Économie de la Côte d'Ivoire

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Côte d'Ivoire
Indicateurs économiques
Abidjan, Capitale économique
Monnaie franc CFA
Année fiscale année calendaire
Organisations internationales Banque mondiale, OMC, UEMOA, CEDEAO.
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale)
Produit intérieur brut en PPA 32,9 milliards $ (est. 2007) 1
Rang pour le PIB en PPA
Croissance du PIB 1,7 % (est. 2007) 1
PIB par habitant en PPA 1 800 $ (est. 2007) 1
PIB par secteur agriculture :
industrie :
services :
Inflation (IPC) 1,8 % (est. 2007) 1
Pop. sous le seuil de pauvreté 43,2% (en 2006) 2
Indice de développement humain (IDH) 0,432 (166e) en 2007[1]
Population active
Population active par secteur agriculture : 27 %
industrie : 18,5 %
services : 54,5 % (2006) 1
Taux de chômage Plus de 50 %
Principales industries raffinage de pétrole, cacao, café, bois et produits en bois, produits alimentaires, boissons , assemblage de camion et d'autobus, textiles, engrais, matériaux de construction, électricité,

construction de bateau et réparation

Commerce extérieur
Exportations 18,5 milliards $ (est. 2007) 1
Biens exportés
Principaux clients France 18,3 %, Pays-Bas 9,7 %, USA 9,1 %, Nigeria 7,2 %, Allemagne 4,2% (2006) 1
Importations 5,2 milliards $ (est. 2007)1
Biens importés
Principaux fournisseurs Nigeria 27,6 %, France 25,4 %, Chine 4,3 % (2006) 1
Finances publiques
Dette publique 81 % du PIB (est. 2007) 1
Dette extérieure
Recettes publiques
Dépenses publiques
Aide au développement
Sources : 

1. CIA factbook2. [2]
Sauf mention contraire, tous les chiffres sont exprimés en dollars des États-Unis

L’économie de la Côte d'Ivoire est l’une des plus prospères de celles des pays en développement en Afrique de l'Ouest et plus généralement en Afrique sub-saharienne. Si le secteur agricole favorisé par le climat chaud et humide du pays reste dominant, l’industrie connaît quant à elle un essor relativement important et contribue à près de 20 % au PIB du pays. La Côte d’Ivoire dispose également d’importantes réserves de pétrole, réalise une production considérable d'électricité dont une part est fournie à ses pays voisins via la CIE et exploite des ressources minières diversifiées, constituées par l’or, le diamant, le fer et le cuivre. Au titre des produits agricoles qui dominent son économie, notamment le café et le cacao, la Côte d’Ivoire occupe les premiers rangs dans le classement mondial.

Depuis l’instauration du commerce triangulaire après les premiers contacts avec les explorateurs, l’économie ivoirienne s’est tournée vers l’exportation, en particulier celle des matières premières. La Côte d'Ivoire est par ce fait rapidement devenue l’un des pays les plus prospères de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), au sein de laquelle sa participation à la masse monétaire représente 36 %. Son économie constitue la pierre angulaire de l’économie sous-régionale, contribuant pour environ 40% au PIB de l’UEMOA[2]. Elle reste toutefois assez fragile aujourd’hui, en raison de sa trop grande dépendance des exportations de matières premières et de la crise politico-militaire qui freine ses performances. Le PIB a en effet connu une baisse significative. De 5,7 % en 1998, le taux de croissance du PIB est passé à 1,6 % en 1999, puis à -2,3 % en 2000 avant de revenir à -1,8 % en 2002)[3]. La pauvreté s’est fortement aggravée depuis la période précédant la crise politico-militaire, pendant que les inégalités s’accentuent : en 2002, 10 % des citoyens cumulent 36 % du revenu national, alors que 50 % de citoyens aux revenus les plus modestes ne gagnent que 20 % de ce revenu[4].

La monnaie est le franc CFA dont la parité avec l'euro est fixe (1 euro = 655,957 F CFA).

Sommaire

[modifier] Historique

Icône de détail Article connexe : Histoire de la Côte d'Ivoire.
Evolution du PIB Source : OCDE
Evolution du PIB Source : OCDE[5]

Jusqu’à la fin des années 1970, la situation économique de la Côte d’Ivoire est florissante[6],[7]. Le taux de croissance moyen de son produit intérieur brut est de 10,2 % entre 1960 et 1965 et de 7,2 % entre 1965 et 1975. Entre 1970 et 1975, alors que la croissance des pays de l’Afrique noire et des pays riches occidentaux est respectivement de 4 % et 6 % en moyenne, le taux de croissance du PIB de la Côte d’Ivoire est de 6,8 % par an. Cette performance particulière s’explique en partie par la stabilité politique qui la distingue de bon nombre d’États africains. L’économie présente toutefois des symptômes révélateurs d'une faiblesse structurelle : elle est en effet caractérisée par une forte dépendance extérieure et présente des déséquilibres importants entre ses différents secteurs[6]. Ces facteurs d’instabilité restent à ce jour un problème important qui nécessite la mise en œuvre de réformes dans la structure de production[8].

Le miracle économique des années 1970 repose sur le binôme café-cacao, qui marque encore fortement l’économie du pays. La chute des cours de ces produits agricoles de base, survenue à la fin des années 1970, provoque une récession économique[8] qui perdure au cours des années 1990, entraînant de graves conséquences sur la vie sociale. En janvier 1994, la dévaluation à hauteur de 50 % du franc CFA permet un taux de croissance positif de 6 % pendant deux années consécutives, grâce notamment aux mesures d’accompagnement adoptées par la communauté financière internationale. Les programmes d’ajustement structurel mis en place par les partenaires extérieurs que sont le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, conduisent à l'adoption de mesures drastiques de restriction budgétaire et de redressement économique par le gouvernement, sans grand succès. Les arriérés de paiement des dettes contractées auprès de ces institutions, ainsi que des problèmes de corruption liés à l’exécution de projets financés par l’Union européenne, conduisent, à la fin des années 1990, à une rupture du partenariat avec lesdites institutions[8]. L’impact négatif de cette situation sur l’économie est aggravé par le coup de force militaire de décembre 1999 et l’instabilité politique qui en résulte. Le pays sombre dans une nouvelle récession[8] et le taux de croissance en 2000 est négatif : -2,3 %[9].

Depuis 2004, la Côte d’Ivoire enregistre des taux de croissance positifs (+1,6 % en 2004, +1,8 % en 2005[9] et +1,2 % en 2006) qui restent toutefois en dessous du taux de croissance de la population, estimé à 3,3 %. Le taux d’inflation oscille entre 1,4 % et 4,4 %. L’État ne parvient pas à tenir ses engagements extérieurs, et le service de la dette, qui représente 10,7 % des exportations en 2000, est réduit à 5% des exportations en 2003, 3,3 % en 2004 et 1,45 % en 2005[9]. Les exportations passent de 37,9 % en 2000 à 47,8 % du PIB en 2005[10], reflétant la chute de la production destinée au marché domestique.

[modifier] Secteurs économiques

[modifier] Secteur primaire

Cacao (fèves au séchage)
Cacao (fèves au séchage)
Café (cerises)
Café (cerises)

[modifier] Agriculture

Avec près de 25% du PIB (en 1998), l’agriculture est la première activité de la Côte d’Ivoire[11],[12]. Grâce à l’efficacité dans ce secteur, la Côte d’Ivoire occupe aujourd’hui la place de premier producteur mondial de cacao (1,2 million de tonnes), de troisième de noix de coco et de cinquième de café (200 000 t) surtout du robusta. Les autres productions importantes pour l’exportation sont l’huile de palme (250 000 t), le coton (380 000 t), le caoutchouc (100 000 t), les bananes (220 000 t) et les ananas (150 000 t).

La Côte d’Ivoire est également un important exportateur de bois tropical (2 millions de m3 en 1997), principalement par le port de San-Pédro dans l’ouest du pays.

Les cultures vivrières ont également été développées, notamment la banane plantain, le maïs, le taros, riz et le soja, cependant le pays reste un importateur net en céréales. Il est autosuffisant en manioc et igname. Hormis la culture vivrière, son agriculture est présente aussi dans la culture commerciale : 1,3 million de t. de graines de palme, 1,2 million de t. de canne à sucre, 75 000 t. de noix de kola, 21 000 t. de noix de cajou, 116 000 t. de caoutchouc naturel, 10 000 t. de tabac, 8 700 t. de mangues[13].

[modifier] Cultures industrielles et d’exportation

Le café et le cacao sont les produits d’exportation de base. Après avoir été classée troisième producteur mondial de café pendant près de trente ans, la Côte d’Ivoire connaît une baisse de production, passant de 250 000 tonnes en 1990 à 145 000 tonnes en 1994, pour ensuite remonter à une production de 250 866 tonnes en 2003-2004. Elle en est aujourd’hui le septième producteur mondial[14].

Car le cacao, dont la Côte d’Ivoire produit 40 % de la production mondiale, est la principale ressource économique du pays. Les café-cacao ont représenté 40% des recettes d’exportation et 20% du PIB. La filière fait vivre 6 millions d’ivoiriens, avec 600 000 exploitations en activité[15]. Elle constitue avec le pétrole le pilier qui a permis au pays de ne pas sombrer malgré les difficultés socio-politiques.

Depuis, les récents événements, la Côte d’Ivoire en est aujourd’hui le septième producteur mondial. Le prix moyen d'achat bord champ est de 355 francs CFA le kg au cours de la campagne 2003-2004. La proportion de café transformée par l’agro-industrie locale est très faible : de 3.6% en 2001-2002, elle tombe à 2% de la production totale en 2003-2004. Pour le cacao, la Côte d’Ivoire est, avec 40% de la production, le premier producteur mondial devant le Ghana. La production nationale atteint 1,335 millions de tonnes en 2003-2004, la part des exportations étant de 1,060 millions de tonnes pour la même période. Le prix d’achat du cacao au producteur est passé de 688 francs CFA en 2002-2003 à 207 francs CFA le kg en 2003-2004, du fait de la spéculation pratiquée par les acheteurs-exportateurs. En légère hausse, la proportion de cacao transformée par l’agro-industrie locale représente près de 20% de la production totale en 2003-2004.

