Louis Besson

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Louis Besson
Louis Besson
Parlementaire français
Naissance 6 mai 1935
Décès
Mandat Député
Début du mandat 1973
Fin du mandat {{{fin du mandat}}}
Circonscription première circonscription de la Savoie
Groupe parlementaire Parti Socialiste
Ve république

Louis Besson, né le 6 mai 1937 à Barby (Savoie), est un homme politique français.

Sommaire

[modifier] Une ascension politique rapide

Né à Barby, près de Chambéry, dans une famille paysanne et catholique pratiquante, Louis Besson fait ses études secondaires à l'école professionnelle de Chambéry, puis ses études supérieures à l'Institut d'études politiques de Grenoble. Profondément marqué par la deuxième guerre mondiale puis par la guerre d'Algérie, son engagement européen est inflectible.

De 1963 à 1967, il est attaché d'administration universitaire, puis directeur de la maison de promotion sociale de Chambéry, de 1967 à 1973. En 1973, il est élu député dans la circonscription d'Aix-les-Bains et Chambéry-nord contre le député sortant Jean Delachenal (indépendant). Louis Besson s'était présenté comme divers gauche, mais obtient le soutien du Parti socialiste au second tour. Il y adhérera quelques années plus tard. Député, il se consacre entièrement à la vie politique, au sein du Parti socialiste français.

En 1976 il succède comme président du Conseil général de la Savoie à Joseph Fontanet, et impulse une nouvelle orientation au département. Michel Barnier lui succèdera après les cantonales de 1982.

[modifier] Ministre et Maire de Chambéry

Après les élections législatives de 1981, il siège pour la première fois dans la majorité parlementaire. Son travail en faveur de l'agriculture de la montagne trouve davantage d'écho, et en janvier 1983 la loi montagne est adoptée sur la base de son travail. Il s'agit de la première grande loi écologique française, combinant l'agriculture, l'urbanisme, l'économie ou l'aménagement du territoire pour protéger les zones de montagne. À la même époque, il est à l'origine de l'association des élus de la montagne ANEM, puissant lobby des maires et parlementaires des zones de montagne.

En 1989, il quitte la mairie de Barby pour se présenter à Chambéry, où il élu successeur de Pierre Dumas (RPR) ; une victoire d'un homme du centre gauche, avec une liste qui s'étend jusqu'à des barristes comme André Gilbertas, dans une ville qui vote toujours à droite lors des élections nationales. Cette victoire et son travail parlementaire en font un ministre (1989-1991) dans les gouvernements de Michel Rocard, dont Louis Besson est un proche. Il est en charge du logement puis des transports. En 1997, après la victoire de la Gauche plurielle, Louis Besson est de nouveau nommé au gouvernement, comme secrétaire d'état au logement. Il démissionne alors de la mairie de Chambéry, à la tête de laquelle son premier adjoint André Gilbertas lui succède, Louis Besson devenant premier adjoint.

Il est le ministre qui a achevé et fait voter la loi sur la construction de maisons individuelles, et est également à l'initiative du décret 29 mars 1999 relatif aux locations de logements intermédiaires, communément appelé loi Besson. Louis Besson est également à l'origine de l'obligation d'un minimum de 20% de logements sociaux dans les communes urbaines. Élu maire de Chambéry en 1989, il poursuit l'aménagement du quartier des Casernes, avec le centre culturel André-Malraux, le Centre de Congrès du Manège et la médiathèque Jean-Jacques Rousseau.

Réélu en 1995 et 2001, plusieurs services publics nouveaux sont créés (nouvelle maternité, plusieurs crèches et maisons de la petite enfance, maison des parcs, mairies de quartier), et une importante démarche de politique de la ville engagée avec la première adjointe Bernadette Laclais transforme le quartier des Hauts-de-Chambéry. Au début des années 2000, l'aménagement des quartiers du Covet et du Laurier participent à la modernisation et à la densification de la ville.

[modifier] Départ du Gouvernement puis de l'Hôtel de Ville

En 2001 il quitte le conseil général et le gouvernement de Lionel Jospin pour se consacrer à sa ville. Son parcours électoral et le découpage électoral de Charles Pasqua avait fait que sa ville, son canton et sa circonscription ne se superposaient pas. En 2004, il élu président de Chambéry métropole après la démission pour cumul des mandats de Thierry Repentin.

Dès 2001, Louis Besson avait annoncé qu'il ne se représentera pas comme maire lors des élections locales de 2008. Le 27 aout 2007, il annonce sa démission de la Mairie de Chambéry, quelques semaines après ses 70 ans. Il soutient la candidature de sa première adjointe, Bernadette Laclais, à la mairie. Louis Besson devient alors son premier adjoint.

Lors des élections municipales de 2008, il figure en dernière position éligible de la liste de gauche. Réélu conseiller municipal (en charge du Lyon-Turin), il est ensuite réélu président de Chambéry métropole.

[modifier] Mandats politiques

[modifier] Références juridiques

  • Décret no 99-244 du 29 mars 1999 pris pour l'application de l'article 31 du code général des impôts et relatif aux locations de logements intermédiaires, communément appelé loi Besson, publié au Journal Officiel numéro 75 du 30 mars 1999 page 4700.
  • Loi de 1990 sur la construction de maisons individuelles (article L 231-1 et suivants du Code de la construction et de l'habitation). Louis Besson a mené à son terme les travaux entamés à l'initiative de l'UNCMI (président Christian Louis-Victor, secrétaire général Alain Lacouture) de la direction de la construction du ministère (Alain Maugard, Pierre Checaglini, A. Piron). Fait rare la loi a été adoptée le 19 décembre 1990 à l'unanimité des deux chambres. Le dispositif fiscal "loi Besson" a éclipsé le rôle primordial du ministre du logement dans l'aboutissement de ce texte qui protège chaque année plus de 200 000 ménages.
  • Loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en oeuvre du droit au logement, dite loi Besson, imposant aux départements d'établir des schémas départementaux prévoyant « les conditions d'accueil spécifiques des gens du voyage » et obligeait les communes de plus de 5 000 habitants à réserver aux gens du voyage des terrains aménagés. La loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000 relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage, dite seconde loi Besson et actuellement intégrée au code de l'urbanisme, a donc abrogé les dispositions de la première loi Besson relatives aux gens du voyage et renforcé les obligations des communes à l'égard de cette communauté. Cette loi prévoit que, « au vu d'une évaluation préalable des besoins et de l'offre existante, notamment de la fréquence et de la durée des séjours des gens du voyage, des possibilités de scolarisation des enfants, d'accès aux soins et d'exercice des activités économiques », un schéma départemental détermine les secteurs géographiques d'implantation des aires permanentes d'accueil, ainsi que les communes où celles-ci doivent être réalisées.[1]
  1. Le stationnement des gens du voyage

[modifier] Lien externe

Précédé par Louis Besson Suivi par
Michel Delebarre
Ministre français des Transports
21 décembre 1990 - 15 mai 1991
Paul Quilès