Économie de la Hongrie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

[modifier] Bilan économique et social du pays en 1989

Après la répression du soulèvement de 1956, les soviétiques avaient laissé une certaine autonomie au pays, selon le principe qu'"un peuple crie moins quand il a la bouche à moitié pleine". Du coup la situation économique y est moins catastrophique que dans les autres pays. L'approvisionnement est mieux assuré, on y trouve facilement les biens de consommation courante. Pour les Polonais ou les Russes, elle ressemble à un pays de Cocagne.

Le salaire moyen mensuel est de 197 euros (valeur 2005), et beaucoup de personnes occupent un deuxième emploi d'appoint, ce qui permet l'existence d'une économie parallèle florissante. L'inflation atteint 16%. Mais 6,2% des hongrois, surtout des personnes âgées résidant dans les villes, vivent au dessous du seuil de pauvreté.

Le pays compte des dizaines de milliers de petites entreprises dirigées par des petits entrepreneurs. Chaque hongrois a la possibilité de créer une firme de moins de 500 salariés, mais peut dépasser cette limite si un étranger est associé à l'affaire. De nombreuses personnes exercent librement des métiers artisanaux comme les garagistes, les plombiers, les peintres en bâtiment, les serveurs de cafés et de restaurants, les musiciens.

En mai 1989, le ministre du Commerce, Tamas Beck, a fait le tour des capitales de l'Europe de l'Ouest, avec en main le dossier de chacune des 52 principales entreprises du pays, en déclarant que toutes étaient à vendre, et que le pays avait besoin d'un montant d'investissements estimé à 5 milliards de dollars US (soit 6,2 milliards d'euros 2002). Cependant la dette du pays s'elève à 17,2 milliards de dollars US (soit 21,2 milliards d'euros 2002). Elle est la plus élevée des pays de l'Est et son service est équivalent à la moitié des exportations du pays.

Entre janvier 1988 et juin 1989, le gouvernement communiste hongrois avait fait fermer un certain nombre d'entreprises, mettant au chômage 20 000 personnes, dont 3 000 seulement furent en partie indemnisés. Interrogés sur le sort misérable de ces chômeurs; les représentants de l'État avaient cyniquement répondu qu'ils devaient s'adresser aux organisations confessionnelles. Or celles ci sont pauvres et n'ont aucun moyen financier leur permettant de les aider.

[modifier] Entreprises

Icône de détail Article détaillé : Liste d'entreprises hongroises.

[modifier] Voir aussi