Turquie

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République de Turquie (fr)
Drapeau de la Turquie Armoiries de la Turquie
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Yurtta sulh, cihanda sulh ou Yurtta barış, dünyada barış
(paix dans le pays, paix dans le monde)
Langue officielle Turc
Capitale Ankara
39°55'N 32°50"E
Plus grande ville İstanbul
Forme de l’État
 - Président
 - Premier ministre
République
Abdullah Gül
Recep Tayyip Erdoğan
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 36e
780 580 km²
1,3 %
Population
 - Totale (2007)
 - Densité
Classé 17e
71 158 647 hab.
92,3 hab./km²
Indépendance
 - Date
De l'empire ottoman
29 octobre 1923
Pays limitrophes Iran Iran
Irak Irak
Syrie Syrie
Azerbaïdjan Azerbaïdjan
Grèce Grèce
Bulgarie Bulgarie
 Géorgie
Arménie Arménie
Gentilé Turc, turque
Monnaie Nouvelle livre turque
(Yeni Türk Lirası - YTL) (YTL)
Fuseau horaire UTC +2, (été +3)
Hymne national Marche de l’indépendance
(İstiklâl Marşı)
Domaine internet .tr
Indicatif
téléphonique
+90
Histoire de la Turquie
Armoiries de la république de Turquie
Turquie pré-ottomane
jusqu'au XIIIe siècle
Asie mineure et Thrace
Époque hellénistique
jusqu'en 189 av. J.-C.
Période romaine 189 av. J.-C.1453
Seldjoukides Xe siècleXIIIe siècle
Sultanat de Rûm 10601327
Turque Anatolien Beyliks XIIIe siècle
Armoiries ottomanes
Empire ottoman (1299–1923)
Naissance 12991453
Croissance 14531683
Stagnation 16831827
Déclin 18281908
Dissolution 19081922
Drapeau de Turquie
République de Turquie (1919 – Présent)
Guerre d'indépendance 19191923
Période de l'unipartisme 19231945
Période du multipartisme 1945 – Présent

La Turquie, ou la République de Turquie pour les usages officiels, est un pays eurasiatique : elle est en effet située en Asie (Anatolie) à 97 % et en Europe (Trakya, soit la Thrace orientale) à 3 %[1]. La Turquie est parfois considérée comme faisant partie de l'Europe, parfois de l'Asie. La Turquie a des frontières terrestres avec la Grèce, la Bulgarie, la Géorgie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan (Nakhitchevan), l'Iran, l'Irak et la Syrie. C’est une république parlementaire dont la langue officielle est le turc. C'est un État laïc depuis 1937.

Sommaire

Histoire

Icône de détail Articles détaillés : Histoire de la Turquie et Empire ottoman.

Quelques dates :

