1919

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Cette page concerne l'année 1919 du calendrier grégorien.

Sommaire

[modifier] Événements

[modifier] Afrique


  • Grèves, émeutes et pillages en Sierra Leone.
  • Grève dans les mines du Transvaal (71 000 salariés, 1919-1920).
  • Mission dirigée par l’ingénieur Émile Bélime (1919-1920), à l’issue de laquelle on décide d’utiliser les crues du Niger pour développer la culture du coton dans son delta central. Un plan quinquennal est établi en 1921.
  • Le cours secondaire de Saint-Louis du Sénégal devient le lycée Faidherbe[3].

[modifier] Amérique

  • 7-9 janvier : Semana Trágica (« Semaine tragique »). La répression de la grève générale à Buenos Aires provoque la mort de plus de 200 ouvriers.
  • 1er mars : José Batlle y Ordóñez est battu à l’élection présidentielle en Uruguay, à cause de la réforme constitutionnelle.
  • 10 avril : Assassinat d’Emiliano Zapata sur ordre du président mexicain Venustiano Carranza.
  • 4 juillet : Augusto Bernardino Leguía est porté au pouvoir au Pérou à la suite d’une campagne populiste. Son régime devient rapidement dictatorial et doit affronter la contestation étudiante. Retour au militarisme (Oncenio, 1919-1930). Leguía promulgue une nouvelle Constitution en 1920.
  • 7 octobre : Décret du président Hipólito Yrigoyen reprenant presque intégralement le Manifeste de Córdoba pour la réforme de l’université en Argentine. Les dispositions sont appliquées aux autres universités en Argentine, et la réforme se diffuse dans toute l’Amérique latine.


  • La vague de grèves atteint son paroxysme au Brésil, avec 64 mouvements de grèves dans la seule ville de São Paulo (1919-1920).
  • 367 grèves à Buenos Aires en 1919.


Icône de détail Article détaillé : 1919 au Canada.

[modifier] États-Unis

Red Scare : Dessin de presse paru le 5 juillet montrant un anarchiste européen tentant un attentat sur la statue de la Liberté
Red Scare : Dessin de presse paru le 5 juillet montrant un anarchiste européen tentant un attentat sur la statue de la Liberté
27 juillet-3 août : Émeutes raciales à Chicago.
27 juillet-3 août : Émeutes raciales à Chicago.


  • A la sortie de la guerre, les États-Unis détiennent la moitié du stock d’or mondial.
  • Inflation brutale.
  • L’AFL compte 4 millions de syndiqués.

[modifier] Asie


[modifier] Inde

  • Eveil du nationalisme indien.
  • 18 mars : Rowlatt Act instaurant des cours spéciales et autorisant au vice-roi et aux gouverneurs la détention sans procès pour activités subversives. Ces lois provoquent une recrudescence de l’activité nationaliste. Gandhi, alors à la tête du Congrès national indien, déclenche un satyâgraha (« force de la vérité », action de masse, non-violente) pour protester contre l’exil de deux chefs nationalistes.
  • 13 avril : Les autorités britanniques ripostent par le massacre d'Amritsar, au Pendjab (ville des Sikhs), tirant sur la foule et faisant près de 400 morts et plus de 1000 blessés. Des émeutes s’ensuivent à Bombay, Calcutta, Ahmedabad et Delhi. Rabindranath Tagore, prix Nobel de littérature, renvoie son titre de chevalier (knight) en signe de protestation.
  • Septembre : Les musulmans indiens, qui s’inquiètent du sort réservé au calife ottoman après la défaite de la Turquie, fondent la Conférence panindienne pour le Califat (All-India Khilafat Conference) qui élit Gandhi comme président en novembre.
  • 23 décembre[5] : Proclamation par le roi George V du Royaume-Uni du Government of India Act, inspiré du rapport Montagu-Chelmsford de 1918. Il étend la représentation des diverses communautés indiennes aux assemblées provinciales élues et à l’assemblée centrale. L’autorité des provinces est renforcée selon le principe de la « dyarchie ». Certains secteurs jusque-là réservés aux gouvernements provinciaux (éducation, santé, agriculture, collectivités locales) sont transférés à des ministres responsables devant les assemblées législatives, tandis que les autres (finances), restent dévolus à des ministres nommés par les Britanniques.


  • Les musulmans représentent le quart de la population indienne.
  • L’école réformiste de Deoband, opposée à la partition de l’Inde, fonde l’Association des oulémas de l’Inde (Jamiyyatululama-yi Hind).

