Mahomet

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Mahomet (La Mecque 570, Médine 632) est le prophète de l'islam et fondateur de l'Oumma, chef religieux, politique et militaire arabe. Son nom arabe (محمد, Muḥammad) est parfois aussi transcrit Mohammed ou encore Muhammad, ce dernier étant la forme rencontrée majoritairement dans les pays anglophones.

Sommaire

Les noms de Mahomet

Calligraphie arabe de محمد sur une assiette
Calligraphie arabe de محمد sur une assiette

Le nom complet de Mahomet est Abu-l-Qâsim Mouhammed Ibn `Abd Allâh Ibn `Abd Al-Mouttalib Ibn Hâshim (أبو القاسم محمّد بن عبد الله بن عبد المطلب بن هاشم). Le nom proprement dit y est précédé par la kunyah marquant la paternité (père de Al-Qâsim) et suivi par le nasab, c'est-à-dire la généalogie (fils de `Abd Allâh, le fils de `Abd Al-Muttalib, le fils de Hâshim). De nombreux autres noms lui ont été attribués, soit de son vivant, soit par la tradition islamique. On en compte 201, dont Al-Mustafâ et Al-Mukhtâr qui signifient « l'élu », Al-Amine qui signifie « le loyal », Ahmad et Mahmoud qui sont dérivés de la même racine que Mohammed.

La version arabe, Mouhammed, s'écrit avec les 4 consonnes mîm, hâ' , mîm et dâl, qui signifient en arabe « Celui qui est digne de louanges ». Le terme français Mahomet est une déformation du turc Mehmet. Mouhammed devient Muhammet ou Mehmet en Turquie, Mohand en langue berbère, et Mamadou dans certains pays d'Afrique noire, par déformation de la forme déclinée au nominatif: Mouhammadou. La variante francisée, Mahomet, est proche des versions des langues romanes apparentées : Mahoma en espagnol, Maomé en portugais, Maometto en italien, Mahomed en roumain. D'après Edouard-Marie Gallez, il est préférable d'orthographier le nom à la manière arabe muhammad, car il est révélateur d'un sens que la version française occulte. [1]

Dans le Coran et les hadiths, Mahomet est habituellement appelé le messager de Dieu (rasoul) (الرَّسُول, ar-rasūl, « le messager », « l'envoyé »), plus de 200 fois dans le Coran. Il est également désigné par l'expression prophète (nabi) (النَّبِيّ, an-nabīy, « le prophète »). Ces deux appellations renvoient à une distinction faite en islam entre deux catégories de personnes investies d'une mission apostolique ; les messagers de Dieu, appelés aussi envoyés de Dieu, sont d'après la terminologie islamique les personnages ayant reçu la révélation de lois abrogeant les lois des messagers qui les auront précédés, avec l'ordre de le transmettre aux hommes, tandis que les prophètes reçoivent une révélation par les mêmes voies ainsi que l'ordre de transmettre un message aux hommes mais ce message ne leur est pas propre, il est celui du messager qui les aura précédés. Selon cette classification, tout messager est un prophète mais ce n'est pas tout prophète qui est messager. Les uns comme les autres reçoivent la révélation mais seuls les messagers reçoivent un livre ou une loi nouvelle. Selon la tradition musulmane il y aurait 124 000 prophètes et 313 messagers, le premier d'entre eux étant Adam, le premier des humains, et le dernier, Mahomet, l'un comme l'autre étant des prophètes messagers[réf. nécessaire].

Biographie

Naissance et enfance

Mahomet naît à la fin du VIe siècle, vers 570, à la Mecque, cité caravanière vivant du commerce de marchandises transitant de l'Inde vers l'Occident via Aden puis la Syrie, en traversant le désert de la péninsule arabique.

L'année de naissance de Mahomet est appelée traditionnellement Année de l’éléphant en référence aux évènements qui s'y sont déroulés. Le général chrétien éthiopien et vice-roi du Yémen, Abraha, avait attaqué en vain La Mecque avec une troupe d’éléphants pour démolir le sanctuaire vénéré par les Arabes (la Ka`ba). Le Coran rapporte ce récit (Sourate Al-Fil), et il est dit que l'attaque fut repoussée par la riposte miraculeuse d'oiseaux jetant des pierres brûlantes. La tradition musulmane dit que des témoins oculaires de cette attaque étaient encore en vie lors de la révélation de cette sourate.

Mahomet appartient à la tribu de Quraych (ou Koreish), une très ancienne tribu arabe. Il descend de Ghâlib, fils de Fihr, surnommé Quraych, guerrier puissant et redouté. Son père `Abd Allâh Ibn `Abd Al-Muttalib est fils de `Abd Al-Muttalib, fils de Hâshim, prince des Quraychites, gouverneur de La Mecque et intendant de la Ka`ba.

