Autoroute française A51

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A51
Autoroute française A51
Autoroute du Val de Durance
Autoroute du Trièves

L'autoroute "Val de Durance" au sud de La Saulce (Hautes-Alpes)
Longueur 146 + 27 km
Ouverture 1953
Direction sud / nord
Extrémité sud A7 à Septèmes-les-Vallons
Intersections A7 à Septèmes-les-Vallons
A8, N7 à Aix-en-Provence
N100 à La Brillanne
D1075, N85 à Sisteron
N85 à La Saulce
D1075 à Monestier-de-Clermont
A480 à Claix
Extrémité nord A480 à Claix
Villes principales Marseille, Aix-en-Provence, Manosque, Sisteron, Grenoble
Réseau Autoroute française, également E712

L’autoroute A51 doit relier à terme Marseille à Grenoble en passant par Aix-en-Provence, la vallée de la Durance et le Trièves.

Sommaire

[modifier] Les débuts

  • 1953 : ouverture d'une seconde antenne vers Cabriès.
  • 1966 : cette antenne prend le nom de A51.

[modifier] Etat actuel

L'autoroute "Val de Durance" entre Pertuis et Cadarache (Bouches-du-Rhône)
L'autoroute "Val de Durance" entre Pertuis et Cadarache (Bouches-du-Rhône)

Actuellement 3 tronçons sont en service (sens Sud/Nord):

  1. Marseille - Aix-en-Provence : section publique de 18 kilomètres, depuis l'échangeur de Septèmes-les-Vallons, au nord de Marseille, où elle se connecte à l'A7, jusqu'à l'échangeur de Jas de Bouffan à l'ouest d'Aix-en-Provence ; section à 2×3 voies sur les 4 premiers kilomètres (jusqu'à Plan de Campagne), à 2×2 ensuite, et limitée à 110 km/h de bout en bout.
  2. Aix-en-Provence - La Saulce : section du réseau ESCOTA, à péage à partir de l'échangeur nord de Venelles ; commence au nord d'Aix (échangeur des Platanes), se termine à la sortie de La Saulce (Hautes-Alpes), longueur de ce tronçon 128 kilomètres, vitesse autorisée 130 km/h sauf trois ralentissements imposés à 110 km/h (sous les tunnels de Mirabeau et de Sisteron, et sur le canal au sud de Sisteron), et un quatrième dans le sens nord-sud (dans la descente vers Les Mées).
  3. Col du Fau - Claix : ce tronçon nord de 27 km, au profil très tourmenté, fait partie du réseau AREA et se raccorde à l'A480 dans la banlieue de Grenoble.

Les deux premiers tronçons sont reliés par une route à 2×2 voies numérotée RN296, longue de 5 kilomètres, comportant un échangeur complexe avec la RN7 avec une limitation à 50 km/h. Cet ensemble, couramment appelé Autoroute du Val de Durance, permet l'accès de l'agglomération marseillaise aux stations des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes, mais aussi au site de Cadarache, et aux grands cols des Alpes du Sud (Col de Larche, Col de Montgenèvre). Cependant, ni Gap, ni Digne, ni Barcelonnette et ni Briançon ne sont directement desservis par l'A51. Seul Gap le sera si le tracé par l'est de Gap est retenu pour la jonction entre les sections nord et sud.

Le troisième tronçon a été réalisé en deux étapes : l'une ouverte en 1999 qui relie la ville de Claix dans la banlieue Grenobloise à Saint-Martin-de-la-Cluze, sur 17 km. Cette partie fait débuter l'A51 à la limite de Claix et de Varces dans le prolongement de l'A480. Le péage exploité par AREA est situé après la commune de Vif. La deuxième étape consista à relier Saint-Martin-de-la-Cluze au Col du Fau sur 10,5 km . Ouvert à la circulation depuis le 21 mars 2007, cette partie comporte 4,5 km en 2×1 voie (Tunnel de Sinard, Viaduc de Monestier). Elle porte le nom d'Autoroute du Trièves. Construit en 5 ans, après de nombreuses polémiques, cet aménagement long de 10,5 km aura coûté 191 millions d'euros à AREA. Il ouvre à Grenoble les portes du Trièves en l'espace de trente minutes. Trois grands ouvrages jalonnent cet aménagement, dont :

