Yoga

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Les yogis shivaïtes frottent leur corps avec des cendres, symboles de mort et de renaissance, leur emblème est le trisula.
Les yogis shivaïtes frottent leur corps avec des cendres, symboles de mort et de renaissance, leur emblème est le trisula.

Le Yoga (Sanskrit योग Yoga) est une discipline issue de l'Inde védique visant, par la méditation, l'ascèse morale et les exercices corporels, à réaliser l'unification de l'être humain dans ses aspects physique, psychique et spirituel[1].

Le yoga se pratiquait déjà vers le IIIe millénaire avant notre ère. Vers le IVe siècle av. J.-C., en rédigeant les Yoga Sutra, Patanjali systématise la philosophie du yoga en réalisant une synthèse de toutes les théories[2] sur la pratique intérieure.

« Le yoga n'exclut pas le plan métaphysique du plan physique et du plan mental. Il ne sépare pas fondamentalement la matière de la pensée. Sa méthode englobe toute la connaissance, la structure du monde apparent, la formation de la pensée, le rôle de l'énergie qui donne naissance à l'un et à l'autre, et, au-delà, la puissance énergétique et créatrice dont le monde est issu. Par la méthode de la réintégration, il permet de percevoir la nature des représentations mentales et de la conscience et d'arriver à l'union avec la forme subtile de l'Être[3]. »

Sommaire

[modifier] Lexique

[modifier] Étymologie

Nataraja. Dans sa danse cosmique, Shiva se tient dans un « cercle de feu » qui symbolise la nature vibrante, rythmique, et cyclique de la vie.
Nataraja. Dans sa danse cosmique, Shiva se tient dans un « cercle de feu » qui symbolise la nature vibrante, rythmique, et cyclique de la vie.

Le yoga est l'une des six écoles (ṣaḍdarśana) de la philosophie védique.

Le terme de « yoga » vient du sanskrit योग. Sa signification est bien plus large que la définition généralement donnée d'union. Sa racine sanskrite yuj[4] se traduit par :

  • Véhicule, équipement, moyen, méthode, convenance, contact,
  • Union, jonction, zèle, soin, concentration d'esprit,
  • Discipline, pratique du yoga, extase ou union mystique, système philosophique du yoga attribué à Patañjali ; il traite de l'univers intérieur de l'homme ou microcosme.

On voit donc que le yoga est à la fois la méthode, le moyen, et le but.

Ce mot possède le même radical indo-européen que l'on retrouve dans le français joug (du latin jugum) et l'anglais yoke. Il présente aussi l'idée d'une «union de l'âme individuelle avec l'Esprit universel»[5].

[modifier] Synonymie

  • Ascète : Celui, celle qui, soit dans une communauté, soit à titre individuel, s'exerce à la prière et à la perfection morale en menant une vie austère, faite d'exercices spirituels, de mortification et d'abstinence[6].
  • Gymnosophiste : Ascète appartenant à une secte hindoue dont les membres vivaient presque nus et s'adonnaient à la contemplation des choses de la nature[7].
  • Sadhou : Le sâdhu (du sanskrit साधु sādhu, « homme de bien, saint homme ») choisit de vivre une vie de sainteté pour accélérer le processus de la libération (moksa) et le réaliser à l'issue de cette vie.

[modifier] Historique

[modifier] Invasions

Icône de détail Article détaillé : Histoire du yoga.
Bhairava, Shiva sous sa forme terrifiante.
Bhairava, Shiva sous sa forme terrifiante.

Depuis au moins trois mille ans avant notre ère, l'émancipation du yoga s'est élaborée par le biais d'une chaîne ininterrompue de transmission de maître[8] à élève, enrichie à chaque génération de la connaissance expérimentale de l'enseignant. Ainsi, au fil des siècles se sont élaborées la technique et la philosophie du yoga.

Vers le XVIIe siècle av. J.-C., les Aryens envahissent le Penjab[9], ils amènent avec eux leur religion codifiée dans les Vedas, racine de l’Hindouisme auquel se rattache le yoga. Ils imposent leur langue, le sanskrit[10], mais s’imprègnent des traditions autochtones du Nord de l'Inde, notamment les pratiques yogiques existant originellement chez les Dravidiens. Pour les rituels de l'époque, " Prononcer la formule, consiste plus à déclencher une sorte de magie vocale, plutôt qu’à énoncer une forme de vérité absolue "[11]. Cette incantation très attentive se retrouve dans le Mantra Yoga, et l'attention au geste se retrouve dans les mudrâ[12] du yoga.

Vers le VIIe siècle av. J.-C., les Upanishads forment le troisième et dernier groupe scripturaire de la révélation védique. L'élan métaphysique franchit ici le cercle restreint de la liturgie et, d'équivalences en équivalences, s'élève jusqu'à la vérité suprême[13] : l'identité de l'âme individuelle (atman) et de l'âme universelle (brahman)[9], thème repris dans la philosophie du yoga.

Vers les IVe siècle av. J.-C. les Yoga Sutras (Y.S.)[14] et la Bhagavad Gita sont rédigés, ils deviendront les textes de référence du yoga.

Au XVIIIe siècle, la colonisation Anglaise entraîne un déclin culturel.

[modifier] Renaissance

Au début du XXe siècle le yoga réapparaît. En 1924, Sri Krishnamacharia fonde une école de yoga qui va modéliser le hatha yoga tel qu'il est connu en Occident. Le yoga s'est lentement élaboré en s'imprégnant et en imprégnant ce qui l'entourait. Le yoga est avant tout une réalisation pratique (sadhana) obtenue par une ascèse engageant toutes les forces du corps et de l'esprit[9] ; il s'apparente au Sâmkhya par tous les apports théoriques qu'il y puise.

