Alpes-de-Haute-Provence

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Alpes-de-Haute-Provence (04)
Localisation des Alpes-de-Haute-Provence en France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Provence-Alpes-Côte d'Azur
Préfecture Digne-les-Bains
Sous-préfecture(s) Barcelonnette
Castellane
Forcalquier
Population totale 153 000 hab. (2005)
Densité 22 hab./km²
Superficie 6 925 km²
Arrondissements 4
Cantons 30
Intercommunalités 21
Communes 200
Président du
conseil général
Jean-Louis Bianco (PS)

Le département des Alpes-de-Haute-Provence[1] (04) est un département français de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Ses habitants se nomment les Bas-Alpins et Bas-Alpines, en référence à l’ancien nom du département.

Sommaire

[modifier] Histoire

Article détaillé : Histoire des Alpes-de-Haute-Provence

Le département des « Basses-Alpes » est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789. Il englobe le nord-est montagneux de la Provence, et a été amputé du canton de Sault lors de la formation du Vaucluse en 1793.

En 1970, son nom a été changé en « Alpes-de-Haute-Provence ».

[modifier] Politique

Le département présente une tradition électorale marquée à gauche.

En effet, depuis la fin de la Première Guerre Mondiale, il est le plus souvent représenté, tant au Sénat qu'à l'Assemblée Nationale, par des élus issus soit du PCF, soit, surtout, du courant socialiste, par la SFIO puis le PS, ou par le courant radical.

L'origine de cette tradition vient notamment de l'impact de l'installation de la grande usine chimique de Saint-Auban (cf. ci-dessous) qui a constitué le terreau de l'organisation politique de la gauche dans le département comme du mouvement syndical.[réf. nécessaire] La centrale électrique de Sainte-Tulle a également fourni de nombreux militants aux organisations de gauche. On peut aussi évoquer les solides traditions républicaines, comme l’illustre la résistance au coup d'État du 2 décembre 1851 en Provence. La tradition de gauche s'est aussi manifestée dans le monde rural, puisque l'ensemble des cantons dédiés à l'agriculture ont, très tôt, manifesté une inclination à voter pour des candidats républicains.

Seule exception dans le département : le secteur de Barcelonnette, territoire d'émigration mais aussi lieu de garnison des chasseurs alpins dans le département. Ce secteur, profondément catholique, a longtemps opté pour des élus conservateurs dont l'un des plus connus est l'ancien ministre de la IIIe République, Paul Reynaud.

Une définition des choix politiques de la population départementale est souvent ainsi traduite : plus l'altitude s'élève, plus le suffrage populaire penche à droite...

Haut-lieu de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, à la Libération, le département a marqué profondément son ancrage à gauche qui n'a pas vraiment été mis en question depuis. Une évolution, peut être temporaire, a toutefois été constatée en 2007, puisque, pour la première fois dans l'histoire politique locale, un député de droite élu lors du précédent scrutin (en 2002) a été réélu à l'Assemblée Nationale.

L'autre siège est occupé par le Président du Conseil général, Jean-Louis Bianco, ancien Ministre de François Mitterrand.

Au Sénat, le département est représenté par Claude Domeizel, ancien Maire socialiste de Volx.

François Mitterrand a ainsi obtenu la majorité des suffrages des habitants du département en 1974, comme en 1981 et 1988, dépassant dans les deux derniers cas la barre des 53 % des voix. En 1995, Jacques Chirac est parvenu en tête au second tour de l'élection présidentielle avec un score légèrement supérieur à 52 %, quoique inférieur à son score national. En 2002, c'est Jean Marie Le Pen qui est arrivé en tête au premier tour. Enfin, en 2007, c'est Nicolas Sarkozy qui est parvenu en tête au premier tour, avec près de 30 % des voix et 53,2 % au second tour.

Sur les référendums européens, le département a voté Non lors de la consultation sur le Traité de Maastricht à 51,6 % (majorité de 2 238 voix) et Non lors de la consultation sur le Traité Constitutionnel Européen à 60,3 % (majorité de 16 575 voix).