La famille de Mahomet est hachémite par référence à son arrière grand-père Hâchim ibn `Abd Manaf. Les Quraychites se réclament de descendance d'Ismaël, fils d'Abraham et ont la garde de la Ka'ba, sanctuaire reconstruit par Abraham et son fils Ismaël, selon la tradition musulmane, et désigné par le père des trois monothéismes comme un lieu de pèlerinage.

Mahomet est issu du mariage de `Abd Allâh Ibn `Abd Al-Muttalib et Amina (Amina ou Aamina bint Wahb) fille de Wahb, chef du clan médinois des Banû Zahrah. Elle accouche de Mahomet à La Mecque dans la maison de son oncle paternel Abû Tâlib du clan des Banû Hâshim, le lundi 12 du mois de Rabî`al-awwal. Son accoucheuse est Ash-Shifâ', la mère de `Abd Ar-Rahmân Ibn `Awf.

La mort de son père `Abd Allâh survient avant la naissance de Mahomet à Yathrib, qui depuis a pris le nom de Médine. Le septième jour après sa naissance, son grand père `Abd Al-Muttalib donne un nom à son petit-fils : Mahomet, ce qui signifie « Le Loué ». Umm Ayman Barakah Bint Tâlib, une esclave abyssinienne de son père, s'occupe de lui.

Conformément à la coutume des familles nobles de Quraych, sa mère Amina le confie à une nourrice, d'abord à Thuwaybah, la servante de son oncle Abû Lahab, puis à Halîmah Bint Al-Hârith As-Sa`diyyah (de la tribu des Saadites), qui emporte le nourrisson dans le désert où son mari vit avec la tribu des Saadites (Banû Sa'd) à l'écart du reste de la population. La vie dans le désert, au milieu des bédouins réputés pour la pureté de leur langue, était censé prodiguer aux enfants santé et force d'expression.

Un jour, alors que Mahomet et l'un de ses frères de lait avaient la garde de quelques bêtes à proximité des habitations, Halîmah et son mari Abû Kabshah sont alertés par leur fils de lait que Mahomet a été pris à partie par deux hommes de blanc vêtus, qu'ils l'ont couché sur le sol et lui ont ouvert le torse. Accourant sur les lieux, Halîmah et son mari trouvent leur enfant debout tout pâle. Le jeune Mahomet leur explique que deux hommes vêtus de blanc étaient venus et l'avaient couché par terre, et qu'ils lui avaient ouvert le torse et en avaient extrait quelque chose. Selon la tradition musulmane, les deux hommes vêtus de blanc seraient deux anges, envoyés pour purifier le cœur de l'enfant, destiné à être prophète, et pour apposer le sceau de la prophétie entre ses épaules.

Craignant pour la santé de l'enfant, Halimah s'empresse de rendre l'enfant à sa mère Amina qui meurt trois ans plus tard. Mahomet n'a alors que six ans. Son grand-père paternel `Abd Al-Muttalib le prend alors dans sa maison. Deux ans après, sur son lit de mort, `Abd Al-Muttalib charge Abû Tâlib, l'aîné de ses enfants, frère utérin de `Abd Allâh, de prendre soin de Mahomet. Son oncle Abû Tâlib — le père d'Ali — l'élève comme ses propres enfants.

Jusqu'à l'âge de 40 ans il y a peu de détail écrit sur sa vie, elle est reconstituée d'après la tradition orale, mise par écrit 140 ans après sa mort, grâce à de nombreux témoignages de ceux qui avaient connu ses premiers compagnons. Il aurait été berger puis caravanier avant d'entrer au service de Khadija, une riche veuve qui organisait des caravanes marchandes. Malgré leur différence d'âge (Khadija avait 40 ans et Mahomet environ 25), ils se marient et auront deux (ou trois, selon les sources) fils qui moururent en bas âge, Al-Qâsim et Tayeb, et quatre filles, Zaynab, Ruqayyah, Umm Kulthûm et Fâtima la future épouse d'Ali.

Jeunesse

Alors que Mahomet a douze ans, Abu Talib décide de tenter sa chance dans le commerce caravanier avec la Syrie. Son neveu insiste pour l'accompagner. Arrivés à Bostra, ils s'arrêtent à un monastère où ils se font remarquer par un moine nommé Bahira. D'après Ibn Ishaq, le célèbre chroniqueur, le moine reconnaît en l'enfant le futur prophète grâce à différents signes consignés par la tradition ecclésiastique, dont le sceau de la prophétie qu'il portait dans son dos. Il recommande alors fortement à Abu Talib de rebrousser chemin et de garder son neveu des yeux des chrétiens et des juifs d'orient. L'oncle obtempère et renonce par la suite à ces voyages.

À la Mecque, d'après les deux biographies (Sirat Ibn Hishem et Sirat Ibn kathir), Mahomet se distinguera des gens de son âge. Il est fort, judicieux dans ses propos, énergique dans ses expressions, fidèle à ses amis et plus encore à ses promesses. Il évite avec un soin extrême tout ce qui peut faire soupçonner en lui quelque goût pour le vice.

