Critiques du communisme

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Les critiques du communisme peuvent être divisées en deux grandes catégories : celles s'intéressant aux États dits communistes au XXe siècle, et celles s'attaquant aux principes du communisme (théorie). Théoriquement distinctes, ces catégories se recoupent souvent. Certains sont cependant d'accord avec les principes mais pas avec ce que certains appellent leur « mise en pratique », tels les trotskistes et les autres communistes anti-staliniens.

Par communisme on entendra un système économique régi par la propriété collective des moyens de production et une organisation planifiée du travail qui vise à la satisfaction des besoins de tous. Il convient de ne pas confondre tenants d'un tel système et membres d'un parti ou gouvernement en portant le nom.

Sommaire

[modifier] Le communisme et les États communistes

Le communisme est un système social dans lequel la propriété privée est abolie, de même que les classes sociales et l'État. À ce titre, le terme d'état communiste est un oxymore. Aucun état ou pays ne s'est réclamé de ce terme, mais de nombreux pays ont donné un rôle particulier au parti communiste dans leur constitution ou texte fondamental (Parti unique) et dit être en marche « vers le communisme ». Un terme plus approprié pour les caractériser serait « état socialiste ». Plusieurs pays se disaient socialistes comme l'Union soviétique, la Yougoslavie, le Viêt Nam, Cuba. Le terme d'états communistes a été utilisé par les pays occidentaux pour désigner de tels pays. Ce sont ces pays dans lesquels un parti unique (qu’il se dise communiste ou non) affichait une adhésion au "marxisme-léninisme" qui sont visés par les critiques ci-dessous.

Aucun de ces États n'a affirmé avoir atteint le communisme, mais certains disaient pouvoir le faire dans le futur. Au milieu des années 1950, Khrouchtchev prévoyait ainsi que le communisme en URSS serait atteint en 1980. Aucun de ces États ne l'a finalement atteint et parmi ceux restants (Cuba, Corée du Nord...) aucun ne semble davantage en mesure de le faire.

[modifier] Critique des régimes communistes

Plus que tout autres, les régimes dits communistes ont suscité controverses et polémiques violentes entre admirateurs et adversaires. Ceux-ci se sont opposés sur les performances des régimes communistes en termes de développement économique, de libertés individuelles, de politique étrangère, de progrès scientifique et de dégradation de l'environnement.

Les défenseurs des régimes communistes arguent souvent que les états communistes ont devancé les pays capitalistes dans certains domaines comme la garantie de l'emploi, les soins médicaux et le logement. Les critiques condamnent les pays communistes en utilisant les mêmes critères, rappelant que sous ces régimes, ces pays sont restés loin derrière les pays industrialisés occidentaux en termes de développement économique et de niveau de vie.

La planification de l'économie a dans certains cas produit des avancées importantes et certains pays communistes ont longtemps affichés des taux de croissance officiels bien plus élevés que les pays industrialisés de l'Ouest. Ainsi, le Produit matériel net de l'URSS a été multiplié par an entre 1928 et 1985[réf. nécessaire] et 5 fois pour le PMN par habitant. Cependant, l'URSS a fait face à une crise économique pendant les années 1970 et 1980 qui contribua à son effondrement.

Critiques et défenseurs des régimes communistes utilisent des comparaisons entre des pays particuliers pour montrer la supériorité de l'un des deux modèles sur l'autre, en utilisant pour les uns la comparaison RDA/RFA (ou bien Corée du Sud/Corée du Nord), pour les autres Cuba/Jamaïque.

Les critiques du communisme rappellent que ces pays restèrent moins développés économiquement que les pays industriels occidentaux. À l'inverse, les partisans du communisme rappellent que leurs taux de croissance étaient généralement plus élevés et qu'ils auraient pu rattraper l'Ouest si ces taux avaient continués. D'autres encore rejettent toute comparaison car les pays communistes ont démarré avec un développement moindre.

Les régimes communistes ont souvent pratiqué la censure de toute dissidence[1]. Le niveau de censure varie énormément selon le pays et l'époque mais elle a presque toujours existé à un degré plus ou moins fort. La plupart de ces pays recrutaient des réseaux d'informateurs dans la société, volontaires ou forcés[2] pour obtenir des informations et dénoncer les dissidents. Les partis uniques au pouvoir de même que leurs partisans soutiennent souvent ces mesures comme malheureuses mais nécessaires face à la « subversion capitaliste financée par les puissances étrangères ». À l'opposé, leurs adversaires dénoncent une atteinte aux droits fondamentaux de l'individu et affirment que ces assertions sont infondées.

Les interdictions de quitter les pays communistes sont également courantes. La plus célèbre est le Mur de Berlin, mais la Corée du Nord continue aussi par exemple à interdire toute émigration vers l'étranger, et les restrictions à Cuba sont régulièrement dénoncées par la communauté cubaine installée aux États-Unis. Néanmoins, seules l'Albanie et la Corée du Nord ont imposés un blocus total sur l'émigration. Une immigration légale était possible ailleurs, quoique souvent rendue volontairement très difficile. Certains pays ont relâché ces mesures à partir des années 1960. Pour les défenseurs des états communistes, ces restrictions n'étaient pas pires que celles imposées par les pays capitalistes dans le passé[3]. Leurs adversaires disent à l'inverse que, indépendamment des évènements passés, les barrières à l'émigration étaient bien plus fortes dans les pays communistes.

Les plus virulentes des attaques concernent le nombre de victimes de ces régimes. Staline et Mao Tsé-toung sont tenus pour les responsables de la plus grande partie des millions de morts. À ce titre, les critiques se focalisent sur ces deux régimes même si d'autres affirment que par essence, le communisme est responsable de morts injustes.

La plupart des pays communistes utilisaient la peine de mort malgré quelques exceptions. L'URSS l'a ainsi officiellement abolie de 1947 à 1950, mais elle était en réalité toujours appliquée. Les critiques du communisme affirment que la plupart des victimes de la peine de mort étaient non des criminels mais des dissidents politiques. Les grandes purges de Moscou organisées entre 1936 et 1938 en sont un exemple.

Le travail forcé a aussi été utilisé à titre de sanction pénale dans certains États communistes ; selon les critiques, ces peines ont davantage frappé (conformément à leur objet légal) les prisonniers politiques que les criminels de droit commun. Les camps de travail forcé (le goulag en URSS, le laogai en Chine) étaient, et sont parfois toujours situés dans des environnements très rudes, comme la Sibérie, où de très nombreux détenus sont morts (la déportation correspondant à une condamnation à mort indirecte). Selon les défenseurs de ces régimes, le nombre de victimes aurait été exagéré, et les camps auraient été nécessaires pour se protéger de menaces intérieures ou extérieures (comme le nazisme dans la Seconde Guerre mondiale), et les capitalistes/anti-communistes auraient été responsables d'autant de morts. D'après les opposants, les camps étaient de toute façon injustifiés.

Les régimes communistes se sont souvent revendiqué de l'anti-impérialisme, ont défendu la décolonisation en Afrique et en Asie, ainsi que les rébellions opposées aux États-Unis en Amérique latine; ils ont aussi déclaré défendre tous les peuples qui seraient soumis à des États capitalistes ou nationalistes, ainsi que leurs propres minorités ethniques. Pour les critiques, ces actions et ces discours seraient hypocrites, l'Union soviétique et la Chine populaire étant elles-mêmes impérialistes; la première ayant reconquis de force plusieurs nations qui avaient obtenu l'indépendance à la chute du tsar (Russie blanche, Ukraine, Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan), puis les États baltes en 1939, avant de créer les États satellites en Europe de l'Est à la suite des Accords de Yalta, sur lesquels elle a exercé une mainmise politique lourde; la seconde a conquis le Tibet, a envoyé des troupes dans plusieurs pays voisins, et a pratiqué une politique d'assimilation des minorités ethniques ou religieuses.

Les pays communistes ont très souvent mené une politique d'industrialisation rapide et lourde, sans tenir compte des risques sur l'environnement; de graves catastrophes écologiques ont été causées, comme l'assèchement de la mer d'Aral ou l'explosion du réacteur de Tchernobyl. D'une manière moins spectaculaire, les industries lourdes d'Europe centrale (République démocratique allemande, Pologne, Tchécoslovaquie, Pays baltes) ont engendré une pollution chronique du sol et de l'air, nocive pour les forêts, l'agriculture, la santé humaine et le patrimoine culturel[4]. Pour les défenseurs du communisme, les dégradations de l'environnement n'étaient pas pires que celles qui pouvaient être connues dans les pays occidentaux au XIXe siècle ; les opposants considèrent que les industries des pays communistes ont été destructrices sur une bien plus grande échelle, et que certaines des catastrophes qui y ont eu lieu n'ont jamais eu d'équivalent ailleurs.

La place des arts et des sciences dans le monde communiste a aussi été sujette à discussion, ceux-ci étant parfois considérés comme de purs instruments de propagande au service du parti, qui en faisait prévaloir une conception "idéologiquement correcte" (par exemple le réalisme socialiste, la biologie de Lyssenko, etc.), malgré la persistance d'artistes et de savants de très grande qualité dans l'ensemble de ces pays.

Pour terminer, certaines écoles du marxisme dès les années 1920 considèrent que les « États communistes » n'ont jamais appliqué le communisme ni le socialisme, et que leur politique a été dictée (principalement ou totalement) par des principes capitalistes et/ou nationalistes. Ces doctrines sont contestées par les opposants au communisme, qui considèrent que certains faits observés dans le monde « communiste » n'ont pas eu d'équivalent dans les pays capitalistes (en particulier en matière de développement économique, de liberté politique et d'environnement), et qu'ils sont révélateurs de "tares" consubstantielles au marxisme en tant que tel.

[modifier] Critique de la doctrine communiste

Des philosophes et économistes estiment qu’il est impossible de conjuguer communisme et liberté individuelle et défendent le capitalisme. Ludwig von Mises, économiste de l'école autrichienne a attaqué dès 1920 les fondements théoriques du communisme, arguant dans un article sur le calcul économique dans un régime socialiste, que l'« économie » socialiste est condamnée à l'échec par son refus d'un système de prix libres. Dans son ouvrage de 1922 qui reprend cette idée, Socialisme, il écrivit ainsi :

« Du fait de la destruction du système des prix, le paradoxe de la « planification » tient à ce qu'il est impossible d'y faire un plan, faute de calcul économique. Ce que l'on dénomme économie planifiée n'est pas une économie du tout. C'est tout juste un système de tâtonnements dans le noir. »
    — Ludwig von Mises, Socialisme

D'autres auteurs comme le philosophe et économiste Friedrich Hayek ou l'économiste Milton Friedman mettent en avant l'impossibilité de conjuguer communisme et liberté individuelle. Dans La Route de la servitude publiée en 1944, Hayek développe ainsi la thèse selon laquelle le communisme et plus généralement la planification et l'étatisme, conduise au totalitarisme, fasciste ou communiste. Milton Friedman reprit cette thèse du lien entre liberté économique et liberté politique dans plusieurs écrits dont Capitalisme et liberté, publié en 1962. Ce dernier écrit ainsi :

« L'histoire suggère uniquement que le capitalisme est une condition nécessaire à la liberté politique. Clairement ce n'est pas une condition suffisante. »
    — Milton Friedman, Capitalisme et liberté

Ils soulignent ainsi la violation du droit de propriété par le communisme, droit de l'homme reconnu par l'article II de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression. »

Différents économistes critiquent ou réfutent la théorie communiste développée par Marx, que ce soit sur la valeur-travail, la lutte des classes, la plus-value ou la baisse tendancielle du taux de profit[5].

Le philosophe Roger Scruton résume ainsi [6]: « Les critiques intellectuelles du communisme font remonter la tyrannie du système à la théorie réfutée de la valeur-travail, à l'inversion entre cause et effet dans la théorie de la base et de l'infrastructure, à l'idée simpliste de la lutte des classes, et à la contradiction potentielle dans l'idée que les classes sont à la fois les produits et les agents du changement social. »

Ces anticommunistes croient que les États communistes sont totalitaires par nature, et que la pratique marxiste accorde un pouvoir total à l'État. Ils estiment que plusieurs gouvernements communistes ont existé, mais qu'aucun n'a pu être considéré comme une démocratie, qu'il se sont tous effondrés alors qu'ils prétendaient se justifier par l'Histoire.

D'autres s'opposent au communisme à cause des contradictions ou erreurs dans la théorie communiste et le gouffre entre le communisme théorique et pratique. Beaucoup d'anticommunistes estiment que la théorie est bonne mais la mise en oeuvre est défaillante. Les socialistes démocratiques comme George Orwell ou Bertrand Russell et les théoriciens anarchistes voient le communisme comme une doctrine dont les objectifs sont nobles dans sa théorie mais qui ne réussit pas les atteindre.

Enfin, les anti-communistes pragmatiques se bornent à constater les résultats économiques et sociaux de politiques communistes appliqués dans divers pays du monde et en font leur discours de fait objectif recueilli après l'effondrement de ces régimes. Depuis la fin de l'Union Soviétique en 1989, cette catégorie est de plus en plus nombreuse.

[modifier] Critiques de l'idéologie marxiste

Les paragraphes qui suivent sont consacrés aux critiques opposées spécifiquement au marxisme, inspirateur de la plupart des pensées communistes.

[modifier] L'incitation à travailler

D'après certains critiques, comme les théoriciens de la rationalité ou les penseurs libéraux, l'absence de salaires ou de prix rend l'offre et la demande inquantifiables, et donc inutilisables. De tels critiques affirment qu'en l'absence de quantification, les individus s'accapareraient davantage de biens qu'il ne leur en faut, et ne tenteront plus d'augmenter leur production, ce qui les mènerait à l'inefficacité. Les tenants du rationalisme estiment que les penseurs communistes ignorent qu'il est nécessaire d'inciter les gens à produire biens de consommation pour qu'ils deviennent des acteurs sociaux productifs. Au contraire, les théories communistes n'inciteraient nullement les gens à ne pas prendre ce qu'ils veulent plutôt que ce dont ils ont besoin.


[modifier] Relevance of the Communist states for Marxist theory

Les pays communistes affirmaient représenter la mise en pratique du marxisme-léninisme.

La pertinence, ou non, de cette affrmation, revêt une importance historique et politique considérable. Il existe au moins quatre types de jugements à ce propos:

  1. Les pays communistes ont mis en pratique le marxisme-léninisme. Cette thèse est défendue tant par les communistes qui soutiennent ces pays que par les anticommunistes.
  2. Les pays communistes ne mirent pas le marxisme-léninisme en pratique. Ils y eurent recours uniquement à des fins de propagande et leurs actions ont été une perversion, voire une trahison du marxisme-léninisme. Ceci constitue le point de vue de la plupart des communistes opposés aux pays communistes.
  3. Les pays communistes mirent effectivement en pratique le marxisme-léninisme, mais cette doctrine est une forme abatardie du marxisme. L'application d'autres types de marxisme conduisit à des résultats différents. Les marxistes non-léninistes soutiennent cette hypothèse (cf. Socialisme démocratique).
  4. Les pays communistes ne mirent en pratique que certains aspects du marxisme. Leur orientation est complexe et inclut des aspects à la fois positifs et négatifs.

A la lumière de ces jugements, de nombreux auteurs ont dressé des conclusions variées quant à l'expérience communiste et sa défaite finale durant la Guerre Froide. D'après les anticommunistes, les pays communistes ont été la cause de grands maux et leur effondrement prouverait la faillite de leurs modèles sociaux, politiques et économiques. Les communistes qui soutiennent les États communistes estiment au contraire que ces États amenèrent de nombreux bienfaits à leurs populations et au monde, et que leur chute est un drame causé par les pressions du capitalisme occidental. Les communistes opposés aux États communistes disent que ces États ne développèrent pas le vrai communisme et que cela discrédita la cause communiste à l'étranger. Ils se seraient finalement effondrés à cause de contradictions internes.

D'après la théorie marxiste, il ne peut exister d'"État communiste". La société communiste est une société qui a aboli la propriété privée, les classes sociales et l'État. Aucun pays ne s'est jamais présenté comme un "État communiste" ni affirma avoir atteint le stade du communisme; cependant, de nombreux États pluralistes donnèrent au Parti Communiste un statut constitutionnel particulier et se dirent officiellement marxistes-léninistes. Tous ces États avaient pour but d'atteindre le communisme dans un futur relativement proche; Nikita Khrouchtchev, par exemple, prévoyait que le communisme serait atteint en Union Soviétique vers 1980, soit d'ici un quart de siècle. Le titre d'"État communiste" a été utilisé en Occident pour désigner de tels États. Les États communistes qui n'existent plus n'ont jamais atteint la société communiste et aucun de ceux qui subsistent n'en semble proche.

Cependant, les théories de Marx et Engels incluent également une phase transitoire connue comme la dictature du prolétariat[7]. Par la suite, l'État devrait peu à peu disparaître et la dictature du prolétariat serait remplacée par la société communiste. Les États communistes se revendiquaient comme appliquant la dictature du prolétariat. S'ils appliquèrent réellement le marxisme, alors cette théorie est critiquable en raison de l'échec assumé des États communistes et non leur effacement au profit de la société communiste quand cette théorie fut réellement testée. Albert Szymanski, après analyse de l'État soviétique, en conclut qu'il s'agissait d'une véritable dictature du prolétariat. "Is the Red Flag Flying? The Political Economy of the Soviet Union Today" (Londres : Zed Press, 1979

Les trotskistes et autres léninistes estiment que les États communistes n'ont pas, après la mort de Lénine, suivi la voie du marxisme, mais de perversions largement infuencées par le stalinisme[8]. Cependant, il leur a été opposé que le créateur des institutions répressives que Staline réutilisa ultérieurement était Lénine. Analysant, la Commune de Paris, Lénine en conclut qu'elle avait échoué en raison de son "excessive générosité-elle aurait du exterminer ses ennemis"[9]. Le régime léniniste est comptable de l'exécution sommaire de centaines de milliers d'"ennemis de classe", de la création de la Tchéka, d'avoir créé ce qui devint le goulag, et d'une politique de réquisitions alimentaires qui entraînèrent une famine causant de 3 à 10 millions de morts pendant la Révolution russe[10],[11],[12],[13]. Emma Goldman a critiqué Léon Trotsky en raison de son rôle dans la répression de la révolte de Kronstadt et pour avoir ordonné l'incarcération à grande échelle dans des camps ainsi que l'exécution de nombreux opposants, tels que les anarchistes.

Les marxistes opposés aux états communistes prétendent qu'aucun d'entre eux n'était marxiste, car aucun n'était démocratique. Cependant, Marx et Engels avaient établi de nombreuses pistes afin de déterminer comment la dictature du prolétariat ou la future société communiste devaient être établies. Ils rejetaient la démocratie libérale, estimant que ce système ne défendait pas les intérêts du prolétariat. On a souvent prétendu que Marx et Engels prenaient en modèle la démocratie directe que revendiquait la Commune de Paris[14]. Ceci est néanmoins contestable[15] et l'on a relevé des entorses aux droits de l'homme jusque dans les quelques mois d'existence que connut la Commune[16].

Marx: ...When the workers replace the dictatorship of the bourgeoisie by their revolutionary dictatorship ... to break down the resistance of the bourgeoisie ... the workers invest the state with a revolutionary and transitional form ...
Engels: ...And the victorious party” (in a revolution) “must maintain its rule by means of the terror which its arms inspire in the reactionaries. Would the Paris Commune have lasted more than a day if it had not used the authority of the armed people against the bourgeoisie? Cannot we, on the contrary, blame it for having made too little use of that authority?...
Engels: As, therefore, the state is only a transitional institution which is used in the struggle, in the revolution, to hold down one’s adversaries by force, it is sheer nonsense to talk of a ‘free people’s state’; so long as the proletariat still needs the state, it does not need it in the interests of freedom but in order to hold down its adversaries, and as soon as it becomes possible to speak of freedom the state as such ceases to exist ....

Lenin quoted these[17] and other[18] statements by Marx and Engels as support for using the authoritarian principles of vanguard party and democratic centralism during the dictatorship of the proletariat in Communist states. This excluded democracy even in theory outside the ruling Communist party. Lenin's regime also banned fractions within the party. This made the democratic procedures within the party an empty formality[19]. When the Marxists only gained a minority vote in the democratic Russian Constituent Assembly election, 1917, Lenin dissolved the Constituent Assembly after its first session and overturned the election[20]. All the later Communist states became and remained totalitarian as long as the Communists remained in power, justifying this by referring to Lenin's interpretation of Marxism, Marxism-Leninism[21].

On the other hand, some democratic states have been ruled by parties calling themselves Communist without becoming totalitarian. One example is Moldova. Whether these parties and similar parties without power are Marxist is disputed, because, while they aim for a socialist society, they reject Marxist cornerstones such as proletarian revolution and at least for now accept a market economy.(see Eurocommunisme and Definition of a Communist state)

Another argument is that true communism can only develop as a response to the contradictions of bourgeois capitalism; therefore, the failure of those experiments in communism to date can be attributed to the fact they did not emerge in this manner. The Soviet Union is a case in point - Tsarist Russia was quasi-feudal, not capitalist. So it is argued that the failure of Soviet socialism to sustain itself is actually an affirmation of Marxist theory. The historian Orlando Figes has criticized this by pointing out that many different forms of Marxism have been tried in many different societies with varying degree of development[22]. Examples include Lenin's War communism and New Economic Policy, Stalinisme and post-Stalinism in the industrialized Central Eastern European nations and the Soviet Union, profit-sharing and decentralized workers' councils under Tito, extreme self-reliance under Juche, and reforms under Perestroïka et Glasnost. Maoïsme is a broad concept that includes episodes such as self-sufficient communes during the Grand Bond en avant, anti-intellectualism during the Révolution culturelle, and the almost primitivist Khmers rouges.

[modifier] Other views of Marx and Marxists

[modifier] Notes et références

  1. Voir par exemple l'article sur le film La Vie des autres qui dépeint la surveillance au jour le jour d'un couple d'artistes par un agent de la Stasi est-allemande.
  2. La Vie des autres rappelle ainsi qu'en 1984 il y avait 200.000 informateurs travaillant pour la Stasi et montre l'exemple d'une femme qui devient informatrice en échange de sa dose hebdomadaire de produits illicites
  3. Les pays européens avaient ainsi une législation restrictive en matière d'immigration à la fin du XIXe et au début du XXe siècle
  4. (en)Toxic Legacy, The Economist, 29 mai 2008
  5. Lire par exemple Philippe Simonnot, Trente-neuf leçons d'économie; Raymond Aron, Mémoires
  6. A political philosophy, arguments for conservatism, p148, traduction libre
  7. Dictatorship of the Proletariat, The Encyclopedia of Marxism. Consulté le 3 octobre 2005
  8. Trotskyism, The Encyclopedia of Marxism. Consulté le 6 octobre 2005
  9. Bibliography: Pipes, 1990. p. 789-795.
  10. Bibliography: Pipes, 1990. Pipes, 1994. Courtois, 1999. Yakovlev, 2004.
  11. Russian Civil War, Historical Atlas of the 20th Century. Consulté le 2 octobre 2005
  12. The Soviet Famines of 1921 and 1932-3. Consulté le 2 octobre 2005
  13. Lenin and the First Communist Revolutions, VII, Museum of Communism. Consulté le 2 octobre 2005
  14. Democracy, The Encyclopedia of Marxism. Consulté le 2 octobre 2005
  15. Paris Commune: Myth vs. Reality. Consulté le 1er octobre 2005
  16. Martyrs of the Paris Commune, The Catholic Encyclopedia. Consulté le 1er octobre 2005
  17. Modèle:Cite paper
  18. Modèle:Cite paper
  19. A Country Study: Soviet Union (Former). Chapter 7 - The Communist Party. Democratic Centralism, The Library of Congress. Country Studies. Consulté le 24 octobre 2005
  20. Bibliography: Pipes, 1990. p. 550-555
  21. Bibliography: Courtois, 1999. Conclusion
  22. Figes, Orlando (1996). A People's Tragedy. Random House. ISBN 0-224-04162-2.  p. 823

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Ouvrages historiques

[modifier] Ouvrages théoriques

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Constitution of the Soviet Union, Preamble. Consulté le 17 janvier 2006
  2. Karl Popper, Stanford Encyclopedia of Philosophy. Consulté le 24 octobre 2005
  3. Bibliography: Conquest, 2000. p. 47-51
  4. Modèle:Cite paper
  5. Contradictions of Capitalism, Online Dictionary of the Social Sciences. Consulté le 26 octobre 2005
  6. Neocolonialism, The Encyclopedia of Marxism. Consulté le 3 octobre 2005
  7. Nozick, Robert (1977). Anarchy, State and Utopia. Basic Books. ISBN 0-465-09720-0.  Marxian Exploitation, p. 253-262.
  8. LIke the quotation from Tawney above, this derives from the chapter on Locke's politics and economics in Russell's History of Western Philosophy.
  9. Karl Marx, Stanford Encyclopedia of Philosophy. Consulté le 28 octobre 2005
  10. Soviet Union (Former~) - Constitution, Institut für öffentliches Recht: Universität Bern. Consulté le 12 décembre 2005
  11. Dictatorship of the Proletariat, The Encyclopedia of Marxism. Consulté le 3 octobre 2005
  12. Trotskyism, The Encyclopedia of Marxism. Consulté le 6 octobre 2005
  13. Bibliography: Pipes, 1990. p. 789-795.
  14. Bibliography: Pipes, 1990. Pipes, 1994. Courtois, 1999. Yakovlev, 2004.
  15. Russian Civil War, Historical Atlas of the 20th Century. Consulté le 2 octobre 2005
  16. The Soviet Famines of 1921 and 1932-3. Consulté le 2 octobre 2005
  17. Lenin and the First Communist Revolutions, VII, Museum of Communism. Consulté le 2 octobre 2005
  18. Modèle:Cite paper
  19. Democracy, The Encyclopedia of Marxism. Consulté le 2 octobre 2005
  20. Paris Commune: Myth vs. Reality. Consulté le 1er octobre 2005
  21. Martyrs of the Paris Commune, The Catholic Encyclopedia. Consulté le 1er octobre 2005
  22. Modèle:Cite paper
  23. Modèle:Cite paper
  24. A Country Study: Soviet Union (Former). Chapter 7 - The Communist Party. Democratic Centralism, The Library of Congress. Country Studies. Consulté le 24 octobre 2005
  25. Bibliography: Pipes, 1990. p. 550-555
  26. Bibliography: Courtois, 1999. Conclusion
  27. Figes, Orlando (1996). A People's Tragedy. Random House. ISBN 0-224-04162-2.  p. 823
  28. Bibliography: Pipes, 1990. p. 135-138
  29. Bibliography: Pipes, 2001. p. 150-151
  30. Museum of Communism FAQ, Museum of Communism. Consulté le 7 octobre 2005
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