Élections municipales de 2008 à Paris

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Les élections municipales françaises des 9 et 16 mars 2008 ont vu s'opposer à Paris : notamment une liste d'union de la gauche menée par le maire sortant Bertrand Delanoë, une liste UMP menée par Françoise de Panafieu, une liste Mouvement Démocrate menée par Marielle de Sarnez, une liste Verts menée par Denis Baupin, une liste Front national menée par Martial Bild.

Sommaire

[modifier] État des lieux

Depuis mars 2001, la gauche (PS, Verts, PCF et MRC) dirige 12 arrondissements contre 8 à la droite (UMP et UDF).

[modifier] Enjeux

Paris étant à la fois commune et département, l'élection du maire (dans ce cas aussi président du conseil général, appelé "Conseil de Paris") est faite par les 163 conseillers de Paris issus des vingt arrondissements de la capitale. Ces conseillers sont élus par arrondissement, à la proportionnelle avec une prime à la majorité, comme à Marseille et Lyon (Loi PLM). Les règles légales du scrutin contenant une part de proportionelle, chaque arrondissement gagné par un camp lui donne une nette majorité de conseillers de Paris locaux.

Cette règle favorise ainsi les camps unis et ce fut le cas en 2001 au bénéfice de Bertrand Delanoë qui fusionna ses listes avec les Verts au second tour, pendant que la droite se présentait divisée et affaiblie par les "affaires" de la mairie de Paris. La victoire de la gauche en 2001 a été obtenu avec le basculement vers elle des 4e, 9e, 12e, 13e et 14e arrondissements (auquel il faut ajouter celui du 2e, jusqu'alors fief de l'indépendante Benoîte Taffin) et de son maintien dans les six arrondissements qu'elle détenait depuis 1995.

Les principaux enjeux, pour cette élection de 2008, sont les suivants :

  • Pour la droite : garder ses huit arrondissements, si possible dès le premier tour afin d'optimiser le nombre maximum de conseillers UMP de Paris, et de regagner, dans ce cas de figure, au moins un arrondissement important comme le 12e arrondissement lequel pourrait suffire à lui faire gagner la majorité des sièges au Conseil de Paris.
  • Pour la gauche : garder les arrondissements qu'elle a gagnés en 2001, et de grignoter des postes de conseillers en améliorant son score dans certains arrondissements.
  • Pour le centre : faire la démonstration de son poids électoral et de forcer les partis traditionnels à le considérer comme un acteur majeur.

[modifier] Mode de scrutin

À Paris, les électeurs choisissent à la fois des conseillers de Paris et des conseillers d'arrondissement[1]. Les conseillers de Paris élisent le maire et siègent au Conseil de Paris ainsi qu'au Conseil d'arrondissement. Les conseillers d'arrondissement ne siègent qu'au Conseil d'arrondissement. Normalement, il y a deux fois plus de conseillers d'arrondissements que de conseillers de paris, mais il doit y avoir entre 10 et 40 conseillers d'arrondissement.

Les élections se déroulent normalement en deux tours, sauf si une liste obtient la majorité absolue dès le premier tour (50% des votes exprimés ET 25% des inscrits). Si un deuxième tour est organisé, seules les listes ayant obtenu 10% des voix lors du premier tour peuvent s'y présenter. Cela dit, les listes peuvent être réorganisées entre les deux tours, une liste ayant obtenu plus de 10% des voix pouvant, par exemple, rajouter des membres d'une autre liste.

À l'issue de l'élection, la liste arrivant en tête (soit avec le plus de voix au deuxième tour, soit avec la majorité absolue au premier tour) récupère la moitié des sièges de conseillers, arrondi au siège supérieur. C'est ce qu'on appelle la "prime à la majorité". Les sièges restants sont répartis entre les listes avec les dispositions suivantes. Seules les listes ayant plus de 5% des voix présentent au tour de scrutin en question participent au partage - y compris la liste gagnante. Les sièges sont répartis selon la méthode de la plus forte moyenne En cas d'égalité pour un siège, la liste ayant la moyenne d'âge la plus élevée est favorisée.