  • 1915-1917 : Génocide arménien perpétré par le gouvernement Jeunes-Turcs qui coûta la vie, selon la majorité des historiens, à un million deux cent mille Arméniens d'Anatolie[2].
  • 10 août 1920 : à la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres partage l’Empire ottoman ; il prévoit un Kurdistan et une Arménie indépendants, attribue la Thrace orientale et la région de la mer Égée à la Grèce et met les territoires arabes sous contrôle de la France et de la Grande-Bretagne.
  • 29 octobre 1923 : L'assemblée nationale proclame la république et élit Mustapha Kemal le premier président de la République.
  • 1923 : Ankara devient la nouvelle capitale en remplacement d'Istanbul.
  • 1923 : création du parti unique Cumhuriyet Halk Partisi (Parti républicain du peuple). Début des réformes kémalistes.
  • 1924 : La constitution est adoptée. Le califat est aboli, les 144 membres de la famille impériale (la Dynastie ottomane) déchus de leur nationalité et expulsés du pays.
  • 1925 : Répression de la révolte kurde (ayant aussi des traits féodaux et islamistes) menée par Cheikh Saïd et soutenue par les britanniques. İsmet İnönü nommé Premier Ministre.
  • 1926 : Adoption du code civil, interdiction de la polygamie, instauration du mariage civil, adoption du code pénal.
  • 1928 : Adoption de l'alphabet latin. L'école primaire devient gratuite et obligatoire.
  • 1930 : Création d'un parti d'opposition (Serbest Cumhuriyet Firkasi- Parti Libre de la République) dissout trois mois plus tard.
  • 1934 : Les femmes obtiennent le droit de vote et deviennent éligibles. Adoption de la loi obligeant les turcs à prendre des noms de famille. Interdiction de porter l'habit religieux en dehors des lieux de culte.
  • 1935 : Adoption du dimanche, au lieu du vendredi, comme jour de repos hebdomadaire.
  • 1936 : La Convention de Montreux rétablit la souveraineté totale de la Turquie sur les détroits turcs.
  • 1938 : mort de Kemal Atatürk le 10 novembre ; le nouveau Président, désigné par le parlement, est İsmet İnönü.
  • 1938 : Répression d'un grand soulèvement kurde à Dersim (Tunceli).
  • 1939 : La Turquie déclare sa neutralité dès le début de la Seconde Guerre mondiale.
  • 1942 : Impôt sur la fortune qui ruine les riches, surtout d'origine non-musulmane.
  • 1945 : La Turquie participe à la Seconde Guerre mondiale contre l'Allemagne, deux mois avant la capitulation de celle-ci. Elle devient ainsi l'un des 51 membres fondateurs de l'ONU.
  • 1945 : Fin du système de parti unique.
  • 1946 : Création du Demokrat Parti par Celal Bayar, opposant de longue date d'Inonu.
  • 1948 : Participation au plan Marshall.
  • 1949 : Cooptée (en même temps que la Grèce) par les membres fondateurs du Conseil de l'Europe trois mois après la signature du traité de Londres.
  • 1950 : Le Demokrat Parti gagne les élections législatives du 14 mai; Adnan Menderes devient Premier Ministre ; Celal Bayar Président de la République ; abandon de nombre d’interdictions religieuses datant d’Atatürk.
  • 18 février 1952 : La Turquie devient membre de l’OTAN.
  • 6-7 septembre 1955: Attaques et pillage des biens de la communauté grecque orthodoxe d'Istanbul.
  • 1959 : La Turquie pose sa candidature pour devenir membre associé de la CEE.
  • 27 mai 1960 : Coup d'état militaire ; Adnan Menderes et deux autres figures importantes du Demokrat Parti sont jugés par un tribunal spécial et pendus pour haute trahison en 1961.
  • 1961 : Nouvelle constitution ; arrivée au pouvoir du Cumhuriyet Halk Partisi. İsmet İnönü Premier Ministre. Cemal Gürsel, le chef des putschistes, Président de la République.
  • 1962 : Tentative de coup d'Etat par le colonel Talat Aydemir. La tentative put être avortée par la résistance énergique du Premier ministre İnönü.
  • 1963 : Première crise chypriote.
  • 1963 : Un accord d'association entre la Turquie et la CEE est signé.
  • 1965 : Süleyman Demirel Premier Ministre, arrivé au pouvoir de Adalet Partisi.
  • 1966 : Cevdet Sunay Président.
  • 1970 : Crise économique ; climat de violence ; attentats d’extrême gauche.
  • 12 mars 1971 : Démission de Süleyman Demirel suite à une déclaration musclée de l'État-major ; répression violente des mouvements de gauche ; limitation de la liberté de la presse et des droits syndicaux. La Parlement reste en fonction et des gouvernements technocrates sont formés par des hommes « indépendants ».
  • 1973 : Fahri Korutürk Président. Élections législatives remportées par le Cumhuriyet Halk Partisi de Bülent Ecevit qui devient Premier Ministre.
  • 20 juillet 1974 : Début de l'opération Attila. Profitant du traité de garantie de la Constitution de 1960, la Turquie intervient militairement à Chypre, prétextant la protection des intérêts de la communauté turque et occupe le nord de l'île en deux jours. L'ONU condamne cette intervention. Cette rapide victoire de l'armée turque aboutira indirectement à la chute de la dictature des colonels en Grèce ; embargo militaire américain.
  • 1975 : Premiers attentats terroristes de l’Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie contre des diplomates turcs ; jusqu’en 1997, 120 attentats et 22 assassinats seront perpétrés.
  • 1977 : Le défilé traditionnel du 1er Mai attaqué par des militants de l'extrême-droite, 27 morts. Début d'une quasi-guerre civile entre les fractions de gauche et de droite qui font plus de 5 000 morts jusqu'en 1980.
  • Novembre 1979 : Visite du Pape Jean-Paul II.
  • Mai 1980 : Grève générale contre les violences de l'extrême droite.
  • 12 septembre 1980 : Coup d’état militaire ; 30 000 arrestations ; dissolution du parlement et interdiction des partis politiques. Le chef d'État-major Kenan Evren devient Président de la République.
