Durance

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Durance
La Durance à hauteur de Manosque
Longueur 305 km
Débit moyen 180[1] m3.s-1
mesurés à Mirabeau
Surface du bassin 14 225 km2
Régime pluvio-nival
Se jette dans le Rhône
Bassin collecteur le Rhône
Pays France
Cours d’eau - Hydrologie

La Durance (en occitan : Durença selon la norme classique ou Durènço selon la norme mistralienne) est une rivière du sud-est de la France.

Elle prend sa source à 2 634 mètres d'altitude sur les pentes du mont Chenaillet (2 650 m), dans les Hautes-Alpes, près de la frontière italienne, et se jette dans le Rhône à quelques kilomètres au sud d'Avignon, dans le Vaucluse.

Sommaire

[modifier] Étymologie

La Durance est documentée sous les formes anciennes Druentia (Ier siècle), Drouentios potamos (en grec), Durantia (854, 1271) ou Durentia (1127). Les formes classiques sont probablement des altérations de *Dūrantia, basé sur l'hydronyme dur- que l'on retrouve dans le nom de nombreuses rivières des Alpes occidentales (Dora en Italie, Dranse en Haute-Savoie, Drôme), Durensola, associé au suffixe locatif -antia. Toutes ces rivières prennent leur source en haute montagne, et ont un cours torrentiel.

La Durance est un torrent bien plus faible que la Clarée et la Guisane, qui s’effacent pourtant devant elle. Si le nom de Durance est prépondérant sur ceux de ces deux torrents, c’est probablement que la vallée de la Durance est une voie de communication importante et ancienne, alors que celles de la Clarée et de la Guisane sont des cul-de-sac[2],[3].

[modifier] Hydrographie

Confluent avec le Rhône
Confluent avec le Rhône

De sa source au pied du Sommet des Anges, à 2300 m[4], au-dessous du mont Genèvre, jusqu’au confluent avec le Rhône, la Durance parcourt 305 km. Toutefois, le plus long cours est tracé par le système Clarée-Durance et a une longueur de 325 km. L'originalité du cours est sa pente, de 81 m/km sur ses 12 premiers km, puis de 15 m/km jusqu’au confluent avec la Gyronde[5], et encore près de 8 m/km jusqu’au confluent de l’Ubaye. Cette pente reste relativement élevée dans la partie inférieure : environ 0,33 % dans son cours moyen (jusqu’au pont de Mirabeau), puis encore 0,237 % dans son cours inférieur[6]. Pour comparaison, à environ 100 km de la source, l'Isère coule à 330 m d'altitude et la Durance à 700 m. Ce fait contribue partiellement au caractère torrentiel de la rivière, y compris dans le cours inférieur. Le dénivelé de la Durance de sa source à Mirabeau est de 1847 m[7], et de 2090 m environ au confluent avec le Rhône.

[modifier] Départements et principales villes traversées

Seules les agglomérations de Briançon et Sisteron, construites là où les berges sont très encaissées, sont effectivement traversées par la Durance, les autres villes citées étant bâties sur un côteau proche de la rivière :

Quant au bassin versant, celui-ci s'étend sur 4 autres départements : le Var, la Drôme ainsi que les Alpes-Maritimes.

[modifier] De la source à Serre-Ponçon : la Haute-Durance

Jusqu'au lac de Serre-Ponçon, la Durance circule dans une vallée plus ou moins large entourée des hautes montagnes du massif cristallin du Pelvoux. C'est une rivière alpine au régime nival, avec des hautes-eaux en juin et un débit soutenu même en été. Le torrent du Montgenèvre se jette dans la Clarée, traverse Briançon puis reçoit la Guisane. Il se dirige alors vers le sud et reçoit les eaux de la Gyronde (torrent glaciaire des Écrins) à L'Argentière-la-Bessée. Son cours s'infléchit vers le sud-sud-est jusqu'au confluent avec le Guil en-dessous de Guillestre-Montdauphin, puis repart vers le sud-sud-ouest et se jette dans le lac de Serre-Ponçon un peu en aval d'Embrun. Le confluent avec l'Ubaye a été noyé lors du remplissage du lac.

[modifier] De Serre-Ponçon à la clue de Mirabeau : la Moyenne-Durance

Vallée de la Durance au niveau de la commune des Mées, avec au second plan la partie nord du Plateau de Valensole et en arrière plan le Mourre de Chanier. On voit le canal EDF, mince ligne blanche à la limite entre les plus hautes terrasses cultivées et la base des collines.
Vallée de la Durance au niveau de la commune des Mées, avec au second plan la partie nord du Plateau de Valensole et en arrière plan le Mourre de Chanier. On voit le canal EDF, mince ligne blanche à la limite entre les plus hautes terrasses cultivées et la base des collines.

La moyenne Durance coule dans un paysage qui change radicalement, car les montagnes s'écartent et des plateaux de plus en plus vastes les remplacent. Le lit lui-même redevient encaissé, creusant dans les terrasses alentour un sillon de quelques mètres à quelques dizaines de mètres de profondeur. Ici, le régime de la Durance devient méditerranéen : crues provoquées par les pluies automnales, étiages sévères en été. Juste avant la clue de Sisteron, la Durance conflue avec le Buëch, qui a récupéré les eaux du canal EDF. De nombreux affluents mineurs au régime pluvial se déversent également près de Sisteron (Sasse, Jabron, Vançon).

