Péronne (Somme)

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Péronne
Carte de localisation de Péronne
Pays France France
Région Picardie
Département Somme
(sous-préfecture)
Arrondissement Péronne
(chef-lieu)
Canton Péronne
(chef-lieu)
Code Insee 80620
Code postal 80200
Maire
Mandat en cours
Valérie Kumm
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Somme
Latitude
Longitude
49° 55′ 59″ Nord
         2° 56′ 14″ Est
/ 49.9330555556, 2.93722222222
Altitude 47 m (mini) – 117 m (maxi)
Superficie 14,16 km²
Population sans
doubles comptes
8 213 hab.
(2006)
Densité 591 hab./km²
Centre-ville (rue St-Fursy menant tout droit à l'Hôtel-de-ville ainsi qu'à l'Historial par les 1ère et 2ème rues à gauche)
Centre-ville (rue St-Fursy menant tout droit à l'Hôtel-de-ville ainsi qu'à l'Historial par les 1ère et 2ème rues à gauche)

Péronne est une commune française, située dans le département de la Somme et la région Picardie.

Sommaire

[modifier] Géographie

Péronne est située dans le Santerre. Elle est traversée par le fleuve Somme.

Elle est desservie par les autoroutes A1 et A16, et se trouve sur la Nationale N17.

[modifier] Administration

'Liste des maires successifs'
Période Identité Parti Qualité
vers 1900 Charles Alfred Danicourt
années 1920 Charles Boulanger
années 1930-1940 Louis Daudré mort au champ d'honneur
mars1977 1989 Edouard Guilbeau PC
1989 mars 2008 Jean-Pierre Vienot UMP
mars 2008 Valérie Kumm PS

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
5 941[1] 7 146 8 568 9 129 8 497 8 387 8 213
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Devise

Urbs nescia vinci (ville qui ignore la défaite)

[modifier] Héraldique

Péronne
  • D'azur aux trois fleurs de lis d'or, à la lettre P capitale couronnée du même en abîme.

[modifier] Histoire

Les ruines de la grande place de Péronne après la Première Guerre mondiale
Les ruines de la grande place de Péronne après la Première Guerre mondiale
Un détail du camp retranché allemand de Péronne. On y distingue un réseau de voies du chemin de fer de campagne, l'équivalent allemand du système Péchot français, un cimetière...
Un détail du camp retranché allemand de Péronne.
On y distingue un réseau de voies du chemin de fer de campagne, l'équivalent allemand du système Péchot français, un cimetière...

Située sur une colline, dominant la Somme et ses étangs, Péronne fut, dès l'époque mérovingienne, une place forte redoutable. Au IXe siècle, des remparts sont construits. Il n'en reste plus aujourd'hui que la « Porte de Bretagne », unique vestige de l'ancienne forteresse.

Le roi Charles le Simple y meurt captif, en 929, dans un donjon. La ville bénéficie d’institutions communales dès avant 1151[2]. Au XIIe siècle, Philippe-Auguste fait construire les tours du château. Entouré de fossés, une herse en défend l'entrée.

Peu de villes ont été autant mêlées à l'Histoire de la France, peu de villes ont été aussi souvent dévastées. Incendiée, pillée lors des invasions normandes, gravement endommagée lors du siège des Espagnols, dévastée par les Allemands en 1870, totalement détruite en 1917, bombardée et incendiée en mai 1940 par l'aviation allemande, Péronne porte en son blason deux croix de guerre et celle de la Légion d'honneur.

[modifier] Lieux et monuments

Façade de l'église Saint-Jean-Baptiste
Façade de l'église Saint-Jean-Baptiste
La rue Louis XI débouche vers l'Historial aménagé dans le château fort.
La rue Louis XI débouche vers l'Historial aménagé dans le château fort.
  • Église Saint-Jean-Baptiste : Détruite quasiment totalement entre 1914 et 1918, puis très partiellement en 1944, sa façade de style gothique flamboyant est restée debout. Elle recèle également une peinture murale du XVIIe siècle : "La bonne mort". Péronne la catholique possédait 7 paroisses avant la Révolution.
  • Devant l'église se dresse la statue de Marie Fouré, héroïne péronnaise qui stigmatise la résistance des Péronnais face aux troupes de Charles Quint lors du siège de 1536.
  • Le Musée Alfred Danicourt, fondé dans l'hôtel-de-ville en 1877, est le seul musée de la Somme à avoir été entièrement pillé et détruit par les troupes allemandes entre 1916 et 1918. Il perdit 98 % de ses collections. Seuls quelques trésors archéologiques furent sauvés par le conservateur qui les enterra à l'entrée des Allemands dans la ville en 1914. Ces trésors seront à nouveau soustraits à "l'intérêt" allemand en 1941. Oublié par la première reconstruction, le musée ne retrouve sa place dans l'hôtel-de-ville qu'après 1955 et la seconde reconstruction du bâtiment.
    Son fondateur, l'ancien maire Charles Alfred Danicourt, avait fait de ce musée un phare culturel pour la Somme avant 1900. On y trouve encore aujourd'hui l'une des plus belles collections au monde de monnaies gauloises, de l'orfèvrerie antique, du mobilier funéraire mérovingien, un panorama de la production régionale de silex durant la Préhistoire, ou quelques beaux exemples de la peinture picarde des XIXe - XXe siècles.
  • La ville de Péronne est également connue pour son monument aux morts, la "Picardie maudissant la guerre", oeuvre de l'architecte Louis Faille, représentant une femme picarde dressant le poing au-dessus du corps de son fils ou son mari tué à la guerre.
  • Monument du Marin Delpas, rappelant la défense de la ville et sa chute lors du siège par les Prussiens en l'hiver 1870-1871.
  • Monument australien, qui rappelle la prise héroïque d'un quartier de la ville par les soldats australiens en 1918.
  • La Porte de Bretagne, avec son réseau fortifié, présente encore l'aspect défensif de Péronne (place forte française et ville frontière à deux pas des possessions espagnoles) jusqu'au XXe siècle.
  • Installé dans l'ancien château médiéval de la ville, aujourd'hui propriété du département, l'Historial de la Grande Guerre est le lieu de visite incontournable pour les passionnés de la Première Guerre mondiale et le public scolaire. Le musée, construit en 1992, est l'oeuvre de l'architecte Henri Ciriani, qui y a imaginé un parcours muséographique sensible, illustrant architecturalement le déroulement du conflit. Le bâtiment est caractérisé par la blancheur de son béton ponctué de petits cyclindres, symbolisant des tombes militaires. Ce musée trilingue, axé sur la présentation comparative des pays déchirés par le conflit, présente des eaux-fortes du peintre allemand Otto Dix.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Statue de Marie Fouré à l'angle de l'église St-Jean-Baptiste
Statue de Marie Fouré à l'angle de l'église St-Jean-Baptiste

[modifier] Économie et tourisme

  • Péronne est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Péronne. Elle gère le port de Péronne et le camping.
  • Nichée au cœur de la vallée de la Somme, entre étangs et champs de grandes cultures, la ville est connue comme le paradis des pêcheurs et des chasseurs.

[modifier] Jumelages

[modifier] Notes et références

  1. Péronne sur le site de l'Insee
  2. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Reche et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. ISBN 2-9519441-0-1, p 10

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Péronne.

[modifier] Bibliographie

  • « Histoire générale de Péronne » - Jules Dournel - éd. La Vague verte (reprint)
- Tome 1 : De l’origine à 1610 - 260 pages - ISBN 2.913924.12.3
- Tome 2 : De 1610 à 1880 - 260 pages - ISBN 2.908913.15.8

[modifier] Liens externes