  • Novembre 1982 : Nouvelle constitution ; les anciens partis restent interdits.
  • Décembre 1982 : Crise des banquiers, des dizaines de milliers d'épargneurs perdent leur argent.
  • 15 novembre 1983 : La République turque de Chypre du Nord est créée, mais elle est uniquement reconnue par la Turquie.
  • Décembre 1983 : L'Anavatan Partisi nouvellement créé gagne les législatives ; Turgut Özal Premier Ministre ; virage néo-libéral (privatisations) et islamique (cours de religion obligatoires dans l'éducation primaire et secondaire).
  • 1984 : Début d’une guérilla menée par le parti terroriste kurde PKK d’Abdullah Öcalan qui fera plus de 30 000 morts jusqu’en 1999 et des millions de déplacés.
  • Avril 1987 : La Turquie demande son adhésion à l’Union européenne.
  • Décembre 1989 : La Commission européenne déclare la Turquie éligible à la candidature, mais elle diffère l'examen du dossier.
  • 1989 : Turgut Özal Président. Yildirim Akbulut, Premier Ministre.
  • 1990 : Vague d'assassinats politiques attribués aux islamistes: l'universitaire Muammer Aksoy le 31 janvier, le rédacteur en chef du journal Hürriyet Çetin Emeç le 7 mars, l'essayiste Turan Dursun le 4 septembre et l'universitaire et députée Bahriye Üçok le 6 octobre.
  • 1991 : Mesut Yılmaz Premier Ministre.
  • 1991 : Süleyman Demirel, Premier Ministre suite aux éléctions législatives du 20 octobre 1991.
  • 24 janvier 1993 : Assassinat d'Uğur Mumcu, chroniqueur du journal Cumhuriyet. Ses funérailles se transforment en une grande manifestation en faveur de la laïcité.
  • 17 avril 1993 : Mort du Président Turgut Özal, remplacé par Süleyman Demirel, qui devient ainsi le 9ème President de la République.
  • Juin 1993 : Tansu Çiller (Doğru Yol Partisi) 1re femme Premier Ministre. Süleyman Demirel président.
  • Juillet 1993 : 37 intellectuels alévis meurent dans un incendie criminel à Sivas, attribué aux islamistes.
  • Mars 1994 : Eléctions municipales, marée islamiste.
  • Décembre 1995 : Eléctions législatives, le parti islamiste Refah sort premier.
  • 1er janvier 1996 : L'union douanière entre l'Union européenne et la Turquie entre en vigueur. La Turquie abolit les taxes d'importation sur les produits venant de l'Union européenne.
  • Juillet 1996 : Gouvernement islamiste de Necmettin Erbakan. Il est poussé à démissionner 11 mois plus tard, en Juin 1997 sous la pression de l'armée, mais aussi de la société civile (médias, milieux d'affaires et universités) ; Mesut Yılmaz Premier Ministre.
  • Janvier 1999 : Bülent Ecevit Premier Ministre d'un gouvernement de coalition gauche (DSP), droite (DYP) et extrême-droite (MHP).
  • Février 1999 : le chef du PKK, Abdullah Öcalan, arrêté au Kenya. Il fut jugé et condamné au mort en Juin 1999, sa peine est commué à prison à vie suite à l'abolition de la peine capitale.
  • Mai 1999 : Eléctions législatives, le DSP (parti d'Ecevit) en sort vainqueur.
  • Août 1999 : Tremblement de terre au nord-ouest du pays, 17 000 morts.
  • 21 octobre 1999 : Assassinat d'Ahmet Taner Kışlalı, professeur des sciences politiques à l'Université d'Ankara. Une organisation terroriste islamiste revendique le crime.
  • Décembre 1999 : L'Union européenne accepte officiellement la candidature de la Turquie lors du sommet d'Helsinki et souligne la « vocation européenne » du pays, mais elle fixe des conditions à son entrée que la Turquie accepte.
  • 2000 : Ahmet Necdet Sezer, 10ème Président de la République.
  • Février 2001 : Grave crise financière ; dévaluation de 50 % de la livre turque, des centaines de milliers de gens perdent leur emploi.
  • Octobre 2001 : La Turquie modifie radicalement sa constitution pour remplir les critères politiques fixés par l'Union européenne.
  • Août 2002 : Abolition officielle de la peine de mort, sauf en temps de guerre (abolution totale en 2004) ; la dernière exécution date en fait de 1984.
  • Novembre 2002 : Arrivée au pouvoir du parti AKP ; Recep Tayyip Erdoğan Premier Ministre en mars 2003.
  • 2003 : La Turquie s'oppose à la guerre en Irak[réf. nécessaire], le Parlement turc refuse de permettre le stationnement des troupes américaines sur le sol turc.
  • 2003 : Attentats à la voiture piégée d'Al-Qaida à Istanbul, les 15 et 20 novembre, contre des intérêts juifs et britanniques, 60 morts.
  • 2004 : Autorisation de la diffusion audiovisuelle des langues minoritaires. Premières émissions en langue kurde à la télévision publique, TRT.
  • 2005 : Introduction de la nouvelle livre turque (YTL) ; 1 YTL = 1 000 000 TL
  • 1er juin 2005 : Adoption d’un nouveau code pénal accordant plus de libertés individuelles et plus conforme aux exigences européennes.
  • 3 octobre 2005 : Début des négociations d'adhésion avec l'Union européenne.
  • Novembre 2006 : Visite du Pape Benoît XVI.
  • 19 janvier 2007 : Assassinat de Hrant Dink, rédacteur en chef du journal Agos. 200 000 personnes assistent à ses funérailles le 23 janvier.
  • 22 juillet 2007: Eléctions législatives, AKP obtient 46,7 % des voix. Recep Tayyip Erdoğan préserve donc son poste de Premier ministre.
  • 28 août 2007 : Abdullah Gül est élu 11ème Président de la République.
  • 21 octobre 2007 : Amendement constitutionnel par référendum (70 % pour), le Président de la République sera désormais élu au suffrage universel.
  • Février 2008 : Amendement constitutionel pour la levée de l'interdiction du foulard islamique à l'université. Cet amendement fut annulé par la Cour constitutionnel le 5 juin 2008 en s'appuyant sur l'article 2 de la Constitution, garantissant la laïcité.

