeks, les procommunistes reprennent ensuite la ville puis le contrôle du pays, rétablirent le gouvernement et lancent une campagne d’élimination de l’opposition, interdisant le Parti de la renaissance islamique, où le Lali Badakhshan, qui réclamait une plus grande autonomie pour la région du Gorno-Badakhshan (1993), et limitant la liberté de la presse. Pour pouvoir contrôler les autorités religieuses musulmanes, le gouvernement établi une séparation des pouvoirs de l’Etat et du clergé.


  • Les dernières troupes de l’ancienne Union soviétique (environ 65 000 soldats) quittent la Mongolie à la fin de l’année.

[modifier] Proche-Orient

  • 6 janvier : le Conseil de sécurité des Nations unies condamne la politique israélienne à l’égard de la population palestinienne (déportation)[24]. Des attentats individuels frappent les colons israéliens en janvier.
  • 13 mai, Liban : Le gouvernement Omar Karamé démissionne suite à des manifestations déclenchées par la crise monétaires.
  • 16 mai : Rashid al-Suhl est nommé Premier ministre du Liban.
  • 19 mai : Des élections sont organisées dans la région autonome Kurde en Irak.
  • 8 juin : L'écrivain égyptien Farag Foda est assassiné dans un attentat perprétré par le groupe islamiste Al-Gama'a al-Islamiyya. Ses travaux sur l'Islam et le Coran avaient suscité la colère des autorités religieuses.
  • 23 juin : Victoire des travaillistes aux élections en Israël[25].
  • 13 juillet : Yitzhak Rabin, militaire au passé prestigieux, Premier ministre en Israël. Il prend des initiatives pour débloquer la situation, et s’efforce d’obtenir la paix sans que la sécurité n’en souffre. Avec son ministre des Affaires étrangères Shimon Peres, il prend pour la première fois contact avec Yasser Arafat, leader de l’OLP devenu vulnérable depuis que les monarchies arabes lui refuse tout aide financière depuis son soutient à Saddam Hussein dans la guerre du Golfe.
  • 21 juillet : Attentat au Caire. Début d'une campagne d’attentats islamistes contre des groupes de touristes en Égypte[26].
  • 25 juillet, Liban Sud : l’aviation israélienne réplique aux attaques chiites (13 israéliens morts depuis le début de l’année) en bombardant de nombreux sites, y compris civils. Le Hezbollah réplique en bombardant la Galilée. Rabin lance alors l’opération « règlement de compte » qui entraîne la fuite vers le nord du Liban de 300 000 personnes. Le 31 juillet, suite à une intervention américaine, un cessez-le-feu est obtenu.
  • 26 août : Résolution 773[27]. Une commission de l’ONU établit une délimitation de la frontière du Koweït avec l’Irak, qui prive ce dernier de tout accès maritime. Bagdad proteste.
  • 27 août  : Une nouvelle zone d’exclusion aérienne est créée au sud de l’Irak afin de protéger les populations chiites[28].
  • 6 septembre : Rashid al-Suhl organise les premières élections législatives au Liban depuis 1972. Elles sont boycottées dans les secteurs chrétiens, mais le Hezbollah et Amal entrent au Parlement.
  • Octobre : L’impasse des négociations de Washington relance la violence, menée par les mouvements islamistes. Les maisons des suspects d’attentats sont détruites au missile anti-char par les Israéliens.
  • 12 novembre : Le gouvernement Rafiq Hariri est investi au Liban.
  • 17 décembre : Le gouvernement Rabin déporte hors des territoires occupés plus de 400 Palestiniens accusés d’être des activistes islamistes[29]. Ils sont envoyés au Liban, qui refuse de les accueillir et se retrouvent dans un no man’s land entre les zones des deux armées. L’action israélienne est condamnée par le Conseil de sécurité.