Le nombre de sièges en jeu est le suivant[2]:

Arrondissement conseillers de Paris conseillers d'arrondissement
1er 3 10
2e 3 10
3e 3 10
4e 3 10
5e 4 10
6e 3 10
7e 5 10
8e 3 10
9e 4 10
10e 6 12
11e 11 22
12e 10 20
13e 13 26
14e 10 20
15e 17 34
16e 13 26
17e 13 26
18e 14 28
19e 12 24
20e 13 26
Total 163 354

[modifier] Candidats de droite

[modifier] Union pour un mouvement populaire

[modifier] Primaires

C'est en février 2006 que les adhérents de l'UMP-Paris ont désigné Françoise de Panafieu comme leur candidat à la mairie de Paris.

Elle a été sélectionnée au terme d'un processus de primaires mis en place par Nicolas Sarkozy, le président de l'UMP, et qui prévoyait une élection à deux tours les 25 février et 4 mars 2006.

Les 14 002 militants (à jour de cotisation, sur 22 000 militants UMP revendiqués) avaient eu le choix au premier tour entre :

  • Françoise de Panafieu, député maire du 17e arrondissement, et ancien ministre
  • Claude Goasguen, député du 16e arrondissement (sud) et ancien ministre
  • Pierre Lellouche, député du 8e et 9e arrondissement, ancien conseiller de J.Chirac
  • Jean Tiberi, député maire du 5e arrondissement, ancien Maire de Paris, et ancien ministre

Au soir du 25 février 2006, le taux de participation des militants fut de 78 % (10 975 votants). C'est Françoise de Panafieu qui arriva largement en tête des primaires UMP avec 40,7 % des suffrages exprimés (soit 4 446 voix).

Elle fut suivie de Claude Goasguen (23,4 % des suffrages soit 2 560 voix) qu'elle doit alors affronter lors d'un second tour prévu le 4 mars.

Arrivé troisième avec 18,95 % des suffrages (2 071 voix), Pierre Lellouche était éliminé. Il appella ses partisans à voter pour Françoise de Panafieu au second tour. Arrivé dernier et donc également éliminé, Jean Tiberi obtint 16,98 % des suffrages (1 855 voix, dont beaucoup dans son fief du 5e). Les conditions dans lesquelles le scrutin du 25 février s'était déroulé furent néanmoins contestées. Pierre Lellouche dénonça des pratiques frauduleuses en visant particulièrement Claude Goasguen : « Les scores sont conformes à un scénario écrit à l'avance ». Ce fut pourtant aussi avec ce dernier qu'il émit de fortes réserves sur la validité du vote par Internet où Françoise de Panafieu était arrivée largement en tête.

Le 28 février 2006, devançant l'annonce officielle de l'alliance entre Françoise de Panafieu et Pierre Lellouche, Claude Goasguen annonça qu'il retirait sa candidature au second tour de la primaire UMP pour les municipales de 2008 à Paris, permettant à Françoise de Panafieu de remporter l'investiture. « Pour faire un pas supplémentaire dans le sens de l'union, (Claude Goasguen) a décidé de retirer sa candidature du deuxième tour », a ainsi salué le président de la fédération UMP de Paris Philippe Goujon.

[modifier] Candidats de l'UMP

D'autres candidats divers droite et dissidents de l'UMP se présentent contre le candidat désigné par l'UMP :

  • François Lebel (maire sortant UMP) : 8e arrondissement
  • Bernard Quesson (CNI, Génération Ecologie et Nouveau Centre), 10e arrondissement.
  • Gérard d'Aboville[4] (Paris Libre), 15e arrondissement.
  • Dominique Baud, 15e arrondissement.
  • David Alphand, 16e arrondissement A noter que celui-ci est également délégué de l'UMP dans la circonscription du Nord du 16eme, celle de Bernard Debré
  • Sauveur Boukris, 18e arrondissement.
  • Raoul Delamare, 20e arrondissement.

[modifier] Front national

  • Martial Bild, secrétaire départemental du FN à Paris et conseiller régional d'Île-de-France.

Il conduit la liste « Pôle des tricolores », soutenue par le Front national.