[modifier] Géographie

Article détaillé : Géographie des Alpes-de-Haute-Provence

Limitrophe de l'Italie, le département des Alpes-de-Haute-Provence est entouré par les départements des Alpes-Maritimes, du Var, de Vaucluse, de la Drôme et des Hautes-Alpes. Il peut être divisé en trois zones de relief, de climat, de peuplement et d'économie :

  • Les plateaux, collines et vallées de Haute-Provence, qui regroupent un tiers de la surface mais deux tiers de la population, la quasi-totalité de l'activité économique en-dehors du tourisme de montagne et les villes les plus importantes du département. La vallée de la Durance, artère du département, coupe cette zone en deux moitiés ;
  • Les Préalpes, zone de montagne intermédiaire aux vallées encaissées et aux villages très enclavés ;
  • Les Grandes Alpes, qui regroupent là les vallées de l'Ubaye, de la Blanche et du haut Verdon (en amont de Colmars-les-Alpes), où l'économie s'est reconstruite autour du tourisme de montagne (stations de ski). En Haute-Ubaye, les sommets dépassent 3000 m d'altitude.

C'est d'ailleurs dans cette partie du département que l'on trouve la route la plus élevée d'Europe, passant par le col de la Bonette-Restefond qui culmine à 2 802 mètres, et relie le pays de Barcelonnette à la Tinée et à la Vésubie.

[modifier] Cours d'eau

La rivière principale est la Durance, qui circule à l'ouest du département. C'est dans cette vallée qu'on trouve les axes de circulation les plus importants (autoroute A51, voie ferrée, nationale). La quasi-totalité du département est dans le bassin versant de la Durance, à l'exception de l'extrême sud-est (cantons d'Annot et Entrevaux) draîné par le Var. Ses principaux affluents dans le département sont l'Ubaye, la Bléone, l'Asse et le Verdon pour la rive gauche, le Buëch, le Jabron et le Largue pour la rive droite. Tous ces affluents ont un caractère torrentiel, et sont soumis à des crues violentes et brutales lorsque de violents orages s'abattent en automne, ainsi qu'à des hautes eaux liées à la fonte des neiges au printemps pour les cours d'eau de montagne. La Durance, le Verdon et la Bléone ont été aménagés au XXe siècle avec la construction de plusieurs barrages et la déviation d'une partie des cours d'eau pour l'irrigation et la production d'électricité.

[modifier] Climat

Article détaillé : Climat des Alpes-de-Haute-Provence

Le climat des Alpes-de-Haute-Provence est un climat méditerranéen dégradé par l'altitude et la latitude. De fait, si dans les basses vallées et plateaux de Haute-Provence règne un climat méditerranéen d'arrière-pays, plus contrasté que sur la côte, celui de la vallée de l'Ubaye est caractéristique des Grandes Alpes, avec une continentalité assez marquée : les hivers y sont très rigoureux et les étés orageux. Entre les deux, les deux influences se mélangent dans la zone des Préalpes. Les caractéristiques des deux tendances climatiques se retrouvent dans tout le département avec plus ou moins d'intensité :

  • un air sec et très peu de brouillard (moins de 20 jours par an) ;
  • des précipitations peu fréquentes (moins de 80 jours par an) et brutales (cumuls annuels de 650 à 1500 mm) ;
  • des orages fréquents en montagne l'été ;
  • un excellent ensoleillement en toute saison (2550 à 2850 heures par an) ;
  • de grandes amplitudes thermiques, aussi bien diurnes (plus de 10 °C) qu'annuelles (18 °C) ;
  • des hivers frais et lumineux ;
  • des étés très chauds à peine tempérés par l'altitude.

De ce fait, la Haute-Provence est très intéressante pour tous les astronomes européens à la recherche d'un ciel nocturne souvent dégagé et épargné par la pollution lumineuse. De nombreux observatoires amateurs ont été construits, et l'Observatoire de Haute-Provence, un des plus grands observatoires d'Europe continentale, est un centre de recherche en astronomie très actif.

