Musique marocaine

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Sommaire

La musique marocaine est très diversifiée et se compose de quatre grands genres musicaux d'une grande variété qui ne doivent pas être confondus : musique gnawa africain, du raï d'origine d'algerie, du chaâbi, de l'andalouse nord africaine, de la musique berbèrenord africaine. Chaque groupe musical est lui-même constitué de sous groupes, ainsi la musique arabe au Maroc est constituée de musique arabe moderne influencée par la musique arabe contemporaine du reste du monde arabe (Égypte, Liban, Syrie etc.), la musique arabe du terroir (populaire) propre à chaque région du Maroc, généralement chantée en arabe dialectal de chaque région, la musique "classique" arabo-andalouse, elle même composée de sous groupes de Fès, Rabat Salé , Tanger Tétouan, Oujda et la musique reggada du Rif (Region de Nador Alhoceima Berkane Kebdana...)

La musique amazigh (berbère) est elle aussi divisée en sous-groupes, généralement suivant les diverses régions et parlés : amazigh, tachelhit (ahidouss), tarifit(reggada), soussie etc... Cette musique est aussi divisée en "moderne" et "traditionnelle".

La chanson marocaine se renforcera avec l’indépendance du pays. Deux grandes tendances se sont d’emblée révélées : l’une adoptant l’arabe classique et l’autre adoptant l’arabe dialectal, la première essaya de rester classique, respectant un style très conventionnel alors que la seconde tendance introduit un répertoire plus léger, plus proches du public populaire.

Plus tard, dans les années 1970, l’apparition de formations musicale telles que Nass El Ghiwane, Jil Jilala, Lem Chaheb, les frères Bouchenak marquent un renouveau dans la musique marocaine.

Le début des années 1980 fait connaître à un large public le phénomène de l'émergence de la world music, une musique dite ethnique qui recouvre aussi bien la musique pop du tiers monde, la musique pop européenne qui utilise les influences du tiers monde et la musique traditionnelle. Ce nouveau phénomène musical fera connaître les rythmes marocains et particulièrement la musique gnawa à l’occident. De nombreux musiciens et interprètes marocains introduisent alors ces sonorités gnawas dans leur répertoire musical.

De plus, les importants échanges culturels avec l'Espagne ces dernières années, induisent une poussée influente de la musique LATINA sur les musiques marocaines.A ce jour, cette influence n'a pas encore gagné les autres pays du maghreb.

Enfin il existe une nouvelle génération de jeunes, qui compose une musique synthétisant l'esprit marocain aux influences venues du monde entier (blues, rock, métal, reggae etc...). Un des événements les plus importants de cette scène "underground", est le Boulevard des Jeunes Musiciens qui a lieu tout les ans à Casablanca et qui rallie la jeunesse marocaine dans un même événement culturel sans équivalent dans aucun autre pays arabe.


[modifier] La musique arabo-andalouse

Icône de détail Article détaillé : Musique arabo-andalouse.

Comme le confirment les excellents reportages ( reprenant les affirmartions des historiens ) sur l'Espagne Mauresque de la chaine Qatari ALJAZEERA le Maroc est sans conteste le pays le plus arabo-andalou de tout le Maghreb pour de multiples raisons : de part sa proximité géographique avec l'Espagne qui fera que la quasi majorité des arabo-andalous chassés d'Espagne s'installeront au Maroc dans l'espoir d'un retour en Espagne, de part l'intervention des dynasties Almoravides et Almohades dans le maintien des arabo-andalous en Espagne, et enfin de part l'absence de la colonisation ottomane qui a été forte dans tout le monde arabe (de la Syrie à l'Algérie) en particulier sur les plans musical et architectural. Ainsi, la musique arabo-andalouse marocaine est restée en l'état( il n'y a donc pas de malouf au Maroc).Pour ces raisons, contrairement aux autres pays du Maghreb, cette musique est restée intacte, vivace au Maroc où elle possède un véritable public depuis des siècles.

Connue comme la musique savante de référence, c'est à dire une forme de musiques classiques ou musiques d’art, ou une musique codifiée qui se transmet de maître à élève et demandant le respect d’un ensemble de règles musicales fixées. Il s’agit dans ce cas d'une musique modale, c’est-à-dire organisée sur base d’un ensemble de modes dont chacun impose une échelle, une hiérarchie de notes ce que le musicologue Henri Lecomte désigne comme un ensemble de connotations sociales et émotives, ce qui signifie qu’à chaque mode correspond un sentiment ou une humeur particulière. Ces musiques sont les héritières de la riche histoire de l’Andalousie musulmane. C’est pourquoi on évoque le terme de musique arabo-andalouse.

Connue autrefois sous le nom de moussiqua al-âla, il s'agit d'une musique de cour d'une civilisation très raffinée jouée et chantée dans les grandes villes du Nord du Maroc  : Fès, Tétouan, Oujda, Tanger, Rabat et Salé. Elle est surtout présente dans ces régions du fait des origines de leurs habitants (arabes chassés de l'Andalousie). L'orchestre est composé du plusieurs instruments à cordes. Les poèmes sont en arabe littéral ou dialectal. Les membres de l'orchestre sont tous vêtus de djellabas blanches. La musique andalouse marocaine est donc une synthèse des traditions musicales arabes, berbères et espagnoles. Elle est nettement différente de la musique orientale: elle ne comporte pas de quarts de tons (quelques exceptions sont cependant à signaler); elle suit généralement le système de la gamme tempérée occidentale, la gamme est souvent exécutée comme une seule succession mélodique, alors qu'en musique orientale, elle est subdivisée en tricordes, tétracordes et pentacordes; sa ligne mélodique est simple et claire, les modulations y sont rares. Au cours des siècles, des pratiques musicales locales distinctes se développèrent, en se forgeant un une identité culturelle particulière à chaque société. Il existe ainsi, dans des villes du Maghreb telles que Fez, Tétouan, Tlemcen et Tunis, des versions distinctes du noubas, qui font partie intégrante de la culture musicale locale. Il s'agit d'une composition musicale construite sur un mode dont elle prend le nom (par exemple Nouba Mâya). Des pièces instrumentales et vocales s’y enchaînent selon un ordre déterminé et selon une progression musicale allant du non mesuré au mesuré. Un prélude libre, laissant une large place à l’improvisation ouvre la suite où se succèdent diverses pièces, notamment des poèmes dont les thèmes sont souvent l’amour, la nature, le vin... La nouba se termine par une phase plus vive, plus rythmée[1].

Le répertoire Al-âla du Maroc comprend encore onze noubas, chacune d’entre elles étant divisée en cinq mouvements (mîzân) joués sur cinq rythmes de base. Chaque nouba est très longue et il est rare qu’on les joue au complet. On se contente souvent de jouer un seul mouvement. Cependant, l’intégralité des noubat marocaines a été enregistrée par la Maison des Cultures du Monde à Paris, en collaboration avec le Ministère de la Culture du Maroc. Soit un total de septante-trois disques compact répartis en douze coffrets présentant chacun une nouba ou des mîzâns (une durée totale de plus de septante heures de musique). Chaque suite comprend des poèmes chantés. L’orchestre de la musique al-âla comprend souvent violon, rebab, oud, violoncelle, alto et percussions (les instruments à archet étant souvent présents en plusieurs exemplaires) et un ou plusieurs chanteurs.

[modifier] Le Samaâ

Le Samaâ, "l'audition en arabe" est un art de chants polyphoniques a cappella sacrés, hymnes dédié au culte du Prophète Mohammed et à Allah. Désigne également les séances musicales des confréries soufies. La philosophie soufi, en effet, bien plus que de tolérer la musique, s’en servait pour chercher l’union avec Dieu. Cette mystique musicale va, petit à petit, se ritualiser et devenir séance ou cérémonie sacrée englobant d’autres rites. Le dhikr, par exemple, peut être un point culminant du sama dans la plupart des confréries, point culminant qui, selon les lieux et les croyances, s’appelle parfois aussi hadra (assistance), imara (plénitude) ou halqa (cercle).

[modifier] Le Melhoun

L'origine du Malhoune ou Melhoun ou Malhun en arabe الملحون (littéralement: mis en musique) est une forme musicale savante relativement moderne qui remonte au XIIe siècle, et emprunte ses modes à la musique arabo-andalouse en simplifiant ses modes et se développe sous une forme littéraire ne respectant pas la structure grammaticale classique (le Qasideh). Citadine, elle se développe principalement à l'intérieur des corporations artisanales. Il s'agit d'une poésie chantée en arabe dialectal, à sujet bien religieux que profane, caractérisé par un langage sophistiqué et par une mélodie en style déclamatoire. Le poème écrit en zajal est enrichie de mélodies populaires, cette création va donner naissance au Melhoun.

La chanson populaire arabe au Maroc emprunte ses modes à la musique andalouse, en les simplifiant. La Qassida a cependant conservé la division du texte en strophes comme dans le chant andalou : le couplet (ghson : branche ou rameau) peut comprendre de huit à seize vers, un court refrain (harba : lance) offre une alternance qui permet de rompre la monotonie du discours musical du chant Melhoun. Beaucoup confondent le melhoun et le wahrani algérien qui diffèrent pourtant par sa finesse musicale du warahni.

[modifier] Aïssaoua (الطريقة العيساوية)

Fondée au XVIe siècle par Sidi Mohamed Ben Aïssa, cette confrérie religieuse se rattache au soufisme. Son centre spirituel (zaouia) principal se trouve à Meknès où son fondateur est enterré. Ils sont une confrérie et se trouvent principalement dans la région de Fès et de Meknès .

Deux pratiques fondamentales sont propres à cette confrérie :

  • la hadra, c’est une pratique collective de la transe. Elle est exécuté pendant les grandes fêtes aissawas. La grande fête ou moussem a lieu à Meknès prés du sanctuaire du cheikh al Kamel, à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète . La hadra fait partie d’un rituel que l’on appelle aussi lila, car il dure toute la nuit . La lila des Aissawas commence par des chants puis est suivi par la hadra .
  • la frissa, c’est une pratique propre aux Aissawas et consiste à dévorer un animal vivant.

Dans la hadra, le nom de Dieu, des prières sont invoquées inlassablement jusqu'à prendre le corps puis l’esprit, de cet état découle la transe. Le rythme : il y a trois rythmes : à deux temps, cinq temps et 6/8 ternaire.

[modifier] La musique berbère

La musique amazigh (berbère) est elle aussi divisée en sous groupes, généralement suivant les diverses régions et parlés : amazigh, tachelhit, tarifit, soussie etc. Cette musique est aussi divisée en "moderne" et "traditionnelle". Elle est "inspirée par la beauté saisissante du paysage rural marocain et la résonance du bendir", qui régit la rythmique des chansons, des chants et des danses festives, le soir autour d'un grand feu de bois. Les hommes et femmes membres de groupes musicaux sont toujours vêtus d'habits traditionnels. L'expression la plus profonde de l'âme berbère réside par les chants et la musique qui se transmettent de génération en génération. La rythmique constitue la base fondamentale de cette musique. La danse accompagne toujours les chants. Ainsi, les trois styles de danse et de chants berbères correspondent à différentes zones linguistiques.

[modifier] Tsanguif ou Tasnguift

Concept d’origine berbère qui signifie: a cappella. Généralement, c’est un style dominé par les voix féminines pendant les occasions des mariages, et où les femmes chantent la douleur de la séparation entre la fille et sa mère.

[modifier] Le Gharnati

Le Gharnati est un courant qui vient du patrimoine Andalou/Mauresque. À savoir que ce mot veut dire Granadien (غرناطى) en arabe et granada en espagnol)). À la chute du monde Andalou presque toutes les archives philosophiques, théologiques, scientifiques et aussi culturelles ont été transférées vers le Maroc actuel dont la musique andalouse (chant religieux). Aujourd'hui on peut distinguer 3 courants : L'Andalou (l'essence de cette musique) et deux autres courants : le Aïssaoui qui a été inventé à Meknès et Fès ville spirituelle et intellectuelle du Maroc, et le Gharnati qui a été "transféré" à Oujda ville de l'oriental marocain qui s'inspire des deux courants précédents. L'instrument principal du Gharnati c'est le Oud (guitare Andalouse) mais il y a aussi les fameuses derboukas et bendir. Bien que ce patrimoine soit considéré majoritairement comme patrimoine marocain, cette musique a affecté tout les pays du monde arabo-musulman et en premier lieu l'Algérie avec la région de Tlemcen considérée comme la jumelle de Fez et Oran considérée comme la région jumelle de Oujda (Tout le Maroc actuel, une partie de Tunisie actuelle,l'Espagne Mauresque et les régions de Tlemcen et Oran de l'Algérie actuelle connurent l'influence culturelle et politique de la dysnastie des Almohades originaires de l'actuel du Maroc).

[modifier] Le Melhoun

Icône de détail Article détaillé : Melhoun.

La chanson populaire arabe au Maroc emprunte ses modes à la musique andalouse, en les simplifiant. La Qassida a cependant conservé la division du texte en strophes comme dans le chant andalou : le couplet (ghson : branche ou rameau) peut comprendre de huit à seize vers, un court refrain (harba : lance) offre une alternance qui permet de rompre la monotonie du discours musical du chant Melhoun.

[modifier] Aïssaoua

Fondée au XVIe siècle par Sidi Mohamed Ben Aïssa, cette confrérie religieuse se rattache au soufisme. Son centre spirituel (zaouia) principal se trouve à Meknès où son fondateur est enterré.

[modifier] Le Samaa

Le "Samaa", "l'écoute" est un art de chants polyphoniques sacrés, hymnes au Prophète Mohammed (P.S.) et à Allah.

[modifier] Musique amazighe

Icône de détail Article détaillé : musique amazighe.

Inspirée par la beauté saisissante du paysage rural et méditéranéen, les chants et danses amazighs sont un spectacle fascinant, riche en poésie et en couleurs. La musique amazighe est différente selon les trois régions amazighophones du Maroc.

La musique du Rif: voire plus bas (reggada)

La musique de Moyen-Atlas est restée généralement folklorique parceque la langue amazighe dans cette région est limitée au milieu rural. Pour cela, les hommes et les femmes membres de groupes musicaux rifains sont généralement vêtus d'habits traditionnels et utilisent du matériel musical folklorique. Cette musique est largement diffusée dans les médias nationales. on peut citer quelques chanteurs connus du public : Rouicha, Ahouzar, cherifa...etc

La musique de Souss est folklorique mais a tendance à se moderniser suite à l'apparition du mouvement culturel amazigh notamment dans la grande ville d'Agadir. on peut citer quelques exemples comme Amoury Mbarek, Yuba, Amarg fusion..etc

L'expression de l'âme berbère passe incontestablement par les chants et la musique qui se transmettent ainsi de génération en génération. La rythmique est la base fondamentale de cette musique.

[modifier] Tsanguif ou Tasnguift

Concept d’origine amazighe qui signifie: a cappella. Généralement, c’est un style dominé par les voix féminines pendant les occasions des mariages, et où les femmes chantent la douleur de la séparation entre la fille et sa mère.

[modifier] Musique Chaâbi

Icône de détail Article détaillé : Chaâbi.

Le chaâbi marocain est une musique que l'on retrouve fréquemment dans les mariages. Ce style de musique populaire est associé à la fête et s'est surtout développée dans les villes marocaines. L'utilisation du langage populaire et la création de nouveaux rythmes ont fait de ce style un complément essentiel de la danse. De nombreuses tendances sont apparues. Ainsi de nouvelles chikhates, des petits groupes de quartier et autres chanteurs et chanteuses de charme ont pu proliférer dans toutes les villes.

[modifier] Musique Gnawa

Icône de détail Article détaillé : Gnaoua.

Ce sont généralement les descendants d’anciens esclaves issus de populations originaires d’Afrique Noire ( Niger, sénégal, Mali, Guinée etc.... ). Le nom GNAWA dérve du mot GUINEE même si une partie seulement de ces populations vient de cette région d'Afrique..Ils se sont ensuite métissés à la population locale et se sont formés en confrérie pour créer un culte original mélangeant des apports africains et arabo-berbères. La danse et le chant gnawa ont un aspect mystico-religieux. Les danseurs sont parfois capables d'exécuter de très belles acrobaties. Avec leur crakeb (crotales en métal), les chanteurs et danseurs peuvent se mettre en transe parfois. Le style est envoûtant, folklorique et superbe. Le berceau de la musique Gnawa est propre à la Région d'Essaouira au Maroc et n'a, aujourd'hui, que quelques points communs avec la musique Diwane ou Gnawa du Sud Algérien . La renommée et l'internationalisation de la musique Gnawa du Maroc permet aujourd'hui à son équivalente algérienne de renaître de ses cendres.De nombreux groupes musicaux internationnaux (dont le groupe Franco-maghrébin Gnawa diffusion) se sont inspirés de cete tradition musicale typiquement marocaine pour enrichir leurs oeuvres musicales.

[modifier] La culture Karyaniste

Le mot Karyane vient du mot carrière, des anciennes carrières de Casablanca où vont s'installer dans les années 60 les bidonvilles. Il s'agit d'une culture urbaine, mais pas d'une culture de ghetto, à la différence du hip hop. Elle est le reflet d'une jeunesse post-coloniale désheritée par la monarchie répressive de Hassan II. Suite à des émeutes, des gens se font arrêter, dont un membre de la famille Batma, qui est relaché quelques semaines plus tard. Batma déteste le pouvoir en place et chante à tue tête "goulouli goulouli" davant un tableau de Hassan II. Batma crée au milieu des années 60 le groupe Nass el Ghiwane, inspiré par la musique Gnawa, le folklore local qu'ils mélangent à un style latino roots reggae, mis au diapason du rock. Ils vont créer un nouveau genre de musique pop où des chants arabes sont scandés et non chantés en solo: le style Ghiwane. Un style à part entière va naître, issu de la culture karyane, dans lequel s'illustrent des groupes comme jil jilala, larsad, ou encore jil el ghiwane. Les deux groupes leaders sont menés par les frères Batma. La famille ne peut être ignorée au Maroc, où elle représente le chainon qui a bouleversé la culture marocaine. Aujourd'hui, aprés 40 ans d'existence le ghiwane commence à prendre son essor et est considéré comme une des musiques du monde, même si le genre est resté assez underground au niveau international, contrairement au hip-hop ou encore au reggae. Des groupes allemand comme dissidenten collaborent avec lemchaheb.... Elle tend cependant à s'effacer progressivement devant d'autres cultures urbaines, laissant place à un hip hop à l'image d'une Amérique internationalisée. La Karyane: une culture urbaine, mais bien plus... une histoire de famille. Les Batma.

[modifier] Reggada (RIF: Nador Berkane Alhoceima)

La reggada est une danse traditionnelle née dans les montagnes du Rif (Nador Alhoceima Berkane Temsamane Kebdana Ajdir Zaio Imzouren Aknoul...), au nord-est du Maroc, puis s'est ensuite répandue dans les montagnes voisines, de l'autre côté de la frontière algérienne (Tlemcen, Ghazaouet, Maghnia, Nedroma, Msirda...).

On la danse avec des mouvements d'épaules, un fusil (ou un bâton), en cognant ses pieds contre le sol au rythme de la musique.

Les guerriers rifains dansaient en signe de victoire sur l'ennemi, d'où l'usage du fusil, les frappes de pieds au sol se font au rythme de la musique et symbolisent l'appartenance à la terre.

Cette musique est fortement rythmée par le bendir (espèce de tambourin) et la ghaita ou le zamr (sorte de flûte à deux cornes).

Une ville dans la région de Berkane portant le nom d´Ain-Reggada (la source qui dort, en raison de son caractère capricieux) a donné son nom à cette danse.

Un festival annuel (août) est consacré à cette musique à Saïdia.

[modifier] Rap

Article approfondi Rap marocain.

[modifier] Variante marocaine du Raï

Icône de détail Article détaillé : Raï.

Le terme RAÏ existe dans l'arabe dialectal marocain ( la Darija) où il siginfie : discours, paroles, propos.La ville d'Oujda du fait de sa proximité géographique avec Oran sera la première ville du Royaume à recevoir le RAÏ des débuts et deviendra le berceau du RAÏ marocain. La diaspora marocaine francophone importera dans le pays les variantes occidentales les plus abouties et les tubes du RAÏ en Europe.

Cette musique, née à Oran sous sa forme primitive ,vient d'une Occidentalisation de tous les genres musicaux existant en algérie ( en particulier le châabi ) utilisant une orchestration moderne occidentale ( synthétiseurs, guitares électriques etc..).Cette nouvelle musique nécessitait donc un phrasé plus souple et moderne d'où l'emploi de l'arabe dialectal oranais mélangé à des mots français ou anglais.

Soutenue en France par l'ouverture des médias français et les jeunes immigrés d'origine maghrébine diverse en recherche d'une musique à leur image , cette musique s'est répandue en Europe et dans le monde entier avant de reconquérir une population algérienne plus large car ses débuts ont été boudés par une partie de la population (en dehors des jeunes citadins) qui ne la voyait pas d'un bon oeil.

Cette musique née à Oran sous une forme simple a donc trouvé ses lettres de noblesse en Occident(où elle s'est considérablement enrichie, diversifiée et internationalisée) avant de regagner le coeur des jeunes habitants des pays maghrébins. Citons comme exemples, la collaboration du compositeur Français JJ Goldman avec le chanteur Cheb Khalid qui lui écrira l'un de ces plus grandes tube mondial "AICHA" ou la collaboration de Cheb Mami avec le chanteur international Sting et des groupes de musique celtique français .Le chanteur Rachid Taha du groupe "carte de séjour" est plus à classer dans la catégorie Rock même si ce plus ancien artiste maghrébin sur la scène française a parfois interprété des chansons RAÏ ou RnB.

Il faut rappeler qu'au début des années 70, les premières tentatives de modernisation ou d'occidentalisation de la musique du monde dit arabe ont commencé par des artistes algériens kabyles tels idir qui a enregistré sa célébre chanson a vava inouva en 1976 et qui a fait le tour du monde.

Rappelons que, dans les années 50 et 70, plusieurs chanteurs et chanteuses kabyles ont introduit la musique occidentale dans leur musique qui resteront dans le style savant ou classique méditéranéene comme farid ali (50) nouara(60), cherif khedam(60), Oultache Arezki(50), les abranis(70), noureddine chenoud(70), meksa(1973), mjahed hamid(70), yugurten(70), syphax(70),.

Le RAÏ a participé au succès en Occident du métissage musicale Orient-Occident ; citons pour exemple d'orientalisation de musique occidentale : l'album "Arabesque" de la chanteuse Franco-britannique Jane Birkin (en association avec des artistes maghrébins d'Europe contemporains modernistes)qui reçut un excellent écho dans le monde entier.

Cette occidentalisation de la musique orientale s'est aussi produite en Allemagne avec les jeunes Allemands d'origine turque (qu'on classe dans la catégorie RAÏ du fait de la ressemblance des sonorités et de la technique utilisée).

Aujoud'hui des artistes arabo-musulmans se sont appropriés le RAÏ et ces variantes nées en Europe et l'ont transformé selon les spécificités culturelles et musicales de leur pays, comme cela se passe pour tous les genres musicaux ( exemple du RAÏ-RnB du chanteur Franco-marocain Amine ou la combinaison RAÏ-Musique indienne de sa consoeur, la chanteuse Française Leslie)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

[modifier] Références

  1. Musiques du Maghreb et de la Libye - La Médiathèque de la Communauté française de Belgique

[modifier] Liens externes

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