Comme plus en amont, la Durance reste entourée de collines ou de plateaux, mais la vallée s'élargit en une plaine alluviale de plusieurs kilomètres de largeur (5 km à Manosque), récemment aménagée avec le développement d'une agriculture moderne et la construction de l'autoroute A51.

La rivière reçoit les eaux de la Bléone près des Mées, l' Asse quelques kilomètres au sud d'Oraison. Le Verdon se jette dans la Durance à proximité de Cadarache : le lieu de confluence est difficile à voir à moins de se placer en hauteur.

Plusieurs barrages ont été construits le long du cours moyen de la Durance, en plus de Serre-Ponçon : Espinasses, Sisteron, L'Escale et Cadarache. Ce sont en fait plus des prises d’eau, dont le but principal est de dévier la plus grande partie du débit de la rivière dans le canal EDF qui alimente des usines hydroélectriques ; les lacs qu’ils créent ne peuvent pas servir à réguler le cours de la rivière. Une partie de l'eau est utilisée pour l'irrigation.

[modifier] Basse-Durance : de Jouques à Avignon

La Durance, près d'Avignon
La Durance, près d'Avignon
La Durance, près de Cavaillon
La Durance, près de Cavaillon

La vallée se resserre sur quelques kilomètres avec le franchissement de la clue de Mirabeau (200 m de profondeur[8]), puis se réélargit en une plaine encore plus large jusqu'au confluent avec le Rhône. Son orientation passe de Nord-Sud à Est-Ouest, comme les petites chaînons provençaux entre lesquels elle coule (Alpilles et Luberon). La Durance ne reçoit qu'un affluent significatif pendant cette dernière partie du cours : le Coulon, qui contourne le massif du Lubéron par le nord.

[modifier] Récapitulatif des affluents

(G) Affluent rive gauche ; (D) Affluent rive droite ; (CP) Cours principal, signale le nom donné à une partie du cours d'eau prise en compte dans le calcul de sa longueur.
  • (CP) la Clarée ;
  • (D) la Guisane ;
  • (D) l' Onde ;
  • (D) la Gyronde ;
  • (D) la Biaysse ;
  • (G) le Merdanel ;
  • (G) le Guil ;
  • (D) le Couleau ;
  • (D) le Rabioux ;
  • (G) le Boscodon ;
  • (D) le Torrent de Réallon ;
  • (G) l’Ubaye ;
  • (D) l’Avance ;
  • (D) la Luye ;
  • (D) le Rousine ;
  • (G) le Sasse ;
  • (D) le Buëch ;
  • (D) le Jabron ;

[modifier] Hydrologie

Rivière dite « capricieuse » et autrefois redoutée pour ses crues (était appelée le 3e fléau de la Provence) aussi bien que pour ses étiages, la Durance est une rivière à la fois alpine et méditerranéenne à la morphologie bien particulière.

La Haute-Durance était une rivière alpestre (débit variant de 18 à 197 m3/s). Son bassin versant total est de 14 225 km2[9]. Au confluent avec l’Ubaye, le saumon prospérait, et l’on trouvait des truites jusqu’à Sisteron avant les aménagements de la rivière.

[modifier] Débit

Au confluent avec le Rhône, le débit naturel moyen de la Durance est d'environ 190 m3/s, avec une forte variabilité annuelle. Il peut varier entre 40 m3/s (étiages les plus sévères) et 6 000 m3/s[10] (crues millénales), niveaux atteints en 1843, 1882 et 1886.

Au débouché dans le lac de Serre-Ponçon, le débit moyen est de 81 m3/s[11] ; au niveau d'Oraison il est de 123 m3/s[12] et après réception du Verdon atteint 174 m3/s[13] (250 à 330 m3/s au printemps, 100m3/s en été[14]). L'apport d'eau des affluents plus en aval est très faible. Le maximum annuel se produit généralement en mai ou en juin, mais les crues les plus violentes surviennent en automne. L'étiage a lieu en hiver dans la haute vallée et en été dans la partie moyenne et inférieure du cours.

[modifier] Un régime mixte

Le bassin versant de la Durance regroupe des territoires allant des neiges éternelles aux collines et plateaux au climat méditerranéen. Ainsi, la rivière est soumise à un régime nival dans son cours supérieur (jusqu'à Serre-Ponçon), avec des étiages hivernaux et des crues chaque année de mai à juillet. À Serre-Ponçon, pour un bassin versant de 3600 km2, un module de 83,3 m3/s, avec un étiage de 18 m3/s, et une crue maximale de 1700 m3/s (valeur relevée en 1957)[15].

Plus en aval, ses nombreux affluents de moyenne montagne ou des plateaux au régime essentiellement pluvial méditerranéen n'apportent de l'eau qu'en hiver, au printemps et à l'occasion des crues d'automne, avec un débit faible et très irrégulier en été. Il s'ensuit un décalage du maximum naturel de printemps de juin à mai en descendant le cours[réf. nécessaire].