  • L’Irak se lance dans un vaste programme de reconstruction de l’infrastructure du pays. Saddam Hussein multiplie les dépenses somptuaires, telles la construction de palais présidentiels. Un nouveau réseau de canaux est creusé dans le sud. L’opposition politique et inexistante (assassinat de religieux chiites, fuite de dirigeants à l’étranger) et le blocus renforce le régime en plaçant les populations dans un état de dépendance et de malnutrition.
  • Liban : l’État cherche à démanteler les cultures de drogues. L’économie est au plus bas. La monnaie nationale continue de perdre de sa valeur tandis que la reconstruction immobilière reste à faire. En mai, la livre libanaise s’effondre (un dollar pour 2000 livres).

[modifier] Europe occidentale

4 octobre : catastrophe aérienne aux Pays-Bas.
4 octobre : catastrophe aérienne aux Pays-Bas.


[modifier] Italie

23 mai : Assassinat de Giovanni Falcone à Capaci (Sicile)
23 mai : Assassinat de Giovanni Falcone à Capaci (Sicile)
  • Janvier : Visite du Premier ministre chinois Li Peng.
  • 29 janvier : Transformation des grands holdings d’Etat (IRI, ENI, ENEL, INA) en sociétés anonymes sous la tutelle du Trésor (loi n°35)[31].
  • 2 février : Dissolution de la Chambre par le président de la République Cossiga.
  • 17 février : Début de l'Opération Mani Pulite (Mains propres). Deux magistrats milanais, Antonio Di Pietro et Gherardo Colombo, au cours d’une enquête sur une affaire de corruption dans les marchés publics, débusque un membre du PSI, Mario Chiesa alors qu’il recevait un pot-de-vin d’un entrepreneur. Chiesa reconnaît que ces pratiques sont répandues dans tous les partis politiques. Les sommes détournées sont énormes et l’enquête des juges milanais, relayée par la presse, provoque un véritable raz-de-marée judicaire et décapite la classe politique. Le 2 avril 1993, 1 116 informations judiciaires visant 2 500 personnes sont en cours. 152 parlementaires sont impliqués, et 1 356 arrestations effectuées.
  • 23 avril : Dernières élections législatives régie par la loi électorale proportionnelle adoptée par la République à la chute du fascisme. Ce système avait permis le dualisme DC-PCI sans possibilités d’alternance. La DC dominait la vie politique depuis 1948. Le résultat des élections est un véritable tremblement de terre politique (terremoto). La DC passe en dessous de 30% pour la première fois et le PDS (PCI depuis 1991) n’obtient que 16,5% des voix tandis que son aile gauche, Rifondazione Comunista, obtient 5,8%. Le PSI régresse (13,9%) comme le MSI (5,5%). La Ligue Lombarde (Lega Nord), créée récemment par Umberto Bossi avec un programme populiste et fédéraliste, obtient 8,7%. Ce bouleversement donne naissance à une démocratie de l’alternance fondée sur des coalitions.
  • 23 mai : Assassinat par la Mafia (Cosa Nostra) du juge anti-mafia Giovanni Falcone, dans la province de Palerme
  • 25 mai : Oscar Luigi Scalfaro, président de la République.
  • 28 juin : Le socialiste Giuliano Amato, proche de Craxi, forme un gouvernement de coalition alors que la situation est particulièrement difficile : la lire à été dévaluée de 30%, la dette publique est énorme, l’opération Manu Pulite décapite la classe politique. Le gouvernement Amato réussit en septembre à imposer une économie de 93 000 milliards de lires (46 milliards d’euros), la privatisation des grandes entreprises à participation étatique et parvient à un accord avec les syndicats sur la modération salariale.
  • 19 juillet : Assassinat par la Mafia (Cosa Nostra) du juge anti-mafia Paolo Borsellino, collaborateur et ami de Giovanni Falcone.
  • 21 juillet : Suite aux assassinat de Palerme, la population manifeste son indignation et les dirigeants italiens, contraints d’agir, mettent la Sicile en état de siège.
  • 31 juillet : Suppression de l’échelle mobile et blocage des salaires pour l’année[32].
  • 17 septembre : Dévaluation de la lire de 3,5% tandis que les autres monnaies du SME sont réévaluées de 3,5%.
  • 22 octobre : Un repenti, Tommaso Buscetta, met en évidence les liens entre la Mafia et le pouvoir politique, affirmant que Salvo Lima, député européen et ancien maire DC de Palerme, assassiné le 12 mars, était l’intermédiaire entre la Mafia et Giulio Andreotti.
  • 23 décembre : Des liens entre la Mafia et des responsables de la lutte anti-Mafia sont dénoncés.
  • Décembre : La lire quitte le SME.


