Guerre en Irak

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Guerre d'Irak

Localisation du triangle sunnite : cette expression fut médiatisée, comme celle de la zone verte dans le centre de Bagdad, après la fin des opérations de combat majeures, lorsque la phase de l'occupation de l'Irak s'avéra plus difficile que prévu.
Informations générales
Date Officiellement
du 19 mars 2003
au 1er mai 2003
Lieu Irak Irak
Casus belli Eléments déclenchants
Issue Non réglée
Belligérants
États-Unis États-Unis
Coalition militaire en Irak
Forces de sécurité du nouveau gouvernement Irakien
Armée irakienne puis
Guérilla irakienne
Groupes armés irrégulièrs
Commandants
Batailles et sièges
Opération libération de l'Irak
Bataille de Falloujah
Siège de Tall Afar
Opération Restore Peace III

La guerre d'Irak opposa à l'origine l’Irak gouverné par le parti Baas de Saddam Hussein à une coalition menée par les États-Unis. Débutant avec l'invasion de l'Irak en 2003 (dite « Operation Iraqi Freedom »), le président George W. Bush a officiellement déclaré son achèvement le 1er mai 2003, sous la bannière Mission accomplie. Toutefois, le conflit perdure jusqu'à aujourd'hui, l'armée américaine étant toujours une puissance occupante, tandis que les diverses parties semblent s'être engagées dans une guerre civile de longue haleine. Cette guerre multiforme combine résistance à l'occupant, terrorisme et lutte entre les composantes sunnites, chiites et kurdes de la population. En juin 2008, Iraq Body Count estime que de 84 600 à 92 300 civils irakiens sont morts dans les violences, constituées essentiellement d'attentats [réf. nécessaire], et au moins 250 000 civils irakiens auraient été blessés [réf. nécessaire], la majorité des victimes résultant des opérations militaires offenvives engagées par l'armée américaine, épaulée par la nouvelle armée irakienne [réf. nécessaire], auxquels il faut ajouter 4 068 morts (selon Globalsecurity) et 30 182 blessés dans les rangs américains (4 400 morts environ pour l'ensemble des troupes de la coalition) et plus de 36 000 blessés du côté occidental, les morts des sociétés militaires privées[1], et parmi les combattants irakiens (armée irakienne et insurgés). La guerre a provoqué l’exode d’au moins deux millions d’Irakiens, réfugiés à l’étranger depuis 2003 (principalement en Syrie et en Jordanie, mais également en Europe et aux USA)[2]. Le site National priorities estime à plus de 525 milliards de dollars le coût de la guerre[3].

La guerre d'Irak est la seconde guerre du XXIe siècle caractérisée par la doctrine Bush de guerre préventive et la deuxième concernant ce que certains appellent le nouvel empire américain (la première étant celle contre l’Afghanistan). Elle est notamment l'occasion, pour les États-Unis et leurs alliés, de tester de nouvelles méthodes de guerre urbaine, utilisant les technologies de l'information les plus récentes, et de nouveaux concepts de combat en réseau[4].

Cette guerre « préventive » intervient dans la lutte contre le terrorisme que George W. Bush a initiée en réponse aux attentats du 11 septembre 2001. Cet événement a entraîné George W. Bush à considérer la sécurité du peuple américain et de ses intérêts partout dans le monde comme sa priorité. Pour cette raison, il a lancé une attaque contre l'ennemi difficile à localiser qu'est Ben Laden et son organisation Al Qaeda.

Après avoir lancé une offensive en Afghanistan, lieu où Ben Laden s'est réfugié, et suspectant des liens entre l'Iraq/Irak et Al Qaeda, George W.Bush charge Donald Rumsfeld et Tommy Franks de constituer un plan d'attaque contre l'Irak, c'est le plan d'opération 1003, qui est une « évolution » du plan de guerre de la première guerre du Golfe.

Sommaire

[modifier] Événements ayant précédé la guerre

[modifier] La détermination des États-Unis

La deuxième guerre d'Irak a été menée sous l'impulsion des États-Unis.

Les raisons invoquées officiellement étaient principalement :

Ces accusations ont depuis été démontrées comme non fondées, y compris par le sénat américain, Saddam Hussein considérant l'extrémisme islamiste comme une menace pour son régime. [5]
Le Irak survey group chargé par le gouvernement américain de trouver ces armes déclara en septembre 2004 qu'il n'y avait plus aucune arme chimique depuis 1991, ni aucun programme en cours en vue d'en obtenir de nouvelles (voir plus bas), et que seules ont été collectées dans tout le pays 500 munitions abandonnées ou oubliées et dans un état dégradé, datant de la guerre Iran-Irak . [6],[7],[8],[9]
Mais ces éléments sont contestés par de très nombreux analystes, journalistes et responsables politiques. Les éléments avancés par les États-Unis pour étayer leurs affirmations sur la présence en Irak d'armes de destruction massive, la poursuite de recherches visant à fabriquer de telles armes ou encore l'existence de liens entre l'Irak et le terrorisme ne provoquent guère plus de controverses, surtout après la publication du memorandum de Downing Street. De plus, certains éléments provoquent des interrogations sur les motivations réelles de l'intervention, comme :

Certains observateurs ont suggéré d'autres raisons, officieuses :

  • les liens entre les néo-conservateurs au pouvoir à Washington et des entreprises sous-traitantes de l'armée (dont Halliburton) ;
  • la décision de l'Irak de ne plus faire valoir son pétrole contre des devises en dollars, mais en euros (voir 1).

Certains suggèrent également que la guerre en Irak peut être considérée comme une guerre préventive contre la Chine [réf. nécessaire] dont le développement est compromis par sa faiblesse énergétique, les États-Unis voulant encercler la Chine par le contrôle de gisements pétroliers mais aussi par le biais d'évolutions démocratiques (Mongolie, Kirghizie…).

On peut donc distinguer deux sortes d'objectifs, les objectifs/enjeux officiels, énoncés lors des discours des représentants de la Maison Blanche et relaté dans la presse, où l'avis de la doctrine qui s'exprime par des objectifs/enjeux officieux.

[modifier] Les enjeux officiels

-Objectifs politiques : établir le plus rapidement possible un gouvernement de transition (gouvernement provisoire irakien) qui désignerait dans le peuple un gouvernement démocratique représentatif de toutes les communautés irakiennes (chiites, sunnites et Kurdes), capturer les membres du parti Baas et les juger, renverser le régime dictatorial mis en place par Saddam Hussein et sa famille et affecter les biens (palais, argent…) saisis à ceux-ci pour la reconstruction des infrastructures détruites lors de la guerre par les armes (missiles, combats…) ou les pillages.

- Objectifs humanitaires : libérer l’Irak de son dictateur Saddam Hussein, afin que l’Irak devienne un pays uni, stable et libre, appuyer la reconstruction et l’aide humanitaire, minimiser les dommages causés à l’infrastructure du pays et à la population civile, condamner Saddam Hussein pour ses crimes (violation des droits de l’homme), punir l’Irak pour les 16 résolutions des Nations unies qu’elle n’a pas respectées et le non respect du programme « pétrole contre nourriture 2». Promouvoir la démocratie et les droits de la femme dans le monde musulman.

- Objectifs militaires : écarter une menace qui pèse sur le monde, due aux capacités qu’a Saddam Hussein à mener une guerre; neutraliser les armes de destruction massive (biologique, chimique et nucléaire) ainsi que les missiles à longue portée et les autres armements, frapper des cibles militaires sélectionnées, rendre au Koweït des biens (œuvres d’art, matériel militaire) et des prisonniers de guerre, qui ont été dérobés lors de la première guerre du Golfe.

- Objectifs anti-terroristes : détruire les poches de soutien au terrorisme situées en Irak, éliminer un allié d’Al-Qaeda qui aide et protège les terroristes, les finance, et qui procure un refuge pour divers groupes terroristes palestiniens, qui met des armes et des bases militaires à la disposition des groupes terroristes iraniens.

-Objectifs économiques : protéger les richesses pétrolières qui seront utiles pour la reconstruction du pays et aussi pour le programme « pétrole contre nourriture », arrêt de l’important marché noir[10].

[modifier] Les enjeux officieux

- Objectif politique : installer un régime démocratique qui servira les intérêts américains et qui de plus serait une menace pour plusieurs régimes islamiques voisins de l’Irak. Suite aux menaces terroristes, qui se sont exprimées avec les attentats du World Trade Center, et le déclenchement de la guerre contre le terrorisme (Irak et Afghanistan), cela a permis à l’administration Bush de devenir un rempart contre le terrorisme aux yeux de millions d’Américains et a permis le déploiement sans précédent de la puissance militaire américaine et de renforcer l’image de Bush en tant que « patriote » et « défenseur de la nation ». La suppression d'un régime anti-israélien est également un facteur à prendre en compte.

- Objectif militaire : placer des troupes américaines et des bases en permanence sur le sol irakien pour ainsi avoir un contrôle sur le golfe Persique, montrer au monde que l’armée américaine est toujours la plus puissante et qu’elle peut agir efficacement et rapidement sans se soucier de la communauté internationale, libérer des prisonniers de guerre américains retenus en Irak. L'Iran serait, de plus, pris en "tenaille"[réf. nécessaire].

- Objectif économique : ce conflit permettrait également à beaucoup d’entreprises américaines proches de l’administration Bush (telles que Halliburton et Bechtel) de profiter du pétrole irakien, prendre le contrôle des puits de pétrole du 2e producteur mondial ; il s'agirait donc d'une raison motivée par les analystes de la géopolitique du pétrole. Le secteur de l'armement aurait également l'occasion "d'écouler les stocks" et de restimuler la production par une augmentation des "besoins". Beaucoup d'argent pourrait ainsi être réinjecté dans l'économie américaine, plus spécifiquement dans le secteur de l'armement et des hydrocarbures, très proches des Républicains [réf. nécessaire].

- Objectif religieux et idéologique : lutter contre les extrémistes radicaux musulmans qui soutiennent le terrorisme et la « résistance ». Il faut, selon George W. Bush, rétablir par la force si nécessaire, les valeurs essentielles de la liberté dans le monde. « La liberté au monde est un don de Dieu à tous les hommes de la terre ». Pour cette raison, l’Amérique, a le devoir de libérer les peuples car elle joue le rôle de phare de la liberté dans le monde, et la responsabilité de promouvoir la liberté [réf. nécessaire].

[modifier] Conflit diplomatique à l'ONU

Cette guerre fait suite à la mission de l'ONU en Irak qui avait en charge le désarmement de l'Irak (résolution 1441 (2002), votée à la demande des Américains et des Britanniques) le 8 novembre 2002. Le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas pu se mettre d'accord entre les partisans :

  • Axe de la paix (France, Allemagne, Russie, Chine), pour qui tous les moyens pacifiques n'avaient pas encore été exploités, notamment donner encore du temps à la mission des inspecteurs ;
  • Axe de la guerre (États-Unis, Royaume-Uni), pour qui l'Irak ne « jouait pas le jeu » et restait détenteur d'armes de destruction massive. En outre, les pays de la coalition estimaient qu'après 12 ans d'inspections et de nombreuses résolutions, l'ONU n'avait toujours pas réussi à déterminer la menace que pouvait représenter d'éventuelles armes de destruction massive irakiennes. L'expulsion [réf. nécessaire] d'inspecteurs onusiens en 1998 montrait aux yeux des néo-conservateurs américains l'impuissance de l'organisation internationale à se faire respecter.

Étant donné le fait que la France, la Russie et la Chine menaçaient d'utiliser leur droit de veto pour empêcher une approbation à l'ONU de la guerre contre l'Irak, et la forte probabilité qu'une majorité du Conseil de sécurité refuse de suivre les États-Unis et le Royaume-Uni, ces derniers ont décidé d'attaquer l'Irak sans l'aval de l'ONU. Comme après la guerre du Kosovo, elle aussi illégale à ses débuts, en 1999, la guerre en Irak a été légalisée a posteriori et de facto par les résolutions suivant la guerre et organisant l'occupation du pays. Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies et l'ancien secrétaire général Boutros Boutros-Ghali ainsi que plusieurs gouvernements ont qualifié la guerre d'illégale.

[modifier] Forces de la coalition

Icône de détail Article détaillé : Coalition militaire en Irak.
Carte des états de la Coalition
Carte des états de la Coalition
  • Le cas espagnol : Alors que le premier ministre espagnol José María Aznar (Partido Popular, droite espagnole) avait dans un premier temps engagé l'Espagne dans le conflit, les élections législatives espagnoles de 2004 lui ont fait perdre la majorité, au profit du PSOE de Jose Luis Zapatero, qui prit la décision, conformément à son programme, de retirer les troupes espagnoles d'Irak. Quelques jours avant les élections, un attentat attribué à Al Qaida avait frappé Madrid. Jose Maria Aznar avait alors accusé l'organisation basque ETA d'être à l'origine des attentats, ce qui s'est révélé inexact. Cette erreur a fait perdre toute crédibilité au premier ministre, ce qui aurait, selon certains, entraîné la victoire de Jose Luis Zapatero.
  • L'engagement australien : Lors de l'invasion de l'Irak en mars 2003, l'Australie menée par le conservateur John Howard lance l'opération Bastille, en envoyant environ 2 000 hommes, trois navires de guerre et une quinzaine d'avions de chasse. Pendant la campagne électorale de l'automne 2004, l'opposition travailliste avait promis de ramener les soldats australiens au pays. La victoire du parti de John Howard aux élections législatives (octobre 2004), allié de George W. Bush, devrait prolonger le soutien à l’opération américaine en Irak (environ 850 Australiens sur place).

