Zazaki

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  Zazaki
(Zazaki, Dimilki, Kirmanjki)
 
Parlé en Turquie, Irak, Georgie, Kazakstan
Région
Nombre de locuteurs environ 2–3 Millions
Typologie SOV
Classification par famille

(Dérivée de la classification SIL)
Statut officiel et codes de langue
Officielle
en
./.
ISO 639-1
ISO 639-2
ISO/DIS
639-3
SIL
Voir aussi : langue, liste de langues, code couleur

Le zazaki (appelé aussi zaza, kirmancki, dimli, dimilki ; nom local : زازاکی / zāzākī), parfois présenté comme un dialecte kurde, est une langue indo-européenne du groupe des langues iraniennes, parlé par les Zazas, dans la région de Dersim et de Diyarbakır en Turquie. Il est parlé aussi dans d'autres provinces du Kurdistan (dans le Sud).

Sommaire

[modifier] Le zazaki vu comme langue nord-ouest-iranienne autonome

Carte de répartition des langues iraniennes
Carte de répartition des langues iraniennes

La langue zaza est encore souvent considérée aujourd'hui, pour des raisons politiques et culturelles, comme une langue kurde. En revanche l'iranologie (la science, entre autre, des langues iraniennes) constate clairement que le zazaki est une langue autonome de la branche nord-ouest des langues iraniennes[réf. nécessaire], dont font également partie les langues kurdes Kurmanci et Soranî. Dans cette même branche nord-ouest, les langues kurdes forment, avec des dialectes centre-iraniens, un sous-groupe génétique; le zazaki forme en revanche avec le Gorani, une sous-unité indépendante Zaza-Gorani, qui vraisemblablement montre des relations plus étroites avec le Baloutche.

Déjà des chercheurs linguistiques du XIXe siècle (par exemple Peter Lerch) affirmèrent que le zazaki n'était pas un dialecte du kurde, mais langue autonome de la famille linguistique iranienne. Cela appuya les propos des iranologues allemands Oskar Mann et Karl Hadank, et leurs multiples études[réf. nécessaire], dont en 1932 fut issue la première grammaire quasi-complète du zazaki sous le titre Mundarten der Zaza (dialecte des zazas). D'anciens avis considérant le zazaki comme, « au sens large », une « langue kurde » (par exemple Ferdinand Justi en 1880), sont considérés aujourd'hui comme dépassés.

Le zaza montre des ressemblances frappantes avec le parthe[réf. nécessaire], langue morte centre-iranienne, que ne partagent pas le persan (langue du sud-ouest de l'Iran) et ses versions antérieures. Toutefois, on ne peut pas savoir si le parthe a été une version antérieure directe du zaza.

[modifier] Le zazaki vu comme une langue kurde

La différence entre le kurmanci et le zazaki qui les partagent au niveau linguistique peut être de raisons géographiques. Les Kurdes ont été séparés plusieurs fois du Kurdistan pour habiter dans d'autres régions de la mésopotamie; certains kurdes ont été déplacés vers le Khorosan (nord-est de l'Iran), où vivent d'ailleurs toujours des kurdes qui parlent le zazaki et le gorani.

Puis pendant l'invasion mongole, beaucoup de kurdes se sont re-déplacés vers le Kurdistan, dans la région de Dersim et se sont installés au milieu d'autres groupes kurdes et se sont réintégrés. Durant la longue séparation, chaque groupe a développé sa langue par rapport à son environnement.

Les recherches génétiques stipulent que les autres groupes kurdes et les Zazaki sont de même origine[réf. nécessaire], mais ne peut être qualifié de dialecte car les différentes langues kurdes ont évolués chacun de leur côté pendant des siècles.

[modifier] Notes et références de l'article


[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

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