Forces françaises de l'intérieur

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véhicule des FFI à la libération de Paris
véhicule des FFI à la libération de Paris
Maquisards et troupes régulières se concertent après le Débarquement de Normandie
Maquisards et troupes régulières se concertent après le Débarquement de Normandie

Les Forces françaises de l'intérieur (FFI) est le nom donné en 1944 à l'ensemble des groupements militaires clandestins qui s'étaient constitués dans la France occupée (Armée secrète, Organisation de résistance de l'armée, Francs-tireurs et partisans, etc.). Les FFI, placées en mars 1944 sous le commandement du général Kœnig, jouèrent un rôle non négligeable dans la préparation du débarquement de juin 1944 et dans la liberation de la france. Le colonel Rol-Tanguy dirigeait les FFI lors de la libération de Paris en 1944.

Le commandant des forces alliées en Europe, le général Eisenhower estima l'aide apportée par les FFI à l'équivalent de quinze divisions régulières.

Sommaire

[modifier] Commandement central des FFI

Les instances dirigeantes des FFI n'étaient pas toujours claires en raison des luttes d'influence entre résistants de l'intérieur et de l'extérieur, des gaullistes et des communistes. On peut néanmoins relever :

  • L'Etat-major des FFI (EMFFI) (créé en avril 1944), dirigé par le général Marie Pierre Koenig.

Dès avant, le GPRF avait désigné :

    • un Délégué militaire national (DMN) en France : le commandant Louis Mangin (1943-1944), puis le commandant Maurice Bourgès-Maunoury, puis le colonel Paul Ely, puis le général Jacques Chaban-Delmas.
    • deux Délégués militaires de zone (DMZ) (mis en place par le BCRA été 1943.
    • 12 Délégués militaires régionaux (DMR).
    • des Délégués militaires départementaux (DMD).
  • Le COMAC ou Comidac, censé regrouper à la fois des représentant d'Alger (CFLN-GPRA) et des résistants de l'intérieur (CNR). Membres
  • un autre Comidac à Alger.

[modifier] Organisation régionale des FFI

Régions Zone sud

  • Région R1 : Rhône-Alpes (Lyon).
    • Chefs FFI R1 : colonel Albert Chambonnet (mécanicien militaire, résistant à Combat, AS, Compagnon de la Libération, fusillé 07/1944). Puis Alban Vistel.
    • DMR R1 : Maurice Bourgès-Maunoury (X, ingénieur, compagnon de la Libération) (vers 09/1943).
  • Région 2 : Provence-Côte d'Azur (Marseille)

R2 couvre : Alpes-Maritimes, Bouche du Rhône, Basses Alpes, Gard, Hautes Alpes, Vaucluse, Var.

    • Chef FFI R2 : Rossi.
    • DMR R2 : xxxx dit "Circonférence".
  • Région R3 : Languedoc-Roussillon (Montpellier) (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère, Pyrénées orientales).
    • Chef FFI R3 :
    • DMR R3 : Lucien Cambas (pompier, compagnon de la Libération) (06/1944) dit "Trapèze", puis colonel J. Picard dit "Sultan".
  • Région R4 : Sud-Ouest (Toulouse)(Lot, Lot-et-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées, Ariège et Haute-Garonne).
  • Région R5 : Limousin (Brive-la-Gaillarde puis Limoges)(Corrèze, Creuse, Dordogne, Vienne, Haute-Vienne)
    • Chef FFI R5 : colonel Rousselier, alias "Rivier".
    • DMR R5 : Eugène Déchelette, alias "Ellipse" ou "Chasseigne" (administrateur de société, compagnon de la Libération)
  • Région R6 : Auvergne (Clermont-Ferrand)(Allier, Cantal, Haute-Loire, Puy de Dôme).
    • Chef FFI R6 : Emile Coulaudon, alias "colonel Gaspard" (directeur commercial, résistant du mouvement Combat, compagnon de la Libération).
    • DMR R6 : à compléter.

Zone nord En zone Nord, les régions étaient définies par des lettres : P : région de Paris. A : région d'Amiens. B : région de Bordeaux. C : région de Châlons-sur-Marne. D : région de Dijon. M : Région de Le Mans

  • Délégué militaire régional pour les Pays de Loire, l'Anjou et la Normandie : Jean-François Clouet des Pesruches (officier d'aviation d'active, Compagnon de la Libération).

[modifier] Organisation départementale des FFI

  • Méthodologie
    • La liste des chefs départementaux des FFI est difficile à établir car fluctuante au grès des arrestations et des combats. Il peut y avoir des confusions entre chef des FFI (chefs aux profils militaires) et chef des Comités départementaux de Libération (CDL) (chefs aux profils plus civils).
    • Nous les avons regroupés, par facilité selon les régions administratives actuelles de la France (éventuellement différentes de "régions" de la Résistance).
    • Cette liste illustre bien la diversité de la Résistance, d'où l'intérêt de retrouver la profession et l'engagement politique de ces hommes :
    • Il apparaît que les chefs départementaux des FFI portaient souvent le grade de commandant ou de colonel de la Résistance.
  • Ile de France

Chef FFI de l'Ile-de-France : Henri Rol-Tanguy (ouvier communiste).