  • Le Viaduc de Monestier franchit la vallée du Fanjaret sur 860 m, entre le tunnel de Sinard et le déblai de Saint-Paul-lès-Monestier. Le poids de l’ouvrage approche les 50 000 tonnes. Il repose sur huit piliers de 40 à 70 m de haut.
  • Le Tunnel de Sinard (950 m) permet de passer du bassin versant du Drac au bassin de la Gresse. Il comporte deux tubes reliés entre eux par 4 liaisons espacées de 200 m : la galerie ouest (950 m) accueille la chaussée autoroutière (2×1 voie); l’autre (995 m) est vouée à l’entretien et aux secours. Coût de l’ouvrage : 39 millions d’euros.

Le chaînon manquant entre l'extrémité actuelle du tronçon sud et le Col du Fau pose toujours problème. Actuellement, les automobilistes désirant relier Marseille à Grenoble doivent choisir entre :

ou

L'achèvement de l'A51 permettra notamment:

[modifier] Sorties

[modifier] De Septème-les-Vallons à La Saulce

[modifier] Du col de Fau à La Saulce (en projet)

[modifier] De l'A480 au col de Fau

  •  sortie 11 Saint-Paul-de-Varces  à 3 km : Saint-Paul-de-Varces (demi-échangeur)
  •  sortie 12 Vif  à 4 km : Sisteron par RD, Varces, Vif
  • Image:BAB-Grenze.svg Péage du Crozet
  •  sortie 13 Sinard  à 15 km : Sinard, Lac de Monteynard - Avignonet (demi-échangeur) + Aires de repos : Les Jaillets (sens Grenoble-Marseille), Les Marceaux (sens Marseille-Grenoble)
  • Col du fau à 27 km : fin d'autoroute.

[modifier] Lieux sensibles

(uniquement les lieux à bouchons et les pentes dangereuses):

[modifier] Le débat de 2005

La construction du tronçon de Grenoble à Sisteron a été l'objet de nombreuses contestations en raison de son impact environnemental[1] et de la dégradation du cadre de vie dans les régions traversées.

Plusieurs problèmes se posent :

  • le choix du tracé ;
  • le type de projet : autoroute concédée, voie express ou aménagement des routes actuelles : RD1075 (ex RN75) et RN85 ;
  • le coût du projet (75% de financement public) ;
  • le fort impact environnemental, notamment sur le Trièves, zone jusqu'ici très préservée.

Depuis le nord, plusieurs solutions sont possibles :

  1. le tracé direct par le Col de la Croix-Haute et la vallée du Buech jusqu'à Sisteron (coût estimé environ 1,8 milliard d'euros) ; plus court, desservirait l'ouest des Hautes-Alpes (Serres, Laragne)
  2. le tracé dit « par l’est de Gap » (via la vallée du Drac, le Col Bayard et la vallée de l’Avance) jusqu’à La Saulce (coût estimé environ 2,2 milliards d'euros) ; plus long et plus coûteux, mais qui désenclaverait le Champsaur et le Dévoluy, et desservirait les stations des Alpes-du-sud (Queyras, Ubaye, Briançonnais)
  3. Le tracé par l'est de Gap sans le tunnel prévu sous le Mont Farot et sans le viaduc prévu entre Pellafol et Ambel, la liaison entre Pellafol et Le Motty (Champsaur) s'effectuant par une voie express ou autoroute coté ouest du lac du Sautet (coté Corps). Le cout de ce projet étant très compétitif (0,8 à 0,9 milliard d'euros, compte tenu de la suppression de 2 gros ouvrages d'art et que 45 km d'autoroute existent déja entre La Saulce et Sisteron)[réf. souhaitée]
  4. l'aménagement de la route départementale D1075 et de la RN85 (mise à 2x2 voies, rectifications diverses) ; plus économique (coût estimé d'environ 610 millions d'euros[2]) aurait un impact environemental plus faible et cumulerait les avantages pour les deux régions, au prix d'un moindre gain de temps. Pour une centaine de kilométres, le gain de temps entre une route limitée à 90 km/h et une autoroute est de 21 minutes, gain que l'on peut arrondir à 30 minutes selon les aménagements de la route.

