Taux de chômage

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Le taux de chômage est la part de la population active qui est au chômage. Un chômeur est une personne qui n'a pas d'emploi et qui en recherche un. La définition des chômeurs est extrêmement sensible aux critères retenus, il faut donc se méfier des chiffres indiqués d’un pays sur l’autre. Pour les comparaisons internationales, on garde généralement le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), c'est-à-dire les personnes cherchant un Contrat à durée indéterminée à temps complet et immédiatement disponibles - excluant par conséquent les demandeurs d'emplois actuellement en stage de formation ou ceux qui ne demandent qu'un temps partiel).

Sommaire

[modifier] Estimations


Pays Taux de chômage 2000 Taux de chômage 2002 Taux de chômage 2004 Taux de chômage 2006
France[1] 9,1 % 8,7 % 9,6 % 9,4 %
Allemagne 7,2 % 8,2 % 9,5 % 8,4 %
Italie 10,1 % 8,6 % 8,0 % 6,8 %
Royaume-Uni 5,4 % 5,1 % 4,7 % 5,3 %
Belgique 6,9 % 7,5 % 8,4 % 8,2 %
Canada 6,8 % 7,7 % 7,2 % 6,3 %
Pologne 16,1 % 19,9 % 19,0 % 13,8 %
Espagne 11,1 % 11,1 % 10,6 % 8,6 %
Turquie - 10,6 % 10,6 % 10,1 %
États-Unis 4,0 % 5,8 % 5,5 % 4,6 %
Japon 4,7 % 5,4 % 4,7 % 4,1 %
Australie 6,3 % 6,4 % 5,5 % 4,9 %
Suisse 2,7 % 3,2 % 4,4 % 4,5 % (2005)
Corée du Sud - 3,4 % 3,8 % 3,6 %
Tunisie[2] - - 13,9 % -



Sources : OCDE. Voir [pdf] statistiques détaillées (Economic Outlook 2007, p. 245-246)

[modifier] Préconisations pour faire baisser le chômage

L'OCDE préconise une « profonde réforme » du marché du travail avec :[3]

  • un assouplissement de la protection de l'emploi et la déréglementation du droit du travail, ce qui permettrait de faciliter les embauches des jeunes et des femmes [4];
  • une flexibilité accrue du temps de travail ;
  • le développement des possibilités de travail à temps partiel, en particulier pour concilier les activités professionnelles et les responsabilités parentales ;
  • le développement des formations professionnelles « tout au long de la vie » car « les travailleurs qui reçoivent une formation (...) ont plus de chance de conserver leur emploi que ceux qui n'en reçoivent pas » ;
  • une répercussion des coûts liés aux licenciements sur les coûts du travail, qui constituerait le frein majeur à l'emploi, et à la transformation des emplois temporaires en emplois permanents, la cause d'un taux trop élevé d'emplois temporaires ;
  • la mise en place par les États d'une stratégie des « obligations mutuelles », par lequel le bénéficiaire de prestations sociales devrait en échange d'un service de très haute qualité, s'engager à mener une recherche active d'emploi (aussi appelé workfare par l'équipe du premier ministre britannique Tony Blair);
  • la généralisation du système de la « flexsécurité », inventé par le Danemark, qui octroie l'équivalent de 5% du PIB (Produit intérieur brut) aux programmes liés au marché du travail. La flexsécurité allie facilité d'embauche et de licenciement avec de véritables filets de sécurité mis en place pour les chômeurs.

Par ailleurs, l'OCDE considère que le taux d'emploi est un indicateur plus pertinent que le taux de chômage dans la description du marché du travail.

[modifier] Notes

  1. voir aussi : Chômage en France
  2. (fr) Tunisie sur le site de l'Organisation internationale du travail
  3. Economic Outlook déc. 2006, OCDE [1]
  4. Cf. par exemple Contrat Nouvelle Embauche (CNE) ou Contrat Première Embauche

[modifier] Voir aussi

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