[modifier] Crues et étiages

Évacuateur de crue du barrage de Serre-Ponçon vu du pont d'Espinasse  - 30 mai 2008
Évacuateur de crue du barrage de Serre-Ponçon vu du pont d'Espinasse - 30 mai 2008
Évacuateur de crue du barrage de Serre-Ponçon vu depuis le Belvédère - 30 mai 2008
Évacuateur de crue du barrage de Serre-Ponçon vu depuis le Belvédère - 30 mai 2008

La rivière est réputée de tout temps pour son cours instable, impétueux et changeant. Les crues, violentes et fréquentes, s’accroissent en nombre et en force à partir de la deuxième moitié du XVIe siècle, pour s’atténuer et s’espacer au XXe siècle. Comme dans toute l’aire alpine méditerranéenne, cette période de fort accroissement de la force et de la fréquence des crues est due à la combinaison d’un refroidissement à partir du XIVe et jusqu’au XIXe (pluies et chutes de neige plus fréquentes), et à un défrichement important des pentes des montagnes du bassin de la Durance, à partir du XVIe siècle[16].

Entre 1832 et 1890, la Durance a connu 188 crues de plus de 3 mètres (mesurées au pont de Mirabeau)[17]. Celle de 1843 a emporté plusieurs ponts suspendus juste construits (ceux de Remollon, datant de 1829, de Mirabeau, construit en 1835, de Manosque, inachevé, des Mées, datant de 1838). La crue de 1872 emporte encore le pont de Mallemort (1847)[18]. Ces crues millénales (trois au XIXe siècle : 1843, 1856, 1886) atteignent 5000 à 6 000 m3/s selon les auteurs[19] ; pour comparaison, la crue de la Seine de 1910 atteint environ 2400 m3/s à son plus fort. Au XIXe siècle, les principales crues sont celles de 1843, 1856 (qui inonde Avignon) et 1886[20]. Et même des crues moins importantes peuvent être ravageuses : celle des 31 mai et 1er juin 1877 emporte le pont de Tallard[21].

Au XXe siècle, les crues sont moins fréquentes et violentes grâce au reboisement du bassin versant, mais on en observe encore d’importantes en 1957 et 1994 (3000 m3/s). Ces maximums sont relevés à Mirabeau ; à Sisteron, les crues peuvent avoir un débit de 2800 m3/s ; au confluent avec le Verdon, le débit peut atteindre 500 m3/s[22].

L’importance de ces crues est due à un ruissellement très important : la hauteur de la lame d’eau écoulée à Cadarache est de 472 mm, pour une moyenne de 750 mm de précipitations : 63 % des pluies ruissellent et aboutissent dans la Durance[23].

Auparavant, la Durance avait emporté la ville de Rama (entre Briançon et Embrun, au confluent de la Biaisse) au XIIe siècle[24].

À Mirabeau, l’étiage est de 45 m3/s, soit une variation de 1 à 133 ; lors de la sécheresse de 1921, qui dure jusqu’en décembre, le débit descend jusqu’à 27 m3/s[25].

[modifier] Formations d’îles dans le lit de la Durance

Trois types d’îles se forment dans le lit de la Durance :

  • les bancs de graviers, apportés par les crues, et généralement sans ou avec peu de végétation ;
  • les iscles ou isclons, bancs de limons fertiles sur lesquels peuvent pousser des plantes à croissance rapide (osier), et qui ne sont balayées que par les fortes crues ;
  • les bourras, des amoncellements de troncs et de bois flottés[26].

[modifier] L'aménagement du cours de la Durance

[modifier] Digues et canaux

Pour se prémunir des inondations ravageuses (qui emportaient parfois tout un pan de rive, et une ville avec), des digues ont commencé à être construites au cours du Moyen Âge. Il s’agit souvent de caissons de bois emplis de pierre, qui ne résistent pas longtemps aux crues.

Dans un autre sens, depuis la même époque, on utilise l’eau de la Durance pour irriguer les terres voisines, puis alimenter en eau toute la Provence. Le premier canal connu est le canal de Saint-Julien, creusé en 1171 par le marquis de Forbin[27]. Suivent ceux d’Adam de Craponne (50 km creusés en neuf mois en 1554 de Silvacane à Arles), des Alpines, de Marseille, de Carpentras, de Manosque, de Ventavon, et des centaines d’autres plus petits[28] pour un total de 540 km creusés de la fin du XVIe siècle à la fin du XIXe siècle[29].

[modifier] Le Canal de Marseille

Icône de détail Article détaillé : Canal de Marseille.

De 1839 à 1854, l'ingénieur Franz Mayor de Montricher construit un canal destiné à approvisonner la ville de Marseille en eau potable. La canal suit un tracé tourmenté de 80 km de long dont 17 km en souterrains à travers les Bouches-du-Rhône. Le canal est en béton, les ouvrages aériens en pierres ou pierres et briques. Le débit de l'ouvrage est de 10 m3/s, la pente de 0,36 m/km. La largeur au sommet est de 9,40 m, la largeur à la cuvette de 3 m.