Géographie

Icône de détail Article détaillé : Géographie de la Turquie.
Carte géographique de la Turquie.
Carte géographique de la Turquie.

La Turquie est située pour sa majeure partie (96 %) en Asie (Anatolie), où se trouve sa capitale Ankara, mais une partie du pays se trouve en Europe (4 %), la Thrace.

La principale ville, İstanbul (qui s’est auparavant appelée Byzance, puis Constantinople jusqu'à la conquête ottomane au XVe siècle), est située entre la Thrace et l’Anatolie, les deux parties de la ville étant séparées par le détroit du Bosphore. C’est la seule ville au monde à cheval sur deux continents.

Géologie et paysage du pays

La Turquie se compose de deux chaînes de montagnes, les monts Taurus et la chaîne pontique, qui enserrent le haut plateau anatolien et le plateau arménien. Ce sont des formations géologiques jeunes, toujours actives, comme l'indiquent les nombreuses failles et plissements. Environ 80 % du pays se trouve dans une zone tectonique extrêmement active. la Turquie possède huit principaux bassins hydrographiques dont les plus importants sont ceux de l'Euphrate (Firat) et du Tigre (Dicle). Environ un quart du pays est couvert de forêtspins, épicéas, cèdres et arbres à feuilles caduques.

Le relief

Dans le nord du pays, la chaîne Pontique voit se succéder d'ouest en est le massif schisteux de l'Istranca Dai (Thrace orientale), les plateaux de Bithynie et la série des chaînons montagneux de plus en plus élevés dominant la mer Noire. Les deltas du Kizil Irmak et du Yesil Irmak forment les deux seules plaines littorales.

Au sud, le Taurus, second grand ensemble montagneux, dessine deux grands arcs séparés par le rentrant du golfe d'Antalya et de la plaine de Pamphylie.

Taurus et chaîne Pontique se rejoignent en Anatolie orientale (Arménie occidentale) où le mont Ararat (5 165 m), sur lequel l'Arche de Noé se serait échouée après le Déluge, constitue le point culminant du pays.

Le climat

Par sa position au nord-est du Bassin méditerranéen, la Turquie appartient, globalement, au domaine climatique méditerranéen : l'hiver est doux, tandis que l'été est chaud et sec. Toutefois, la position périphérique des principaux reliefs introduit de profondes perturbations dans ce schéma. Ainsi toutes les régions intérieures sont-elles marquées par la continentalité : hivers plus froids, total de précipitations plus faible, maximum pluviométrique décalé vers le printemps. Inversement, la région pontique, abordée de plein fouet par des masses d'air humidifiées au-dessus de la mer Noire, reçoit des précipitations abondantes et régulières.

Découpage administratif

Icône de détail Article détaillé : Provinces de Turquie.

La Turquie est divisée en 81 provinces (en turc il), elles-mêmes découpées en arrondissements (ilçe). Les provinces et les arrondissements sont administrés respectivement par des préfets (vali) et des sous-préfets (kaymakam) nommés par l’État. La province est la circonscription électorale pour l’élection des députés au parlement.

Les maires de commune (belediye başkanı) sont élus au suffrage universel, en même temps que les maires de quartier ou de village (muhtar). Dans certaines grandes villes, il existe un niveau administratif au-dessus des communes, la « métropole » (büyükşehir).

Population et société turque

Démographie

Icône de détail Article détaillé : Démographie de la Turquie.

Quelques indicateurs statistiques (tirés de l’état du monde 2004, Paris, La Découverte, 2003)

  • croissance démographique annuelle (2000-2005) : 1,4 %
  • indice synthétique de fécondité : 2,43 enfants par femme
  • mortalité infantile : 39,5 pour mille
  • espérance de vie : 66,5 ans
  • nombre de médecins pour mille habitants : 3,10

Langue

D’après l’article III de la Constitution de 1982[3], la Turquie a une seule langue officielle qui est le turc écrit en alphabet latin depuis 1928. Parmi les autres langues parlées, on trouve notamment l'arabe (dans le sud-est et dans la région de Hatay (Antakya, ex-Antioche et Siirt), le kurde (Kurmandji et zazaki) (est et sud-est de la Turquie), le laze (nord-est), etc. On dénombre en Turquie une cinquantaine de langues et dialectes différents et neuf alphabets. Depuis 2002, d’autres langues minoritaires sont reconnues et autorisées, y compris à l’enseignement et comme langue de diffusion audiovisuelle.

Religion

La Turquie est un pays laïc, donc il n'y a pas de religion officielle.

La religion de la population est en très large majorité l'Islam (99,8%), majoritairement sunnite hanafite (branche de l'islam) avec d'importantes communautés chiites, notamment chez les Kurdes. Aujourd’hui, les alévis représenteraient environ 20-25 % de la population turque.[réf. nécessaire]

Au début du XXéme siècle, des Arméniens chrétiens vivaient en Turquie orientale et des Grecs orthodoxes sur la côte de la mer Égée ainsi que sur les côtes septentrionales et méridionales(Trébizonde, Antalya, Smyrne...).

Au cours de la Première Guerre mondiale, bon nombre d'Arméniens ont été tués lors du génocide arménien ou ont fui. Les Grecs ont d'abord fuit pendant la guerre greco-turque de 1920-1922, puis ensuite ont été sujet à l'échange de population entre Grèce et Turquie en 1922-1923, avec un transfert de populations grecques d'Anatolie en Grèce et des populations turques des Balkans en Anatolie. Il ne reste pratiquement plus ni Arméniens ni Grecs en Turquie aujourd'hui.

