117e régiment d'infanterie de ligne

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117e Régiment d'Infanterie

Insigne régimentaire du 117e R.I.
Période 2 avril 1794 - 1er janvier 1994
Pays France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Le Mans
Ancienne dénomination 117e demi-brigade d'infanterie de ligne.
Devise En avant, toujours en avant
Inscriptions sur l'emblème TUDELA 1808
SARAGOSSE 1809
LERIDA 1810
TARRAGONE 1811
VERDUN 1916
LES MONTS 1917
LA MARNE 1918
MEZIERES 1918
AFN 1952-1962
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres guerres napoléoniennes
guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Bataille de France
Guerre d'Algérie
Décorations Croix de guerre 1914-1918 (2 palmes) Le 22 décembre 1918, le régiment reçoit la Croix de guerre 1914-1918, fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre, 4 citations à l'ordre de l'armée. Trois citations en 1914-1918, une citation en 1939-1945.
Commandant historique colonel Bahezre de Lanlay *[1]

Le 117e régiment d'infanterie de ligne (ou 117e RI) est un régiment qui fut constitué sous la Révolution française.

  • Il n'existait jusqu'à ce jour aucun historique complet du régiment. il s'dresse également aux jeunes générations qui recueilleront dans cette page l'héritage de patriotisme, c'est-à-dire de sens du devoir, de courage et d'abnégation que leurs ainés ont constitué à leur intention, commandant Pocard M.

Sommaire

[modifier] Insigne

  • Ecu ovale d'azur rayonnent à un aigle au vol abaissé de sable, posé sur une terrasse du même et chargé d'un écusson de pourpre au lion d'or.
  • Bordure de l'écu "117e R.I" en chef e la devise "en avant' toujours en avant". Signification: l'aigle rapelle le 1er Empire, le 117e ayant été créé pendant la guerre d'Espagne.
  • L'écu du centre représente le blason du Maine, de gueules au lion d'or (anciennes armes).

[modifier] Historique des dénominations

  • l'histoire du 117e R.I, telle qu'elle est relatée dans cette historique.
  • Toutefois, les origines lointaines du 117e remontent à ces compagnies des " vieux corps"[2] de (1569-1643), qui serviront en 1656 à former " le régiment du roi" dont un bataillon, devenu régiment de Marcilly vers 1695, passa en 1700 au régiment de Bourgogne créé en 1668.
La caserne du 117 R.I, restera encore longtemps dans la mémoire des Manceaux.
La caserne du 117 R.I, restera encore longtemps dans la mémoire des Manceaux.
Le 117e R.I (26.07.1914),  date avant la déclaration de la guerre qui est le 03 08 1914
Le 117e R.I (26.07.1914), date avant la déclaration de la guerre qui est le 03 08 1914
  • 2 avril 1794 : formation de la 117e demi-brigade d'infanterie de ligne à Nice.
  • 16 mars 1796 : première dissolution de la demi-brigade.
  • Créé le 21 août 1808 à Haro en Espagne.
  • 21 février 1809 : le 117e rentre en tête dans Saragosse et c'est le début de hauts faits d'armes.
  • 12 mai 1814 : après la chute de Napoléon Ier, Louis XVIII restructure l'armée et réduit les régiments. Les bataillons du 117e sont dissous et répartis dans de nouveaux régiments.
  • 1er novembre 1870 : le 117e régiment d'infanterie de ligne menait des cadres du 17e régiment de marche et attaque à Montmesly contre les Prussiens.
  • Dissout le 24 mars 1871.
  • Créé le 1e mai 1872 le " 17e provisoire d'infanterie ".
  • fin 1899 : le 117e qui permutait régulièrement avec le 104e en sa garnison du Mans est définitivement attaché à la Sarthe avec un bataillon détaché à la Flèche.
  • 1914 : affectation à la 16e brigade d'infanterie, de la 8e division d'infanterie, du 4e corps d'armée après quatre longues années de conflit ou le régiment s'illustre à maintes reprises.
  • 15 au 20 août 1919 : retour du glorieux 117e R.I. au Mans
  • 6 juin 1940 : après reddition faute de munitions, le régiment est dissous à Saint-Yrieix dans la Creuse.
  • Le 16 janvier 1945 : cinq années de guerre et un bataillon renaît à Poitiers par les biais des FFI.
  • dissous le 31 octobre de la même année.
  • Créé le 16 avril 1956 à l'occasion du rappel de la classe 1953, il fait partie de la premiére tranche des unités en vue du rétablissement de l'ordre en Algérie. Pendant sept ans.
  • 1er janvier 1963 : 6e dissolution du 117e dont les 1er et 2e bataillon sont intégrés au 41e R.I. de Chateaulin et le 3e constituent une partie du 126e R.I. de Brive-la-Gaillarde.
  • Créé le 1er septembre 1963 par simple changement de dénomination du 2e bataillon du 41e R.I émanant lui-même du II/117e le 1er février 1963.
  • Le 117e B.I devient le 117e régiment d'infanterie le 1er mars 1964 et stationné au quartier Mac-Mahon de Rennes (P.C et C.C.S), et au camp de la Lande d'Ouée (1er et 2e compagnies. Groupement d'instruction).
  • 1er juillet 1968 : dissolution la majeur partie de ses cadres et de ses unités serviront à la constitution du 41e R.I d'un type nouveau.
  • 1970 : devient régiment de réserve des forces du territoire. Fait partie depuis cette date des unités mobilisables.
  • 9 août 1972 le drapeau rejoignant la caserne Chanzy au Mans.
  • Mis sur pied jusqu'en 1978 par le C.M 117(caserne chanzy) le Mans.
  • Le 1e janvier 1979 le régiment entre dans la composition de la 109e division d'infanterie : division dérivée par la 9e division d'infanterie de marine.
  • En 1986, la 109e D.I est restructurée en 109e brigade de zone.
  • En 1992 dans le cadre du plan "Armée 2000" en 109e brigade régionale de défense.
  • Le 117e est composé à 85% de réservistes, est, depuis 1979, basé au sein du 2e R.I.Ma corps dérivant(caserne Chanzy depuis 1980, camp d'Auvours).
  • 11 décembre 1993 : au quartier Foch de Rennes, le chef de corps du 117e le lieutenant-colonel Loridan remet le drapeau au général commandant la 109e brigade régionale de défense.
  • 1er janvier 1994 : 8e dissolution officielle du 117e Régiment d'Infanterie.