  • Cyrille Rey-Coquais, 1er arrondissement.
  • Jean-Pierre Pages-Schweitzer, 2e arrondissement.
  • Annie Viguier, 3e arrondissement.
  • Raphaël Vivies, 4e arrondissement.
  • Daniel Philippon, 5e arrondissement.
  • Pierre Beaudu, 6e arrondissement.
  • Jean-Richard Sulzer, 7e arrondissement.
  • Jean Mairey, 8e arrondissement.
  • Annie Thierry, 9e arrondissement.
  • Marie-Claire de La Sayette, 10e arrondissement.
  • Marie d’Herbais, 11e arrondissement.
  • Philippe Coulnecheff, 12e arrondissement.
  • Monique Raison, 13e arrondissement.
  • Elisabeth Baston, 14e arrondissement.
  • Philippe Herlin, 15e arrondissement.
  • Martine Lehideux, 16e arrondissement (conseillère régionale).
  • Martial Bild, 17e arrondissement.
  • Cyril Bozonnet, 18e arrondissement.
  • Pierre Combe, 19e arrondissement.
  • Tanguy Deshayes, 20e arrondissement.

[modifier] Candidats du Nouveau Centre

  • Pierre Vallet, 14e arrondissement.
  • David Pierre-Bloch, 18e arrondissement.

[modifier] Candidats Mouvement Démocrate

  • Marielle de Sarnez, conseillère UDF-MoDem de Paris (14e arrondissement) depuis mars 2001 et député européenne depuis juin 1999 et présidente de la fédération UDF de Paris depuis mars 2006.

Elle est secrétaire générale du Parti démocrate européen, vice-présidente du groupe ADLE au Parlement européen et vice-présidente de l'UDF.

  • Paule Champetier de Ribes, 1er arrondissement.
  • François Guliana, 2e arrondissement.
  • Raphaële Bidault-Waddington, 3e arrondissement.
  • Fadila Mehal, 4e arrondissement.
  • Philippe Meyer, 5e arrondissement.
  • Anne-Sophie Godfroy-Genin, 6e arrondissement.
  • Véronique Delvolvé-Rosset, 7e arrondissement.
  • Monique Luanghy Baruti, 8e arrondissement.
  • Grégory Perrin, 9e arrondissement.
  • Géraldine Martiano, 10e arrondissement.
  • Olivier Pagès, 11e arrondissement.
  • Corinne Lepage, 12e arrondissement.
  • Éric Azière, 13e arrondissement.
  • Marielle de Sarnez, 14e arrondissement.
  • Elisabeth de Fresquet, 15e arrondissement.
  • Jean Peyrelevade, 16e arrondissement.
  • Pierre-Emmanuel Portheret, 17e arrondissement.
  • Syrine Catahier, 18e arrondissement.
  • Violette Baranda, 19e arrondissement.
  • Didier Bariani, 20e arrondissement.

[modifier] Candidats de gauche

[modifier] Union de la gauche

Le 3 septembre 2007 au soir, Bertrand Delanoë confirme aux médias qu'il sera candidat à sa succession. Il est alors en position de force au sein d'un Parti socialiste en crise, et l'on évoque même une éventuelle candidature de sa part pour l'élection présidentielle de 2012.

La liste de Bertrand Delanoë est soutenue par le Parti socialiste, le Parti communiste français[5] et le Mouvement républicain et citoyen[6], qui y disposent de candidats (notamment huit places éligibles au Conseil de Paris pour le PCF, et six pour le MRC).

[modifier] Écologistes

  • Les Verts ont désigné Denis Baupin comme tête de liste le 25 mars 2007 lors d'une assemblée générale des Verts Paris. Denis Baupin avait remporté 49.9% des suffrages au premier tour, contre 29% à Véronique Dubarry - jeune élue du Xe arrondissement - et 19% à Pénélope Komitès, adjointe au maire chargée des personnes handicapées. Le retrait de Véronique Dubarry au deuxième tour ayant laissé Denis Baupin seul en lice, il a remporté 93% des voix au second tour. Ce résultat s'explique notamment par la prise en compte des bulletins blancs dans les votes internes des Verts.

