Théophile Marie Brébant

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Théophile Marie Brébant
Surnom : "Vieux brave" surnom que lui donnaient ses hommes au 117e RI (1937-1940)
Naissance : 24 mai 1889
Plésidy, France
Décès : 20 février 1965 75 ans)
Guingamp, France
Origine : France France
Allégeance :  Armée française
Arme : Infanterie
Grade : Colonel
Service : 1908 - 1946
Conflits : Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale
Commandement : Compagnie du 48e R.I
Compagnie du R.M.L.E
Compagnie du 146e régiment d'infanterie de forteresse
2e Bataillon du 117e R.I
Faits d'armes : Bataille de la Marne
Bataille de Verdun
Bataille de France
Distinctions : Commandeur de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
(4 citations dont 1 à l'ordre de l'armée)
Croix de guerre 1939-1945
(6 citations à l'ordre de l'armée)
Croix de guerre des TOE
(1 citation à l'ordre de la division)
Croix du combattant
Hommage : une rue porte son nom à Guingamp et à Ploumagoar. Il est envisagé de baptiser une rue ou un espace vert à son nom au Mans.
Photo: Colonel Brébant

Théophile Marie Brébant (24 mai 1889 à Plésidy - 20 février 1965 à Guingamp, France) est un officier français qui participa à la Première et à la Seconde Guerre mondiale. Il termina sa carrière avec le grade de colonel.

Sommaire

[modifier] Carrière

Engagé le 23 juillet 1908 jusqu'au 14 juin 1946. Il fut incorporé au cours de sa carrière dans les unités suivantes : 48e RI · 1er RE · 3e REI · 41e RI · 146e RI · 117e RI

[modifier] La Première Guerre mondiale

Icône de détail Article détaillé : Première Guerre mondiale.

Officier très vigoureux, énergique, brave, ayant fait toute la campagne. Commandant de compagnie de haute valeur, perpétuellement au contact de l'ennemi pendant huit jours de bataille à réussi à plusieurs reprises dans des conditions difficiles à rompre le combat sans laisser un homme même blessé aux mains de l'ennemi. Il s'est distingué plus récemment par son entrain à la tête de sa compagnie qui a fait une centaine de prisonniers, une blessure deux citations. Cet officier fut blessé grièvement le 16 juin 1915 d'un éclat d'obus, puis brûlé par l'ypérite au Bois de la tuilerie le 31 juillet 1918 lors de l'attaque du Bois du Plessier. Au cours des opérations du 30 mai au 15 juin 1918, n'a cessé de se dépenser sans compter. Toujours sur la brèche, de jour comme de nuit communiquant à tous son énergie, exaltant le moral de ses hommes, faisant lui-même le coup de feu. Il a été un bel exemple pour sa compagnie qui, malgré de dures fatigues, a fourni un effort extraordinaire et causé à l'ennemi des pertes élevées.

[modifier] L'entre-deux-guerres

Icône de détail Article détaillé : Guerre du Rif.
Médaille colonial du Capitaine Brébant
Médaille colonial du Capitaine Brébant

Officier (capitaine) depuis plus de deux ans au Maroc, il a fait preuve d'initiative et d'autorité quand à la construction et l'organisation des postes. Il s'est fait remarquer le 10 juillet 1925 dans la région de Fez avec la 3e compagnie du 3e régiment étranger (RMLE) en assurant la protection du flanc gauche menacé par les insoumis. Il n'a décroché qu'à 18 heures, donnant ainsi le temps nécessaire à la 2e compagnie de s'installer sur les nouvelles positions. Il fut présent au Maroc du 15 mars 1923 au 25 août 1928 affecté au 3e étranger notifiée (service)[1], puis réintégré en France au 41e régiment d'infanterie (Rennes) à compter du 21 septembre 1929, où il prend le commandement de la 6e compagnie jusqu'au 9 janvier 1934.

Le 13 janvier 1934, il prend les fonctions de capitaine major de fortification au camp de Zimming au 146e régiment d'infanterie de forteresse.

Témoignage de satisfaction du Général commandant la région fortifié de Metz[2]

« Chargé de diriger les travaux d'organisation défensive sur la ligne Maginot sur la position de couverture, s'est donné à cette tâche avec un dévouement et ardeur dignes d'éloges ; a obtenu dans l'exécution le meilleur rendement. »

Il fut affecté au 117e régiment d'infanterie (au Mans) le 29 octobre 1937 commandant du 2e bataillon jusqu'au 6 juin 1940 .