Les Quraychites ayant déclaré la guerre (connue sous le nom d'El Fijar, vers 590) aux Tribus de Kénan (Canaan) et de Hawazan, ils marchèrent contre elles commandés par Abu Talib. Mahomet, âgé de vingt ans se distinguera par son intrépidité. Les deux Tribus sont battues et dispersées.

Quelque temps plus tard, les fondations de la Kaaba sont gravement touchées par des pluies torrentielles. Menaçant de s'effondrer, le sanctuaire doit être démoli et reconstruit par les Quraychites. Quand il s'agit d'y reloger la Pierre noire, une météorite qui serait vénérée par les Arabes depuis le temps d'Abraham, les tribus ne s'accordent pas sur le choix de celui qui aura l'honneur de replacer la pierre sacrée. Elles conviennent qu'il reviendra au premier qui se présentera le lendemain à la porte du temple. Ce fut Mahomet. Pour ménager les susceptibilités, il enlève sa cape et y place la pierre noire, qu'il fait élever ensuite par deux arabes de chaque tribu et la prenant alors, il la place lui-même, sous le regard approbateur de tous les habitants de la Mecque, enchantés de la noblesse de cette action, pour démêler l'orgueil qui en avait été le motif.

Le contexte religieux et culturel en Arabie

Les Arabes errent dans leur désert en une lente et continuelle migration qui les porte du Yémen trop dense vers la Méditerranée. Ils vivent chichement de quelques razzias. Rares sont ceux qui cultivent dans le Hedjaz. Certains commercent ou pratiquent l'usure dans les échoppes de La Mecque et au passage des caravanes qui relient l'Inde à la Syrie. La période de troubles politiques et économiques, le matérialisme des marchands à courte vue favorise la recherche de nouveaux horizons spirituels, et pourquoi pas vers le monothéisme des juifs, des chrétiens ou des mazdéens.

Quelques décennies avant la naissance de Mahomet, le mouvement des Hanifs naît en Arabie d'une frustration vis-à-vis des religions existantes et aspire à la restauration de la religion d'Abraham. Les adeptes de ce mouvement s'écartent des turpitudes (beuveries et luxure) dont les Arabes sont devenus coutumiers au fil des siècles et du culte des idoles. La venue annoncée de l'ultime prophète occupe les cercles religieux et fait l'objet de surenchères entre les différentes communautés religieuses qui espèrent le soutien victorieux de l’Envoyé du Ciel.

Sa mission

Mahomet lors de l'épisode du Voyage Nocturne chevauchant le cheval Bouraq et entouré d'anges, dont l'archange Gabriel, à gauche. Notez que le visage de Mahomet (entouré d'une aura de feu) est absent dans ce tableau d'origine Perse, voilé par un tissu blanc (ou effacé ultérieurement à sa composition).
Mahomet lors de l'épisode du Voyage Nocturne chevauchant le cheval Bouraq et entouré d'anges, dont l'archange Gabriel, à gauche. Notez que le visage de Mahomet (entouré d'une aura de feu) est absent dans ce tableau d'origine Perse, voilé par un tissu blanc (ou effacé ultérieurement à sa composition).

Dans ce contexte, Mahomet effectue de nombreuses retraites spirituelles. C'est en 610 que, pour la première fois, l'ange Gabriel (Jibril) lui serait apparu dans la grotte de Hira où il avait coutume de se recueillir et lui aurait transmis la révélation, la parole de Dieu. Mahomet, qui a alors 40 ans, commence à transmettre des versets qu'il déclare être révélés par Allah et dictés en arabe par l'ange Gabriel, cette dictée durera vingt-trois ans. Les révélations se sont accomplies ponctuellement ou régulièrement selon les péripéties de la vie du prophète et de la communauté des croyants. Ils formeront le Coran, que Mahomet prend soin d'enseigner oralement dès le début.

La tradition rapporte que, effrayé par la première visite de l'ange Gabriel, Mahomet se réfugie auprès de son épouse et lui raconte ce qui vient de lui arriver. Khadijah couvre le prophète, à sa demande, (d'où l'intitulé de la sourate : Al-Muzzammil, « l'Enveloppé ») et s'enquiert de son état auprès de son cousin, Waraqah Ibn Nawfal, qui lui annonce que son époux est le prophète attendu. Plus tard, Khadijah retournera voir son cousin, en compagnie de Mahomet. Waraqah lui confirme qu'il est un prophète de Dieu et que l'apparition de la grotte de Hira n'est autre que l'ange Gabriel. Il annonce à Mahomet des difficultés, qu'il va endurer dans l'accomplissement de sa mission, notamment un bannissement de sa tribu. D'emblée Khadijah croit en son époux et lui apporte un soutien inconditionnel, elle est, de ce fait, considérée comme la première croyante. Sans tarder, Mahomet fait part secrètement de son message à ses proches, et avec eux il fonde un groupe de croyants qui s'appelleront les musulmans : nommés ainsi en référence au prophète Abraham (muslim, celui qui se donne, qui se soumet volontairement à Allah « Dieu »). Puis, la prédication devient publique et s'étend à l'ensemble des Quraych.