En novembre 2006, les forces non-américaines, représentent environ 10 % des effectifs.

Outre le Royaume-Uni, les nations ayant des forces en Irak sont - dans l'ordre décroissant des effectifs - : la Corée du Sud, l'Australie, la Pologne, la Roumanie, le Danemark, le Salvador, la Géorgie, l'Azerbaïdjan, la Bulgarie, la Lettonie, l'Albanie, la Slovaquie, la République tchèque, la Mongolie, la Lituanie, l'Arménie, la Bosnie-Herzégovine, l'Estonie, la Macédoine, le Kazakhstan et la Moldavie soit plus de 14 000 militaires.[11]

Des nations comme le Japon ont retiré leurs forces terrestres mais contribuent à la logistique de l'opération.

[modifier] Opposition à la guerre

Dans un très grand nombre de pays, d'importantes manifestations ont rassemblé la population voulant montrer son refus de l'intervention américano-britannique. Le mouvement a été particulièrement intense en Europe, où, selon les sondages, entre 70 et 90 % de la population était opposée à cette guerre. À Londres et à Barcelone et Madrid particulièrement, les importantes manifestations ont démontré la rupture entre les décisions des deux gouvernements, qui soutenaient la guerre, et la volonté des citoyens, qui étaient massivement contre.

[modifier] 2003 : La guerre conventionnelle

[modifier] Déroulement et issue de la guerre

Icône de détail Article détaillé : Opération libération de l'Irak.
Militaires Iraquiens montés sur un VTT MT-LB, 28 février 2003
Militaires Iraquiens montés sur un VTT MT-LB, 28 février 2003
VCI BMP-2 iraquien détruit pendant l'offensive
VCI BMP-2 iraquien détruit pendant l'offensive

Le 19 mars 2003 à 21h37 soit quelques heures après la fin de l'ultimatum de 48h du président américain George W. Bush qui demandait au président irakien Saddam Hussein ainsi qu'à ses fils Oudaï et Qusay de quitter l'Irak, les États-Unis ont lancé des missiles sur Bagdad. L'Irak a répliqué en envoyant, à partir d'une vedette rapide de fabrication soviétique [réf. nécessaire], dissimulée dans le littoral, 6 [réf. nécessaire] missiles "mer-mer", volant au raz des vagues et, par suite, très difficiles à intercepter mais dont le système de guidage est inopérant sur un objectif terrestre [réf. nécessaire], tirées sur le Koweït, qui n'ont fait ni victimes ni dégâts, puisqu'ils ont été interceptés par les systèmes antimissiles Patriot [réf. nécessaire], ou ont atteint des zones inhabitées [réf. nécessaire].

La stratégie de la coalition a consisté, d'abord, en des bombardements ciblés et répétés de la capitale irakienne et autres villes importantes, visant à la fois à terroriser les Irakiens, l'espoir de la coalition étant de voir des désertions massives dans l'armée irakienne ou un soulèvement de la population irakienne, et à détruire les systèmes de défenses du pays. Les bâtiments les plus bombardés furent les Palais Présidentiels[12] (très photogéniques pour les médias occidentaux) et les édifices du parti Baas, ainsi que les casernements que les forces armées irakiennes avaient évacuées plusieurs semaines auparavant[réf. nécessaire], et les systèmes fixes de communications irakiens utilisées en temps de paix [réf. nécessaire]. Les forces armées irakiennes étant bien mieux camouflées qu'en 1991 [réf. nécessaire], et les forces de la Coalitions n'ayant réussi à identifier pratiquement aucun objectif militaire utile à détruire [réf. nécessaire], les forces de la Coalition passèrent à l'offensive terrestre en même temps que débutaient les bombardements aériens.

Chars M1 de la 1re Division blindée américaine à Bagdad devant les mains de la victoire commémorant la guerre Iran-Irak
Chars M1 de la 1re Division blindée américaine à Bagdad devant les mains de la victoire commémorant la guerre Iran-Irak

Parallèlement aux bombardements aériens, 3 Divisions de l'US Army, la 1ère Force expéditionnaire de Marines américaine[13] de l'US Marine Corps et la 1ère Division blindée britannique[14] de la British Army, comptant 100 000 hommes de troupe et des milliers de blindés sous le commandement de l'United States Central Command stationnés au Koweït, sont entrés dans le pays essentiellement par la frontière sud et ont affronté 3 des 17 "divisions" de l'Armée régulière irakienne (chaque "division" irakienne étant d'une force militaire équivalente à un Régiment de la Coalition, soit à un Régiment renforcé de Cavalerie légère blindé en combat rapproché [15], soit à un Régiment mécanisé en combat rapproché [16], soit à un Régiment d'infanterie légère[17][réf. nécessaire][18]) et 4 des 6 "divisions" de la Garde Républicaine[19] (chaque "division" de la Garde étant d'une force militaire équivalente à une Brigade de la Coalition : au total, 3 Brigades blindées en combat rapproché[20] et 1 Brigade d'infanterie motorisée[21][réf. nécessaire][22]) ; les diverses milices, tels les fedayins de Saddam, essentiellement chargées d'assurer la garde statique de points sensibles, n'ont pratiquement pas eu l'occasion de combattre.

Des combats ont été menés pendant plusieurs jours dans les villes d'Umm Qasr et de Nassiriya, pendant près de deux semaines à Bassorah, la résistance des Irakiens, combattant exclusivement en milieu urbain ou semi urbain, étant plus forte que ce que l'état-major de la Coalition ne l'avait escompté. En particulier, des commandos irakiens (ou des forces spéciales irakiennes) tinrent des quartiers d'Umm Qasr pendant presqu'une semaine [réf. nécessaire], et les forces de l'armée régulière irakienne (composée d'officiers de carrière en majorité sunnites[réf. nécessaire] et de militaires du rang, appelés pour la plupart, en majotité chiites) de Bassorah, équivalentes au total à un Régiment renforcé de Cavalerie légère blindée (6e "division" blindée irakienne) et à un Régiment mécanisé (51e "division" mécanisée irakienne) de la Coalition[23], "fixèrent" la 1ère Division blindée britannique[24] (flancgardée sur sa droite par une Brigade d'élite[25] britannique des Royal Marines débarquée à Faw[26], et disposant de l'appui aérien de la Coalition) dans les faubourgs de cette ville[27] pendant toute la durée du déplacement des forces américaines vers Bagdad [réf. nécessaire], et empêchèrent ainsi cette division blindée britannique de participer à l'offensive sur Bagdad au coté des forces américaines, comme cela était très probablement initialement prévu[28] ; une fois leur mission accomplie, les forces irakiennes de Bassorah ne se rendirent pas, mais "s'évaporèrent" [réf. nécessaire], alors qu'elles avaient certainement la possibilité de tenir encore plus longtemps... De même, une force de l'armée régulière irakienne de Nassiriya, infanterie légère (11e "division" irakienne d'infanterie, appuyée par un petit nombre de mortiers, ne disposant ni de blindé ni d'appui aérien) du volume d'un Régiment d'infanterie de la Coalition , s'opposa avec succès à Nassirya, pendant près de trois jours, au franchissement à cet endroit de l'Euphrate par une Brigade de l'US Marine Corps disposant pourtant de moyens très supérieurs en termes de qualité[réf. nécessaire]. L'infanterie mécanisée américaine, fortement blindée, avec ses chars lourds de combat Abrams, ses VCI Bradley, accompagnée d'une très puissante artillerie lourde (automoteurs M109 Paladin [29] et lance-roquettes multiples M270 [30]) et disposant d'une suprématie aérienne totale, a ensuite contourné les villes dans leur marche vers Bagdad. L'objectif était d'atteindre le plus rapidement possible le point central du régime, en espérant qu'une chute de la capitale entraînerait la reddition des foyers de résistance partout ailleurs.

En parallèle, dans la région du Kurdistan, la Coalition avait initialement prévue qu'une Division d’infanterie mécanisée de l'US Army venue de la province de Mardin en Turquie, Division assez légère mais la plus moderne de toute l'armée américaine au point de vue de son informatisation (et encore en cours d'expérimentation...), "fixe" dans cette région, avant l'invasion, une partie importante de l'armée irakienne, cette Division ayant pour mission, soit de "menacer" Bagdad dans l'hypothèse où l'armée régulière irakienne se trouvant au Kurdistan se serait rendue, soit de "fixer" pendant toute la durée de l'invasion, et jusqu'à la chute de Bagdad, une partie importante de l'armée irakienne dans cette région, les forces kurdes du PDK et du UPK devant dans le même temps "menacer" Mossoul et Kirkouk[réf. nécessaire]. Cette division n'est finalement pas autorisés à débarquer en Turquie et, devant rejoindre le Koweït par bateau, arrivera après la fin des combats.

Face à cette menace, les Irakiens avaient massé à l'ouest de Bagdad 11 "divisions" de l'armée régulière irakienne et 2 "divisions" de la Garde Républicaine[31] : en première ligne, face à la frontière avec la Turquie, les forces irakiennes étaient équivalentes à 2 Brigades d'infanterie motorisée de la coalition, auxquelles il faut ajouter des groupes paramilitaires dans Mossoul et Kirkouk ; en seconde ligne, des forces équivalentes à 3 Brigades la la Coalition se trouvaient sur chacun des trois axes routiers menant du Kurdistan à Bagdad. Les forces en présence étaient relativement équilibrées, voire même légèrement à l'avantage des défenseurs irakiens, bien que la suprématie aérienne de la Coalition lui donnait certainement en réalité l'avantage ; néanmoins, au cas où l'armée régulière irakienne aurait décidé de combattre, il est peu probable que cette Grande Unité américaine, "expérimentale" et dont tous les équipements n'étaient pas encore opérationnels, aurait réellement cherché à l'affronter et à la "réduire", par soucis de limiter ses pertes en vies humaines[réf. nécessaire]. Finalement, moins d'un mois avant la date de l'invasion, la Turquie n'autorisa pas les forces terrestres américaines à opérer depuis son territoire ; néanmoins, compte tenu de la faiblesse de la logistique irakienne, la plus grande partie de l'armée irakienne du Kurdistan fut forcée de demeurer sur place, à l'exception de quelques unités de la Garde Républicaine qui furent envoyées en renfort des unités de la Garde qui assuraient la défense de Bagdad[réf. nécessaire]. En remplacement de cette Division d'infanterie mécanisée, l'armée américaine envoya au Kurdistan une Brigade aéroportée, principalement destinée à empêcher une intervention de l'armée turque dans cette région et à contrôler l'action des forces kurdes du PDK et du UPK[réf. nécessaire] ; cette Brigade, en conformité avec une tactique que l'armée américaine avait déjà utilisée en Afghanistan, se contenta de "suivre" et "d'appuyer" si nécessaire les forces kurdes, "sécurisant" par exemple les ponts, forces kurdes qui avaient maintenant pour objectif la prise des villes de Mossoul et de Kirkouk. Les forces de l'armée régulière irakienne n'opposèrent pratiquement aucune résistance aux forces kurdes, ayant probablement eu pour consigne (pour motiver ses soldats dans une guerre qui se voulait être une "guerre de défense nationale" et non pas une guerre de défense du régime ou une guerre civile) de ne combattre que les forces "étrangères", les Kurdes étant alors considérés par les irakiens comme des irakiens[réf. nécessaire], et les villes de Mossoul et de Kirkouk furent pratiquement prises sans combat, après que les forces de l'armée régulières irakienne se soient (tout comme les autres forces de l'armée irakienne, qui ne se rendirent jamais, à l'exception, à la fin des hostilités, des Généraux commnandant des Régions militaires) "évaporées"...[réf. nécessaire]

Dans les mois qui avaient précédé l'invasion, les forces de la Coalition avaient fait courir le bruit d'une possible vaste opération aéroportée qui, depuis le désert irakien situé près de la frontière jordanienne aurait, aurait pu conduire une offensive sur Bagdad en passant par Falloujah ; en réalité, cette opération, demandant des moyens très importants, en particulier au niveau de la Logistique, et très risquée si les irakiens avaient décidé de mettre en place des troupes sur les aérodromes qui auraient dû dans ce cas être utilisés par les forces de la Coalition, ne semble jamais avoir été réellement planifié, et les irakiens ne semblent pas y avoir réellement cru[réf. nécessaire] ; ils placèrent néanmoins quelques troupes à Falloujah, ville qui pouvait, de toute manière, être menacée par des troupes de l'US Army si celles-ci avaient décidé de se flanc garder sur leur aile gauche lors leur attaque principale sur Bagdad par le Sud. En fait, la Coalition se contenta d'envoyer dans cette région désertique quelques forces spéciales, région uniquement défendue coté irakien par des gardes frontières ; les forces spéciales américaines se contentèrent de progresser vers le nord, afin de contrôler la frontière de l'Irak aves la Syrie et d'empêcher ainsi une fuite éventuelle des dirigeants irakiens en direction de la Syrie, si ceux-ci avaient décidé de faire une telle tentative[réf. nécessaire].