Depuis la libéralisation du secteur, différentes structures sont nées Fonds de régulation et de contrôle de Café-Cacao (FRC - DG Firmin Kouakou - Site officiel du FRC), Bourse de Café-Cacao (BCC), ARCC, FDPCC.

[modifier] Cultures fruitières
Régime de banane
Régime de banane
Mangues (marché local)
Mangues (marché local)

Les cultures fruitières que sont l’ananas et la banane, jouent un rôle important dans les exportations en Côte d’Ivoire, malgré la remise en cause des quotas par l’Organisation mondiale du commerce. Ils sont exportés en grande partie vers l’Europe. De 209 600 tonnes en 1995, la production d’ananas passe à 238 000 en 2000, 260 057 en 2001, avant de redescendre à 226 022 tonnes en 2004. D’abord de 146 700 tonnes, les exportations représentent 195 200 tonnes en 2001, puis 158 700 tonnes en 2004. En 2000, 243 000 tonnes de banane poyo sont exportées, pour une production totale de 305 300 tonnes. En 2001 et 2004, la production et les exportations sont respectivement de 310 425 et 255 529 tonnes, 307 227 et 252 423 tonnes.

Les agrumes à essence regroupent les productions de citron, de bergamote et de bigarade. La production des agrumes à essence reste très faible. Les statistiques disponibles indiquent qu’en 2002, la production pour les trois produits cités est respectivement de 10 139, 963 et 1 762 tonnes. 124 tonnes de jus de citron sont exportées la même année, ainsi qu’une infime quantité d’essence pour les trois agrumes.

La Côte d’Ivoire produit également d’autres fruits comme la mangue, la papaye, l’avocat et les agrumes de bouche dont une part importante est exportée vers l’Europe. La pomme de cajou est essentiellement localisée dans le nord de la Côte d’Ivoire. Toutefois, de nouvelles plantations d’anacardiers sont créées dans le centre et le centre-ouest du pays. Les produits qui en sont issus sont l’amande et la noix de cajou. Les exportations d’amandes de cajou connaissent une baisse brutale de 2002 à 2004. Elles augmentent de 1757,54% en 2005, et de 231,58% en 2006, pour atteindre 441 tonnes. En 2006, les productions de noix de cajou sont de 235 000 tonnes et les exportations de 210 000 tonnes.

La noix de cola est une des particularités de la Côte d’Ivoire. Elle en est le premier producteur mondial. La consommation locale est supérieure aux exportations, qui s’élèvent à 14 616 tonnes, pour une production totale de 65 216 tonnes.

L’essentiel de la production de karité est consommé localement, sous forme d’huile (pour l’alimentation) et de produits cosmétiques. Les quantités produites en 2000, 2001 et 2004 sont estimées à 30 874, 30 564 et 930 kg. 1 300 kg sont exportés en 2000.

[modifier] Oléagineux

Les oléagineux produits sont le palmier à huile, le cocotier et le coton. Le secteur du palmier à huile est dominé depuis le milieu des années 1990 par les sociétés Palmafrique et Palmci, succursales de groupes internationaux ayant racheté les actifs de l’ancienne société d’Etat Palmindustrie. Les exportations concernent l’huile de palme, obtenue après transformation de la graine. La production de graines de palme est estimée en 2004 à 1 564 340 tonnes. L’huile de palme exportée, de 72 191 tonnes en 2000, connaît une augmentation de 51,20% en 2004, atteignant ainsi 109 162 tonnes. La production de noix de coco, estimée à 230 000 tonnes en 2000, connaît une constante augmentation jusqu’en 2004, où elle s’élève à 254 000 tonnes environ. Le coprah représente 43 219 tonnes en 2004, dont 15 364 sont exportées. La Côte d’Ivoire est classée parmi les trois premiers producteurs de coton dans la sous-région. La filière cotonnière connaît toutefois des difficultés réelles aujourd’hui. Localisée principalement dans la région des savanes (région nord du pays), la culture du coton connaît une baisse de production depuis quelques années. L’huile raffinée et les tourteaux sont extraits du coton graine. Toutefois, seul le tourteau fait l’objet d’exportation : 38 981, 30 583 et 28 194 tonnes en 2000, 2001 et 2002. La production de coton graine et de coton fibre, également concernés par les exportations, représentent respectivement 402 367 et 177 284 tonnes en 1999-2000, 180 144 et 78 839 tonnes en 2003-2004. 105 423 tonnes de coton fibre ont été exportées en 2004. Les principaux clients du secteur coton sont la Chine, l’Indonésie, la Thaïlande et le Taïwan.

L’hévéa est une culture traditionnelle d’exportation. Sa production est estimée en 2004 à 136 776 tonnes, tandis que le latex exporté est estimé à 141 379 tonnes, pour une valeur de 88 milliards de francs CFA. La production de la canne à sucre, culture industrielle, est estimée en 2005 à 1 430 183,98 tonnes. Elle est depuis la privatisation de la société d’État Sodesucre en 1999, le fait de deux entreprises : la Sucaf (860 861 tonnes) et Sucrivoire (569 322,38 tonnes), filiales des groupes Castel et Sifca. Cette culture, pratiquée dans la partie nord du pays, est confrontée à d’importantes difficultés depuis le déclenchement de la crise politique en septembre 2002.

[modifier] Cultures vivrières
Produits vivriers (marché traditionnel)
Produits vivriers (marché traditionnel)

Les principales cultures vivrières qui entrent dans la consommation locale, sont selon des statistiques établies en 2004 :

  • le maïs avec 608 032 tonnes sur 278 679 hectares ;
  • le riz avec une production de 673 006 tonnes sur une surface cultivée de 340 856 hectares ;
  • l’igname avec 4 970 949 tonnes sur 563 432 hectares ;
  • le manioc avec 2 047 064 tonnes sur 269 429 hectares ;
  • la banane plantain avec 1 519 716 tonnes sur 433 513 hectares.

La Côte d’Ivoire produit également du mil, du sorgho, du fonio, de l’arachide, de la patate douce, du taro.

L’incapacité des productions nationales à satisfaire les besoins de la consommation locale conduit à l’importation de quantités importantes de certains de ces produits. Ainsi, pour une production nationale de 673 006 tonnes, les importations de riz semi-blanchi en provenance des pays d’Asie notamment, s’élèvent à 715 319 tonnes. Les exportations des productions nationales, infimes, sont généralement limitées aux pays de la sous-région. En raison de l’incapacité des industries ivoiriennes à les transformer localement, ces productions posent des problèmes de conservation. Une politique d’encadrement menée par le gouvernement permet le développement des cultures maraîchères au cours des années 1970, réduisant ainsi, pour ces produits, la dépendance du pays vis à vis de l’étranger. Sont produits : de l’aubergine, du concombre, de la courge, du haricot vert, du gombo, de la tomate. Les cultures maraîchères sont destinées à la consommation locale, mais elles ne peuvent entièrement couvrir les besoins exprimés. Ainsi, l’essentiel de la consommation d’oignon est importé du Niger et des Pays Bas.

[modifier] Élevage et pêche

[modifier] Élevage
Source : statistiques agricoles octobre 2005
Source : statistiques agricoles octobre 2005[16]
Source : statistiques agricoles octobre 2005
Source : statistiques agricoles octobre 2005[16]

La politique mise en place par le gouvernement ivoirien au moment l’accession du pays à l’indépendance met un accent particulier sur le développement de l’élevage. Celui-ci connaît effectivement une augmentation globale, en dépit de quelques baisses enregistrées au niveau de la production. Le cheptel national comprend des bovins, des petits ruminants (ovins et caprins), des porcins, ainsi que des volailles. Les importations concourent, avec l’élevage, à la satisfaction de la consommation nationale en produits animaliers. Malgré la fermeture de la chasse, décidée en 1974 pour permettre la reconstitution du potentiel faunique, le gibier occupe également une part importante de cette consommation. Les produits animaliers concernés sont constitués par les viandes et abats de bovins, de petits ruminants (ovins et caprins), de porcins, de volaille, les produits laitiers et les œufs.

[modifier] Exploitation des ressources halieutiques

La Côte d’Ivoire possède d’importants atouts pour le développement de la pêche, en raison de sa façade côtière sur le Golfe de Guinée. La nécessité de développer la pêche industrielle, essentiellement maritime, a conduit le gouvernement à réaliser des investissements considérables, pour la constitution d’une flotille et la construction, puis l’extension de ports de pêche à Abidjan et San-Pedro. Pour aider à la couverture des besoins de consommation locale que ne peuvent assurer seuls les produits de la pêche locale, la politique nationale en cette matière incite également au développement de l’aquaculture, par la création de piscines et étangs piscicoles. Des accords de pêches et de coopération sont conclus avec l’Union européenne et la Guinée-Bissau. Les importations effectuées auprès du Sénégal et de la Mauritanie, aident à combler le déficit en produits halieutiques.

Les produits de la pêche en 2004 sont de 54 397 811 tonnes dont 19 379 pour la pêche industrielle et 35 018,811 pour la pêche artisanale, traditionnellement pratiquée par les populations vivant sur la côte maritime et autour des lagunes. La production aquacole représente 866,05 tonnes pour la même période, dont 331,35 pour les produits d’origine lagunaire et 534,7 pour ceux d’origine continentale. Quant aux importations, celles-ci concernent le thon, les conserves, des maquereaux congelés et d’autres poissons, vivants ou fumés. Elles représentent respectivement, en 2000, 2001 et 2002, 237 244, 216 529 et 204 757 tonnes. L’État ivoirien est aujourd’hui confronté à des défis importants pour la surveillance et la protection de ses eaux, eu égard aux nombreuses violations commises par des bateaux de pêche étrangers, dont les actions ont un impact négatif important sur les productions locales.

[modifier] Secteur énergétique

Électricité & Gaz naturel
Electricité
Production totale
- dont hydraulique
- thermique
5 507 GWh (2006)
40%
60%
Consommation 3 202 milliards de kWh (2004)
Exportations 1.1 milliards de kWh (2004)
Consommation d'énergie/capita
Gaz
Production totale 1.3 milliard de m3 (2004)
Consommation 1.3 milliard de m3 (2004)
Exportations 0 m3 (2004)
Sources : CIA

Le président Félix Houphouët-Boigny a toujours délaissé le secteur minier pensant que l’exploitation minérale serait source de conflit. En 2007 les exportations pétrolières sont devenues la première ressource financière du pays. Du pétrole est extrait en mer par des sociétés canadiennes et ivoiriennes (SIR,...).