Bien que ses contemporains acceptent difficilement d'abandonner leurs croyances et leurs pratiques ancestrales, en trois ans, il réussit à s'entourer d'une petite cinquantaine de disciples. Ils sont une centaine au bout de cinq ans. La croissance du groupe inquiète les Mecquois et les persécutions contre Mahomet et les siens se font de plus en plus vives après la mort de Khadija et d'Abû Tâlib. Une première vague d'immigration emmène une partie des musulmans en Éthiopie où ils vivent quelque temps sous la protection du Négus, le roi chrétien d'Éthiopie. Mahomet profite de la saison du pèlerinage qui voyait affluer vers la Mecque les Arabes de toutes les régions de la péninsule arabique pour prêcher le message de l'islam. Il conclut un pacte avec un groupe de médinois qui acceptent son message. L'année suivante, la communauté musulmane médinoise est plus nombreuse. Soixante-dix hommes et cinq femmes se rendent en pèlerinage à la Mecque pour prêter allégeance au prophète et lui proposer leur protection s'il s'installait à Médine. L'ordre est donné aux musulmans mecquois d'émigrer (hégire) à Yathrib (future Médine) en 622, année de l'hégire, à l'origine du calendrier musulman.

Selon la tradition, le Prophète aurait été le dernier à partir, en compagnie de son fidèle ami et futur calife Abou Bakr. Ali, quant à lui, reste sur place avec pour mission de restituer les dépôts, dont Mahomet avait la garde, à leurs propriétaires.

Mahomet chef d'État

Mahomet réorganise Yathrib, où il est en même temps chef religieux, politique et militaire. Il s'appuie à la fois sur les deux tribus arabes et les trois tribus juives qui y vivent. Un pacte-constitution régit les relations entre les différentes communautés religieuses qui habitent la ville, garantissant notamment à tous les citoyens la liberté de conscience. Ce serait, selon l'appréciation du professeur Muhammad Hamidullah, la première constitution écrite de l'histoire. Néanmoins, ce nouvel ordre est venu contrarier les intérêts des notables de la ville dont Abd Allah Ibn Ubayy Ibn Salul et ceux des tribus juives de Médine.

Certains juifs, à l'instar du rabbin Abd Allah Ibn Salam, reconnaissent en Mahomet le prophète tant attendu et embrassent l'islam. Mais les Juifs de Médine ne se convertissent pas pour autant en masse. Au fil du temps, les musulmans déchantent et prennent leurs distances avec les « gens du livre ». La rupture est marquée lorsque la direction de la prière devient la Ka'ba à la Mecque et non plus Jérusalem.

Les musulmans font l'objet d'attaques de la part des Mecquois et ripostent. Pendant le mois de ramadan en l'an 2 après l'hégire, la bataille de Badr éclate. Il s'agit du premier conflit mené par une armée musulmane stricto sensu. Elle aurait opposé 317 soldats musulmans à un millier de soldats mecquois. La victoire contre les Mecquois assoit l'État musulman naissant et constitue un atout psychologique pour les musulmans. Le mois de jeûne, Ramadan, est par la suite fixé le mois anniversaire où aurait commencé la révélation du Coran ou, selon une autre version, pour commémorer la bataille de Badr.

Les Mecquois prennent leur revanche lors de la bataille de Uhud, en l'an 3 après l'hégire. Supportant mal la mainmise des musulmans sur Médine, certains notables juifs, à l'instar de Salam Ibn Abi Al-Haqiq, auraient profité de cette défaite pour se rendre à la Mecque et inciter les Mecquois à revenir à la charge. Afin d'en finir avec la menace que constituait à leurs yeux ce nouvel état, les Mecquois forment une coalition regroupant plusieurs tribus arabes dont Gatafan, Banu Sulaym, Banu Asad, Fazarah et Ashja. En l'an 5 après l'hégire, une armée de dix mille soldats marche sur Médine, qui se retranche derrière un fossé creusé sur la proposition du compagnon de Mahomet, le Persan Salman Al-Farisi. Le siège de la ville s'installe dans la durée. Quelques escarmouches opposent les deux parties. La diplomatie Mecquoise tente secrètement et réussit à soudoyer la tribu juive des Banu Quraydhah qui avait la charge d'une partie du front. Mahomet envoie quatre émissaires aux Banu Quraydhah pour s'assurer de la réalité de leur soutien, mais les émissaires sont mal reçus et constatent la défection des Banu Quraydhah. En parallèle, un homme de Ghatafan nommé Nuaym Ibn Masud se convertit secrètement à l'islam et reçoit l'ordre de semer la zizanie entre les coalisés. Il réussit à faire douter les Banu Quraydhah de la solidarité des coalisés en cas de défaite et fait douter les premiers de la sincérité de leurs alliés médinois. Exténués par le siège et les intempéries, les coalisés décident de lever le siège laissant les Banu Quraydhah à leur sort. Après un siège de 25 jours, ces derniers sont soumis au jugement de la Torah par leur allié de jadis Saad Ibn Muadh : les hommes de la tribus sont tués, leurs biens confisqués et leurs femmes et enfants sont asservis.