L'Asie mineure est l'un des berceaux du christianisme. Selon les actes des Apôtres, c'est à Antakya que les disciples reçurent pour la première fois le nom de chrétiens. Saint Paul est originaire de Tarse et il voyagea beaucoup en Turquie : Antakya, Konya, Ankara (capitale des Galates), Éphèse. Cette dernière est attachée à la mémoire de Saint Jean. Selon la tradition, la Vierge Marie passa ses dernières années près d'Ephèse, à Selçuk. La grotte des Sept Dormants d'Éphèse se situe près d'Ephèse comme son nom l'indique. De nombreux conciles œcuméniques se rassemblèrent en Turquie actuelle (Éphèse, Nicée, Constantinople, Chalcédoine). On trouve des vestiges de la chrétienté en Cappadoce et à Trabzon.

Le nombre des chrétiens en Turquie ne dépasse pas les cent mille, bien que la plus grande ville du pays, Istanbul, soit le siège de deux patriarcats prestigieux : celui des grecs et des arméniens, les Arméniens étant les plus nombreux (60 000 environ, répartis en trois communautés : apostoliques (57 000), catholiques (3 000) et protestants (500) à Istanbul, Antakya et Kayseri). On peut également citer les Syriaques (15 000 dont 2 000 catholiques, à Istanbul et Mardin), les Chaldéens (10 000, pour la plupart de nationalité irakienne), les Latins (5 000, concentrés à Istanbul et Izmir ; de petites communautés à Bursa, Konya, Mersin, Tarsus, Antakya, Iskenderun, Samsun, Trabzon), les orthodoxes grecs (3 000, à Istanbul, Antakya, Gökçeada et Bozcaada).

Les juifs (25 000) sont concentrés à Istanbul (22 000), İzmir (2 500) et Bursa (env. 500), Çanakkale (quatre familles).

Un autre groupe religieux, issu du judaïsme, est celui des Sabbatéens.

On trouve également des Bahais (dont Edirne est la ville sacrée) et des Yézidis en nombre réduit.

Une enquête publiée en décembre 2004 dans le Wall Street Journal, version européenne, annonce que 95 % des Turcs sont musulmans et 72 % observent les prescriptions de l’islam. Deux tiers des femmes turques portent le voile islamique[4].

La laïcité en Turquie

Alors que la constitution du 20 janvier 1921[5] ne mentionnait pas la religion, la loi constitutionnelle du 29 octobre 1923 modifie l’article 2 en indiquant que « la religion de l'État turc est l’islam » (Türkiye Devletinin dini, Dîn-i İslâmdır). Cette mention est conservée dans la constitution du 20 avril 1924[6] (dont l’article 75 proclame pourtant la liberté de conscience et de culte - à condition qu’elles ne s’opposent pas aux lois), supprimée le 11 avril 1928 et remplacée le 10 décembre 1937 par « l’État turc est républicain, nationaliste, populiste, étatiste, laïque et réformateur » (Türkiye Devleti, Cumhûriyetçi, Milliyetçi, Hâlkçı, Devletçi, Laik ve İnkılâpçı’dır), les « six principes d’Atatürk ».

Tout cela s’est traduit sous Atatürk par :

  • l’accord du droit des votes aux femmes en 1934 ;
  • la fermeture de certains lieux de pèlerinage ;
  • l’interdiction des confréries religieuses (nakşibendis, nurcus, …) ;
  • l’interdiction du port du voile pour les femmes dans les administrations et écoles publiques.

Certaines de ces mesures ont été abolies lors de l’accession au pouvoir du Demokrat Parti (Parti démocrate) d’Adnan Menderes en 1950, mais la religion est restée sous contrôle de l’État.

Bien que des réformes allant dans le sens de la laïcité aient été accomplies sous Atatürk (abolition du califat, etc.), la Turquie n’est pourtant pas un état strictement laïc dans le sens où il n’y a pas de séparation entre la religion et l’État, mais plutôt une mise sous tutelle de la religion par l’État ; chacun reste cependant libre de ses croyances. C’est ainsi que la religion est mentionnée sur les papiers d’identité et qu’il existe une administration dite « Présidence des affaires religieuses »[7] (diyanet) qui instrumentalise parfois l’islam pour légitimer l’État et qui gère les 77 500 mosquées du pays. Seul le culte musulman est financé, les autres cultes devant au contraire assurer un fonctionnement financièrement autonome, quand ils ne rencontrent pas d'obstacle administratif à ce même fonctionnement. À certaines périodes de la République turque (sous Turgut Özal), l’enseignement religieux dans le secondaire est même devenu obligatoire. Malgré la mise en place de la politique laïque en Turquie, la proportion de la population chrétienne est passée de 10% en 1920 à 0,3% au début du XXIe siècle et a déjà subi des agressions en raison de la religion[8]. En Février 2008, le Parlement turc a voté une loi autorisant les femmes à porter le voile dans les universités[9]. Cette loi fut annulé par la Cour constitutionnel en Juin 2008.

À lire :

Éducation

Pour les écoles francophones voir : Lycée Français Charles-de-Gaulle, Lycée français Pierre-Loti, Lycée Saint-Benoît, Lycée Tevfik Fikret, Lycée Notre-Dame de Sion, Lycée Sainte-Pulchérie, Lycée Saint-Michel, Lycée Saint-Joseph (un à Istanbul et un autre à Izmir), Lycée de Galatasaray, l'Université Galatasaray.

