Digne-les-Bains
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Digne-les-Bains | |
Pays | France |
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Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | Alpes-de-Haute-Provence (préfecture) |
Arrondissement | Digne-les-Bains (préfecture) |
Canton | chef-lieu de 2 cantons |
Code Insee | 04070 |
Code postal | 04000 |
Maire Mandat en cours |
Serge Gloaguen 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes des Trois-Vallées |
Coordonnées géographiques |
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Altitudes | moyenne : 608 m minimale : 524 m maximale : 1 731 m |
Superficie | 11 707 ha = 117,07 km² |
Population sans doubles comptes |
17 600 hab. (2005) |
Densité | 150 hab./km² |
Digne-les-Bains (en occitan vivaro-alpin: [ˈdiɲɔ], écrit Dinha selon la norme classique ou Digno selon la norme mistralienne) est une commune française, préfecture du département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Dignois.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Située en bordure des Préalpes de Digne, de part et d'autre de la Bléone, Digne-les-Bains est le chef-lieu du département des Alpes de Haute-Provence. Placée au centre géographique du département, cette ville abrite 17 600 habitants, ce qui en fait l'une des plus petites préfectures de France par sa population. Le centre-ville est à 608 m d’altitude[1].
[modifier] Situation
Digne est une ville essentiellement étendue dans la plaine formée par la vallée de la Bléone, étant donné que le relief qui l'entoure est très accidenté. La vieille ville est construite sur une colline située entre la Bléone et le torrent des Eaux-Chaudes, mais la ville s'est progressivement étendue dans les trois directions des vallées, en particulier vers l'aval. Sa situation géographique est assez remarquable, étant donné qu'elle se trouve au bord des Préalpes, sur le chevauchement qui porte son nom. Une partie de la ville est complètement enserrée dans la vallée de la Bléone, tandis que la ville s'étend largement sur les reliefs plus doux en aval. Avec l'annexion de communes voisines, surtout en aval, la ville s'étend sur plus de 8 km de longueur.
La ville est desservie par les Chemins de fer de Provence via la ligne ferroviaire Nice-Digne.
[modifier] Hydrographie
Dans la vallée des Eaux-Chaudes, se trouvent huit sources chaudes et une froide utilisées pour le thermalisme : certaines sont radioactives, sulfydrurées, chlorobromoiodurées, arsenicales.
La ville est également traversée par la Bléone et le Mardaric.
[modifier] Communes rattachées
Courbons (Corbo, cité au XIIIe siècle[1]) est rattaché à Digne en 1862. Les Juifs installés ici y sont massacrés en 1335. Ses fortifications sont abattues par Lesdiguières au cours des guerres de religion (1590).
Les Dourbes (De Dorbas, citées en 1035[1]) sont rattachées à Digne en 1974. Le village est situé sur une barre et une motte castrale est élevée au XIe siècle[2].. 48 feux en 1315, 296 habitants en 1851, 62 en 1982.
Gaubert (Galbertum, cité au XIIe siècle[1]) est rattaché à Digne en 1862. La place, ligueuse et défendue par Sautaire, est prise par Lavalette en 1591.
Les Sièyes (Lacieias, citées au XIIIe siècle[1]) est rattaché à Digne en 1862.
Durant la Révolution, ces quatre communes comptent chacune une société patriotique, toutes créées après la fin de 1792[3].
[modifier] Histoire
[modifier] Dénomination
La dénomination actuelle a été officialisée le 25 juin 1988, à la suite du décret du 21 juin 1988 paru le 24 juin 1988 au Journal officiel. Auparavant, la commune était appelée Digne, appellation toujours fréquente dans le langage courant.
[modifier] Préhistoire et Antiquité
Dès la préhistoire, les hommes se sont installés à l'emplacement actuel de Digne.
La présence de trois rivières (la Bléone, le Mardaric, et les Eaux-Chaudes), en fait un endroit idéal pour s'implanter. Nommée Dinia au Ier siècle, puis Digna en 780[1], la ville devient une cité romaine, appréciée pour ses eaux thermales. Elle est alors la capitale des Bodiontici (ou Brodiontii).
[modifier] Ancien Régime
Au VIe siècle, des fortifications sont élevées sur deux hauteurs de la ville afin de résister aux invasions barbares.
Le Bourg était distinct de la Cité : jusqu’au XVe siècle, ils ont leurs propres magistrats. La cité est une coseigneurie des évêques de Digne et des comtes de Provence, alors que le bourg dépendait du prévôt de l’église de Digne. Un consulat est accordé en 1385. Une sénéchaussée est créée en 1535.