Après seulement 19 jours de déplacement et au prix de quelques combats (depuis le départ du Koweit), l'armée américaine a bousculé facilement au sud et à l'est de Bagdad des unités de la Garde Républicaine[32] (entièrement composée de militaires professionnels, en majorité, ou presque exclusivement, des Sunnites[réf. nécessaire]), principalement équipées de chars moyens T-72 Lion de Babylone, de véhicules de transport de troupes (VTT) BTR à roues, de véhicules de combat d'infanterie (VCI) BMP-1 et de VCI BMP-2, ne dépassant jamais un volume équivalent à un Escadron blindé des forces de la Coalition [réf. nécessaire], unités combattant de façon isolées et apparemment très mal commandées au niveau du Commandement de la Garde Républicaine[33] ; le Commandant des opérations (Civil) de la Région militaire centre, incluant en particulier les régions de Bagdad, de Tikrît, de Baqubah et de Kut, défendue par le Garde Républicaine, était Qoussaï Hussein [réf. nécessaire], l'un des deux fils de Saddam Hussein. L'armée américaine a alors pénétré dans Bagdad, menant des attaques contre des bâtiments symboliques du gouvernement irakien, alors que le premier plan du Pentagone aurait prévu de parvenir à 80 km de la capitale après 47 jours. L'armée américaine a pris le contrôle de la capitale avec une série de raids blindés qui ont facilement réduit une faible résistance, mal organisée, de la Garde Républicaine Spéciale [34] chargée de la protection des "Palais Présidentiels", et de divers groupes paramilitaires.

Le régime de Saddam Hussein est tombé dans les jours suivants. Les dernières poches de résistance armée n'ont alors pas tardé à tomber.

Saddam Hussein lors de son arrestation
Saddam Hussein lors de son arrestation

Les troupes de la coalition ont ensuite cherché les hauts responsables du gouvernement irakien (réunis symboliquement dans un jeu de cartes). Si certains ont pu être arrêtés rapidement, une partie importante des dignitaires irakiens est plusieurs mois introuvable, en particulier les deux fils de Saddam Hussein, Udaï et Qusaï (tués tous deux le 22 juillet 2003). En février 2005, sur les 55 plus hauts dignitaires de l'ancien régime, seuls 11 étaient encore en fuite.

Saddam Hussein a quant à lui été arrêté dans une cave par l'armée américaine à Tikrit dans la nuit du 13 au 14 décembre 2003, avec l'aide des Kurdes. Il fut pendu le 30 décembre 2006 au matin après avoir été jugé par le Tribunal spécial irakien (voir Irak).

[modifier] Médiatisation

Une des grandes première de cette guerre a été sa très grande médiatisation. Certains journalistes étaient présents aux premières lignes, intégrés ou aux côtés des troupes de la Coalition, ou dans des zones potentiellement dangereuses. De plus, bon nombre de soldats équipent leurs véhicules ou leurs casques de petite webcam. Des images du front étaient diffusées vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Seuls les journalistes embarqués avaient directement accès au front : leur neutralité a été mise en cause pour des raisons psychologiques. De plus, les armements modernes permettant des attaques distantes ne permettaient pas de voir les combats. Ainsi, malgré une forte médiatisation, les « dommages collatéraux » ne sont pas bien évalués.

Une partie importante de la presse internationale était rassemblée au plein cœur de Bagdad, dans l'hôtel Palestine, qui fut d'ailleurs l'objet de certains tirs américains. Plusieurs journalistes ont d'ailleurs été tués par les forces américaines pendant le conflit.

Le sauvetage de Jessica Lynch, mené par les forces spéciales U.S. en pleine couverture médiatique de l'opération libération de l'Irak, fut décrié comme un spectacle hollywoodien visant à atteindre le télespectateur ; voir les articles sur le cinéma de sécurité nationale et le cliché de la demoiselle en détresse. Cette photo émane des services de presse de l'USCENTCOM.
Le sauvetage de Jessica Lynch, mené par les forces spéciales U.S. en pleine couverture médiatique de l'opération libération de l'Irak, fut décrié comme un spectacle hollywoodien visant à atteindre le télespectateur ; voir les articles sur le cinéma de sécurité nationale et le cliché de la demoiselle en détresse.
Cette photo émane des services de presse de l'USCENTCOM.

Par exemple, la libération médiatisée d'une militaire (Jessica Lynch) d'un hôpital irakien, où elle était soignée après sa capture lors d'une embuscade, filmée par des caméras à vision nocturne est également sujet à caution. Plusieurs témoins parlent d'une mise en scène avec tirs à blanc (voir lien en bas de page). Plusieurs Irakiens avaient indiqué aux forces de la coalition où elle se trouvait et comment la libérer. La mission de secours des forces spéciales était donc des plus classiques, car bien peu de geôliers ont répliqué. Jessica Lynch a écrit un livre qui résume les événements dont elle se rappelle, ses souffrances et toute la médiatisation que sa libération a causées. Dans son livre elle explique que bon nombre d'Américains la considéraient comme un héros de guerre. D'autres, au contraire la considèrent plus comme une sorte d'imposteur. Ces gens n'hésitent pas à remettre en cause les moyens qui ont servi à sa libération. En effet, ce sont des forces spéciales qui sont intervenues, en grand nombre et suréquipées, alors que les témoins et les sources qui avaient indiqué l'hôpital où elle était soignée avaient précisé qu’il n'y avait pas de risque majeur.

Une autre conséquence de la médiatisation, cette fois-ci néfaste pout les États-Unis, est le bruit qui a couru et qui s'est confirmé à propos des tortures dans les prisons d'Abu Ghraib. De nombreuses photos ont circulé sur ces tortures, la majorité vraies, d'autres truquées par la presse, ont permis de faire passer devant la cour martiale les soldats responsables.

La fin de l'opération de guerre conventionnelle fut savamment orchestrée lors d'un discours du président prononcé le 1er mai 2003 sur le pont d'un porte-avions nucléaire sur lequel on pouvait lire la bannière Mission accomplie ; le président américain le prononça sur un ton victorieux après avoir atterri d'un Lockheed S-3 Viking.

[modifier] Polémique à propos des armes de destruction massive

missile balistique tactique SRBM "sol-sol" Al-Samud, dérivé irakien du SA-2 Guideline "sol-air" soviétique, dont la portée serait de 180 km. Malgré la demande de destruction des Nations Unis, un lot de 12 exemplaires fut découvert après l'invasion.
missile balistique tactique SRBM "sol-sol" Al-Samud, dérivé irakien du SA-2 Guideline "sol-air" soviétique, dont la portée serait de 180 km. Malgré la demande de destruction des Nations Unis, un lot de 12 exemplaires fut découvert après l'invasion[35].

[modifier] Informations divulguées avant-guerre

Richard Butler, diplomate australien et chef de la United Nations Special Commission (UNSCOM) chargé des recherches sur le sujet après la guerre du Golfe, dont certains [réf. nécessaire] affimeraient qu'il aurait été à l'origine, ou couvert, [réf. nécessaire] la communication au Pentagone du contenu militaire (plans détaillés de l'intérieur des installations industrielles inspectées en Irak par les inspecteurs en désarmement de l'UNSCOM, ayant permi la programmation des bombes aériennes GPS utilisées pour la destruction de ces installations en 1998 et en 2003 [réf. nécessaire]) des rapports d'inspection qui étaient exclusivement destinés à l'ONU, a publié un livre en 2000, intitulé The Greatest Threat: Iraq, Weapons of Mass Destruction, and the Crisis of Global Security (ISBN 1-58648-039-1). (« La plus grande des menaces : les ADM de l'Irak et la crise pour la sécurité globale »). Dans ces pages, il explique que les inspecteurs ont découvert en 1998 que l'Irak produisait du gaz VX. L'Irak avait démenti, puis admis en avoir produit seulement 200 litres, puis 3900 litres mais sans toutefois être en mesure de les utiliser comme armes.

En 2002, les inspecteurs de l'ONU ont résumé ce qu'ils avaient trouvé en Irak, dans un rapport écrit par l'analyste Kenneth Katzman. Entre 1991 et 1994, les inspecteurs ont découvert quarante laboratoires secrets de recherche nucléaire ainsi que trois programmes clandestins d'enrichissement d'uranium.

Hans Blix, dont la moralité n'a jamais été mise en cause par personne, le 27 janvier 2003, a affirmé dans son rapport que les inspecteurs de l'ONU avaient découvert, fin 2002, que l'Irak de Saddam Hussein produisait du gaz VX ainsi qu'un gaz proche du gaz moutarde, le thiodiglycol ainsi que des missiles balistiques tactiques. Certains de ces missiles Al Samud (Résistance en arabe, missile balistique tactique "Short Range Ballistic Missile" (SRBM) "sol-sol" dérivé du missile "sol-air" soviétique SA-2 Guideline, conçu, mis au point et fabriqué par les Irakiens), lancés à partir de plates-formes de lancement mobiles réalisées en Irak, missiles qui avaient été développés en toute légalité par l'Irak sous le contrôle des inspecteurs de l'UNSCOM à partir de 1994, qui estimaient en 1998 que sa portée réelle était de 149 Km [réf. nécessaire], en conformité avec la Résolution 687 de l'ONU qui fixait à 150 Km la portée maximale des missiles que pouvait détenir, fabriquer ou développer l'Irak, mais dont les structures semblent avoir été allégées après 1998, ce qui aurait donné aux modèles de production une portée pouvant atteindre 160 Km, voire un peu plus [réf. nécessaire], ont été détruits devant les médias quelques semaines avant l'invasion.

[modifier] La situation après-guerre

Actuellement, aux États-Unis et au Royaume-Uni, plusieurs enquêtes sont en cours afin de déterminer les responsabilités dans le dévoilement de fausses informations, tels les rapports d'avant-guerre exagérés sur la présence d'armes de destruction massive en Irak, raison qu'avaient invoquée les États-Unis et le Royaume-Uni pour justifier leur intervention armée. La CIA est mise en cause. Des équipes de la CIA ont été envoyées en Irak pour trouver des preuves, après plus de deux mois de recherches infructueuses.

Différentes commissions s'ouvrent courant juillet 2003, au Royaume-Uni et aux États-Unis, à propos des faux documents confirmant la présence d'armes de destruction massive soumis par ces gouvernements à leur population.

Le 22 janvier 2004, Dick Cheney, vice-président américain, réaffirme que le régime de Saddam Hussein était lié au réseau terroriste Al-Qaida. Il maintient également que l'Irak poursuivait des programmes de développement d'armes de destruction massive, bien qu'aucune preuves n'ait été découverte après plus de 6 mois de présence sur le territoire irakien par l'armée américaine et ses alliés [réf. nécessaire].

Le 23 janvier 2004, David Kay, chargé de la recherche d'armes de destruction massive en Irak par le gouvernement des États-Unis, démissionne et proclame qu'il n'y a pas eu production d'armes de destruction massive depuis la fin de la première Guerre du Golfe - tout en ne condamnant pas l'intervention militaire. George Tenet, directeur de la CIA, nomme un remplaçant, Charles Duelfer. Colin Powell confirme finalement qu'il y a peu de chances qu'il y ait eu des armes de destruction massive en Irak. Peu avant cette démission, le premier ministre britannique Tony Blair se réaffirmait convaincu de la présence d'ADM en Irak devant des journalistes.

Le 6 octobre 2004, Charles Duelfer rend un rapport public dans lequel il affirme que le régime de Saddam Hussein ne possédait pas d'armes de destruction massive et n'en avait pas fabriqué depuis 1991, et surtout qu'il ne disposait pas non plus de la capacité d'en produire, comme les inspecteurs de l'ONU sur place en avaient acquis la certitude [réf. nécessaire]. Le rapport crée un scandale international en mentionnant le nom de personnalités soupçonnées d'avoir bénéficié de fonds occultes de la part du régime de Saddam Hussein, notamment l'homme politique français Charles Pasqua.

Le 12 janvier 2005, le porte-parole de la Maison Blanche, Scott McClellan, annonce la fin de la mission américaine de recherche d'armes de destruction massive en Irak, sans avoir trouvé trace d'armes prohibées[réf. nécessaire].

Le chef inspecteur de la mission ISG, Charles Duelfer, témoigne que « l'on ne peut pas écarter la possibilité que les ADM aient été transférées en Syrie. » Il cite « un nombre important de preuves crédibles »[36].

L'ISG affirme dans son rapport que parmi les ADM recherchées, figureraient quatre-vingt tonnes de gaz moutarde qui ont disparu des entrepôts irakiens[37] .

Environ 500 munitions chimiques datant d'avant 1991 mais non classés ADM ont été découvertes dans le pays ainsi que plusieurs tonnes de divers produit chimiques [38].

Le général George Sada, deuxième adjoint des forces aériennes irakiennes sous la présidence de Saddam Hussein, a écrit un livre, Saddam's secrets, dans lequel il explique qu'il a recueilli les témoignages de pilotes de Boeing 747 qui ont utilisé leurs avions pour transporter des ADM en Syrie, en février 2003 [39]. Une colonne de camions a fait également le trajet, avec le matériel le moins lourd. La CIA a effectivement des images satellites montrant des colonnes de camions irakiens traversant la frontière, à la même période [40].

John Loftus, ancien procureur fédéral des États-Unis, a publié un rapport fin 2007 [41] sur les collusions entre le régime bassiste et les envois d'enveloppes contaminées au bacille du charbon et la présence, selon lui, d'ADM en Irak en 2003.