La prise d'eau initiale était située sur la Durance au niveau du pont de Pertuis, à une altitude de 185 mètres, et à 50 kilomètres à vol d'oiseau de Marseille. De là le canal partait vers l'ouest sous Le Puy-Sainte-Réparade. Lors de la construction du grand canal EDF, qui double la Durance depuis Serre-Ponçon jusqu'à Salon-de-Provence et l'étang de Berre, la prise d'eau du canal de Marseille a été reportée sur le canal EDF lui-même, après Saint-Estève-Janson. De là le canal de Marseille continue vers le nord-ouest jusqu'au pont de Cadenet, où il alimente le bassin de Saint-Christophe.

La Durance fournit encore aujourd'hui les deux-tiers de la ressource en eau de la ville de Marseille.

[modifier] Aménagement hydro-électrique

En 1955, une loi est votée pour l’aménagement de l’ensemble Durance-Verdon. Dans ce cadre, trois missions sont confiées à EDF :

  • la production d’électricité ;
  • l’alimentation en eau des cultures (irrigation) et des villes ;
  • la régulation des crues[30].

Ce programme a entraîné, sur une période de 40 ans, la construction de 23 barrages et prises d’eau (des prises d’eau en amont des Claux sur l’Argentière à celle de Mallemort en passant par le barrage de Serre-Ponçon), du canal EDF de la Durance, alimentant 33 centrales hydroélectriques, et de plusieurs stations de commande.[31].

Ce programme est une réussite presque complète :

  • l’ensemble Durance-Verdon produit 6 à 7 milliards de kWh par an (10 % de la production hydroélectrique française) ;
  • les barrages réservoirs fournissent de l’eau potable à toute la région, et irriguent toute la Provence (un tiers de l’irrigation française) ;
  • les lacs sont une attraction touristique (Serre-Ponçon attire 10 % des touristes fréquentant les Hautes-Alpes) ;
  • si le débit est régularisé, et les crues faibles et moyennes parfaitement contrôlées, l’aménagement n’a aucun effet sur les crues majeures, comme l’a montré la crue de 1994 (3000 m3/s à Cadarache[32]). En effet le barrage réservoir de Serre-Ponçon ne régule que le cours supérieur de la Durance, et ne joue aucun rôle sur les affluents, dont le rôle est important dans la formation des crues majeures. Tous les autres barrages ne sont que des prises d’eau. Seul le Verdon voit son débit contrôlé par le barrage de Sainte-Croix (si des capacités de stockage existent au moment de la crue)[33].

[modifier] Impact des aménagements

La Durance avait un débit naturel moyen de 188 m3/s et un régime fluvial de type méditerranéen, mais les aménagements hydrauliques ont modifié son cours. À part un très faible débit réservé, la masse des eaux circule désormais dans un « canal usinier » qui longe le lit naturel de la grande rivière afin de les faire passer par une série d'usines hydro-électriques[34]. Ce canal usinier peut contenir jusque 250 m3/s. De ce fait, lors des grandes crues, les eaux excédentaires empruntent à nouveau le lit naturel, les réservoirs étant largement insuffisants pour emmagasiner pareilles masses d'eau (il s'agit surtout de Serre-Ponçon, mais aussi des grands réservoirs du Verdon, son affluent principal).

[modifier] Écologie du cours d'eau

La vallée présente l'intérêt de regrouper de nombreux habitats naturels d'intérêt communautaire, régulièrement remaniés par les crues, et subissant à la fois les influences méditerranéenne et montagnarde. Elle joue aussi un rôle important de corridor biologique, dans le cadre de la trame verte nationale et du réseau écologique paneuropéen, ce qui explique son classement en zone Natura 2000.

Dans les eaux courantes, on compte aujourd'hui de 150 à 200 espèces de macro-invertébrés[35], mais avec peu d’espèces végétales (en raison du régime des crues).

La qualité de l’eau est réputée bonne dans la vallée supérieure, malgré le colmatage inévitable avec les nombreuses retenues, qui privent la Durance de la puissance nécessaire à l’emport des sédiments. Cette qualité a été obtenue grâce à des actions d’assainissement (y compris sur les affluents de la Luye et du Coulon). Il reste quelques points noirs dans la moyenne vallée (en aval de l’usine Arkema à Château-Arnoux, après la confluence avec le Coulon)[36].

La profondeur de 32 cm en moyenne entraîne de fortes variations de températures selon la saison (de 0 à 28°C) et selon l’heure de la journée (7,5°C d’amplitude l’été, 10°C l’hiver), ce qui sélectionne les organismes aquatiques adaptés à ces changements.
L’aménagement de la vallée et l'espacement et la diminution de l'importance des crues a permis la colonisation de l’espace alluvial par une ripisylve d’aulnes et de peupliers qui constitue localement une forêt-galerie. Le lit, bien que moins humide, accueille encore 110 espèces d’oiseaux à l’année, plus 82 espèces d’oiseaux migrateurs qui y trouvent des zones de repos et de nourrissage et parfois de reproduction. 110 espèces y hivernent[37]. La diversité aviaire a augmenté après les aménagements, mais il est probable qu'il y ait eu autrefois une diversité supérieure à celle-ci, de même qu'un nombre d'individus plus élevé pour certaines familles d'oiseux.

