Oran

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Oran
Vue d'Oran depuis Santa Cruz
Pays Algérie Algérie
Wilaya Oran
Daïra Oran
Code ONS 3101
Code postal 31000 - 31031
Président de l'APC
Mandat en cours
Saddek Benkada
2007-2012
Longitude 35°41′49″N
Latitude 0°37′59″W
Superficie 7 500 hectares = 75 km2
Population 1 200 000 hab.
(1998)
Densité 11 969 hab./km2

Oran (arabe : وهران, Ouahrân (Wahran), surnommée El Bahia (« la radieuse »), est une ville portuaire du nord-ouest de l'Algérie, chef-lieu de la wilaya du même nom sur le golfe d'Oran. De l'avis de nombreux Algériens, elle est la ville la plus moderne du pays.

Oran est située au fond d'une baie ouverte au nord et dominée directement à l'ouest par la montagne de l'Aïdour (Murdjadjo), d'une hauteur de 375 m. L'agglomération s'étale de part et d'autre du profond ravin de l'oued Rhi, maintenant couvert.

Située à 450 km de la capitale Alger, Oran est la deuxième ville d'Algérie et compte aujourd'hui environ 897 700 habitants (1 520 000 hab. avec l'agglomération). Oran est un pôle industriel (zone industrielle d'Arzew, de Hassi Ameur, Bethioua etc.) et universitaire (université d'Oran, université des sciences et de la technologie, faculté de Médecine, etc.).

Sommaire

[modifier] Étymologie

Son nom arabe وهران est Ouahrân (Wahran), emprunté au berbère et signifiant « deux lions »[1], Le nom de Wahran a été donné par Sidi Maakoud Al Mahaji et Khrouti Bel Mekssoud Al Mahaji, anciens chasseurs de lions à Oran. Oran est la transcription européenne et se réfère, dit-on, aux lions qui vivaient dans la montagne des lions à quelques kilomètres de la ville. Il existe notamment, en référence à l'origine du nom, deux grandes statues représentant deux grands lions mâles devant la mairie actuelle d'Oran. Le nom Oran apparaît pour la première fois dans un portulan génois en 1384. Oran portait également le nom d’Ifri auparavant, qui signifie en berbère littéralement « la caverne ». Le génitif (des deux lions) s'expliquerait par une expression berbère du type Ifri ouahrân, soit la caverne des deux lions. Les cinq noms du lion en arabe, Ouahr – Assad – Laith – Fahd – Sabaâ, وهران Ouahrân (Wahran), dérive du mot singulier Ouahr. Les récits concordants établissent en effet une certitude concernant l'histoire de la ville d'Oran au sujet de Sidi Maakoud Al Mahaji. Ce dernier possédait deux lions qu'il avait apprivoisés personnellement.

[modifier] Histoire

Oran
Oran

Oran : Wahran وهران, par sa situation sur la Méditerranée face à l'Espagne, proche de Carthagène et d'Almería, nait vers l'an 900 en pleine période des Idrisside الأدارسة vantait son commerce et ses artisans. Ce petit village que fréquentent les marins andalous, émissaires des Omeyyades de Cordoue, il offre surtout un refuge aux contrebandiers et aux pirates.

[modifier] Période préhistorique et Antiquité

Le site d'Oran a été une station préhistorique mise en évidence par des fouilles archéologiques entreprises aux XIXe et XXe siècles. Des traces datant d'au moins 100 000 ans ont été relevées. Des grottes du paléolithique et du néolithique ont été mises en évidence. Les grottes du Cuartel, de Kouchet El Djir et celles des carrières d'Eckmühl, dites abri Alain, ont été les lieux où ont été effectués des fouilles entreprises par François Doumergue et Paul Pallary en 1892. De nombreuses pièces archéologiques ont été récoltées dont certaines sont déposées au musée Ahmed Zabana, comme un bloc stratigraphique et une multitude d'outils composés de lissoirs, haches polies, lamelles, couteaux… La plupart des sites, classés de surcroit, ont aujourd'hui disparus par l'extension des carrières et de l'habitat précaire.

Plusieurs sites ont été recensés dans les environs d'Oran. Ils révèlent une présence punique et romaine notamment. La période punique Ier siècle av. J.-C.) se matérialise par l'immense nécropole des Andalouses et la fourniture de beaucoup d'artefacts (vases, coupes, urnes). Ces sites ont été révélés lors de l'agrandissement de la zone touristique de la plage des Andalouses à 30 kilomètres à l'ouest d'Oran. Beaucoup d'autres objets sont exhumés de nos jours dans les régions limitrophes de Bousfer et celle d'El Ançor. Cette région a fourni beaucoup de mosaïques et statues comme celles qu'on peut apercevoir au musée Ahmed Zabana (Poséidon, Hercule, Bacchus, Apollon). L’histoire antique nous apprend que les tribus judéo-berbères installés depuis 20 siècles au Maghreb en provenance de Judée ont été chassées par l’armée de Titus[2]. L’arrivée des juifs a bousculé complètement le destin de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. Les habitants de la région d'Oran (Azdadja).

[modifier] Période islamique

Entre 910 et 1082, Oran devient un perpétuel objet de conflit entre Omeyyades d'Espagne et Fatimides de Kairouan. Le conflit entre fractions des Banou Ifren et les Fatimides va conduire à la prise de la ville d'Oran par Yala Ibn Mohamed des Banou Ifrens, Oran sera détruite par son ordre et reconstruite dans un autre endroit, Yala Ibn Mohamed fera évacuer les citoyens de la ville en 954 pour l'incendier complètement. Par la suite, Les Zirides vont reconstruite la ville d'Oran sur le site actuel [3]. Ensuite, la ville passe sous domination des Almoravides, dynastie berbères originaire de la Mauritanie actuelle, jusqu'en 1145, lorsque le sultan Ibrahim Ben Tachfin y périt en luttant contre les troupes Almohades déjà victorieuses devant Tlemcen. La présence des Almohades est marquée dès 1147 par le début des persécutions contre les juifs d'Oran. 1162, le port d’Oran et devint le plus important du Maghreb. Abd el Mu’min y ouvrit ses chantiers navals et il leur confia la construction d’une partie de sa flotte de guerre. L'empire qui domine le Maghreb depuis plusieurs décennies s'émiette peu à peu pour finalement donner naissance à des dynasties plus locales en 1238, les Zianides de Tlemcen puis des Mérinides de Fès jusqu'en 1509. En 1287, première arrivée des juifs de Majorque à Oran.

La protection de l'émir, le système douanier (tarifs), le commerce avec Marseille, et les républiques italiennes de Gênes et de Venise, avec lesquelles Oran signe en 1250 un traité de Commerce, pour une durée de quarante ans, font d'Oran une ville prospère, à tel point que vers la fin du XIVe siècle le célèbre historien musulman Ibn Khaldoun la décrivait ainsi : « Oran est supérieure à toutes les autres villes par son commerce. C'est le paradis des malheureux. Celui qui arrive pauvre dans ses murs en repart riche ». La ville excelle en effet dans l'exportation du plomb, de la laine, des peaux, des burnous fins, des tapis, des haïks, du cumin, des noix de Galle, mais aussi la traite des esclaves noirs. Notons que les Mérinides, qui règnent sur le royaume de Grenade et le Maroc, occupent une partie de l’Algérie guère plus loin d’Oran. Le règne de ces dynasties musulmanes se démantèle progressivement par les offensives espagnoles au début du XVIe siècle. 1391 arrivée des juifs d’Espagne. Les juifs d’Oran s’adaptent à cette nouvelle civilisation.

[modifier] Période espagnole

Nous sommes au début du XVIe siècle. Au mois de juillet 1501, bien avant les Espagnols, les Portugais lancent une expédition pour tenter d'accoster sur la plage des Andalouses. Il faudra attendre le débarquement de Mers-el-Kébir, en 1505, pour voir l'Espagne s'engager dans la première expédition organisée contre Oran. La cité comptait alors six mille feux, soit environ vingt-cinq mille habitants. La prise de la ville par l'armée du cardinal Francisco Jiménez de Cisneros commandée par Pedro Navarro, est effective le 17 mai 1509. En 1554, le gouverneur comte d'Alcaudete fit alliance avec le sultan marocain Mohammed ech-Cheikh contre les Turcs alors installés à Alger, et parvient à maintenir encore la présence espagnole. Les espagnols procédèrent à des travaux de restauration de la forteresse destinée à loger les gouverneurs de la ville. « Les fortifications de la place se composaient d'une enceinte continue, surmontée de fortes tours espacées entre elles, du château proprement dit, ou casbah ». Le gouverneur espagnol « établira son quartier général dans ce donjon ». Longues de plus de deux kilomètres et demi, ces fortifications comprenaient de nombreux forts, bastions et tours-vigies. Au XVIe siècle, les Espagnols font ainsi d’Oran une place forte et construisent une prison sur un éperon rocheux prés de la rade de Mers El Kebir. Ce lieu était peuplé par de nombreux singes (los monos en espagnol) qui donnèrent son nom à la forteresse. Les déportés espagnols enfermés à La Mona pouvaient apercevoir leur famille une fois par an, le dimanche de pâques. En 1563, Don Álvarez de Bazán y Silva, marquis de Santa-Cruz, fit construire au sommet du pic de l'Aïdour, du fort de Santa-Cruz. Les juifs qui habitent à Ras El Ain et le Ravin Blanc sont expulsés hors d’Oran par les Espagnols à partir de 1669 ils ont habité dans la montagne de La Corniche Supérieure (Misserghin). Malgré ces fortifications, la ville était l'objet d'incessantes attaques jusqu'au pied même des remparts. C'est ainsi qu'en 1707 Moulay Ismaïl, sultan du Maroc ayant tenté de forcer la défense, voit son armée décimée. La ville dès lors, connaît une croissance continue : il lui faut gagner de l'espace et de l'air. Elle voudra faire éclater l'insupportable corset de pierres qui l'étouffe. La démolition des murailles est menée à bien sur plusieurs années. Les Espagnols nourrissent pour la première fois la calentica en Espagnol CALIENTE (chaud). La porte du Santon Bab El-Hamra (ancien jardin weldsford) est construite en 1745. En 1770, Oran est une ville de 532 maisons particulières et 42 édifices, une population de 2 317 bourgeois et 2 821 déportés libres se livrent au négoce.

[modifier] Période ottomane

Les Espagnols restent maîtres de la cité jusqu'en 1708, ils en sont chassés par le Bey turc Mustapha Ben Youssef dit Bouchelaghem. Les Turcs sont restés pendant 24 ans ce qui a permis le retour des exilés juifs. En 1732 les Espagnols reviennent en force pour réoccuper Mers-el-Kébir avec l’armada du duc de Montemar après la victoire remportée à Aïn-el-Turck.

Le mois d'octobre 1790 va plonger, d'une façon foudroyante, la ville d'Oran dans la désolation et dans le deuil. Dans la nuit du 8 au 9, un violent séisme fit plus de trois mille victimes en moins de sept minutes. À la suite de ce terrible évènement, le roi d'Espagne Charles IV ne vit plus l'intérêt d'occuper Oran, qui devenait de plus en plus onéreuse et périlleuse; il entame des discussions qui dureront plus d'une année avec le Bey d'Alger. Un traité est signé le 12 septembre 1792. Après un long siège et un nouveau tremblement de terre qui désorganise les défenses espagnoles, le bey Mohamed Ben Othman, dit Mohamed El Kébir, prend possession d'Oran le 8 octobre de la même année et accorda diverses faveurs aux juifs pour qu’ils se réinstallent à Oran. 1793 la mosquée du Bey Mohamed el Kébir, qui a servi de Médersa dite de Kheng en Nitah et de cimetière familial au bey. En 1794, des pèlerins venus de la Mecque apportent une nouvelle épidémie de peste et la ville redevient pratiquement déserte.

En 1796, la Mosquée du Pacha, mosquée dites Pacha en l'honneur d'Hassan Pacha, dey d'Alger, est construite par les Turcs avec l'argent provenant du rachat des prisonniers espagnols, après le départ définitif de ces derniers. Le premier imam Arabe de la Mosquée, Sidi Mohamed Es-Senni Al Mahaji C'est un savant érudit qui fut l’un des conseillers du bey d’Oran et exerçait comme inspecteur principal sous le règne du bey Mohamed El Kèbir et comme responsable de la grande Mosquée du Pacha. Après le départ des Espagnols, Oran ne resta que trente-neuf années sous l’autorité Turque.

[modifier] La colonisation française

Blason de la ville d'Oran (description héraldique à l'agrandissement).
Blason de la ville d'Oran (description héraldique à l'agrandissement).
  • 1831 : Oran fut occupée par le corps expéditionnaire français et les nouveaux colonisateurs.
  • 1831 : Les Français entrent à Oran, entrée inespérée et bénie pour les Juifs car sous l’autorité Turque, le sort des Juifs fut peu enviable.
  • 1831 : après l'arrivée des Français, la communauté juive comprend 3531 personnes (et dans la ville, on compte seulement 750 Chrétiens et 250 Musulmans). Beaucoup de juifs se livrent au commerce. La maison Bacri-Busnach qui avait obtenu le monopole du commerce des céréales dans toute la Régence, étend son privilège au port d’Oran en 1801.
  • C'est dans une cité en ruine et misérable, peuplée de 2 750 âmes, que, le 4 janvier 1831, s'installent les Français commandés par le général comte Denys de Damrémont. Dès septembre 1830, un commissaire du Roi, faisant fonction de maire, est installé à Alger. En septembre 1831, le général Berthezène nomme à Oran, avec les mêmes attributions, M. Pujol, capitaine de cavalerie en retraite, blessé à la main droite sous l'Empire. L’une des premières mesures de l’administration militaire française fut de faire raser toutes les habitations et autres masures qui masquaient les vues du cote de l’est, entre Château Neuf et le Fort Saint Philippe. On fit de même, par la suite, pour tous les gourbis qui, du cote du Ras El Ain, pouvaient favoriser des embuscades et permettre a des assaillants de se glisser jusqu’aux remparts de la ville.
  • 1832 : Abd El Kader qui obtint une fatwa des tribus d'Al Mahaja dirigea le soulèvement contre la conquête coloniale française.
  • Découpage administratif de l’état de l’Émir, Il adopta la ville de Mascara comme capitale, Le premier Gouverneur de la capitale c’était Mohamed Benfreha Al Mahaji.
  • L’œuvre de l’Emir Abdelkader commence en 1834 avec le traité Desmichels, mais se poursuit plus activement après mai 1837, lorsque le traité de la Tafna reconnaît son titre d’Emir et son autorité sur la majeure partie des provinces d’Alger et d’Oran. L’Emir Abdelkader ne se borne pas à rassembler des terres, à grouper des territoires pour asseoir sa puissance politique.
  • L’Emir demanda au général Trézel de lever sa protection sur ces tribus des Zmalas et les Douairs afin qu’elles puissent retourner sous son autorité mais le général Trézel refusa.
  • 1835 : Le combat reprit de nouveau et ils se rencontrèrent le 26 juin à la ferme de la forêt Moulay Ismaïl, près de la ville de Sig.
  • 1840 : Le général Lamoricière voulut débarrasser les abords de la place Kléber des habitations citadins, car la vieille ville était considérée comme un quartier européen.1845, au Village des djalis situé sur un emplacement revendiqué par le domaine entre la lunette saint-André, le cimetière juif et celui de Sidi Bachir. Le général Lamoricière a créé le premier quartier d’Oran principalement habité par des étrangers, des proscrits, des renégats et en particulier les hommes de couleur, d'où l'appellation (Village nègre). C’est en 1887 que les citadins des banlieues ont habité le quartier de nouveau. Le quartier est devenu M’dina-Jdida (ville nouvelle). Ce village a constitué le principal centre d'agglomération des musulmans algériens dans la ville d'Oran.
  • 1844 : Amram Sananés siége a la chambre de commerce.
  • 1845 : Hôpital Baudens, est le premier hôpital militaire construit par les français et ouvert au public en 1849.
  • 1847 : Création du consistoire provincial d’Oran
  • 1847 : Suite à une sècheresse dramatique de plusieurs mois, une terrible épidémie de choléra frappe et décime une large part de la population d’Oran.
  • À partir de 1848 : Oran devient préfecture du département homonyme. Création du petit bassin du Vieux Port (quatre hectares). Un hôpital civil est édifié.
  • 1849 : Construction de la chapelle de la Vierge pour se protéger du choléra.
  • 1854 : Haim Bénichou, président du consistoire. Souhaite une francisation rapide des Juifs.
  • La gare d'Oran a vu le jour par décret impérial. Le 8 avril 1857 naissait la ligne ferroviaire Alger - Oran .
  • Les membres du premier conseil général d'Oran, nommés par l'empereur Napoléon III, se réunissent le 5 décembre 1858 à la préfecture, sous la présidence de Jules du Pré de Saint-Maur.
  • 1860 : construction du casino Bastrana ce lieu a servi pendant plus d’un siècle comme théâtre, salle de fête, pour des concerts de musique. En 1974, sa toiture s’est abîmée les décideurs de l’époque n’ont pas trouvé mieux que de la détruire malgré la valeur de son architecture.
  • 1860 : Cimetière chrétienne (Tamazhouet) a été construit sur la terre rouge (El Hamri) de la ferme Lamur, en extra-muros des remparts existant en ce temps-la, et après la désaffectation du cimetière espagnol du fort San Fernando de Ras El Ain, a la suite de sa saturation après les terribles épidémie du choléra a Oran en 1849.
  • 1870 : Le décret-loi du 24 octobre a conféré le statut de citoyen a tous les indigènes israélites.
  • 1871 : L’antijudaïsme a Oran, ses différentes formes a travers les élections et les journaux.
  • 1873 : Installation du statue de la vierge mis en place sur la tour.
  • 1880 : La Maison BASTOS, manufacture de tabacs construite vers 1880 a Oran. Elle est considérée comme la première industrie naissante dans la ville. Sans oublier la cimenterie de la Cado, la première grande usine de l'industrie Oranais.
  • 1881 : Apparition des premiers omnibus traînés par deux chevaux.
  • 1886 : Inauguration de l'hôtel de ville (Dar El Sbouâ).
  • 1887 : Le lycée Lamoricière ouvrit ses portes à Oran . Le lycée devint de ce fait, par rapport au nombre d'élèves, l'un des plus grands lycées français.
  • 1889 : La loi qui a accéléré l’absorption des immigrants dans la collectivité française.
  • 1892 : dans les jardins de l’orphelinat de Misserghin, Le père Clément va récupérer les fleurs de L’arbre et en faire un semis. La clémentine est née. Elle recevra son nom officiel en 1902 par la société algéroise d’agriculture.
  • 1896 : il y avait 15 524 Marocains en Algérie, le département d’Oran regroupait 11 820. Le nombre de Marocains dans le département d’Oran en 1936 est de 19 902, dont 4 395 vivaient dans la ville d’Oran.
  • 1899 : Premiers trams électriques desservant la ligne de chemin de fer dite (Bouyou-You) et qui reliait la ville d’Oran au village de (Hammam Bouhadjar).
  • 1900 : Le seuil des 90 000 habitants est atteint.
  • 1907 : Édification du théâtre.
  • 1912 : Ouverture de la première école coranique libre et moderne Zaouïa de Si Tayeb Al Mahaji (Alem Jalil) à Oran M'dina-Jdida (Tahtaha). Après sa mort le vendredi 17 octobre 1969 il fut enterré au cimetière Moul-Douma a Oran, il lèguera un patrimoine culturel de grande valeur dont les œuvres traitent d'histoire, de linguistique et des sciences religieuses.
  • 1913 : Ouverture au culte de la cathédrale du Sacré-Cœur.
  • Hachmi Bensmir, En son temps était l’un des maîtres incontestés du genre melhoun, marquant de son empreinte, sa couleur Oranaise. Son grand succès fut la chanson (Biya dek El mor). Ses maîtres seront Sidi Lakhdar Ben Khlouf et Mostefa Ben Brahim.
  • 1927 : On construisit vers la fin des années vingt le lycée Ardaillon aujourd'hui baptisé (Ben Badis).
  • 1930 : Création de nouveaux quartiers, moins denses et plus luxueux, achevant l'urbanisation de la première couronne, dans sa partie orientée vers l'intérieur du pays ; ces quartiers sont Gambetta supérieur, Bon Accueil, les Castors, Médioni, Boulanger, Cité Petit… Ce développement se poursuit tous azimuts avec la création de quartiers encore plus somptueux, débordant la première couronne (quartier de Saint-Hubert, Les Palmiers, Point du Jour, Gambetta…).
  • 1930-1932 : Oran Es Senia est l'aérodrome utilisé sur lequel sont établis plusieurs records mondiaux de durée et de distance en circuit fermé.
  • 1932 : Début de la construction d’une route longeant la corniche oranaise partant de la petite anse du Fort Lamoune, anciennement appelé (Bordj El-Houdi), contournant la pointe au-dessus de ce promontoire, pour gagner à flanc de montagne Sidi Dada-Youb, la rade et le fort de Mers El Kebir, soit plus de six kilomètres, dont 2 Km 400 furent taillés dans le roc. La route fut achevée en avril 1835.
  • Sidi Dada-Youb (Bain de la Reine). Ce centre de plaisance balnéaire a fonctionné pendant des siècles. Sidi Dada-Youb grand saint ayant guéri des dizaines de malades par le miracle.
  • 1935 : Construction par Vincent Monréal du stade qui porte son nom, Appelé par la suite Stade Habib Bouakeul.
  • 1936 : GC Oran (GCO) Champion d'Afrique du Nord de football troisième club d'Oran Champion.
  • DARA (Ronde) avait aussi ses derviches et ses personnages de légende, comme le violoniste aveugle Benyamina, avec son inséparable compagnon Harrandou.
  • 1940 : Début de la construction de la nouvelle préfecture.

[modifier] Seconde Guerre Mondiale

  • 1940 : L’armistice franco-allemand du 18 juin consacre l’échec des armées françaises, la flotte reste libre.
  • 1940 : 3 juillet, la flotte française de l’Atlantique basée à Mers el Kébir, est bombardée par la flotte britannique, en provenance de Gibraltar, entraînant la perte de trois cuirassés : le Dunkerque, le Provence et le Bretagne. Mille deux cents marins périssent.
  • 1940 : 6 juillet la marine française déplore 1.297 morts ou disparus et 351 blessés. Ces soldats reposent au cimetière marin de Mers El-Kébir.
  • 1940 : Au cimetière de Mers El-Kébir, un immense carré est réservé aux 1.200 marins victimes du bombardement.
  • 1941 : les jeunes juifs d'Oran frappés par le numerus clausus imposé par le gouvernement de Vichy, quittent l'école Française. André Benichou ouvre sa fameuse école privée ou a enseigné Albert Camus.
  • 1942 : 8 novembre, prélude au débarquement en Italie ; c'est au tour des Britaniques et des Américains de débarquer à Arzew et sur les plages des Andalouses, les troupes (pétainistes) du régime de Vichy pro-allemandes, procèdent à des tirs à partir des batteries de Gambetta. Le 10 novembre, Oran capitule, Le commandant en chef des troupes américaines était le général Eisenhower. L’Année des Bons (aâme el Boun). La misère frappe Oran.
  • 1942 : lors du débarquement Américain à Oran, Blaoui El Houari il fut engagé comme pointeur aux docks du port. Sans oublier que le martyr Ahmed Zabana fut l’ami d’enfance du grand cheikh de la chanson oranaise ils ont étudié ensemble le coran, il puisera dans le répertoire des vieux bédouins oranais. Ses maîtres seront Abdelkader El Khaldi, cheikh Madani et Mostefa Ben Brahim. Blaoui El Houari lui-même un révolutionnaire qui fut incarcéré en prison qui est située dans une ferme utilisée comme camp de concentration (ferme Cola) a SIG aujourd'hui occupée par une fabrique de chaussures, et ce durant la guerre de libération (1954-1962).
  • 1942 : Les habitants de l’Est d’Oranie (chéraga), ont subi l’exode vers la ville d’Oran (aâme l'Allemagne).
  • 1942 : Cimetière chrétien au quartier de Petit-Lac appelé le cimetière des Alliés construit en 1942 pour recevoir les dépouilles des militaires tués lors de la Seconde Guerre mondiale.
  • 1942 : Au mois de novembre les Américains débarquent dans la baie, point de départ de la victorieuse campagne d’Italie.
  • 1943 : Les années noires de la Deuxième Guerre mondiale, En ce temps-la, ni la veuve, ni la personne âgée, ni l’orphelin, toute la ville a connue la famine a cette époque, la période la plus difficile, L’alimentation était rare et les soins aléatoires en face des grandes épidémie, telle que le typhus (aâme typhus).
  • 1943 : A l’automne le cuirassé de 50.000 tonnes ‘’Iowa’’, portant a son bord le président Roosevelt se rendant a la conférence de Téhéran, accoste a Mers El-Kébir, probablement le seul port de l’Afrique du Nord susceptible d’accueillir rapidement a la jetée nord, bord a quai, un tel navire. De la, Roosevelt gagne l’aérodrome de Es Senia dans sa puissant voiture présidentielle.
  • 1943 : Le café El-Widad a été crée par un groupe de militants nationalistes en plein centre ville européen d'Oran. Cet établissement jouera un important rôle dans le développement du patriotisme algérien. Au fil du temps, il devient un centre de regroupement des différentes tendances représentatives des partis de l'époque.
  • 1945 : Après les massacres du 8 mai, les familles Oranaises adoptent les orphelins venus de l’Est du pays.
  • 1946 : El-Jrad à Oran, au printemps le ciel s'assombrit subitement. Une tempête de sauterelles s'abat sur les toits, se rue sur les arbres et les espaces verts, tout devient noir (aame jrad).
  • 1947 : Oran est devenue la ville de la peste ce qui à inspiré à Albert Camus son fameux livre (La Peste).
  • 1948 : Dar El-Chakouri: Edifice de style hispano-mauresque d’une grande beauté architecturale construit en 1948. Cette institution était la maison des combattants musulmans (Dar El-Askri), soldats de l’armée française libérés a la fin de la seconde Guerre mondiale (1939-1945) Elle possédait un service administratif pour les pensions, un service d’aide sociale, un service de l’état civil.
  • Un événement survint en 1948, à Oran, qui mit aux prises les deux communautés juive et musulmane. Ce fut la création de l’Etat d’Israël par les Nations unies. À l’occasion de la célébration de la Pâque juive, en avril 1948 en sortant du cimetière juif de la Ville Nouvelle. Des bagarres éclatèrent, faisant de nombreuses victimes. Depuis, cette nouvelle situation engendra une profonde déchirure entre les deux communautés d'Oran.
  • 1949 : la construction du front de mer
  • 1949 : avril, dans un hôtel d’Oran « Hôtel de Paris » Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed deux responsables de l'os du PPA en compagnie de Hamou Boutlelis avaient préparé l’attaque de la poste d’Oran.
  • 1950 : Oran compte 256 661 habitants. La population oranaise originaire d'Espagne est estimée à 65 % du total des Européens, eux-mêmes plus nombreux que les musulmans.
  • Le Grand Casino, est Ce fameux cinéma qui a été reconverti en 1950 en garage pour véhicules appelé le (GARAGE DE LA PAIX).
  • 1952 : la ville d’Oran est marquée par de profondes mutations dont la plus importante fut celle de l’approvisionnement en eau douce. Vieux projet du maire d’Oran, entamé par l’abbé Lambert dans les débuts des années quarante, Mais c’est sous l’autorité de monsieur Henri Fouquès-Duparc, le maire d'Oran, qu'il fut réalisé.
  • Charchara : pour se laver de l’eau de mer, de nombreux baigneurs profitaient pour se rendre au tunnel appelé (charchara) ou une abondante eau de source de la (Cressonnière) dévalait comme les chutes d’une cascade.
  • Sahâb El Baroud wal Karabila : L’association folklorique Banda Ezzahouania (Banda Joyeuse) et Nedjma (l’Etoile), les deux troupes créées au début du siècle activaient dans les quartiers musulmans dont Tahtaha. Elle officiait lors des fêtes religieuses durant la semaine du Maoulid En-Nabaoui.
  • La Cueva d’El Agua, du côté de Mamia, la mini plage aux pieds des falaises était la station balnéaire populaire ou une grande partie de jeunes s’y rendaient pour se baigner. Une grande pierre de forme cubique qu’on appelait (la pierre rousse) servait de tremplin pour les meilleurs plongeurs.La descendre par le Ravin Blanc ou le chemin de la Mina et dans le Port en trouve des petits bateaux de plaisance, l’homme le plus célèbre de ces bateaux fut celui à la pipe aux lèvres, qui avait le sobriquet de (Zem – Zem).

[modifier] Guerre d'Algérie

  • 1954 : à la veille de la guerre de libération, la Médersa El-Falah fut un noyau d’activistes révolutionnaires.
  • 1954 : Le martyre Ahmed Zabana, à tenu une réunion avec son groupe de combattants au cours de laquelle furent réparties les missions et définis les objectifs ainsi que le point de ralliement à Djebel El Gaada, à Ghar Boudjelida (grotte de chauve souris) dans la banlieue d'Oran qui était le P.C (poste de commandement) de la ville d'Oran pendant la révolution (Willaya v).
  • 1954 : Zeddour Mohamed Brahim Kacem l'un des "cerveaux" de la révolution algérienne, fut arrêté par les forces coloniales quelques jours seulement après son retour d'Égypte, ou il était étudiant et en même temps l'un des animateurs directs du mouvement nationaliste au Caire. Il est le premier martyre étudiant de la révolution.
  • 1954 : Oran franchit le cap de 400.000 habitants, la communauté juive de la ville comte pour 10% de ce total. C’est la proportion la plus importante de Juifs dans le tissu urbain algérien
  • 1954 : C’est la guerre d’Algérie, Les Juifs, dans leur grande majorité, resteront plus ou moins neutres. Mais devant l’inexorable destin d’un Algérie indépendante, un grand nombre de Juifs rallia l’OAS. Quelques rares autres sont restés aux côtés du FLN.
  • 1954 : ouverture des abattoirs municipaux sur la zone industrielle de Saint-Hubert, On abattait le matin de bonne heure les bêtes, bovins,moutons et chèvres destinés a la consommation de la population Oranais. Sans oublier les abattoirs les plus anciens d’Oran situés au quartier Saint-Eugène.
  • 1956 : ARÈNES D’ORAN : Corrida les arènes servirent de centre de tri aux forces coloniales. A l’indépendance en 1962 on essaya de trouver un plan de charge culturel pour animal cette imposante infrastructure (TORO–BALL).
  • 1956 : Février, le FLN lance un mot d’ordre de grève. À Oran ce sont les dockers, en grande majorité des musulmans, constitués en un puissant syndicat affilié à la CGT qui donne le départ au mouvement le 2 février et décide de se rendre en cortège, de la ville arabe jusqu'à la préfecture.
  • 1956 : le préfet d’Oran (Igame) Lambert procéda à la fermeture de la Médersa El-Falah qui devint un centre de tortures et d’interrogatoire de l’armée française durant la révolution.
  • 1957 : Hamou Boutlelis a été enlevé par les militaires francais à la veille de sa libération après 8 ans de prison.
  • 1957 : Ahmed Wahby (Driche Ahmed Tidjani), Il rallie la troupe du FLN avec laquelle il sillonne les capitales de l’ex-bloc socialiste, de la majorité des pays arabes et de l’Asie (Chine notamment). Devant les djounouds des camps des frontières Est, il chante (El Djoundi). Après l’indépendance du pays, il compose et enregistre bon nombre de ses œuvres clés.
  • 1958 : Construction du stade municipal baptisé "Henri Fouquès-Duparc", dans le quartier Lyautey d'une capacité de quarante-cinq mille places. Et l'inauguration du stade par Un Grand match de gala opposant Real Madrid (ESP) – Stade de Reims (FRA), Real Madrid est Champion d’Europe, Reims est Champion de France. Le stade municipal appelé par la suite stade 19 juin aujourd’hui rebaptisé stade Ahmed Zabana.
  • 1958 : 2 janvier, Chriet Ali Chérif, le dernier chahid à être exécuté par la guillotine.
  • 1959 : La Chapelle de la Vierge (Notre Dame du Salut) devint un lieu de pèlerinage.
  • M’Hamed Benzerga : Né en 1936 à Misserghin et mort en 1959 écrivain public à Oran comme Ahmed Saber, il taquine aussi bien la muse théâtrale que musicale. Benzerga enregistre en 1957 aux éditions (Tam Tam) à Marseille son premier disque. Sa trajectoire fulgurante qu’un accident de voiture arrêtera brutalement.
  • 1960 : Premières barricades.
  • 1960 : profanation du cimetière juifs d'Oran.
  • 1961 : Août, apparition de l'OAS. Les statistiques donnent à Oran 400 000 habitants : 220 000 Européens et 180 000 musulmans. Le couvre-feu est décrété à 21 heures. La ville est partagée en deux. Le FLN contrôle les 180 000 musulmans de M'dina Jdida, des faubourgs Médioni, Lyautey, Lamur et Petit Lac sur lesquels flotte le drapeau vert. L’O.A.S contrôle les quartiers du centre, Gambetta, Eckmühl, Saint-Eugène et la Marine.
  • 1962 : Recrudescence des attentats. L'un des chefs de l'OAS, Edmond Jouhaud, est arrêté le 25 mars Juin : incendie du port. Dix millions de tonnes de carburant en feu obscurcissent le ciel de la ville. Massacre du 5 juillet 1962. Fin de la présence Française.

[modifier] Indépendance

  • 1962 : le 5 juillet (Fête de l'indépendance), enlèvement et de l’assassinat par le FLN de plusieurs milliers de Pieds Noirs (sources allant de 1 100 à 2 000 morts massacrés) sans intervention de l'autorité algérienne ni celle des soldats français encore présents bien que le gouvernement français eut été immédiatement informé de ces massacres. Au bas de la rue de la révolution, à 11h15 du matin, des coups de feu éclatent entrainent une panique générale. La foule se lance dans un massacre vengeur de tous les occidentaux. Il y eu de nombreuses victimes et parmi celles-ci 10 juifs d'Oran. Le grand imam de la ville Si Tayeb Al Mahaji (Alem Jalil), condamna ces crimes. Plus tard le président Ahmed Ben Bella a arrêté les commanditaires de ces massacres.
  • 1963 : Il ne restera que 850 juifs a Oran qui rejoindront soit la France ou Israël, quelques années après.
  • Ahmed Saber (Baghdadi Benacer), connu sous le nom d’artiste Ahmed Saber, il a fréquentera régulièrement l’école coloniale Avicenne (Ibn Sina) au quartier Lyautey et ce jusque 1950, très studieux il passera en sixième dans le lycée lamoriciére (Pasteur) et fera ses premiers pas dans la musique en composant sa première chanson (zine fi el alali) qu’il enregistrera d’ailleurs en 1960, Saber avait contracté une malade qui le mina jusqu’à l’ultime échéance, il est mort en 1971.
  • 1965 : 17 juin Oran Le Grand Match Amical du siècle en Algérie opposant l'Algerie au Brésil a été joué au stade Municipal (Ahmed Zabana) devant 60 000 Spectateur. Monsieur Ahmed Ben Bella, le premier Président de la République Algerienne, et ancien joueur de l'OMarseille etait present pour saluer les géants du Brésil (Manga, Santos, Dudu, Vava, Pelé et Garrincha) et les grands joueurs Algériens de l'époque (Zerga - Melaksou, Bourouba, Zitouni, Salem - Lekkak, Defnoun - Soukhane, Mekhloufi, Oudjani, Mattem, Bouhizeb, Nassou, Hachouf, Attoui, Ould-Bey, entrainé par Abderrahmane Ibrir). A rappeler que le président Ben bella est le fondateur de l'équipe de football de sa ville natale, IRB Maghnia.
  • A la fin des années soixante, le célèbre hôtel Le (Martinez) dont la construction remonte au XIXe siècle, a souffert des glissements de terrains ce qui a incité les autorités à sa démolition pure et simple.
  • 1976 : Découpage territorial a divisé les banlieues de la ville d'Oran par d’autres wilayas.
  • 1986 : Construction du Parc d’Attraction au profit des enfants .
  • Sans oublier que la ville de Wahran se compose de part son histoire de plusieurs peuples qui ont toujours vécu ensembles de différentes communautés ethniques (Phéniciens, Vandales et Romains, ainsi les Juifs, les Turcs, les Espagnols, les Berbères, les Arabes, les Français et enfin par les Algérien.

[modifier] Crise des Années 1990

  • 1990 : Guerre Civile algérienne.
  • 1991 : Une formation politique dominée par des conservateurs religieux.
  • 1992 : Les manifestations politiques de toutes tendances.
  • 1992 : Période de violences opposant, l'État aux ultraconservateurs religieux constitués en groupes armés.

[modifier] Vie administrative, touristique et économique

Au lendemain de l'indépendance, les plans d'équipement des communes, le plan triennal et le premier quadriennal eurent très peu d'influence sur l'extension et l'urbanisation de la ville, vidée de la majorité de ses habitants ; on y acheva les programmes du plan de Constantine et on reconvertit quelques espaces militaires en équipements universitaires. En matière de transports, Oran devrait disposer dans cinq ans d'un tramway permettant de réduire sensiblement la circulation automobile dans la ville.

C'est avec le deuxième plan quadriennal, le PMU en 1975 et le PUD en 1976, que l'urbanisation allait prendre un nouvel essor, sous les mêmes formes et axes que ceux tracés pendant l'époque coloniale : on assiste à la poursuite du même type d'urbanisation ; malgré l'énorme effort de construction, les résultats et les tendances sont les mêmes que ceux hérités de la période française. De 1978 à 1991, le développement urbain est marqué par :

  • L'urbanisation de la deuxième couronne, achevée en 1986, par la construction des ZHUN et de quelques lotissements.
  • L'extension vers l'est.
  • La marginalisation de la zone ouest (planteurs, Ras El Ain et Sidi El Houari).
  • Le dépérissement du tissu urbain.
  • L'absence de planification urbaine et la poursuite de l'exclusion des populations vers les agglomérations périphériques.
  • La conurbation d'Oran avec quelques agglomérations de création coloniale récente (Alberville, Fernanville, Bir El Djir).

[modifier] Arrondissements et quartiers historiques

Les arrondissements sont au nombre de douze (appelés aussi « secteurs urbains »), chaque arrondissement ou secteur ayant sa propre antenne communale, administrée par un délégué communal élu, et qui gère les affaires administratives, techniques, politiques et sociales. Le quartier historique par excellence est Sidi El Houari qu'on appelle aussi « les bas quartiers ». Il est en effet considéré comme « le vieux Oran » et recèle à ce jour l'empreinte des diverses occupations qu'a connues la ville (espagnoles, ottomanes, française).

Arrondissements d'Oran :

  • 1er: Sidi El-Houari (Casbah, St-Louis, Vieux Port)
  • 2nd : Sidi El Bachir (St-Charles, Plateaux, Centre Ville)
  • 3e : Ibn Sina (Victor Hugo, Cavaignac, Delmonte)
  • 4e : El-Makkari (Saint-Eugène, Les Castors, Petit Lac)
  • 5e : El-Hamri (Medioni, Lyautey, Lamur, Saint-Hubert)
  • 6e : El Badr (Boulanger, Choupot, Magnan, Sananès)
  • 7e : Es-Seddikia (Carteaux, Point du Jour, Gambetta, Falaises)
  • 8e : El Menzeh (Canastel)
  • 9e : El Amir (Miramar, Bel Air, Saint-Pierre)
  • 10e : El Othmania (Maraval, Cuvelier, les Palmiers)
  • 11e : Bouamama (Cité Petit, Planteurs)
  • 12e : Es-Saada (Ekhmühl, Saint-Antoine)

Le quartier historique Sidi El Houari est un faubourg au nord de la ville d'Oran. On y trouve l'ancien lycée Saint-Louis, ainsi que la vieille mosquée du Pacha datant du XVIIe Siècle. Dans ce quartier repose la dépouille du saint patron de la ville au nom de Sidi El Houari , de son vrai nom Ben-Amar El houari, au mausolée qui fut édifié en 1793. C’est dans la vieille ville (casbah) qu'il fut enterré dans le quartier « les planteurs » qui porte son nom Sidi El Houari . C'est historiquement le 1er centre ville d’Oran, il regroupe plusieurs sites et monuments classés. Ce quartier est ainsi considéré comme un symbole de passage de plusieurs civilisations : turque, espagnole et française. Il se situe à l’Ouest de la ville entre le versant est du mont Murdjadjo, et le vieux port. D'autres curiosités touristiques : l'ancienne préfecture du boulevard Stalingrad, des vestiges espagnols datant du XVIe siècle, et surtout le palais du Bey d'Oran.

[modifier] Agglomération oranaise

La métropole oranaise comporte plusieurs communes :

  • Mers-El-Kébir : cette commune se situe au Nord-Ouest d’Oran à quelques 7 km du centre ville. Elle est également une base maritime et une station navale, siège de la marine nationale algérienne. Très jolie commune.
  • La commune d'Aïn-el-Turck se situe également au Nord-Ouest d’Oran à 15 km du centre. Une station balnéaire qui comprend plusieurs édifices hôteliers et complexes touristiques. Le paysage de cette commune ne cesse de s’améliorer grâce aux nombreux projets entrepris : réseau autoroutier, stations balnéaires, hôpitaux, etc. À 8 km de la commune : la station balnéaire les Andalouses.
  • Es-Sénia (ex La Sénia) : cette commune se trouve au Sud d’Oran à 07km du centre. Elle abrite des zones industrielles, plusieurs instituts universitaires (université d’Oran-Es-Sénia, Institut de Communication, ENSET « École Normale Supérieure », CRASC « Centre de recherches en sciences sociales », etc.) et l’aéroport international.
  • La commune de Bir-El-Djir compose la banlieue Est d’Oran (en dehors des arrondissements). C’est le futur cœur battant de l’agglomération oranaise. Elle englobe plusieurs édifices qui sont les sièges d’entreprises avec une architecture moderniste (Sonatrach, en construction), le nouveau CHU « 1 Novembre 1954 », le Palais des Congrès, l'Université des sciences et de la technologie (conçue par l’architecte japonais Kenzo Tange (1913-2005)), l'Institut des sciences médicales, et la Cour de Justice.C'est l’extension urbaine à l’est de la ville d’Oran, à 8 km du centre, avec une population de 118.000 habitants et le projets : Stade Olympique de 50.000 places. Elle portait le nom d'Arcole à l'époque coloniale, elle n'était que terre agricole avant, depuis la fin des années 80 et le début des années 1990, la crise du logement a permis la construction sur ces terres à la base destinées à l'agriculture.
  • Misserghin : C'est une petite ville paisible à l'extrême Ouest de la métropole, ayant ses fans Misserghin et ses tour-opérateurs afin de promouvoir le tourisme dans la région radieuse et verdoyante de cette localité.

[modifier] Transports

La ville dispose de moyens de transport limités, qui ne couvrent pas suffisamment les zones sur-urbaines. L'entreprise ETO (Entreprise du transport oranais) a acquis des bus flambant neufs pour couvrir la demande à hauteur de 70%. Mais cela reste insuffisant au vu du nombre d'usagers, notamment les étudiants qui fréquentent les deux grandes universités. Une chose est cependant certaine : le visage de la ville va être radicalement transformé grâce à la mise en œuvre prochaine du Tramway d'Oran, dont le projet de faisabilité a été finalisé et validé par les autorités locales en décembre 2005. Les travaux commenceront en janvier 2007 et dureront environ deux ans et demi, pour livrer la première ligne du tramway en 2009. Elle devrait comporter 31 stations, réparties sur 17,7 kilomètres allant d'Es-Sénia, au Sud, jusqu'à Sidi Maarouf, à l'Est, en passant par le centre ville (place du 1er Novembre). Le tramway devrait desservir la localité d'Haï Sabbah, l'université des Sciences et de la Technologie (USTO), le carrefour des Trois Cliniques, le Palais de Justice, Dar El Baïda, le Plateau-Saint Michel, la place du 1er Novembre, Saint-Antoine, Boulanger, Saint-Hubert, le 3e Boulevard périphérique et enfin l'université Es-Sénia.

[modifier] Tourisme

Les touristes pourront fréquenter les cinémas, les centres culturels, le théâtre régional, le théâtre de verdure, les nights clubs, le musée, la vieille ville d'Oran dans le quartier de Sidi El Houari, le jardin municipal, Médina Jdida avec ses produits artisanaux, la Cathédrale d'Oran devenue une bibliothèque, le Djebel Murdjadjo, et les stations balnéaires voisines comme les Andalouses, Aïn-el-Turck et Madagh.

L'Aéroport International Es-Senia est à 12 km du centre ville, accessible par des ferries depuis les ports de Marseille, Sète, Alicante et Almería, via la compagnie nationale Algérie Ferries ou la SNCM.

[modifier] Promenade dans Oran

Prenons maintenant la direction du vieil Oran ; après avoir quitté la station des autobus, dirigeons-nous vers la rue Amara Boutkbil. Les escaliers qui montent et descendent faisaient penser à toute autre chose que celle qu'elles représentaient ou croyaient pouvoir représenter aux yeux affamés de l'homme, la Calère, le plus ancien quartier d'Oran, qui servit de décor au grand écrivain Albert Camus pour son célèbre roman La Peste. Plus bas, à hauteur d'une enceinte d'un blanc éclatant, une superbe entrée en forme de dôme nous indique que nous sommes arrivés à la célèbre mosquée Djamaa El Pacha, dont l'immense minaret domine tout le quartier.

L'une de ses pierres d'origine, précédemment scellée dans la mosquée et aujourd'hui déposée au musée municipal sous le N° 158, nous apprend que l'édifice a été construit à l'époque du 26e bey d'Oran, en 1796. Entrons dans le tunnel qui débouche de la sortie de la place Kléber vers la Blanca, porte de Canastel. C'est par cette porte que s'effectuait tout le trafic commercial au temps des Espagnols.

Un tour vers les plages au sable fin, où nous longeons la route de la Corniche qui mène vers Bou Sfer, Bomo plage, Ain el Turck. Cette route contourne la baie de Mers-el-Kébir, village pittoresquement accroché à l'extrémité d'un promontoire rocheux où trône un vieux fort, le Djebel El Marsa, construit en 1347. Quittons la corniche est et, pour terminer notre promenade, gagnons le port en pénétrant par la porte Ximenes ; c'est alors la place Kennedy qui nous accueille à bras ouverts.

[modifier] Jumelages

Oran est jumelée avec les villes :

[modifier] Vie artistique et culturelle

[modifier] Musée Ahmed Zabana

Ce musée est reconnu internationalement comme ayant recu en dotation l'essentiel des Oeuvres de l'ancien "Musée des Beaux Arts d'Oran", et notamment une collection importante des prix Abd-el-Tif (1907-1961)(la seconde au monde après celle du Musée des Beaux arts d'Alger). On y trouve des oeuvres de peintres célébres de l'Ecole d'Alger, comme Jean Launois, André Hébuterne, Maurice Bouviolle, Léon Cauvy, Pierre Deval, Léon Carré, Paul Elie Dubois, Georges Halbout du Tanney, etc.

[modifier] Films Sur Oran

L'Inspecteur Marque le But, 1975, réalisé par Kadour Brahim Zakaria

[modifier] Raï

Oran est la capitale du raï, cette musique originale qui mêle instruments traditionnels et électroniques, au même titre que l'interpénétration de la joie de vivre et de la mélancolie (chagrin d'amour, alcool, misère). Le raï a longtemps été considéré comme une musique vulgaire, on ne pouvait décemment l'écouter en famille, comme le chant andalou, ouahrani ou châabi. De ses origines, le raï garde encore l'âpreté des quartiers chauds d'Oran, de Relizane ou de Sidi-Bel-Abbès. Pour le citadin de Tlemcen ou Mostaganem, le mauvais goût, celui des mauvais garçons et des filles perdues, des déracinés envahisseurs des villes, perce à travers chaque note, chaque intonation, chaque mouvement. Il n'y voit que grossièreté et triomphe de l'instinct sur l'âme.

Ceci explique son refoulement. En effet, le raï est le chant des jeunes, les chebs ; ils sont des quantités en Algérie : Cheikh Fethi, le maître de la chanson raï (mort en novembre 2001), Cheb Khaled, le roi du raï, Chaba Zahouania, Cheb Hamid, Houari Benchenet, Cheb Abdelhak, Cheb Zahouani, Cheb Nasro, Cheb Bilal, Cheb Tahar, Cheb Hasni (assassiné à Oran en septembre 1994), Cheb Mami , Cheb Sahraoui, Chaba Fadila, Cheb Moumen, etc.

[modifier] Principaux Festivals

  • Festival du Raï qui se tient chaque année à Oran au début du mois d'août.

[modifier] Personnalités


[modifier] Sports

La ville d'Oran a toujours été une place forte du sport algérien. Comptant des clubs dans l'ensemble des disciplines, MC Oran et le grand club de la ville qui a conquis de nombreux titres nationaux et internationaux, Oran elle compte un grand stade Ahmed Zabana qui regroupe d’une capacité de 45 000 places, une grande salle multisports (palais des sports) et un stade Habib Bouakeul qui regroupe d’une capacité de 10 000 place. Cette présence se confirme également dans touts les sports. Les infrastructures sont également présentes pour assurer le bon fonctionnement des pratiques sportives des différents clubs sportifs de la ville.

[modifier] Clubs de football

Les clubs de foot les plus connus de la ville d'Oran sont :

[modifier] Marathon international

Le premier Marathon international d'Oran a été réalisé en 2005. Son objectif était de démontrer les bienfaits de la course à pied et de distraire le public par ce genre de compétition, à la fois sportive et festive.

On n'a jamais parlé des jeunes amateurs qui ont remporté le Marathon. Voila quelques noms Belhout - Mabrouki Yacine et beaucoup d'autres restés anonymes...

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • E. Cruck : Oran et les témoins de son passé, Heintz Frères, 1959.
  • P. Ruff : La domination espagnole à Oran, 1554-1558, Editions Bouchène.
  • Le roman d'Albert Camus, La peste se déroule à Oran.
  • L'Algérie vue du ciel, par Yann Arthus-Bertrand, 2005.

[modifier] Cédérom

  • Oran, mémoires en images, par Kouider Métaïr, éditions Association Bel Horizon de Santa Cruz, 2005.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Notes et références

  1. Farid Benramdane, Université de Mostaganem, chef de projet de recherche CRASC, expert CNIG, De l'étymologie de Wahran. Le Quotidien d'Oran, 18-21 mai 2005.
  2. A. J. Lucas, « Considérations sur l'ethnique maure et en particulier sur une race ancienne : les Bafours. », Journal des Africanistes, 1931, n°1-2, pp. 184-185
  3. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères

[modifier] Liens externes