Une des sources d'informations, Rafid Ahmed Alwan, ingénieur chimiste irakien, qui a fait défection en Allemagne en 1999 et a été interrogé par le BND a fourni de faux renseignements accréditant l'existence d'un programme d'armement chimique. Cela fut révélé au grand public en 2007[42].

[modifier] Depuis 2003 : Occupation de l'Irak et guérilla

[modifier] Occupation de l'Irak

Après leur victoire, les troupes de la coalition ont cherché à stabiliser la situation en Irak en installant un gouvernement militaire provisoire, l'autorité provisoire de la coalition. Néanmoins, la population est massivement hostile aux troupes de la coalition et des conflits surviennent. En outre, la majorité des villes se trouvent dans une situation difficile : pillages, affrontements, règlements de compte…

Carte détaillant les zones d'occupation de l'Irak en 2003, par autorité occupante et selon les muhafadat.
Explosion, provoquée par la coalition, d'une voiture piégée découverte sur les lieux d'un premier attentat en 2005.
Explosion, provoquée par la coalition, d'une voiture piégée découverte sur les lieux d'un premier attentat en 2005.

En avril 2003, l'ancien chef du Commandement central américain, le général Tommy Franks, décide de suspendre la peine de mort en Irak.

Le 22 mai 2003, la résolution 1483 voté par le conseil de sécurité des Nations-Unis demande aux puissances occupantes de travailler à la formation d'une administration provisoire « jusqu'à ce qu'un gouvernement internationalement reconnu et représentatif puisse être établi par le peuple irakien ».

Le 23 mai 2003, l'administrateur américain en Irak, Paul Bremer, a annoncé la dissolution de l'armée irakienne et d'autres organismes de sécurité de Saddam Hussein, ce qui sera considéré par la suite comme l'une des plus graves erreurs de celui-ci.

Le 31 mai 2003, les États-Unis annoncent qu'ils occuperaient militairement l'Irak plus longtemps que ce qui avait été annoncé auparavant.

Au cours du mois de juin 2003, l'armée américaine, qui subit de nombreuses attaques de la part de la rébellion civile irakienne et de groupes terroristes, lance une opération nommée Scorpion du désert, essayant de prendre le contrôle du pays.

Les États-Unis demandent à la population civile de leur livrer quelque 5 millions d'armes qui leur auraient été confiées par le régime de Saddam Hussein et les menacent d'emprisonnement dans le cas d'un refus. Seules quelques milliers d'armes leur sont livrées.

Le 17 juin 2003, un groupe jusqu'alors inconnu, les Brigades de résistance irakiennes, revendique les attaques contre l'armée d'occupation américaine. Ce groupe se déclare indépendant de l'ancien président Saddam Hussein, non islamiste, et affirme être un « groupe de jeunes Irakiens et d'Arabes qui croient en l'unité, en la liberté et en l'arabité de l'Irak ». Par la suite, de nombreux groupes de rébellion apparaissent. On pense qu'ils recrutent de nombreux partisans chez les membres des anciennes forces militaires et paramilitaires du régime baassiste, les États-Unis ayant été longs à envisager de les recruter afin de maintenir l'ordre.

Courant juillet 2003, les États-Unis demandent à plusieurs pays et à l'ONU de les aider dans le contrôle du pays par l'envoi de troupes armées, mais ces derniers refusent, ne voulant pas cautionner l'invasion jugée illégale de l'Irak.

Le 23 juillet 2003, cent jours après la fin déclarée par l'occupant, de la guerre, Amnesty International publie un article, exposant que les droits de l'homme ne sont toujours pas respectés par l'armée américaine en Irak (tortures, assassinats, détentions dans de mauvaises conditions de prisonniers, même innocentés) : voir cette page web

Le 25 juillet 2003, Moqtada al-Sadr, dignitaire chiite considéré comme influent, demande à Najaf, le retrait des forces d'occupation américaines, devant une foule de cent mille fidèles.

Le 19 août 2003, un attentat au camion piégé détruit le siège des Nations unies à Bagdad faisant 22 morts dont le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Irak, le Brésilien Sergio Vieira de Mello. Cette attaque marque le début d'un cycle de violences continue dans le pays.

Le 14 décembre 2003, Saddam Hussein, est arrêté par l'armée américaine. On le voit fatigué, avec une longue barbe. Il est transféré dans un endroit tenu secret pour des interrogatoires. Mais son arrestation, bien qu'étant un succès pour les forces des États-Unis, ne décourage pas la rébellion armée.

Fin janvier 2004 en Irak, des attentats quasi quotidiens frappent toujours les forces militaires d'occupation et les civils travaillant pour eux.

Courant janvier et février 2004, les attaques aux engins piégés des points de recrutement de la police et de l'armée iraquienne se multiplient. Certains analystes pensent que des rebelles veulent ainsi empêcher toute aide aux forces d'occupation étrangère de la part de leurs concitoyens.

Le 15 février 2004, un ensemble de pays voisins de l'Irak (Syrie, Iran, Koweït, Arabie saoudite, Jordanie, Égypte et Turquie), après une réunion à Koweït, demandent solennellement, le retrait de la coalition des forces d'occupation et l'aide de l'ONU, pour rendre le pays à ses habitants.

George W. Bush et Tony Blair se félicitant mutuellement lors du transfert de souveraineté de l'Irak lors du sommet de l'OTAN à Istanbul le 28 juin 2004
George W. Bush et Tony Blair se félicitant mutuellement lors du transfert de souveraineté de l'Irak lors du sommet de l'OTAN à Istanbul le 28 juin 2004

En mars 2004, première bataille de Falloujah, baptisée Operation Vigilant Resolve[43] : 2 000 Marines et deux bataillons de la nouvelle armée irakienne conquièrent les deux tiers de la ville et tuent 184 insurgées et 616 civils (nombre de blessés inconnu), pour 27 morts du coté de l'armée américaine[44]. Selon des renseignements recueillis pas l'Armée française, les deux bataillons irakiens qui participent à cette opération "s'évanouissent" au premier accrochage[45], et ne participent pas à l'opération. Après 3 semaines de combats, les USA renoncent, officiellement devant les pertes civiles.

Le 8 juin 2004, après d'âpres discussions, une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU est adoptée sur les conditions du transfert de souveraineté à l'Irak, prévue le 30 juin. Le gouvernement intérimaire doit préparer des élections, prévues début 2005. La résolution stipule qu'il pourra demander le départ de la coalition, mais celle-ci peut toujours intervenir à chaque fois qu'elle l'estime nécessaire.

Le 28 juin 2004, Paul Bremer, administrateur d'occupation, transmet la souveraineté au gouvernement intérimaire irakien, deux jours avant la date prévue, afin d'éviter les attentats. Le gouvernement intérimaire obtient le contrôle économique du pétrole, mais pas celui des dix-huit milliards de dollars d'aide américaine.

Du 6 novembre au 29 novembre 2004 (officiellement), seconde bataille de Falloujah, baptisée Operation Phantom Fury (Operation Al-Fajr pour les irakiens)[46] : 10 à 15 000 hommes du IIIe corps américain répartis en 6 bataillons, et 2 000 hommes de la nouvelle armée irakienne, y participent. La bataille débute par des bombardements aériens et d’artillerie, après un bouclage de la ville par la coalition. Des caches d’armes, des bunkers et des réseaux de tunnels sont découverts.Cette fois, les unités irakiennes sont en deuxième échelon, elles aident à s'emparer de points critiques comme les mosquées et, surtout, à occuper les territoires conquis. Malgré ce retrait, le comportement des soldats irakiens ne se serait amélioré que très lentement, et les jugements portés par les Marines sur leurs alliés à Falloujah en novembre restent très sévères[47]. Au 15 novembre, il reste quelques centaines de d'insurgés bien équipés. L’essentiel des combats porte alors sur la réduction des poches de résistance. Au 15 décembre, l’armée des États-Unis lutte toujours pour réduire les dernieres poches de résistance, dont elle estime les effectifs à 200 hommes environ. Ceux-ci auraient encore eu 45 morts entre le 11 et le 14 décembre. Une grande partie des insurgés parvient finalement à s’échapper et se dispersent dans l’ouest irakien. D’autres seraient revenus quelques semaines après la fin de la bataille [48]. Les chiffres officiels font état de 470 morts et 1 200 blessés, parmi lesquels 243 femmes et 200 enfants, mais plus de 1350 morts (sans distinction subtile entre "insurgés" et "civils")[49] et/ou de 4000 à 6000 civils tués selon d'autres sources[50] (nombre de blessés inconnu), et 106 morts du coté de la coalition, au 23 décembre 2004[51].

Le 25 mai 2006, George W. Bush et Tony Blair reconnaissent leurs erreurs en Irak. Le président américain a notamment déclaré que ses propos avaient «envoyé de mauvais signaux», que «les choses ne se sont pas déroulées comme nous l'avions espéré» et que «la plus grosse erreur, du moins en ce qui concerne l'implication de notre pays, c'est Abou Ghraïb»[52].

L'attaque terroriste la plus meurtrière depuis le début de la guerre survient le 14 août 2007 provoquant 572 morts et 1562 blessés.[53]

[modifier] Prises d'otages par des groupes armés (2004)

Dès mai 2004, le monde entier apprend avec horreur la décapitation de Nick Berg, prenant conscience de la détermination des preneurs d'otages d'Irak à appliquer leurs menaces. Des experts de la CIA américaine affirmeront reconnaître la voix de Zarkaoui dans le bourreau, pourtant la qualité de la vidéo de l'exécution est mauvaise, et Zarkaoui est censé porter une jambe de bois à la suite d'un accident, selon ces mêmes experts, ce qui n'est pas le cas sur la vidéo. Celle-ci sera ensuite diffusée sur Internet.

Durant l’été 2004, les enlèvements se multiplient en Irak, créant un climat d’insécurité pour tous, ressortissants des pays membres de la coalition ou non. Les ravisseurs appartiennent à la guérilla (mouqawama, la « résistance » irakienne) menée par d’anciens baasistes des services de Saddam Hussein, des djihadistes étrangers, des islamistes et des salafistes.

Le 20 août 2004, deux journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, sont enlevés au sud de Bagdad par un groupe inconnu, l’Armée islamique en Irak. Une campagne internationale réclame leur libération : les représentants des musulmans de France, le comité des oulémas musulmans (sunnites) et Yasser Arafat demandent la libération des deux journalistes français. Une manifestation de soutien a lieu le 30 août à Paris. Des dizaines de personnes manifestent le 15 septembre 2004 dans les rues de la capitale irakienne pour exiger la libération des deux otages français. Les ravisseurs réclament l’abrogation de la loi sur les signes religieux à l'école qualifiée d’« injustice et d'agression contre l'islam et la liberté personnelle dans le pays de la liberté présumée ». Le groupe revendique l'assassinat de plusieurs otages, notamment celui du journaliste italien Enzo Baldoni, et a même obtenu le retrait d'Irak des troupes philippines en échange de la libération d'un camionneur. L’organisation publie un communiqué sur Internet le 14 septembre 2004, qui reproche à la France d’être l’ennemie des musulmans; d’être intervenue en Algérie au moment des élections de 1992; d’opprimer les musulmans en Afrique; de soutenir Israël; de s'opposer au voile islamique; et enfin d’avoir affamé le peuple irakien avec l’embargo des années 1990.

Le 15 septembre 2004, l'armée américaine relâche 275 détenus de la prison d'Abou Ghraib.

[modifier] Opérations récentes

La guérilla ne désarmant pas, les troupes de la coalition entament des opérations dont l'envergure est de plus en plus grande. Au mois d'août 2004, la ville sainte de Najaf est l'enjeu d'un siège et de combats urbains, dont l'épicentre est le mausolée d'Ali, et les trésors (livres rares, bijoux, objets d'orfèvrerie, pierreries) qu'il renferme. Les clefs du trésor qui étaient en effet détenues par la famille Al-Rufaïe depuis plusieurs siècles auraient été subtilisées par Moqtada al-Sadr, dont les milices luttèrent contre les forces de la coalition autour du mausolée.

Les succès de la guérilla sont visibles dans les quantités de pétrole exportées avec la baisse provisoire de la quantité de pétrole exporté, ceux ci ayant retrouvé leur niveau d'avant 2003 en 2007. En janvier 2006 est créé le Conseil consultatif des Moudjahidines en Irak réunissant plusieurs groupes à Al Queda.

En plus des opérations terrestres, l'aviation intervient ponctuellement, 285 bombes et missiles largués en 2004, 404 en 2005, 229 en 2006, 237 du 1er janvier au 15 mai 2007 [54].

Des experts militaires ont estimé en décembre 2007 que la situation militaire et sécuritaire est désormais maîtrisée depuis l'arrivée de renforts en cours d'année et la définition d'une nouvelle stratégie mais restent extrêmement circonspects sur l'évolution politique de l'Irak [55].

Aux opérations de recherches et destructions s'ajoute celles voulant s'assurer la retour à la vie civile des insurgés comme l'Opération Restore Peace III.

[modifier] Guerre civile ?

T-72 de la nouvelle armée irakienne en 2006
T-72 de la nouvelle armée irakienne en 2006

Selon un rapport publié le 2 février 2007 par l'Intelligence Community, on peut y lire :

La communauté du renseignement juge que le terme de +guerre civile+ ne représente pas de manière adéquate la complexité du conflit en Irak. Cependant, le terme de +guerre civile+ décrit de manière correcte des éléments-clés du conflit en Irak, qui incluent un durcissement identitaire dans chaque communauté, un changement dans le phénomène des violences, une mobilisation confessionnelle et des déplacements de population.