  • 12% des actifs travaillent dans le secteur primaire, 32% dans le secondaire, 56% dans le tertiaire. Selon le ministère du travail, 1,5 millions de travailleurs ne sont pas déclarés. Un million de travailleurs exercent une double activité.

[modifier] France

Icône de détail Article détaillé : 1992 en France.

[modifier] Suisse

Icône de détail Article détaillé : 1992 en Suisse.

[modifier] Europe orientale

  • 29 février : Référendum sur l'indépendance de la Bosnie-Herzégovine.
  • Février : En Lituanie, la popularité de la coalition Sąjūdis s’effrite à cause de batailles politiques internes, d’une crise économique sévère provoquée par l’interruption des liens commerciaux avec les ex-républiques soviétiques et de mauvaises relations avec les pays voisins. Le Parti démocratique du Travail de Lituanie (PTDL, ancien Parti communiste de Lituanie) remporte la majorité des sièges au Seimas en février.
  • 1er mars : Déclaration d’Indépendance de la Bosnie-Herzégovine suite à un référendum où les Serbes (un tiers de la population) ont boycotté les urnes. La guerre se déplace sur son territoire.
  • 22 mars : L'opposition remporte les premières élections libres en Albanie. Défaite du Parti Socialiste Albanais aux législatives. Les « démocrates » sont majoritaire au Parlement.
  • 2 avril : Sali Berisha devient président en Albanie à la place de Ramiz Alia, avec un programme d’économie de marché et de privatisations. Le système communiste et renversé, mais les socialistes refont surface en été lors des élections locales, alors que le pays s’enfonce dans la crise et que le camp démocrate se déchire.
  • 6 avril :
  • 27 avril : La Serbie et le Monténégro s’unissent pour former la République fédérale de Yougoslavie.
  • 22 mai : Admission de la Croatie, de la Slovénie et de la Bosnie-Herzégovine au sein de l'ONU.
  • 30 mai :
    • La Bosnie-Herzégovine rejoint les Nations unies.
    • L'ONU vote un embargo commercial contre la Yougoslavie qui se révèle rapidement poreux. D’anciennes solidarités paralysent l’action de la communauté internationale qui affiche ses divisions.
  • 2 août : Révélation sur la mise en place de camps de concentration par les Serbes en Bosnie-Herzégovine, début de l'« épuration ethnique ».
  • 22 septembre : La République fédérale de Yougoslavie (Serbie-Monténégro) est exclue de l’Assemblée générale des Nations unies. L’ONU ne reconnaît pas la nouvelle république comme successeur de la Yougoslavie, lui laissant la possibilité de présenter sa candidature en son nom propre. Le Premier ministre fédéral, Milan Panić semble décidé à suivre cette voie (octobre), mais ses adversaires politiques en profitent pour l’éliminer.
  • 25 octobre, Lituanie : Le leader du PTD, Algirdas Brazauskas, est élu président du Seimas et président de la République par intérim.
  • 4 novembre : Ion Iliescu, réélu président de Roumanie, nomme un nouveau gouvernement dirigé par Nicolae Văcăroiu et dominé par le Front démocratique du salut national (FDSN), l’un des deux partis issus de la scission du Front de salut national.
  • 31 décembre : Disolution de la Tchécoslovaquie, remplacée le lendemain par la République tchèque et la Slovaquie.