On trouve aussi dans la Durance ou à ses abords environ 75 espèces de mammifères dont le castor d'Europe, le campagnol amphibie, la crossope (ou musaraigne aquatique), de nombreuses espèces de chauve-souris (barbastelle (Barbastella barbastellus, grand murin (Myotis myotis), grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersi), petit murin (Myotis blythii), petit rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), vespertilion à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), vespertilion de Capaccini (Myotis capaccinii)). On y trouve aussi des espèces introduites et devenues invasives (dont le ragondin)[38] et le rat musqué arrivé plus récemment. La loutre pourrait avoir récemment disparu ou sa présence serait très relictuelle[39].

La Durance près de Manosque
La Durance près de Manosque

Les populations d’algues et plantes aquatiques (100 espèces en moyenne et basse Durance) et d’invertébrés aquatiques (77 espèces) sont moins variées qu’avant les aménagements (comparaison avec celles de l’Asse et du Buëch). La jussie, plante invasive, apparaît progressivement (depuis 1986) dans les eaux stagnantes (gravières, mare, bras morts)[40].

Il y a de même peu d’espèces de poisson (14), mais quelques espèces patrimoniales ; outre le blageon et le toxostome on y trouve aussi l’apron du Rhône (poisson très menacé de disparition et la loche de rivière (Cobitis taenia taenia) encore très significativement présente. Mais l’envasement et le manque d'oxygène compromettent la reproduction des truites[41]. La lamproie de Planer y était encore récemment signalée. Elle a peut-être disparu[42].

[modifier] Histoire

La Durance a joué un rôle très important dans l'histoire de la Provence, et a grandement contribué à la croissance économique et démographique de la région marseillaise, après avoir été un obstacle à la circulation pendant des siècles.

De l'Antiquité au XIXe siècle, la Durance était réputée pour sa traversée difficile, ses crues brutales et un débit inconstant. La largeur de son lit, la force et la faible profondeur de son courant, et les changements de cours après les crues y rendaient le franchissement par gué ou bac, ainsi que la navigation fluviale très difficile (malgré une hauteur d'eau relativement importante en période de hautes-eaux). Il fallait parfois plusieurs bacs pour traverser les différents bras ou canaux, reconstruire fréquemment le câble (« traille ») support, et les rives instables et parfois abruptes rendaient l’établissement du bac et son accès difficiles. Les gués étaient difficiles à établir, souvent emportés : les seuls durables sont ceux de Mirabeau et de Pertuis, inutilisables en périodes de crues[43].

[modifier] Préhistoire

Douze millions d’années avant notre ère, la Durance coulait jusqu’à la Méditerranée, sans se jeter dans le Rhône[44].

Pendant la glaciation de Riss, la Durance prenait sa source à Sisteron, où se terminait la calotte glaciaire recouvrant les Alpes[45]. C’est également pendant cette période que la Durance modifie son cours vers l’ouest, entre le Luberon et les Alpilles, et se jette dans le Rhône [46].

[modifier] Antiquité

Bas-relief d'époque gallo-romaine : commerce du vin sur la Durance (Cabrières-d'Aigues, Vaucluse)
Bas-relief d'époque gallo-romaine : commerce du vin sur la Durance (Cabrières-d'Aigues, Vaucluse)

À l'époque préromaine, la Durance était la frontière entre différents peuples celto-ligures établis le long de son lit, comme les Cavares (Cavaillon) et les Salyens (Bouches-du-Rhône).

Strabon (Ier siècle) signale qu’un bac était établi à Cavaillon[47], la grande voie romaine d’Espagne en Italie ne traversant pas la Durance entre Cavaillon et le Mont-Genèvre. On sait qu’un pont existait à Sisteron[48]. D’autres bacs devaient permettre de la franchir, notamment à la hauteur de Pertuis[réf. nécessaire], ville dont le nom conserve le souvenir de cette fonction.

Difficile à franchir (sauf à Sisteron, où son cours se resserre entre deux rives rocheuses), la Durance est néanmoins navigable. Les bas-reliefs de Cabrières-d’Aigues le démontrent, le cours d’eau est utilisé pour le transport de différentes denrées liquides (vin, huile d’olive)[49], les Gallo-Romains utilisant les haleurs (en latin helciarii) et le vent pour remonter le courant. Plusieurs corporations spécialisées assuraient ce transport : les nautes avaient le monopole du transport sur grandes rivières et utilisaient des barques, les utriculaires (en latin utricularii) qui l’avaient sur les petites rivières et dans les marais utilisaient des radeaux flottant sur des outres gonflées. Deux corporations d’utriculaires se trouvaient à Sisteron et à Riez[50].