Cependant, la majorité des médias occidentaux utilisent aujourd'hui l'expression "guerre civile" pour désigner le conflit irakien.

[modifier] Programme américain de contre-guerrilla

Plusieurs journalistes d'investigation ont révélé en 2005 la mise en place dans le courant de l'année 2004 par les États-Unis d'un programme de contre-guérilla baptisé Opération "Option Salvador".[56]

Son objectif est de terroriser les populations accusées de soutenir la rébellion sunnite. Elle vise à former des milices irakiennes chiites, surnommées "death squads" (escadrons de la mort), afin d'accomplir ces missions.

La formation de ces troupes, supervisée par James Steele, responsable de la formation de composantes similaires durant la guerre civile du Salvador dans les années 1980, est fortement corrélée dans le temps avec l'apparition de cadavres sunnites menottés et tués d'une balle dans la tête.

Selon le journaliste Paul Moreira, les États-Unis auraient ainsi contribué à déclencher la guerre civile.[57]

[modifier] Bilans de la guerre

[modifier] Conséquences

[modifier] Conséquences pour l'armée américaine

  • Cette troisième guerre du Golfe a causé des pertes dans les troupes américaines (3848 au 5 novembre 2007), ce qui pour ce type de conflit est relativement faible (voir guerre d'Algérie, guerre civile algérienne, guerre de Tchétchénie), mais qui médiatiquement nuit à l'image de l'armée la mieux équipée du globe.
  • Le manque de forces au sol pour une opération massive de longue haleine se fait ressentir par un emploi massif des réservistes et une augmentation de la durée des rotations.
  • Le budget accordé par le Sénat des États-Unis au Département de la défense a été largement augmenté, mais le financement des opérations en Irak en augmentation fait que des économies sont exigées dans d'autres programmes militaires tandis que l'usure du matériel est accélérée.

[modifier] Conséquences pour l'armée irakienne

  • Il y a eu une totale recréation de l'armée et des forces de sécurité (Nouvelle armée irakienne, Garde Nationale, police, milices d'autodéfense…) formées et reconstituées par l'armée américaine. Cette nouvelle armée a réengagé de nombreux soldats, jusqu'au grade d'officier subalterne, de l'ancienne armée irakienne.
  • Les soldats ont plus de liberté vis-à-vis de leurs officiers [réf. nécessaire]; au début de la guerre, les soldats dépendaient entièrement de leurs officiers car ceux-ci avaient en leur possession les papiers d'identité de leurs soldats, ce qui les obligeait à se battre [réf. nécessaire]. En réalité, le comportement de l'Armée régulière irakienne, dont les officiers de carrière étaient en majorité des Sunnites et dont les hommes du rang étaient en majorité des conscrits chiites, armée qui s'est battue avec courage et détermination à d'Umm Qasr, à Bassorah et à Nassiriya, face à un ennemi très supérieur en capacité, semble démentir complètement la dernière assertion ; ces soldats semblent s'être battu, non pour Saddam Hussein, mais pour leur Patrie et pour leur Honneur, même si ces mots n'ont plus aucun sens pour un certain nombre d'entre nous [réf. nécessaire].

[modifier] Conséquences sur la politique des États-Unis

  • Cette guerre provoque des troubles dans l'opinion publique américaine suite aux continuels mensonges de l'administration Bush, pour justifier son intervention militaire.
  • La politique américaine est fortement critiquée dans le monde. Un nombre impressionnant de manifestations anti-américaines et contre la guerre ont lieu. Même le défunt pape Jean-Paul II a senti le besoin de rencontrer le président américain dans le but délibéré d'attirer l'attention publique sur les conséquences d'une guerre.
  • Plusieurs politiciens démissionnent (dont Colin Powell) en raison du désaccord entre eux et l'administration Bush.

[modifier] Conséquences sur la politique irakienne

  • Fin de la politique menée par Saddam Hussein et sa famille.
  • Fin du parti Bâas.
  • Fermeture ou réduction des activités des ambassades irakiennes à travers le monde selon les ordres de Washington.
  • Installation d'un gouvernement provisoire irakien (sous la tutelle de Paul Bremer, proconsul américain, administrateur général et civil de l'Irak) choisi par la coalition qui a pour objectif de réorganiser la politique irakienne et d'introduire un gouvernement « démocratique » comprenant des membres des divers groupes ethniques en Irak (les chiites, sunnites et Kurdes).
  • Vote d'une constitution qui est acceptée à 75% (principalement par les Kurdes et les chiites).
  • Premières "élections libres" depuis plus de 50 ans (bien que le caractère libre de ces élections soit sujet de polémiques à cause de la tutelle des États-Unis).
  • Formation de facto d'un État indépendant [réf. nécessaire] au Kurdistan car depuis, bien longtemps, les Kurdes d'Irak, tout comme ceux de Turquie, de Syrie et d'Iran, veulent créer un Etat Kurde unifié et indépendant, et ont engagé des luttes armées pour y parvenir, luttes qui ont été en particulier durement réprimées par la Turquie et par le régime de Saddam Hussein.

[modifier] Conséquences économiques pour les États-Unis

  • Augmentation des dépenses militaires ( armes, habillements, véhicules... ).
  • Beaucoup de sociétés américaines se sont enrichies grâce aux contrats engendrés par l'intervention militaire (telle que Halliburton), et envisagent de pouvoir se charger de la reconstruction du pays dévasté par la guerre et les attentats.

[modifier] Conséquences sur l'économie irakienne

  • Hausse spectaculaire du Produit national brut suite à l'arrêt des sanctions économiques et l'investissement pour la reconstruction (18,4 milliards de dollars US en 2002, 47 milliards en 2006).
  • Le nombre d'entreprises privées en Irak est passé de 8 000 en 2003 à 35 000 en 2006 suite à la libéralisation de l'économie.
  • Investissements dans le pétrole par des sociétés étrangères, ce qui empêche l'Irak de bénéficier pleinement de cette ressource, investissements que les irakiens ne peuvent refuser car les raffineries de pétroles sont sous le contrôle des forces spéciales et des armées américaines et britanniques.
  • Sabotages d'usines et de raffineries durant la guerre qui engendrent une baisse des exportations de pétrole à travers le monde et une pénurie d'essence, même dans les régions les plus pétrolifères de l'Irak.
  • Pénurie des productions et importations des produits de première nécessité, de la nourriture, médicaments, etc.
  • Pollution de l'eau par la mise à feu de plusieurs raffineries pétrolières et par les combats, ce qui empêche les agriculteurs de produire suffisamment.
  • Introduction d'une nouvelle monnaie irakienne remplaçant les anciens dinars irakiens à l'effigie de Saddam et le « dinar suisse » ayant court dans le Nord du pays.
  • Disparition du tourisme (déjà quasi-inexistant sous la dictature de Saddam Hussein) en raison de l'état de guerre et de l'insécurité permanente.

[modifier] Conséquences sur l'économie mondiale

  • Hausse des prix du pétrole (cause secondaire, l'Irak étant à cause des sanctions économiques faiblement productrice avant guerre).

[modifier] Conséquences sociales en Irak

  • Cette guerre a fait des milliers de victimes du côté irakien et beaucoup de réfugiés ont tout perdu en fuyant leur pays vers la Syrie, la Turquie et l'Iran (qui compte à lui seul environ 200.000 réfugiés irakiens).
  • Retour au pays de réfugiés politiques (opposés au pouvoir de Saddam Hussein), exilés dans les pays voisins ou ailleurs dans le monde, c'est le cas de Ahmed Chalabi qui était exilé en Amérique.
  • Il y a eu beaucoup de prises d'otages faites par des groupes radicaux islamiques, soit pour financer leurs opérations, déstabiliser les pays de la coalition ou encore pour faire libérer certain de leurs miliciens emprisonnés par la coalition.
  • Réorganisation des différents services publics et retour à l'école de la jeunesse irakienne (garçons et filles !) malgré la destruction des infrastructures, l'insécurité qui règne dans le pays et la mort de nombreux professeurs et élèves.
  • Pour la première fois des femmes ont accès à des postes dans le gouvernement, au même titre que les hommes, quoique en nombre très inférieur ; c'est le cas de Mme Narmine Othmane (ministre de l'environnement), Mme Jouane Fouad Maasoum (ministre de la communication), Mme Souheila Abed Jaafar (ministre des émigrés et des déplacés), un tiers des députés sont des femmes, un record dans la région.
  • Dommages aux infrastructures civiles : les services de santé sont pillés de leurs lits, ambulances, équipements, installations électriques (etc.), les hôpitaux sont surchargés alors que les médecins manquent cruellement. Les routes, centrales électriques, et les centres de communications sont détruits.
  • Augmentation de l'insécurité générale (pillages, incendies et prises d'otage), suite à la désorganisation totale (ou presque) des différents services publics tels que les forces de l'ordre, qui sont actuellement formées par des instructeurs de l'armée américaine.
  • Arrivée d'ONG telles que la Croix-Rouge, le Croissant-Rouge…
  • Libération de prisonniers détenus parfois depuis des dizaines d'années et n'ayant plus d'identité, dans le Quartier Général des Services de renseignements militaires irakiens.
  • Emprisonnement de quantités d'autres personnes sur simple dénonciation, vengeances personnelles, etc..
  • Accroissement spectaculaire du nombre de familles atteignant le seuil minimal de pauvreté, du fait du chomage, pillages, déplacements forcés.

[modifier] Conséquences sur l'éducation supérieure

Déjà sous le régime de Saddam Hussein l’éducation supérieure en Irak souffrait :

  • Le salaire d’un professeur était au maximum de 200 dollars US, beaucoup trop peu pour vivre.
  • De nombreux professeurs compétents ont été sortis des universités pour devenir fonctionnaire.

Aujourd’hui les salaires ont augmentés mais restent insuffisants. Les dépressions sont accentuées par le stress psychique causé par la peur de persécution. Souvent les professeurs en Irak n’osent pas dire publiquement leur opinion. Depuis la guerre en 2003, plus de 200 professeurs ont été tués, des bibliothèques ont été pillées, la bibliothèque de la faculté philosophique historique de l’Université de Bagdad par exemple a été entièrement brûlée. Selon l’UNESCO, 84% des infrastructures des institutions d’éducation ont été endommagées par la guerre et le pillage, ceci avec 50 000 nouveaux étudiants, garçons et filles, intégrant les universités chaque année. L’admission des étudiants se fait sans considération de leur qualification, ce qui entraîne une surcharge des universités, notamment à Bagdad. Les 21 universités irakiennes comptent environ 250 000 étudiants. On estime qu'il manque 60 000 ordinateurs, 2000 laboratoires scientifiques ainsi que de nombreux livres et du matériel scolaire. Depuis 1990, 40% des professeurs parmi les mieux formés ont quitté leur pays et depuis 20 ans les universités et centres de recherche irakiens sont isolés de la communauté scientifique internationale. Seulement 7% du corps enseignant sont des professeurs. Des professeurs sont obligés d’avoir une deuxième source de revenu. Leurs qualifications se limitent souvent à un niveau bacheliers, alors qu’un master ou mieux un doctorat serait la norme. La qualité manque également au niveau académique. Les travaux de diplômes en histoire par exemple se limitent souvent à un listage d’événements historiques. Aucune critique ou contribution n'apparait, faisant cruellement défaut aux programmes. Des congrès, conférences et forum sont presque inexistants, sans parler d'une "vie d’étudiant". Il n’y a guère de contacts vers l’extérieur. Beaucoup de scientifiques et étudiants manquent de connaissances linguistiques pour un échange international. Officiellement il n’existe plus de restrictions concernant le programme scolaire, malgré un manque de planification stratégique. [58]

[modifier] Conséquences sociales en dehors de l'Irak

  • Augmentation du nombre d'attaques terroristes dans le monde [réf. nécessaire] sur incitation d'Oussama Ben Laden qui invite les musulmans à se soulever contre les régimes musulmans (Bahreïn, Koweït, Afghanistan, Pakistan…) en raison de leur soutien à la guerre en Irak.
  • Cette guerre en Irak a divisé l'Europe, créant des discordes entre les pays engagés ou qui se sont engagés en Irak (Royaume-Uni, Pologne, Espagne…) et ceux qui étaient contre l'intervention armée (Allemagne, Belgique, France…).

[modifier] Conséquences humanitaires

  • Ouverture d'un centre humanitaire américain au Koweït.
  • Fin de l'embargo mis en place à la fin de la première guerre du Golfe (Koweït, 1991).
  • Risques importants de choléra et de maladies respiratoires dus au faible accès à l'eau potable et aux produits alimentaires.
  • Fermetures des frontières voisines (notamment celle de la Syrie) sauf pour laisser passer des convois humanitaires.
  • Système sanitaire inopérant.

[modifier] Conséquences sur la culture irakienne

  • De nombreux centres historiques ont été détruits par les bombardements américains, les combats et les pillages.
  • Tout ce qui représente Saddam ou son régime a été saccagé par les populations Chiites et Kurdes.