[modifier] La Seconde Guerre mondiale

Icône de détail Article détaillé : Bataille de France .
Colonel Brébant au Mans
Colonel Brébant au Mans

Le régiment entre dans la zone armée D le 10 septembre 1939. Le commandant a su communiquer à ses cadres et à ses hommes sa volonté de tenir les 5 et 6 juin 1940 et s'est dépensé pour remplir la mission qui lui était confiée : Tenir le village de Berny-en-Santerre avec le 2e bataillon du 117e du Mans. Bien qu'ayant été réduit, par les assauts des chars (3 divisions de panzers plus une de réserve) et de l'infanterie ennemi avec une héroïque défense, il a continué à combattre avec quelques éléments qui s'étaient joints à lui et a ainsi infligé de sévères pertes à l'ennemi. Il fut cité à l'ordre de l'armée[3]. Officier supérieur qui à fait l'admiration de tous au cours des combats qui se sont déroulés du 25 mai au 1er juin1940, il s'est emparé à la tête de son bataillon d'un village tenu par l'ennemi, prenant directement le commandement de quelques éléments qui hésitaient devant une contre-attaque de l'ennemi et les a portés en avant les galvanisants de son exemple. Quatre fois cité au cours de la guerre 1914-1918. Il est prisonnier du 6 juin 1940 au 14 octobre 1943 en Allemagne à Hoyerswerda, au camp d'Elsterhorst « Oflag IVD » en Silésie à la limite de la frontière germano-polonaise. Il fut soigné à l'hôpital de Val de Grâce le 14 octobre 1943. Du 19 décembre 1945 au 1er février 1946, il assure le commandement du camp de prisonniers d'officiers allemands à Mulsanne (Sarthe)[1]. 7 000 officiers prisonniers dont plusieurs dizaines d'officiers généraux. Démobilisé à l'expiration de son contrat, il est rayé des contrôles le 16 juin 1946 et se retire au Mans, 101 rue du Bourg Belé. Il est ensuite rayé des cadres de réserves de l'armée de terre par décret du 30 septembre 1947

[modifier] Témoignage

  • Recherche de témoignage: par le commandant Pocard michel ancien du 117 R.I. président de l'amicale du même régiment du (MANS) [4]
photo du commandant Brébant, commandant le 2e bataillon du 117 R.I. (le Mans 1937) avec son chien.
photo du commandant Brébant, commandant le 2e bataillon du 117 R.I. (le Mans 1937) avec son chien.
1937-1940. Le Commandant Brébant était un homme sec, au visage buriné par le temps, la grande guerre et les campagnes de la légion étrangère, connu pour sa sévérité, ses exigences sur la tenue, son besoin d'action, sa parole brève ses ordres précis, il en imposait à tous. Mais il était foncièrement bon, il avait comme surnom « vieux brave » et si entre soi on se permettait de l'appeler ainsi, c'est par sentiment respectueux d'amitié.
  • Ecrit par le Lieutenant Jacques Eynaud De Faÿ [6]
« Cette génération d'officiers à donné à la France plus que leur vie, une grandeur d'âme.»
De la bouche du commandant Brébant à son bataillon.
« Nous allons nous battre, devant l’ennemi s'il y a un déserteur qui provoque la mort de son camarade, j’ai une balle pour lui dans mon revolver, si vous voyez que je fuis ou que je ne suis pas à la hauteur devant l’ennemi, abattez-moi. »
Au début ses hommes ne l’appréciaient guère, certain disaient « dès les premiers accrochages avec l’ennemi la première balle serait pour lui » Voyant le courage de cet officier combattant l’ennemi avec un héroïsme d'un grand chef, galvanisant son bataillon, à chaque demande de sa part, concernant un volontaire pour allez de l’avant avec lui, ce n’était pas un, mais vingt, trente, quarante, cinquante qui se portaient volontaires. Le commandant était debout il portait ses yeux à ses jumelles, les balles lui sifflaient dessus, nous étions allongés avec le capitaine « mon commandant vous allez vous faire tuer. » Le commandant répliqua « mon capitaine si je me fais tuer vous viendrez me remplacer.» Toujours en avant des voltigeurs pour tirer ses câbles de transmissions le soldat Levêque, repéré par un avion mouchard ennemi, sur la demande du commandant les postes de transmissions ont été mis dans un puits, car les tirs de l’artillerie ennemi se rapproché, de plus en plus . Le soldat Levêque Robert a combattu avec l’héroïsme d’un ancien de la grande guerre, comme tous ses camarades du bataillon étant galvanisé par le commandant Brébant. « Nous nous allongions tellement bas que nous avions nos vareuses striées de marque de balles. J’ai un camarade qui m’a remplacé à l’endroit ou j’avais tiré des centaines de balles, les douilles étaient encore toutes chaudes, il a reçu entre les deux yeux une balle, il s’était marié il n’y avait pas si longtemps, pauvre de lui. J’ai dû certainement tué des Allemands ? « Si nous avions pu avoir les mêmes équipements que l’ennemi les données auraient changé, l’ennemi était étonné de voir la résistance acharnée du 117e RI.» Après plusieurs jours de combat, le commandant Brébant puis le reste de son bataillon se sont rendu faute de munitions, l’ennemi effaré par l’audace et le courage de cet officier puis de ces quelques soldats mal équipés. « actuellement moi je pense à Bazeilles la dernière cartouche 1870.» L'ennemi a rendu hommage, au bataillon comme si s’était un de leur régiment de fer (régiment d'élite). Le commandant dit « soyez fière de vous de votre régiment, vous vous êtes bien battu, la tête haute, attacher vos vareuses, ils vont nous rendre les honneurs militaire. Honneur et respect à nos morts.»

