Anticommunisme

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L'anticommunisme (ou anti-communisme) signifie l’hostilité à l'idéologie communiste (et ses diverses tendances) ou à tout gouvernement ou organisation la supportant, à un niveau pratique ou théorique.

L’anticommunisme est apparu au XIXe siècle, il est par exemple mentionné en 1848 dans le Manifeste communiste par Karl Marx[1]. Un procès contre des membres de la Ligue des communistes sera organisé après l’échec de la Révolution allemande de 1848.

L’anticommunisme s’est largement développé au cours du XXe siècle. Suite à la prise du pouvoir par les bolcheviks en Russie en octobre 1917, puis à la création de l’URSS, l’anticommunisme s’est particulièrement concentré sur le léninisme, puis sur le stalinisme. Cette critique concerne le manque de liberté individuelle et de démocratie dans les États soumis aux régimes de ces obédiences. Il existe cependant de nombreux courants radicalement opposés à ces régimes sans être anticommunistes : la gauche et l’extrême gauche anti-stalinienne, voire anti-léniniste (parmi lesquels des courants explicitement communistes, comme le communisme de conseils, le luxembourgisme, le communisme libertaire, etc.).

L’anticommunisme de la droite et de l'extrême droite s’est, à partir de 1917-1918, souvent mêlé à l’antisémitisme, en Allemagne pour attaquer la spartakiste Rosa Luxemburg, en Russie puis en Europe contre Trotsky et les bolcheviks, donnant naissance au mythe du « Judéo-bolchévisme ».

Après la Seconde Guerre mondiale, l’anticommunisme est devenu un élément majeur de la politique américaine tout au long de la Guerre froide (1947-1991).

Sommaire

[modifier] Concept et sémantique

La notion d'anticommunisme recouvre deux réalités qui s'articulent autour de l'usage fait du mot communisme :

  • D'un point de vue théorique, il désigne l'hostilité à l'idéologie communiste et aux divers mouvements politiques et sociaux qui la représentent.
  • Dans les faits, le mot a particulièrement été utilisé au XXe siècle dans le cadre de l'hostilité envers le régime de l'URSS et envers les partis qui s'y référaient. Il a ainsi été particulièrement utilisé au cours de la guerre froide.

[modifier] Définition large : l'opposition aux communismes

Dans sa première définition, l'anticommunisme recouvre l'opposition à toute doctrine "communiste". Au XIXe siècle, le mot communisme était globalement synonyme du mot socialisme, dont il désignait approximativement la fraction la plus avancée dans ses projets de mise en commun de la propriété[2].

L'anticommunisme est donc de facto, pendant cette période, l'opposition à toute forme de révolution sociale, de propriété collective et de socialisme.

[modifier] Définition restreinte : l'opposition au bloc soviétique

Avec la Révolution russe de 1917, le mot communisme va adopter un sens historique différent. En 1918, la fraction bolcheviks du Parti ouvrier social-démocrate de Russie va utiliser ce terme pour se distinguer des autres socialistes, devenant « Parti communiste » en mars 1918. En 1920 l’Internationale communiste va imposer à ses partis adhérents de prendre le nom de Parti communiste[3]. Le mot « communisme » va donc progressivement s'identifier dans les esprits avec le régime soviétique (« marxiste-léniniste », stalinien) et à ses soutiens à travers le monde.

C'est avec la peur de révolutions communistes, avec les paroxysmes des période 1918-1920 et 1945-1949, l'existence du régime soviétique soutenu par un réseau de partis communistes implantés dans chaque pays, que la notion d'anticommunisme va devenir un concept politique prégnant. Ce concept, mobilisateur, sera souvent instrumentalisé par diverses forces et régimes politiques. Il pourra également s'inscrire dans des perspectives géopolitiques.

Les courants de pensées assimilant le régime soviétique avec le communisme ne font pas grande distinction entre les deux définitions de l'anticommunisme.

En revanche, les courants de pensées affirmant que le régime soviétique n'a rien à voir avec le communisme ne considèrent pas la lutte contre le régime soviétique comme de l'anticommunisme, mais comme de l'anti-stalinisme. C'est notamment le cas des communistes non-léninistes (marxistes anti-léninistes, libertaires et autres) et des communistes léninistes anti-staliniens (trotskistes).

On peut ainsi distinguer anticommunisme, antisoviétisme, anti-bolchévisme, anti-léninisme, et anti-stalinisme (même si plusieurs se recoupent souvent).