[modifier] Proche-Orient

3 janvier : Accord Fayçal-Weizmann. Photographie de 1918
3 janvier : Accord Fayçal-Weizmann. Photographie de 1918
  • Janvier : Mémorandum de Faysal : la Grande-Bretagne, qui considère le Hedjaz comme une puissance belligérante faisant partie du camp des vainqueurs, fait pression pour que l’émir Faysal soit le seul représentant des Arabes à la conférence de Versailles. Elle interdit aux Palestiniens, aux Mésopotamiens et aux Egyptiens d’envoyer une délégation. Encadré par des officiers britanniques (T. E. Lawrence), Faysal expose les revendications arabes, nettement favorables à l’influence britannique : il propose une confédération d’États sous la direction de son père Hussein, composée de la Syrie, de l’Irak, de la Palestine, du Hedjaz, du Yémen. En Syrie et en Irak, Faysal demande l’appui de conseillers étrangers, sans en préciser la nationalité. En Palestine, il estime que le conflit potentiel entre Juifs et Arabes nécessite une tutelle étrangère directe. Il ne fait pas mention des revendications françaises au Liban et en Syrie.
  • 3 janvier : Accord signé entre Faysal et Weizmann. Il parle d’un État arabe en Palestine mais affirme également que les statuts de cette dernière doit être définis selon les termes de la déclaration Balfour. L’immigration des Juifs sera libre et l’Organisation sioniste aidera au développement de l’État arabe. Faysal ajoute que cet accord est conditionné par la satisfaction des demandes d’indépendance qu’il a exposées à Versailles. L’échec des revendications arabes devant les puissances rend l’accord caduc et en été Faysal revendique la Palestine comme partie du royaume arabe de Damas. Les nationalistes d’origine palestinienne, dans l’entourage de l’émir, se rapprochent du projet de Syrie intégrale de la France à condition que soit refusé tout projet sioniste.
  • 27 janvier : Les notables palestiniens organisent un congrès islamo-chrétien à Jérusalem et demandent l’application du principe de droit des peuples, leur rattachement à la Syrie et refusent les revendications françaises sur la Palestine. Ils demandent une tutelle britannique si celle-ci rejette le projet sioniste. Le congrès vote une organisation permanente, l’Association islamo-chrétienne, sous l’autorité du maire de Jérusalem Moussa Qassem al-Husseini.
  • 18 janvier-28 juin : Conférence de Versailles
    • La France, opposée au mémorandum de Faysal, favorise la présentation à Versailles de délégations syrienne et libanaise. Les revendications syriennes sont exposées par Comité central syrien, composé de personnalités francophiles. Sa délégation, reçue à Versailles le 13 février, demande la constitution d’une Grande Syrie englobant la Palestine et le Liban, placée sous la tutelle de la France. La délégation libanaise, essentiellement composée de Maronites revendique la création d’un Grand Liban de Tripoli à Saïda, incluant Beyrouth, sous tutelle française.
    • La délégation sioniste à Versailles réaffirme la nécessité de l’émigration libre vers la Palestine. Elle ne réclame pas directement un État mais demande qu’on laisse aux Juifs la possibilité de bâtir « une nation aussi juive que la nation française est française et que la nation britannique est britannique ». Cette déclaration est comprise par les Palestiniens comme le prélude de la prise de possession du pays par les Juifs.
    • Les notables chiites envoient une adresse au président Wilson qui revendique l’autodétermination et l’indépendance du peuple irakien (21 février). La Grande-Bretagne empêche toute délégation nationale irakienne de se rendre en Europe.