Ce commerce alimentait l’activité d’un port important, proche du carrefour routier de Sisteron, au lieu-dit le Bourguet, à l’Escale : le port existait avant la conquête romaine, mais fut aménagé au Ier siècle av. J.-C., connaît la prospérité jusqu’à la crise du IIIe siècle, avant de retrouver une activité économique jusqu’au début du Ve siècle[51].

La vallée de la Durance est une voie de pénétration des Alpes, empruntée par la voie domitienne ; une statue de Janus est d’ailleurs élevée au Montgenèvre, point de passage entre la Gaule cisalpine et la Gaule narbonnaise[52].

[modifier] Moyen-Âge et temps modernes

Au Moyen Âge, le comté de Forcalquier s’étire tout en longueur le long de la Durance, de Cavaillon jusqu’à Roche-de-Rame près d’Embrun. Du XIIe au XIXe siècle, la rivière fut employée au flottage du bois, coupé dans les Alpes (notamment par les moines de Boscodon, qui par privilège de 1191 utilisaient gratuitement le fleuve[53]) et utilisé dans les villes de plaine et les chantiers navals.

D’autres marchandises sont transportées sur le fleuve, dont principalement le sel, marchandises qui voient leur prix augmenté par les dix péages établis sur les 300 km du cours d’eau[54].

Sisteron bâtie sur les rives de la Durance
Sisteron bâtie sur les rives de la Durance

Le pont de Sisteron, érigé au Moyen-Âge, est resté jusqu'au milieu du XIXe siècle le seul passage en dur d'une rive à l'autre de la Durance. Après l’an Mil, le nombre de bacs (déjà présents auparavant) augmente cependant : il s’agit de bacs à traille (équipés d’un mât qui s’appuie sur un câble, la traille, tendu entre les deux rives du cours principal). Le plus ancien connu est celui allant de la Roque-d'Anthéron à Cadenet (à Gontard), attesté en 1037[55]. Au XIe siècle, existe encore celui de Pertuis. Par la suite, les preuves d’existence de bacs se multiplient, notamment à Rognonas, La Brillanne (XIIIe siècle), Noves, Orgon, Le Puy-Sainte-Réparade, Meyrargues, Pertuis, Peyrolles, celui de Cante-Perdrix à Mirabeau, Manosque, Giropey, Château-Arnoux, le Bourguet, Volonne, Bonpas[56]. Les principaux sont ceux de Cadenet et de Mirabeau, qui étaient empruntés par les troupeaux de moutons en transhumance[57]. D’autres bacs sont mis en place pour alimenter les moulins construits à la fin du XVIIIe siècle au Poët, à Upaix et Claret[58]. Néanmoins, la desserte par bac reste toujours plus faible que celle du Rhône (un bac tous les 9 à 11 km en moyenne, contre un tous les 5,2 km sur le Rhône)[59]. À partir du XIIe siècle, on construit également des ponts de bois, qui durent plus ou moins longtemps, et sont détruits de diverses manières :

  • à Maupas (actuel Bonpas, à Caumont), de la fin du XIIe à sa destruction par le comte de Toulouse en 1241 ;
  • à Mirabeau, au début du XIIIe siècle, près de Sainte-Madeleine-du-Pont ;
  • à Savines, le plus fréquenté des ponts de Haute-Durance (XVe siècle).

Enfin, le pont antique de Sisteron est reconstruit en 1365[60].

Un important réseau de canaux d'irrigation se développe, dont certains déviant une petite partie du débit vers Arles (canal de Craponne) et la Crau.

[modifier] XIXe siècle

En 1856, la crue millénale inonde tout le bassin de la Durance, de Sisteron à son confluent à Avignon. Elle emporte les terrasses alluviales cultivées, rompt les digues, détruit les canaux. Les syndicats d’arrosants (qui ont remplacé les pareries) et les services locaux des Ponts et Chaussées demandent une intervention exceptionnelle à l’État. Le premier service d’observation d’une rivière est créé, le Service spécial de la Durance, afin d’étudier l’hydrologie de la rivière, suivi du bornage kilométrique de la rivière à partir de 1868, du confluent avec le Verdon à celui avec le Rhône. Ce bornage permet un nivellement et de cartographier les terres inondables[61].

La construction du canal de Provence au milieu du XIXe siècle a permis à l'agglomération marseillaise de se développer très rapidement.

[modifier] XXe siècle : les aménagements hydroélectriques

L’utilisation de la Durance comme voie de transport décroît avec la concurrence de la route, et cesse définitivement avec celle du chemin de fer. Il ne reste que 10 radeliers en 1896, un seul en 1908[62].

Les aménagements hydroélectriques, avec la construction de la chaîne de barrages sur la Durance, le Verdon ainsi que sur le Buëch et la Bléone, ont eu les impacts économiques les plus importants et les plus visibles dans le paysage. La majeure partie du débit a été détournée dans des canaux en aval de Serre-Ponçon, et seul circule dans le lit naturel un débit réservé de 2 à 5 m3/s, correspondant à 1/40 du débit naturel. Le lit s'est progressivement fixé et de la végétation commence à y pousser, là où l'eau ne coule plus. Grâce aux réservoirs de Serre-Ponçon et de Sainte-Croix, qui peuvent retenir un total de plus de 2 milliards de tonnes d'eau, l'irrigation reste possible en été pendant les années les plus sèches, et autour des plans d'eau l'économie a pu se développer autour du tourisme estival.