[modifier] Fondements théoriques

Icône de détail Article détaillé : Critiques du communisme.

Les raisons pour lesquelles certaines personnes sont anticommunistes sont très variées. L’anticommunisme trouve des échos différents suivant les époques et les tendances :

Le terme « anticommuniste » apparaît en 1842[4]. Les premiers anticommunistes sont les adversaires de tous les mouvements révolutionnaires, comme les partisans de la monarchie et les traditionalistes religieux. Dès 1864, la hiérarchie catholique condamne par l’encyclique Quanta Cura le communisme et le socialisme, en même temps que la laïcité. En 1850, le publiciste anticommuniste Alfred Sudre écrit que le communisme « fait de l’homme une bête sensuelle, gourmande et lubrique, traînant son ventre appesanti par des sales voluptés »[5].

Certains anti-communistes estiment que le communisme serait la violation du droit de propriété, droit de l'homme reconnu par l'article II de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression. »

Plus tard, des défenseurs du capitalisme comme le philosophe et économiste Friedrich Hayek ou l'économiste Milton Friedman estiment qu’il est impossible de conjuguer communisme et liberté individuelle. Dans La Route de la servitude publiée en 1944, Hayek va jusqu'à soutenir que la planification et l’étatisme conduisent au totalitarisme, fasciste ou communiste. Milton Friedman écrit dans Capitalisme et liberté, publié en 1962 :

« L'histoire suggère uniquement que le capitalisme est une condition nécessaire à la liberté politique. Clairement ce n'est pas une condition suffisante. »
    — Milton Friedman, Capitalisme et liberté

Enfin, l’opposition aux régimes léninistes et staliniens ont amené d’autres courants de gauche à être classés dans l’anticommunisme (avec souvent une confusion entre gauche anticommuniste et gauche antistalinienne). Des socialistes comme George Orwell ou Bertrand Russell et des théoriciens anarchistes voient le communisme comme une doctrine dont les objectifs sont justes dans sa théorie, mais qui ne réussit pas à les atteindre.

Les anti-communistes « pragmatiques » se bornent à constater les résultats économiques et sociaux des politiques appliquées par des communistes dans divers pays du monde, et étaient leur discours de faits objectifs recueillis après l'effondrement du Bloc de l'Est (qui étaient en fait déjà connus avant).

[modifier] Anticommunisme de l'Église catholique

Le Pape Pie XI a écrit en 1937 l'encyclique Divini Redemptoris pour condamner explicitement le communisme. Dans cette encyclique, il se déclarait le chef des anti-communistes. Il réitérait les condamnations contenues dans Quanta Cura (1864) et Quadragesimo Anno (1931). En 1949, tous les communistes ont été excommuniés par un décret du Saint-Office [6].

Le concile Vatican II n'a pas parlé du communisme, par crainte des répressions, mais plusieurs évêques du Coetus Internationalis Patrum ont personnellement condamné la doctrine communiste. Dans les faits, l'élection de Jean-Paul II, Pape polonais, marque un tournant décisif dans la lutte contre le communisme.

Le pape Benoît XVI est connu pour son opposition à la théologie de la libération en Amérique latine, proclamant que celle-ci était incompatible avec l'enseignement de l'Église et sanctionnant les théologiens dissidents.

[modifier] Anticommunisme fasciste et nazi

Affiche anticommuniste allemande de 1918.« Le bolchévisme amène la guerre, le chômage et la famine. Association pour la lutte contre le bolchévisme.»
Affiche anticommuniste allemande de 1918.
« Le bolchévisme amène la guerre, le chômage et la famine. Association pour la lutte contre le bolchévisme.»

Le fascisme puis le nazisme ont fait de l’anticommunisme un de leurs principaux arguments de propagande. Une fois au pouvoir, ces régimes dictatoriaux ont violemment réprimé les communistes. Les dictatures d'extrême droite ont étendu la répression anticommuniste à l'ensemble de la gauche et à de nombreux syndicalistes.

Le triangle rouge, porté par les détenus communistes et socialistes dans les camps nazis (puis par tous les « politiques », anti-nazis et anti-fascistes)
Le triangle rouge, porté par les détenus communistes et socialistes dans les camps nazis (puis par tous les « politiques », anti-nazis et anti-fascistes)

Du fait de la prise du pouvoir par Hitler, des milliers de communistes allemands sont internés dès 1933 dans les camps de concentration nazis, ainsi que des militants des autres partis marxistes[7], et certains syndicalistes. Cette politique de répression et d’assassinat de masse se poursuivit jusqu’à la chute du nazisme en 1945. Les livres d'auteurs communistes furent interdits et brûlés lors des autodafés nazis[8].