En l'an 6, Mahomet part en pèlerinage à la Mecque à la tête d'un convoi de 1 400 pèlerins et multiplie les signes de ses intentions pacifiques. Les Mecquois leur refusent l'accès au sanctuaire mais signent avec les musulmans la trêve dite d'Al-Hudaybiyah. En l'an 10 après l'hégire (en 629 - 630), la trêve est rompue lorsque une tribu alliée de la Mecque agresse une tribu alliée de Médine. Mahomet marche secrètement sur la Mecque à la tête de dix mille soldats. Aux portes de la ville, il garantit la sécurité de toute personne non combattante et déclare une amnistie générale. La Mecque se rend alors sans opposition. Des conversions en masse d'anciens opposants sont relatées.

À partir de l'hégire, il aura fallu neuf ans pour que toute l'Arabie embrasse l'islam. Mahomet ordonne l'arrêt des razzias entre tribus arabes déclarant lors de son Sermon d'Adieu : « Le musulman est intégralement sacré pour le musulman, son sang est sacré, ses biens sont sacrés, son honneur est sacré. »

L'unification de la péninsule arabe sous la bannière de l'islam n'est pas de nature à laisser ses puissants voisins indifférents. Mahomet décide donc d'envoyer ses ambassadeurs en Égypte, en Perse et à Byzance, entre autres destinations, pour transmettre son message. L'ère de la conquête au-delà de la péninsule va alors commencer.

Après avoir réorganisé l'administration et assis l'influence de l'islam à la Mecque, il retourne à Médine, où il meurt le 8 juin 632 âgé de soixante-trois ans après une courte maladie. Il fut enterré dans son appartement mitoyen de la mosquée prophétique. Un agrandissement de la mosquée de Médine sous la dynastie omeyyade se fait autour de son tombeau, dorénavant à l'intérieur de la mosquée, isolé par un triple mur.

Mort de Mahomet Istanbul, 1595
Mort[2] de Mahomet Istanbul, 1595

Après sa mort, ses disciples continuèrent de se transmettre oralement et sous forme d'écrits les paroles d'Allah révélées à Mahomet, avant qu'elles ne soient rassemblées définitivement en un seul livre, le Coran, par le troisième calife Uthman moins de vingt ans après la disparition du prophète.

Vie maritale de Mahomet

Selon ses biographes, Mahomet aurait eu en tout quinze épouses[3] tout au long de sa vie. Tabari dans son livre Chronique signale qu'il aurait convoité cinq femmes et qu'il avait deux esclaves dont l'une, « Maria fille de Siméon le Copte »[4], lui donna un fils, Ibrahîm, qui mourut à l'âge de deux ans. « Il avait parfois en même temps onze femmes, parfois neuf et parfois dix. Quand il mourut il laissa neuf veuves. » [5]. Un peu plus loin, Tabari signale que selon d'autres traditions, le prophète aurait épousé vingt femmes et qu'« il y a en outre cinq femmes que le prophète a convoitées mais qu'il n'a pas épousées »[6].

Après le décès de Khadija, sa première épouse, il épouse la veuve Saouda, puis, pratique conforme aux normes et aux valeurs de l'Arabie de l'époque, épouse Aïcha fille d'Abu Bakr âgée de 6 ans (il attend encore trois ans pour consommer le mariage)[7]. En 627, il se marie avec Rayhana une juive, puis Myriam en 629 une chrétienne ; la même année, il se marie avec Safiyya une juive, en accord avec les règles de mariage de l'islam.

À la fin de sa vie, Mahomet aurait eu douze femmes et deux concubines, dont une esclave chrétienne copte qui lui avait été donnée par le roi d’Égypte. Ce statut spécial de Mahomet lui fut révélé par l'ange Gabriel :

« Ô prophète! il t'est permis d'épouser les femmes que tu auras dotées, les captives que Dieu a fait tomber entre tes mains, les filles de tes oncles et de tes tantes maternels et paternels qui ont pris la fuite avec toi, et toute femme fidèle qui aura donné son âme au prophète, si le prophète veut l'épouser. C'est une prérogative que nous t'accordons sur les autres croyants ».
« Nous connaissons les lois du mariage que nous avons établies pour les croyants. Ne crains point de te rendre coupable en usant de tes droits. Dieu est indulgent et miséricordieux. » ( Sourate al Ahzab, versets 49-51)

Les détracteurs de Mahomet pointent souvent du doigt le nombre de ses femmes (il avait neuf femmes à sa mort), alors que l'islam limite le nombre d'épouses qu'un homme peut avoir simultanément à quatre (ainsi que d'autres conditions restrictives) ainsi que l'âge très jeune de certaines. Il est répondu à cette accusation que Mahomet se maria avant que cette règle fut instaurée par le Coran et même si les hommes de l'époque durent se séparer de certaines de leurs femmes pour respecter la règle, le Coran a instauré une exception pour le prophète.