[modifier] Les cinq voies majeures

Mont Kailash, la demeure de Shiva.
Mont Kailash, la demeure de Shiva.

«Le yoga n'exige pas que tous les individus suivent un même et unique chemin. Il existe de nombreuses voies et styles de yoga liés aux différentes aspirations individuelles et aux divers aspects de notre nature. Cinq voies majeures, qui forment le Raja Yoga, peuvent résumer ces directions. Il est également possible de les suivre assemblées ou séparément :

  1. Jnana Yoga : Yoga de la Connaissance transcendante ;
  2. Bhakti yoga : Yoga de la Dévotion et de l'adoration ;
  3. Karma yoga : Yoga du Service et de l'action désintéressée ;
  4. Kriya yoga : Yoga de la Technique, toutes les techniques de yoga : Hatha Yoga, Kundalini yoga, tantra yoga, yoga nidra et autres ;
  5. Raja yoga : Yoga Intégral, associant les quatre voies précédentes[15]

Au sein d'une même Voie (मार्ग, mārga), il peut exister des courants différents. Un yogi reconnu comme maîtrisant parfaitement un mode d'enseignement, peut décider de fonder une école de yoga. Cette diversité n'est pas un signe de faiblesse ou de dissension, mais plutôt une réponse à l'extrême diversité des attentes de chacun.

[modifier] Kriya Yoga - Les yoga techniques

Posture de Hatha Yoga : l'iguane.
Posture de Hatha Yoga : l'iguane.

« La science yogique possède sa propre technologie consistant en diverses méthodes et techniques impliquant le corps, la respiration et le mental. Kriya se réfère à l'action, au processus ou au mouvement, en particulier au déploiement interne du prana et à la concentration. La purification et la transformation issues des yogas techniques préparent ainsi à la méditation profonde[15]. »

[modifier] Le Hatha Yoga

Pour une majorité d'occidentaux, le yoga se définit uniquement autour de cette technique de yoga, pourtant ce n'est pas le seul yoga existant. Hatha-yoga signifie union vigoureuse, voire violente (हठ haṭha). Une explication symbolique l'explique comme la réunion heureuse des contraires, que l’on retrouve aussi dessinée dans le praṇava (प्रणव) la syllabe sacrée om ॐ (le croissant lunaire qui accueille le point solaire). Le Hatha yoga est une discipline d'harmonisation et de développement des facultés psychologiques (concentration, sérénité) et des facultés corporelles (fermeté, souplesse). Le Hatha Yoga doit ses lettres de noblesse aux Yoga Sutras de Patañjali. Il se réfère également à la Hatha Yoga Pradipika et à la Gheranda Samhita qui sont d'origine tantrique.

[modifier] Le Mantra Yoga

Japamala.
Japamala.

Le mantra est un objet ou un support de méditation. Le mantra est soit une formule très condensée, soit une série de syllabes assemblées en fonction de leur seule efficience magique intrinsèque, répétée de nombreuses fois suivant un certain rythme. Le but de sa pratique peut être un bienfait matériel ou spirituel. Le Mantra Yoga peut s'effectuer dans le cadre d'un rituel minimal, ou d'une liturgie élaborée, incluant prières, visualisations, mudrās, etc. Le récitant s'accompagne souvent d'un mālā, sorte de chapelet comportant 108 grains[15].

[modifier] Le Tantra yoga

Ce yoga s'exprime au travers de deux religions : le Bouddhisme tantrique[16] (Tibet, Boutan, Népal, et Japon) et l'Hindouisme tantrique (principalement au Nord de l'Inde). Pour l'Hindouisme, Tantra (तन्त्र) signifie : règle, méthode, traité. Le Tantra est une approche de l'énergie à un niveau subtil. Plusieurs yogas puisent leur origine dans le Tantra, nous en citerons trois :

[modifier] Le Shivaïsme du Cachemire

Ce yoga est l'expression la plus aboutie du Tantra, il se fonde sur la triple autorité, tout d'abord des écritures sacrées, les Agamas, puis de l'expérience et de l'enseignement du maître, enfin du propre discernement du pratiquant. À la différence du Brahmanisme classique, le Shivaïsme du Cachemire n'exige aucune qualification particulière de caste, de foi, mais seulement d'aspirer s'initier, selon son aptitude, à un enseignement approprié. Seuls ferveur et désintéressement sont requis, aucune forme d'ascétisme douloureux, aucun mépris des sens ou de la vie courante [17]. Entre le VIe et le Xe siècle, Vasugupta, Abhinavagupta, Gaudapâda, Kshemaraja rédigérent les œuvres majeures Cacheméries.

[modifier] Le Kundalini yoga

Les sept chakras.
Les sept chakras.

La Kundalini désigne l'énergie primordiale présente en chaque être humain et évolue en Sushumna, son canal principal situé le long de la colonne vertébrale, à travers des chakra jusqu'au sommet de la tête. Cette technique permet l'équilibration puis la conjonction des courants ascendants et descendants du corps circulant au travers des principaux canaux énergétiques (nadis) gauche (ida) et droit (pingala). Certaines écoles de Hatha-yoga y puisent de larges emprunts, notamment leurs représentations énergétiques du corps.

Jung poursuivit, tout au long de sa vie, une analyse de la psychologie humaine et tenta entre autres, un rapprochement entre pensée orientale – Kundalinî Yoga – et théories psychanalytiques.