[modifier] 20 ans d'hésitations

  • 1987 : l’autoroute Sisteron-Grenoble est inscrite au Schéma directeur routier national ;
  • 1991 : Louis Besson, ministre de l’Équipement, exprime sa préférence pour un tracé par Lus-la-Croix-Haute.
  • 1995 : Bernard Pons décide que l’A51 passera par l’est de Gap, lance une enquête publique ; laquelle sera suspendue par son successeur Jean-Claude Gayssot.
  • 2003 : Gilles de Robien, nouveau ministre de l’Équipement, se prononce pour un tracé par l’est de Gap.
  • 2005 : débat public sur la liaison. Quatre solutions : aménagement des routes D1075 et RN85, développement du réseau ferroviaire, poursuite de l’A51 par l’est de Gap, et/ou par l’ouest…
  • 2006 : Le ministre des Transports Dominique Perben et le ministre délégué à l'Aménagement du territoire Christian Estrosi ont annoncé le 16 mars 2006 lors d'une conférence de presse avoir choisi le tracé est, par Gap.

[modifier] Les positions des intéressés

Le débat public[3],[4] a montré une vive différence de points de vue suivant les secteurs géographiques concernés et, selon les termes de la Commission nationale du débat public, « les intérêts portés par les différentes catégories d’intervenants, et les conceptions de la société et du type de développement qu’elle doit se donner »:

  • le département des Alpes-de-Haute-Provence privilégie l’itinéraire ouest par le Col de la Croix-Haute, plus court
  • le Conseil général des Hautes-Alpes, les élus hauts-alpins dans leur ensemble, la chambre de commerce, et la population de Gap[5] sont partisans du tracé par l'est de Gap.
  • la région Rhône-Alpes, le département de l’Isère et le syndicat d'aménagement du Trièves souhaitent l’aménagement des D1075 et RN85 couplé à une meilleure desserte ferroviaire.

Les conseils régionaux de Rhône-Alpes et de Provence-Alpes-Côte d'Azur ont de plus fait connaître l'impossibilité pour eux de financer seuls un projet autoroutier de cette ampleur sans un investissement très majoritaire de l'État.

Suite à ce débat public, le ministre de l’Équipement et des Transports, M. Perben, a de nouveau annoncé en 2006 que l’A51 devrait se construire par l’est de Gap. Le tracé doit être finalisé pour une enquête publique prévue en 2008 qui devra ou non valider sa déclaration d'utilité publique.

Après ces nombreux rebondissements et revirements ministériels, le projet de finalisation de cette autoroute est toujours à l'ordre du jour, et cela depuis 20 ans. Dans le meilleur des cas, son achèvement est, à l'heure actuelle, prévu pour 2025. Une fois tous les chantiers terminés, on pourra effectuer la liaison Grenoble-Marseille en 2h40 au lieu des 3h30 actuelles.

[modifier] Notes et références

  1. En 1995 par exemple, des manifestants ont entravé les travaux en s'enchaînant aux engins de construction de la section nord de l'autoroute.
  2. source: synthèse du débat «Améliorer la liaison entre Grenoble et Sisteron, débat public juin octobre 2005 »
  3. Le bilan du débat public sur la liaison Grenoble-Sisteron
  4. Le compte-rendu du débat public sur la liaison Grenoble-Sisteron
  5. lors d’un référendum municipal sur le projet autoroutier de l’A51, les réponses ont été Pour à 90,84 % et Contre à 9,16 % ; à la question complémentaire « quel tracé préférez-vous ? », les réponses ont été « Par Gap » à 86,69 % et « Par Lus » à 13,28 %.

[modifier] Liens externes

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