Arrivant après la prise du pouvoir par les bolcheviks en Russie, des historiens voient le fascisme comme un mouvement qui essaie d'attirer la classe ouvrière et de l'éloigner du marxisme, et en même temps invoque les capitalistes comme bouclier contre le bolchevisme. Le fascisme italien, fondé et dirigé par Benito Mussolini prend le pouvoir avec la bénédiction du roi d'Italie après que des années d'agitation de gauche aient mené de nombreux conservateurs à craindre l'inévitabilité d'une révolution communiste. A travers l'Europe, de nombreux aristocrates et intellectuels conservateurs ainsi que des capitalistes prêtent leur soutien aux mouvements fascistes de leurs nations, apparus en émulant le modèle italien. En Allemagne, de nombreux groupes nationalistes de droite apparaissent, notamment depuis les Freikorps qui réprimèrent l'insurrection spartakiste et la République des conseils de Munich.

[modifier] Anticommunisme des États-Unis

Caricature parue en 1919 dans le New York Herald.
Caricature parue en 1919 dans le New York Herald.

Dans le cadre de la « Peur rouge », la première grande manifestation de l’anticommunisme aux États-Unis, dirigée par Alexander Mitchell Palmer, se produit en 1919-1920.

Avec le début de la Guerre froide, l’anticommunisme devient un élément central de politique des Etats-Unis via sa politique pour stopper « l'expansion du communisme », connue sous le nom d'endiguement (ou containment en anglais).

À l’intérieur, une répression politique anticommuniste est appliquée pendant l'ère McCarthyiste. Plusieurs centaines de personnes sont emprisonnées, plus de dix mille perdent leur travail[9]. Dans l'industrie du cinéma, ceux qui sont inscrits sur la « Liste noire » ne peuvent pas retrouver d’emploi. Entre autres cinéastes célèbres victimes de cette « chasse aux sorcières », Charlie Chaplin et Orson Welles furent obligés de quitter les États-Unis, le scénariste Dalton Trumbo fut emprisonné.

La politique étrangère des Etats-Unis a été dominée entre 1947 et 1991 par l’anticommunisme, allant jusqu’au soutien à des dictatures (ou aux Contras), et à l'emploi de criminels nazis comme Klaus Barbie. Le gouvernement américain a souvent[réf. nécessaire] justifié son anticommunisme en s'appuyant sur les violations des droits de l'homme en Union Soviétique durant l'ère de Staline, puis par Mao Zedong en Chine, par le gouvernement Khmer rouge au Cambodge dirigé par Pol Pot, ou bien en Corée du Nord, ces États ayant tué des millions de leurs citoyens et réprimé les libertés publiques des autres.

L'anticommunisme aux États-Unis s'est sensiblement tu après la chute de l'Union Soviétique et du Bloc de l'Est en 1991. Cependant, les restes de l'anticommunisme se ressentent encore dans la politique étrangère des États-Unis vers Cuba, la République Populaire de Chine et la Corée du Nord. Dans le cas de Cuba, les États-Unis continuent à maintenir un embargo officiel contre l'île, dans une politique qui est critiquée en dehors des États-Unis (l'ONU a adopté à une écrasante majorité une résolution demandant sa levée) mais qui a l'appui substantiel du pays et en particulier des exilés cubains et des conservateurs.

En raison des intérêts commerciaux américains croissants en Chine, une grande partie de la politique étrangère des États-Unis ne se soucie guère de son communisme. Néanmoins, une certaine hostilité envers la Chine persiste, en particulier parmi les conservateurs. La Corée du Nord, quant à elle, reste loyalement Staliniste et économiquement isolationniste, et les tensions entre le pays et les États-Unis se sont intensifiées à la suite de la publication de rapports faisant état de stocks d'armes nucléaires sur son territoire.

[modifier] Autres anticommunismes

Après la prise du pouvoir par les bolcheviks en Russie, des troupes d'interventions alliées tentèrent de renverser militairement le régime et, au cours de l'été 1918, quelque 44 000 soldats britanniques, 13 000 américains, 13 000 français, et 80 000 japonais sont stationnés en Russie et certains combattirent l'Armée rouge. Ces pays accordèrent également une aide matérielle et financière significative aux Armées blanches

Le communisme est interdit et réprimé au Japon pendant la dictature Hirohito (en particulier pendant la Seconde Guerre mondiale). Pendant l’occupation par les Etats-Unis, des purges anticommunistes entraîneront le licenciement de plus de 20 000 travailleurs entre 1949 et 1951[10]. Le communisme est également réprimé en Chine par le Kuomintang dans les années 1920 et les années 1930, ainsi qu’à Taiwan et en Corée du Sud après-guerre.

En Amérique latine, le communisme est réprimé par différentes dictatures militaires (Opération Condor, dictature Pinochet au Chili, guerre sale en Argentine, guerre civile au Salvador, etc.), et dans de nombreux autres pays.

En Afrique du Sud, le communisme est interdit et réprimé par le régime d’apartheid de 1950 à 1990, par la Loi de suppression du communisme (Suppression of Communism Act[11]). Cette loi anticommuniste servit également de prétexte à l’emprisonnement de Nelson Mandela[12] et à l’interdiction de plusieurs mouvements anti-apartheid, dont l’ANC en 1960[13].

En Europe, pendant la guerre froide l’anticommunisme se manifeste en particulier par le Congrès pour la liberté de la culture. A partir de 1956, le Parti communiste d'Allemagne est interdit en République fédérale d'Allemagne (RFA).

Des massacres visant des communistes ou des insurgés soutenus par des communistes ont eu lieu après la Seconde Guerre mondiale, les régimes anti-communistes qui les ont commis ont longtemps interdit leur évocation. De tels massacres furent perpétrés sur l'île de Jeju (Corée du Sud) en avril 1948. Les estimations vont de 30 000 à 40 000 victimes. En 1947, l'incident 228, à Taïwan, a été jusqu'en 1995 considéré comme un sujet tabou, même en privé. Des milliers de civils en furent victimes.

Pendant la Guerre froide de nombreux régimes autoritaires utilisèrent la peur du communisme comme un moyen de légitimer la répression ou d'excuser la persécution d'opposants. Le cas le plus terrible est probablement celui du général Suharto en Indonésie qui, sous prétexte de déjouer un coup d'État communiste raté, s'empara du pouvoir exécutif et tua environ 2 millions de personnes dans des purges massives, arrêtant 200 000 autres personnes sur le simple soupçon d'avoir participé au coup d'état[réf. nécessaire]. La plupart des communistes, des supposés communistes et des soi-disant ennemis de l'État furent condamnés à mort (bien que certaines exécutions aient été repoussées jusqu'en 1990). La complicité supposée ou démontrée de la CIA avec ces régimes discrédita considérablement l'anti-communisme et la prétention des États-Unis à représenter le « monde libre » aux yeux des critiques de l'anti-communisme.

[modifier] Critiques de l'anti-communisme

Des critiques de l'anti-communisme soulignent que cette idéologie a abouti au soutien à des régimes et à des mouvements dictatoriaux et criminels : une pratique anticommuniste pour laquelle « la fin justifie les moyens » a amené à défendre en Russie le retour au tsarisme, et à soutenir les armées blanches qui pratiquèrent des crimes de masse comme les pogroms antisémites et « exercèrent une terreur pire que celle des bolcheviks et s'aliénèrent la nation »[14]. On peut également citer le renversement de gouvernements de gauche démocratiquement élus, pour les remplacer par des dictatures militaires (c'est le cas par exemple en Espagne en 1936, au Guatemala en 1954, et au Chili en 1973). C'est aussi dans la logique anticommuniste que les États-Unis ont financé Oussama Ben Laden dans les années 1980 pour lutter contre l'invasion soviétique de l'Afghanistan.

D’autres critiques concernent la dépendance d'organisations et journaux anticommunistes vis-à-vis des services secrets américains - par exemple le financement du Congrès pour la liberté de la culture par la CIA.

L'essayiste Louis Janover reproche aux anticommunistes de « dénaturer la signification du mot communisme », en avalisant « les appellations dont la nomenklatura a usé et abusé, prenant au pied de la lettre ce qu’elle a dit d’elle-même ». Selon lui, « ceux qui disent communisme en parlant des pays de l’Est ont un cadavre dans la bouche : celui du capitalisme d'État ».[15] Le révolutionnaire Santiago Maurer dénonce en 1975 l’anticommunisme « des possédants et de leurs alliés qui, par tactique, mettent dans le « panier communiste » les serviteurs de la Russie, qu’ils ne craignent guère, et les authentiques révolutionnaires-révoltés, qu’ils se disent « anarchistes », « conseillistes », « luxembourgistes », « anarcho-syndicalistes », ou simplement « révolutionnaires » ». Au delà de cet amalgame, Maurer estime que « Les anticommunistes siègent à Moscou », accusant les dirigeants de l’URSS d’appliquer une politique anticommuniste[16].