[modifier] Le yoga nidra

Yoga-nidra signifie sommeil yogique. On peut le considérer comme une variante de l’état de transe des chamans. Cette technique très ancienne est décrite dans les traités des Tantras et a été transmise par les Yogis depuis des temps immémoriaux[15].

Ce yoga est essentiellement basé sur la relaxation, travaillant à proximité de la phase liminale du sommeil. Cette technique utilise des représentations telles que pratiquées dans la sophrologie. L'induction par l'enseignant, la douceur relationnelle et l'attention au corps dans l'instant présent[18] s'apparentent à l'hypnose Eriksonienne.

[modifier] Philosophie

[modifier] Le but

Posture sur la tête en lotus.
Posture sur la tête en lotus.

« La préoccupation première de la pensée indienne a de tout temps été la position de l'homme par rapport à l'univers et plus précisément la dualité de sa condition : d'une part l'asservissement aux conditions physiques et matérielles, et d'autre part l'aspiration violente à un dépassement de ces conditions. Ces deux aspects fondamentaux du problème humain ont orienté toutes les recherches au cours des siècles, partant de l'analyse des conditions d'asservissement, pour aller jusqu'aux méthodes très élaborées de déconditionnement[19]. ». Les Yoga Sutras précisent ce cheminement : détachement, cessation des activités du mental, contentement.

Le but ultime est la quête d'une harmonie, d'une unité corps et esprit. Elle s'inscrit dans l'instant présent, et elle est potentiellement accessible à tout être humain. « Au cœur du yoga il y a un message important : tout être humain est naturellement équilibré et entier car le Soi [20] ne peut être ni détruit ni endommagé. C'est là notre nature inhérente, et le yoga est la voie vers une plus grande conscience de cette entité intérieure, le Soi[21]. Lorsque nous suivons systématiquement la voie du yoga, il prend dans notre vie une importance profonde. Extérieurement, il nous permet d'agir conformément à nos besoins, à nos intentions et aux valeurs qui nous sont les plus chères. Intérieurement, il nous apprend à renforcer notre corps, à détendre et à équilibrer notre système nerveux et à trouver la paix et la concentration sur un objet. En fin de compte, on dit que le yoga mène à la réalisation directe de notre nature véritable[22]. »

Le yoga est une philosophie sans exclusive, toutes les convictions, mêmes religieuses ou humanistes, peuvent y trouver leur compte. Pour autant, le yoga n'est pas une religion. Le yoga proposant l'union, les choix religieux[23] ou non[24] sont respectés. L'essentiel étant la cessation des perturbations du mental, cela induit : le respect d'autrui, la paix et la non-violence.

[modifier] Yoga et philosophies védiques

Yogini, Tamil Nadu.
Yogini, Tamil Nadu.

Le yoga constitue l'un des 6 points de vue de la philosophie védique : les darśana. Ils fonctionnent par paires : Nyâya et Vaishéshika, Sâmkhya et yoga, Mîmâmsâ et Védanta. Ces darśana sont considérés comme essentiels pour obtenir une vue d'ensemble de la réalité. C'est en effet l'opposition de ces six voies de la connaissance qui permet de saisir quelque chose de la suprême et indivisible réalité, laquelle, dans sa totalité, demeure au-delà de notre atteinte ; nous ne pouvons l'envisager que par fragments, comme nous regardons une statue sous des angles différents avant de pouvoir nous en former une idée d'ensemble[25].

Au Sâmkhya[26], système dualiste et athée, le yoga emprunte de nombreux éléments théoriques dont : le purusha[27], la prakriti et les gunas[28].

« Celui qui demeure dans le champ de l'ignorance, est victime des cinq obstacles[29] que sont l'ignorance, l'ego, l'attachement tout autant matériel qu’à ses propres idées, la répulsion et la peur de la mort [30]. ». L'homme souffre parce qu'il recherche constamment la source de son bonheur en dehors de lui-même et cette poursuite se fait au prix d'une agitation mentale qui se traduit par le stress et/ou le mal de vivre. Dans ce contexte, le yoga propose une pratique physique reliée à une connaissance précise des rouages et résistances psychiques, pour aboutir à une union corps et esprit où se révèle une sérénité naturelle, caractérisée par une liberté (मोक्ष moksa) intérieure affranchie (à son stade final) de tout asservissement aux conditionnements (संस्कार saṃskāra).

[modifier] Écrits fondateurs

Les Yoga Sutras constituent le manuel de référence du pratiquant, le texte très dense invite l'instauration d'un dialogue avec l'enseignant, puisque le yoga est un enseignement oral. Le pan philosophique est complété par la Bhagavad-Gîtâ.

[modifier] Les Yoga Sutras

Écriture dévanagari.
Écriture dévanagari.

Pour se faire une idée du texte, il existe des traductions gratuites et disponibles[31]. Cette suite de 195 aphorismes fut codifiée au IVe siècle av. J.-C. par Patanjali. Ce darśana traite de l'univers intérieur de l'homme et des moyens à mettre en œuvre pour se libérer de la gangue de confusion (अविद्य Avidyā) entraînant la souffrance. Les Yoga Sutras[32] codifie le Raja Yoga en quatre chapitres :

  • Chapitre I, De l'unification[33] : Samadhi pada.
Après avoir rendu hommage à la perpétuelle chaîne de transmission maître-disciple[34], ce chapitre définit tout de suite l'objectif du yoga[35] qui n'est pas sans surprendre. En effet, plutôt qu'une apologie de la pratique posturale, il s'agit d'une cessation de l'agitation du mental[36] qui stimule la souffrance et la confusion de l'égo[37] pris pour le Soi[38]. Puis il indique les obstacles et les moyens pour les vaincre : finalement, il présente un modèle, et décrit les différents stades du samadhi.
  • Chapitre II, Du cheminement : Sadana pada.
Ce chapitre expose les causes de la souffrance et propose la discrimination comme moyen d'en sortir. Pour développer la discrimination, l'observance simultanée des huit directions de l'Ashtanga Yoga constitue les fondements de la pratique du yoga.
Parshvottanasana.
Parshvottanasana.
1- yama : les attitudes justes envers autrui, comme envers soi-même.
2- Niyama : les observances envers soi-même,
3- Asana : la pratique posturale ; Patanjali ne détaille pas les postures,
4- Pranayama : le contrôle de la respiration ; Patanjali ne détaille aucun Pranayama,
5- Pratyahara : l'écoute sensorielle intérieure, Ces cinq angas constituent les bases du Hatha yoga.
  • Chapitre III, Des pouvoirs : Vibhuti pada.
Description des trois derniers angas :
6- Dharana : la concentration,
7- Dhyana : la méditation,
8- Samadhi : l'absorption, l'état de l'unité ; il existe plusieurs niveaux de Samadhi.
Puis ce chapitre évoque l'accès aux pouvoirs (siddhis), et avertit que la quête de ces pouvoirs peut devenir une entrave.
  • Chapitre IV, De l'émancipation : Kaivalaya Pada.
Exposé du Karma et de la dualité, puis de la dualité vers l'unité. C'est une reprise approfondie de tous les thèmes déjà exposés vers le détachement ultime qui mène à la liberté.[39]

[modifier] La Bhagavad-Gîtâ

Icône de détail Voir l'article détaillé : Bhagavad-Gîtâ.

La Bhagavad-Gîtâ[40], littéralement : la Chanson du Bienheureux, est considérée comme une partie fondamentale des écritures de l'Hindouisme. Cette épopée aborde les différentes voies du yoga et leurs philosophies. Elle s'articule en dix-huit chapitres.

[modifier] La pratique la plus répandue : le hatha yoga

[modifier] La pratique

Généralement, les séances de hatha yoga s'articulent autour d'un certain nombre de postures organisées selon les niveaux des participants et l'objectif de la séance. La respiration peut-être rythmée au sein des postures ou concentrée pendant un temps privilégié : le pranayama. La séance se termine généralement par un moment de relaxation. Ces trois constituants peuvent être disposés de manière très différente selon les écoles, le moment de la journée, l'âge et l'attente des participants. Moins fréquemment en Occident, des extraits des Yoga Sutras peuvent être chantés, ainsi que des mantras, cette étape est plus fréquente dans son contexte, en Inde.

[modifier] Les asanas

Exemple de pratique collective.
Exemple de pratique collective.

Toute posture (asana) que le corps peut adopter sera du yoga tant que l’intensité respectera le contentement qui ressortira de cette pratique. La non-violence envers son propre corps, l’humilité, sont des préceptes des Y.S. qui réfrènent la tentation de confondre yoga et acrobatie. Les postures peuvent être statiques. Quand elles sont dynamiques, elles peuvent se pratiquer selon un enchaînement précis, souvent selon un ordre respiratoire particulier.

Les postures ont un impact :

  • En terme d’étirement musculaire, ce qui favorise un drainage de la musculature et soulage les douleurs issues des tensions.
  • En terme de massage des organes internes, par compression et décompression successives.
  • En terme de concentration et d’une certaine connaissance de soi, pour pouvoir contracter les muscles nécessaires à l’architecture de la posture ou au contraire détendre ceux qui s’y opposent.

Il faut une certaine expérience pour pouvoir maintenir une posture dans une détente « structurée » (Exemple avec la posture de l'arc), avec une respiration régulière ainsi qu’un bon alignement vertébral coordonné avec les alignements des autres segments corporels.

[modifier] Les Bandhas

Il existe trois bandhas qui constituent une forme de verrou pour maintenir l'énergie lors de la pratique des asanas et du pranayama. Un bandha consiste en une contraction de groupes musculaires qui se localise en trois niveaux du buste :

  • Jalandhara Bhanda : compression de la gorge par inclinaison de la tête,
  • Uddiyana Bandha : le ventre est rentré par expansion de la cage thoracique,
  • Mula Bandha : les muscles du Périnée sont contractés pour fermer la base du tronc.

[modifier] Le pranayama

Pranayama en posture du lotus.
Pranayama en posture du lotus.
  • Les quatre phases de la respiration peuvent être explorées : l'inspiration, la rétention poumons pleins, l'expiration et la rétention poumons vides.
  • Différents exercices mettent l’accent sur :
    - une ou plusieurs de ces quatre phases,
    - un rythme soit lent, soit rapide (Kapalabhati),
    - une narine seule ou deux narines alternées ou deux narines ensemble,
    - une production ou une absence de son,
    - une durée compatible avec les capacités du pratiquant.
  • Ces techniques de pranayama permettent le développement de la concentration en diminuant la dispersion mentale, et lorsqu'une base de recueillement suffisante a été établie, le corps et l'esprit vont acquérir une vigueur et une vitalité nouvelle en puisant à même l'énergie du prana.
  • Par ailleurs, elle favorise une prise de conscience du rythme irrégulier de la respiration (lors du stress), pour la ramener vers un rythme plus naturel et plus lent.

[modifier] La relaxation (samadhi)

Shavasana
Shavasana

Il s’agit d’un samadhi mineur, puisque cette partie ne traite que d’une pratique élémentaire. Cette phase, qui conclut généralement la séance, s’accomplit en position assise ou allongée, et vise l’éclosion d’un sentiment de paix. Elle s’accompagne d’une respiration lente et profonde, de suggestions, ou de sons très doux. La relaxation prépare à la méditation. La méditation selon qu'elle est objective ou non, et/ou volitive[41] ou non, accède à des niveaux différents[42].

Posture, respiration, méditation, peuvent tour à tour culminer dans la pratique. Avec la maturité et dans une difficulté croissante, elles se combinent par deux : postures/respiration ou postures/méditation, et par trois : postures/respiration/méditation.

[modifier] Répercussions sur l'organisme

Icône de détail Article détaillé : Physio-anatomie du Hatha Yoga.
Posture de la table à deux pieds.
Posture de la table à deux pieds.
Posture du cobra.
Posture du cobra.

Les diverses postures sont appelées âsanas et leur exécution impeccable nécessite une complète présence au geste ainsi qu'un patient engagement, afin de coordonner tous les éléments qui y sont mis en jeu. Le Hatha Yoga nécessite une implication physique, le corps devenant un laboratoire où sont vécus en direct les réussites comme les échecs. Les opposants au Hatha Yoga estiment que les prouesses corporelles sont en totale contradiction avec les objectifs d'humilité et d'harmonie que la tradition du yoga a tracé depuis des millénaires ; ils estiment le péril tel qu’au lieu de finalement dissoudre l’égo, l’énergie accumulée à travers les exercices tendrait au contraire à le renforcer.

Le yoga pose deux règles simples pour la synchronisation respiratoire lors des enchaînements dynamiques, de préférence : inspirer dans une posture d'ouverture, et expirer dans une posture de fermeture. Tout en favorisant un meilleur fonctionnement du diaphragme, l'attention portée au souffle aide à diminuer le flux des pensées. Ces apprentissages de base nécessitent plusieurs mois de pratique (Respiration profonde).

[modifier] La méditation profonde

Posture du lotus.
Posture du lotus.

La concentration posturale ou respiratoire va inclure des aspects divers comme la vitesse, l'adresse et la coordination. Du point de vue du yoga, persévérer dans la stabilité posturale, favorise la concentration et à la longue favorise une stabilité psychologique. La pratique régulière des âsanas et du prânâyâma déployée dans une ambiance tranquille et sans compétition, conduit à un moment de silence, d'arrêt des perturbations du mental[35]. En cela, le hatha yoga est considéré comme une phase préparatoire à la méditation profonde.

À un niveau intermédiaire, le pratiquant persévérant commence une connaissance de soi où progressivement vont apparaître les habitudes qui entretenaient des pensées ou des attitudes négatives. Lorsque les pratiques (posturale, respiratoire ou autre) deviennent à leur tour objet de méditation, concentration et stabilité mentale ont atteint un niveau certain de qualité. La méditation occupe une place plus importante que les autres pratiques, le corps étant libéré de ses tensions. À un niveau ultime, pour les adeptes à la demande ardente le voile de la maya se lève, permettant au Soi de se révéler dans sa véritable nature[43].

Au fil des années de pratique, les différences entre les techniques de yoga s'amenuisent, puisque toutes convergent vers le même but ; la concentration perd de son caractère volontariste pour devenir attention sans intention[44]. Progressivement cette attention s'intègre à tous les instants de la vie, même dans les plus petits événements. Le devoir quotidien perd de sa pesanteur, en permettant l'ouverture au discernement et à l'humilité[45].

[modifier] yoga dans d’autres traditions

[modifier] Le Yoga Égyptien

Selon Yogacharya Babacar Khane, les recherches qu'il a menées en Égypte en compagnie de son épouse, Geneviève Khane, lui ont permis de mettre en lumière la présence en Égypte d'une forme de Yoga égyptien très proche du hatha-yoga de l'Inde. « Le Yoga égyptien comporte des postures identiques à celles de l'Inde : Position du lotus, du cobra royal, du pont, de la charrue etc. mais en plus des attitudes spécifiques qui se caractérisent par leur verticalité. Ce type de yoga permet un redressement progressif de l'arbre vertébral et des épaules ; il libère tous les étages pulmonaires, permet de retrouver une capacité respiratoire normale et un regain de dynamisme et de vitalité. Les mouvements combinés, réclament une attention soutenue, développant le pouvoir de concentration et ce que la voie du Ch'an appelle « la présence au présent ». »[46]

[modifier] Yoga et bouddhisme

Mudrâ bouddhiste.
Mudrâ bouddhiste.

Le yoga possède des éléments communs aux croyances et pratiques religieuses des religions dharmiques[47]. La forte influence du yoga est perceptible dans le bouddhisme, notoirement par ses austérités, exercices spirituels, et états de transe[48][49].

[modifier] Cittamātra

Cittamātra (sanskrit), "rien qu'esprit", est l'une des écoles du bouddhisme Mahâyâna. Elle est parfois nommée Vijñānavāda, voie de la conscience, Vijñānaptimātra, la conscience seule, ou encore Yogācāra, pratiquants du Yoga.

[modifier] Shingon

Shingon est une école bouddhiste vajrayâna japonaise, fondée au VIIIe siècle par le moine Kûkaï (空海). Il s'agit donc de faire fusionner son esprit avec « Daïnitchi-Nyoraï »(Maha Vairocana) par la pratique des trois mystères, qui sont le mystère du corps, de la parole, et de la pensée, c'est-à-dire effectuer simultanément un geste symbolique avec les mains, une mudrâ, répéter un mantra et visualiser devant soi la forme de la divinité bouddhique en rapport.

Yidam de la fortune.
Yidam de la fortune.

[modifier] Bouddhisme Tibétain

Icône de détail Article détaillé : Six yogas de Nāropa.

Dans le Vajrayāna, le mandala intérieur est l'anatomie du corps subtil ou éthérique, permettant la maîtrise des souffles (prānas), des canaux (nādīs), des gouttes (bindus), et des centres de conscience, ou roues d'énergie, appelés chakras. Les pratiques qui y sont liées spiritualisent le corps en en faisant un instrument de réalisation, et s'apparentent aux Hatha- et Kundalini- yogas hindous. Quant au mandala extérieur, on le déploie par le yoga de la Déité (Yidam)[50]. Le yoga Tibétain associe des techniques respiratoires, des exercices rythmiques, des pratiques mantriques ; il s'inspire des pratiques du Yogi Naropa et des exercices internes similaires au Chi Cong[51].

[modifier] Autres formes de yoga

[modifier] Le yoga pour les non-voyants

Le handicap est un état physique, c’est un fait mais pas un état d’être. Nous ne sommes jamais notre maladie ou notre handicap. L’être, le soi véritable n’est jamais handicapé. L’enseignement du yoga à des aveugles est exigeant : être clair, précis et ne jamais prendre pour acquis un geste simple pour les non-handicapés. Chaque cours est une occasion d’être créatif. C’est aussi une grande leçon de vie, car accepter sa déficience c’est être humble et travailler avec ses faiblesses pour s’élever plutôt que de lutter contre elles. Cela permet définitivement de vivre en harmonie avec soi-même[52].

[modifier] Le Yoga à l'école

Yoga à l'école.
Yoga à l'école.

Pour les enfants, un cours de yoga c’est d’abord l’occasion de se connaître, car on y parle beaucoup de qualités et on les développe. A l’école, l’enseignement même s’il comprend savoir, savoir être et savoir faire, privilégie savoir et savoir faire. Le yoga comprend tout un ensemble de techniques dont la pratique permet d’harmoniser tous les aspects de l’individu. A l’échelle de l’enfant l’objectif reste le même, cependant, le programme est plus simple et à sa portée. Le travail est orienté vers le corps physique au moyen des postures (asanas), de respirations (pranayama) et de relaxation (Savasana). Celui-ci favorise un développement harmonieux, renforce les os, assouplit la musculature, assure un bon équilibre postural[53].

[modifier] Ayurvéda et Yoga

Jnana mudra.
Jnana mudra.

L’Ayurveda et le Yoga s’entendent sur leur vision de la personne et ne laissent aucun aspect de côté : corps, âme et esprit y sont considérés. L’Ayurveda s’occupe de la santé physique et mentale, et prépare à la vie spirituelle. Le Yoga introduit les techniques (postures, mudra, pranayama) et enseignements relatifs au corps, au souffle, au mental, qui vont permettre d’accéder à des niveaux plus subtils. L’Ayurveda considère chaque individu comme unique et indivisible du Cosmos. Ce qui le compose, compose également l’Univers. A l’origine des deux, la vibration de la Pure Conscience que chacun peut ressentir à condition de faire le chemin qui mène vers Elle. Un chemin de guérison intérieure entièrement basé sur la connaissance de Prakriti, notre constitution individuelle[54].

[modifier] Yogathérapie

Le terme yogathérapie a été créé en 1970 par le Dr Bernard Auriol pour désigner l'usage pour la santé de méthodes et principes issus du yoga indien[55].

[modifier] Annexes

[modifier] Bibliographie

  • (fr) Mircea Eliade, Le yoga, immortalité et liberté, Payot, Paris, 1991, 433 p. ISBN 2228883506.
  • (fr) Éric Baret, Yoga : corps de vibration, corps de silence, Ed. Almora, Paris, 2006, 343 p. ISBN 2351180054.
  • (fr) Jean Klein, Transmettre la lumière, Editions du Relié, Gordes, 2005, 367 p. ISBN 2914916469.
  • (fr) Blandine Calais-Germain, Anatomie pour le Mouvement, tome1, Ed. Desiris, Paris, 1998, 300 p. ISBN 2907653016.
  • (fr) Michel Mourre, Les religions et les philosophies de l'Asie, Ed. la table ronde, Paris, 1998, 464 p. ISBN 271030841X.
  • (fr) Ysé Tardan-Masquelier, L'esprit du yoga, Ed. Albin Michel, Paris, 2005, 220 p. ISBN 2226154442.
  • (fr) Jean Papin, Tantra et yoga, Ed. Dervy, Paris, 1990, 295 p. ISBN 2850762792.
  • (fr) Jean Papin, La voie du yoga, Ed. Dervy, Paris, 1990, 280 p. ISBN 2850761710.
  • (fr) Indrajit Garai, Le Yoga et l’Ayurveda, Ed. Le Dauphin, Marsat, 2006, 328 p. ISBN 271631313X.
  • (fr) T.K.V. Desikachar, Yoga tome1, Ed. Viniyoga, Paris, 1980, 280 p. ISBN sans.
  • (fr) Alain Daniélou, Yoga, méthode de réintégration, Ed. L'Arche, Paris, 1997, 216 p. ISBN 2851810227.
  • (fr) Alain Daniélou, Le destin du monde, Ed. Albin Michel, Paris, 2000, 246 p. ISBN 2226059717.
  • (fr) Alain Porte, La Bhagavad-Gîtâ, Ed. Arléa, Paris, 2004, 176 p. ISBN 2869592418.
  • (fr) André Van Lysebeth, J'apprends le yoga, Ed. J'ai Lu, Paris, 2004, 340 p. ISBN 2290341738.
  • (fr) Swami Satyananda, Propos sur la liberté. Commentaires des Yoga Sutras de Patanjali, Ed. Satyanandashram, 2005, 286p. ISBN : inconnu.
  • (fr) Françoise Mazet, Yoga Sutras de Patanjali, Ed. Albin Michel, Paris, 1991, 217 p. ISBN 222605247X.
  • (fr) David Frawley, Yoga et Ayurveda, Ed. Turiya, 2004, 400 p. ISBN 2951801904.

- Approches psychologiques :

[modifier] Notes et références

  1. « … dont la dissociation ou le déséquilibre caractérisent les états névrotiques ou psychotiques. » (Virel Psych. 1977).:(fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de yoga du CNRTL.
  2. (fr) Gerhard J. Bellinger, l'Encyclopédie des religions, ISBN 2253131113.
  3. page 16, (fr) Alain Daniélou, Yoga, méthode de réintégration, Ed. L'Arche, Paris, 1997, 216 p. ISBN 2851810227.
  4. D'après Gérard Huet Page personnelle à l'INRIA
  5. Page 23, (fr) B.K.S. Iyengar, L'arbre du yoga, ed. Buchet/Chastel, ISBN 2702016510. (Il est étonnant que la traduction française ait omis de mentionner que cette citation est elle-même extraite des Yâjnavalkya samhita.)
  6. (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de ascète du CNRTL.
  7. (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de gymnosophiste du CNRTL.
  8. Page 18 : « Et pour atteindre la resplendissante vérité du Soi, laquelle est recouverte par maya, et les effets de maya, on doit tout de même, se conformer aux instructions d'un Connaisseur de Brahman. S'adonner à la réflexion et à la méditation, et se garder avec soin de tout faux raisonnement. ».
    (fr) Camkaracarya, Le plus Beau Fleuron de la Discrimination : Viveka-Cuda-Mani, Ed. Jean Maisonneuve, 1998, 176p. ISBN 2720009857.
  9. abc Pages 62, 63, 109, 123 & 130, (fr) Michel Mourre, Les religions et les philosophies de l'Asie, Ed. la table ronde, Paris, 1998, 464 p. ISBN 271030841X.
  10. « Langage complexe et souple adapté aux opérations mentales les plus abstraites. ». Michel Mourre.
  11. (fr) Trad. L. Renou, L'Inde classique, l, p. 279, (667 pages, Ed. Jean Maisonneuve 1990, Français, ISBN 2720010359)
  12. Position codifiée et symbolique des mains.
  13. Dans la Chandogya Upanishad 6. XIV-6  : « Pendant le sommeil, tous les êtres vivants baignent dans le brahman, le Soi unique, mais commun à tous et ils oublient l'être particulier qu’ils se croient être dans l'état de veille. ». (fr) Gilles Farcet, Les UPANlSHADS Collectif, 125 pages, Éditeur : Altess, 1999, Français, ISBN 2905219386.
  14. Précisons que la mention par exemple : Y.S. 2-30, signifie : Yoga Sutra Chapitre II aphorisme 30
  15. abcd Pages 79 à 87, (fr) David Frawley, Yoga et Ayurveda, Ed. Turiya, 2004, 400 p. ISBN 2951801904.
  16. Exemples de thèmes communs aux Y.S. et au yoga tibétain, page : 54 : " Pour un intellect supérieur, la meilleure pratique religieuse est de s'abstenir de tout désir et de toute entreprise de ce monde, en considérant toute chose terrestre comme inexistante… Pour les trois niveaux d'intellect, la meilleure indication du progrès spirituel est la diminution progressive des passions obscurcissantes et de l'égoïsme. ". (fr) Anonyme, La Voie suprême selon le yoga tibétain, Ed. Allia, 2005, 73p. ISBN 2844851703.
  17. Pages : 41-42, (fr) Colette Poggi, Les Oeuvres de vie selon Abhinava Avagupta et Maître Eckhart, Ed. Deux Océans, 2000, 247p. ISBN 2866810864.
  18. Pages : 134-135, «Etre là maintenant… Il s'agit de ne penser, de ne sentir, de n'éprouver rien d'autre que le présent. ». (fr) François ROUSTAND, Qu’est-ce que l'hypnose, Les éditions de minuit, 2003, ISBN 2707318140.
  19. Page d’introduction de : (fr) Eva Ruchpaul, Le hatha yoga, 187 pages, Éditeur : Denoël, 1985, Français, ISBN 2207200817
  20. Dans la Chandogya Upanishad, Uddalaka Aruna, tente de faire comprendre pratiquement comment l'Absolu imprègne toute chose. Il propose à son fils de mettre une pincée de sel dans un verre d’eau et après avoir goûté par partie tout le verre, le fils conclut : « La moindre goutte était salée. De même, mon fils, en vérité l'Être pur imprègne tout, que tu le perçoives ou non. Cet Être qui est l'essence la plus subtile de toute création, la réalité suprême, le Soi de tout ce qui existe, Svetaketu. »Chandogya Upanishad 6. XIV. 3, (fr) Gilles Farcet, Les UPANlSHADS Collectif, 125 pages, Éditeur : Altess, 1999, Français, ISBN 2905219386.
  21. Tu es le Soi ; le mantra "Tat Vam Asi" (तत्त्वमसि : Tu es Cela), célèbre cette unité de la création avec son créateur, qu'il soit personnel ou impersonnel.
  22. Page 2 : (fr) Sandra Anderson et Rolf Sovik, Le Yoga : Maîtriser les postures de base, 235 pages, Editions de l'Homme, 1985, ISBN 2761916905
  23. PHILOS. : Doctrine qui admet l'existence d'un Dieu unique et personnel comme cause transcendante du monde (Morf. Philos. 1980) (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de théisme du CNRTL.
