Poitiers

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Poitiers
Pays
drapeau de la France
     France
Région Poitou-Charentes (chef-lieu)
Département Vienne (préfecture)
Arrondissement Poitiers (chef-lieu)
Canton Chef-lieu de 7 cantons
Code Insee 86194
Code postal 86000
Maire
Mandat en cours
Alain Claeys (PS)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Poitiers
Coordonnées
géographiques
46° 34′ 55″ Nord
         0° 20′ 10″ Est
/ 46.581945, 0.336112
Altitudes moyenne : 75 m
minimale : 65 m
maximale : 144 m
Superficie 4 211 ha = 42 km²
Population sans
doubles comptes
89 200 (agglo : 149 500) hab.
(INSEE 2007)
Densité 2 124 hab./km²
Gentilé Pictavien(ne)s ou Poitevin(e)s
Site www.mairie-poitiers.fr
Carte de localisation de Poitiers

Poitiers, Potchiers en poitevin est une commune française, chef lieu du département de la Vienne et de la région Poitou-Charentes.

Ses habitants sont appelés les Poitevins (comme pour le Poitou)[1] ; on utilise parfois Pictaviens, un gentilé savant formé au XIXe siècle, dérivé du nom du peuple gaulois des Pictons.

Devise de la ville : « Sainte, saine et savante ».

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Situation

Topographie des environs de Poitiers
Topographie des environs de Poitiers

La ville de Poitiers est située sur le Seuil du Poitou, passage peu élevé entre le Massif armoricain à l'ouest et le Massif central à l'est. Elle se trouve à quelques kilomètres (Ligugé) de la "veine granitique" qui symbolise le point géographique du Seuil du Poitou. Il s'agit donc d'une voie de passage facile entre le Bassin parisien et le Bassin aquitain, à 340 km au sud-ouest de Paris, 180 km de Nantes et à 220 km de Bordeaux. Au site favorable s'ajoute donc une position privilégiée sur une route commerciale et militaire.

[modifier] Communes limitrophes

Migné-Auxances Jaunay-Clan Chasseneuil-du-Poitou Buxerolles Montamisé
Biard

Vouneuil-sous-Biard

Poitiers Sèvres-Anxaumont
Croutelle Fontaine-le-Comte Saint-Benoit

Ligugé

Mignaloux-Beauvoir

[modifier] Site

Le site de Poitiers est un vaste promontoire en spatule enserré entre les vallées de la Boivre et du Clain, qu'il domine d’une cinquantaine de mètres de haut. Il est également entouré de puissantes falaises, creusées par les rivières. Ce promontoire est relié au plateau par un pédoncule étroit, au lieu-dit la Tranchée. Il tire son nom du fossé creusé pour couper ce passage et isoler ainsi Poitiers du pays environnant. Le premier creusement daterait de l’oppidum gaulois, et il fut maintenu jusqu'au XVIIIe siècle. L'aspect défensif du site est donc prépondérant, mais son intérêt provient également d'une vaste superficie (2,3 km sur 1,3 km, soit 250 ha) très facilement défendable, jusqu'à l'invention de l'artillerie du moins. Ces deux caractères, étendue et facilité de la défense, ont fait que le site de la ville n'a pas été déplacé à l'époque romaine, comme cela est souvent arrivé (Alésia, Lutèce). Ce vaste espace permettait en outre de faire pâturer les troupeaux à l'abri, puis à partir du Moyen Âge, d'aménager des jardins potagers et des vignes. Les rivières étaient franchies sur des gués entretenus, sur les sites des actuels pont Joubert et pont Saint-Cyprien. En cas de siège, ils étaient démolis.

Actuellement, la ville de Poitiers s'étend sur le plateau de part et d'autre des vallées, notamment en direction de l'est (campus universitaire, centre hospitalier, zones commerciales et d'habitation) et du Nord (technopole du Futuroscope).

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de Poitiers.

Poitiers a laissé son nom à trois grandes batailles :

  • La première bataille de Poitiers 507 est la moins connue. Elle fut remportée par Clovis Ier sur Alaric II roi des Wisigoths (au lieu appelé Campus Vogladensis) au nord de Poitiers.

(Voir l'article Poitou pour les autres batailles du Seuil du Poitou).