Récente, la production pétrolière est de 89 000 barils/jour en 2006. Grâce à l’exploitation de nouveaux sites et à l’amélioration technique de d’extraction, il est prévu d’atteindre 110 000 barils/jour en 2008[17]. On estime à 100 millions de barils de réserves pétrolières du pays. L’Europe absorbe plus de 50%, le reste est exporté aux États-Unis et en Chine. Mais malgré cela la Côte d’Ivoire depuis quelques années arrive à disposer de quelques usines comme la zone industrielle de Yopougon et de Vridi.

La Côte d’Ivoire est en train de construire deux raffineries en plus de la première qui devraient 700 milliard de F CFA pour celle d’Abidjan et 1 milliard de $ pour celle de San-Pédro. A côté du bois et du charbon de bois qui continuent de couvrir une part de ses besoins énergétiques, la Côte d’Ivoire produit de l’électricité, mais également du pétrole et du gaz.

[modifier] Énergie électrique

Essentiellement hydraulique à l’origine, l’électricité produite par la Côte d’Ivoire est également thermique aujourd’hui. La production d’énergie hydraulique est assurée à partir des barrages hydroélectriques d’Ayamé 1, Ayamé 2, Kossou, Taabo, Buyo et Fayé. Alors que le potentiel hydro-électrique total de la Côte d’Ivoire représente 12 400 gWh, l’équipement actuellement disponible ne permet de disposer que de 2 550 gWh (20,56%). Concourent à la production nationale d’énergie thermique les centrales de Vridi gaz, Ciprel (Compagnie ivoirienne de production d’électricité), Azito et d’autres centrales isolées ou autonomes. L’électricité produite par la Côte d’Ivoire en 2005 atteint 5 571,17 gWh, dont 1 397,87 sont exportés vers le Ghana (plus de 50% des exportations), le Burkina-Faso, le Mali et le Bénin.

Depuis la privatisation de la gestion de la production et de la distribution de l’électricité au profit de la CIE (Compagnie ivoirienne d'électricité), l’État n’intervient dans le secteur énergie électrique qu’à travers deux structures : la SOGEPE (Société de gestion du patrimoine électrique de l’État) qui gère le patrimoine du secteur et la SOPIE (Société d’opération ivoirienne d’énergie électrique), maître d’œuvre exclusif du secteur énergie électrique.

Malgré les efforts entrepris par l’IREN (Institut de Recherche des Energies Nouvelles), l’énergie solaire, pour lequel des potentialités importantes ont été relevées, est très peu développée en Côte d’Ivoire.

[modifier] Pétrole et gaz

La découverte de pétrole et gaz exploitables remonte aux années 1970. Le groupe Esso-Shell est en effet à l’origine de la découverte d’hydrocarbures, après plusieurs travaux de recherches entrepris depuis 1971. Des concessions d’exploitation sont ensuite accordées à plusieurs autres grandes compagnies pétrolières par le gouvernement. À travers la société d’Etat Petroci (Société nationale d’opérations pétrolières de la Côte d’Ivoire), l’État, qui demeure propriétaire des gisements découverts, prend des participations au sein de ces groupes. Avant la découverte des gisements, la couverture des besoins nationaux en produits pétroliers finis est assurée par les importations. A partir de 1965, des quantités de plus en plus importantes d’hydrocarbures sont importées et totalement traitées par la Société ivoirienne de raffinage (SIR) créée en octobre 1962, faisant ainsi baisser, de façon considérable, le taux d’importations de produits finis. La capacité de raffinage de la SIR est de 3 500 000 tonnes de pétrole brut par an, soit 70 000 barils par jour.

Avec 3,9 millions de tonnes en 2005, le secteur de l’hydrocarbure enregistre une hausse générale, la plus importante du secteur industrie. La production de gaz s’établit à 1 742,3 millions de m3. La production de pétrole, grâce au champ Baobab du bloc CI40, atteint quant à elle le niveau de 80 000 barils par jour à fin mars 2006, la consommation journalière étant estimée à 25 000 barils. Par ailleurs, les exportations de produits pétroliers augmentent de 22,6% en 2005, pour se chiffrer à 3 242,1 millions de tonnes.

[modifier] Secteur minier

Sur une longue période, la ressource essentielle qui fonde l’activité des industries minières et l’exportation des produits reste le diamant. Dès 1962, pour développer l’exploitation de ses ressources naturelles, la Côte d’Ivoire créé la Sodemi (Société pour le développement minier), société d’État dont la mission est de dresser l’inventaire du potentiel des mines et carrières du pays et d’en étudier les possibilités de valorisation. Plus récemment, en 2005, un code minier est élaboré par le gouvernement, en vue de promouvoir les investissements dans le secteur. Le diamant ivoirien est aussi, artisanalement, exploité à Séguéla et Tortiya.

L’or, traditionnellement exploité par les peuples de Côte d’Ivoire avant l’accession du pays à l’indépendance, constitue aujourd’hui avec le diamant les deux ressources exploitées, bien que le sous-sol ivoirien regorge d’autres minerais comme le fer, le nickel, le manganèse, la tantalite, la bauxite, le cuivre, , le gaz, l’uranium, le cobalt, le tungstène, l’étain, l’iléite et les pierres ornementales.

En ce qui concerne l’or, un seul gisement, géré par la société des mines d’Ity (SMI) est en exploitation industrielle. Quatre autres gisements sont traditionnellement exploitées par des groupements à vocation coopérative à Issia, Angovia, Angbaoua, et Kokumbo. Plusieurs sociétés étrangères détiennent des permis d’exploitation de mines d'or.

La crise militaro-politique déclenchée en 2002 a un impact négatif sur le secteur des mines, en raison de l’occupation des régions nord et ouest, où se trouve localisée une importante partie des ressources minières. Cette situation rend difficile la collecte de statistiques sur le secteur. La production globale d’or semble toutefois connaître une hausse entre 2004 et 2005, malgré ces difficultés. Le pays a extrait 1.5 tonne d’or 2006.

[modifier] Secteur forestier

transport rudimentaire de bois émanant d'une exploitation forestière
transport rudimentaire de bois émanant d'une exploitation forestière

Le massif forestier ivoirien, qui initialement longeait le Golfe de Guinée sur plus de 500 km, s’étendant sur une profondeur variant entre 120 et 350 km à l’intérieur, est aujourd’hui fortement entamé. L’exploitation forestière est le principal facteur de cette détérioration. Elle débute en Côte d’Ivoire au cours des années 1880-1890, avec des commerçants britanniques en quête d’une nouvelle essence de bois. La principale essence commercialisée jusque vers 1920 est alors l’acajou, fortement demandée sur le marché international. De nombreuses essences sont ensuite exploitées aux fins d’exportation, parmi lequels le makoré, le sipo, l’aboudikro, le tiama, le niangon, le samba, le bété, l’assamela, le Dibetou, l’ilomba, le bosse, le fromager, l’iroko.

Après l’accession du pays à l’indépendance, l’exploitation forestière continue de jouer un rôle considérable dans l’économie ivoirienne. Les forêts sont classifiés en deux groupes : les forêts du domaine permanent de l’État, et les forêts du domaine rural. Les forêts du domaine permanent de l’État comprenant 9 parcs nationaux, 3 réserves, 169 forêts classées, 7 forêts proposées au classement, 51 forêts abandonnées au domaines rural. Celles du domaine rural se composent de toutes les forêts n’étant pas comprises dans le domaine permanent de l’État. La principale grume tropicale exportée est le bois de teck, avec un total de 86 000 m3 exportés en 2002. 69.03% de la production de bois, qui représente en 2004 267 564 millions de FCFA, est destinée à l’exportation sur les marchés internationaux. La destruction du couvert forestier conduit le gouvernement à adopter une politique de reboisement. Ainsi, la Sodefor, Société de développement des forêts, est créée avec pour mission la préservation et la gestion du patrimoine forestier estimé à 6 000 000 d’hectares. Elle exerce une activité de reboisement dans les zones appauvries par une exploitation forestière massive.

[modifier] Secteur secondaire

Structure du PIB en 2006Source:OCDE
Structure du PIB en 2006Source:OCDE[18]

Tout naturellement l’industrie ivoirienne est née de la volonté de transformer surplace une bonne partie des produits de l’agriculture. En gros, aujourd’hui l’industrie manufacturière domine à 80 % le secteur secondaire qui fournit d’une année à l’autre un peu moins de 25 % du PIB. Bâtiment et travaux publics comptent pour 10 % tandis que l’énergie et les mines représentent 15 % du secteur. L’industrie emploie 100 000 personnes travaillant dans quelque 700 entreprises. Les plus importantes de celles-ci relèvent de la Fédération nationale des industriels de Côte d’Ivoire[19].

D’une diversité et d’une vitalité uniques dans cette partie du monde, l’industrie ivoirienne a été très atteinte - en bien et en mal - par les effets de la dévaluation de janvier 1994. Les entreprises important beaucoup d’intrants en provenance des pays du Nord ont été gravement touchées, à la fois par le renchérissement des importations et par la contraction de la demande intérieure. En revanche les industries exportatrices - café soluble, huile de table, conserves de poissons et de fruits, cosmétiques, boissons, textiles etc. - ont connu une durable embellie puisque, traditionnellement concurrencées sur les marchés de la sous-région par les exportations du Nord, les produits ivoiriens se sont dès lors révélés très compétitifs, à qualité égale[20].

Par ailleurs, avec l’intensification des troubles politiques à la fin 2004, le secteur secondaire a, dans son ensemble, payé un lourd tribut à la crise[21].

[modifier] Industrie et commerce

Société de Limonaderies et Brasseries d'Afrique à Abidjan.
Société de Limonaderies et Brasseries d'Afrique à Abidjan.

En 1960, un défi important se pose à la Côte d'Ivoire : aller au-delà de l’exploitation et de l’exportation des produits bruts présentés par le secteur primaire. Développer le secteur de l’industrie est une nécessité. L’industrie représente alors seulement 10% de la production intérieure brute, pour un chiffre d’affaires global de 13 milliards de francs cfa. Face aux contraintes liées au coût élevé des facteurs de production, à la rareté de main-d’œuvre qualifiée et aux possibilités de financement, la nouvelle politique mise en place par le jeune État est essentiellement axée sur l’adoption d’un code des investissements, en vue d’attirer les investisseurs étrangers. Ainsi en 1976 et 1977, le chiffre d’affaires global des entreprises industrielles est respectivement de 350 milliards et 459 milliards de francs cfa. L’industrie ivoirienne connaît toutefois un déséquilibre au niveau de sa structure, car elle est en majorité composée de petites et moyennes entreprises, très peu de grandes entreprises émergeant dans cet ensemble. Elle est aujourd’hui la plus diversifiée de la sous-région ouest-africaine et représente 40% du potentiel industriel de l’UEMOA, malgré les difficultés auxquelles elle se trouve confrontée.