[modifier] Caserne du Mans

[modifier] Garnison

Le régiment fut implanté dans différentes villes au fil de son existence :

Porte drapeau des anciens combattants des 115e 315e 117e 317e 271e R.I au Mans le 20.05.07.
Porte drapeau des anciens combattants des 115e 315e 117e 317e 271e R.I au Mans le 20.05.07.

[modifier] Colonels/chefs-de-corps

Il y eut 53 chefs de corps dans l'histoire du régiment :

  • 2 avril 1794 - 16 mars 1796 : Chef de Demi-brigade Daurier
  • 21 août 1808 : Major Taille
  • 23 novembre 1808 : colonel Robert
  • Juillet 1811-2e semestre 1814 : Colonel Mathis
  • 1e novembre 1870 :Lt-col. Montaru
  • 20 novembre 1870 - 24 Mars 1871 : Lt-col.Galland
  • 1e mai 1872 - : colonel de Waldner de Freundstein
  • 1877 - colonel Frandin de Liniéres
  • 1880 - colonel Arnoux
  • 1880 - colonel Hugot
  • 1884 - colonel Voutey
  • 1887 - colonel Jollivet
  • 1889 - colonel Varloud
  • 1890 - colonel Chaumont
  • 1895 - colonel Terrillon
  • 1895 - colonel boutan
  • 1903 - colonel Barbes
  • 1909 - colonel Chenot
  • 1913 - colonel Jullien
  • Septembre 1914 }- Lt-col. du Paty de Clam
  • Octobre 1914}
  • 2 octobre 1916 }- Lt-col. Bizard
  • Octobre 1916 }- colonel Pageot
  • 27 novembre 1917}
  • 5 décembre 1917 }- Lt-col. Verignon
  • Février 1919}
  • 21 février 1919 - Lt-col. Guitton
  • 24 août 1919 - Lt-col. Bernard
  • 21 avril 1920 - colonel Passerieux
  • 29 novembre 1921 - colonel Lagarde
  • 26 juin 1925 - colonel Beringer
  • 25 mai 1928 - colonel Reboulleau
  • 25 décembre 1930 - colonel Dutreux
  • 23 janvier 1933 - colonel Boutignon
  • 31 décembre 1934 - colonel Haga
  • 1938 - colonel Boyer
  • Février 1939 - colonel Chalon
  • 29 mai 1940 - commandant Cordonnier
  • 16 janvier 1945}- Lt-col. Geromini
  • 31 octobre 1945}
  • 1e avril 1956 - Lt-col. Lemaigre
  • 14 mars 1957 - Lt-col. Saut
  • 5 mai 1957 - colonel Pechaudra
  • 27 février 1959 - colonel Pin
  • 1e mars 1961 - colonel de Froment
  • 1e septembre 1961 - colonel Faig
  • 10 juillet 1962}- Lt-col. Desbiens
  • 1e janvier 1963}
  • 1e septembre 1963 - Chef de bataillon Berthaud (117e B.I)
  • 5 mars 1964 - Lt-col. Coudurier
  • 15 juin 1964 - 24 Juin 1966 - colonel de Badts de Cugnac
  • 15 juillet 1966}- colonel Bahezre de Lanlay *[3]
  • 30 juin 1968}
  • 1970 - Lt-col. Petit
  • 1975 - colonel de Quatrebarbes
  • 1979 - Novembre 1982 - Lt-col. Daunay
  • Novembre 1982 - Juin 1987 - colonel Degan
  • Juin 1987 - Janvier 1990 - colonel de Montesson
  • Janvier 1990 - janvier 1994 - Lt-col. Loridan
Ancienne caserne 117e R.I le Mans le 06.10.07.
Ancienne caserne 117e R.I le Mans le 06.10.07.

