Syrie
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الجمهوريّة العربيّة السّوريّة (ar) | |||||
Al Jumhuriyah al Arabiyah as Suriyah (ar) | |||||
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République arabe syrienne (fr) | |||||
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Devise nationale : "Allah yehmiky ya Souria" | |||||
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Langues officielles | Arabe | ||||
Capitale | Damas 55°30'5N, 37°20'3E |
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Plus grande ville | Damas | ||||
Forme de l’État - Président Premier ministre |
République Bachar el-Assad Mohammed Naji al-Otari |
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Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 86e 185 180 km² 0,06% |
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Population - Totale (2005) - Densité |
Classé 55e 19 043 000 hab. 103 hab./km² |
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Indépendance - Date |
Mandat français 17 avril 1946 |
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Pays limitrophes | ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
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Gentilé | Syrien(ne) | ||||
Monnaie | Livre syrienne (SYP ) |
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Fuseau horaire | UTC +2 (hiver) +3 (été) | ||||
Hymne national | Homat el Diyar | ||||
Domaine internet | .sy | ||||
Indicatif téléphonique |
+963 |
La Syrie (arabe : سوريا) est un pays arabe du Moyen-Orient, situé géographiquement en Asie occidentale. Son nom officiel est République arabe syrienne (arabe : الجمهورية العربية السورية).
La Syrie se nommait au siècle passé, chez certains habitants de la région, Bilad al-Cham (بلاد الشام). Cette région fut un temps regroupée et comprenait la Syrie actuelle, le Liban actuel, la Jordanie actuelle, l'état d' Israël et les territoires palestiniens. Auparavant encore, ces pays étaient distinctement l’antique Phénicie, la Palestine, l’Assyrie et une partie de la Mésopotamie occidentale.
Sommaire |
[modifier] Étymologie
L’origine du nom « Syrie » est incertaine, elle viendrait du grec ancien et désigne à l’origine la terre d’Aram. Hérodote y voit plutôt une forme abrégée d’Assyrie. Mais les historiens modernes la font remonter à divers toponymes locaux. Il apparaît pour la première fois en grec et n’a pas d’antécédents identifiables, ni dans la forme, ni pour le contenu dans les textes préhellénistiques. Bien établi dans l’usage officiel romain et byzantin, il disparait au VIIe siècle avec la conquête musulmane, mais continue à être utilisé en Europe. Dans le monde arabe et musulman, la région autrefois appelée « Syrie » portait le nom de Sham (شام) qui était aussi celui de sa capitale, Damas.
Le nom Syrie, en arabe Souriya (سوريا) était inconnu jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle où il ressurgit sous l’influence européenne. En 1865, il devient le nom officiel d’une province, celle du vilayet de Damas. C’est après l’établissement du mandat français en 1920, qu’elle désigne l’État syrien actuel[1].
[modifier] Histoire

Les archéologues ont démontré que la Syrie accueillait l’une des plus anciennes civilisations et peuple du monde antique. Dans la ville excavée d’Ebla, dans le nord-est de la Syrie les archéologues ont découvert en 1975 les vestiges d’un grand empire sémite, qui va du nord de la mer Rouge en Turquie à l’est en Mésopotamie. Cet empire datant de 2500 à 2400 ans av. J.-C. fait de la langue d’Ebla la plus ancienne langue sémitique du monde. La Syrie compte d’autres grands sites archéologique comme Mari, Ougarit et Doura Europos.
La Syrie a été occupée successivement par les Cananéens, Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et en partie par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français.
La Syrie est un pays significatif dans l’histoire du christianisme, Paul de Tarse a été converti au christianisme sur la route de Damas, et a établi une église d’abord à Antioche en Syrie antique (aujourd’hui en Turquie). C'est de ce port qu'il est parti dans plusieurs de ses voyages de missionnaire.
Damas a été fondée plus de 10 000 ans avant Jésus-Christ; elle est une des villes les plus anciennes du monde et a été habitée le plus longtemps sans interruption dans le monde (avec Vârânasî et Jéricho). Après l’entrée des musulmans en Syrie, la ville est devenue la capitale de l’Empire Omeyyade, elle atteint ainsi un prestige et une puissance encore inégalés dans l’histoire syrienne. Cet empire s’étendait de l’Espagne, jusqu’à l’Asie centrale (661 à 750 après Jésus-Christ). Après la chute des Omeyyades, un nouvel empire est créé à Bagdad, l’Empire Abbasside. En 1260, Damas est devenue la capitale provinciale de l’Empire des Mamelouks. En 1400, la ville a été détruite en grande partie par Tamerlan : elle a presque été entièrement incendiée, et les artisans Damascènes ont été enlevés pour aller travailler à Samarkand. Une fois reconstruite, la ville a servi de capitale jusqu’en 1516. En 1517, la ville et le pays tombent sous occupation ottomane. Les Ottomans ont régné sur le pays pendant plus de 400 ans, excepté lorsque l’Égyptien Ibrahim Pacha occupe le pays de 1832 à 1840.
[modifier] Mandat français