Au cours des siècles suivants, Digne eut à souffrir des guerres de religion (quatre fois) : elle est attaquée par les protestants en 1574[4]. Digne est touchée par une épidémie de peste (1629), qui fait tomber la population de la ville de dix mille à mille cinq cent habitants[5] ; l’épidémie revient en 1631. La ville est le siège d’une viguerie jusqu’à la Révolution[6].
[modifier] Révolution et Empire
La seconde société patriotique des Basses-Alpes est créée à Digne en septembre 1790 ; elle s’affilie aux Jacobins en juin 1791, et est un relais de ce club dans le département, en acceptant les affiliations de nombreux clubs des Basses-Alpes[7] ; elle reçoit aussi la demande d’affiliation de celui de Carpentras[8]. D’abord appelée chambrette bourgeoise, elle prend ensuite le nom de Club patriotique, puis le 9 octobre 1792, de Société des amis de la Constitution, de la Liberté, de l'Égalité. Elle établit un comité de correspondance chargé des relations avec les autres sociétés populaires qui lui sont affiliées le 14 novembre 1792[9]. Les 10 et 11 janvier 1793, le général Peyron effectue une descente depuis Marseille, soutenu par des clubistes marseillais en armes. Il se venge car il n’a pu obtenir le poste de procureur général syndic[10], deux administrateurs départementaux sont destitués[11] et une amende de 13 000 livres versée au club marseillais. Le 5 frimaire an III, le représentant en mission Gauthier épure la société[12].
La ville est préfecture des Basses-Alpes à la Révolution française. Le préfet Lameth, très populaire (1802-1805), crée une promenade ombragée entre le pré de Foire et les rives de la Bléone, plante des platanes sur le boulevard Gassendi[13].
[modifier] Époque contemporaine
En 1851, l’annonce du coup d’État du 2 décembre provoque un soulèvement dans les campagnes, et les paysans installent un gouvernement provisoire à Digne[1].
Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est occupée par l'armée allemande, suite à l'invasion de la zone libre, après le débarquement des Alliés en Afrique du Nord le 8 novembre 1942. Elle est libérée le 19 août 1944 par la 36e division d’infanterie du Texas, aidée des forces de la Résistance. Le 20, un défilé a lieu et replace solennellement l’effigie de la République au rond-point du colonel Payan.
De nos jours, la ville de Digne-les-Bains continue de s'étendre, principalement le long des rives de la Bléone. Elle forme avec Entrages, Marcoux, La Robine-sur-Galabre, et Mezel, la Communauté de communes des Trois-Vallées (CC3V).
Les cités du Pigeonnier et de Barbejas sont classées Zone urbaine sensible.
[modifier] Héraldique
Blasonnement : |
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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mars 1989 | juin 1995 | Pierre Rinaldi | RPR | député, président du conseil général |
juin 1995 | mars 2001 | Jean-Louis Bianco | PS | ancien ministre, député, président du conseil général, conseiller régional |
mars 2001 | mars 2008 | Serge Gloaguen | PS | conseiller régional |
mars 2008 | en cours | Serge Gloaguen | PS | conseiller régional |
[modifier] Démographie
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Date | 1716 | 1760 | |
Population [15] | 2890 | 3204 |
1809 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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3435 | 12 525 | 14 722 | 15 416 | 15 149 | 16 087 | 16 064 | 17 600 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes |
En 2006, la commune lance un projet de construction de logements visant à terme à augmenter au-delà de 20 000 le nombre d'habitants (seuil inférieur d'obtention de certaines aides publiques).
[modifier] Économie
Digne-les-Bains est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie des Alpes de Haute-Provence. Elle gère les aérodromes de Sisteron-Thèze et le centre J. Gage.
Elle tire son activité principalement du tourisme :
- son centre historique ;
- son climat méditerranéen de montagne, moins chaud que sur la côte ;
- ses thermes, qui traitent les affections respiratoires et les rhumatismes.
[modifier] Sport
- Digne-les-Bains est élue ville la plus sportive de France parmi les villes de moins de 20 000 habitants en 2006, par le quotidien L'Équipe.
Elle est par exemple la seule ville française à proposer un accès libre et gratuit à des courts de tennis.
- D'un bout à l'autre de la ville, on trouve des structures sportives, libres d'accès ou réservées aux nombreux clubs sportifs et scolaires.
- C'est à la demande du Conseil Communal Jeune, qu'un skate-park a été construit. Celui-ci est en libre accès.
Parmi les structures sportives de la ville, on trouve de nombreux gymnases, un stade, un centre équestre, un golf, et une piscine publique.
[modifier] Lieux et monuments
- La dalle à ammonites : site classé. Il s'agit d'une couche rocheuse datant de 200 millions d'années, où l'on peut trouver plus de 1500 fossiles d'ammonites pouvant atteindre un diamètre de 70 centimètres.
[modifier] Architecture religieuse
- Cathédrale Notre-Dame-du-Bourg (monument historique) : c'est une cathédrale romane dont les fondations remontent au IXe siècle. Victime de nombreuses attaques et pillages, elle fut rénovée au début du XIIIe siècle. Des parties des XIe et XIIe siècles subsistent. Son autel de marbre blanc est d’époque mérovingienne[1].
- Cathédrale Saint-Jérôme (également monument historique) : gothique des XVe et XVIe ; façade du XIXe siècle
[modifier] Architecture civile et militaire
- Vestiges des fortifications : en prêtant attention au plan de la vieille ville (quartier central, construit sur les hauteurs), on peut encore apercevoir certains des murs, et quelques unes des tours qui entouraient la ville (XIVe siècle). Ces restes de remparts se fondent actuellement dans le paysage des habitations.
- Hôtel Thoron de la Robine (XVIIe siècle)
- Fontaine 1829 (monument historique)
[modifier] Musée
- Musée de la Réserve géologique de Haute-Provence et son jardin des papillons
- Musée municipal : deux sections, archéologie fondée en 1889[17], et peinture
- Centre d’art contemporain
- Musée de la Seconde Guerre mondiale
[modifier] Environnement
La ville a été récompensée par trois fleurs au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[18]
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Saint Domnin et saint Vincent de Digne, premiers évêques de Digne. Ils étaient berbères d'Afrique du Nord et faisaient partie d'une des premières équipes missionnaires envoyées pour évangéliser la Provence.[19]
- La famille Des Porcellets, de la maison de Provence.
- Sainte Douceline de Digne, (1214-1274) consacre toute sa vie aux pauvres et aux malades.
- Pierre Gassendi (1592-1655), mathématicien, astronome et philosophe né à Champtercier près de Digne.
- Alphonse Eugène Beau dit Beau de Rochas (1815-1893), ingénieur thermodynamicien né à Digne le 9 avril 1815, et inventeur du cycle à quatre temps
- Hippolyte Fortoul (1811-1856), ministre de la Marine (1851) puis de l’Instruction publique
- Simon-Jude Honnorat, lexicographe
- Alexandra David-Néel (1868-1969), exploratrice et écrivain franco-belge, résidente de Digne de 1926 jusqu'à sa mort en 1969 (sauf pour la durée de son dernier périple asiatique en (1937-1946).
- Paul Alexandre Arnoux (1884-1973), poète français né à Digne le 27 novembre 1884.
- Alain Boghossian, footballeur né à Digne le 27 octobre 1970, a joué au club de Digne les saisons 87/88 et 88/89.
- Tristan Louis, né à Digne le 28 février 1971, inventeur de la baladodiffusion.
- Jean-Louis Bianco, homme politique, ancien ministre et ancien maire de Digne.
[modifier] Jumelages
- Bad Mergentheim (Allemagne)
- Borgomanero (Italie)
- Douma (Liban)
- Kamaishi (Japon)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles de Wikipédia
- Liste des préfets des Alpes-de-Haute-Provence
- Communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des évêques de Digne
- Commanderie de Digne (de l'Ordre du Temple)
[modifier] Liens externes
- Histoire, particularités de la ville
- Site de la mairie de Digne-les-Bains
- Digne-les-Bains sur le site de l'Institut géographique national
[modifier] Sources
[modifier] Notes
- ↑ a b c d e f g h Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- ↑ Parc naturel du Luberon, Autour de l’An Mil en pays de Forcalquier, catalogue d’exposition, 2007, p 31
- ↑ Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- ↑ Jacques Cru, Histoire des Gorges du Verdon jusqu’à la Révolution, co-édition Édisud et Parc naturel régional du Verdon, 2001, ISBN : 2-7449-0139-3, p 200
- ↑ Jacques Cru, op. cit., p 211
- ↑ La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 107
- ↑ Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 291 et suivantes
- ↑ Alphand, p 304
- ↑ Alphand, p 311
- ↑ Alphand, p 303
- ↑ La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 17
- ↑ Alphand, p 333
- ↑ « L’Installation de l’administration préfectorale », in Chroniques de Haute-Provence Les préfets dans l’histoire de Haute-Provence depuis 1800, Autour d’une exposition réalisée par les Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, (no 340, 2000), p 12, disponible en ligne [1]
- ↑ Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994 et Malte-Brun dans la France illustrée,1882
- ↑ Robert Niel, Le Roman des brigands dans les Basses-Alpes de 1789 à 1802, Impr. B. Vial (Digne-les-Bains), 2007. - 190 p, ISBN 978-2-9530563-1-0
- ↑ Digne-les-Bains sur le site de l'Insee
- ↑ Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p 58
- ↑ Source : Villes et Villages Fleuris
- ↑ Vincent J. O’Malley, Saints of Africa p 58, 2001, ISBN 0-87973-373-X