  24. S’il est possible à travers les différents textes sacrés de l’Inde de trouver des éléments appartenant au Yoga, il ne faut pas oublier que cette discipline est avant tout véhiculée par les ascètes. A travers les âges, ils ont permis la transmission des techniques yogiques tout en restant autonomes vis à vis de la religion orthodoxe. Celle-ci a essayé d’assimiler les différents éléments constituant le yoga en les intégrant dans leur point de vue. Mais le Yoga est avant tout une voie personnelle d’expérimentation directe qui ne nécessite pas l’adhésion à un système religieux… Seulement, il est important de savoir qu’en Inde, la mise par écrit d’idées et de pratiques ne correspond nullement à leur apparition. Le Yoga est apparu progressivement dans les textes parce qu’il a pris de plus en plus d'importance. Il est donc devenu difficile à la religion orthodoxe et institutionnalisée de ne pas prendre en compte cette voie. arbre-de-bo.com
  25. page 32, (fr) Alain Daniélou, Yoga, méthode de réintégration, Ed. L'Arche, Paris, 1997, 216 p. ISBN 2851810227.
  26. Sâmkhya
  27. page 37, (fr) Jean Papin, La voie du yoga, Ed. Dervy, Paris, 1990, 280 p. ISBN 2850761710.
    Y.S. 2-5 : La Nescience repose sur la confusion entre le transitoire et l'éternel, le pur et l'impur, le tourment et le bonheur, l'impermanence et la stabilité du Soi (purusha).
  28. page 82, (fr) Françoise Mazet, Yoga Sutras de Patanjali, Ed. Albin Michel, Paris, 1991, 217 p. ISBN 222605247.
    Y.S. 2-15 : Pour le sage tout est souffrance issue du changement, du remords, des habitudes et du conflit des gunas, souvent en opposition.
  29. les cinq kleshas ou afflictions du mental que décrit Patanjali dans les Yoga Sutras (Y.S. II-3)
  30. pages : 102 et 104, (fr) Swami Lakshman Ji, Le Sivaïsme du Cachemire, Ed. Les Deux Océans, 2000, 142p. ISBN 2866810309.
  31. traductions gratuites et disponibles :
    1- en français : Swami Hariharananda Arany, Institut Marc-Alain Descamps, Wim van den Dungen,
    2- en anglais : en.wikisource/Yoga Sutras
  32. (fr) Françoise Mazet, Yoga Sutras de Patanjali, Ed. Albin Michel, Paris, 1991, 217 p. ISBN 222605247.
  33. Reprise des titres de chapitres de Jean Papin, LA VOIE DU YOGA, cf. biblio. infra. s
  34. Y. S. 1-1 : Et maintenant voici l’enseignement qui fait autorité, dans la continuité d’une transmission sans interruption.
  35. ab Y. S. 1-2 : Le yoga est la cessation des activités perturbatrices du mental.
  36. Y. S. 1-3 : Alors le témoin est établi dans sa vraie nature. , autre formulation : ainsi le Soi se révèle.
  37. -104. Apprends que c'est le sens de l'ego (aham-kara) qui, en s'identifiant avec le corps grossier, s'imagine être, sur la scène de ce monde, l'acteur et le bénéficiaire. page 27, Camkaracarya, Viveka-Cuda-Mani, cf. biblio. infra.
  38. Y. S. 1-4 : Dans le cas contraire, il y a identification avec l’activité du mental.
  39. revue shakti
  40. Nous ne portons qu'une brève mention de cette épopée qui est traitée dans un article auquel nous renvoyons le lecteur.
  41. Terme utilisé par Jean Klein pour résumer l'intervention de la volonté et en cela celle de l'égo également.
  42. Il existe quatre niveaux correspondants de samadhi décrits dans les Y.S. : savitarkâ samadhi, nirvitarkâ samadhi, savichâra samadhi et nirvichâra samadhi.
  43. 157. Le Soi - cette Réalité permanente - est distinct du corps grossier, distinct de ses caractéristiques (la faiblesse, la vigueur, etc.), de ses modes d'activité et de ses états (l'enfance, l'adolescence, etc.). Et c'est Lui - l'atman - qui en est le Spectateur permanent. page 46, Camkaracarya, Viveka-Cuda-Mani, cf biblio. infra.
  44. Expression fréquemment utilisée par Jean Klein.
  45. Y.S. II-47 : Grâce à la méditation sur l'infini et au renoncement à l'effort-volonté.
  46. Institut International de Yoga (Section Québec).
  47. (en) page 111, Georg Feuerstein, The Yoga Tradition: its history, literature, philosophy and practice, ISBN 8120819233.
  48. "Yoga," Microsoft® Encarta® Online Encyclopedia 2007 © 1997-2007 Microsoft Corporation. All Rights Reserved.
  49. (en) page 22, Heinrich Dumoulin, James W. Heisig, Paul F. Knitter, Zen Buddhism : A History (India and China)
  50. Glenn H. Mullins, Readings on the Six Yogas of NaropaSnow Lion Publications, Ithaca (USA), 1997. 175p./ p.34 ISBN 1-55939-074-3.
  51. Le yoga Tibétain
  52. Par Isabelle Sarne, Le yoga pour les non-voyants.
  53. Par Swami Madhurananda, Le Yoga à l'école.
  54. Par Swami Madhurananda, Yoga & Ayurvéda.
  55. yogathérapie

[modifier] Pour aller plus loin

[modifier] Articles connexes

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