En 2000 en effet, la plupart des secteurs enregistrent des taux de croissance négatifs. Mais en 2002 et 2003, l’extraction de pétrole et de mines est en hausse de 78,3 et 74,8%, puis de 3,5 et 10,7% en 2004 et 2005. Les industries agro-alimentaires, qui ont des taux de croissance négatifs de 16,5% en 2002 et 20,2% en 2003, enregistrent des taux positifs de 1,6% et 4,6% en 2004 et 2005. Pour des raisons liées à la baisse de la consommation intérieure et aux difficultés de transport pour l’exportation, le secteur industriel connaît à nouveau des difficultés en 2006. Les industries chimiques connaissent une hausse de 8,3 et 8,4% en 2004 et 2005, tandis que les matériaux de construction augmentent de 25,7 et 26% en 2004 et 2005, malgré la crise qui affecte le pays.

[modifier] Industries agroalimentaires

L’industrie agro-alimentaire subit l’influence négative de la crise militaro-politique déclenchée en 2002. La part de ce secteur dans le PIB passe en effet de 21% en 2000 à 12,4 % en 2005. L’agro-alimentaire regroupe principalement la minoterie, le décorticage du riz (rizeries), la transformation de café et cacao, la production de sucre, les oléagineux, les conserves de poisson, les boissons, les huiles essentielles.

[modifier] Minoterie
Les grands moulins d'Abidjan (GMA)
Les grands moulins d'Abidjan (GMA)

La minoterie (production et exportation de farine de blé) est assurée par le groupe industriel les grands moulins d’Abidjan (GMA). La farine boulangère et pâtissière produite par ce groupe à partir du blé importé est principalement destinée au marché local. Seulement une part infime est exportée dans la sous-région. La production des GMA est évaluée à 57,572 milliards de francs CFA en 2004.

[modifier] Transformation du cacao et du café

L’industrie du cacao est l’une des plus dynamiques de l’agro-industrie. La part transformée reste toutefois infime eu égard à la production totale. En effet, en 2003-2004, seulement 20% des fèves, représentant 276 451 tonnes sont transformées par les industries locales. Celles-ci n’utilisent que des fèves non exportables. Les sociétés intervenant dans le secteur sont généralement des filiales de grands groupes internationaux : Cargill, Barry Callebaut, Nestlé.

Le pourcentage de café transformé localement est passé de 3,6 % en 2000-2001 à 2 % en 2003-2004. Quatre entreprises interviennent dans la transformation du café : Nestlé, SAT, Sicob et Simpal.

[modifier] Industrie sucrière

Commencée en Côte d’Ivoire par la Sodesucre, société d’État, la production du sucre est présentement le fait de deux entreprises industrielles que sont la Sucaf et Sucrivoire, auxquelles le secteur sucrier a été totalement cédé depuis environ une dizaine d’années. La production de sucre est passée de 118 940 tonnes en 1994-1995 à 169 210 tonnes en 2000-2001, avec un pourcentage d’exportation de 31,6 % (52 557 tonnes). Les entreprises connaissent une baisse de la production entre 2002 et 2004, mais surtout une réduction importante des exportations après 2000-2001. Cette situation est imputable à la crise militaire, l’industrie sucrière étant localisée en zone occupée. Ainsi en 2005-2006, sur une production de 147 279,45 tonnes, seulement 5,07 % ont été exportés. Pour protéger les entreprises productrices, le gouvernement interdit toute importation de sucre sur le territoire national jusqu’au 31 décembre 2006.

[modifier] Industrie de boissons

Ce secteur est dominé par de grands groupes américains ou européens. En Côte d’Ivoire, Solibra est une entreprise de référence dans le secteur de la production de boisson, qui se chiffre globalement à 76,319 milliards de FCFA en 2004, dont seulement 2,33 % sont exportés dans la sous-région. La production est essentiellement destinée à la consommation intérieure. Il convient de noter que l’industrie des boissons fait face à une forte concurrence de produits importés du Proche-Orient.

[modifier] Industrie des oléagineux

Autrefois dominé par Palmindustrie, société d’État, le secteur est sous le contrôle de capitaux privés depuis les années 1990 et est animé par plusieurs entreprises dont les quatre plus importantes sont : Unilever, Palmci, Palmafric, Cosmivoire. La société ivoirienne de trituration de graines oléagineuses et de raffinage d’huiles végétales (Trituraf) produit également diverses huiles végétales et des tourteaux de coton pour l’alimentation du bétail. Avec le déclenchement de la crise armée en 2002, l’industrie des oléagineux connaît une baisse de plus de 50% de sa production. En 2004, sa production est évaluée à 110,990 milliards de francs CFA, et 39,9 % en sont exportées.

[modifier] Rizeries

La production de riz blanc (décortiqué) est destinée à la consommation domestique. En 2004, la production de riz décortiqué est de 554 000 tonnes, pour 852 795 tonnes de paddy. seulement 3,80 % en sont importés. L’importance de ce produit dans l’alimentation détermine la création par l’État de la Soderiz (Société pour le développement de la riziculture). À la fin des années 1970, les usines de stockage sont cédées à des investisseurs privés. Aujourd’hui ce sont de petites unités de décorticage qui jouent un très grand rôle dans ce secteur entièrement libéralisé. Leur suivi est cependant difficile, ce qui influe sur la fiabilité des statistiques.

[modifier] Conserveries de fruits et légumes

Les conserveries de fruits et légumes furent l’un des secteurs les plus dynamiques de l'économie du pays. De nombreux problèmes liés à la gestion, à la vétusté du matériel, mais également aux nouveaux défis de la mondialisation, l’affaiblissent considérablement. Ainsi, la transformation de l’ananas, l’un des fleurons de l’agro-industrie du sud, est presque inexistante actuellement. D’une valeur de 13,295 milliards de francs CFA en 2000 dont 56,72% sont exportés, la production de fruits et légumes en conserves représente en 2004 9,083 milliards de francs CFA, avec 30,40% d'exportation.

[modifier] Conserveries de poisson

Deux sociétés interviennent dans ce secteur dominé par la production de conserves de thon : Pêche et froid de Côte d’Ivoire (filiale de Pêche et Froid) et Scodi (affiliée à Saupiquet). La valeur de la production de ce secteur est de 304,110 milliards de francs CFA en 2004, dont 27,2 % pour les exportations. Le niveau des exportations connaît une baisse constante de 2001 à 2004, passant de 59,2 % à 27,2 %.

[modifier] Production d’huiles essentielles

Les huiles essentielles, produites à partir de plantations industrielles de citrons, de bergamotes et de bigarades situées dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, sont exportées en totalité. Les rares statistiques disponibles pour ce secteur indiquent que le citron y occupe la part la plus importante, avec une production estimée à 10 139 tonnes en 2002.

[modifier] Autres Industries

D’autres secteurs industriels participent à l’économie de la Côte d’Ivoire. Ce sont les industries du textile, des chaussures et du cuir, celles du bois (transformé), les industries plastiques et chimiques, celles des matériaux de construction, de l’eau, et les industries du secteur bâtiment et travaux publics. Les valeurs globales des productions et exportations concernant ces secteurs sont exprimées dans le tableau ci-dessous.

Productions et exportations de 2000 à 2004 (exprimées en millions de francs)[22]
2000 2001 2002 2003 2004
Prod. totale Exportations Prod. totale Exportations Prod. totale Exportations Prod. totale Exportations Prod. totale Exportations
Textile et chaussures en cuir 440 010 206 490 443 743 239 974 407 079 270 572 338 197 - 357 363 -
Bois transformé (scieries) 375 893 146 000 370 832 184 173 348 247 182 166 311 120 160 090 267 564 184 695
Indust. plastique et chimique 472 669 225 968 534 669 239 974 512 553 270 572 546 225 223 743 655 471 259 365
Matériaux de construction 123 797 26 287 118 895 30 948 119 769 28 551 105 214 6 204 136 777 26 755
Bâtiments et travaux publics 588 783 3 835 623 396 2 924 648 272 1 347 458 233 - 532 924 -

[modifier] Secteur tertiaire

La Côte d’Ivoire est l’un des rares pays de l’Afrique où le secteur tertiaire est autant développé. Un véritable contraste, si l’on regarde ses potentialités. Car traditionnellement, la plupart des pays subsahariens avec autant des ressources excellent plus dans le secteur primaire que d’autres. Plus de la moitié du PIB ivoirien (54% du PIB en 2006) provient du secteur tertiaire.

Cependant, ce secteur est, de loin, le plus affecté par la crise. En 2004, il a connu un recul de 0.5 à 1 pour cent, avec une chute de 5 pour cent dans l’activité globale des sociétés de service. Il paie non seulement les dégâts directs et indirects de la guerre, mais aussi la politique de fermeture ou de relocalisation de certaines sociétés dans la sous-région. Toutes les branches du secteur ont enregistré des baisses significatives. Ainsi, les ventes de détail ont connu une baisse globale de 0,6 % sur l’année 2004. Cette chute est attribuable à la diminution des revenus des ménages, touchés par la fermeture des usines, les mises au chômage technique et le départ des expatriés. L’indice du commerce de la BCEAO (Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest) est estimé à 1 pour cent sur l’année 2004[23].

[modifier] Secteur du transport et infrastructures

Icône de détail Article détaillé : Transport en Côte d'Ivoire.
Transport de voyageurs par voie routière
Transports
Routes
Routes 50 400 Km (1996)
Goudronnées (1996) 4 889
Chaussées 80 000 Km (dont 6 500 pavé)
Voies férrées
660 Km (2000)
Voies navigables
980 Km
Ports & aéroports (2000)
Ports maritimes Port autonome d’Abidjan, Port de San-Pédro, Aboisso, Dabou
Aéroports à piste goudronnée 7
Aéroports non goudronnés 29
Sources: Gouvernement ivoirien

Les infrastructures du pays sont largement plus développées que dans les autres pays de l’Afrique de l'Ouest, malgré une crise qui a empêché leur entretien régulier ou leur développement.