La même assemblée générale a validé les têtes de liste pour la quasi totalité des arrondissements :

  • Laurence Bonnet, 1er arrondissement
  • Jacques Boutault, 2e arrondissement (maire sortant)
  • Laurence Hugues, 3e arrondissement
  • Corine Faugeron, 4e arrondissement
  • Laurent Audouin, 5e arrondissement
  • Louis Jouve, 6e arrondissement
  • Catherine Ronge, 7e arrondissement
  • Martine Lebranchu, 8e arrondissement
  • Nicole Azzaro, 9e arrondissement (conseillère de Paris sortante)
  • Véronique Dubarry, 10e arrondissement (conseillère de Paris sortante)
  • Khédidja Bourcart, 11e arrondissement (conseillère de Paris sortante)
  • Christophe Najdovski, 12e arrondissement (conseiller de Paris sortant)
  • Yves Contassot, 13e arrondissement (adjoint au maire sortant)
  • René Dutrey, 14e arrondissement (conseiller de Paris sortant)
  • Barbara Pompili, 15e arrondissement
  • Pascale Ourbih, 16e arrondissement
  • Xavier Knowles, 17e arrondissement
  • Sylvain Garel, 18e arrondissement (conseiller de Paris sortant)
  • Bernard Jomier, 19e arrondissement
  • Denis Baupin, 20e arrondissement (adjoint au maire sortant)

Les Verts vont présenter des listes autonomes dans chaque arrondissement au 1er tour et fusionneront avec les listes du Parti socialiste pour le 2e tour.

[modifier] Ligue communiste révolutionnaire

  • 5e arrondissement : Sophie Bournazel, 33 ans, employée dans le secteur privé (petite enfance)
  • 9e arrondissement : Fanny Gallot, 27 ans, enseignante
  • 10e arrondissement : Sylvain Pattieu, 29 ans, Enseignant
  • 11e arrondissement : Cécile Silhouette, 48 ans, institutrice
  • 12e arrondissement : Manuela Perez, 37 ans, Employée du secteur privé (commerce)
  • 13e arrondissement : Natacha Larchet, 28 ans, cheminote
  • 14e arrondissement : Marc Lagoutte, 59 ans, Technicien des télécommunications
  • 15e arrondissement : Florent Grimaldi, 27 ans, Ingénieur motoriste
  • 18e arrondissement : Anne Leclerc, 51 ans, Educatrice
  • 19e arrondissement : Liliane Guardiola, chômeuse
  • 20e arrondissement : Penelope Duggan, 55 ans, Enseignante

[modifier] Autres candidats

[modifier] États des lieux par arrondissement

Au regard des différentes élections intervenues depuis mars 2001, le rapport de force s'établit comme suit :

[modifier] 7 arrondissements favorables à la gauche

La gauche est en position très favorable dans 7 des 12 arrondissements qu'elle détient :

Ces 7 arrondissements ont voté majoritairement pour les listes de gauche lors des élections régionales et européennes de 2004 et lors des élections présidentielle et législatives de 2007. Aucun maire d'arrondissement de gauche n'a cependant jamais été élu dès le premier tour.

[modifier] 7 arrondissements favorables à la Droite

La droite domine largement 7 des 8 arrondissements qu'elle a pu facilement conserver en 2001 avec des scores supérieurs à 52 % des voix :

  • 1e arrondissement : 3 conseillers de Paris, a constamment voté à droite (56% pour Nicolas Sarkozy en 2007). Lors des élections législatives de juin 2007, son maire Jean-François Legaret y a obtenu plus de 50% des voix dès le premier tour. En mars 2001, il avait été élu avec 52,48% des voix au second tour soit 285 voix d'écarts avec son adversaire sur 5741 suffrages exprimés [9].
  • 6e arrondissement: 3 conseillers de Paris, n'a jamais voté à gauche.
  • 7e arrondissement : 5 conseillers de Paris, les scores de la droite varient entre 65 et 80 %des voix.
  • 8e arrondissement : 3 conseillers de Paris, les scores de la droite n'y ont jamais été inférieur à 60% des voix
  • 15e arrondissement : 17 conseillers de Paris, représente 10% des habitants de Paris, la droite y obtient généralement entre 56 et 60% des suffrages. Anne Hidalgo, la première adjointe de Delanoë, est élue de cet arrondissement (29% des voix aux législatives de 2002).
  • 16e arrondissement : 13 conseillers de Paris, la gauche n'a jamais dépassé 25% des suffrages.
  • 17e arrondissement : 13 conseillers de Paris, bastion de Françoise de Panafieu. La gauche a été représentée en 2001 par Clémentine Autain, apparentée communiste, dans ce quartier aisé (dans sa partie sud) de Paris.