[modifier] Démographie

[modifier] Un département rural et montagneux

Le département des Alpes de Haute-Provence est l'un des moins densément peuplés de France, à peine plus de 20 habitants par km².

La population se concentre essentiellement dans les vallées de la Durance, de la Bléone (jusqu'à Digne) et sur les plateaux proches, le reste du département étant très peu peuplé (moins de 10 habitants au km² sur une bonne partie du territoire).

La moitié des communes a moins de 200 habitants, 17 communes en ont moins de 50, et de nombreux hameaux ont été abandonnés. Les villes sont d'une taille modeste : seuls Digne et Manosque s'approchent ou dépassent les 20000 habitants. Les arrondissements de Barcelonnette et de Castellane sont les deux arrondissements les moins peuplés de France (les seuls de moins de 10 000 habitants).

Parmi les 30 cantons du département, 11 ont une population résidente inférieure à 2 000 habitants et 6 autres une population comprise entre 2 et 3 000 habitants.

Seuls cinq cantons comptent une population supérieure à 10 000 habitants : Digne Ouest, Forcalquier, Manosque Nord, Manosque Sud Ouest et Volonne.

La ville de Castellane est aussi la plus petite sous-préfecture de France, en termes de population.

[modifier] Historique

La population était autrefois répartie assez régulièrement sur le territoire, y compris dans les zones montagneuses où l'agriculture de montagne était bien développée. Mais dès le milieu du XIXe siècle, elle commença à diminuer en raison d'un fort exode rural. De plus de 150 000 habitants en 1850, elle tomba à moins de 100 000 après la Première Guerre mondiale. Il fallut ensuite attendre 1960 pour que la tendance revienne à la hausse, assez fortement d'ailleurs, passant de moins de 90 000 habitants en 1954 à près de 140 000 en 1999 et 153 000 en 2005. Cependant, si ce chiffre se rapproche du nombre d'habitants qu'avait le département 150 ans plus tôt, la répartition est très différente, et l'activité aussi. La population se concentre à présent dans la vallée de la Durance et le sud-ouest du département, et l'agriculture emploie bien moins qu'avant. Le tertiaire, essentiellement le tourisme et les services de proximité, est à présent le principal secteur d'activité.

[modifier] Habitants

Les habitants des Alpes-de-Haute-Provence sont appelés les Bas-Alpins en référence à l'ancien nom du département.

[modifier] Économie

Le département présente, de par ses caractéristiques propres (montagne et faible population), un caractère marqué par une relative faiblesse des activités industrielles, et une évolution vers la création d'emplois dans les domaines du commerce et des services.

Ainsi, selon l'enquête sur les besoins de main d'œuvre des services de l'ASSEDIC, l'essentiel des offres d'emploi est aujourd'hui porté par les professions de l'animation socioculturelle et sportive (1 031 offres recensées sur 4 752 au total dans le département), de l'hôtellerie (968 offres), du nettoyage (438 offres), de la restauration (345 offres).

Toutes ces offres étaient, pour les trois quarts au moins, proposées sur des emplois de caractère saisonnier.

Toutefois, des évolutions sensibles de la situation sociologique du département sont à attendre de l'implantation prochaine, au débouché de la Vallée de la Durance du projet ITER.

[modifier] Agriculture

Dans les Alpes de Haute-Provence, l'agriculture a eu une place très importante dans l'économie, mais la polyculture vivrière a laissé place à une agriculture beaucoup plus spécialisée orientée autour des fruits, des céréales et de produits à haute valeur ajoutée (miel, parfums, cosmétiques, olives, viticulture). Les espèces cultivées sont tempérées, surtout en altitude, et méditerranéennes, surtout à basse altitude. La production est d'une grande variété. Depuis quelques années, une recrudescente de la culture de la lavande est apparue, notamment dans le secteur de St-André-les-Alpes.