[modifier] Antiquité

La ville existait déjà à l'arrivée de César, sous la forme d'un oppidum celte nommé Lemonum, terme qui serait issu du gaulois « Lemo- » Orme. La cité prit ensuite le nom définitif de Poitiers, en rapport avec le peuple des Pictons. Les Romains l'aménagèrent au Ier siècle de notre ère, la dotant d'arènes, de plusieurs thermes, d'au moins trois aqueducs, le tout donnant un statut de premier plan à la ville. Les ruines de l'amphithétare existent encore en partie, car détruites en 1857. Il existe aussi des vestiges d'un aqueduc, dit les Arcs de Parigny. Il est probable qu'au second siècle de notre ère, la ville fut la capitale de la province d'Aquitaine. Au IVe siècle, une épaisse muraille de six mètres d'épaisseur et dix de hauteur ceint la ville sur 2,5 kilomètres. Celle-ci est réduite au sommet et flanc est du promontoire. Saint Hilaire évangélise la ville au IVe siècle. Les fondations du baptistère Saint-Jean datent de cette époque.

Voir aussi Vestiges archéologiques de Poitiers

[modifier] Moyen Âge

La place Charles-de-Gaulle et son héritage médiéval
La place Charles-de-Gaulle et son héritage médiéval

À l'époque médiévale, Poitiers tire parti de son site défensif, et de sa situation géographique, loin du centre du pouvoir franc. Siège d'un évêché depuis le IVe siècle, la ville est également la capitale du comté du Poitou, dont les comtes dirigent une importante principauté regroupant le Poitou et l'Aquitaine.

Au IXe siècle, le nom de Grand-rue apparait dans les chartes. C'est la plus ancienne trace d'un nom de rue conservée en Europe. Cette rue correspond à la ligne de plus faible pente, et donc la moins fatigante, pour monter du gué (actuel pont) Saint-Joubert au plateau, et elle est un itinéraire remontant à l'Âge du Fer. Grossièrement orienté est-ouest, il servit d'axe decuman au quadrillage orthogonal des rues à l'époque romaine. C'est également au IXe siècle que l'abbé Mellebaude fait construire l'hypogée des Dunes.

Une première tentative de création de commune a lieu, de façon autonome par les habitants en 1138 (peut-être par la confrérie Saint-Hilaire[2]), qui appellent les bourgs et villes voisins à former une ligue[3]. La commune est rapidement supprimée par le roi de France. Aliénor d'Aquitaine fit construire une nouvelle muraille au XIIe siècle longue de 6 000 mètres, enserrant tout le promontoire.

Lors de la révolte des fils d’Henri II, la ville reste fidèle au roi d’Angleterre, ce qui lui permet d’obtenir une charte communale vers 1175[4],[5], sur le modèle des Établissements de Rouen. La charte est confirmée par Aliénor d’Aquitaine en 1199, puis par les rois de France. Aliénor d’Aquitaine fait également des travaux au palais des comtes-ducs et construire un nouveau marché. Elle meurt à Poitiers en avril 1204, et la ville est prise par Philippe Auguste en août de la même année.

La route de Saint-Jacques-de-Compostelle passant par Poitiers, la ville accueille de nombreux pèlerins, qui y font halte pour vénérer les reliques de sainte Radegonde ou de saint Hilaire.

Au XIVe siècle, la ville échoit en apanage au troisième fils de Jean II le Bon, le duc de Berry (commanditaire des Très riches heures du duc de Berry). Il embellit le palais médiéval des comtes de Poitiers, en y aménageant notamment le donjon (dit tour Maubergeon). De même il embellit l'ancien château triangulaire, visible dans le manuscrit des Très riches heures, au mois de juillet. En 1385 il fait construire un des premiers beffrois, le "Gros horloge", aujourd'hui disparu..

Icône de détail Article détaillé : Bataille de Poitiers (1356).

Pendant les heures les plus noires de la guerre de Cent Ans, la ville accueillit le Parlement royal en 1418. C'est également à Poitiers que Jeanne d'Arc fut examinée en 1429 avant de recevoir le commandement de l'ost royal. Profitant de la faveur royale et de la présence de nombreux érudits parisiens exilés, Poitiers obtient la création d'une Université en 1431. Celle-ci compte 4 000 étudiants à la fin du XVe siècle.

