Hirson

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Hirson
Carte de localisation de Hirson
Pays France France
Région Picardie
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Canton Hirson
(chef-lieu)
Code Insee 02381
Code postal 02500
Maire
Mandat en cours
Jean-Jacques Thomas
2001 - 2008
Intercommunalité Communauté de communes du Pays des Trois Rivières
Latitude
Longitude
49° 55′ 18″ Nord
         4° 05′ 02″ Est
/ 49.9216666667, 4.08388888889
Altitude 157 m (mini) – 268 m (maxi)
Superficie 33,77 km²
Population sans
doubles comptes
10 337 hab.
(1999)
Densité 306 hab./km²

Hirson est une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie.

Ses habitants sont appelés les « Hirsonnais(es) ».

Sommaire

[modifier] Géographie

Hirson, ville arrosée par l'Oise et le Gland, est très proche de la Belgique. Elle est située dans le « coin » Nord-Est du département de l'Aisne mais est très proche des départements du Nord et des Ardennes.

Hirson fait partie de la Thiérache. Elle est située à proximité immédiate de deux grandes forêts, la forêt d'Hirson et la forêt de Saint-Michel.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
juin 1995 Jean-Jacques Thomas PS
1983 1995 Georges Lapeyrie UDF
1983 Raymond Mahourdeaux PCF
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Hirson fait partie de la Troisième circonscription de l'Aisne.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1936 1946 1999
11 203 10 462 10 337
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Jumelages

Hirson est jumelée avec la ville belge de Marcinelle (près de Charleroi) ainsi qu'avec les villes allemandes de Schramberg et plus récemment de Königsee.

[modifier] Histoire

l'Oise à Hirson
l'Oise à Hirson

Les importants et les plus anciens vestiges découverts dans le canton, ceux de Macquenoise et de Mondrepuis, révèlent la présence de deux camps antiques le deuxième est certainement d'origine celtique du type éperon barré visible sur les photos aériennes du site. Situé aux confins des territoires de deux peuples belges marquants, le canton actuel d’Hirson était occupé par les Nervi décrits comme sauvages par Jules César qui conquit cette région en 57 avant J.-C., et par les Rémi, alliés de César.

Les Nervi peuplaient le département du Nord et le Hainaut belge actuels. Les Rémi occupaient les territoires actuels du Laonnois, l’arrondissement de Vervins, le département des Ardennes et l’arrondissement de Reims. Hirson n’apparaît véritablement que vers le Xe siècle. Le lieu se signalait par l’existence d’un château fort, situé sur un promontoire rocheux au confluent de l’Oise et du Gland, à l’emplacement actuel du musée. Propriété des seigneurs de Guise, ce château ne fut jamais occupé que par des châtelains, officiers dépendant de ces seigneurs.

En 945, Héresinde, épouse du seigneur Eilbert de Ribemont, vassal du comte de Vermandois Albert Ier le Pieux († 943) fonde à Saint-Michel un ermitage pour des moines écossais ou irlandais venus de l’abbaye Saint-Vincent de Laon. Par la suite, ces moines adoptèrent la règle bénédictine.

Une autre abbaye, celle-là de chanoines réguliers de l’ordre des Prémontrés, fut fondée en 1147 à Bucilly, au sud d’Hirson. Ces chanoines réguliers ou prêtres-moines (alors que les autres moines n’étaient pas prêtres pour la plupart) desservirent les cures de nombreux villages alentours.

Au XIIe siècle, ces deux abbayes prospérèrent. Le chœur et le transept de l’église abbatiale Saint-Michel furent reconstruits vers 1150, tels qu’ils existent toujours. L’église abbatiale de Braine, près de Soissons, imita le style de celle de Saint-Michel, en particulier pour les deux paires d’absidioles posées obliquement par rapport au chœur et à l’abside, ainsi que pour la grande rose à rayon du croisillon nord.

À cette époque, des chartes de franchises furent accordées par des seigneurs de Guise à Hirson en 1156 et à Mondrepuis en 1170.

Ces deux chartes énumèrent les redevances des habitants envers leur seigneur, ainsi que leurs droits et leurs devoirs. Pour le reste, la charte d’Hirson ressemble à un code de droit pénal. Celle de Mondrepuis est plus curieuse, car Mondrepuis appartenait à l’abbaye de Bucilly sous la suzeraineté des seigneurs de Guise. La charte fut donc accordée par ces deux seigneurs. Par ailleurs, la charte de Mondrepuis initiait la création de village dans une clairière entre les bois d’Hirson et de Fourmies. Les moines de Bucilly voulaient y attirer des agriculteurs pour défricher les forêts voisines.

Hirson et les abbayes de Saint-Michel et de Bucilly souffrirent beaucoup des guerre de Cent Ans, de la France et de l’Espagne au XVIe siècle et, enfin, de la guerre de Trente Ans.

La peste accompagna plusieurs fois les guerres, notamment au milieu du XIVe siècle et en 1580 où elle décima la population. Le château d’Hirson fut surtout assiégé par les Espagnols en juillet-août 1636 et en 1650. Lors de ce dernier siège, il fut presque entièrement détruit et il ne fut pas reconstruit.

La nef et la façade occidentale de l’église abbatiale de Saint-Michel furent reconstruites par l’abbé de Mornat après la paix de Vervins en 1598 .

L’abbaye de Saint-Michel fut réformée en 1661 par la congrégation bénédictine de Prémontré de l’Antique Rigueur.

Après un incendie en 1715, les bâtiments abbatiaux de Saint-Michel furent reconstruits à leur tour. Ceux de Bucilly le furent vers le milieu de ce siècle.

Hirson était le siège d’une gruerie dépendant de la maîtrise seigneuriale des eaux et forêts de Guise. La prévôté ducale d’Hirson ressortissait par appel au bailliage seigneurial d’Aubenton. Enfin, un subdélégué de l’intendant de Soissons séjournait à Hirson. Bien que beaucoup plus nombreux, les subdélégués étaient l’équivalent des sous-préfets actuels.

Vers 1750, fut construite la grande route qui est devenue la R.N. 39 reliant Arras et Cambrai à Charleville-Mézières. En 1763, un incendie détruisit presque toute la ville. Les habitants reconstruisirent Hirson, en partie, en utilisant les ruines du château qui fut, ainsi, complètement rasé.

Il y avait 450 feux, soit 1 800 habitants environ à la veille de la Révolution française.

Au début du XIXe siècle, Hirson comptait déjà plusieurs forges et ferblanteries dont celle du Pas-Bayard. Des clouteries étaient installées dans tout le canton.

À Saint-Michel était implantée la forge de Sougland. Bien antérieure à 1800, l’existence de la métallurgie remontait au Moyen Âge. Elle était dispersée, alors, dans un grand nombre de petites forges utilisant le bois de la forêt et, même à l’origine, le minerai de fer local. Pendant la guerre de la ligue d'Augsbourg en 1689-1697, ces forges fournissaient beaucoup de munitions d’artillerie.

Dans l’ancienne abbaye de Saint-Michel, une verrerie avait été installée sous la Révolution française et, sous l’Empire, une filature de coton, puis à la fin du XIXe siècle, une fabrique de chaussures, où travaillaient des orphelines dirigées par des sœurs. Aussi, à la veille de l’ouverture de la voie ferrée en 1870, Hirson comptait déjà 3 278 habitants et Saint-Michel, 3 190. Pendant la deuxième guerre mondiale le centre ferroviaire aux mains des allemands fut pilonné par l'aviation anglaise. Il en reste la tour florentine et la rotonde . En l'an 2006, Hirson compte 10 000 habitants.

[modifier] Transport

[modifier] Rail

Hirson était le carrefour entre deux régions ferroviaires, l'Est et le Nord, et connut un transit important entre ces deux régions, l'un minier et l'autre métallurgique.

De la gare partaient les lignes :

A l'heure actuelle, Hirson dispose encore d'une gare importante. Celle-ci est desservie à la fois par les TER Picardie (relations vers Laon en 1h environ, puis correspondances pour Paris, Amiens, Reims…) et par les TER Nord-Pas-de-Calais, Hirson étant le terminus de la plupart des trains de la ligne Lille-Flandres-Valenciennes-Aulnoye-Aymeries-Hirson-Charleville-Mézières (mettant Lille à environ 2h, Valenciennes 1h15 de nombreuses fois par jour, et Charleville-Mézières à 45 minutes un peu moins fréquemment). Jusqu'à décembre 2003, Hirson était encore desservie par certains trains Corail directs Lille-Strasbourg via Charleville et Metz. Ces trains ont été supprimés en 2004.

Hirson possède un deuxième point d'arrêt SNCF, la gare d'Hirson-Écoles, construit pour desservir le lycée Joliot-Curie. Le point d'arrêt est desservi pendant la période scolaire aux heures d'entrée et de sortie de cours par des trains Laon-Fourmies.

[modifier] Route

Hirson est située sur le tracé de la RN 43 (originellement RN 39). Depuis son transfert dans la voirie départementale, elle a été déclassée en RD 1043 (pour la partie axonaise). Il faut noter que depuis l'ouverture du contournement d'Hirson par le Sud, la partie de la RN 43 correspondant à la traversée de la commune avait été déclassée en voirie communale. La RN 43 fait d'Hirson un point de passage entre Cambrai et Charleville-Mézières.

Hirson se situe également sur la RD 963 qui mène à Vervins où elle rejoint la RN2 qui mène à Laon, Soissons et Paris, et la RD 1050, qui mène à la frontière belge (Macquenoise) puis se prolonge sur le territoire belge vers Chimay et Charleroi.

[modifier] "Mascottes" de la ville

La ville possède des "mascottes" No piot et No piotte.

[modifier] Enseignement

[modifier] Enseignement supérieur

Le lycée Joliot-Curie[1] prépare plusieurs BTS :

  • Négociation et Relation Client
  • Assistant de gestion de PME et PMI
  • Maintenance industrielle

[modifier] Enseignement secondaire

Lycées :

  • Lycée Joliot-Curie (surnommé « lycée Bleu » en raison de la couleur du bâtiment)

Collèges :

  • Collège Georges-Cobast
  • Collège privé de l'Enfant-Jésus

[modifier] Enseignement primaire

[modifier] Notes et références

  1. Lycée Joliot-Curie Hirson (02500)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

Il paraît très-probable que la ville d'hirson tire son nom de la quantité de hérissons qui peuplaient son territoire, dans le temps où elle fut construite.Cette conjocture est appuyée par un fait bien établi, à savoir que ce terroir était tout couvert de bois au moyen-âge.

Collection dirigée par M.-G.Micberth, assisté par Annick Morel,monographies des villes et villages de France,Dictionnaire historique de département de l'aisne,Maximilien Melleville, office d'édition du livre d'histoire, Paris office d'édition du livre d'histoire 1996. nouvelle édition,première partie, page 457