La division de la droite a empêché en 2001 l'élection habituelle au premier tour de ses candidats dans ces sept arrondissements qui n'ont jamais été vraiment en jeu lors des campagnes électorales. Ainsi, ces 7 arrondissements ont voté majoritairement pour les listes de droite lors des élections régionales et européennes de 2004 et lors des élections présidentielle et législatives de 2007.

[modifier] 6 arrondissements disputés

  • 2e arrondissement : 3 conseillers de Paris, a été remporté par la gauche avec 300 voix d'avance en 2001, arrondissement qualifié de bourgeois.
  • 4e arrondissement : 3 conseillers de Paris, arrondissement mixte, a voté à droite lors des élections législatives de 2002, puis à nouveau à gauche aux élections régionales et européennes de 2004. Nicolas Sarkozy l'a emporté au second tour de la présidentielle de 2007 avec 50,2%des voix contre 49,8% à Ségolène Royal.
  • 5e arrondissement : 4 conseillers de Paris, quartier intellectuel et étudiant, historiquement à droite, bastion de Jean Tiberi depuis 1968. L'arrondissement a donné une légère majorité à la gauche lors des élections régionales de 2004 et lors de l’élection présidentielle de 2007. Un mois plus tard, lors des élections législatives, il réélisait le candidat de droite, Jean Tibéri avec 51,05% des voix (52,7 % pour l'ensemble de la deuxième circonscription de Paris). Un sondage TNS-Sofres donne le candidat de Bertrand Delanoë gagnant à 52% des voix[10]
  • 9e arrondissement : 4 conseillers de Paris, arrondissement mixte dont Pierre Lellouche est le député. Si l'arrondissement a penché à gauche lors des élections régionales de 2004, il a de nouveau voté à droite lors des élections présidentielle et législatives de 2007.
  • 12e arrondissement : 10 conseillers de Paris, surnommé le 16e de l'est, le 12e compte 2 députés, les PS Sandrine Mazetier (depuis 2007) sur la majeure partie de l'arrondissement et Patrick Bloche (élu majoritairement sur le 11e arrondissement). L'arrondissement fut longtemps dominée par la famille UDF. Perdu par une droite particulièrement divisée dans le secteur en 2001, c'est l'arrondissement que la gauche doit garder et que la droite doit prendre en priorité, du fait du nombre important de ses élus au Conseil de Paris. Cet arrondissement où l'UMP soutient la candidature de Jean-Marie Cavada (ex-MoDem) devrait être l'enjeu d'une importante bataille électorale d'autant plus que les jeux y sont très ouverts.
  • 14e arrondissement : 10 conseillers de Paris, quartier mixte et plutôt aisé de la rive gauche, vote constamment vers la gauche depuis 2001 bien que la droite et le centre y soient structurellement et sociologiquement majoritaires. L'influence de l'électorat centriste est ainsi déterminante. Il a permis la réélection du Vert Yves Cochet lors des élections législatives de 2007 avec une large majorité au second tour (57%), alors que les résultats du premier tour étaient serrés : 35% des suffrages contre 34% à Nicole Guedj (UMP) et 18,37% à Marielle de Sarnez (MoDem).

Les 4 premiers arrondissements de Paris étant petits et assez peu peuplés (de 16 000 à 34 000 habitants) , chacun n'envoie que 3 conseillers au Conseil de Paris. La majorité d'un tel arrondissement obtient 2 conseillers, l'opposition 1 autre. Quand un tel arrondissement bascule, c'est donc seulement 1 siège qui change de couleur politique dans l'assemblée décisionnelle de la capitale.

Selon Bertrand Delanoë, lors de l'émission Ripostes de Serge Moati le 13 janvier 2008, seuls 4 arrondissements sont réellement disputables entre l'UMP et le PS (le 4e arrondissement, le 9e arrondissement, le 12e arrondissement et le 14e arrondissement).

[modifier] Les résultats

[modifier] Élus

Arrondissement[11] PS-PCF-
PRG-MRC
MoDem Divers
Droite
UMP Total
1er 1 0 0 2 3
2e 3 0 0 0 3
3e 3 0 0 0 3
4e 2 0 0 1 3
5e 1 0 0 3 4
6e 1 0 0 2 3
7e 0 0 0 5 5
8e 0 0 1 2 3
9e 3 0 0 1 4
10e 5 0 0 1 6
11e 10 0 0 1 11
12e 8 0 0 2 10
13e 11 0 0 2 13
14e 8 1 0 1 10
15e 4 0 0 13 17
16e 1 0 1 11 13
17e 3 0 0 10 13
18e 12 0 0 2 14
19e 10 0 0 2 12
20e 13 0 0 0 13
Total 99 1 2 61 163

[modifier] Premier tour, 9 mars 2008

[modifier] Résultats généraux

Arrondissement EXG UG Verts Divers MoDem DVD UMP FN Total
1er 75
1,22%
2 289
37,36%
439
7,17%
- 531
8,67%
- 2 641
43,1%
152
2,48%
6 127
2e 90
1,34%
2 231
33,12%
2 016
29,93%
- 621
9,22%
68
1,01%
1 543
22,91%
167
2,48%
6 736
3e 225
1,88%
6 685
55,83%
1 237
10,33%
- 1 111
9,28%
- 2 458
20,53%
258
2,15%
11 974
4e 151
1,43%
5 127
48,49%
834
7,89%
- 863
8,16%
- 3 312
31,33%
286
2,71%
10 573
5e 688
2,91%
8 187
34,67%
1 287
5,45%
- 3 385
14,33%
691
2,93%
8 958
37,94%
418
1,77%
23 614
6e - 5 166
33,35%
590
3,81%
577
3,73%
1 530
9,88%
- 7 269
46,93%
356
2,3%
15 488
7e 80
0,45%
4 080
22,71%
535
2,98%
172
0,96%
2 819
15,69%
850
4,73%
8 894
49,5%
537
2,99%
17 967
8e - 2 302
18,68%
318
2,58%
109
0,88%
808
6,56%
4 376
35,51%
4 119
33,42%
293
2,38%
12 325
9e 602
2,92%
10 163
49,23%
1 299
6,29%
- 1 659
8,04%
- 6 353
30,78%
567
2,75%
20 643
10e 2 158
7,61%
13 766
48,54%
2 564
9,04%
898
3,17%
2 348
8,28%
1 275
4,5%
4 513
15,91%
837
2,95%
28 359
11e 2 672
5,68%
25 894
55,06%
3 726
7,92%
- 4 067
8,65%
- 9 315
19,81%
1 357
2,89%
47 031
12e 2 324
4,37%
24 486
46,07%
3 125
5,88%
- 5 287
9,95%
3 452
6,5%
12 922
24,31%
1 550
2,92%
53 146
13e 4 608
7,83%
29 324
49,84%
3 808
6,47%
1 229
2,09%
5 320
9,04%
- 12 559
21,35%
1 989
3,38%
58 837
14e 1 806
3,74%
21 699
45,03%
3 871
8,03%
408
0,85%
6 711
13,93%
2 210
4,59%
10 031
20,81%
1 457
3,02%
48 193
15e 1 764
2,23%
28 313
35,87%
3 157
4%
- 5 885
7,45%
10 665
13,51%
26 794
33,94%
2 364
2,99%
78 942
16e - 7 851
17,08%
1 114
2,42%
- 3 972
8,64%
7 585
16,5%
23 768
51,71%
1 678
3,65%
45 968
17e 568
1,14%
18 089
36,2%
2 279
4,56%
- 4 935
9,88%
- 22 002
44,03%
2 092
4,19%
49 965
18e 3 302
6,34%
25 791
49,56%
5 392
10,36%
- 3 482
6,69%
2 771
5,32%
9 483
18,22%
1 823
3,5%
52 044
19e 2 710
5,71%
24 744
52,14%
3 963
8,35%
688
1,45%
3 238
6,82%
262
0,55%
10 130
21,34%
1 725
3,63%
47 460
20e 4 776
8,49%
30 590
54,35%
5 329
9,47%
136
0,24%
4 114
7,31%
5 231
9,29%
4 076
7,24%
2 033
3,61%
56 285
Total 28 599
4,13%
296 777
42,91%
46 883
6,78%
4 217
0,61%
62 686
9,06%
39 436
5,7%
191 140
27,63%
21 939
3,17%
691 677

[modifier] 1er arrondissement

[modifier] 2e arrondissement

[modifier] 3e arrondissement

[modifier] 4e arrondissement

[modifier] 5e arrondissement

[modifier] 6e arrondissement

[modifier] 7e arrondissement

[modifier] 8e arrondissement

Dans le 8ème arrondissement de Paris, 7 listes sont présentes au premier tour[12]. Il y a le Maire sortant, François Lebel, candidat en tant que tête de liste mais sur une « liste dissidente » (Le 8ème d'abord !, composée de membres de l'UMP, du Nouveau Centre de la société civile et soutenue par le CNI) face à celle menée par Pierre Lellouche, candidat officiellement investi par l'UMP[13]. Le Parti Socialiste est représenté par Heidi Rancon-Cavenel, Les Verts par Martine Lebranchu et le Front National par Jean Mairey. La 7ème liste est celle de Line Stambouli (Paris Save Paris).

Au premier tour, François Lebel arrive en tête (avec 35,51 % des suffrages exprimés), devant Pierre Lellouche (33,42 % des suffrages exprimés) et Heidi Rancon-Cavenel (18,68 % des suffrages exprimés). Seules ces trois listes se maintiennent au deuxième tour. François Lebel est réélu au second tour avec 48,55 % des suffrages exprimés (5956 voix) face à Pierre Lellouche 31,82 % (3 903 voix) et à la candidate socialiste Heidi Rancon-Cavenel (19,63 %)[14].

Le 8ème arrondissement dispose de 13 élus municipaux, dont 3 conseillers de Paris [15].

La liste de François Lebel (Le 8ème d'abord !) emporte 10 sièges sur 13, dont deux sièges de conseillers de Paris. La liste UMP de Pierre Lellouche emporte un siège de conseiller de Paris et un siège de conseiller d’arrondissement. La liste PS de Heidi Rancon-Cavenel emporte un siège de conseiller d’arrondissement [16].

Depuis mars 2008, les 3 conseillers de Paris pour l'arrondissement sont François Lebel (UMP), Martine Merigot de Treigny (apparentée UMP) et Pierre Lellouche (UMP).

[modifier] 9e arrondissement

[modifier] 10e arrondissement

Il y a au décompte officiel[réf. nécessaire] 49 667 inscrits, 28 708 votants (soit 57,78%), 349 nuls, 29 359 suffrages exprimés.

Les suffrages exprimés se répartissent (par ordre décroissant) ainsi :

  • Deux listes qualifiées pour le second tour car faisant plus de 10% des voix :
  • Deux listes faisant entre 5% et 10%, donc ne pouvant se maintenir qu'en faisant alliance avec une des listes précédentes :
    • Celle conduite par Véronique Dubarry, les Verts, avec 2 564 voix soit 9,04%
    • Celle conduite par Géraldine Martino, du MoDem, avec 2 348 voix soit 8,28%
  • Les autres listes font moins de 5% des voix, donc leurs dépenses de campagne ne sont pas remboursées et ils ne sont pas autorisés à fusionner au second tour :
    • La liste de Bernard Quesson, Nouveau Centre, la terre sinon rien, CNI, génération écologie, avec 1 275 voix soit 4,50%
    • Celle de Sylvain Patthieu, LCR, avec 1 228 voix soit 4,33%
    • Et celle du fantaisiste Gaspard Delanoë, avec 898 voix soit 3,7%
    • Les autres listes font moins de 3% chacune.

[modifier] 11e arrondissement

[modifier] 12e arrondissement

[modifier] 13e arrondissement

  • Jérôme Coumet (PS-PCF-PRG-MRC) : 49.8%
  • Véronique Vasseur (UMP) : 21.4%
  • MoDem : 9.1%
  • Divers gauche : 7.8%
  • Les Verts : 6.5%
  • Extrême droite : 3.4%
  • Divers : 2%

[modifier] 14e arrondissement

[modifier] 15e arrondissement

[modifier] 16e arrondissement

Cet arrondissement est le seul à avoir été gagné par la droite au premier tour.