    • La question syrienne envenime les relations franco-britanniques durant la conférence de Versailles. Wilson propose l’envoi d’une commission d’enquête chargée de recueillir l’avis des populations de Syrie. La France et la Grande-Bretagne refusent d’y participer, et les conclusions rendues par la commission à l’automne restent sans effets. En raison des troubles qui secouent son Empire, la Grande-Bretagne décide finalement de retirer ses troupes de Syrie à l’automne, reconnaissant l’influence française sur la région.
    • Privé des fonds britanniques, le Congrès syrien proclame l’indépendance totale de la Syrie sous la protection de Faysal. La France durcit sa position. Elle envoie une force militaire au Liban commandée par le général Gouraud. Des troupes arabes irrégulières pénètrent au Liban pour attaquer les positions françaises ou mènent des actions de sabotage contre les lignes ferroviaires menant vers les lignes de front françaises contre les kémalistes.
  • 9 mars : Révolte nationaliste en Égypte menée par le parti Wafd de Saad Zaghlul contre le refus des Britanniques de prendre en considération la demande d’indépendance du pays. L’arrestation et la déportation des chefs du Wafd à Malte le 8 mars déclenche une véritable vague révolutionnaire. La répression britannique, menée par le général Allenby, fait des milliers de morts. Les chefs du Wafd sont toutefois libérés le 7 avril.
  • Mars : Les Italiens occupent le sud-ouest de l’Anatolie.
  • 11 avril : Saad Zaghlul se rend à Versailles mais ne parvient pas à empêcher la reconnaissance internationale du protectorat britannique sur l’Égypte.
  • Mai, Arabie : Les forces d’Abdelaziz Ibn Sa'ud défont les troupes d’Abdallah, fils de Hussein. Le conflit s’accompagne d’une intense propagande religieuse, Ibn Sa’ud accusant le shérif d’avoir trahi l’Islam, Hussein accusant Sa’ud d’être un hérétique. Les succès saoudiens sont freinés sous la pression des Britanniques. Ibn Sa’ud se tourne alors vers le sud et occupe l’intérieur du Asir, entre le Yémen et le Hedjaz.
  • 7 mai : Intervention des soviétiques en Géorgie (pays) après le départ des Allemands. Le pays doit signer un traité d’alliance en échange de la reconnaissance de son indépendance.
  • 16 mai : Les forces grecques débarquent à Smyrne avec l’accord des Alliés. Les affrontements entre Grecs et Turcs font 300 morts.
  • 19 mai : Mustafa Kemal débarque à Samsun.
  • 22 juin : Mustafa Kemal lance d’Amasya une proclamation condamnant la politique impériale de démission.
  • 5 juillet[6] : À Constantinople, les dirigeants Jeunes-Turcs Talaat Pacha, Enver Pacha, Djemal Pacha et le docteur Nazim sont condamnés à mort par contumace par la cour martiale pour leur responsabilité dans le massacre des Arméniens.
  • Juillet-septembre : Mustafa Kemal organise la réunion de congrès nationaux à Erzurum (juillet) et à Sivas (4 septembre) où sont posés en principe l’intégrité des territoires peuplés majoritairement de Turcs et envisagé la création d’un gouvernement populaire.
  • En août, une commission d’enquête est envoyée par Londres pour trouver une solution contre l’agitation révolutionnaire qui se poursuit en Égypte mais elle est boycottée par les Égyptiens. La commission propose, dans son rapport d’avril 1920, la conclusion d’un rapport bilatéral entre la Grande-Bretagne et l’Égypte.
  • Octobre : Offensive turque en Cilicie.
  • 27 décembre : Mustafa Kemal arrive à Ankara après la victoire des nationalistes aux législatives.


[modifier] Europe

31 janvier : Battle of George Square. Le socialiste David Kirkwood à terre
31 janvier : Battle of George Square. Le socialiste David Kirkwood à terre
28 juin : Traité de Versailles, toile de William Orpen
28 juin : Traité de Versailles, toile de William Orpen
  • Crise sociale au Royaume-Uni : 146 millions de journées de travail perdues pour cause de grèves entre 1919 et 1921.
  • Instabilité politique au Portugal.
  • Fusion du parti évolutionniste et du parti unioniste en un parti nationaliste républicain au Portugal.
  • Grèves au Portugal : 80% d’absentéisme à Lisbonne.
  • L’Union ouvrière nationale devient la Confédération générale du travail au Portugal.
  • Scolarité obligatoire de 7 à 12 ans au Portugal.
  • Salazar est accusée d’avoir trempé dans un complot royaliste.
  • Espagne : La CNT compte 714 000 adhérents. L’UGT 211 000.

[modifier] Allemagne

Carte de l'Allemagne après le traité de Versailles
Carte de l'Allemagne après le traité de Versailles

[modifier] Italie

  • Janvier :
    • Un prêtre sicilien, Don Luigi Sturzo, fonde un parti catholique, le parti populaire italien, qui se déclare politique mais non confessionnel.
    • Agitation nationaliste (Gabriele D'Annunzio).
    • Création des Arditi, anciens membres des corps francs de l’armée italienne.
  • 23 mars : Fondation à Milan, des Faisceaux italiens de combat (Fasci Italiani di Combattimento), par des Arditi, des interventionnistes de gauche, des nationalistes et des futuristes, dont Benito Mussolini. Ces groupes paramilitaires formeront l'embryon du parti fasciste.
  • 26 avril : Affaire de Fiume. Face au refus de Wilson, Clemenceau et Lloyd George d’attribuer Fiume à l’Italie, le président du Conseil Orlando abandonne la Conférence de la paix et rentre à Rome. Le Conseil national de la ville de Fiume proclame le rattachement à la péninsule.
  • Printemps : Série de grèves sauvages dans les villes provoquées par la vie chère. Des centaines de magasins et de dépôts de vivres sont pillés à Forlì, Milan et Florence, où se constitue une république des Soviet qui dure trois jours.
  • 23 juin : Ébranlé par des échecs diplomatiques, le président du Conseil Orlando tombe sur une question de procédure. Francesco Saverio Nitti lui succède (fin en 1920). Il tente de former un gouvernement exprimant la communauté nationale. Il réintroduit la représentation proportionnelle, maintient le prix politique du pain, envisage de nationaliser le commerce de certains produits de première nécessité (sucre, café, charbon, pétrole), fonde la garde royale pour le maintien de l’ordre tout en adoptant face aux grèves une attitude tolérante. À l’extérieur, il refuse de participer à une expédition franco-anglaise contre la Russie soviétique, abandonne le projet d’une expédition militaire au Caucase et condamne l’action de D’Annunzio à Fiume.
  • 28 juin : Une nouvelle délégation italienne part pour reprendre sa place aux négociations de Paris. Elle est autorisée à signer le traité de paix avec l’Allemagne.
  • 6 juin : Parution dans il Popolo d'Italia du premier programme du fascisme axé sur les réformes agricoles, administratives, fiscales et électorales (suffrage universel à 18 ans).
  • 29 juin : Accord secret entre la Grèce et l’Italie. l’Italie soutient les revendications grecques sur la Thrace orientale et en Epire du Nord en échange de l’appui grec à ses visées sur l’Albanie et Vallona.
  • Juillet : Dans le Latium, dans le Sud puis dans la vallée du , les paysans revenus du front occupent, drapeau rouge en tête, les terres des latifundia. Le gouvernement Nitti autorise l’occupation des terres en échange de garanties de mise en culture. Fermiers et braccianti (journaliers) s’organisent en coopératives et en syndicats pour négocier leurs salaires. Le parti populaire italien de don Sturzo prend en charge les nouveaux groupements. La superficie des terres « occupées » ne dépasse pas 180 000 ha, mais cela suffit pour que les agrariens mettent en place des milices privées pour récupérer leurs terres.
  • 10 septembre : L’Italie annexe le Trentin, la Vénétie julienne et le Haut-Adige au traité de Saint-Germain-en-Laye. La frontière est reportée au nord au Brenner. L’Istrie orientale, la Dalmatie et Fiume, promises en 1915, ne sont pas accordées à l’Italie.
  • 11-12 septembre : Gabriele D'Annunzio, à la tête d’un corps expéditionnaire de légionnaires (20 000 hommes), entre dans Fiume et proclame son rattachement à l’Italie.
  • 5 octobre : Ouverture à Bologne du 16e congrès socialiste italien : le parti, qui compte 200 000 adhérents, décide d’adhérer à la IIIe Internationale.
  • 9 octobre : Ouverture à Florence du premier congrès des Faisceaux de combat : Mussolini se prononce en faveur de la participation aux élections et de l’alliance avec les groupes interventionnistes de gauche.
  • Novembre : Dissolution de la Chambre. Les élections se déroulent pour la première fois au suffrage universel et à la proportionnelle. Les socialistes (156 députés sur 508) et les « populaires » (catholiques, 100 députés) obtiennent un succès considérable. Mussolini, candidat à Milan, n’obtient que 1 064 voix. Entre-temps, le pays est secoué par une vague de grèves.
  • 21 décembre : Après avoir tenté en vain de se faire plébisciter par la population de Fiume, Gabriele D'Annunzio rompt les négociations avec le gouvernement italien.