[modifier] Les batailles auxquelles le régiment a participé

[modifier] De 1794 à 1914

[modifier] Affectations

[modifier] Première Guerre mondiale

[modifier] L'ordre de bataille le 05 août 1914

  • le parcours du 117e R.I jusqu'Andechy, voici déjà l'ordre de bataille fragmentaire de ce régiment au 05 août 1914 au départ (du Mans) :
insigne de béret d'infanterie
insigne de béret d'infanterie
Colonel Henri P. JULIEN commandant le 117e R.I
1er bataillon (I/117)
capitaine TREILLARD
1ère compagnie 
capitaine COLLIN
  • 1ère section: s-lt LEMARCHAND
  • 2ème section: Adj LAFFARGUE
  • 3ème section: Adj TUSSEAU
  • 4ème section: Serg TEROUANNE
2ème compagnie 
capitaine MOURGEON
  • 1ère section: Lt MARCHESSEAU
  • 2ème section: S-lt de GENSER
  • 3ème section: Adj-chef GAUDINEAU
  • 4ème section: Adj CROYAUX
3ème compagnie 
capitaine de LA GASNERIE
  • 1ère section: Lt CIVRAYS
  • 2ème section: Lt DUMEE
  • 3ème section: Adj-chef GUERIN
  • 4ème section: Adj LAFOREST
4ème compagnie 
capitaine GUILLO-LOHAN
  • 1ère section: S-Lt EISENMAN
  • 2ème section: S-Lt LAUBE
  • 3ème section: Adj-chef GRABY
  • 4ème section: Adj ALBARET
1ère section de mitrailleuse 
Lt d'ABOVILLE
2ème bataillon (II/117) 
commandant MERCADIER
5ème compagnie
capitaine HEBERT
  • 1ère section: Lt DURAND
  • 2ème section: Lt BRIERE
  • 3ème section: ?
  • 4ème section: ?
6ème compagnie
capitaine DIRINGER
  • 1ère section: Lt du GENOUILLAC
  • 2ème section: S-Lt CAUVIERE
  • 3ème section: ?
  • 4ème section: ?
7ème compagnie
capitaine G.H. AVICE*

(*tué à Andechy le 07 otobre 1914 comme chef de bataillon)