Robert Levêque dit « Nous nous sentions invulnérables avec notre commandant, il aurait pu et dû finir général».

[modifier] Famille

l'un des plus jeunes engagés de la Marine Nationale 1914/1918
l'un des plus jeunes engagés de la Marine Nationale 1914/1918

Son frère Albert Marie Brébant né en 1898 à Ploumagoar l'un des plus jeunes engagés de la Marine nationale, 16 ans et demi a combattu pendant toute la première guerre mondiale 1914/1918. A reçu la croix de guerre avec plusieurs citations .

  • Service historique de la Marine [8]
sergent Mespléde hubert armée du Levant Syrie 1933
sergent Mespléde hubert armée du Levant Syrie 1933


[modifier] Hommage

Left

  • On trouve aujourd'hui une rue au nom du « Colonel Brébant » à Guingamp et à Ploumagoar. Il est envisagé de baptiser une rue où un espace vert à son nom au Mans.
Cérémonie militaire, le colonel Brébant recevant l'ordre de commandeur de la légion d'honneur.(17.01.1952)
Cérémonie militaire, le colonel Brébant recevant l'ordre de commandeur de la légion d'honneur.(17.01.1952)
Colonel Brébant au Mans place de la république
Colonel Brébant au Mans place de la république

[modifier] Décorations

*Chevalier le 24 juillet 1918 *Officier le 13 décembre 1938 *commandeur le 17 janvier 1952

Décorations du Colonel Brébant
Décorations du Colonel Brébant


Décorations militaires du Colonel Brebant
Croix de guerre 1914-1918
avec 4 citations :
1 palme de bronze
1 étoile de vermeil
1 étoile d'argent
1 étoile de bronze
Croix de guerre 1939-1945
avec 6 citations :
1 palme de bronze
1 palme d'argent
Croix de guerre T.O.E
avec 1 citation :
1 étoile d'argent
Croix du combattant
du col. Brébant

[modifier] diplômes de La Marne puis de Verdun

[modifier] tombe du colonel à Ploumagoar

[modifier] Notes et références

  1. j.o le 25.08.1928
  2. note n.2691 du 25/09/1935
  3. ordre n.1094 le 26 septembre 1942
  4. revue de l'organe de l'amicale des 115e 315e 117e 317e 217e R.I. fondée en 1915, dans les tranchées par le sergent R.Clain, du 115e, au secteur des marquis).
  5. livre le solitaire de Bellefontaine les éditions du cèdre Paris - (archives château de Vincennes) le Lt Jacques Eynaud De Faÿ était le chef de la section des mitrailleuses, sous les ordres du commandant Brébant alors chef du 2e bataillon du 117e régiment d'infanterie du Mans,
  6. du livre le solitaire de Bellefontaine'les éditions du cèdre Paris - (archives château de Vincennes) le Lt Jacques Eynaud De Faÿ était le chef de la section des mitrailleuses, sous les ordres du commandant Brébant alors chef du 2e bataillon du 117e régiment d'infanterie du Mans,
  7. ( Témoignage de Robert Levêque dans la revue du 117 R.I. typographie plon, 8 rue garancière Paris librairie Plon. Monsieur Robert Levêque était un soldat dans la compagnie de transmissions du 117e R.I., appartenant au bataillon BREBANT (2e bataillon).
  8. Service historique de la Marine Pavillon de la Reine Château de Vincennes, 94304 Vincennes cedex tél. 01 43 28 81 50 .
  9. Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur, bureau de la Médaille Militaire, 1 rue de Solférino 75700 Paris 07 SP.
  10. Attestation de la Grande chancellerie de la Légion d'honneur au grade de commandeur
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