Les partisans du communisme remettent en question la justesse ou la validité de l’idéologie anti-communiste. Une réfutation fréquente de l'anticommunisme met en avant que puisque les pays dits communistes avaient de fait créé une nouvelle caste dirigeante non prolétarienne ils n'étaient donc pas communistes (ce que ces régimes n’ont d’ailleurs jamais prétendu). Ce fut dès les années 1920 le point de vue des conseillistes, et dès les années 1930 le point de vue des trotskistes. Plusieurs courants communistes anti-staliniens affirment depuis la création de l’URSS que le marxisme est clairement opposé à ces pratiques dictatoriales.

[modifier] Soulèvements populaires en régime communiste

Révolte à Szczecin en décembre 1970
Révolte à Szczecin en décembre 1970

Les régimes communistes furent contestés dans de nombreux pays de façon massive, parfois de façon sanglante, les contestations dégénérant quelques fois en guerre civile contre le pouvoir en place. Certains de ces mouvements luttaient contre le pouvoir en place au nom du socialisme (ou communisme). Voici une courte liste :

[modifier] Dissidents célèbres

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • Serge Berstein et Jean-Jacques Becker, Histoire de l'anticommunisme en France. Tome 1 (1917-1940), Paris, Olivier Orban, 1987, 408 p.
  • (en)Andrew Defty, Britain, America and Anti-Communist Propaganda 1945-53 : The Information Research Department, Routledge, 2004, 320 p.
  • Pierre Grémion, Intelligence de l'anticommunisme. Le congrès pour la liberté de la culture à Paris (1950-1975), Paris, Fayard, 1995, 645 p.
  • Louis Janover, La Tête contre le mur : essai sur l'idée anti-communiste au XXe siècle, Éditions Sulliver, Paris, 1998, 201 p.
  • Dominique Lejeune, La Peur du « rouge » en France, Paris, Belin, 2003, 295 p.
  • Thomas Wieder, Les Sorcières d'Hollywood. Chasse aux rouges et listes noires, Éditions Philippe Rey, Paris, 2006, 252 p.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Notes et références

  1. Dans le chapitre II, Marx répond ainsi aux anticommunistes : « Vous êtes saisis d'horreur parce que nous voulons abolir la propriété privée. Mais, dans votre société, la propriété privée est abolie pour les neuf dixièmes de ses membres. C’est précisément parce qu'elle n'existe pas pour ces neuf dixièmes qu'elle existe pour vous. Vous nous reprochez donc de vouloir abolir une forme de propriété qui ne peut exister qu'à la condition que l'immense majorité soit frustrée de toute propriété. En un mot, vous nous accusez de vouloir abolir votre propriété à vous. En vérité, c'est bien ce que nous voulons. »
  2. Jacques Boudet, Les mots et l'histoire, Larousse, article communisme, à préciser
  3. 21 conditions, juillet 1920. Cependant cette condition ne sera pas acceptée par le parti français (SFIC) lors des premiers mois de son existence.
  4. Source : Le Petit Robert.
  5. Alfred Sudre, Histoire du communisme, Pagny, 1850, p. 336.
  6. 14 juillet 1949 : Les communistes excommuniés
  7. Sont principalement victimes de cette répression les militants du KPD, du SPD, du SAP et du KPD-O.
  8. Cette politique nazie concernait principalement les auteurs juifs, marxistes, et psychanalystes.
  9. (en) Ellen Schrecker, Many Are the Crimes : McCarthyism in America, 1998, Little, Brown, pg. xiii. ISBN 0-316-77470-7.
  10. Japan's Red Purge: Lessons from a Saga of Suppression of Free Speech and Thought
  11. Suppression of Communism Act
  12. Biographie de Nelson Mandela, sur le site de l’ANC
  13. Chronologie de l'apartheid et Moments in Apartheid: The Treason Trial
  14. Marc Ferro, La Révolution russe de 1917, Flammarion, 1967, p. 89.
  15. Louis Janover, Les Dissidents du monde occidental, 1991, p. 102-105.
  16. Santiago Maurer, « Le Chantage à l’anticommunisme », ‘’Spartacus’’ n° 1, novembre-décembre 1975.
  17. Journal télévisé du 10 novembre 1956