  • 1ère section: Lt LE SAOS
  • 2ème section: Lt ROBILLARD
  • 3ème section: ?
  • 4ème section: ?
8ème compagnie
capitaine MOREL
  • 1ère section: S-Lt PELISSIER
  • 2ème section: S-Lt CONSCIENCE
  • 3ème section: S-Lt LARMIGNAT
  • 4ème section: ?
2ème section de mitrailleuses
Lt de MARCIEU
3ème bataillon (III/117)
commandant BLANC
9ème compagnie
capitaine RIONDEL
  • 1ère section: S-Lt LEBRETON
  • 2ème section: S-Lt PAQUET
  • 3ème section: ?
  • 4ème section: ?
10ème compagnie
capitaine HUGOT
  • 1ère section: Lt RUELLAN
  • 2ème section: S-Lt FOURNIER
  • 3ème section: ?
  • 4ème section: ?
11ème compagnie
capitaine ROY
  • 1ère section: S-Lt MOQUAIS
  • 2ème section: S-Lt CHALAUX
  • 3ème section: ?
  • 4ème section: ?
12ème compagnie
capitaine NIVLET
  • 1ère section: Lt LEBLANC
  • 2ème section: ?
  • 3ème section: ?
  • 4ème section: ?
3ème section de mitrailleuses
Lt MONNIER
  • Le 117e R.I et le 115e, formaient la 16e brigade. La 16e brigade et la 15e brigade (124e R.I ,130eR.I) formaient la 8e division d'infanterie (8e DI). La 8e DI et la 7e formaient le 4e corps d'armée (4e CA) de la IIIe armée.
  • Le 117e R.I a connu le baptême du feu le 22 août 1914 à Houdrigny (Belgique) près de Virton. Le petit cimetière militaire d'Houdrigny mérite une visite.
  • la veille du combat d'Houdrigny, le 21 août 1914, le 117e R.I devait cantonner à proximité de Vittarville (où se trouvait le 124e R.I) et de Delut le (115e R.I). La 8e DI se mit en marche, et en fin d'après-midi le 117e R.I atteignit Virton et Saint-Mard.

Du 29 octobre au 3 novembre 1914 de violents combats opposent le 4e Corps d’Armée Française aux troupes allemandes. Parmi les régiments français, les 115e, 117e, 317e et 315e régiments d’infanterie, composés de Sarthois, venus soit de Mamers (115e et 315e - réserve -) et du Mans (117e et 317e). Du Mans, ils vont à Virton en Belgique où le 22 août 1914, ils reçoivent le baptême du feu. Puis c'est la retraite vers Dun-sur-Meuse (combats de la ferme Jupille et de Doulcon). Pour le 117e RI, ce sont les combats de Montigny Sainte-Félicité le 31 août, de Carlepont les 16, 17 et 18 septembre, de Caisne, Gutz, Hesdin, Roye, Liancourt, Etlon Fonchette, Goyencourt et La Cambuse. Après une attaque infructueuse sur Andèchy, la zone de combat atteint Quesnoy-en-Santerre. Le 29, l’ordre est donné par le colonel Jullien d’enlever d’assaut Quesnoy-en-Santerre. Les 117e et 317e d’infanterie, ainsi que des éléments du 315e, s'attellent à la tâche, mais devant l'étendue des pertes, ne peuvent que s'arrêter à la route d'Amiens. Ce n'est que le surlendemain qu'ils prendront le village, à la baïonnette, après des corps à corps effroyables, obtenant, par son héroïsme, un ordre du colonel Jullien : "Merci à tous, du plus profond du cœur. Une fois de plus le 117e a justifié sa devise : En avant, toujours en avant !"

[modifier] Témoignages

  • Le sergent Georges LEBOURDAIS de la 12ème compagnie du 117e R.I [1].

"Le 21 au soir, nous sommes arrivés à Virton et nous avons été accueillis avec enthousiasme par la population. Nous avons cantonné "au séminaire" dans des lits. C'était bon après des cantonnements dans la paille! Les habitants nous ont signalé que les Allemands étaient sur les crêtes, qu'ils avaient repéré le terrain les jours avant, qu'ils venaient au ravitaillement dans la ville. Le 22 au matin, rassemblement sur la place les habitants nous apportent des vivres, pain, beurre, café".

  • Le soldat Auguste HERVE de la 10ème cie du 117e R.I

"J'ai été blessé vers 2h de l'après-midi. Nous avions mis baïonnette au canon. Je suis tombé nez à nez avec un Allemand aussi surpris que moi. Il se sauve et se plaque au sol. Des mitrailleuses tirent. Je reçois une balle dans la cuisse. Un soldat m'a apporté à boire durant la nuit. Le dimanche matin, j'ai vu 3 ou 4 uhlans venant d'Houdrigny et se dirigeant vers Virton. J'avais toujours mon Lebel à côté de moi et l'idée m'est venue de tirer... Plus tard, j'ai vu des charrettes et des hommes qui chargeaient les blessés et les morts. J'ai fait signe. Deux civils m'ont renversé sur un brancard et ils m'ont porté jusqu'à Houdrigny ...";

[modifier] Seconde Guerre mondiale

Icône de détail Article détaillé : Bataille de France .

À la veille de la ruée massive des divisions de Panzer, le 117e R.I. occupait les positions suivantes au sud-sud-ouest de Péronne.

Médaille militaire du soldat Robert Levêque reçu le 31 janvier 2008
Médaille militaire du soldat Robert Levêque reçu le 31 janvier 2008
  • Septembre 1939, déclaration de guerre, notre division la 19e dont mon régiment le 117e R.I débarque à Rethel, cantonne à Hirson jusqu'au 9 novembre. Dirigé ensuite en Lorraine: Sarreguemines, Sarrebruck, un froid de - 25°nous oblige de scier la tambouille, le vin de glace, mission terminée le 8 janvier 1940. Le 8 mars, nous partons pour l'Alsace 23° en dessous de zéro, 75 km à pied en 24 heures, le 117e R.I s'installe à Ensisheim, Roggenhouse, Munchhouse. Un important secteur dont le terme est Mulhouse, confié à la 19e D.I coups de mains, corps franc de nuit chez l'ennemi. Ordre est donné d'abandonner la mission défensive sur le Rhin. Le 23 mai au petit jour, notre division d'élite se porte sur la Somme. Renfort du 22e régiment de Marche de Volontaires Etrangers, sur notre aile droite sous le regard admiratif de son colonel qui s'exclame, << Regarder voir ces bretons... Ces normands qu'elle unité >>, l'allemand recule de plusieurs kilométres, nos ailes très accrochées n'ont pas suivi ayant atteint la route d'Amiens ordre est donné de stopper sous peine d'encerclement. Le 28 mai une violente contre attaque allemande sur le 2e Bataillon (bataillon Brébant) tue en quelques intants prés de cent cinquante de nos camarades dont notre lieutenant promu depuis peu capitaine. Gamelin généralissime est destitué en faveur du général Weygand espéré comme génial stratège. Ayant suivi le déroulement des opérations ordre est donné par lui, ne plus reculer, mourir sur place, afin, qu'il lui soit possible de rattraper la situation. Depuis fin mai, les combats se font plus nombreux et violents soulevés du sol par les chutes d'obus, nous ne savons plus discerner s'ils sont français ou allemands. Le carnage trouve crescendo jour aprés jour; le haut commandement allemand conscient de la valeur de ces unités françaises, met en place 190 divisions sur la Somme. Début juin, le ravitaillement en nourriture et armes se trouve anéanti, bien souvent par l'aviation ennemie, envoie au sol les rares chasseurs nous survolant. Ayant acquis la certitude que nous allons mourir, toute utilité des transmissions sont vaines. Quittant notre spécialité, chacun devient un combattant forcené, n'ayant pour objet faire mal à ceux d'en face. Les canons anti-char ne suffisent plus devant l'assaut des chars allemands (canons de l'artillerie fait avec nos 75mm) une destruction incroyable chez les assaillants. Chaque tir détruit un matériel ennemi. Le 5 juin, un camarade ayant perdu l'usage d'une jambe, va se faire broyer par une vague de chars. L' adjudant Sacleux, du 117e fonce à son secours, stupeur, les chars allemands stoppent laissant cet acte héroïque s'accomplir. Ils reviennent parmi nous, le blessé est mort pendant ce transfert. En ce jour, apocalyptique la densité des bombardements terrestres et aériens, marquent ciel est soleil, nous sommes imprégnés d'une tenace odeur de poudre. Ce soir..., une nuit claire de juin, laisse apparaître sur le sol de petites tertres, ce sont les survivants, qui iront au bout de l'impossible, ayant pour voisin un camarade abattu. Forte de l'extermination de nos unités, la plus forte armée mondiale en ce début de conquête. Nombre d'hommes soutenus par l'utopie, la propagande des chefs prestigieux, dotée d'une puissance en matériel inegalée guette le lever du jour, afin de porter l'estocade définitive. Peut-être quatre du matin, des rafales dissuasives, chars, mitrailleuses braquées sur nous. La poignée de survivants que nous sommes, plus les blessés, levons les bras afin de nous rendre. Pierre Daure un garçon ayant voulu résister jusqu'à la fin reçoit une balle entre les yeux. Désarmés, nous marchons parmi cette horde insensible, vers l'arrière frond allemand. Rassemblés dans un champs, un colonel nous indique, les corps alignés, ceux que nous avons tués, dans un français impeccable, explique les pertes infligées, à son armée, nous dit que notre héroïme, le fait nous consider, division de fer, les honneurs nous sont rendus, au triste bilan du 117e 1200 morts, un trés grand nombre de blessés et prisonniers. La division a perdu en cet affrontement près de 8000 soldats et officiers. L'âge était entre vingt deux ans et trente cinq ans. Je ne sais pas en ces instants que cinq année de captivité sont à vivre ([4]Stalag VIII C), que d'autre risques restent à venir ! Robert Levêque[2]:


[modifier] Le courage d'un officier et de son bataillon

Le commandant Brébant, commandant le 2e bataillon du 117 R.I. (le Mans 1937) avec son chien.
Le commandant Brébant, commandant le 2e bataillon du 117 R.I. (le Mans 1937) avec son chien.
Décorations du col.Brébant
Décorations du col.Brébant
Croix de guerre 1939-1945 avec 6 citations du col.Brébant 1 palme de bronze 1 palme d'argent
Croix de guerre 1939-1945 avec 6 citations du col.Brébant
1 palme de bronze
1 palme d'argent

Dans la nuit du 4 au 5 juin 1940, l'artillerie allemande pilonne les positions françaises. L'attaque des blindés allemands débute à l'aube du 5 juin, le 117e RI, qui ne bénéficie de la protection d'aucun obstacle antichar naturel, supporte presque tout le poids de l'attaque axée Belloy, Estrées, Berny, Pressoir et Caulnes. Dès 3 h 30, après un redoublement des tirs de l'artillerie, le 117e voit arriver sur lui des vagues d'assaut de trois divisions blindées dont une réserve. Les chars bombardent, mitraillent. Entre deux vagues de chars, les stukas lancent leurs bombes en piqué. Les points d’appuis et les centres de résistance sont neutralisés un à un, après la destruction des lisières des villages par obus incendiaires. Le commandant Brébant a su communiquer à ses cadres et ses hommes sa volonté de tenir les 5 et 6 juin, s'est dépensé avec admiration au mépris du danger pour remplir la mission qui lui était confiée sur le village de Berny en Santerre dont il assurait la défense avec son bataillon. Continuant à combattre de façon héroïque les assauts des chars et de l'infanterie allemandes avec quelques éléments qui s'étaient joints à lui, il porte des pertes sévères à l'ennemi. Officier supérieur qui à fait l'admiration de tous au cours des combats qui se sont déroulés du 25 mai au 1er juin 1940, il s'est emparé à la tête de son bataillon d'un village tenu par l'ennemi, prenant directement le commandement de quelques éléments qui hésitaient devant une contre-attaque de l'ennemi et les a portés en avant les galvanisant de son exemple. Quatre fois cité au cours de la guerre 1914-1918. Le bataillon Obligé d'abandonner leurs emplacements en flammes, épuisé, encerclé, mitraillé, manquant de vivres depuis plusieurs jours, le bataillon se rendra, à court de munitions.

  • L’ennemi, effaré par l’audace et le courage de cet officier et de ses quelques soldats du 117e R.I., leur a rendu hommage, comme s'il s'agissait d'un de leur propre régiment de fer (d'élite).
  • L'âpreté de la résistance opposée par le 117e vaut aux survivants emmenés en captivité l'hommage des allemands ; « vos hommes ont combattu magnifiquement ». Le 117e R.I., la 13e compagnie de pionniers et le 21e bataillon sont dissouts à Saint-Yriex Creuse, le 1er août 1940.


[modifier] Poème à notre régiment

  • Ayant servi l'Empire
  • Sous l'aigle de l'empereur
  • Illustrant ses drapeaux
  • La gloire de ses victoires
  • Austerlitz et Iéna
  • Puis bien d'autres encor
  • Lauriers dont la devise
  • Inscrite en lettre d'or
  • En avant toujours en avant
  • Aiglons sans le savoir
  • En brumaire trente sept
  • Plus grognons que grognards
  • Notre tissu civil
  • Cuirassait nos défences
  • Au rougeoiement du feu
  • Le fer devient docile
  • Toucher le bon endroit
  • Cette tendre recrue
  • En inculquer l'honneur
  • Servant mère patrie
  • Que tous réapprenons
  • En devenant soldat

[modifier] Les honneurs à nos anciens

  • 1914-1918 Belgique- La Marne- La Somme- Champagne- Verdun, 3 citations à l'ordre de l'armée.
  • 1939-1940 la Sarre - la Somme, 1 citation à l'ordre de l'armée, les anciens du régiment à leurs 3 500 morts.

[modifier] De 1945 à 1994

  • Le 3e bataillon du 117e est créé le 16 janvier 1945 à Poitiers avec les éléments du régiment des F.F.I de Bir-Hakeim formé début septembre 1944 à Angoulême et qui ont combattu les allemands au nord de la poche de Rochefort en octobre 1944. Entre temps, ces éléments avaient provisoirement pris la dénomination de 1e bataillon du 107e R.I, le 7 octobre 1944 puis de 3e bataillon du 80e R.I le 1e janvier 1945.
  • 1956 : Participation à la guerre d'Algérie. Plus proche de nous, le conflit algérien illustra une dernière fois la pugnacité de ce régiment du Maine qui perdra sur les hauts-plateaux de l'Atlas, 134 des siens en sept ans d'embuscades et d'accrochages.
  • Opérations en Algérie: Il part dès le 5 mai en Algérie où il s'installe dans la région d'Alger; son implantation s'étend d'abord dans la Mitidja, de Fondouk à Boufarik et sur la bordure de l'Atlas jusqu'à Tablat.
  • En septembre 1957, le P.C. du 117e s'installe à Blida et le régiment devient unité support du secteur: il quitte les quartiers de Maison-Blanche et de Tablat pour occuper le quartier de Boulnan.
  • Pendant près de sept ans, le régiment a oeuvré pour assurer la paix à une importante partie de l'Algérois. Il a rempli sa mission en imposant son ascension sur un ennemi particuliérement agressif, grâce à une activité opérationnelle intense et en se dépensant sans compter au service des populations auxquelles il apportait une aide généreuse, notamment en ouvrant des écoles, des dispensaires, des routes.

[modifier] les noms des 40 morts pour la france pendant la Guerre d'Algérie sur les 134 du 117e R.I.

[modifier] Drapeau et devise

Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918

Le 22 décembre 1918, le régiment reçoit la Croix de guerre 1914-1918, fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre, trois citations à l'ordre de l'armée. 1939-1940 une citation à l'ordre de l'armée.

Les noms de huit batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau, ainsi que l'inscription A.F.N. [4]
une unité remarquable par sa cohésion.
« ce 117, bande de vache »

[modifier] Fait d'arme faisant particulièrement honneur au régiment

Lors de la campagne d'Espagne déclenchée par l'empereur en 1808 que le 117e, l'un des huit régiments napoléoniens engagés sur ce front, écrira les premiers pages de sa longue histoire. Le 21 février 1809, en rentrant les premiers dans Saragosse face à des espagnols déchaînés que le 117e "gagnera" les fameux sigles que Napoléon Ier décernait à ses régiments d'élites.

[modifier] Sources

  • Recherche : par le commandant Pocard Michel ancien du 117e RI, président de l'amicale du même régiment au (Mans). (Revue de l'organe de l'amicale des 115e, 315e, 117e, 317e, 271e RI fondée en 1915, dans les tranchées par le sergent R.Clain, du 115e, au secteur des marquis).

[modifier] Notes et références

  1. ce sont des extraits de l'ouvrage de Jean DAUPHIN "22 août 1914 - Bataille des Frontières" (2004)
  2. ( Témoignage de Robert Levêque dans la revue du 117 R.I. typographie plon, 8 rue garancière Paris librairie Plon. Monsieur Robert Levêque né le 17 Mai 1916. Il était un soldat dans la compagnie de transmissions du 117e R.I., appartenant au Bataillon BREBANT (2e Bataillon), il fut prisonnier au Stalag VIII C Sagan.
  3. ( Poème de Monsieur Robert Levêque dans la revue du 117 R.I. typographie plon, 8 rue garancière Paris librairie Plon.
  4. Service Historique de la Défense, Décision N° 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes