Brive-la-Gaillarde

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Brive-la-Gaillarde

Image:Brive la gaillarde-blason.gif

Pays
drapeau de la France
     France
Région Limousin
Département Corrèze
(sous-préfecture)
Arrondissement Arrondissement de Brive-la-Gaillarde
(chef-lieu)
Canton chef-lieu de 5 cantons
Brive-la-Gaillarde-Centre
Brive-la-Gaillarde-Nord-Est
Brive-la-Gaillarde-Nord-Ouest
Brive-la-Gaillarde-Sud-Est
Brive-la-Gaillarde-Sud-Ouest
Code Insee 19031
Code postal 19100
Maire
Mandat en cours
Philippe Nauche (PS)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Brive
Coordonnées
géographiques
45° 09′ 30″ Nord
         1° 31′ 55″ Est
/ 45.158317, 1.532078
Altitudes moyenne : 142 m
minimale : 102 m
maximale : 315 m
Superficie 4 859 ha = 48,59 km²
Population sans
doubles comptes
49 600 hab.
(2005)
Densité 1 011 hab./km²
Gentilé Brivistes
Site www.brive.net
Carte de localisation de Brive-la-Gaillarde

Brive-la-Gaillarde (en occitan Briva la Galharda) est une commune française du sud-ouest de la France, sous-préfecture de la Corrèze. C'est la ville la plus peuplée du département et la deuxième ville de la région du Limousin, après Limoges.

Les habitants de Brive sont les Brivistes.

La ville est plus couramment appelée simplement Brive.

Sommaire

[modifier] Population

  • Agglomération : 49 564 habitants (+400, 1999/2004)
  • Banlieue : 58 326 habitants (Brive, Malemort)
  • Moyenne couronne : 66 506 habitants (Brive, Malemort, Ussac, Saint-Pantaléon)
  • Grande couronne : 80 895 habitants (Brive, Malemort, Ussac, Saint-Pantaléon, Cosnac, Varetz)
  • Aire urbaine : 93 260 habitants
Population des communes de l'agglomération de Brive (recensement 1999)
Population des communes de l'agglomération de Brive (recensement 1999)

[modifier] Devise

[modifier] Géographie

Située au sud-ouest du département sur la Corrèze, Brive-la-Gaillarde — du gaulois Briva qui signifie pont ; le pont en bois enjambait la Corrèze, à la fin du Moyen Âge, un pont de pierre à 13 arches traversait les marais (guierles) plus proches de la cité — en est la principale ville, beaucoup plus peuplée que la préfecture Tulle. Brive-la-Gaillarde est desservie par l'A20 (reliant Paris à Toulouse), et depuis peu par l'A89 (reliant Bordeaux à Clermont-Ferrand).

[modifier] Histoire

Brive fut d'abord un point de franchissement de la Corrèze, comme l'atteste son toponyme gaulois Briva. Le gué primitif fut ensuite remplacé par un pont romain (pont du Bouy) conçu pour un itinéraire allant de Lyon à Bordeaux par la vallée de la Corrèze. Cet itinéraire croisait un axe nord-sud qui reliait Poitiers à Cahors. Une modeste bourgade émergea, attestée par les vestiges d'ateliers de potiers très actifs. La ville fut christianisée au Ve siècle par Martin dit l'Espagnol, sur la tombe duquel Rorice Ier, évêque de Limoges, construisit une basilique. Au VIe siècle, elle fut le théâtre d'une révolte des notables d'Aquitaine qui, refusant de tomber sous la coupe du roi d'Austrasie, se réunirent à Brive et portèrent sur le pavois Gondovald, un bâtard de Clotaire, lui-même fils de Clovis. Mais ce « roi de Brive » fut assassiné en 584. La basilique fut incendiée et le Limousin, rattaché à l'Austrasie. Saint Ferréol, évêque de Limoges, fit reconstruire la basilique et s'appuya sur une communauté de chanoines pour la diffusion de l'Évangile. Vers l'an mil, Brive était devenue un bourg canonial doté de nombreux lieux de culte.

Au XIe siècle, Brive, située à la jonction des vicomtés de Limoges, de Comborn et de Turenne, avait pour seigneur l'évêque de Limoges. La ville qui s'étendait sur trois hectares, était protégée par une enceinte percée de quatre portes. À partir du XIIe siècle, se développèrent des faubourgs hors des murs, de part et d'autre des voies d'accès. Mais la ville ne comportait pas de château car sa protection était assurée par les seigneurs de Malemort et les vicomtes de Turenne. Cette protection s'avéra toutefois pesante ; les bourgeois, entraînés par la vague d'émancipation urbaine générale, obtinrent le consulat, que Louis VIII confirma en 1225. Les chanoines adoptèrent la règle de Saint-Augustin et ils reconstruisirent la collégiale Saint-Martin. En 1341, pour respecter l'ordre du roi, les quatre consuls de Brive entreprirent la construction d'une grande enceinte qui quintupla l'espace enclos ; l'ampleur des travaux valut à la cité le surnom de « gaillarde ». Par le traité de Brétigny, Brive, qui appartient à l'Aquitaine, devint anglaise et le demeura jusqu'à la rupture du traité et la reprise de la guerre, neuf ans après. Commence alors une période de flottement avec un rattachement hésitant et tardif au roi de France. À nouveau rattachée à l'Angleterre en 1373, après la trahison d'un consul, la ville fut finalement reconquise l'année suivante par le roi de France, qui abolit un temps consulat et franchises. Charles V finit par lui accorder sa grâce, et la ville resta désormais fidèle à la couronne. En 1463, Louis XI fut accueilli dans la liesse. Restée catholique au sein d'une région acquise à la Réforme, Brive fut saccagée par les troupes de Turenne en 1577. Pour récompenser la cité de sa fidélité, le roi en fit le siège d'un présidial.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la ville connut une grande prospérité, à laquelle contribua le Briviste Guillaume Dubois, précepteur de Philippe d'Orléans, puis Premier ministre. Avec son frère, qui était devenu grand voyer, il construisit le pont Neuf (l'actuel pont Cardinal) et de nouveaux hôtels particuliers, aménagea des boulevards et les faubourgs, assainit les marécages de la Guierle, restaura la collégiale et détruisit les remparts. Néanmoins, malgré cet essor, la ville, très peu industrialisée, ne comptait à la veille de la Révolution qu'une seule fabrique de tissu, qui occupait quelque deux cents ouvriers. Modeste chef-lieu d'arrondissement au début du XIXe siècle, Brive se développa à partir de 1860, grâce à l'arrivée du chemin de fer. Son site, préféré à celui de Tulle pour des raisons topographiques et économiques, devint le centre ferroviaire d'une étoile à six branches. Le train entraîna la spécialisation du bassin de Brive dans la production légumière et fruitière. Cet essor agricole induisit la création d'autres établissements : conserveries, confitureries, fabriques de liqueurs et, pour le conditionnement, vanneries, papeteries et fabriques de bois.

Capitale régionale de la Résistance en tant que siège des principaux mouvements (Armée secrète et Mouvements unis de la Résistance) et réseaux de renseignements (Special Operations Executive, Alliance…), Brive-la-Gaillarde est la première ville de la France occupée à se libérer par ses propres moyens le 15 août 1944. Elle recevra à ce titre la croix de guerre 1939-1945.

Depuis 1907, Brive abrite le 126e régiment d'infanterie dit le régiment des « bisons ».

[modifier] Héraldique

Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Brive-la-Gaillarde :

« D'azur, à neuf épis de blé mis en trois fleurs de lis, 1 et 2. »
    — Malte-Brun, la France illustrée (1882)

[modifier] Économie

Avec des activités économiques, commerciales et industrielles variées, Brive-la-Gaillarde est le second pôle économique de la région Limousin, après Limoges.

La ville est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Pays de Brive.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1925-1940 Henri Chapelle [Radical socialiste]
1940-1944 Louis Miginiac
16 août 1944- 5 septembre 1944 Georges Michel
1944-1946 Jean Labrunie [Union de gauche]
1946-1947 Maurice Rouel [Communiste]
1947-1961 Henri Chapelle [Radical socialiste]
1961-1965 Roger Courbatère [Radical]
1965-1966 Jean Labrunie [Union de gauche]
1966-1995 Jean Charbonnel Gaulliste - UDR puis ARGOS
1995-2008 Bernard Murat UMP
2008- Philippe Nauche PS
Toutes les données ne sont pas encore connues.


[modifier] Personnages célèbres

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[modifier] Climat

[modifier] Données climatiques et températures[1]

à Brive moyenne nationale
Ensoleillement 1990 h/an 1973 h/an
Pluie 920 mm/an 770 mm/an
Neige 16 j/an 14 j/an
Orage 27 j/an 22 j/an
Brouillard 63 j/an 40 j/an
T° records (les plus basses) (C°) T° records (les plus élevées) (C°)
Janvier -11,8° (2003) +18,8° (1999)
Février -13,1° (1991) +24,4° (1997)
Mars -12,7° (2005) +26,7° (2005)
Avril -5,4° (1996) +29,7° (2005)
Mai -1,7° (2002) +32,9° (2001)
Juin +2,8° (1989) +39,6° (2003)
Juillet +5,2° (2000) +38,2° (1995)
Août +3,6° (1998) +40,7° (2003)
Septembre +0,6° (1996) +34,8° (1987)
Octobre -5,6° (1997) +30,2° (2004)
Novembre -10,2° (1998) +22,4° (1994)
Décembre -13,4° (2001) +19,2° (1989)

[modifier] Monuments et lieux touristiques

La rue Toulzac se prolongeant sur l'avenue de Paris
La rue Toulzac se prolongeant sur l'avenue de Paris

Le patrimoine historique de Brive est riche et varié et recèle entre autres dix-sept monuments historiques classés ou inscrits à l'inventaire supplémentaire au seul registre de l'architecture.

  • Collégiale Saint-Martin (XIe siècle)
  • Musée Labenche (XVIe siècle)
  • Collège des Doctrinaires (XVIIe siècle) : Hôtel de ville
  • Tours des Echevins (XVIe IXXe siècles)
  • Chapelle Saint-Libéral (XVe siècle)
  • Hôtel Desbrülys (XVIIIe siècle)
  • Hôtel Salès de Marqueyssac (XVIIe siècle)
  • Maison Lalande (XVIIe siècle)
  • Couvent des Clarisses (XVIIe siècle)
  • Hôtel Maillard (XV-IXXe siècles)
  • Maison Leygonie (XIVe siècle)
  • Hôtel Maillard (XVe siècle)
  • Maison Grivel (XVIIe siècle)
  • Ancien château d'eau (XIXe siècle) : Office du tourisme
  • Château de Puymège
  • Théâtre de Brive (anciennement le cinéma Splendid) (XXe siècle)
  • Église Saint-Sernin (XIXe siècle)
  • Hôtel d'Enval (XVIIIe siècle)
  • Chapelle des Pénitents
  • Palais de justice (XIXe siècle)
  • Théâtre (XIXe et XXe siècles)

[modifier] Distinctions

  • La Ville de Brive-la-Gaillarde fut la première ville de France à être libérée par ses propres moyens lors de la Seconde Guerre mondiale, le 15 août 1944, et a reçu à ce titre la Croix de guerre 1939-1945.
  • La commune possède 3 "fleurs" au Concours des Villes et Villages fleuris
  • Ville la plus sportive de France en 1989 (L'Équipe)
  • La ville est rentrée dans le Livre des records en 1993 avec un concert qui a regroupé plus de 1000 musiciens et chanteurs lors des Orchestrades universelles. Depuis le record d'un orchestre de musiciens amateur a été battu par le Canada au début des années 2000 avec plus de 6000 musiciens.
  • En 2006, la Ville de Brive a obtenu le label "Ville amie des enfants" décerné par l'UNICEF.

[modifier] Manifestations culturelles

École nationale de musique et de danse
École nationale de musique et de danse
  • La Foire du livre, est l'une des manifestations culturelles les plus importantes de l'année, le second évènement littéraire français après le Salon du livre de Paris selon la mairie[2]. La Foire est l'occasion de la remise du Prix de la Langue française. Elle réunit chaque année des centaines d'auteurs touchant à tous les genres littéraires. Jean d'Ormesson en était le président lors de la 25e édition (les 3, 4, 5 novembre 2006) après l'avoir été lors de la première manifestation, en 1982. Chaque année, la Foire est ponctuée de spectacles, colloques et autres expositions qui ont attiré quelques 130.000 visiteurs et 500 écrivains en 2005.
  • Les Orchestrades universelles sont organisées chaque année, au mois d'août. Environ 700 musiciens du monde entier âgés de 10 à 25 ans et adeptes de tous les types de musique, se retrouvent et organisent pour l'occasion une soixantaine de concerts gratuits dans de grands lieux historiques, rues et autres salles de spectacles de Brive et de l'agglomération.
  • La ville organise, en partenariat avec la Société des réalisateurs de films, le Festival du Cinéma de Brive - Rencontres du moyen métrage au Cinéma Rex à l'issue duquel sont remis le Grand prix du festival, le Prix du jury, deux Mentions et un Prix du public.
  • Le Festival de l'élevage se propose d'importer "la campagne" au cœur de la ville et de renouer avec la tradition des vraies foires d'autrefois. Le Festival de l'élevage est ainsi la seconde manifestation agricole de France après le Salon de l'agriculture à Paris.

[modifier] Sports

  • Le Lac du Causse, qui dépend de la Ville de Brive, a accueilli le 8e Championnat du Monde universitaire d’aviron en septembre 2004 et a été désigné par le congrès de la Fédération Internationale des Sociétés d’Aviron pour organiser le Championnat du Monde junior d’aviron en 2009, préféré à celui des Jeux Olympiques d’Atlanta de 1996.
  • Image:HandBrive4cm.gif Le Handball Club de Pays de Brive (HBCPB) a vu ses efforts de formation récompensés car son équipe masculine des moins de 18 ans joue cette saison en Championnat de France. Les séniors filles ont évolué en Championnat de France N2 pendant la saison 2000-2001.

[modifier] Transports

L'aéroport de Brive-Souillac qui prendra la relève de celui de Brive-Laroche (code AITA : BVE) devrait être opérationnel fin 2007 et accueillir à terme plus de 100.000 voyageurs par an, le classant ainsi parmi les 40 premiers aéroports de France.

La gare de Brive-la-Gaillarde assure des liaisons  :

Le réseau de transport en commun STUB fonctionne toute l'année. Il est géré et exploité par la Société CFTA Centre-Ouest Brive. Il comporte (lignes urbaines Brive et Malemort-sur-Corrèze

  • 8 lignes en semaine ; deux lignes le dimanche ;
  • 1 ligne en plus les jours scolaires
  • 1 navette gratuite de la Communauté d'Agglomération pour relier un parking au centre-ville

[modifier] Vie Militaire

Unités militaires ayant été en garnison à Brive :

[modifier] Jumelages

La ville de Brive-la-Gaillarde est jumelée avec six villes du monde :

[modifier] Le saviez-vous ?...

  • Brive est dite « gaillarde » parce que fortifiée. (« Galia » désignant la force en latin). En effet au XVIe siècle la ville est entourée d’une enceinte hérissée de tours. On entre alors en ville d’un côté par une porte, de l’autre par un pont.
  • Autrefois les Brivistes étaient prénommés Brivois. Les Brivistes étaient alors ces Brivois qui « montaient » à la capitale ou plus communément les Brivois établis hors de Brive. Petit à petit la dénomination « briviste » à pris le dessus pour devenir officielle.
  • Les Brivistes sont surnommés par un sobriquet, les « Coujous », dénomination taquine qu'ils se sont progressivement appropriée, non sans humour (voir notamment la campagne de communication estampillée « 100% Coujou » créé par l'Office de Tourisme de Brive et son Pays). Ce surnom, un peu tombé en désuétude, ressurgit pourtant régulièrement lors de rencontre de rugby du CAB.
  • Georges Brassens a écrit une chanson humoristique dont l'action se déroule au marché de Brive-la-Gaillarde (Hécatombe). Pour rendre hommage à l'artiste, après avoir demandé et obtenu l'accord de la gendarmerie, la halle centrale de Brive, place de la Guierle, porte son nom.

[modifier] Notes et références

  1. Climat de Brive - Corrèze sur le site linternaute.com
  2. Site officiel de Brive-la-Gaillarde - La Foire du Livre

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Max Boissière, Ces Brivistes du coin de la rue. Brive-la-Gaillarde : les 3 épis, 2004. 388 p., 20 cm. ISBN 2-912354-26-9. Recense divers noms de rues de Brive-la-Gaillarde avec notices biographiques des personnages éponymes.

[modifier] Article connexe

[modifier] Liens externes