Peter Debye

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Peter Debye (1912)
Peter Debye (1912)

Peter Joseph William Debye (24 mars 1884 - 2 novembre 1966) (né Petrus Josephus Wilhelmus Debije) est un physicien et chimiste néerlandais.

Sommaire

[modifier] Sa jeunesse

Peter "Pie" Debye est né à Maastricht, et après des études à Maastricht, il s'inscrit en 1901 à l'université d'Aix-la-Chapelle en Allemagne. Il y étudie les mathématiques et la physique classique, et en sort en 1905 titulaire d'un diplôme d'électrotechnique. En 1907, il produit sa première publication scientifique, une solution mathématique élégante d'un problème mettant en jeu des courants de Foucault. Il étudie à Aix-la-Chapelle sous la direction du physicien et théoricien Arnold Sommerfeld, qui déclara par la suite que Peter Debye était sa principale découverte.

En 1906, il accompagne Sommerfeld à Munich comme assistant. Il y obtient son doctorat en 1908 avec une thèse sur la pression de radiation. En 1910, il démontre la loi de Planck par une méthode dont Max Planck reconnut qu'elle était plus simple que la sienne.

En 1911, Debye est nommé professeur à Zurich. Il se rend ensuite à Utrecht en 1912, à Göttingen en 1913, il est de retour à Zurich en 1920, se rend à Leipzig en 1927 et à Berlin en 1934 où il devient directeur de la Société Kaiser Wilhelm qui prendra en 1938 le nom de Société Max Planck, qui aujourd'hui regroupe 80 instituts de recherche.

En 1913 il épouse Mathilde Alberer, avec qui il aura un fils et une fille. Leur fils (Peter P. Debye) devint physicien et collabora à certaines des recherches de son père.

[modifier] Contributions antérieures au prix Nobel

  • Sa première contribution scientifique majeure concerne l'application du concept de moment dipolaire à la distribution de charge électrique dans des molécules asymétriques en 1912, pour laquelle il développe des équations liant le moment dipolaire à la température, la constante diélectrique, la relaxation de Debye, etc. Les moments dipolaires de molécules sont mesurés en Debye, une unité baptisée en son honneur.
  • En 1914-1915, il calcule avec Paul Scherrer l'effet de la température sur les raies de diffraction de rayons X de cristaux (facteur de "Debye-Waller").
  • En 1923, il développe une théorie pour expliquer l'effet Compton (décalage de la fréquence des rayons X lorsqu'ils interagissent avec les électrons.

[modifier] Son prix Nobel

En 1936, Debye est lauréat du prix Nobel de chimie pour sa contribution à l'étude des structures moléculaires (principalement pour ses travaux sur les moments dipolaires et la diffraction de rayons X). Il est également lauréat du Faraday Lectureship de la Royal society of chemistry en 1933 et de la Médaille Franklin en 1937.

[modifier] La fin de sa carrière

En 1938, le gouvernement Nazi insiste pour que Debye renonce à la nationalité néerlandaise pour devenir citoyen allemand. Debye refuse et profite d'une proposition de conférence à l'Université Cornell à Ithaca pour se rendre aux USA. Il reste à l'université de Cornell, y devient professeur, puis pendant 10 ans directeur du département de chimie. Il prend la nationalité américaine en 1946. Contrairement à la période européenne de sa vie pendant laquelle Debye changeait fréquemment d'université, il demeure à Cornell le reste de sa carrière. Il prend sa retraite en 1952, mais continue ses recherches jusqu'à sa mort.

Une grande partie de ses recherches à Cornell concerne l'utilisation de techniques de diffusion de la lumière (dérivées de ses travaux sur la diffraction de rayons X) pour déterminer la taille et la masse moléculaire de polymères. Cette étude commença par un travail sur le caoutchouc synthétique durant la Seconde Guerre mondiale, puis fut étendue aux protéines et à d'autres macromolécules.

Debye s'éteint en 1966 suite à une crise cardiaque.

[modifier] Voir aussi : grandeurs, concepts et modèles portant le nom de Debye

[modifier] Voir aussi

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