Sports

Le sport national est la lutte gréco-romaine (réservée aux hommes).
Le football est très probablement le sport le plus populaire ; la vie s’arrête pratiquement lors des rencontres entre Galatasaray, Fenerbahçe et Beşiktaş. Voir l’article : football turc. Le pays compte beaucoup de médailles et de records en haltérophilie, notamment grâce à Naim Süleymanoğlu et Halil Mutlu.
La Turquie fait aussi partie des meilleurs nations en basket-ball avec comme star Mehmet Okur, premier turc sélectionné pour le All Star de la NBA en 2007.
Le volley-ball et le beach-volley sont très appréciés par les femmes comme par les hommes. L'équipe de volley-ball féminine turque a fait de grands progrès depuis quelques années et est devenue l'une des équipes les plus fortes d'Europe.
En 2007, Kenan Sofuoglu est devenu le premier turc champion du monde d'un sport mécanique : il a remporté le championnat de Mondial Supersport, une compétition de moto réservée aux 600 cm³.

Protection sociale

La protection sociale en Turquie s’articule entre différents mécanismes dont l’ensemble ne couvre pas l’intégralité de la population turque (67,3 millions d’habitants en 2000). Quatre systèmes publics de protection sociale coexistent en Turquie : le Memur Saglik est destiné aux actifs de la fonction publique et leurs ayants droits directs ; l’Emekli Sandigi concerne les retraités de la fonction publique, ainsi que leurs ayants droits directs ; la SSK couvre les employés du secteur privés et les ouvriers du secteur public ; le Bag-Kur assure les artisans, les commerçants et les membres des professions libérales.

Il existe une forme d’assurance personnelle qui permet d’adhérer volontairement à la SSK. Cette adhésion est individuelle ou collective, volontaire ou obligatoire. Individuellement, toute personne peut volontairement adhérer à la SSK en échange du versement d’une prime d’assurance. Collectivement, l’assurance est soit volontaire, soit collective. Volontaire, elle concerne des groupes exclus du bénéfice automatique de la SSK et qui négocient librement leur affiliation contre versement d’une cotisation ; obligatoire, le dispositif est identique mais les groupes choisissent de contraindre leurs membres à l’affiliation.

On compte une trentaine de sociétés d’assurances privées regroupant 300 000 personnes ; elles offrent leurs services aux personnes ne disposant pas de couverture sociale et ne pouvant financièrement assumer le coût de l’adhésion. Le nombre de leurs adhérents a augmenté durant les années 1990.

Ces différents mécanismes ne couvrent pas la totalité de la population turque. Sont exclus, en particulier, les agriculteurs et les pauvres urbains, dont le niveau de revenu exclut tout recours à des assurances complémentaires privées. La réforme de la SSK, (qui couvre la moitié de la population turque), imposant une durée de cotisation minimale de 120 jours avant toute prise en charge, a renforcé cet état de fait. Pour pallier les carences de la couverture sociale, plusieurs dispositifs ont été mis en place : la carte verte ; le fonds d'aide sociale ; les systèmes municipaux ; les fondations.

Pour plus de renseignements voir : Robert Holcman, «Atomisation de la protection sociale et fractionnement de l’offre hospitalière en Turquie», Revue internationale de Sécurité sociale, vol. 57, n° 2, avril-juin 2004, p. 183-108, disponible sur [2].

Système hospitalier

Deux grandes catégories se distinguent : les hôpitaux privés et les hôpitaux publics, et – au sein de ces derniers – les hôpitaux d’État et ceux de la SSK. Les hôpitaux de l’État se répartissent à leur tour entre hôpitaux du ministère de la Santé, hôpitaux dépendant de tel ou tel ministère (défense, police, intérieur…), et hôpitaux universitaires.

Au total, la Turquie compte 1 256 établissements hospitaliers publics regroupant 176 121 lits, auxquels il faut ajouter le réseau des dispensaires. Ces derniers sont au nombre de 5 700 environ, ils couvrent une population de 7 500 personnes et contrôlent plusieurs sous-unités (trois à quatre en moyenne).

Les établissements publics de santé se répartissent entre :

  • les établissements du ministère de la Santé (communément appelés « hôpitaux d’État ») ;
  • les hôpitaux particuliers des ministères (défense, police…), qui en possèdent plusieurs. Ce sont aussi des hôpitaux d’État dont l’accès est réservé en principe aux agents des ministères en question ;
  • les hôpitaux universitaires : hôpitaux d’État qui, à l’instar de leurs homologues français, ont une vocation d’enseignement et de recherche ;
  • les hôpitaux de la SSK, la sécurité sociale turque. Ce sont des hôpitaux publics, mais qui ne dépendent pas de l’État.

L’étanchéité initiale entre les hôpitaux publics – particulièrement entre hôpitaux d’État et de la SSK – cède peu à peu la place à une forme d’intégration, encore très parcellaire et incomplète. A elle seule, la métropole d’Istanbul dispose de 39 hôpitaux du ministère de la santé, 3 hôpitaux universitaires, 16 hôpitaux de la SSK ; elle regroupe 234 dispensaires, dont 220 reliés au ministère de la santé.