[modifier] Économie

Le lit de la Durance fournit depuis les années 1950 des granulats très durs, utilisés pour la couche de roulement des routes et les bétons résistants. La plupart des sites de prélèvement sont en cours de fermeture. De même, les quelques usines utilisant l’énergie de la rivière ont fermé (usine d’aluminium de l’Argentière-la-Bessée) ou sont en cours de fermeture (Arkema à Saint-Auban).

[modifier] La Durance dans les arts

Le Palais Longchamp.
Le Palais Longchamp.

La Durance est représentée sous la forme d’un groupe sculpté majestueux au palais Longchamp, à Marseille, construit entre 1862 et 1869 par l'architecte Espérandieu afin de célébrer l'arrivée des eaux de la Durance dans la ville, via le Canal de Marseille.

Elle est également sculptée sous les traits d’une femme au ventre fécond, à Charleval (Bouches-du-Rhône).

Elle est présente dans la littérature :

  • les poètes Adolphe Dumas (1806-1861), félibre, républicain et traditionnaliste, Paul Arène, Clovis Hugues dans Le Temps des cerises et Élémir Bourges ont évoqué cette rivière ;
  • l’écrivain le plus connu à s’être inspiré de la Durance est cependant Jean Giono, qui s’en sert dans sa géographie imaginaire de la Provence, la transformant en fleuve (il en parle au masculin[63], lui faisant traverser la cluse de Sisteron sans évoquer la ville, puis le haut pays Rebeillard complètement imaginaire[64]. Le Hussard suit lui aussi le cours de la Durance.

Parmi les peintres à l’avoir représentée, Guigou et Monticelli, amis proches, s’installent à Saint-Paul-lès-Durance et exécutent de nombreux tableaux où elle figure, soit comme décor, soit comme sujet (86 des 421 tableaux de Guigou). Le peintre surréaliste d’origine roumaine Victor Brauner, réfugié en 1942 à Remollon, en fait plusieurs tableaux sur des matériaux de fortune[65]

[modifier] Annexes

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[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Sources bibliographiques

  • Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture,La Durance: lien de vie du territoire régional, Conseil régional PACA, 106 p
  • Claude Gouron, photographe, Hélène Vesian, auteur des textes, Pierre Magnan, préfacier, Durance: voyage photographique des Alpes à la Provence, Avignon : Alain Barthélemy, 2002
  • Henri Julien, et Jean-Marie Gibelin, Toi, Durance, Barras, Ed. Terradou, 1991, ISBN 978-2-907389-36-5
  • Cécile Miramont, Denis Furestier, Guy Barruol, Catherine Lonchambon, La Durance de long en large: bacs, barques et radeaux dans l'histoire d'une rivière capricieuse, Forcalquier : les Alpes de lumière, 2005, Collection : Les Alpes de lumière, ISSN 0182-4643, num. 149, 120 p, ISBN 978-2-906162-71-6
  • Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, ISBN 2-70899503-0

