Musique mongole

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sommaire

La musique mongole utilise des gammes pentatoniques et des sons évoquant divers bruits de la nature. Elle est essentiellement vocale et folklorique, et typiquement une musique de bardes, liée à la steppe et au cheval, dont la tête orne tous les instruments. Elle colporte les histoires de ces populations très isolées et ayant subi peu d'influences.


[modifier] Musique vocale

Nomades vivant dans des steppes sans arbre, les mongols ont développé une musique vocale variée : longs chants, chants courts, khöömii, chants d'éloges, chants épiques et jeu vocaux.

[modifier] Chants longs Urtyn duu

L'échelle musicale est pentatonique, sans demi-tons. Chantées en vers par des hommes ou des femmes, ces mélodies ornementées et sans refrain dépassent un ambitus de trois octaves. Elles sont accompagnées au morin khuur, à la limbe ou au tobshuur, lors de fêtes ou de rituels.

Il existe trois sortes de chants longs : aizam urtyn duu, tügeemel urtyn duu et besreg urtyn duu

[modifier] Chants courts Bogin(o) Duu

D'abord plus simples et plus populaires, ces chants sont liés à des activités (berceuse, travail, etc.). Ils n'ont guère d'ornement et sont aussi pentatoniques.

[modifier] Chants épiques Tuuli

Ou ülger, ce sont des chants très longs qui racontent la geste mythologique de la steppe (djangar, dans le cadre de rituel. Il sont dépendants de la poésie et accompagnés au luth ou à la vièle.

[modifier] Chants Magtaal

Ce sont des chants de louanges à caractère religieux ou chamanique, issus du tuuli et répandus dans l'Altaï. Cet hommage aux esprits s'accompagne au morin khuur et les parties vocales sont entrecoupées de chants diphoniques khöömei.

[modifier] Chant Zhangar

Ou djangar, c'est l'épopée du seigneur Bumbar chantée par les Kalmouks, à l'aide notamment du chant diphonique khöömei accompagné du luth shanz.

[modifier] Chant diphonique Khöömei

Ce sont des chants de gorge basés sur un son fondamental (bourdon) sur lequel grâce à un placement des lèvres ou de la langue, des harmoniques (jusqu'à plus de quarante) viennent s'ajouter en formant une mélodie, à deux voix (voire trois) en tout. Ils sont utilisés en temps de fête. Appelés aussi chakkur, ils imitent le son de la guimbarde.

Il y a diverses techniques de khöömii :

  • Zatraa : sans utilisation de la langue (technique à une cavité vocale).
  • Bitou : avec utilisation de la langue (technique à deux cavités vocales).
  • Gytsy amsra : voix du bas-ventre.
  • Tseedznii amsra : voix de poitrine.
  • Isgerex : voix de flûte nasale.

Il y a diverses ornementations avec diverses parties du corps : khamri(in) (nez), khöömii nasal, dendeldar, naryn khöömii, kargyraa (poumon), bagalzuuriin (pharynx) et Sharaa.


Musicien mongol
Musicien mongol

[modifier] Musique instrumentale

Les instruments traditionnels sont :

  • les luths dombra, tobshuur et shanz (ou shudraga)
  • les vièles khuurchir, dorvon chikhtei khuur, morin khuur et ikh khuur (ou ikh hill)
  • les guimbardes tömör khuur et amaan khuur (ou khel khuur)
  • les flûtes traversières limbe (ikh (grande) et baga (petite)) et la flûte droite tsuur
  • les cithares yatag et yochin
  • le hautbois bishguur ou surnai
  • le cornet ever buree.

[modifier] Liens

Autres langues