Les descendants de Mahomet

De nombreux musulmans se réclament de la descendance du prophète de l'islam. Ils sont alors qualifiés de chérif, littéralement « nobles » ou sayyid « seigneur ». Leur lignée remonterait à Mahomet par l'intermédiaire d'Al-Hasan ou d'Al-Husayn, les enfants de Ali ibn Abi Talib et de Fatima Az-Zahra, la fille de Mahomet. Ces considérations généalogiques peuvent revêtir une dimension politique importante lorsque certaines familles régnantes la font valoir pour asseoir leur légitimité, à l'instar des Hachémites en Jordanie et de la famille royale du Maroc, les Alaouites. Néanmoins d'un point de vue coranique, le fait d'être descendant de Mahomet ne donne aucun privilège particulier à la personne ni dans la vie terrestre ni le jour du jugement dernier.[8]

Description physique

D'après les témoignages de ses compagnons[9],[10], il n'était ni longiligne ni trappu, sa peau n'était ni d'une blancheur éclatante ni foncée, sa chevelure n'était ni crépue ni outrancièrement longue. Il avait les paumes et les pieds épais, sa tête était grosse et ses articulations imposantes. Les poils qui descendaient de sa poitrine à son nombril formaient une longue ligne. Quand il marchait, il s'inclinait vers le devant comme s'il descendait d'une pente. Sa barbe était ample.

Représentations de Mahomet

De par l'interdit sunnite de représenter tout être possédant une âme (cette interdiction n'existe pas pour les chiites duodécimains, habitués à afficher au contraire de grands portraits), l'islam orthodoxe estime encore plus grave de représenter Mahomet. Transgresser cette règle peut être considéré comme un blasphème.

Elle n'est pas respectée de façon absolue. En particulier, Mahomet est parfois représenté chez les Persans et les Turcs, avec différentes variantes : visage vide ou caché par un voile, etc.

Mahomet selon une illustration persane (Bibliothèque nationale de France)
Mahomet selon une illustration persane (Bibliothèque nationale de France)

La publication de caricatures dans un journal danois puis dans différents autres médias, européens ou non, a soulevé quelques mois plus tard un tollé dans plusieurs pays de tradition et de culture islamiques et certaines communautés musulmanes des pays occidentaux. En fait, trois phénomènes se superposent dans cette affaire des caricatures :

  • la représentation de Mahomet, en tant que telle,
  • l'emploi de la dérision ou de la critique
  • les amalgames qui leur étaient imputés
    • entre islam et terrorisme d'une part,
    • entre islam et obscurantisme de l'autre.

En France, seul le troisième point autorisait une action judiciaire, qui fut menée. Bien que les plaignants fussent déboutés, le jugement contenait des attendus généraux dont le CFCM se déclara officiellement satisfait, et cet organisme ne fit pas appel.


Annonce de la venue du prophète

Le Coran affirme que la venue de Mahomet comme prophète de l'islam pour toute l'humanité est annoncée dans la Torah et dans l'Injil (l'Évangile) sous le nom de Ahmed.

« Et quand Jésus fils de Marie dit : “ô Enfants d’Israël, je suis vraiment le Messager d’Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d’un Messager à venir après moi, dont le nom sera “Ahmad”. Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : “C’est là une magie manifeste”. »
    — Sourate As-Saff 61.6

Le terme ahmadu utilisé dans le Coran peut aussi se traduire simplement très louangé, dont le nom sera très louangé. [11]

Dans la Tora

L'autre Moïse

Les musulmans pensent que Mahomet est l'autre Moïse annoncé dans le Deutéronome :

  • 18:15 L'Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi : vous l'écouterez !
  • 18:18 Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.

Cette prophétie est reprise dans les Actes des Apôtres 3.22 et 7.37.

D'entre tes frères signifierai alors des descendants d'Ismaël, le frère d'Isaac. Si ce prophète devait venir d'Israël, il aurait été dit: "du milieu d'Israël".

Un prophète comme toi. Jésus n'est pas semblable à Moïse. En revanche il existe plusieurs similitudes entre Moïse et Mahomet. Michel Cuypers dans son analyse de la sourate al-Mâ'ida, montre que le "parachevement" de la religion qu'annonce Mahomet reprend toutes les connotations du deutéronome, à savoir : l'alliance entre Allah et les croyants, une nouvelle communauté avec sa legislation, la victoire sur les autres peuples. "Ces convergences, autant littéraires qu'historiques, font apparaître Muhammad comme un nouveau Moïse, donnant une legislation nouvelle reliée à l'alliance, constitutive d'un peuple nouveau." [12] Le terme Mîthâq qui signifie alliance, pacte, engagement, est repris de nombreuses fois dans le Coran.