[modifier] Du XVIe siècle à nos jours

Le Futuroscope proche de Poitiers.
Le Futuroscope proche de Poitiers.

La ville s'assoupit à la Renaissance. De fait, peu de changements ont lieu à cette époque dans le tissu urbain, à part le percement de la rue de la Tranchée, et la construction de ponts qui remplacent les anciens gués. Quelques hôtels particuliers sont construits à la Renaissance : hôtels Jean Baucé, Fumé, Berthelot, notamment.

Les poètes Joachim du Bellay et Pierre Ronsard sympathisent à l'Université de Poitiers, avant de monter à Paris.

La ville tire sa prospérité essentiellement de ses fonctions administratives : justice royale, évêché, monastères, et l'intendance de la généralité du Poitou. C'est d'ailleurs de l'intendance que viennent quelques évolutions à la fin du XVIIIe siècle : le vicomte de Blossac, intendant de 1750 à 1784, fait aménager un jardin (voir espaces verts de Poitiers) à la française. Il fait également abattre la muraille d'Aliénor d'Aquitaine et aménager des boulevards sur leur emplacement.

Au XIXe siècle, de nombreuses casernes sont construites, faisant de Poitiers une ville de garnison. La gare est construite dans les années 1850 et sera bombardée lors de la Seconde Guerre mondiale, le 13 juin 1944.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville se vit victime de l'exode rural jusqu'au milieu des années 1980[précision nécessaire]. L'activité de la ville bénéficie de la décentralisation industrielle dans les années 70, avec notamment l’implantation d’une usine Michelin, compagnie des Compteurs Schlumberger (compteurs industriels et résidentiels).

Le projet du Futuroscope a definitivement sorti Poitiers de l'ombre en 1987. L'idée de René Monory a propulsé la ville comme l'un des centres touristiques incontournables de France et a résolument ouvert la cité à l'ère technologique et touristique. Aujourd'hui, Poitiers se visite en complément du parc et bénéficie d'une clientèle de plus en plus européenne notamment anglaise avec l'ouverture d'une ligne aérienne directe entre Poitiers et Londres Stansted.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1936 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2007
44 269 52 681 62 178 71 129 81 313 79 350 78 894 83 448 87 400 89 200
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie et transports

Gare de Poitiers.
Gare de Poitiers.

Poitiers est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de la Vienne. Elle gère l’Aéroport de Poitiers-Biard.

La ville est desservie par le réseau de bus de la communauté d'agglomération. Les 13 lignes, parcourues par 110 bus, sont exploitées par la régie des transports poitevins (RTP) sous la marque Vitalis. Un projet de transport en commun en site propre a été proposé par plusieurs candidats aux élections municipales de 2008.

En février 2008, un service d'autopartage a été lancé sous le nom Otolis. Des véhicules, gérés par la RTP, sont disponibles dans 3 stations à Poitiers et dans une à Buxerolles. La réservation s'effectue par internet http://www.otolis.com/.

[modifier] Culture

Poitiers est classée ville d'art et d'histoire.

[modifier] Architecture religieuse

La ville de Poitiers, aujourd'hui encore surnommée la « ville aux cent clochers », compte de nombreuses églises.

  • Église Sainte-Radegonde de Poitiers, qui faisait partie de l'abbaye Sainte-Croix, le premier couvent de femmes fondé en Europe par la reine Radegonde, épouse de Clotaire Ier, roi des Francs ; Elle comporte un portail gothique flamboyant, en opposé à son architecture globalement romane. Le chœur de l’église est recouvert de fresque. Dans la crypte se trouve le tombeau de la sainte-reine. C'est un lieu de pèlerinage.
  • Église Saint-Hilaire le Grand ; Etape sur les Chemins de Compostelle depuis le 12e siècle, l'église Saint-Hilaire le Grand est inscrite, à ce titre, au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Construite au Xe siècle sur les vestiges d'une nécropole gallo-romaine, la décision de sa fortification est prise en 939[6]. L'église du célèbre évêque poitevin Hilaire offre un chœur et un transept romans d'une hauteur impressionnante et d'une grande luminosité. Remarquable par l'équilibre des volumes, le déambulatoire de Saint-Hilaire ouvre sur quatre chapelles ornées de peintures murales romanes représentant une des premières scènes peintes de l'Apocalypse.

Toute la voûte de la nef et une grande partie des murs de cette nef ont été détruites au moment de la Révolution. Amputée de moitié l’église est devenue paroissiale au début du 19e siècle, après le concordat.

À l’origine la nef, large de 15 m, était couverte d’une charpente. Puis on décida de la voûter, et, pour réduire la largeur de la portée, on jeta deux rangées de supports, qui déterminèrent les deux couloirs latéraux qui existent avant les autres nefs latérales proprement dites. Lorsqu’on décida, dans la seconde moitié du XIXe siècle de reconstruire la nef détruite à la Révolution, on pensa que la voûte avait consisté en une file de coupoles. D’après le témoignage d’un voyageur, Claude Perrault, l’architecte de la colonnade du Louvre, en 1669, on sait aujourd’hui que la nef était à l’origine couverte en berceau avec doubleaux.

Pour permettre l’établissement d’une rue la nef fut diminuée, à l’ouest, d’une travée et demie.

Dans cette remise en état de l’église un orgue fut installé en 1884. Il est classé monument historique.

[modifier] Architecture militaire

  • Vestiges de la muraille d'Aliénor à la Tranchée ;
  • Tours de cette même muraille dans la vallée de la Boivre (actuels établissements de la poste) ;
  • Tours du château de Jean de Berry, au confluent du Clain et de la Boivre.

[modifier] Architecture civile

Le Palais de Justice de Poitiers.
Le Palais de Justice de Poitiers.
  • Palais de Justice, ancien palais des comtes de Poitiers, avec notamment la Tour Maubergeon, l'ancien donjon réaménagé à la fin du Moyen Âge ;
  • nombreuses maisons à colombages, notamment rue de la Chaîne, place du marché Notre-Dame, rue de la Regratterie, rue des Vieilles Boucheries ;
  • Hôtels particuliers de riches bourgeois : Hôtels Fumé et Berthelot (rue de la Chaîne, abritent l'actuelle Université d'Histoire et de Sciences humaines), du Puygarreau.

[modifier] Musées

Poitiers compte deux musées, ils sont ouverts tous les jours et proposent une tarification avantageuse permettant de visiter les deux musées à moindres frais et dans une période d'une année. L'actuel directeur est M. Yves Bourel, conservateur et ancien directeur du musée de l'Hôtel Sandelin à Saint-Omer. M. Yves Bourel a en charge la restructuration des musées de Poitiers et le lancement du projet Pôle Muséal de la ville de Poitiers.

C'est le plus grand musée de la ville. Construit en 1974 sur les plan de l'architecte poitevin Jean Monge, le musée Sainte-Croix se dresse à la place de l'ancienne abbaye Sainte-Croix. C'est une vaste structure de béton et de verre, dans le plus pur style des années 1970. actuellement en travaux. Il accueille en exposition permanente les époques de la préhistoire à l'art contemporain, en passant par la période médiévale et les Beaux-Arts. Il possède notamment plusieurs sculptures majeures de Camille Claudel.

  • Musée Rupert de Chièvres
Musée Rupert de Chièvres.
Musée Rupert de Chièvres.

Deuxième musée de la ville de Poitiers, le musée Rupert de Chièvres est un ancien hôtel particulier situé en plein centre-ville, entre la préfecture et l'hotel de ville. Le musée tient son nom de François-Marie Rupert de Chièvres, un gentilhomme du XIXe siècle qui y habitait. Rentier, Rupert de Chièvres a constitué une collection de peintures des écoles hollandaises et flamandes, mais aussi de mobiliers et de faïences. Le musée couvre les périodes inexplorées par le musée Sainte-Croix, du XVIe siècle au XVIIIe siècle. L'ambiance y est celle d'une maison de collectionneur, le musée, en mai 2007, est sorti d'une période de fermeture pour travaux destinés à améliorer l'éclairage des oeuvres, à ouvrir un cabinet de faïences (plus de 120 pièces présentées !) et à réaménager les collections. Ainsi, la chaise à porteurs, le billard français et le lit ne sont plus présentés aux visiteurs, au grand dam des enfants, mais le musée ne perd rien de son charme, au contraire puisque, aussi bien quantitativement que qualitativement, les collections visibles se sont enrichies.

[modifier] Œuvres

La localisation exacte des œuvres, peut être modifiée entre les deux musées.

[modifier] Établissements culturels

  • Médiathèque François-Mitterrand.
  • Espace Mendès-France, centre de culture scientifique, technique et industrielle.
  • Confort Moderne, salle de concert, d'exposition.
  • Théâtre-scène nationale, théâtre, danse, cinéma art et essai.
  • Conservatoire national de région.
  • Musées, voir section précédente

[modifier] Manifestations culturelles

  • Les rencontres cinématographiques Henri Langlois, festival de court-métrage.
  • Les Expressifs : le festival du spectacle de rue.
  • Trouver Sonnette à son Pied : le festival en appartements et autres lieux insolites.
  • La Semaine estudiantine, organisée au printemps par les Bitards.
  • Les Rencontres Gourmandes du Poitou manifestation organisée par la Confrérie de la Grand'Goule
  • make art : festival dédié aux mondes du libre et des arts numériques.

[modifier] Éducation

Hôtel-Chaboureau, 1er cycle Amérique Latine, Espagne et Portugal
Hôtel-Chaboureau, 1er cycle Amérique Latine, Espagne et Portugal

La ville de Poitiers a une ancienne tradition universitaire. L'Université de Poitiers a été fondée en 1431 et a accueilli un grand nombre de penseurs renommés. Poitiers est actuellement l'une des villes les plus étudiantes de France (avec plus de 26 600 élèves dans l'enseignement supérieur), en considérant la proportion d'étudiants à la population totale (très légèrement en-dessous de 14%). Elle accueille des facultés de sciences, géographie, histoire, langues, des écoles d'ingénieurs : l'ENSMA (École nationale supérieure de mécanique et d'aérotechnique de Poitiers) et l'ESIP (École supérieure d'ingénieurs de Poitiers). En centre-ville se trouve le campus de l'ESCEM (École supérieure de commerce et de management) ainsi que l'IAE (Institut d'Administration des Entreprises).Elle accueille également en grand nombre de centres de formation privés, comme l'Isfac.

Depuis 1991, l'ENSMA et une partie de la faculté des sciences (le SP2MI) ont été relocalisées sur la technopole du Futuroscope. Le CESCM (Centre d'études supérieures de civilisation médiévale) est un pôle de recherche de référence dans son domaine, il est hébergé dans l'hôtel Berthelot du XVe siècle.

Depuis 2001, la ville de Poitiers accueille le "Premier Cycle Amérique Latine, Espagne et Portugal" de l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po Paris).

[modifier] Espaces verts

Le plus célèbre est le parc de Blossac siège d'un petit parc animalier. La communauté d'agglomération de Poitiers mène un effort d'extension des espaces verts, notamment le long des vallées du Clain et de ses affluents. Ces terrains autrefois construits sont souvent en zone inondable. Ces nouveaux espaces verts s'ajoutent aux squares et jardins publics plus anciens.

Voir Espaces verts de Poitiers

[modifier] Galerie

Information Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

[modifier] Panorama de la ville

Panorama de Poitiers, vu du Rocher de Coligny (quartier des Dunes)
Panorama de Poitiers, vu du Rocher de Coligny (quartier des Dunes)

[modifier] Personnalités

Parmi les artistes ou personnalités qui sont nés ou ont vécu à Poitiers :

[modifier] Vie militaire

Éloignée des frontières mais située à un nœud de communications, la ville de Poitiers a accueilli de nombreuses unités militaires en garnison : régiment d’artillerie, de cavalerie, et le 125e régiment d’infanterie.

Actuellement, la seule unité importante est le RICM (Régiment d'infanterie-chars de marine).

[modifier] Administration

Poitiers est chef-lieu de sept cantons :

  • Le 1er canton est formé d'une partie de Poitiers et de la commune de Migné-Auxances (14 577 habitants);
  • Le 2e canton est formé d'une partie de Poitiers et de la commune de Buxerolles (18 099 habitants);
  • Le 3e canton est formé d'une partie de Poitiers et de la commune de Mignaloux-Beauvoir (22 467 habitants);
  • Le 4e canton est formé d'une partie de Poitiers et de la commune de Saint-Benoit (18 090 habitants);
  • Le 5e canton est formé d'une partie de Poitiers et des communes de Croutelle, Fontaine-le-Comte, Ligugé et Vouneuil-sous-Biard (15 932 habitants);
  • Le 6e canton est formé d'une partie de Poitiers et de la commune de Biard (14 162 habitants);
  • Le 7e canton est formé d'une partie de Poitiers et des communes de Chasseneuil-du-Poitou et Montamisé (23 728 habitants).

Poitiers fait partie de la Communauté d'agglomération de Poitiers (CAP) qui regroupe les communes de Biard, Buxerolles, Chasseneuil-du-Poitou, Fontaine-le-Comte, Mignaloux-Beauvoir, Migné-Auxances, Montamisé, Poitiers, Saint-Benoit et Vouneuil-sous-Biard. Au 1er janvier 2005, les communes de Béruges et Croutelle sont entrées dans l'agglomération, qui, en 2006, totalise 130 710 habitants.




Liste des maires depuis 1945[9]
Période Identité Parti Qualité
1944 1947 Pierre Guillon Radical Recteur
1947 1952 Paul Blet Radical Professeur à l’Université de Poitiers
1952 1965 Jacques Masteau Radical indépendant Député, sénateur
1965 1977 Pierre Vertadier UDR Pharmacien, secrétaire d’État, député
1977 2008 Jacques Santrot PS Professeur, ancien député
2008 2014 Alain Claeys PS Enseignant, député

[modifier] Jumelages

[modifier] Heraldique

La ville de Poitiers porte:

  • D'argent au lion de gueules, à la bordure de sable besantée d'or ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or.'

C'est le blasonnement qu'on trouve dans le Grand Larousse encyclopédique en 10 volumes.

Malte-Brun, dans la France illustrée, tome V (1884), pour sa part blasonne ainsi :

D'argent, au lion de gueules, à la bordure de sable, chargée de 12 besants d'or, au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or. (alias:D'or, au lion grimpant de sable, à la bordure du même, chargée de 12 besants d'or, au chef d'azur, semé de fleurs de lis d'or.)

Le chef de France (d'azur à trois fleur de lys d'or) surcharge la partie haute de la bordure et ses trois besants lorsque la ville est rattachée au royaume de France. Elle le conserve sous domination anglaise. Le blasonnement actuel sous-entend une bordure chargées de 8 besants (valeur défaut pour le besanté) contre les 12 de Malte-Brun. De fait, les représentations les plus fréquentes présentent 9 besants visibles, ce qui, avec les trois cachées pas le chef brochant, conforte les 12 besants de Malte-Brun.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Poitiers.

[modifier] Bibliographie

  • Stéphane Blond, Visiter Poitiers, Bordeaux, Éditions Sud Ouest, 2008.
  • Poitiers, une histoire culturelle, 1800-1950, ouvrage collectif coordonné par Alain Quella-Villéger, Atlantique, éditions de l'actualité scientifique Poitou-Charentes (espace Mendès-France, Poitiers).

[modifier] Sources

  • Robert Favreau, Régis Reche et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. ISBN 2-9519441-0-1

[modifier] Notes et références

  1. Poitevin sur le Trésor informatisé de la langue française ; consulté le 1er juin 2008
  2. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Reche et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. ISBN 2-9519441-0-1, p 12
  3. André Chédeville, Le mouvement communal en France..., p 20
  4. André Chédeville, Le mouvement communal en France..., p 21
  5. Robert Favreau, « Naissance des communes en Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois », in Robert Favreau, Régis Reche et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. ISBN 2-9519441-0-1, p 160
  6. Histoire de la France urbaine, la ville médiévale, Duby,Seuil,ISBN 2-02-005666-6
  7. [[Robert Favreau (historien)|]] et Jean-Marc Roger, « Les Archives municipales de Poitiers antérieures à la Révolution », in Robert Favreau, Régis Reche et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. ISBN 2-95194441-0-1, p 445-455
  8. Homonyme du précédent
  9. Sources : Denys Frétier. L’homme aux quatre maires. La Nouvelle-République, n° des 10-11 décembre 2007 (avec Paul Vertadier (sic)) pour les quatre maires d’après-guerre