[modifier] Vidéos

  • Jacques Sapiega, La Durance, parcours & regards, Conseil régional PACA, 2004

[modifier] Notes et références

  1. Serge Gachelin, « Le Réseau hydrographique majeur de la région », Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, [S.l.] : Conseil régional PACA, p 8
  2. Nicolas Mastras, « Durance, source et frontière » in Jacques Sapiega, La Durance, parcours & regards, Conseil régional PACA, 2004 (DVD)
  3. Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, ISBN 2-70899503-0, p 20
  4. Clébert & Rouyer, La Durance, op. cit., p 20
  5. Clébert & Rouyer, La Durance, op. cit., p 35
  6. Guy Barruol, « La Durance dans l’Antiquité et au Moyen Âge », in Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, ISBN 2-906162-71-X, p 24
  7. Guy Barruol, op. cit., p 24
  8. Guy Valencia, « Hydraulique et morphologie du lit en zone de piémont et de plaine », Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, [S.l.] : Conseil régional PACA, p 11
  9. Serge Gachelin, « Le Réseau hydrographique majeur de la région », p 7
  10. Cécile Miramont, « Histoire des paysages fluviaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, ISBN 2-906162-71-X, p 15
  11. Clébert & Rouyer, La Durance, op. cit., p 39
  12. Clébert & Rouyer, La Durance, op. cit., p 38
  13. Clébert & Rouyer, La Durance, op. cit., p 38
  14. Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 51
  15. Serge Gachelin, « Le Réseau hydrographique majeur de la région », p 8
  16. Cécile Miramont, La Durance de long en large, p 18-19
  17. Cécile Miramont, La Durance de long en large, p 15
  18. Philippe Autran, « Le réseau routier aux XIXe et XXe siècles : de la Révolution à la mécanisation », in Autran, Guy Barruol et Jacqueline Ursch, D’une rive à l’autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de lumière no 153, Forcalquier, 2006. ISBN 2-906162-81-7, p 46-47
  19. Dans La Durance : lien de vie du territoire régional, Serge Gachelin donne 5000 m3 (p 8) ainsi qu’Henri Pignoly (p 99) ; dans le même ouvrage, Bernard Amouretti donne 6000 m3 (p 25). Cécile Miramont (voir plus haut) donne elle aussi une estimation de 6000 m3/s. Jacques Sapiega, dans son géorama « Durance & Verdon » (DVD La Durance : parcours et regards), donne 5500 m3/s le 26 décembre 1882 ; Clébert & Rouyer donnent 6000 m³/s en novembre 1886, dans La Durance, p 39
  20. Bernard Amouretti, « L’Homme a longtemps été sous la dépendance de la Durance », Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, Conseil régional PACA, p 25
  21. Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, ISBN 2-70899503-0, p 91
  22. Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 51
  23. Clébert & Rouyer, La Durance, op. cit., p 39
  24. Guy Barruol, « La Durance dans l’Antiquité et au Moyen Âge », p 24
  25. Jacques Sapiega, géorama « Durance & Verdon »
  26. Clébert & Rouyer, La Durance, op. cit., p 32
  27. Nicolas Bonci, « L’eau transportée », in Jacques Sapiega, La Durance, parcours & regards, Conseil régional PACA, 2004 (DVD)
  28. Guy Barruol, « La Durance dans l’Antiquité et au Moyen Âge », p 25
  29. Nicolas Bonci, op. cit.
  30. Alain Daubas, L’origine du projet d’aménagement hydroélectrique Durance-Verdon, Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, Conseil régional PACA, p 39
  31. Alain Daubas, Le réseau durancien : une source d’énergie renouvelable, Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, Conseil régional PACA, p 41-42
  32. Serge Gachelin, « Le Réseau hydrographique majeur de la région », p 8
  33. Henri Pignoly, « La problématique des crues et la culture du risque » Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, Conseil régional PACA, p 99
  34. Ministère de l'Écologie et du développement durable
  35. Jean Giudicelli, « Caractéristiques originelles de la rivière », Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, Conseil régional PACA, p 57
  36. Jean Giudicelli et Karine Viciana, « La Durance aujourd’hui », Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, [S.l.] : Conseil régional PACA, p 59
  37. Jean Giudicelli et Karine Viciana, « La Durance aujourd’hui », p 59
  38. Jean Giudicelli et Karine Viciana, « La Durance aujourd’hui », p 60
  39. Cf. Inventaires Natura 2000, DIREN
  40. Christophe Garrone, « Les zones humides artificielles de Basse Durance », Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, [S.l.] : Conseil régional PACA, p 77
  41. Pour le §, Jean Giudicelli et Karine Viciana, « La Durance aujourd’hui », p 60
  42. Inventaires Natura 2000, Diren
  43. Bernard Amouretti, « Pourtant, la vallée de la Durance a toujours été un axe de passage », Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, : Conseil régional PACA, p 27
  44. Jean-Paul Clébert et Jean-Pierre Rouyer, La Durance, Privat, Toulouse, 1991, dans la collection Rivières et vallées de France, ISBN 2-70899503-0, p 11
  45. Clébert & Rouyer, La Durance, op. cit., p 11
  46. Clébert & Rouyer, La Durance, op. cit., p 12
  47. Barruol, La Durance de long en large, p 39
  48. Barruol, La Durance de long en large, p 40
  49. Barruol, La Durance de long en large, p 31-32
  50. Barruol, La Durance de long en large, p 32-36
  51. Barruol, La Durance de long en large, p 32-36
  52. Nicolas Masras, « Durance, source et frontière », in Jacques Sapiega, La Durance, parcours & regards, Conseil régional PACA, 2004 (DVD)
  53. Barruol, La Durance de long en large, p 45
  54. à Savines, La Bréole, Monêtier-Allemont, le Poët, Sisteron, [[Les Mées (Alpes-de-Haute-Provence)|]], La Brillanne, Saint-Paul, Mallemort et Orgon, Barruol, La Durance de long en large, p 46
  55. Barruol, La Durance de long en large, p 48
  56. Barruol, La Durance de long en large, p 48
  57. Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre : le « bac à traille» », Direction de l'environnement, du développement durable et de l'agriculture, La Durance : lien de vie du territoire régional, [S.l.] : Conseil régional PACA, p 33
  58. Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre : le « bac à traille» », p 33
  59. Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, ISBN 2-906162-71-X, p 55
  60. Barruol, La Durance de long en large, p 48
  61. Claude Gouron (photographe), Hélène Vésian (auteur), Serre-Ponçon : voyage photographique au confluent de l’Ubaye et de la Durance, Le Pontet : Éditions Barthélemy et Hangar, 2004. ISBN 2-87923-165-5, p 39
  62. Barruol, La Durance de long en large, p 48
  63. d’après P. Citron, Giono, Seuil, 1990
  64. Clébert & Rouyer, La Durance, op. cit., p 180
  65. Clébert & Rouyer, La Durance, op. cit., p 180-183