Je mettrai mes paroles dans sa bouche. Mahomet était illettré, il récitait ce que l'ange faisait descendre sur lui.

Plus loin dans le deutéronome, il est dit qu'il n'y aura plus de prophète comme Moïse en Israel :

  • 34.10 Il n'a plus paru en Israël de prophète semblable à Moïse, que l'Éternel connaissait face à face. 11 Nul ne peut lui être comparé pour tous les signes et les miracles que Dieu l'envoya faire au pays d'Égypte contre Pharaon, contre ses serviteurs et contre tout son pays, 12 et pour tous les prodiges de terreur que Moïse accomplit à main forte sous les yeux de tout Israël.

Le désert de Paran

  • Deutéronome 33:2 « L'Éternel est venu de Sinaï, il s'est levé pour eux de Séir, il a resplendi de la montagne de Paran, et il est venu avec dix-mille saints du Sud [ou de sa main droite] est sortit une loi de feu pour eux. »

Ces endroits désignent : le Sinaï, la Palestine et l'Arabie. Le mont Sinaï où Moïse reçut les tables de la Loi.

Séir est une montagne au nord de Juda, située près de l'ancienne Beth-Shemesh (Ain Shems aujourd'hui)[13] Non loin de Séir, se trouve Bethléem.

Paran est situé en Arabie, la Bible fait référence au désert de Paran avec l'histoire d'Agar et d'Ismaël :

  • Genèse 21.20 Dieu fut avec l'enfant (Ismaël), qui grandit, habita dans le désert, et devint tireur d'arc.
  • Genèse 21.21 Il habita dans le désert de Paran, et sa mère lui prit une femme du pays d'Égypte.

Ismaël, l'ancêtre mythique des arabes, grandit donc dans le désert de Paran. La tradition arabe de l'époque rapporte qu'Ismaël et sa mère s'installèrent dans la vallée de La Mecque.

  • Genèse 25.13 et voici les noms des fils d'Ismaël, par leurs noms, selon leurs générations : Le premier-né d'Ismaël, Nebaïoth ; et Kédar, et Adbeël, et Mibsam, et Mishma et Duma, et Massa, Hadar, et Téma, Jetur, Naphish et Kedma .
  • Genèse 25.16 Ce sont là les fils d'Ismaël, et ce sont là leurs noms, selon leurs villages et leurs campements : douze princes de leurs tribus.

Le Paraclet de l'évangile selon Jean

«  le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai.
Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement :
[...] Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.
Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera.
[14]  »

Le consolateur ou encore défenseur dans d'autres versions, est la traduction du mot grec παρακλητος (parakletos) le paraclet. D'après Emile Osty, le terme paraclet désigne celui qu'on appelle au secours, "avocat, conseiller, défenseur, intercesseur, consolateur". Il s'agit d'un "autre paraclet, le premier étant Jésus". [15] La première épître de Jean utilise le mot grec paraclet dans un sens proche de intercesseur : Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste.1[16]. Plusieurs hadith donnent à Mahomet le rôle d'intercesseur[17], de même certains passage du Coran[18].

« Il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu » correspond bien à l'idée selon laquelle Mahomet, qui est censé être illetré au début de la prédication, retransmet ce que lui dicte l'archange Gabriel. Le sens de ce verset est semblable à celui précédemment cité du deutéronome, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.

Annexes

Notes et références

  1. Edouard-Marie Gallez, Le Messie et son prophète
  2. in Les Chroniques (Volume II), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3) p. 327
  3. in Les Chroniques (Volume II), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3) p. 327
  4. in Les Chroniques (Volume II), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3) p. 331
  5. in Les Chroniques (Volume II), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3) p. 327
  6. in Les Chroniques (Volume II), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3) p. 330
  7. Hadith décrivant l'âge de Aïcha au moment de son mariage et de la consommation de celui-ci, sur le site hadith.al-islam.com édité par l'Arabie Saoudite. Consulté le 4 avril 2008.
  8. http://hadith.al-islam.com/Display/Display.asp?Doc=1&ID=63239&SearchText=فاطمة&SearchType=root&Scope=1&Offset=20&SearchLevel=Allword
  9. in Les Chroniques (Volume II), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3) p. 337-338
  10. Voir aussi les hadiths rapportés par Bukhari (en) Compendium of Muslim Texts Volume 4, livre 56, n° 747 et suivants
  11. Didier Ali Hamoneau, Moïse, Jésus, Mohamed, La Ruche, 2003
  12. Michel Cuypers, Le Festin, Une lecture de la sourate al-Mâ'ida, Lethielleux, collection Rhétorique sémitique, 2007
  13. Smith's Bible Dictionary et The KJV Old Testament Hebrew Lexicon
  14. Jn 16:7-15
  15. La Bible edité et traduite par Emile Osty et Joseph Trinquer, Paris: sans ed, 1973.
  16. Jean 2:1
  17. Didier Ali Hamoneau, Moïse, Jésus, Mohamed, La Ruche, 2003
  18. 4.64 :et si le Messager demandait le pardon pour eux, ils trouveraient, certes, Allah, Très Accueillant au repentir, Miséricordieux. et le verset 43.86 qui précise qui peut interceder auprès d'Allah