On compte environ 150 hôpitaux privés qui regroupent 11 500 lits. Ce secteur de la santé est en plein développement, en particulier à l’incitation des grands organismes financiers internationaux qui exigent des autorités turques une libéralisation de l’offre de soins. Comme exemples d’institutions privées, on peut citer la chaîne d’hôpitaux Acibadem, l’Universal Vatan (52 établissements). À Istanbul, les hôpitaux « nationaux » sont très présents : français, américain, allemand, italien, bulgare, arménien, grec...

Les hôpitaux privés sont souvent particulièrement bien dotés en personnel et très bien équipés : le premier TEP Scan installé dans le monde par la société Siemens l’a été dans un hôpital d’Acibadem. Ils disposent de l’ensemble des outils de diagnostic et de traitement : laboratoires, centre de transfusion sanguine, services d’urgence...

Pour plus de renseignements voir : Robert Holcman, «Atomisation de la protection sociale et fractionnement de l’offre hospitalière en Turquie», Revue internationale de Sécurité sociale, vol. 57, n° 2, avril-juin 2004, p. 183-108, disponible sur [3].

Culture

Icône de détail Article détaillé : Culture de la Turquie.

La culture de la Turquie est multiple. Soumise aux influences européennes et islamiques, elle possède également des racines proprement turques - sans parler des cultures minoritaires kurdes, arméniennes, lazes, etc. Cette triple identité se retrouve dans bien des domaines culturels, ainsi qu’en politique et même dans le vocabulaire du turc, la langue officielle.

Musique

Icône de détail Article détaillé : musique turque.

La musique pop de Turquie a fait une croissance après l'ouverture de nouvelles chaînes de télévision dès le début des années 1990. Pour citer quelques artistes turcs, il y a Sezen Aksu (très aimée pour les chansons qu'elle compose et chante elle-même), Tarkan (avec un album qui l'a rendu très célèbre en Europe), Sertab Erener qui a gagné le grand prix de l'Eurovision en 2003. Il existe plusieurs instruments typiquement turcs existent, telles que le "saz", le "ney" qui sont toujours pratiqués dans la vie moderne Turque. Le rap et le rock sont surtout appréciés par les jeunes.

Les différentes influences culturelles que subit la Turquie se retrouvent au cœur de sa musique, mêlant sonorités traditionnelles et occidentales.

Spécialités culinaires

Tout le monde connaît le rakı qui est le pastis de là-bas mais de couleur grise, et les loukoums, mais qu’est-ce que les kokoreç ? Voir l’article : Cuisine turque.

Fêtes et jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local
1er janvier Jour de l'an Yılbaşı
23 avril Fête des enfants Milli Egemenlik ve Çocuk Bayramı
30 août Fête de la victoire Zafer Bayramı
29 octobre Fête nationale Cumhuriyet Bayrami
10 novembre minute de silence à 09h05 pour l’anniversaire de la mort de Mustafa Kemal Atatürk[10]
Aïd el-Fitr Ramazan Bayramı
Aïd el-Kebir Kurban Bayramı

Politique

Politique intérieure

Icône de détail Article détaillé : Politique de la Turquie.

La Turquie est une république parlementaire.

Le président est le chef de l’État et le premier ministre est le chef du gouvernement. Le président est élu par l’assemblée nationale pour un mandat de sept ans. Le président choisit le premier ministre[11].

Le pouvoir législatif est exercé par la Grande assemblée nationale de Turquie composée de 550 sièges renouvelés tous les cinq ans.

La constitution en vigueur date de 1982.

Relations internationales

Articles détaillés : Relations entre la Turquie et l'Union européenne et Relations entre Israël et la Turquie.

La Turquie fait partie de l’OTAN depuis le 18 février 1952. Elle est membre fondateur de l'OSCE et membre (non fondateur) du Conseil de l'Europe. Elle abrite des bases américaines à İncirlik, Izmir et Ankara. La Turquie est un allié historique important des États-Unis depuis la guerre froide du fait de sa position par rapport à l'URSS. Cette entente a néanmoins faibli durant la dernière guerre d'Irak, où les deux pays se sont opposés sur la question kurde, la Turquie craignant qu'un pouvoir kurde trop fort en Irak ne favorise les prétentions indépendantistes des Kurdes de Turquie. La Turquie tient une position proche de l'Iran sur cette question.

La Turquie accueille le récent oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan conjointement avec l'Azerbaïdjan et la Géorgie. Ces trois pays sont les principales nations pro-occidentales dans le Caucase, opposées à l'axe Russie-Arménie-Iran. L'intérêt de cet oléoduc pour les occidentaux est d'accéder au pétrole de la mer Caspienne en contournant la Russie et l'Iran.

Après les premières victoires de l'armée arménienne sur l'armée azérie lors de la guerre du Haut-Karabagh, le président turc Süleyman Demirel décrète en 1993 un embargo contre l’Arménie. La Turquie est solidaire avec les Azéris, un peuple turc, et a toujours maintenu des relations houleuses avec les Arméniens (notamment la diaspora arménienne) sur la question du génocide. L'embargo est aujourd'hui toujours en vigueur, les deux pays n'entretiennent aucune relation diplomatique officielle et la frontière reste fermée.

La Turquie est un des rares États à majorité musulmane à avoir de bonnes relations avec Israël. Elle fut le premier pays à majorité musulmane à reconnaître l’État d’Israël dès 1949. Elle ravitaille Israël en eau. Les deux États ont ainsi signé un accord portant sur 50 millions de m³ d'eau douce par an pendant vingt ans, pour une valeur d'environ un milliard d’euros. Une coopération militaire très étroite se développe entre Israël et la Turquie depuis 1996, avec plusieurs accords sur la défense et l’échange de haute technologie. Les deux États entreprennent également des manœuvres militaires conjointes, épaulées par les États-Unis.

La Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre, dont elle a occupé la partie nord du territoire, mais est le seul État à reconnaître la République Turque de Chypre du Nord créée après l’intervention en 1974 par l’armée turque.

Des tensions apparaissent sporadiquement avec la Grèce au sujet de la mer Égée.

La Turquie est actuellement candidate à l’adhésion à l’Union européenne ; les négociations ont commencé en octobre 2005. Les conditions à remplir les plus souvent évoquées constituant les critères de Copenhague sont adaptées à la situation de la Turquie :

  • l’indépendance du pouvoir civil face à l’armée ;
  • la reconnaissance de la République de Chypre, la normalisation des relations avec ce pays et le départ des colons anatoliens et le retour des chypriotes turcs[réf. nécessaire];
  • l’application des normes de protection des minorités, en particulier la minorité kurde
  • la promotion du droit des femmes
  • le respect de l'environnement

Économie

Icône de détail Article détaillé : Économie de la Turquie.

Quelques indicateurs statistiques[12] :

  • PIB : 663 milliards de $
  • PIB (en parité de pouvoir d'achat) : 888 milliards de $
  • PIB ppa / hab. : 12 900 $
  • Recherche et développement, en % du PIB : 0,64 %
  • 2002 : La Turquie connaît de graves problèmes économiques : après une dévaluation d’environ 50 %, il faut plus d’un million de livres turques pour obtenir un euro.
  • 1er janvier 2005 : introduction de la nouvelle livre turque (YTL, environ 0,50 euro) qui remplace 1 million de livres turques (TL)
  • Une croissance de l'économie de 9,5 % en 2005, la plus forte croissance économique en Europe, la plus haute croissance au monde derrière la Chine.
  • L'inflation des prix d'environs 9,5 % d'après la banque centrale turque (février 2007).
  • Fort développement des industries lourdes (métallurgie, aéronautique ...).
Maslak - Istanbul
Maslak - Istanbul

Personnalités

Codes

La Turquie a pour code :

Notes et références

  1. (de) Information sur la Turquie sur le site du ministère allemand des affaires étrangères ; (en) idem sur le site infoplease.com
  2. Ce chiffre est celui généralement admis par la communauté des historiens ; mais comme leur caractère était génocidaire, le bilan des massacres et déportations des Arméniens ne fait pas l'unanimité, les estimations allant de quatre cent mille à deux millions de victimes arméniennes. Cette dernière estimation est avancée par les Arméniens eux-mêmes, lire « Ankara choqué par une loi française » dans Le Nouvel Obs du 8/10/2006, [lire en ligne]
  3. Constitution de la République turque - traduction en français
  4. « En Turquie, le Parlement autorise le port du voile à l'université », dans Le Monde du 07-02-2008, [lire en ligne]
  5. (tr)Constitution du 20 janvier 1921
  6. (tr)Constitution du 20 avril 1924
  7. (tr).. :: T.C. BAŞBAKANLIK DİYANET İŞLERİ BAŞKANLIĞI ::..
  8. Dernière en date (Reuters, 18.04.2007, 17:47): Trois personnes, dont un ressortissant allemand, ont été retrouvées égorgées, les pieds et les poings liés, dans une maison d'édition chrétienne à Malatya [...] Les victimes étaient des évangélistes protestants [...] Quatre personnes ont été arrêtées par la police à la suite de cette attaque, la dernière en date contre des minorités religieuses dans un pays en quasi-totalité musulman, mais officiellement laïc où la place de la religion suscite des tensions. Voir aussi (AFP / 18 avril 2007 15h04): Plusieurs attaques ont visé dans le passé des religieux chrétiens ou leurs lieux de culte en Turquie, officiellement à 99 % musulmane et qui abrite plusieurs petites minorités chrétiennes (syriaque, arménienne, orthodoxe, protestante et catholique). En juillet 2006, un prêtre français a été blessé à coups de poignard par un individu décrit comme mentalement instable à Samsun (nord, sur la mer Noire). Et en février de la même année, un prêtre catholique, le père Andrea Santoro, 61 ans, a été tué par balle à Trabzon, un bastion nationaliste situé à une centaine de kilomètres plus à l'est.
  9. « En Turquie, le Parlement autorise le port du voile à l'université », dans Le Monde du 07-02-2008, [lire en ligne]
  10. Minute de silence pour Atatürk Libération 10 novembre 2006
  11. Article 109 de la Constitution : (en) « The Prime Minister shall be appointed by the President of the Republic from among the members of the Turkish Grand National Assembly. » [1]
  12. CIA The World Factbook

Voir aussi

n:

Wikinews propose des actualités concernant « la Turquie ».

Liens externes

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