  • Affrontements intercommunautaires en ex-Yougoslavie. Environ 100 000 réfugiés fuient le pays pour la Hongrie dont le gouvernement fait appel à l’aide occidentale.
  • Retrait des garnisons soviétiques en Pologne (1992-1993).
  • En Tchécoslovaquie, la campagne de privatisation par distribution gratuite de coupons prend son essor grâce à la publicité massive orchestrée par des fonds d’investissements liés aux banques et autres organismes financiers. Ces fonds vendent leurs actions contre des coupons qu’ils utilisent pour acheter des actions des entreprises d’Etat transformées en sociétés anonymes ; ils promettent de racheter leurs propres actions à des prix au moins dix fois supérieurs au montant versé initialement par le public—ce qui explique son engouement (82% des adultes tchèques détiennent des coupons). Lors de la première vague, 42% des actifs sont privatisés de cette façon, alors que l’Etat conserve une bonne part de son capital. Certaines entreprises d’Etat tombent sous le contrôle de capitaux étrangers (Skoda par exemple, rachetée par Volkswagen). Mais la majorité dépendent d’un groupe de Fonds d’investissement, les uns contrôlés par des particuliers, la plupart par les cinq grandes banques tchèques, elles-mêmes contrôlées en partie par l’organisme public chargé de la privatisation. Il en résulte un système pyramidal fragile et instable, car les Fonds d’investissement, qui doivent verser des dividendes, allègent leurs portefeuilles en vendant des actions. Une nouvelle privatisation, « silencieuse » peut alors débuter, visant à restructurer l’économie pour la rendre plus performante.

[modifier] CEI
  • 1er janvier : Lancement du programme de réformes économiques radicales de Iegor Gaïdar en Russie. Les conservateurs, regroupés autour du président du Parlement, émanation du Congrès des députés du peuple (CDP), Rouslan Khasboulatov, cherchent à contrer Eltsine.
  • 31 janvier : La Russie remplace l'URSS comme membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.
  • 2 mars :
  • 27 mars : La CEI crée à Saint-Pétersbourg une assemblée interparlementaire.
  • 31 mars : Traité refondant la Fédération de Russie. Il n’est pas signé par le Tatarstan et la Tchétchénie. Les Tchétchènes musulmans du Caucase, riches en pétrole, choisissent l’indépendance.
  • 5 mai : Un mouvement sécessionniste dirigé par des Russes se forme en Crimée. La Crimée proclame son indépendance, qui est finalement abrogée. Le même mois, le corps législatif russe déclare nul et caduc le transfert de 1954 qui rattachait la Crimée à l’Ukraine. En fait, à partir de 1991, l’Ukraine et la Russie revendiquaient chacune le contrôle de la flotte de la mer Noire, basée dans le port de Sébastopol.
  • 15 juin : Iegor Gaïdar, Premier ministre de Russie.
  • 23 juin : Accord russo-ukrainien sur le partage du commandement de la flotte de la mer Noire jusqu’en 1995, date à laquelle elle sera divisée entre les deux pays.
  • 9 octobre : L'accord de Bichkek (Kirhizie) maintient une zone rouble entre Russie, Biélorussie, Kazakhstan, Ouzbékistan, Kirghizie, Arménie.
  • 13 octobre : Leonid Koutchma devient Premier ministre d’Ukraine. Il met en place une série de réformes économiques qui coïncident avec le début de la crise économique et de l’hyperinflation.
  • 14 décembre : Le Parlement refuse de confirmer dans son poste Egor Gaïdar, principal architecte des plans de réformes gouvernementaux, « Premier ministre en exercice » depuis juin, et désigne à sa place le « pragmatique » Viktor Tchernomyrdine, membre de longue date du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS), apparaissant comme partisan d’une politique économique moins radicale.
  • Décembre : La Cour constitutionnelle russe revient sur la décision prise par le Soviet suprême de l’URSS, avant son auto-dissolution en août 1991, de suspendre les activités du PCUS, redonnant au parti la possibilité officielle de reconquérir une nouvelle audience. La Russie se trouve dans une véritable impasse politique, entre une équipe gouvernementale engagée sur la voie d’indispensables réformes et un organe législatif se référant sans cesse à la Constitution de 1977, mise en place durant l’ère brejnévienne et devenue complètement inadaptée. Conservateurs et réformistes arrivent à un accord sur la tenue d’un référendum en avril 1993, vivement souhaité par Boris Eltsine.