Selon le recensement agricole 2000, le département compte 2 947 exploitations agricoles, en baisse de plus de 1 500 exploitations au regard du recensement précédent effectué douze ans auparavant.

De fait, la surface agricole utile moyenne des exploitations s'est accrue, passant de 32 à 56 hectares.

La surface agricole utile s'élevait à 165 809 ha, dont la plus grande partie dévolue aux activités d'élevage sous forme de prairies en herbe pour plus de 96 000 ha.

C'est le secteur de la fruiticulture, notamment le long de la Durance, qui constitue le principal secteur en termes d'exploitations (829 au total).

Il est suivi du secteur des grandes cultures (céréales notamment) avec 740 exploitations, nombre d'exploitations du secteur de l'élevage.

Toutefois, l'une des spécificités du département est de compter 614 exploitations dévolues à l'élevage d'autres animaux que les bovins.

Il s'agit bien entendu de l'élevage de brebis et de chèvres, notamment pour la production du lait utilisé pour la fabrication du fromage AOC Banon.

Les viticulteurs de Pierrevert ont, pour leur part, obtenu le classement de leur production.

[modifier] Industrie

L'industrie constitue un ensemble relativement réduit en termes d'établissements mais comporte par contre plusieurs entreprises relativement importantes.

Le département compte, fin 2004, 937 établissements dont 17 dépassent cinquante salariés.

C'est notamment le cas de l'historique usine de Saint-Auban (usine Arkéma, anciennement Elf-Atochem),l'usine Sanofi de Sisteron (au nord de la ville) et Manosque (usine de l'Occitane). Quelques fabriques plus spécialisées (huile d'olive, parfums, vins) produisent des produits à haute valeur ajoutée.

Fin 2006, selon les données ASSEDIC, l'industrie employait dans le département 4 261 salariés, soit un peu plus de 14 % des effectifs salariés du secteur privé.

Les secteurs de la chimie, avec 1 761 salariés et celui de l'agro-alimentaire avec 1 205 salariés, constituent les deux principaux pôles d'activité.

Le secteur de la chimie comprend les segments de la pharmacie (usine Sanofi, citée plus haut, avec plus de 650 salariés), de la chimie de base (usine Arkema, avec plus de 500 salariés) et la cosmétique avec plus de 450 personnes.

Pour autant, l'industrie a perdu près de 400 emplois depuis 2001, notamment dans le cadre de la réduction des effectifs chez Arkema, malgré la bonne santé financière du groupe Total, qui en est propriétaire.

Cette situation, évidemment, est appelée à connaître une évolution suite à l'implantation d'ITER.

Le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics compte, pour sa part, 1 387 établissements actifs, dont plus de la moitié (758) sont des établissements sans le moindre salarié (artisans établis à leur compte).

Fin 2006, ce secteur emploie plus de 3 900 salariés, dont près de 1 500 dans le secteur des travaux publics, particulièrement porté par la réalisation de grandes infrastructures (autoroute A 51 entre autres).

[modifier] Tertiaire

Le secteur tertiaire recouvre des réalités extrêmement diverses.

Les activités commerciales ont connu de sensibles évolutions, et comptaient en 2004 2 473 établissements dont 1 396 (plus de 56 %) ne comptent aucun salarié.

Fin 2006, ce secteur emploie cependant 6 478 personnes, au sein de plus d'un millier d'établissements employeurs, effectif employé en hausse sensible depuis 2001, puisqu'il a créé au total 627 emplois supplémentaires (plus de 10 % des effectifs) depuis cette date.

Ce nombre de salariés représente près de 22 % des effectifs salariés du secteur privé.

Elles sont marquées par le développement, notamment dans les agglomérations de Manosque et de Digne, de zones commerciales occupées par les grandes enseignes de distribution.

Près de 1 600 salariés du secteur sont employés dans ces établissements.

Les activités de services recouvrent un ensemble de 7 322 établissements fin 2004 dont 4 323 (plus de 59 %) ne comptent aucun salarié.

Pour autant, c'est ce secteur qui comporte, avec 96 établissements, le plus grand nombre de structures dépassant 50 salariés.

Fin 2006, ce secteur emploie, entre autres, 1 141 salariés dans le domaine des transports, 3 425 dans celui des services aux entreprises et plus de 4 000 dans le domaine des services aux particuliers.

Ces secteurs connaissent une évolution à la hausse de leur activité.

Le flux migratoire positif du département, trouvant souvent son origine dans l'arrivée dans le département de ménages retraités, explique en particulier la progression sensible des effectifs dans les segments de l'accueil des personnes âgées et de l'aide à domicile.

Le secteur des transports compte une soixantaine d'emplois complémentaires mais c'est surtout le secteur des services aux entreprises et celui des services aux particuliers, et singulièrement le secteur de l'activité sanitaire et sociale qui ont connu une croissance spectaculaire et sensible.

Les chiffres sont clairs : le premier a accru sensiblement son importance dans l'économie avec plus d'un millier d'emplois de plus, notamment dans les segments de l'intérim, du gardiennage et de l'entretien, avec près de 850 emplois complémentaires.

Cette situation trouve en grande partie explication dans le fait que les principales entreprises industrielles du département, comme les entreprises du secteur du bâtiment, ont recours au travail intérimaire, en lieu et place d'embauches à temps plein.

Il conviendrait de fait de s'interroger sur le rapport entre l'évolution de l'emploi dans les secteurs industriels et celui de l'emploi intérimaire, par exemple.

Ainsi, dans le canton de Volonne, où se situe l'usine de Saint-Auban, la réduction des emplois industriels (160 emplois perdus sur le site Arkema) est en partie compensée par l'accroissement de l'emploi intérimaire (100 emplois complémentaires).

De même, sur Manosque, première ville du département en termes d'emploi, et en développement sensible (2 000 emplois de plus en cinq ans), la progression des emplois intérimaires est spectaculaire, atteignant en effet 400 postes de travail, ces salariés intervenant entre autres sur le secteur de la cosmétique, mais aussi dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, et dans le champ des activités du commerce de détail, les grandes enseignes de distribution de la ville préférant ce mode de recrutement aux embauches définitives.

Dans le champ des activités sanitaires et sociales, création importante d'emplois aussi avec 760 emplois de plus, portant à 13 % la part des salariés du secteur au regard du total de l'emploi privé.

Cette progression provient notamment des activités d'accueil et d'hébergement avec près d'un millier de salariés, en hausse de 150 emplois environ depuis 2001 tandis que le secteur de l'aide à domicile emploie désormais 741 salariés au lieu de 457 cinq ans plus tôt.

Notons enfin que l'emploi associatif, avec près de 1 000 postes de travail offerts, est très présent aussi sur le département.

[modifier] Tourisme

En dépit de la faible densité de population et du relatif enclavement, le tourisme dans les Alpes de Haute-Provence est très développé, essentiellement autour des curiosités naturelles, du patrimoine et des sports de plein air.

Les activités touristiques reposent entre autres sur les activités thermales (Gréoux-les-Bains, Digne-les-Bains), mais aussi sur la qualité de l'environnement, le département étant l'un des plus ensoleillés de France, bénéficiant de plus d'une qualité de l'air exceptionnelle.

Parmi les curiosités naturelles, on pourra noter les Gorges du Verdon, de renommée mondiale, dont la rive droite est entièrement dans le département alors que la rive gauche est à moitié dans le Var (partie basse des gorges) comme la réserve géologique de Haute Provence, notamment sur le site de la Clue de Barles.

Plus prosaïquement, le secteur de l'hôtellerie et de la restauration emploie 2 285 salariés, fin 2006, notamment au sein d'un secteur hôtelier pourvu d'environ 140 établissements, représentant 2 841 chambres, dont plus des deux tiers dans des établissements classés deux étoiles.

Le département compte également près d'une cinquantaine de centres de vacances familiaux, ce qui caractérise en direction des clientèles modestes et familiales le tourisme local.

[modifier] Lacs artificiels

Les lacs de Serre-Ponçon et de Sainte Croix, de Castillon (Moyen Verdon) tous trois artificiels, ainsi que d'autres plus petits, sont des plans d'eau appréciés par les amateurs de sports nautiques. Ils ont permis a des régions très rurales de connaître un essor économique autour du tourisme.

[modifier] Montagne

Le département des Alpes de Haute-Provence est principalement montagneux, et le tourisme s'est développé dans plusieurs directions :

Les sports d'hiver, avec plusieurs stations dans les vallées de l'Ubaye, de la Blanche et du haut Verdon, par exemple Pra Loup, Le Sauze, Val d'Allos ou, près de Seyne-les-Alpes, 3 stations (Saint-Jean-de-Montclar, Le Grand Puy et Chabanon, cette dernière étant une des 3 stations en France à pratiquer le nocturne).

Les curiosités naturelles, en particulier géologiques, en grande partie regroupées dans la réserve géologique de Haute-Provence, plus grande réserve géologique d'Europe. On y trouve beaucoup d'endroits où les plissements sont visibles, ainsi que des traces spectaculaires de vie ancienne, comme la dalle aux Ammonites, à quelques kilomètres au nord de Digne. En particulier, le secteur de Barrême, riche en sites fossilifères, peut se prévaloir d’avoir donné son nom à une époque de l'ère secondaire, le Barrêmien. Au sud, les gorges du Verdon présentent des paysages uniques en leur genre, avec une très grande verticalité. On trouve aussi des lacs naturels en haute montagne.

[modifier] Patrimoine architectural

Isolée et rurale, la Haute-Provence a gardé de nombreux vieux villages et vielles constructions typiques de l'architecture provençale.

Le plus remarquable des monuments des Alpes de Haute Provence est le monastère de Ganagobie qui abrite une communauté de moines bénédictins de la congrégation de Solesmes (il s'agit en fait d'une abbaye depuis 1992, et qui était autrefois connue sous le nom de "Prieuré de Ganagobie"). L'abbaye datant de plus de 1000 ans, est particulièrement remarquable pour ses extraordinaires mosaïques du XIIe siècle, son architecture romane, mais aussi pour ses vitraux créés par le moine dominicain Kim En Joong. Plus de 100 000 personnes la visitent chaque année.

Parmi les plus connus sont également, la citadelle de Sisteron, la cathédrale de Forcalquier ou encore plusieurs villages classés plus beaux villages de France.

Plus anecdotique, la cité sainte de l'aumisme (Mandarom) à Castellane, avec son architecture hétéroclite, attire encore quelques curieux. Mais depuis la destruction sur ordre de justice en 2001 de la statue monumentale appelée « la Statue du Messie Cosmo-Planétaire » (qui représentait son fondateur Gilbert Bourdin), la fréquentation est en baisse constante (10 000 visiteurs par an dans les années fastes, selon les adeptes du Mandarom).

[modifier] Sports de plein air

La Haute-Provence est une région privilégiée pour la pratique des sports de plein air, qu'ils soient aériens (planeur, parapente), terrestres (randonnée à pied, à vélo ou à cheval) ou aquatiques (sports nautiques ou d'eau vives). Les gorges du Verdon abritent des sites d'escalade réputés, et peuvent se descendre en raft ou en canyoning.

[modifier] Communes ayant plus de 10% de résidences secondaires

Selon le recensement général de la population, 35.2 % des logements disponibles dans le département sont des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes des Alpes-de-Haute-Provence dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10% des logements totaux.


[modifier] Notes et références

  1. en occitan Aups d'Auta Provença selon la norme classique ou Aup d'Auto Prouvènço selon la norme mistralienne

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur les Alpes-de-Haute-Provence.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

44°10′N 06°15′E / 44.167, 6.25