Dès son accession à l’indépendance, la Côte d’Ivoire met l'accent sur le développement et la modernisation des transports, tant en ce qui concerne le déplacement des personnes que le transit des marchandises. D’importantes infrastructures sont donc construites, dans les secteurs du transport routier, du transport ferroviaire, du transport maritime et du transport aérien.

En dépit de la crise, les pays voisins (Burkina Faso, Mali, Niger, et Guinée) continuent de dépendre fortement de ses installations de transport pour leurs importations et exportations et des transferts de leurs nationaux émigrés en Côte d’Ivoire.[24]

[modifier] Transport routier

En 2000, le réseau routier total de la Côte d’Ivoire s’étend sur 85 000 km, dont 75 500 km de routes en terre, 6 500 km de routes bitumées, et 150 km d’autoroutes. Il sert au trafic national et international avec les pays voisins (Ghana, Libéria, Mali, Burkina Faso...)[25]. Au plan national, le parc automobile est évalué à 600 000 véhicules environ, constitué aujourd’hui à 75% de véhicules d’occasion (de seconde main), en raison de la baisse du pouvoir d’achat depuis le début de la crise économique. 20 000 immatriculations sont effectuées chaque année.

[modifier] Transport ferroviaire

Le réseau ferroviaire est long de 1260 km et relie le pays au Burkina Faso et au Niger.

Une voie ferrée, longue de 1 156 km, relie Abidjan à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Construite pendant la période coloniale par la régie Abidjan-Niger (RAN), elle a permis le désenclavement de l'ex-Haute-Volta (Burkina Faso), du Niger et du Mali. Cette ligne de chemin de fer, exploitée par Sitarail, joue un rôle important dans le transport des marchandises (bétail notamment) et des personnes entre la Côte d'Ivoire et les pays limitrophes : 1 million de tonnes de marchandises ont ainsi été convoyées en 2006. En 2005, malgré l'impact négatif de la crise sur ce secteur, les recettes rapportées par le transport des marchandises et par celui des personnes, par la RAN, sont évaluées respectivement à 16 309 et 3 837 milliards de francs CFA.

[modifier] Transport maritime

La construction de deux ports sur sa façade maritime a contribué au développement du transport maritime en Côte d’Ivoire ; il s'agit du port autonome d’Abidjan, qualifié de « poumon de l’économie ivoirienne », et de celui de San-Pédro. Le port autonome d'Abidjan est classé au premier rang de l’Afrique de l'Ouest et au deuxième en Afrique, après le port de Durban en Afrique du sud. Le trafic total en 2005, en cumulant les importations et les exportations, est de 18 661 784 tonnes pour le port autonome d'Abidjan et de 1 001 991 tonnes pour celui de San-Pédro.

[modifier] Infrastructures portuaires
Icône de détail Articles détaillés : Port autonome d'Abidjan et Port de San-Pédro.

Les ports d'Abidjan et de San-Pédro ne sont rivalisés que par celui de Durban (Afrique du Sud). Ils comptent des équipements modernes qui permettent notamment d'approvisionner l'ensemble des pays enclavés de la région. Le port d’Abidjan (la zone portuaire) s’étend sur 770 hectares et abrite 60 pour cent des industries du pays. C’est le premier port thonier d’Afrique. Il dispose de trente-trois postes à quai sur environ six kilomètres de quai, d’une capacité d’accueil de soixante navires en opérations commerciales avec de nombreux postes spécialisés, d’un terminal à conteneurs avec quatre postes à quai, et de trois portiques lourds à conteneurs. Un projet d’extension du port a été élaboré mais n’a pu démarrer du fait de la crise.

Le port de San Pedro, lui, dispose de deux quais de 736 m de long, dont 155 m de quai sud avec, à l’arrière, un magasin cale de 4 000 m2. Une extension du port de San Pedro est également envisagée, au nord du port actuel, afin de lui permettre d’affirmer sa vocation industrielle.

[modifier] Transport aérien
Aéronef de la Compagnie Air Sénégal International
Aéronef de la Compagnie Air Sénégal International

La Côte d’Ivoire possède trois aéroports internationaux, situés à Abidjan, Yamoussoukro et Bouaké. Quatorze autres villes du pays possèdent des aéroports régionaux dont les principaux sont ceux de Daloa, Korhogo, Man Odienné et San Pedro. Et il dispose de vingt-sept aérodromes. Tous les aéroports sont gérés par un établissement public, l’Anam (Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie), à l’exclusion des activités exercées par l’Asecna (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar).

Mais depuis le déclenchement de la crise, seules cinq plateformes sont accessibles. Il s’agit d’Abidjan, de San-Pédro, de Yamoussoukro, de Daloa et de Tabou. Pour l'aéroport d'Abidjan, dénommé aéroport international Félix Houphouët Boigny, les statistiques établies en 2005 indiquent 14 257 mouvements commerciaux (arrivées et départs), 745 180 passagers commerciaux (arrivées, départs et transit) et 12 552 tonnes de fret commercial. L’aéroport d’Abidjan assure 90 pour cent du trafic et réalise plus de 95 pour cent des recettes du secteur. Sa gestion est devenue privée, après la signature d’un contrat avec Aeria, société créée en association avec la Chambre de commerce de Marseille[26]. L'essentiel de ce trafic est assuré par des entreprises aéronautiques européennes (Air France, Brussels Airlines) et quelques entreprises africaines (South African Airways, Kenya Airways, Air Sénégal International). Les mouvements enregistrés en 2005 par les aéroports de Yamoussoukro, San-Pedro et Tabou se chiffrent respectivement à 46 946, 4 665 et 183. La Compagnie nationale Air Ivoire met en place en ce moment une politique commerciale axée sur le développement de ses destinations vers les pays de l’Afrique de l'Ouest et la France.

[modifier] Secteur des communications

A côté de la poste, moyen de communication traditionnel, se sont rapidement développés de nouveaux moyens dans les télécommunications.

Le service postal existe en Côte d'Ivoire depuis le XIXe siècle. Après plusieurs mutations, le secteur est aujourd'hui animé par une société d'État, la Poste de Côte d'Ivoire, mais également par des distributeurs privés. La Poste de Côte d'Ivoire assure le transport de messagerie (lettres, cartes, documents) et de marchandises (paquets et colis), ainsi que le transfert d'argent. Elle dispose de 197 bureaux répartis sur l'ensemble du territoire, 56 centres de distribution rurale, deux centres de tri postal, deux centres de colis postaux et un centre philatélique.

[modifier] Télécommunications
Icône de détail Articles détaillés : Télécommunications en Côte d'Ivoire et RASCOM.

Évolution du nombre de lignes de téléphone fixe (beige), mobile (bleu) et d’utilisateurs d’internet (rouge) : 1998-2007*
Source:UIT - (*):estimation
Télécommunications et internet
Téléphonie
Indicatif + 225
Nombre de lignes fixes (2006)
-soit pour 100 habitants
261 000
1,41
Nombre d'abonnés mobiles (2007)
-soit pour 100 habitants
Taux de progression (2006-2007)
7,050 millions
36,6
73%
Internet
Domaine .ci
Fournisseurs 10
Nombre d'internautes (2006) 300 000
Radio Télécommunications
postes TV (2005) 800 000
postes radio (1997) 2.26 millions
Sources: Gouvernement ivoirien, UIT
Hamed Bakayoko, ministre des NTIC.
Hamed Bakayoko, ministre des NTIC.

Les télécommunications couvrent en Côte d'Ivoire les domaines de la téléphonie fixe, la téléphonie mobile et l'Internet. Elles sont largement développées : Internet (notamment grâce à la fibre optique) et surtout la téléphonie mobile se sont répandus dans tout le pays. Nonobstant la crise, le secteur des télécommunications reste un secteur générateur de capitaux (plus de 1000 milliards de francs CFA ces dernières années). Il a permis, au plus fort de cette crise, à 3 millions de personnes de communiquer entre elles. Vu son importance, le gouvernement a décidé de mettre sur pied depuis déjà des années un ministère de NTIC. D'ailleurs, RASCOM y a installé son siège.

Depuis 2006, les réseaux télécoms du pays offrent des accès à Internet aux ivoiriens. Et aujourd'hui, le taux de couverture nationale avoisine les 60%. Une performance que les politiques comme les industriels ivoiriens brandissent.

La téléphonie mobile reste la locomotive du secteur : quatre opérateurs privés (Orange (groupe France Télécom), MTN (Compagnie sud africaine), Moov, Koz) sont présents sur le marché, trois autres devraient s'implanter sous peu. A eux seuls, ils cumulent un chiffre d'affaires de plus de 800 millions d'euros.

La téléphonie fixe est dominée par Côte d'Ivoire Télécom, société à participation financière de l'État dont la gestion est assurée par France Câbles et Radio, filiale de France Télécom. Le chiffre d’affaires réalisé par cette entreprise en fin d’exercice 2004 s'élève à 121,4 milliards de francs CFA. A côté de celle-ci, il y a Arobase Télécom S.A., société nationale à capitaux privés, qui opère également dans le secteur de la téléphonie depuis 2005. Le marché de la téléphonie mobile est quant à lui en pleine expansion. Le chiffre d'affaires cumulé réalisé par les opérateurs de téléphonie mobile en 2005 est de 198,9 milliards de francs CFA.

Internet reste confidentiel en terme de clientèle privée, mais la qualité des infrastructures permet d'atteindre un taux de croissance à deux chiffres. Cinq opérateurs principaux se répartissent le marché de l'Internet :Aviso, Globe Access, Comète, Afnet et Africa Online.

L'évolution rapide des télécommunications, marquée par des innovations technologiques importantes, entraîne en 1995 la mise en place d'un code des télécommunications. L’Agence des Télécommunications de Côte d'Ivoire (ATCI) est chargée de la réglementation et de la régulation dans ce secteur, ouvert aux investisseurs privés.

[modifier] Médias

Icône de détail Article détaillé : Médias en Côte d'Ivoire.