  • Foire de Milan.
  • Crise industrielle de reconversion. L’État répond par l’emprunt, l’augmentation des impôts et l’inflation. Les difficultés économiques et financières se traduisent au plan social par une révolte prolétarienne extrêmement dure (bienno rosso) qui débouche sur un mouvement de réaction des classes possédantes qui s’appuient sur le fascisme pour se défendre.
  • 40% des importations proviennent des États-Unis. Les prêts des États-Unis atteignent 1,5 milliards de dollars en 1919. La balance commerciale enregistre 10,5 milliards de lire de déficit, du principalement aux importations de produits alimentaires : la production de blé a baissé entre 1913 et 1919 de 52 millions de quintaux à 46 millions (28 millions en 1920), celle de maïs de 25 à 22 millions, celle de betteraves à sucre diminue de moitié.


[modifier] France

Icône de détail Article détaillé : 1919 en France.

[modifier] Europe orientale

Guerre russo-polonaise. Affiche de propagande soviétique
Guerre russo-polonaise. Affiche de propagande soviétique
2 mars : Congrès du Komintern
2 mars : Congrès du Komintern
18 mai : Lénine, Kamenev et Trotski au congrès du parti communiste de RSFSR
18 mai : Lénine, Kamenev et Trotski au congrès du parti communiste de RSFSR
  • 2 mars : Congrès de fondation de la IIIe Internationale communiste à Moscou.
  • 14 mars : Proclamation de la république soviétique d’Ukraine.
  • 20 mars : Devant un ultimatum de l’Entente exigeant un nouveau recul de la Hongrie (note Vix), le président Mihály Károlyi et son Premier ministre Dénes Berinkey estiment ne pas pouvoir obtempérer. Le gouvernement démissionne et Mihály Károlyi annonce son intention de désigner un gouvernement social-démocrate.
  • En juin, la suprématie des communistes hongrois est consacrée au congrès du parti, suivi de l’Assemblé nationale des Conseils, une sorte de Constituante qui adopte le principe de la dictature du prolétariat et le nom d’État socialiste fédératif. De fait, la dictature est exercée par Béla Kun et son directoire de cinq membres. Le régime pratique la terreur à l’aide d’une unité spéciale terroriste du gouvernement, une police parallèle appelée familièrement « les gars de Lénine ».
    • Le gouvernement de Béla Kun nationalise toutes les entreprises industrielles et commerciales. Il prend des décrets sociaux pour les femmes et les enfants, des mesures de contrôle sur la presse, la culture et les professions libérales. Il attribue les terres confisquées au grands propriétaires à des coopératives, alors que les paysans et le prolétariat agraire s’attendent à leur distribution. La Hongrie connaît bientôt la pénurie, le rationnement et l’inflation (la couronne chute de 90%).
  • 28 juin : Le traité de Versailles fixe les frontières occidentales de la Pologne qui obtient un accès à la mer avec la Prusse-Occidentale (le corridor polonais) à l’exception de Dantzig et la Posnanie.
  • 29 juin : L’armée tchèque met fin à la république slovaque des Conseils proclamée le 16 mai avec l’aide de l’armée rouge hongroise.
  • 20 juillet : L’armée rouge hongroise lance une offensive contre les Roumains mais est écrasée à Kisújszállás le 24 juillet.
  • 31 juillet : Démission du Gouvernement des Conseils en Hongrie. Béla Kun s’exile à Vienne.
  • 4 août : Les troupes roumaines occupent Budapest après la chute de Béla Kun et y restent jusqu’en novembre.
  • 9 décembre :
    • La Roumanie signe à Paris le traité des minorités à l’issue de la Conférence de la paix : égalité des droits, liberté de religion et d’enseignement dans la langue maternelle. Les Juifs qui ne se réclament pas d’une autre nationalité sont considérés comme Roumains.
    • Gouvernement de Alexandru Vaida-Voevod en Roumanie.


  • La Galicie orientale devient un protectorat polonais après la Conférence de Paris.

[modifier] Chronologies thématiques

[modifier] Arts et culture

Nature morte à la bouteille de bordeaux, de Juan Gris
Nature morte à la bouteille de bordeaux, de Juan Gris
commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur la peinture en 1919.

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[modifier] Peinture

[modifier] Architecture

[modifier] Tauromachie

[modifier] Naissances en 1919

[modifier] Décès en 1919

[modifier] Notes et références

  1. Clements Kadalie | UXL Encyclopedia of World Biography | Find Articles at BNET.com
  2. The Marcus Garvey and UNIA Papers Project, UCLA
  3. [1]
  4. Financial Dictionary – Meaning for Edge Act
  5. Project South Asia
  6. Les responsables du génocide arménien en cour martiale
  7. Ministry of Health Act 1919 (c.21)
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