Bibliographie

  • Les Chroniques (Volume II), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3)
  • La biographie du Prophète Mahomet, Ibn Hichâm, Texte traduit et annoté par Wahib Attalah, Fayard 2004, 432 pages
  • Djaït, Hichem, La Vie de Muhammad, Révélation et Prophétie, t. 1, Ed. Fayard, 184 pages, parution mars 2007
  • Régis Blachère, Le problème de Mahomet, Puf, 1952
  • Philippe-Joseph Salazar (dir.), Mahomet, récits français de la vie du Prophète, Paris, Klincksieck, 2005, XXVII-390 p. [28] (ISBN 2-252-03540-4).
  • Jacqueline Chabbi, Le Seigneur des tribus. L’Islam de Mahomet, Paris, Noêsis, 1997, 725 p. (préface d’André Caquot) (glossaire, bibliographie commentée, index, cartes).
  • Henri de Boulainvilliers (1658-1722), La vie de Mahomed, 408 p., in-8, publication à Londres et se trouve à Amsterdam : chez P. Humbert, 1730
  • Martin Lings, Le Prophète Muhammad : sa vie basée sur les sources les plus anciennes, éditions Le Seuil, 2002, (ISBN 2020549794)
  • Voltaire, Le Fanatisme ou Mahomet, Editeur Freier Geist (1er janvier 2003)
  • Maxime Rodinson, Mahomet, Seuil, Paris, 1968, 1993
  • Alphonse de Lamartine, La vie de Mahommet, 1854 (livre du domaine public disponible sur http://thelifeofmuhammad.free.fr).
  • René Marchand, Mahomet : Contre-enquête, Ed. de l'Echiquier, 2006, (ISBN 2909904318)
  • Anne-Marie Delcambre, « Mahomet, la parole d'Allah », Éditions Gallimard, collection Découvertes-philosophies et religions, 1987, Régulièrement réédité, (ISBN 2-07-053030-2)
  • Anne-Marie Delcambre, Mahomet, Desclée de Brouwer, 1999
  • W. Montgomery Watt, Mahomet à La Mecque, Mahomet à Médine, Payot, 1989
  • Muhammad Hamidullah, Le Prophète de l'islam, Sa vie, Son œuvre, 2 tomes, Editions Association des Étudiants Islamiques en France, ASIN 2711681017
  • Emile DERMENGHEM, Mahomet et la tradition islamique, coll. Maîtres spirituels n° 1, 1955, Ed.du Seuil, Points Sagesses, 2003
  • Roger ARNALDEZ, Mahomet, Seghers, 1975
  • Maurice GAUDEFROY-DEMOMBYNES, Mahomet, Albin Michel, 1969
  • Jamal-Eddine Bencheikh, Le Voyage nocturne de Mahomet, Imprimerie Nationale, 1988.
  • Edouard-Marie Gallez, Le Messie et son prophète, Aux origines de l’Islam 2 tomes, Tome 1. De Qumran à Muhammad, Tome 2. Du Muhammad des Califes au Muhammad de l’histoire, Versailles, Éditions de Paris (un résumé sur le lien suivant : http://www.ict-toulouse.asso.fr/ble/site/659.html) cette publication a constitué la thèse de doctorat en théologie / histoire des religions qu’Edouard-Marie Gallez a soutenue à l’Université de Strasbourg II en 2004.
  • Virgil Gheorghiu, La vie de Mahomet, Editions du Rocher, 1989
  • The Quest for the Historical Muhammad, Ibn Warraq (Sous la direction de), Editeur : Prometheus Books (mars 2000)

Pour aller plus loin

Articles connexes

Prophètes de l’islam dans le Coran
Adam Hénoch Noé Shélah Héber Abraham Loth Ismaël Isaac Jacob Joseph Job
آدم ادريس نوح صالح هود ابراهيم لوط اسماعيل اسحاق يعقوب يوسف أيوب
Adam Idrīs Sāli Hūd Ibrāhīm Lût Ismâ`îl Ishâq Ya`qûb Yûsuf Ayyûb

Jethro Moïse Aaron Ézéchiel David Salomon Élie Élisée Jonas Zacharie Jean-Baptiste Jésus Mahomet
شعيب موسى هارون ذو الكفل داود سليمان إلياس اليسع يونس زكريا يحيى عيسى محمد
Chu`ayb Mûsâ Hârûn Dhû'l-Kifl Dâwûd Sulaymân Ilyâs al-Yâs`a Yûnas Zakarīyā Yahyâ `Isâ Muhammad


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