La Côte d'Ivoire comptent près d'une cinquantaine de quotidiens, plusieurs radios publiques et privées (Fréquence 2, La Nationale, Radio Jam, Nostalgie, Africa n°1...). La télévision hertzienne ivoirienne est exclusivement publique et compte quatre chaînes : La Première, TV2, RTI Music TV, RTI Sport TV. Cette diversité considérable dans les médias ivoiriens doit au multipartisme qui est arrivé en 1990. Dire qu'avant le début de cette décennie, la Côte d'Ivoire ne comptait que 2 quotidiens. Les médias demeurent un marché florissant. Le chiffre d’affaires global de la presse tant nationale qu'internationale vendue en Côte d’Ivoire a atteint, au cours de l’exercice 94/95, 6,8 milliards de Francs CFA.

Par ailleurs, le Conseil National de la Communication Audiovisuelle est chargé de la régulation de l'audiovisuel ivoirien (télévision et radio seulement). Le CNCA est une autorité administrative indépendante.

Le secteur de la publicité, longtemps habitué à une situation très enviable en Afrique subsaharienne, a aussi globalement résisté, notamment ses entreprises publicitaires qui ont su s'appuyer sur les réserves accumulées pendant les bonnes années. Une profusion de panneaux publicitaires témoigne d'un dynamisme quelque peu anarchique, auquel les autorités tentent de mettre un frein.

[modifier] Secteur financier

[modifier] Banques et établissements financiers
Agence de quartier d'une Banque commerciale à Abidjan.
Agence de quartier d'une Banque commerciale à Abidjan.

Malgré sept années de fort ralentissement, le pays compte toujours sur le réseau bancaire le plus développé de l'Afrique de l'Ouest, avec une vingtaine de sociétés bancaires. Beaucoup ont ralenti leurs activités de crédits en raison d'une situation instable, mais les fonds sont disponibles et prêts à être injectés au moment venu[réf. nécessaire]. Des signes encourageants sont à observer du côté de la BRVM qui regroupe les pays de l'UEMOA. Elle enregistre une hausse de 51.5%[27] de sa capitalisation en 2006, soit 4 Mds d'euros. Par ailleurs, la BRVM est la bourse de l'Afrique de l'Ouest, basée à Abidjan. Elle est dominée par les entreprises ivoiriennes puis sénégalaises. La bourse d'Abidjan joue un rôle régionale, puisque les valeurs d'autres pays de l'Afrique de l'Ouest y sont cotées. Elle est la restructuration et la transformation de la Bourse des valeurs d'Abidjan (BVA). L'objectif étant de faire d'Abidjan le pôle financier de la sous-région. En 2005, 39 sociétés sont côtées à la BRVM.

Bien que l'économie du pays ne se fonde pas sur les banques, cette économie dispose d'une structure bancaire diversifiée avec plusieurs banques, notamment: Société Ivoirienne de banque, Hudson&Cie, SGBCI, BICICI, etc. La Côte d'Ivoire compte en 2007 19 établissements financiers dont 17 banques et deux établissements de crédit. Les filiales de grandes banques françaises comme la BNP Paribas, le Crédit Lyonnais et la Société Générale assurent une assez large couverture du territoire national. Des banques spécialisées, créées encore par l'Etat, cohabitent avec les banques à capitaux privés ou étrangers  : la Banque pour le financement de l'agriculture (BFA), la Banque de l'habitat de Côte d'Ivoire (BHCI) et la Banque nationale d'investissement (BNI), créée en partie pour reprendre la gestion des dépôts de la Caisse autonome d'amortissement (CAA). La Banque régionale de solidarité (BRS), autre établissement spécialisé, est créée par la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pour assurer la promotion des petits investisseurs.

Le secteur bancaire est un des vieux secteurs mis en place par le pays. C’est au cours des années 1960 que l'État procède à la création de banques et institutions financières pour impulser le développement économique. Ces banques enregistrent non seulement la participation financière de l'État, mais également celle de banques étrangères, notamment françaises comme la Société Générale, le Crédit Lyonnais et la Banque Nationale de Paris. Des banques spécialisées sont créées pour favoriser les investissements, soutenir l'agriculture ou l'acquisition de biens de consommation. La conjoncture économique difficile qui survient à partir des années 1980 entraîne la fermeture de plusieurs d'entre elles. La politique de privatisation adoptée dans les années 1990 réduit alors la participation de l'État dans le secteur bancaire. La stratégie nouvelle adoptée consiste à encourager la création de nouvelles banques s'appuyant sur l'actionnnariat privé.

Les fonds de garantie, les sociétés de crédit, les Coopératives d'épargne et de crédit (Coopec) jouent également, avec les sociétés d'assurance, un rôle important dans l'économie et le système financier ivoiriens.

Ce secteur fait également partie des secteurs épongeant le taux de chômage du pays.

[modifier] Compagnies d'assurances

Les assurances n'ont pas souffert de la crise, le secteur dégage un chiffre d'affaire d'environ 200 millions d'euros. Les principales compagnies d'assurances sont la Colina, la NSIA, AXA, LMAI, AGF, La Loyale...

La société La Loyale tire son épingle du jeu en affichant le taux de croissance le plus élevé du secteur (dont le PDG est Bernard Asso Abouo). Ce gros succès de La Loyale, le "produit Yako", assurance obsèques, qui a trouvé un écho inattendu depuis l'étranger : la diaspora ivoirienne s'est intéressée au produit afin d'assurer les membres de la famille restés en Côte d'Ivoire.

En fin d'année 2006, 35 compagnies d'assurances (dont trois filiales de sociétés françaises) sont dénombrées en Côte d'Ivoire. Le chiffre d'affaires cumulé de ces sociétés s'établit à 129,5 milliards de francs CFA.

[modifier] Immobilier

La Côte d'Ivoire est l'un des rares pays d'Afrique subsaharienne qui peut s'appuyer sur un véritable marché locale, en plus de la diaspora qui représente entre 25 et 40% des acheteurs. La demande est forte, mais les financements de projets restent insuffisants. Les plus gros besoins concernent le logement social, mais les classes moyennes et aisées sont aussi demandeuses de programmes adaptés. La SICOGI existe depuis plus de quarante ans et est l'un des leader du secteur.

Le problème du logement demeure important.

[modifier] Tourisme

Hôtel le Président à Yamoussoukro
Hôtel le Président à Yamoussoukro
6000 Buffles ont été recensés dans le Parc national de la Comoé
6000 Buffles ont été recensés dans le Parc national de la Comoé
Icône de détail Article détaillé : Tourisme en Côte d'Ivoire.

Comme bien des secteurs, le tourisme constitue dès les années 1960 l'un des axes majeurs de la politique de développement économique mise en place par le gouvernement ivoirien. L'importance du tourisme dans la politique de développement de la Côte d'Ivoire est révélée par la réglementation mise en place par le gouvernement au cours des années 1970[28],[29],[30] et la création d'organes ou sociétés chargés d'en assurer la promotion (SIETHO, Ivory Coast Tourism Agency (ICTA), Office National de l’Artisanat d’Art (ONAA), Office Ivoirien du Tourisme et de l’Hôtellerie (OITH), Côte d’Ivoire Tourisme).

De ce fait, d'importants investissements sont donc réalisés par l'État pour promouvoir le tourisme, mais également par des investisseurs privés. Les investissements de l'État concernent les établissements hôteliers ainsi que la mise en valeur des atouts touristiques du pays. Ainsi, des établissements hôteliers de prestige comme l'Hôtel Ivoire et l'Hôtel du Golf à Abidjan, l'Hôtel Président à Yamoussoukro sont bâtis, et côtoient d'autres établissements de même rang, édifiés par de grands groupes internationaux (Sofitel, Novotel, Ibis). En effet, l'important développement économique de la Côte d'Ivoire jusqu'au milieu des années 1980 en a fait une destination d'affaire plutôt que touristique. La forte communauté d'expatriés qui y vivait en permanence et la hausse générale du niveau de vie ont permis le développement des infrastructures de grande qualité, orientées vers la clientèle haut de gamme et le tourisme d'affaire.

Naturellement après la crise polito-sociale des ces dernières années, le pays a logiquement souffert, voire même perdu son image d'antan[31]. L'Etat ivoirien a décidé de promouvoir à nouveau l'image du pays travers le tourisme. Sous l'impulsion de Laurent Gbagbo, le gouvernement de Guillaume Soro charge le ministre Sidiki de se débarrasser des prioro négatifs crées par la crise et d'engranger des ressources au travers de ce secteur. En 2003 déjà, la loi n° 2003-208 du 7 juillet 2003 portant transfert et répartition de compétences de l’Etat aux collectivités territoriales a transféré la promotion du tourisme aux collectivités décentralisées, le développement de ce secteur dans une région étant d’abord une affaire locale. Les actions menées localement en cette matière devront s'inscrire dans le cadre du plan national défini par le Gouvernement.

Le gouvernement, bénéficiant d’une forte dotation naturelle, estime avoir beaucoup de chance pour engrager des capitaux. De toute évidence, la Côte d’Ivoire dispose des multiples et divers atous : îles près de la région des lagunes, elle compte 520 km de côtes bordant l'Océan Atlantique, de neuf parcs nationaux qui couvrent une superficie de plus de 1 730 550 hectares et abritent des espèces animales rares et en voie de disparition et de réserves qui offrent une large variété de faune et flore, des forêts classées, de grandes étendues de plage le long de son littoral, des spécificités culturelles marquées par leur richesse et leur diversité, de nombreuses activités artisanales et artistiques originales et de paysages du Nord au Sud[32] [33] [34]. Pour changer son image, le pays peut aussi s'appuyer sur un tourisme traditionnel et un tourisme culturel (la population ivoirienne est une mosaïque de plus de soixante ethnies) qui sont considérables.

[modifier] Entreprises

Icône de détail Article détaillé : Liste d'entreprises ivoiriennes.

L’initiative privée comme l’esprit d’entreprenariat sont fortement développés en Côte d’Ivoire. A tel enseigne que l’on dénombre à ce jour environ 40'000 entreprises dans ce pays - y compris les entreprises à employé unique[35]. De toute évidence, le diaspora ivoirien n’est pas innocent dans cette entreprise organisée.

L’initiative privée n’est pas laissée à son propre compte. Des organisations spécialisées ont été créées soit pour stimuler celle-ci soit pour les encadrer. Présentement, les principales qui représentent le secteur privé sont la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire(CCI-CI), la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) et la fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises FIPME)

Typiquement à tous les pays en voie de développement, le secteur informel avec ses petits métiers de toute sorte, est prépondérant dans cette économie.