Chef du Comité parisien de la Libération : André Tollet (communiste, secrétaire de l’Union des Syndicats CGT clandestins de la Région parisienne).

  • Région Nord-Pas-de-Calais
    • Nord :
    • Pas de Calais :
  • Région Picardie
    • Somme :
    • Aisne :
    • Oise :
  • Région Champagne-Ardennes
    • Marne : commandant Pierre Bouchez (résistant de CDLR, officier de réserve, responsable patronal de Reims).

Le Président du Comité départemental de Libération (CDL) est Michel Sicre (syndicaliste communiste).

    • Ardennes : commandant Fournier (garçon coiffeur, résistant de l'OCM).

Président du Comité départemental de Libération (CDL) : docteur Jullich (ancien président radical-socialiste du conseil général).

    • Haute Marne : colonel de GROUCHY (résistant de l'ORA, officier à la retraite).

Président du CDL : Robert Vauthier (Parti socialiste).

    • Aube : commandant Alagiraude (directeur du Centre de libération des prisonniers de guerre de Troyes, résistant de l'Armée secrète).

Président du CDL : Gabriel Thierry (Libé-Nord).

  • Région Lorraine
    • Meuse : Yvan Beausire (Dit "Leclerc) (Ancien chef des groupes F.F.I. et du maquis de Senon)
    • Vosges :
    • Meurthe-et-Moselle : Charles Thomas (Dit " César") ( Ancien Capitaine régiment étranger)
    • Moselle : Alfred Krieger ("commandant Grégor") (venu du réseau Mithridate).
  • Région Alsace

(annexée au Reich)

  • Région Franche-Comté
    • Haute-Saône : Paul Guépratte.
    • Doubs :
    • Jura : commandant Foucaud (officier d'active) (tué en avril 1944). Puis en mai 1944 : Romuald Vandelle (dit "commandant Louis") ( polytechnicien, compositeur de musique).
  • Région Bourgogne
    • Saône-et-Loire :
    • Côte d'Or :
    • Nièvre : le Colonel Roche.

Président du CDL de la Nièvre : P.Gauthe.

    • Yonne : Commandant Chollet (05/1944, puis tué) puis Colonel Chevrier. FFI de l'Yonne deviennent le 1er Régiment du Morvan (à préciser).
  • Région Centre
    • Loiret :
    • Cher Nord: le colonel "Colomb" (Arnaud de Vogüé).
    • Indre : le colonel Chomel.
    • Eure-et-Loire : Pierre July
    • Loir-et-Cher :
    • Indre-et-Loire :
  • Région Haute-Normandie
    • Seine-maritime : lieutenant colonel Michel Multrier (polytechnicien et officier, chef de FORA de la Seine-Inférieure).

Chef du CDL : Guénard (Front national (résistance)).

"Effectifs de la Résistance en Seine-Inférieure : 15 octobre 1943, 3800 hommes et femmes. 1er juin 1944, 10 330 hommes et femmes. (..) Le 20 juin 1944, les FFI disposaient environ 2500 hommes mal armés qui provenaient des FTPF, de l’ORA, du BOA, et Libé-Nord et de divers groupes FN ou indépendants.

Jusqu’au 2 septembre, les pertes allemandes sont chiffrées par le lieutenant-colonel Multrier, commandant les FFI, à 625 tués et 8649 prisonniers. Du 6 juin au 13 septembre, les pertes FFI furent de 149 tués et 97 blessés" ([1]).

    • Eure : Marcel Baudot, archiviste départemental, dit "commandant Breteuil".
  • Région Basse-Normandie
    • Orne : Daniel Desmeullesn arrêté juin 1944. Puis André Mazeline (20/06/1944).
    • Calvados :
    • Manche :

Président CDL Manche : Yves Gresselin ("Colibri") (épicier à Cherbourg).

  • Région Bretagne
    • Morbihan : commandant Bourgoin puis le capitaine de frégate Paul Chenailler, alias Morice.
    • Ille-et-Vilaine : général Allard ?
    • Finistère : colonel Paul Jules Fonferrier (officier de la Coloniale, dit "Rossignol ") puis Henri Provostic(notaire à Ploudalmézeau et juge de paix, dit "Benoît"). Roger Bourrières.

Chef d’arrondissement de Brest : Garion (avoué à Brest), dit "commandant Somme-Py " Chef des arrondissements hors Brest : commandant Faucher, dit "commandant Louis ".

    • Côtes-du-Nord (Côtes d'Armor) : Jean Métairie

Président du CDL Côtes-du-Nord : Henri Avril.

  • Région Pays de Loire
    • Mayenne : Jean Seailles ("Commandant Grégoire") (chef adjoint du

réseau Aristide-Buckmaster) ; M. Counord.

    • Sarthe :
    • Maine-et-Loire : Jean Eynaud de Faÿ dit 'Rousseau" (officier de marine d'active, résistant OCM, ORA). Puis le "commandant Blanche". Les FFI du Maine-etLoire deviennent le 135e RI.
    • Loire-Inférieure (actuelle Loire-Atlantique) : Jacques Chombart de Lauwe, alias "colonel Félix".
    • Vendée :
  • Région Poitou-Charentes
    • Deux-Sèvres : Edmond Proust, alias " Gapit" ou" Chaumette" (résistant OCM, AS).
    • Vienne :
    • Charente-Maritime :
    • Charente :
Cet article fait partie de la série sur la
2de guerre mondiale en Limousin
Les tragédies

Massacre d'Oradour-sur-Glane
Massacre de Tulle

La résistance

Maquis du Limousin
Georges Guingouin
Bataille du Mont Gargan
Forces françaises de l'intérieur

Les acteurs

Division SS Das Reich
Heinz Barth
Heinz Lammerding
Adolf Diekmann

Le contexte

Régime de Vichy
IIIème Reich
Seconde Guerre mondiale
Débarquement de Normandie

Le souvenir

Centre de la mémoire d'Oradour-sur-Glane
Devoir de mémoire

Portail:Seconde Guerre mondiale et
Portail:Limousin
  • Région Limousin
    • Haute-Vienne : Georges Guingouin (instituteur communiste)
    • Creuse (et sud du Cher) : lieutenant colonel Albert Fossey (commercial aux PUF, SFIO, compagnon de la Libération).
    • Corrèze : colonel Rivière
  • Région Auvergne
    • Allier :
    • Puy-de-Dôme :
    • Cantal : colonel Thollon.
    • Haute-Loire :
  • Région Aquitaine
    • Dordogne : Roger Ranoux ("colonel Hercule").
    • Lot-et-Garonne :
    • Gironde :
    • Landes :
    • Pyrénées-Atlantique :
  • Région Midi-Pyrénées
    • Lot : commandant Georges ; Roger Lecharbonnier (instituteur, résistant FTP) en 07/1944.
    • Aveyron : Bonnafous (Commandant "Richard")
    • Tarn : Maurice Redon

Dont Zone A du Tarn (sud) : Charles d'Aragon, puis Pierre Dunoyer de Segonzac.

    • Tarn-et-Garonne
    • Hautes Pyrénées :
    • Haute Garonne : Jean-Pierre Vernant, dit "colonel Berthier" (universitaire, grand spécialiste de la Grèce antique, Compagnon de la Libération).
    • Ariège : Camille Sourys dit lieutenant-colonel Aubert.
  • Région Languedoc-Roussillon
    • Pyrénées-Orientales :
    • Aude : Jean Bringer.
    • Hérault :
    • Gard :
    • Lozère : colonel Emile Peytavin.
  • Région Provence
    • Vaucluse :
    • Bouches-du-Rhône :
    • Var : capitaine Salvatori (ex-chef départemental de l’AS).

Président du CDL du Var : Louis Martin-Bret.

    • Alpes-Maritimes :
    • Alpes-de-Haute-Provence : André Melen dit "Denan".
    • Hautes-Alpes :Paul Héraud dit "commandant Dumont" ( tué en opération le 09/08/44 ,compagnon de la libération).
  • Région Rhône-Alpes
    • Savoie : Général Héritier, dit "capitaine Blanchard".
    • Haute-Savoie : colonel Nizier.

et Jean Rosenthal (compagnon de la Libération).

    • Ain (et Haut-Jura) : colonel Henri Romans-Petit.
    • Isère : Albert Seguin de Reynies (arrêté par la Gestapo), Alain Le Ray (officier d'active), Sam Job (officier de réserve)
    • Drôme : Jean-Pierre de Lassus Saint Geniès (dit "Legrand") (officier d'active)
    • Ardèche : René Calloud.
    • Rhône : Raymond Basset dit "commandant Mary" (compagnon de la libération).
    • Loire : Raymond Basset dit "commandant Mary" ; Jean Marey (ancien instituteur devenu officier).
    • de l'Ain, du Jura, de la Saône-et-Loire : Henri Jaboulay (industriel, compagnon de la Libération).

[modifier] Autres chefs FFI locaux

  • Etienne Poiteau, dit le "capitaine Stéphane", commandant la "compagnie Stéphane" en Isère (1er Bataillon de marche FFI de l'Isère).
  • commandant André Pommiès (chef de la région de Toulouse)
  • Jacques Chapou (professeur de lycée révoqué en 1941 car franc-maçon) dit "Capitaine Philippe". En mai 1944, il prend le commandement des maquis de la Corrèze, puis ceux de la Creuse, de l'Indre et de la Haute-Vienne, sous le nom de « Kléber ».

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources sur la Résistance et les FFI