Le pays se libère de l’occupation ottomane après la Révolte arabe, les forces arabes entrent à Damas en 1918. Un royaume arabe syrien, indépendant est alors créé, Fayçal, issu de la famille hachémite en devient son premier et dernier roi, frère d'Abd Allah ibn Hussein.
Cependant, l’indépendance du royaume cesse, après l’invasion du pays par les forces françaises en 1920. La colonne du général Goybet, après la bataille de Maysaloun en juillet, entre à Damas. Les Français imposent leur mandat dans le pays, ce qui entraîne l’exil de Fayçal en Irak. La France et le Royaume-Uni qui se disaient alliés des forces arabes de Fayçal s’étaient mis d’accord pour se partager le Moyen-Orient.
Avec l’accord Sykes-Picot, les Français et les Britanniques peuvent se partager les territoires de l'empire Ottoman déchu et créer des pays à leur convenance. L’accord met fin à la Syrie historique Bilad al-Cham qui comprenait la Syrie actuelle, le Liban, la Jordanie, la Palestine (actuels territoires palestiniens et israéliens). La période du mandat a été marquée par une montée du nationalisme et par l’augmentation de révolte contre l’armée française.
Après la chute de la France lors de la Seconde Guerre mondiale en 1940, ce sont les Forces françaises libres qui prennent le contrôle du pays (campagne de Syrie juin-juillet 1941). Mais les Syriens continuent à exiger le départ des Français, avec l’appui des Britanniques, leur vœu est satisfait en 1946, avec l’indépendance de la Syrie.
[modifier] Indépendance

Les premiers pourparlers entre les Français et les Syriens pour la rédaction d’un traité d’indépendance ont lieu en septembre 1936. Mohammad Al-Abid est le premier président syrien du mandat français, il incarne alors dans le pays la volonté de la France. Mais la France refuse de continuer la négociation d’un traité et maintient sa présence dans le pays jusqu’en 1946. Quand une semi indépendance a été accordée aux Syriens et aux Libanais, en 1943 sous la conduite du général Catroux, Haut-commissaire au Levant nommé par le général de Gaulle en 1941, Shukri al-Kuwatli a été élu président de la république. Après l’indépendance totale du pays en 1946, Hachem al-Atassi devient le premier président de la république syrienne.
[modifier] Coup d’État de Chichakli

Après la guerre israélo-arabe de 1948, le colonel Adib Chichakli procède en 1949 à un coup d’État. Il s’est lui même élu président de la république en 1951 et a dissous le parlement la même année. Les États-Unis et le Royaume-Uni portaient un intérêt considérable à Chichakli. Les Britanniques espéraient pouvoir le faire adhérer au Pacte de Bagdad. Les Américains lui ont offert une aide étrangère considérable, dans l’espoir qu’il signe un traité de paix avec Israël. Les États-Unis ont voulu que le gouvernement syrien fasse des réfugiés palestiniens, des syriens à part entière. Durant les négociations entre les États-Unis et la Syrie en 1952, le gouvernement américain a proposé la somme de 400 millions de dollars pour intégrer dans le pays 500 000 Palestiniens, dans les plaines fertiles de Djézireh. Des partis politiques syriens comme le Parti socialiste arabe d’Akram Hourani, et le parti Baath de Michel Aflaq s’en sont violemment pris à cette proposition, qui n’étaient pour eux que la vente du droit au retour des palestiniens. Avec l’alliance entre le Parti socialiste d’Hourani et le parti Baath d’Aflak, le nouveau parti Baath arabe socialiste tente en 1952 de renverser Chichakli. Devant l’agitation, Chichakli accepte de refuser cet accord avec les États-Unis.
[modifier] République arabe unie
Les civils reprennent le pouvoir en 1954, après le renversement du président Chichakli. Mais une instabilité politique importante régnait alors dans le pays, le parallélisme des politiques syriennes et égyptiennes et l’appel à l’union du président égyptien Gamal Abdel Nasser à la suite de la crise du canal de Suez en 1956 a crée des conditions favorables à l’union entre l’Égypte et la Syrie. Le 1er février 1958, les deux pays s’unissent pour créer la République arabe unie, ce qui entraine l’interdiction des partis politiques syriens.
Mais l’union cesse rapidement d’exister à cause du comportement du gouvernement égyptien vis-à-vis des Syriens. Le général Haydar al-Kouzbari procède à un coup d’État le 28 septembre 1961, c’est ainsi que la Syrie fait sécession, rétablissant ainsi la République arabe syrienne. L’instabilité politique a caractérisé les dix-huit mois suivants, avec divers coup ou tentative de coup d’État.
Le 8 mars 1963, un nouveau coup d’État a lieu dans le pays, installant le Conseil national de commande révolutionnaire au pouvoir. Ce conseil était constitué d’un groupe de militaire et de civil, tous socialistes qui ont assumés les fonctions exécutives et législatives. Le coup d’État est le produit du parti Baath, et la majorité des membres de ce conseil étaient membres du Baath.
[modifier] Gouvernement baathiste

À quelques mois d’intervalle, le Baas procède à un coup d’État en Irak. Le gouvernement syrien a réfléchi à la possibilité d’union entre l’Égypte, l’Irak et la Syrie. Un accord a été signé au Caire le 17 avril 1963, pour mettre en œuvre un référendum sur l’union qui devait se tenir en septembre 1963. Mais des désaccords sérieux entre les trois partis apparaissent rapidement, et finalement le projet d’union est abandonné. En mai 1964, le président Amin al-Hafez promulgue une constitution temporaire prévoyant l’établissement d’un Conseil national de la révolution (CNR), des parlementaires désignés composés de travailleurs, de paysans et de syndicalistes.
Le 23 février 1966, un groupe de militaires toujours issus du Baas, qui était mené par Salah Jedid réussi à renverser le gouvernement d’Amin al-Hafez qui est emprisonné. Le nouveau gouvernement dissout le CNR, abroge la constitution, et chasse les fondateurs historiques du parti Baas de Syrie (Michel Aflaq, Salah al-Din al-Bitar et Akram Hourani) ce qui leur permet d’avoir une politique régionaliste et non plus panarabe comme le voulait le Baas. Les chefs du coup parlent de « rectification » des principes du parti. Mais la guerre des Six Jours perdue par les Égyptiens et les syriens affaiblit du même coup le gouvernement de Salah Jedid. Le 13 novembre 1970, le ministre de la Défense Hafez el-Assad procède à un coup d’État, déposant Salah Jedid, il devient grâce à sa « révolution corrective » le nouveau premier ministre, et l’homme fort de la Syrie, qui est depuis ce jour une dictature.
[modifier] Politique

Le pouvoir syrien est fondé sur deux piliers : l’idéologie socialiste baa'thiste et sur les liens entre membres de la communauté musulmane alaouite.
Officiellement, la Syrie est une république parlementaire. Les Syriens sont régulièrement appelés aux urnes, mais ils n’ont pas le droit de voter contre le gouvernement. L’ancien président syrien, Hafez el-Assad, chef de l’État entre 1970 et 2000, a été confirmé dans ses fonctions de chef d’État par cinq référendums ; il n’avait en face de lui aucun opposant. Le président actuel est Bachar el-Assad, qui a succédé à son père le 17 juillet 2000. Lui aussi a été élu par référendum sans opposition, en 2000.
Hafez el-Assad a pris le pouvoir après un coup d'État en 1970, après avoir déposé Salah Jedid, il devient l’homme fort de la Syrie. Hafez el-Assad est, après le roi Hassan II du Maroc, le chef d’État arabe étant resté au pouvoir le plus longtemps. Ce succès provient essentiellement du fait qu’il était soutenu par des minorités religieuses, dont, entre autre, la minorité religieuse alaouite. Il est aussi soutenu par beaucoup de fermiers et par les syriens vivants dans les milieux ruraux. L’expansion de la bureaucratie lui a donné une classe sociale qui reste fidèle au gouvernement. Mais l’essentiel de sa puissance venait de l’armée syrienne et de son appareil de sécurité. Un autre facteur de son maintien au pouvoir est le nationalisme, dont entre autre les conflits qui l’opposait et qui oppose la Syrie aux États-Unis, à Israël et à l’Irak de Saddam Hussein.
Chacune des trois branches du gouvernement est guidée par les objectifs du parti Baath, dont l’importance dans les institutions d’État est assurée par la constitution. 8 partis politiques ont été légalisés dans le pays, ils font tous partie du Front national progressiste. Le FNP est dominé par le parti Baath. En plus de celui-ci, en sont membres : le Mouvement des socialistes arabes, le Parti communiste tendance Bagdash, le parti communiste tendance Faysal, le Parti social-nationaliste syrien (Grand-syrien), l’Union socialiste arabe (nassérienne), l’Union démocratique arabe (nassérienne), Le Parti unioniste socialiste (nassérien) et le parti unioniste socialiste démocratique (nassérien). C’est la même chose pour le parlement, le Conseil du peuple (Majlis al-Sha'ab). Les députés sont élus pour une durée de quatre ans, mais le Conseil n’a aucune autorité indépendante. Bien que les parlementaires puissent critiquer des lois et modifier des projets de loi, ils ne peuvent pas faire de proposition de loi, et les décisions finales sont prises par la branche exécutive.
Avec l’arrivée de Bachar el-Assad au pouvoir, les syriens et en particulier les militants pour les droits de l’homme ont espéré une certaine libéralisation du pays, c’est ce qu’on appelle généralement le printemps de Damas.
[modifier] Gouvernement
La constitution syrienne investit le parti Baath des fonctions nécessaires pour conduire l’État et la société. La constitution fournit par ailleurs de larges compétences au président. Le président est élu après un référendum pour un mandat de sept ans, en plus d’exercer la charge de chef de l’État, il est le secrétaire-général du parti Baath et chef du Front national progressiste, qui regroupe toute les organisations politiques légales. Le président peut nommer les ministres, déclarer la guerre, et déclarer l’état d'urgence. Il a aussi le pouvoir d’amnistie, il peut modifier la constitution et nommer les fonctionnaires et personnel militaire.
C’est avec le Front national progressiste que le président peut décider des questions de relations internationales, c’est aussi le FNP qui approuve la politique économique de l’État. Le FNP est aussi un forum d’idées dans lequel la politique économique et l’orientation du pays sont débattues.
[modifier] Subdivisions

La Syrie est divisée en quatorze gouvernorats, ou muhafazat (singulier : muhafazah) qui portent le nom de leur chef-lieu. Le gouverneur est proposé par le ministère de l’intérieur au gouvernement, qui annonce par décret exécutif leur nomination. Dans ses fonctions, le gouverneur est assisté par un Conseil provincial élu. Une partie du gouvernorat de Quneitra, est sous occupations israélienne depuis 1967 (voir Golan).
[modifier] Géographie


L’essentiel du territoire syrien est constitué par un vaste plateau calcaire (hamada) surmonté de quelques anciens reliefs volcaniques (djebel druze), et traversé au nord-est par le fleuve Euphrate.
La Syrie est un pays majoritairement aride en particulier à l’intérieur et à l’Est du pays. Le niveau de pluviométrie moyen est de 318 mm par an mais tombe à moins de 150 au Nord-ouest contre plus de 800 près de la côte et près de 1 400 dans les montagnes. Le pays est en dessous du niveau du seuil de pénurie puisque la ressource par habitant s’établit à 947 m³ par an (le seuil de stress hydrique est généralement fixé à 1 700 m³ par an et par habitant et le seuil de pénurie à 1 000). La Syrie reçoit de plus son eau des pays voisins : 50% des réserves proviennent de Turquie, 20% du Liban. Autre facteur inquiétant, l’exploitation des nappes phréatiques dépasse leur capacité de renouvellement. La Syrie exploite ainsi aujourd’hui plus de 50% des ressources renouvelables alors que le seuil maximum communément admis est de 30%. Le nord-est du pays (« Djézireh ») et le sud (« Hawran ») sont des zones agricoles importantes.
Les principales villes du pays incluent Damas dans le sud-ouest, Alep au nord, et Homs. Les autres villes importantes sont situées pour la plupart sur la côte. La Syrie dispose d’un climat tempéré composé de quatre saisons. La température moyenne estivale atteint les 32°C et la température moyenne hivernale atteint les 10°C. Au printemps et à l’automne la moyenne des températures est de 22°C. L’horaire d’hiver prend effet du mois de novembre au mois de mars (+2 heures GMT). L’horaire d’été prend effet du mois d’avril au mois d’octobre (+3 heures GMT).
[modifier] Économie

La monnaie officielle est la livre syrienne, symbole (£S), communément appelée lira. Elle est égale à 100 piastres syriennes. Les billets en circulation valent : 50, 100, 200, 500, et 1000 £S, tandis que les pièces de monnaie valent : 1, 2, 5, 10 et 25 £S.
[modifier] Démographie


La plupart des Syriens vivent non loin de l’Euphrate et le long de la côte, une bande de terre fertile entre les montagnes côtières et le désert. L’éducation est libre et obligatoire de l’âge de six à onze ans. L’école se compose de six ans d’études primaires, suivi d’une formation générale ou professionnel de trois ans et d’un programme universitaire ou professionnel lui aussi de trois ans. La deuxième période de trois ans pour la formation universitaire est exigée pour pouvoir entrer à l’université. Le nombre d’inscrits dans les écoles d’études supérieures est de plus de 150 000 élèves. L’alphabétisation chez les Syriens est de 89% chez les garçons et 64% pour les filles.
Ethniquement, les Syriens font partie du peuple sémitique originaire du Levant. Aujourd’hui les Syriens sont largement considérés comme des Arabes en vertu de leur langue, et de leur lien culturel et historique avec les Arabes. Un plus petit nombre de Syriens sont d’origines non-sémitiques, issus de peuples ayant occupé la région (en particulier les croisés).
La population de la Syrie est musulmane à 90%, le pays compte 10% de chrétiens. Parmi les musulmans, 78% sont sunnites, et les 12% restant sont d’autres groupes musulmans, principalement les alaouites et les druzes, mais également un nombre restreint d’ismaéliens et de chiites. Les Chrétiens sont répartis en plusieurs confessions; il y a les syriaques d’Antioche (appelés Syriani en arabe, ou Suryoyo en syriaque moderne), composant la moitié de la population chrétienne, les syriens maronites et des catholiques (15%), mais également des chrétiens assyriens, des arméniens vivant principalement à Alep et des melchites orthodoxes . Les (yézidis) sont environ 150 000 personnes ,installés sur la frontière irakienne, et presque tous d'ethnie kurde. Il existe une minorité juive en Syrie, qui vit principalement à Damas. Leur nombre était estimé à 40 000, mais la plupart ont émigré vers Israël dans les années 1990. Il reste une petite minorité juive à Damas et à Alep aujourd’hui. Les juifs israéliens originaires de Syrie, conservent pour la plupart des liens avec leur pays d’origine.
Les Arabes (en comptant les 400 000 réfugiés palestiniens) représentent 90% de la population. Les Kurdes qui sont linguistiquement un peuple indo-iranien représentent la plus grosse minorité ethnique du pays, composant 10% de la population. La plupart des kurdes vivent dans le nord-est de la Syrie, et beaucoup parlent toujours le kurde. Mais beaucoup de kurdes vivent aussi dans les grandes villes syriennes. Les chrétiens assyriens sont également nombreux, ils vivent pour la plupart dans le nord et nord-est du pays. Plus de 12 000 colons israéliens (sur 28 000 habitants) dans le Golan, occupé par l’armée israélienne depuis la guerre des Six Jours (1967)
La langue arabe, est la langue officielle du pays, la grande majorité des syriens parlent cette langue. Beaucoup de syriens instruits parlent l’anglais ou le français, mais l’anglais est plus largement compris. L’arménien et le turkmène sont aussi parlés dans le pays. L’araméen (la langue biblique, très proche de l’hébreu, celle de Jésus Christ) est parlé par certains groupes ethniques, comme les Syriaques à Maaloula et à Seidnaya, mais aussi dans de petits villages situés dans la région de Homs comme par exemple Sadad ou Fairouzeh, et bien évidemment à Damas
- PNB/habitants 1 040 dollars (2001)
- Mortalité infantile : inférieure à 23 pour 1 000 naissances
- Espérance de vie : 70 ans
- Indice de développement humain (IDH) : 107e rang mondial en 2001 sur 173 pays
(Ces chiffres sont en partie dus aux 1 200 000 réfugiés de guerre dans le pays .)
[modifier] Culture

Il est avant toute chose à remarquer que les premières traces d'agriculture ou d'elevage furent trouvées en Syrie . De plus le premier alphabet du monde fut inventé en Syrie , à Ougarit .
Les réalisations artistiques et culturelles de la Syrie antique sont nombreuses. Les archéologues ont découvert que la culture syrienne rivalisait avec celle de Mésopotamie et de l’Égypte, surtout autour d’Ebla. De plus, beaucoup d’artistes syriens ont contribués à la pensée et à la culture hellénistique romaine. Cicéron était un élève d’Antiochos d'Ascalon à Athènes. Et les livres de Poseidonios ont beaucoup influencés Tite-Live et Plutarque.
Les Syriens ont aussi contribué à la littérature et à la musique arabe et ont une grande tradition de la poésie orale et écrite. Les intellectuels Syriens émigrés en Égypte ont joué un rôle fondamental dans la nahda, ou la renaissance culturelle et littéraire des arabes au XIVe siècle. Les auteurs Syriens les plus célèbres sont Adonis, Haidar Haidar, Ghada al-Samman, Nizar Kabbani et Zakariyya Tamer.
Les artistes syriens les plus célèbres sont Fateh Al-Moudaress, Louay Kayali, Nahed Koussa, Alfred Bakhach, et Saad Yagan.
La Syrie possède une petite industrie cinématographique, avec la production qui est entièrement dans les mains de l’Organisation nationale du cinéma d’État, qui emploient des réalisateurs de films en tant que fonctionnaires. Il n’y a qu’un seul film qui peut sortir par an, et la plupart du temps, le film est censuré mais il est néanmoins souvent salué par les festivals internationaux.
La numération utilise les chiffres indiens : ٠ (0), ١ (1), ٢ (2), ٣ (3), ٤ (4), ٥ (5), ٦ (6), ٧ (7), ٨ (8) et ٩ (9).
Damas, la capitale de la syrie, fut élue capitale culturelle du monde arabe en 2008.
Amphithéâtre à Palmyre |
Une coupe syrienne datant du XIIIe siècle |
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[modifier] Fêtes et jours fériés
Date | Nom français | Nom local | Remarque |
---|---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | عيد راس السنة الميلادية Īd Ra’s as-Sanät al-Mīlādīyä |
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8 mars | Révolution du 8 mars | ثورة الثامن من اذار Ṯaurät aṯ-Ṯāmin Āḏār |
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21 mars | Fête des mères | عيد الأم ‘Īd al-’Umm |
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17 avril | Journée d'Indépendance | عيد الجلاء ‘Īd al-Ğalā’ |
Célébration de l'indépendance de la Syrie vis-à-vis du régime de Vichy |
variable | Pâques Grégorienne | عيد الفصح غريغوري ‘Īd al-Fiṣḥ Ġrīġūrī |
Selon le calendrier grégorien |
variable | Pâques julienne | عيد الفصح اليوليوسي ‘Īd al-Fiṣḥ al-Yūliyūsī |
Selon le calendrier julien |
1er mai | Fête du travail | عيد العمال ‘Īd al-‘Ummāl |
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6 mai | Journée des martyrs | عيد الشهداء ‘Īd aš-Šuhadā’ |
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25 décembre | Noël | عيد الميلاد المجيد ‘Īd al-Mīlād al-Mağīd |
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Dates selon le calendrier musulman | |||
Dhou al Hijja 10 | Aïd el-Kebir | عيد الأضحى ‘Īd al-’Aḍḥà |
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Chawwal 1 | Aïd el-Fitr | عيد الفطر ‘Īd al-Fiṭr |
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Rabia al Awal 12 | Mawlid | المولد النبوي al-Maulid an-Nabawī |
Anniversaire du prophète |
[modifier] Foires et festivals
Festival/Foire | Ville | Mois |
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Festival des fleurs | Lattaquié | Avril |
Festival traditionnel | Palmyre | Mai |
Foire international des fleurs | Damas | Mai |
Festival de la vigne | As-Suwayda | Septembre |
Festival du coton | Alep | Septembre |
Foire international de Damas | Damas | Septembre |
Festival de l'amour | Lattaquié | Septembre |
Festival de Bosra | Bosra | Septembre |
Festival des films et du théâtre | Damas | Novembre |
[modifier] Codes
La Syrie a pour codes :
[modifier] Notes et références
- ↑ Bernard Lewis, Histoire du Moyen-Orient, p.32.