[modifier] Diaspora

On estime que la diaspora ivoirienne représente une communauté d'environ 75 000 personnes en France sans compter ceux des autres pays d'Europe (Belgique, Suisse, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie...), et ceux d'Amérique du Nord (Canada, États-Unis). En temps normal, et surtout en temps de crise, son rôle est essentiel. Elle constitue un véritable soutien pour les familles restées au pays, mais aussi pour l'ensemble de l'activité économique. Pour certains secteurs, elle constitue un pourcentage non négligeable de la clientèle des entreprises.

[modifier] Relations avec le reste du monde

[modifier] Investisseurs étrangers

La Côte d'Ivoire commerce avec tous les pays du monde et accueille en son sein une mosaïque impressionnante de cultures et de nationalités. Mais l'avantage pour les investisseurs est que la Côte d'Ivoire est une puissance régionale qui ouvre sur tous les marchés de la sous-région. Ceci lui a permis de conforter son 4e rang au sein des pays africains au sud du Sahara, derrière l’Afrique du sud, l’Angola et le Nigeria en termes de flux entrants d’IDE. Au 78e rang des pays d’accueil des stocks d’IDE dans le monde, le pays – jusqu’en 2002 - ne faisait pas partie des États africains les plus affectés par le recul global des Investissements directs étrangers, selon la CNUCED. Depuis, la courbe d’investissement fléchit. L’investissement privé a stagné en 2004 par rapport à 2003, et s’est contracté en 2005[36].

Fort des signes de vitalité et d’opportunités de diversification montrés par l’économie ces dernières années, le pays s’est lancé dans la course pour courtiser des investisseurs, en améliorant l’environnement des affaires. L’objectif étant attirer le plus possible des investissements internationaux, la Côte d’Ivoire procède à un renforcement de partenariat public-privé et met en place un code des investissements qui permettrait d'assurer la sécurité juridique et celle des biens et des personnes. Elle entend ainsi diversifier les partenaires, tout en continuant à s’appuyer sur le partenaire traditionnel, la France.

A un moment où la Côte d'Ivoire se reconstruit, les besoins sont énormes, et les autorités plus accueillantes que jamais. Les structures ne manquent pas pour l'accueil : CEPICI (Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire), la Chambre du commerce et de l'industrie (CHAMCO)[37], la Chambre du commerce et d'industrie française en Côte d'Ivoire (CCIFCI)[38].

[modifier] Influences étrangères

La Côte d'Ivoire est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, dont la monnaie, le franc CFA, est arrimée par un régime de change fixe à l’euro (la parité de change est de 1 euro = 655,957 FCFA). Les taux de change du franc CFA vis-à-vis des autres monnaies mondiales dépendent donc directement de celui de l’euro. Le but est d’assurer la stabilité de la monnaie en l’arrimant à une monnaie stable et de profiter de la crédibilité de la Banque centrale européenne, indépendante des pouvoirs politiques. Ce mécanisme a cependant l’inconvénient de faire subir à l’économie ivoirienne les fluctuations de l’euro, qui dépendent des fondamentaux de la zone euro mais qui ne correspondent pas forcément à la situation économique des pays de la zone monétaire du franc CFA.

Bien que l'économie du pays reposent encore en grande partie sur les investissements français, ceux-ci sont beaucoup moins importants que ce que l'on pourrait croire : 3,5 milliards d'euros. Ils ont en fait beaucoup diminué depuis que Sucden (Sucres et denrées) s'est fait supplanter par l'américain Philbro pour le contrôle des matières premières de Côte d'Ivoire. Le nombre d'expatriés français est ainsi passé de 50 000 à 16 000 des années 1980 aux début des années 2000.

C'est ainsi que la France n'est plus que le deuxième fournisseur de la Côte d'Ivoire, derrière le Nigeria (respectivement 20 % et 26 % des importations ivoiriennes), et si elle demeure son premier client, elle n'absorbe plus que 14 % des exportations ivoiriennes.

[modifier] Positions extérieures

États membres de la CEDEAO
États membres de la CEDEAO

L’économie de la Côte d’Ivoire, qui vit essentiellement de ses exportations agricoles, est caractérisée par un solde commercial positif, mais en recul depuis 2002. La maîtrise de la production cacaoyère face à la crise a constitué un avantage considérable dans la structure de la balance commerciale. En 2005, les exportations du pays ont affiché une légère reprise par rapport à 2004. Le cacao étant le produit principal est resté en tête des produits désirés par le reste du monde. Il a contribué au tiers des exportations totales du pays. Avec le choc pétrolier actuel, les exportations pétrolières ivoiriennes ne sont pas restées indifférentes. Il y a un constat à la hausse. [39]. Les principaux clients des produits raffinés ivoiriens sont le Nigeria et les États-Unis. 2005 a enregistré une légère baisse des exportations, passant de 43.3 pour cent en 2004 à 41.6 pour cent. Toutefois, l’année 2006 a connu une amélioration des exportations.

La Côte d’Ivoire réaffirme ainsi sa capacité industrielle et exportatrice, et sa place dans les approvisionnements énergétiques de la région. Les importations ivoiriennes ont augmenté en 2005 par rapport à 2004. Les importations d’automobiles ont connu, en valeur, une hausse de 65 pour cent environ.

Cette augmentation a davantage profité à l’importation de voitures d’occasion, qui ont représenté les deux tiers des véhicules immatriculés. Le pétrole brut (avec 20 pour cent des importations totales) demeure le premier poste d’importation du pays. L’augmentation en volume de 14 pour cent et la hausse consécutive à la flambée des cours du pétrole sur le marché international ont fait grimper la facture de 76 pour cent. Ces importations ont été couvertes par la production du Nigeria. Les échanges cumulés avec les pays de l’UE-25 (Union européenne à vingt-cinq) ont atteint 2 275 milliards de francs CFA. L’UE-25 représente 42 pour cent des approvisionnements de la Côte d’Ivoire. La CEDEAO, pour sa part, a constitué 25 pour cent des échanges cumulés, soit 1 308 milliards de francs CFA, avec une balance commerciale excédentaire pour la Côte d’Ivoire de 236 milliards francs CFA. La France demeure le premier partenaire commercial du pays. Elle est son deuxième fournisseur, devancée de peu par le Nigeria. En 2005, les importations ivoiriennes ont connu une légère hausse, passant de 25.8 pour cent à 29.3 pour cent du PIB. Cette tendance devrait se maintenir en 2006[40].

L’encours de la dette extérieure de la Côte d’Ivoire a été évalué, fin 2003, à 12.2 milliards de dollars, dont 733 millions au titre des arriérés de paiement accumulés entre 2002 et 2003. La dette multilatérale représentait environ le tiers de cet encours, dont plus de 60 pour cent dus à la Banque mondiale. Les deux tiers environ de la dette bilatérale concernaient les membres du Club de Paris, et le solde relevait des banques commerciales regroupées dans le Club de Londres. En 2004, la dette extérieure équivalait à environ 80 pour cent du PIB, et le service de la dette à 7.8 pour cent des exportations de biens et services. Encore une fois, la reprise de la coopération financière avec la Côte d’Ivoire reste subordonnée à la normalisation de la situation politique et à l’accord de l’ensemble des bailleurs concernés[41].

[modifier] Données sociales

[modifier] Population active

Icône de détail Article détaillé : Démographie de la Côte d'Ivoire.

L’évolution de la démographie ivoirienne, caractérisée par une forte croissance démographique , reste identique à celles de la quasi-totalité des pays en développement. Au cours des derniers recensements effectués en 1975, 1988 et 1998, sa population est chiffrée respectivement à 6 709 600, 10 815 694 puis 15 366 672 habitants. En 2005, la Côte d'Ivoire compte approximativement 19 800 000 habitants[42]. Relativement faible en 2008, le taux de croissance de la population est estimé à 1,96 %[43]

Parallèlement, les démographes tablent sur un taux de croissance de la population active également élevé.

[modifier] Emploi et chômage

Le nombre d’emplois est estimé en 2000 à 6 006 190. L’évolution de l’emploi est influencé par la croissance économique, au-dessus de 1,5 %, et par une crise politico-militaire. Cette dernière a considérablement détruit l’outil de production, plaçant bon nombre des ivoiriens en âge de travailler en chômage technique. En 2002, le taux de chômage représente 6,2% de la population active, soit 402 274 chômeurs sur une population active de 6 502 115[44].

La situation du marché du travail en Côte d’Ivoire n’est pas loin de celle des pays de l’Afrique sub-saharienne. L’offre n’étant pas égale à la demande, le déséquilibre n’est pas un sujet étonnant. Ainsi, on se trouve dans ce pays où les demandeurs de travail sont nombreux, ce qui pousse les salaires à la baisse.

Ce sombre tableau s’explique d’une part par des problèmes structurels et d’autre part une mauvaise conjoncture liée à la crise politique. Les structures tant publiques que privées, pourvoyeuses d’emplois salariés, n’étant pas capable d’éponger tous les bras, le nombre de sans emplois (population en quête d’un premier emploi) et de chômeurs générés par la crise économique demeure donc important. C’est un problème majeur de la Côte d'Ivoire[45],[46], qui est épineuse parce que :

  • la population ivoirienne est essentiellement jeune,
  • l’enseignement supérieur ivoirien forme des diplômés qui ne trouvent pas forcément du travail. Le nombre de diplômés sans emploi avoisine selon le Bureau international du travail (BIT) 800 000[réf. nécessaire],
  • de nombreuses entreprises ont fermé ou délocalisé leurs activités, notamment dans le domaine de l’industrie touristique, du transit et de la banque depuis déjà presque une décennie.

Mais pour le gouvernement ivoirien, elle n’est pas une fatalité. Au cours de l’année 2000, dans le cadre de politiques d’ajustement structurel prescrite par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale), le gouvernement s’est lancé dans la lute contre les emplois fictifs. Ce faisant, il est dénombré 105 000 fonctionnaires après des mesures de dégraissage de la fonction publique mises en œuvre. Le but fixé était de réduire le poids des salaires dans le budget de l'État. Cet effectif qui a très peu varié au cours des dernières années laisse une place plus importante au secteur privé qui emploie quant à lui 498 906 salariés en 2002, contre 556 678 en 1998[47]. Pour résoudre le problème de l'emploi des jeunes, plusieurs pistes de solutions sont explorées par les pouvoirs publics : la création d'emplois, ou l'exhortation à la libre entreprise. Adapter le système éducatif aux contraintes du marché de l’emploi, mais également former des formateurs capables d’assurer la relève du corps enseignant, constituent des objectifs à court terme pour la politique de l'éducation en Côte d'Ivoire.

Quant aux économistes, il ne s’agit pas de prescrire de placebo. Le problème reste d’abord structurel. Néanmoins, des solutions à court terme restent intéressantes car il faut une oreille attentive aux cris de souffrance des ivoiriens. De ce fait, beaucoup d’entre eux proposent la diversification des emplois, par la création d’activités indépendantes génératrices de revenus, en complément des emplois salariés. Justement pour remédier au problème du chômage[48]. Il est heureusement un constat que les ivoiriens n’ont pas croisé les bras : une multiplication des petits métiers et emplois précaires ont vu les jours. Le secteur agricole, animé par 3 893 893 personnes avec 7,5% de salariés, comprend 52% de travailleurs indépendants, 40,2% de travailleurs familiaux ; 0,3% sont constitués par d’autres intervenants. La population agricole représente 2/3 de la population ivoirienne active, avec 45% de femmes plus actives dans le domaine des maraîchers, pour 55% d’hommes plus présents dans l’agriculture d’exploitation[49]. Le secteur informel présente également un certain dynamisme et concerne tant l’agriculture, les services que l'industrie. Il occupe 4 107 595 personnes en 2002, contre 1 698 300 personnes en 1995, soit une augmentation de 142% en 7 ans. Cette forte croissance est due à la politique d’auto emploi prônée par le gouvernement ivoirien depuis le début de la crise économique, mais également à la saturation du marché du travail salarié. En dépit de ces évolutions jugées positives, le taux de chômage reste élevé[50].

[modifier] Pauvreté et inégalité

L'indice de pauvreté en Côte d'Ivoire (proportions de personnes en dessous du seuil de développement humain admis) atteint 40,3% en 2004, classant ainsi le pays au 92e rang sur 108 pays en développement. La Côte d'Ivoire reste un pays à économie sous-développée, avec une profondeur et une sévérité importante de pauvreté. La pauvreté s'est fortement aggravée durant la période précédant la crise. L’indice de pauvreté est passé de 32,3 en 1993 à 36,8 en 1995. En 2003, il s'est situé entre 42 et 44,2 contre 38,4 en 2002. L'indice de pauvreté en 2003 et 2004, par rapport à 2002, serait probablement plus élevé compte tenu des déplacements internes des populations, de la perturbation des systèmes de production et de commercialisation et la dégradation des infrastructures sociales de base dans certaines régions. Les inégalités restent très remarquées, et se sont accentuées en 2002. Les 10% des plus riches cumulaient 36% du revenu national contre 20% pour les 50% les plus pauvres[51].

Kodila Tedika, économiste congolais reprend la définition de la pauvreté utilisée par la Commission européenne car jugée intéressante pour appréhender ce concept : « la pauvreté est un phénomène couvrant dans son acception non seulement l’absence de revenus et de ressources financières, mais inclut aussi la notion de vulnérabilité, ainsi que des facteurs tels que l’absence d’accès à l’alimentation adéquate, à l’éducation et à la santé, aux ressources naturelles et à l’eau potable, à la terre, à l’emploi et au crédit, à l’information et à la participation politique, aux services et aux infrastructures »[52]. Vu ces aspects aussi, la Côte d'Ivoire reste l’un des pays les plus pauvres de la terre. Les dépenses de santé ont représenté 0.9 pour cent du PIB en 2004, 0.8 pour cent en 2005 et 0.4 pour cent fin septembre 2006. Malgré la fin de la crise, les problèmes et conséquences de la crise restent encore visibles. Le taux de couverture en eau potable sur Abidjan est de 82 pour cent et de 75 % sur l’ensemble du territoire national. Le reste de la population consomme l’eau des puits privés, des vendeurs d’eau informels, des rivières ou autres sources d’eau non hygiéniques.

[modifier] Notes et références

  1. site (en) Classement des pays selon l'IDH 2007 (PNUD
  2. Évolutions économiques
  3. Banque mondiale, 2003
  4. Rapport national sur le développement humain 2004
  5. Perspectives économiques en Afrique 2007
  6. ab (fr) Gabriel Rougerie, l’Encyclopédie générale de la Côte d’Ivoire : l’Etat et l’économie, les nouvelles éditions Africaines, Editions France-impressions, Abidjan, Paris, 1978, (ISBN 2-7236-0542-6) p. 723
  7. (fr) Ahmed Kouadio, Enquête : Houphouët, six ans après, Jeune afrique économie, n° 352, décembre 2003 - janvier 2004, (ISSN 0962 1856) p. 11
  8. abcd (fr) Direction générale de l’Économie, ministère de l’Économie et des finances de la République de Côte d’Ivoire, La Côte d’Ivoire en chiffres, dialogue production, Abidjan, 2007, p. 34
  9. abc (fr) Direction générale de l’Économie, ministère de l’Économie et des finances de la République de Côte d’Ivoire, La Côte d’Ivoire en chiffres, dialogue production, Abidjan, 2007, p. 35
  10. (fr) Direction générale de l’Économie, ministère de l’Économie et des finances de la République de Côte d’Ivoire, La Côte d’Ivoire en chiffres, dialogue production, Abidjan, 2007, p. 37
  11. Perspectives économiques en Afrique, voir Côte d’Ivoire
  12. (fr) Direction générale de l’Économie, ministère de l’Économie et des finances de la République de Côte d’Ivoire, La Côte d’Ivoire en chiffres, dialogue production, Abidjan, 2007, p. 66
  13. Economie de la Côte d'Ivoire
  14. (fr) Direction générale de l’Économie, ministère de l’Économie et des finances de la République de Côte d’Ivoire, La Côte d’Ivoire en chiffres, dialogue production, Abidjan, 2007, pp. 72-73
  15. Perspectives économiques en Afrique, voir Côte d’Ivoire, 2005-2006
  16. ab Rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire au titre de l’année 2007, ministère de l’Economie et des finances
  17. Selon le Gouvernement ivoirien
  18. Perspectives économiques en Afrique 2007
  19. Portail officiel du gouvernement
  20. Portail officiel du gouvernement
  21. Perspectives économiques en Afrique 2005-2006, Côte d’Ivoire
  22. Source : Institut national de la statistique : Rapport sur la situation économique de la Côte d’Ivoire au titre de l’année 2007 : La Côte d’Ivoire en chiffres, ministère de l’Economie et des finances
  23. Perspectives économiques en Afrique, voir Côte d’Ivoire
  24. Évolutions économiques
  25. Perspectives économiques en Afrique 2005-2006, Côte d’Ivoire
  26. Perspectives économiques en Afrique 2007
  27. Chiffres de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
  28. Décret n°70-530 du 2 septembre 1970, portant protection de la zone d'Assinie, Journal officiel de la République de Côte d'Ivoire, 1er octobre 1970
  29. Décret n°72-488 du 11 juillet 1972, portant réglementation des Etablissements de Tourisme
  30. Décret n°74-136 du 12 avril 1974, fixant la procédure et les conditions d'attribution des terrains domaniaux destinés à la promotion touristique
  31. La division du pays en deux a perturbé le commerce dans le pays et diminué le rôle de carrefour régional que joue la Côte d’Ivoire.[1]
  32. Parcs nationaux de Côte d'Ivoire
  33. Présentation du Tourisme en Côte d'Ivoire
  34. Présentation de la Réserve de la Marahoué
  35. [www.weforum.org/pdf/GHI/Cote_dIvoire_French.pdf]
  36. Perspectives économiques en Afrique 2007
  37. site officiel
  38. site officiel
  39. L’année 2004 a notamment vu une augmentation des exportations de pétrole raffiné, consécutive à une reprise de l’activité de raffinage dans le pays. Elles ont progressé de 38 pour cent en volume, et 64 pour cent en valeur. Les exportations de produits pétroliers (dont le pétrole brut) retrouvent ainsi, en volume et en valeur, leur niveau de 2000, en totalisant près de 15 pour cent des exportations du pays, soit 640.357 milliards de francs CFA
  40. Perspectives économiques en Afrique, voir Côte d’Ivoire
  41. Perspectives économiques en Afrique 2007
  42. Direction générale de l'Economie, Ministère de l'économie et des finances de la République de Côte d'Ivoire, La Côte d'Ivoire en chiffres, dialogue production, Abidjan, 2007, p. 14
  43. Central intelligence agency, The world factbook, Côte d'Ivoire, [people Côte d'Ivoire (page consultée le 30 avril 2008
  44. Direction de l'Observatoire de l'emploi et des métiers de la formation (AGEFOP), Tableau de bord des offres et des demandes d'emploi 1998, document n°10, mai 1999
  45. Ministère d'Etat, ministère du Plan et du Développement de la République de Côte d'Ivoire, Rapport national sur l'Etat et le devenir de la population, 2006 : Population et développement : défis et perspectives pour la Côte d’Ivoire, p. 108-111
  46. Direction de l'Observatoire de l'emploi et des métiers de la formation (AGEFOP), Tableau de bord des offres et des demandes d'emploi 1998, document n°10, mai 1999
  47. Direction générale de l'Economie, Ministère de l'économie et des finances de la République de Côte d'Ivoire, La Côte d'Ivoire en chiffres, dialogue production, Abidjan, 2007, pp. 176-180
  48. Ministère d'Etat, ministère du Plan et du Développement de la République de Côte d'Ivoire, Rapport national sur l'Etat et le devenir de la population, 2006 : Population et développement : défis et perspectives pour la Côte d’Ivoire, p. 108-111
  49. Direction de l'Observatoire de l'emploi et des métiers de la formation (AGEFOP), Tableau de bord des offres et des demandes d'emploi 1998, document n°10, mai 1999
  50. Direction de l'Observatoire de l'emploi et des métiers de la formation (AGEFOP), Tableau de bord des offres et des demandes d'emploi 1998, document n°10, mai 1999
  51. [Rapport national sur le développement humain, 2004]
  52. La stratégie de réduction de la pauvreté en RDC, où en sommes nous?. Journal Le Potentiel., n°4278, mardi 25 mars 2008

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes