Musique tadjike

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La musique tadjike est la musique des peuples persanophones du Tadjikistan. La musique savante et l'art d'interpréter les maqôms sont très proches de la pratique turco-iranienne. Elle a aussi de fortes parentés avec la musique ouzbèke et la musique ouïghoure, toutes proches. Son foyer semble s'être concentré au Badakhshan avec un genre particulier, le falak.


[modifier] Musique savante

Le shash ou le tchahôr maqôm, bien que classiques et érudits, ne sont restés que des éléments régionaux à la diffusion très limitée. Ils incluent les maqôms suivants : Buzruk - Dugôh - Irôq - Navô - Rôst - Segôh et Bayôt - Tchahôrgôh - Dugôh-Husayni - Gulyôr-Shahnôz. Ce sont les mêmes que ceux de l'Ouzbékistan.

[modifier] Musique folklorique

Le kuheshtôni pratiqué par les bardes hôfiz ou hâfiz en est la forme la plus répandue. Il se chante avec une voix d gorge goloi, accomagnée au luth dombra ou setâr.

Le dafsaz est au Haut-Badakhchan, un chant a cappella repris par un chœur d'hommes accompagné au tambour sur cadre daf. On y évoque des thèmes religieux ou des poésies mystiques clamées sous la forme ghazal.

Le falak ("destin") est un chant populaire sur des poésies mystiques pour les rites funéraires. C'est une complainte accompagnée au dotâr, au târ ou au ghaychak.

Le dargilik-falak-lalaik ou bulbulik est un chant à enchaînement, composé d'un chant de séparation, d'un falak et d'un chant plaintif. Il est accompagné au rabâb, à la ghaychak et au daf

Le destan est dans le sud, une ballade épique narrant les hauts faits légendaires de Görogly, un héros turc.

Le maddahi ou madâkhâni est un chant religieux proche du ghazal, chanté à l'occasion de funérailles dans le Badakhshan et accompagné au rabâb et doyre.

[modifier] Instruments

[modifier] Source

  • Jean During, Musiques d'Asie centrale, Actes Sud, 1998.