[modifier] Conséquences religieuses en Irak

  • Résurgence des anciens conflits religieux entre chiites et sunnites pour la prise du pouvoir et l'installation d'un régime religieux, après la chute de Saddam.
  • De nouvelles lois islamiques sont mises à exécution; par exemple le port du voile islamique pour les femmes Modèle:Noréf, qui n'était plus obligatoire depuis le début des années 1960 [réf. nécessaire].
  • Assassinats de nombreux chefs religieux chiites tel que l'Ayatollah Mouhammad Baqir Al-Hakim et Abdoul Majid al Khoï(chef chiite irakien modéré et pro-occidental, revenu d'exil après 12 ans).

[modifier] Conséquences écologiques

  • Détérioration des canalisations d'eau des principales villes irakiennes et dégradation des bassins hydrographiques du golfe Persique, du Tigre, de l'Euphrate et de la mer Caspienne dues notamment à la construction de nouveaux oléoducs.
  • Pollution des terres agricoles et des nappes phréatiques par le sabotage des puits de pétrole et l'ouverture volontaire des oléoducs.

[modifier] Autres

Pour l'IFRI, 1, « la cause religieuse l'emporte sur la cause nationale. »

L'arrestation de Saddam Hussein par l'armée des États-Unis, aurait cependant, pour certains observateurs sur place, permis à une plus large part de la population de ne pas avoir peur de représailles et de rentrer dans les rangs de la guérilla qui se disent persécutés [réf. nécessaire]. Sa "capture" et certaines photographies prises à cette occasion semblent avoir été extrêmement mal perçues par la majorité des Sunnites irakiens [réf. nécessaire].

D'après Robert Fisk [25], en octobre 2005, l'armée américaine a complètement perdu le contrôle de la situation. Des "rebelles" en armes se promènent dans Bagdad au grand jour à 200 mètres de la zone verte.

En octobre 2006, l'Organisation de la conférence islamique (OCI) rédige le « document de La Mecque ». Signé par des dignitaires irakiens chiites et sunnites, le texte lance un appel à la fin des violences interconfessionnelles, à la libération de tous les otages et à la préservation de l'unité de l'Irak[59].

[modifier] Pertes de la Coalition

Selon icasualties.org le bilan serait, du 20 mars 2003 au 17 juin 2008 :

  • de 4 414 dans la coalition (4 101 soldats américains, 176 soldats britanniques et 137 soldats de pays alliés) dont 805 par accidents ou maladies.
  • Plus de 36 000 blessés dans la coalition dont 31 045 américains.

À ces chiffres, il serait bon de ne pas négliger le nombre de « mercenaires », de travailleurs, diplomates et civils étrangers morts en Irak, le chiffre des victimes dépasse les 1 000 morts et près de 13 000 blessés.[60]

Cela en fait la guerre la plus meurtrière pour les États-Unis depuis la guerre du Viêt Nam. En moyenne depuis mars 2003, 2,33 soldats américains perdent la vie chaque jour sur le terrain irakien (à titre de comparaison : 20 par jour durant la guerre du Viêt Nam, 10 par jour dans les rangs de l'armée française durant la guerre d'Algérie).

Le bilan annuel se décompose ainsi :

  • En 2003 : 486 morts et 2416 blessés
  • En 2004 : 849 morts et 8002 blessés
  • En 2005 : 846 morts et 5947 blessés
  • En 2006 : 822 morts et 6400 blessés
  • En 2007 : 902 morts et 6103 blessés (une étude a démontré que 2007 fut l'année la plus meurtrière pour les forces américaines mais que les derniers mois de l'année montre une très nette baisse des pertes).

En mi-2006, 135 000 hommes soit 17 brigades dont 6 de la garde nationale des États-Unis sont déployés, seuls 50 000 sont réellement opérationnels dans l'ensemble de l'Irak, le reste s'occupant de la logistique. Ces effectifs sont renforcés par environ 70 000 contractuels privés [61], pour lesquels aucun compte officiel des pertes n’est tenu.

Selon le magazine raids[62], en mai 2006, on dénombrait dans les forces armées des États-Unis :

  • 2 400 morts et 17 469 blessés, dont 8 137 assez ou sérieusement blessés étant affligés de handicaps permanents, soit un total d'environ 20 000 soldats mis hors de combat, environ 12 % des effectifs engagés ; — À noter qu'avec les rotations, au total, plus d'un demi-million de militaires américains on fait un tour de service en Iraq ;
  • 130 hélicoptères perdus, dont 14 CH-47 Chinook et 52 AH-64 Apache (plus de 56 millions de dollars l'unité), et 118 hélicoptères endommagés ;
  • sur 30 000 véhicules terrestres, près de 1 400 ont été détruits, dont 49 chars Abrams M-1 (142 endommagés) et 450 véhicules légers Hummer (430 endommagés).

Les pertes matérielles sont dues aux faits de guerre et accidents, mais aussi aux conditions d'utilisation (poussière, chaleur). On estime que la maintenance des hélicoptères a représenté, depuis le début des opérations d'Afghanistan en 2001, 2,6 milliard de dollars, et la maintenance globale pour 2006 est évaluée à 20 millions d'heures de travail.

Le même magazine raids, dans son numéro de janvier 2008, aborde la question des conséquences psychiques et psychologiques de ces engagements sur les soldats concernés et notamment les réservistes.

Il s'agit d'une étude relative aux soldats américains engagés dans le conflit irakien entre 2005 et 2006. Elle a été publiée par "The Journal of the American Medical Association" et porte sur 88 235 soldats dont la moitié de réservistes.

"Le but de cette étude était de comparer leur état mental avant leur départ, avec celui dont ils témoignent six mois après leur retour. Pour 20% des professionnels et 42% des réservistes un suivi psychologique s'impose."

Selon l'étude d'une manière plus générale les réservistes sont deux fois plus nombreux à manifester des troubles de stress post-traumatique dans leur ménage ou leur activité professionnelles.

Aux États-Unis, 25% des sans abris sont d'anciens militaires.

L'étude souligne que beaucoup de vétérans sont laissés à eux mêmes une fois rendus à la vie civile, il n'y a pas de véritable politique de suivi et d'assistance.

[modifier] Bilan humain pour les Irakiens

Le nombre d'Irakiens victimes des violences est inconnu, mais des estimations parlent de plus de 90 000 morts selon l'Iraq Body Count. Georges Bush a estimé en 2005 le nombre de morts à 30 000. Début 2008, il conviendrait d'ajouter à ces chiifres au moins 250 000 blessés parmi la population civile irakienne, principalement parmi la population sunnite, qui compte environ 5 millions de personnes [réf. nécessaire].

L'armée irakienne et les forces de l'ordre, en mars 2007, auraient 20 000 soldats et policiers tués [réf. nécessaire].

Il n'existe pas de décompte précis des morts civiles et seules des estimations sont disponibles, basées selon différentes méthodes. En octobre 2006, la revue médicale The Lancet estime le nombre de décès irakiens imputables à la guerre à 655 000 [63]. Comparant les taux de mortalité dans les foyers de 1982 individus en 2006 (certificats de décès à l'appui) à des chiffres officiels de 2003, l'étude montre que la mortalité aurait doublé pendant la guerre, passant de 5,5 à 13,3 pour mille ; cette étude est néanmoins fortement critiquée par de nombreuses associations et organisations internationales, y compris par l'Iraq Body Count[64]. L'une des critiques porte sur la sur-représentation des grands axes de circulation dans leur échantillonage[65]. L' Iraq Body Count Project[66] ne compte que les morts civils repertoriés officiellement et dénombre entre 80 000 et 90 000 décès début 2008. Une autre estimation basée sur un échantilonage plus important montre que le chiffre avoisinerait les 150 000 décès entre Mars 2003 et Juin 2006.[67]. L'institut de sondage britannique opinion research business a estimé à plus de 1 000 000 le nombre de victimes irakiennes entre mars 2003 et Août 2007[68]

Selon les estimations de l'ONU en avril 2006, presque 2,5 millions d'Irakiens (soit un irakien sur huit) ont fui leur pays en raison des violences. 1 million ont trouvé refuge en Syrie, 75 000 en Jordanie et 150 000 en Égypte et 500 aux États-Unis. De plus, selon le HCR, 1,8 million d'Irakiens ont été déplacés à l'intérieur du territoire. Près du quart des Irakiens ont donc été obligés d'abandonner leurs domiciles depuis le début de la guerre.[69]. Depuis septembre 2007, on assiste a un retour de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés [70]

[modifier] Coût financier

Le coût financier de la guerre en Irak peut en partie être calculé à partir des mesures budgétaires votées par le Congrès des États-Unis en sus des budgets de fonctionnement. Le Département de la Défense est aussi autorisé à utiliser ce budget de fonctionnement pour financer la guerre.

De nombreuses associations américaines, pour la plupart hostiles à la guerre, suivent de près l'évolution des surcoûts liés à la guerre. Leurs estimations tournent autour de 500 milliards de dollars et intègrent aussi des frais indirects (pensions, indemnités...) [26]

Dans son discours du 28 octobre 2006 devant la Chambre des Représentants des États-Unis, le sénateur honoraire du Massachusetts, James P. Mc Govern, estime le coût de la guerre à 246 millions de dollars par jour (soit 2847$ par seconde) [71]. Il rappelle que les dépenses directes (qui ne représentent pas l'ensemble des coûts) se sont montées à :

  • 2004 : 77,3 milliards de dollars
  • 2005 : 87,3 milliards de dollars
  • 2006 : 100,4 milliards de dollars

Il identifie deux scénarios pour l'avenir :

  • Une décision de retrait immédiate (d'Irak et d'Afghanistan) couterait 371 milliards de dollars.
  • La prolongation de quatre ans des opérations entraînerait un coût de 1000 milliards de dollars.

Linda Bilmes et Joseph Eugene Stiglitz (« Prix Nobel » d'économie en 2001), deux chercheurs de Harvard et Columbia, ont réactualisé une étude sur les coûts du conflit de 2 267 milliards de $

Les coûts budgétaires (en dollars) qu'ils identifient se décomposent ainsi :

  • 336 milliards déjà dépensés.
  • 389 milliards de frais de fonctionnement pour les opérations futures
  • 127 milliards pour les indemnités et pensions des anciens combattants
  • 160 milliards pour la démobilisation et le repositionnement de la défense

Les coûts économiques se décomposent selon les auteurs de la façon suivante :

  • 355 milliards de manque à gagner pour l'économie liés aux décès, invalidités, différentiels de coûts des achats liés à la guerre…
  • 300 milliards liés au prix du pétrole sous forme de transferts vers les pays producteurs.
  • 150 milliards liés à une moindre performance économique liée aux même prix élevés.
  • 450 milliards découlant de l'affectation des budgets à la guerre plutôt qu'à des dépenses productives ou à la réduction du déficit.

En début 2008, dans un livre intitulé The Three Trillion Dollar War : The True Cost of the Iraq Conflict. Ils identifient désormais un coût global de 3 000 milliards de dollars [réf. nécessaire]. Le coût des opérations a déjà dépassé celui des douze ans de la guerre du Vietnam, et représente le double du coût de la guerre de Corée.

Dans son numéro du 25 décembre 2006/1er janvier 2007 le magazine Time estime à 502 milliards de dollars les dépenses des USA dans la guerre contre le terrorisme.

[modifier] Évolution de l'opinion américaine

Protestation à Washington contre la guerre
Protestation à Washington contre la guerre

Dès 2003, environ 150 000 personnes avaient manifesté contre la guerre en Irak dans les rues de San Francisco[72].

En juin 2005, l'opinion publique américaine semble être en désaccord avec la politique des États-Unis en Irak : d'après une enquête publiée le 27 juin 2005 par ABC/Washington Post, une majorité d'Américains désapprouvent la gestion de la situation en Irak. Plus d'un Américain sur deux pense que George W. Bush a « intentionnellement trompé » l'opinion américaine sur les raisons d'engager cette guerre.

  • 57 % d'entre eux estiment que l'administration Bush a exagéré la menace des armes de destruction massive.
  • En somme, 53 % des personnes interrogées jugent que le conflit n'en valait pas la peine.
  • Cependant, toujours selon le même sondage, 58 % estiment que les soldats américains doivent demeurer en Irak pour rétablir l'ordre.
  • Seuls 41 % exigent le retrait de ces troupes. (source : Le Monde et AFP, 28 juin 2005).

Le 24 septembre 2005, 100 à 300 000 manifestants[73] s'étaient rassemblés à Washington D.C. pour protester contre l'engagement américain en Irak. Dans ce contexte difficile (ouragan Katrina) pour George W. Bush, un sondage Gallup montrait que 63 % des Américains voulaient le retour des soldats dans leur pays.

Un mois plus tard, le Wall Street Journal révèle les résultats d'un sondage encore plus défavorable à l'intervention américaine : 53 % des Américains pensent que la guerre en Irak était « une erreur », contre seulement 34 % qui estiment qu'elle était justifiée.

Un nouveau sondage commandé par CNN au début du mois d'août 2006 montre que les partisans de la guerre sont très minoritaires : 36% approuvent encore le conflit en Irak alors que 60% le rejettent[74].

Le 10 janvier 2007, lors d'une allocution télévisée, le président annonce que 21 500 militaires supplémentaires seront envoyés en Irak pour permettre un retour à la paix plus rapide. Cette décision se heurte à un congrès et une opinion publique hostile et majoritairement sceptique à cette démarche [75]. Cela remettrait les effectifs américains au niveau de décembre 2005 au moment des élections législatives dans ce pays[76].

Le 27 janvier 2007, une nouvelle manifestation est organisée par le collectif Unis pour la paix et la justice contre la guerre et l'envoi de renforts armés en Irak ; elle réunit plusieurs milliers d'Américains dans la capitale[77]. À l'occasion du quatrième anniversaire de la guerre en Irak, plus de 50 000 personnes[78] ont manifesté le 17 mars 2007 à Washington DC contre le maintien des troupes américaines ; ils ont défilé à l'appel d'Answer (Act Now to Stop War and End Racism) de la Maison Blanche au Pentagone.

Le 28 mars 2007, le Sénat américain vote le retrait des troupes américaines d'Irak d'ici le mois de mars 2008[79].

Le 26 avril, la loi est définitivement adoptée par le sénat américain pour un retrait des troupes à partir du mois d'Octobre en contre partie d'une rallonge budgétaire de 124 milliards de dollars.[80]

Le 2 mai 2007 (soit 4 ans jour pour jour après la déclaration annonçant la fin des « principales opérations de combat »), le président George W. Bush annonce comme prévu dans une allocution télévisée qu'il oppose son véto à la loi votée par la majorité démocrate quelque jours auparavant estimant que « proposer un calendrier pour un retrait est proposer une date pour un échec et [que] cela serait irresponsable ».[81]

Le retrait des troupes d'Irak est alors soutenu par 56 % des Américains selon un sondage NBC/Wall Street Journal publié le 26 avril 2007 (seuls 37 % soutiennent le président Bush sur ce point). Le sondage indique également que 55 % des Américains ne croient plus à la victoire en Irak (contre 36 % qui y croient et 9 % qui ne se prononcent pas). On pourra y lire encore que près de la moitié des sondés trouvent que la situation en Irak a empiré ces trois derniers mois (37 % estiment qu'elle est stable et 12 % pensent qu'elle s'améliore).[82]

Dans son éditorial du 8 juillet 2007, le New York Times affirmait : « Il est temps pour les États-Unis de quitter l'Irak, sans plus de délai qu'il n'en faut au Pentagone pour organiser un retrait méthodique[83]. » Ainsi, l'un des journaux les plus influents du pays appelait au retrait des forces américaines d'Irak.

Le 27 octobre 2007 de nouvelles manifestations pacifistes sont organisées dans les principales villes américaines (New York, Los Angeles, Chicago, Philadelphie, San Francisco, Boston, Seattle, etc.[84]). 10 000 à 30 000 personnes se sont rassemblées rien qu'à San Francisco[84].

En mars 2008, un nouveau sondage montre une montée de l'opposition de l'opinion publique américaine : d'après un sondage effectué pour CBS, 64% des sondés pensent que la guerre n'en valait pas la peine[85].

[modifier] La guerre d'Irak dans la culture

Plusieurs films américains ont pour sujet la guerre en Irak :

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • La Guerre à outrance, comment la presse nous a désinformés sur l'Irak, Alain Hertoghe, Calmann-Lévy, 2003, ISBN 270213422X
  • Le Nouvel Empire américain, causes et conséquences pour les États-Unis et pour le monde, Rodrigue Tremblay, L'Harmattan, 2004, ISBN 2747562875
  • Bush s'en va-t-en guerre, Bob Woodward, folio document, mars 2004, ISBN 2070313018
  • D'une guerre d'Irak à l'autre - Violence et politique au Moyen-Orient 1990-2004, Gérard Chaliand, Métailié, 2004, ISBN 286424506X
  • Jessica Lynch : otage en Irak, Rick Bragg, Michel Lafont, 2004, ISBN 2749901073
  • (en) Death to America : The Unreported Battle of Iraq, Ryan Mauro, 2005, ISBN 1-4137-7473-3
  • Guerre en Irak, crise internationale. Les dimensions historiques, politiques et juridiques d'un conflit, Institut International de Recherches pour la Paix à Genève (GIPRI), Genève, Cahier du GIPRI no 3 - 2005
  • Roméo et Juliette de Bagdad: quand l'amour défie la guerre, Ehda'a Blackwell, Michel Lafont, 2005, ISBN 2749902770
  • L'autre guerre des États-Unis, les secrets d'une machine de conquête, Claude Revel et Eric Denécé, Robert Laffont, 2005, ISBN 2-221-10368-8.
  • Plan d'attaque", Bob Woodward, Folio document, 2005, ISBN 2070306658
  • (en) The Iraq War, John Keegan, Alfred A. Knopf 2005, ISBN 1400041996
  • (en) Generation Kill: Devil Dogs, Iceman, Captain America, and the New Face of American War, Evan Wright, Putnam Publishing Group 2005, ISBN 0399151931
  • Irak, la vérité, Jeanne Assouly, Telemaque, 2006, ISBN 2753300232
  • Irak, la vérité : Ce que la France peut craindre du procès Saddam Hussein, Jeanne Assouly, SW-Télémaque 2006, ISBN 2753300232
  • Voyage au Pays d'Al-Qaida, Sara Daniel, Seuil, 2006, ISBN 2020902087
  • La troisième guerre du Golfe. Analyse géopolitique, stratégique et économique, Réseau Multidisciplinaire d'Études Stratégiques, Paris, L'Harmattan, 2007, ISBN 978-2-296-02474-8
  • (en) Just another soldier : a year on the ground in Iraq, Jason Christopher Hartley, HarperCollins Publisher, ISBN 0060843667
  • (en) Waging Peace: A Special Operations Team's Battle To Rebuild Iraq, Rob Schultheis, Gotham Books 2005, ISBN 1592401279
  • (en) Disarming Iraq, Hans Blix, Pantheon Books 2004, ISBN 0375423028
  • L'Amérique en guerre : Irak-Afghanistan, Gérard Chaliand, Éditions du Rocher 2007, ISBN 2268061434
  • Pilotes dans l'enfer irakien, William Smallwood, Altipresse 2007, ISBN 2911218566
  • Putain de guerre ! : Le témoignage choc d'un jeune déserteur américain qui refuse de faire la guerre en Irak, Joshua Key, Albin Michel 2007, ISBN 2226176144
  • La troisième guerre du Golfe. Analyse géopolitique, stratégique et économique, Réseau Multidisciplinaire d'Études Stratégiques, Paris, L'Harmattan, 2007

[modifier] Exemples de scènes de guerre (vidéos)

(vidéo) Combattants irakiens abattus par hélicoptère américain (info)
Vidéo d'une scène nocturne d'échange d'armes entre combattants irakiens, vue par des soldats américains depuis un hélicoptère Apache, avec les commentaires et hésitations de ceux-ci sur la décision de tir
Un problème pour lire la vidéo ? Voir l’aide.

[modifier] Articles connexes

n:

Wikinews propose des actualités concernant « Guerre d'Irak ».

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Guerre en Irak.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. 800 selon Emmanuel Razhavi, Éric de la Varenne, Stéphane Villemin. Arte reportage. Diffusion : 19 mai 2007
  2. HumanRights, même chiffre pour l’ambassade de France au Danemark [1]. Amnesty international donnait le chiffre d’1,8 million en novembre 2006
  3. Dépenses supplémentaires portées au budget national, comme primes de guerre, munitions, reconstruction, sans tenir compte des futures pensions d'invalidité des soldats blessés [2]
  4. Claude Revel et Éric Denécé, L'autre guerre des États-Unis, les secrets d'une machine de conquête, Robert Laffont, 2005, (ISBN 2221103688).
  5. Les justifications de la guerre en Irak battues en brèche par le Sénat américain, Le Monde, 09-09-2006
  6. New report offers no evidence that Iraq stockpiled WMD, Mercury News, 22-06-2006.
  7. Sarin, Mustard Gas Discovered Separately in Iraq, Fox News, 17-05-2004.
  8. Hundreds of chemical weapons found in Iraq, Breitbart, 22-06-2006.
  9. Addendums to the Comprehensive Report, GlobalSecurity.Org.
  10. Pour des raisons bureaucratiques, nous nous sommes concentrés sur la raison principale, à savoir les Armes de Destruction Massive, parce que c'était celle que tout le monde acceptait mais... il y a toujours eu trois arguments principaux. Le premier est les ADM, le second, les liens avec le terrorisme, le troisième, le caractère criminel du régime. Vous pourriez aussi qu'il y en a un quatrième, une sorte de mix entre les deux premiers... Le troisième argument en lui-même est une bonne raison d'aider les Irakiens, comme je l'ai souligné précédemment, mais ce n'est pas une bonne raison de risquer la vie de jeunes Américains. L'argument numéro deux, soit les liens entre le régime et le terrorisme, est le plus débattu au sein du gouvernement mais je crois que tout le monde se rejoint sur le fait que nous avons tués plus de cent membres d'un groupe d'Al-Quaeda en Irak et que nous avons arrêté un membre d'Al-Quaeda à Bagdad, lié à Al-Zarkawi. Déclaration de Wolfowitz au journaliste Sam Tanenhaus de Vanity Fair en juin 2003
  11. Non-US Forces in Iraq - novembre 2006
  12. (en) Palais présidentiel irakien, près de Babylone Aerial View of Saddam Hussein's Palace
  13. (en) I Marine Expeditionary Force [3]]
  14. (en) 1ère Division blindée britannique[4]
  15. Une "division" blindée de l'armée régulière irakienne "type 2003", équipée en moyenne d'environ 120 chars moyens T-54 totalement obsolètes (canon à âme rayée de 100 mm, ne tirant pas de munition flèche (OFL), tirant des obus perforants (OP) et des obus à charge creuse(OCC) ne perçant plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, et dont un obus quelconque n'a de chance raisonnable d'atteindre une cible en mouvement lent qu'à moins de 1000 m), d'environ 40 (VCI) BMP-1 (véhicules de combat d'infanterie obsolètes, pouvant néanmoins être considérés aujourd'hui comme des véhicules de transport de troupe bien armé, pouvant appuyer efficacement une infanterie débarquée, mais dont le canon "basse pression" de 73 mm, par manque de précision, n'est efficace sur un véhicule qu'à moins de 400 m, et dont les missiles antichar AT-3 Sagger ne percent plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition), disposant de l'équivalent d'une Compagnie d'éclairage équipé de BRDM, montée sur véhicules légers, d'une Batterie d'artillerie (canons tractés D-20 et/ou D-30) et d'un petit nombre de véhicules de transport ne permettant pas, et de loin, de déplacer l'ensemble de la "division" en une seule fois, était équivalente à un Régiment renforcé de Cavalerie légère blindée équipé de Sagaie (tirant des munitions OFL de 90 mm, avec télémètre laser et calculateur de tir) et ce, UNIQUEMENT EN COMBAT RAPPROCHE car, à moyenne distance (1000-2000 m), elle n'avait guère plus de valeur qu'un Groupement d'escadrons de Cavalerie légère blindée équipé d'AMX-10 RC (tirant des OFL de 105 mm sur objectif mobile) et, à grande distance (2000-3000 m), elle devait équivaloir à un Escadron de chars lourds de combat Leclerc (tirant en marche des OFL de 120 mm sur objectif mobile)... Une "division" blindée de l'armée régulière irakienne ne pouvait valablement se battre qu'en zones semi-urbaines
  16. Une "division" mécanisée de l'armée régulière irakienne "type 2003", équipée en moyenne d'environ 40 chars moyens T-54 totalement obsolètes (canon à âme rayée de 100 mm, ne tirant pas de munition flèche (OFL), tirant des obus perforants (OP) et des obus à charge creuse (OCC) ne perçant plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, et dont un obus quelconque n'a de chance raisonnable d'atteindre une cible en mouvement lent qu'à moins de 1000 m), d'environ 120 (VTT) MT-LB (véhicule de transport de troupes dont l’armement principal se limite à un fusil mitrailleur de 7.62 mm), disposant de l'équivalent d'une Compagnie d'éclairage montée sur véhicules légers, d'une Compagnie de missiles anti-char (équipée d'un petit nombre de missiles antichar AT-3 Sagger portatifs, demandant un très grand entraînement des servants pour avoir une probabilité raisonnable d'atteindre son but, et ne perçant plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition), de deux Batteries d'artillerie (canons tractés D-20 et/ou D-30) et d'un petit nombre de véhicules de transport ne permettant pas, et de loin, de déplacer l'ensemble de la "division" en une seule fois, était équivalente à un Régiment d’infanterie mécanisée équipé d'AMX-30 B2 (tirant des munitions flèche OFL de 105 mm sur objectif mobile) et de véhicules de combat d'infanterie (VCI) AMX-10 P armés d'un canon de 20 mm efficace à 1000 m, et ce, UNIQUEMENT EN COMBAT RAPPROCHE car, à moyenne distance (1000-2000 m), elle n'avait guère plus de valeur qu'un Escadron d’AMX-30 B2 (tirant des munitions flèche OFL de 105 mm sur objectif mobile) et, à grande distance (2000-3000 m), elle devait équivaloir à un Peloton de chars lourds de combat Leclerc (tirant en marche des munitions OFL de 120 mm sur objectif mobile)... Une "division" mécanisée de l'armée régulière irakienne ne pouvait valablement se battre qu'en zones urbaines ou semi-urbaines
  17. Une "division" d'infanterie de l'armée régulière irakienne "type 2003", composée de l'équivalent de trois Bataillons d'infanterie légère (disposant chacun de quelques moyens d'éclairage, de quelques canons sans recul antichar de 73 (SPG-9) mm (tirants des à projectiles à charge creuse (OCC) ne perçant plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition) et de quelques mortiers portés de 60 mm, mais ne disposant pas de moyens de transports organiques) équivalent chacun à un Bataillon d'infanterie de montagne, et de l'équivalent d'une Compagnie d'éclairage montée sur véhicules légers, d'une Compagnie de missiles anti-char (équipée d'un petit nombre de missiles antichar AT-3 Sagger portatifs, demandant un très grand entraînement des servants pour avoir une probabilité raisonnable d'atteindre son but, et ne perçant plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition), d'une Compagnie d'appui équipée d'un petit nombre de mortier de 120 mm, et d'un petit nombre de véhicules de transport ne permettant pas, et de loin, de déplacer l'ensemble de la "division" en une seule fois, était équivalente à un Régiment d'infanterie de montagne. Comme toute unité d'infanterie non mécanisée, et comme les irakiens l'avaient appris à leur dépend lors du désastre militaire qu'ils avaient subi à l'occasion de la Guerre du Golfe de 1991, une "division" d'infanterie de l'armée régulière irakienne ne pouvait se battre qu'en terrain favorable, à savoir en zones urbaines, en zones montagneuses ou en zones couvertes
  18. les 14 autres "divisions" se trouvant en dehors des zones de combat (3 à Amara<[réf. nécessaire], et les 11 autres au Kurdistan[réf. nécessaire]) et ne disposant pas d'une logistique leur permettant de se déplacer à plus de quelques dizaines de kilomètres de leur garnison [réf. nécessaire])
  19. (en) Garde Républicaine irakienne [5] (
  20. Une "division" blindée de la Garde Républicaine "type 2003", équipée en moyenne d'environ 120 chars moyens T-72 de fabrication irakienne ("Lion de Babylone", dont, en particulier, le blindage est de qualité nettement inférieure à celui des T-72 de fabrication soviétique, char équipé d'un canon à âme lisse de 125 mm, tirant des munition flèche (OFL), capables de percer une partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, très dangereux pour les véhicules ce combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior mais dont un obus quelconque n'a de chance raisonnable d'atteindre une cible en mouvement lent qu'à moins de 1200 m), d'environ 40 (VCI) BMP-2 (véhicule de combat d'infanterie dont le canon de 30 mm est efficace à 1500 m, susceptible de "neutraliser" certains des chars lourds de la Coalition en endommageant certains de leurs accessoires, mais dont les missiles antichar AT-4 Spigot ne percent plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition), de l'équivalent d'un Bataillon d'éclairage équipé de BRDM, de l'équivalent d'un Bataillon d'artillerie (canons tractés D-20 et/ou D-30 et de quelques canons automoteurs 2S1 Gvozdika et/ou 2S3 Akatsiya et/ou AuF1 GCT et/ou lance-roquettes multiples BM-21 Grad) et d'un certain nombre de véhicules de transport, était équivalente à une Brigade Blindée équipée de AMX-30 B2 (tirant des munitions flèche OFL de 105 mm sur objectif mobile) et de véhicules de combat d'infanterie (VCI) AMX-10 P armés d'un canon de 20 mm efficaces à 1000 m, mais ce, UNIQUEMENT EN COMBAT RAPPROCHE car, à moyenne distance (1000-2000 m), elle n'avait guère plus de valeur qu'un Régiment AMX-30 B2 et, à grande distance (2000-3000 m), elle devait équivaloir à un Groupement d'escadrons de chars lourds de combat Leclerc (tirant en marche des munitions OFL de 120 mm sur objectif mobile)... Une "division" blindée de la Garde Républicaine ne pouvait valablement se battre qu'en zones semi-urbaines
  21. Une "division" d'infanterie motorisée de la Garde Républicaine "type 2003", composée de l'équivalent de trois Régiments d'infanterie équivalent chacun à un Régiment d'infanterie de montagne (disposant chacun de l'équivalent d'une Compagnie d'éclairage, d'une Compagnie antichar dotée de missiles antichar Milan de première génération mais capables de perçer une partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition), d'une Compagnie de commandos et une Compagnie d'appui équipée de mortiers portés de 81 mm, disposant de véhicules de transport de troupes (VTT) BTR à roues (équipés d'une mitraileuse lourde de 14.5 mm et d'un fusil mitrailleur de 12.7 mm) organiques, et de l'équivalent d'un Bataillon d'éclairage équipé de BRDM, d'un Bataillon équipé de véhicules de combat à roues (VCR) armés de missiles antichar HOT de première génération mais capables de percer une partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition), d'un Bataillon de commandos, d'un Bataillon d'appui équipé de mortiers de 120 mm, de l'équivalent d'un Escadron de chars moyens T-62 (ou T-72 Lion de Babylone de fabrication irakienne, dont, en particulier, le blindage est de qualité nettement inférieure à celui des T-72 de fabrication soviétique, char équipé d'un canon à âme lisse de 125 mm, tirant des munition flèche (OFL), capables de percer une partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, très dangereux pour les véhicules ce combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior mais dont un obus quelconque n'a de chance raisonnable d'atteindre une cible en mouvement lent qu'à moins de 1200 m) et d'un certain nombre de véhicules de transport, correspondant à une Brigade d'infanterie motorisée de la Coalition. Comme toute unité d'infanterie non mécanisée, et comme les irakiens l'avaient appris à leur dépend lors du désastre militaire qu'ils avaient subi à l'occasion de la Guerre du Golfe de 1991, une "division" d'infanterie motorisée de la Garde Républicaine ne pouvait se battre qu'en terrain favorable, à savoir en zones urbaines, en zones montagneuses ou en zones couvertes
  22. Les 2 autres "divisions" de la Garde Républicaine, la "division" mécanisée, équivalente en combat rapproché à une Brigade mécanisée de la Coalition, et une seconde "division" d'infanterie motorisée, se trouvaient au Kurdistan[réf. nécessaire]
  23. Les forces irakiennes de Bassorah étaient seulement appuyées par une artillerie du volume total d'un Bataillon (canons tractés D-20 et/ou D-30) et ne disposaient d'aucun appui aérien[réf. nécessaire]
  24. (en) 1ère Division blindée britannique[6]
  25. (en) Brigade britannique "Royal Marines 3 Commando Brigade" [7]
  26. (en) Péninsule d’Al Faw [8]
  27. en utilisant intelligemment le réseau très dense de canaux - utilisés comme "fossés anti-chars" - de cette agglomération, qui a la particularité d'être incontounable
  28. (en) POLO STEP : Plan d'invasion américain de l'Irak de 2002, déclassifié en 2005
  29. (en) Canon automoteur M109 Paladin [9]
  30. (en) Lance-roquettes multipl M270 [10]
  31. (en) Garde Républicaine irakienne [11] (
  32. (en) Garde Républicaine irakienne [12] (
  33. La Garde Républicaine n'a apparemment pas cherché à tirer profit du réseau dense des très larges canaux d'irrigation situés au Sud de Bagdad, comme l'avait fait l'Armée réguliaire irakienne à Bassorah, alors que les moyens de franchissement de ces canaux pas les chars de combat lourds Abrams constituaient l'un des points faibles de l'US Army, dans ce terrain très défavorable aux offensives des blindés. Evidemment, pour que cette manœuvre puisse être couronnée d'un certain succès, il aurait fallu qu'en plus, comme elle avait réussi à le faire à Bassorah avec la 1ère Division blindée britannique, l'armée irakienne parvienne à "fixer" quelque part, au moins pour quelque temps, la 1ère Force expéditionnaire de Marines américaine progressant sur Bagdad suivant l'axe secondaire Est-Ouest, ce qui supposait un plan stratégique cohérent de défense d'ensemble de l'Irak, plan qui n'existait probablement pas...
  34. (en) Garde Républicaine Spéciale irakienne [ http://en.wikipedia.org/wiki/Special_Republican_Guard]
  35. (en) Al-Samud, Global Security
  36. Article du Washington Times, 27 avril 2005
  37. (en) Comprehensive Revised Report with Addendums on Iraq's Weapons of Mass Destruction ((Duelfer Report)
  38. (en)[pdf] Mémorendun du Directeur national du Renseignement au Comité permanent du Renseignement de la Chambre des Représentants, 21 mai 2007
  39. George Sada, Saddam's secrets, Integrity Publishers, 2006
  40. (en) [http://www.frontpagemag.com/Articles/ReadArticle.asp?ID=19899 Entretien avec Ryan Mauro, analyste du renseignement, 2 mars 2006
  41. (en) Site de John Loftus
  42. (en) Iraq war source's name revealed , BBC, 2 novembre 2007
  43. Première bataille de Falloujah Operation Vigilant Resolve [13]
  44. Première bataille de Falloujah Operation Vigilant Resolve [14]
  45. Ministère de la Défense, Centre de Doctrine de l'Emploi des Forces : "Irak, L'adaptation au son du canon", p. 17 [15]
  46. Seconde bataille de Falloujah Phantom Fury [16]
  47. Ministère de la Défense, Centre de Doctrine de l'Emploi des Forces : "Irak, L'adaptation au son du canon", p. 17 [17]
  48. Anne Nirat. Le Point, 6 octobre 2005
  49. Seconde bataille de Falloujah Phantom Fury [18]
  50. The Guardian A name that lives in infamy [19]
  51. Seconde bataille de Falloujah Phantom Fury [20]
  52. Jean-Louis Turlin, « Bavures en Irak : le mea culpa de George Bush et de Tony Blair » dans Le Figaro du 27/05/2006 [lire en ligne]
  53. Damien Cave and James Glanz, "Toll in Iraq Truck Bombings Is Raised to More Than 500", New York Times (August 21, 2007).
  54. Irak : des raids américains plus nombreux, Jean-Jacques Cecile, 21 juin 2007
  55. (en) [pdf] [http://www.smallwarsjournal.com/documents/iraqaardec2007.pdf Mémorendum du 18 décembre 2007 du général Barry R McCaffrey, United States Military Academy
  56. (en) Article de Max Fuller sur l'opération "Option Salvador"
  57. Irak: l'agonie d'une nation
  58. Réseau International de Solidarité avec les Chercheurs Irakiens pour la Paix et les Recherches Interdisciplinaires [21]
  59. « Chiites et sunnites unis contre les violences », dans Le Figaro du 21/10/2006, [lire en ligne]
  60. American Contractors in Iraq Face Risks - New York Times
  61. 800 selon Emmanuel Razhavi, Éric de la Varenne, Stéphane Villemin. Arte reportage. Diffusion : 19 mai 2007
  62. Le matériel américain paie le prix cher en Irak, Jean-Dominique Merchet, Libération , 3 mai 2006
  63. Study estimates 655 000 excess Iraqi deaths since start of war, The Lancet, 13 octobre 2006 [22]
  64. Iraq Body Count Press Release 14 (16 Oct 2006) :: Iraq Body Count
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  66. Iraq Body Count
  67. Iraq Family Health Survey Study Group, Violence-related mortality in Iraq from 2002 to 2006 , N Eng J Med, 2008;358:484-493
  68. "By and large the results are in line with the ‘urban results’ and we now estimate that the death toll between March 2003 and August 2007 is likely to have been of the order of 1,033,000. If one takes into account the margin of error associated with survey data of this nature then the estimated range is between 946,000 and 1,120,000. "[23]
  69. La fuite vers Damas, Talia Bouchouareb, L'EXPRESS.fr du 18/04/2007, [24]
  70. (fr) 46.000 réfugiés irakiens ont pu regagner leur foyer fin 2007, 4 janvier 2008
  71. (en) Déclaration de James P. Mc Govern
  72. Jess McKinley, « On Invasion’s Anniversary, Protests and Pessimism », dans {{The New York Times]] du 20-03-2008, [lire en ligne]
  73. « Manifestation massive des anti-guerre à Washington », dans Le Monde du 27/01/2007, [lire en ligne]
  74. « 60% des Américains opposés à la guerre  » dans Le Nouvel Obs du 09/08/2006, [lire en ligne]
  75. (fr) George Bush envoie en Irak 20 000 soldats en renfort
  76. US Forces Order of Battle
  77. « Manifestation massive des anti-guerre à Washington », dans Le Monde du 27/01/2007, [lire en ligne]
  78. D'après les journalistes, « Plus de 50 000 personnes défilent contre la guerre en Irak », dans Le Monde du 18/03/2007, [lire en ligne]
  79. « Le Sénat US vote le retrait des troupes » dans Le Nouvel Observateur du 28/03/2007, [lire en ligne]
  80. "Le Congrès demande à Bush un retrait d'Irak à partir du 1er octobre" (yahoo actualités avec l'AFP)
  81. dépêche AFP du 2 Mais 2007
  82. sondage de NBC News et du Wall Street Journal du 26 avril 2007.
  83. Cité dans Aline Leclerc, « Le "New York Times" appelle au retrait des troupes américaines en Irak », Le Monde du 09/07/2007, [lire en ligne]
  84. ab États-Unis : Plusieurs manifestations contre la guerre en Irak, dans Courrier international du 27-10-2007, [lire en ligne], consulté le 30-10-2007
  85. « Cinq ans après l'invasion de l'Irak : Bush ne regrette rien », dans Le Figaro du 19-03-2008, [lire en ligne]
  86. ab Vianney Aubert, « Portrait d'une Amérique meurtrie » dans Le Figaro du 05-11-2007, [lire en ligne]