  • Inflation vertigineuse (souvent plus de 1000% de hausse des prix par an entre 1992 et 1994). Les pouvoirs publics ne maîtrisent plus la masse monétaire. En Russie, après avoir renvoyé Gaïdar, Boris Eltsine mène une politique louvoyante. Une stricte maîtrise de la masse monétaire risque de mettre en faillite de nombreuses entreprises non rentables ou insolvables et de jeter à la rue des millions de chômeurs. De peur du chaos, le gouvernement préfère laisser les firmes opérer entre elles diverses formes de troc ou bénéficier de crédits bancaires constamment renouvelés. L’Etat lui-même entretient le mécanisme inflationniste par son lourd déficit budgétaire : les dépenses ont beau être réduite (armée, éducation, santé), ces annulations de crédits ne compensent pas les mauvaises rentrées d’impôts (aucune réforme fiscale n’est adoptée). L’Etat russe n’a pas les moyens de mettre en œuvre une politique de croissance et de développement.

[modifier] Chronologies thématiques

[modifier] Arts et culture

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur 1992.

[modifier] Tauromachie

[modifier] Prix Nobel

[modifier] Naissances en 1992

[modifier] Décès en 1992

[modifier] Notes et références

  1. Ods Home Page
  2. Press Release - The Nobel Peace Prize 1992
  3. transition
  4. Union de Congolais pour la Défense de la Patrie et du Peuple
  5. Discours de Federico Mayor, Directeur général de l'UNESCO, à la pose de la première pierre du Mémorial de Gorée-Almadies, Dakar, 29 juin 1992; 1992
  6. http://unpan1.un.org/intradoc/groups/public/documents/CAFRAD/UNPAN004624.pdf
  7. http://www.bibliotheque.refer.org/livre244/l24414.pdf
  8. Droit francophone : Burundi - Éléments historiques
  9. Guinée : situation institutionnelle
  10. [1]
  11. [2]
  12. [3]
  13. http://www.ipu.org/parline-f/reports/1007_E.htm
  14. L'angola de 1982 a 1997
  15. Le libre-échange en Amérique latine et dans les Caraïbes (BP372f)
  16. http://www.cairn.info/revue-herodote-2003-1-page-69.htm
  17. Armement et désarmement nucléaires : Programme nucléaire de la Corée du Nord - La Documentation française
  18. USIA - Les objectifs de politique étrangère des États-Unis Janvier 1998
  19. South Korea 1992 Presidential Election
  20. Sénat - Groupe France-Mongolie
  21. kazakhstan, kazakstan, Qazaqstan, republique, socialiste, kazakhstan, president, Nursultan, Nazarbaïev, parti, socialiste, kazakhstan, nouvelle, capitale, astana, anciennement, almaty, ancien, parti, communiste, referendum, invalidation, scrutin, 7 mars, 1994, referendum, nouvelle, constitution, fraude, electorale, osce, visite, pape, jean paul II, kazakhstan, boycott, patriarcat, moscou, forum, economique, eurasie, alma ata, interdiction, exportation, essence, avec www.fil-info-france.com
  22. http://www.un.org/french/peace/unmot_fp.htm
  23. http://www.cairn.info/article.php?ID_REVUE=ETU&ID_NUMPUBLIE=ETU_985&ID_ARTICLE=ETU_985_0597
  24. S/RES/726 (1992) of 6 January 1992
  25. Israël - Partis politiques - Élections
  26. Egypte
  27. [4]
  28. Chronologie (Le Monde diplomatique)
  29. A/49/172
  30. [5]
  31. Que c’est beau de privatiser - Attac France
  32. http://www.afsp.msh-paris.fr/activite/groupe/germm/collgermm03txt/germm03beroud.pdf
  33. Chronologie Croatie, L’accès à l’indépendance - Clio - Voyage Culturel
  34. L'Union européenne dans les Balkans : construire la paix : chronologie - La Documentation française
Autres langues