  • 1er tour :
  • Résultats :
  • Liste UMP : Claude Goasguen 51.71% - 23768 voix
  • Liste PS-PCF-PRG-MRC : Jean-Yves Mano 17.08% - 7851 voix
  • Liste divers droite : David Alphand 13.22% - 6075 voix
  • Liste centre-MoDem : Jean Peyrelevade 8.64% - 3972 voix
  • Liste du Front national : Martine Lehideux 3.65% - 1678 voix
  • Liste divers droite : Claude Fain 3.28% - 1510 voix
  • Liste des Verts : Pascale Ourbih 2.42% - 1114 voix
  • Statistiques :
  • Inscrits : 93806
  • Abstention : 50.44%
  • Votants : 46491 / 49.56%
  • Blancs et nuls : 523 / 1.12%
  • Code postal : 75016
  • Nombre d'habitants : 161773
  • Mode de scrutin : Liste à deux tours
  • sources : Ministère de l'intérieur

[modifier] 17e arrondissement

Inscrits: 91 067 Votants : 50 829 Exprimés : 49 965 Abstention : 44,19%

(source ministère de l'Intérieur)

[modifier] 18e arrondissement

[modifier] 19e arrondissement

[modifier] 20e arrondissement

[modifier] Second tour, 16 mars 2008 (A compléter)

Arrondissement Liste gagnante  %deuxième tour Sièges/Total
1er Legaret (UMP) 52.8 % X
2e Boutault (Verts) 68.3 % X
3e Aidenbaum (PS-PCF-PRG-MRC) 55,83%(1er tour) 12/13
4e Bertinotti (PS) 61 % X
5e Jean Tibéri (UMP) 45.0% 11/3
6e Lecoq (UMP) 56 % X
7e Rachida Dati (UMP) 57.7 % X
8e François Lebel (DVD) 48.5 % 10/13
9e Jacques Bravo (PS) 63 % X
10e Rémi Féraud (PS-Verts-PCF-PRG-MRC) 75% 16/18
11e Bloche (PS-PCF-PRG-MRC) 55,1% 28/33
12e Michèle Blumenthal (PS) 64.8 % X
13e Jérôme Coumet (PS) 69.9 % X
14e Pierre Castagnou (PS) 57.4 % X
15e Philippe Goujon (UMP) 52.6 % X
16e Claude Goasguen (UMP) 51.00% (1er tour) X
17e Françoise de Panafieu (UMP) X X
18e Daniel Vaillant (PS) 72.5 % X
19e Madec (PS-PCF-PRG-MRC) 52,1%(1er tour) 29/36
20e Frédérique Calandra (PS) 69.5 % X

[modifier] Liens et documents externes

[modifier] Notes et références

  1. voir Modalité d'élection des conseillers de Paris et conseillers d'arrondissement
  2. Municipales 2008
  3. Bernard Debré, député UMP de la 15e circonscription (nord du 16e arrondissement) a accepté de participer à l'union de la droite et du centre sur Paris en figurant en 3° position sur la liste de Claude Goasguen dans le 16e arrondissement.
  4. Gérard d'Aboville se présente dans le XVe arrondissement, 19 janvier 2008, Nouvelobs.com. Consulté le 2008-01-22
  5. « Les communistes parisiens font le choix de l'union », communiqué du PCF Paris.
  6. [http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/municipales_2008/20080121.OBS6325/le_ps_et_le_mrc_saccordent_pour_paris.html « Le PS et le MRC s'accordent pour Paris »], article sur le site du Nouvel Observateur, 21 janvier 2008.
  7. Paris 2008 : Le PS désigne ses têtes de liste - Jeunes Paris 15 - Blog politique - Les jeunes de gauche pour le 15e arrondissement de Paris, Anne Hidalgo, Bertrand Delanoë, Parti Socialiste, Municipales, PS, Ségolène Royal, Ségo
  8. Le PS et le MRC s'accordent pour Paris, 22 janvier 2008, Nouvelobs.com. Consulté le 2008-01-22
  9. http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-992531,0.html Renouvellement au cœur de la capitale pour les municipales ?, Eric Nunès, Matin plus, Le Monde.fr, 21 décembre 2007
  10. Sondage TNS-Sofres du 2 Février 200
  11. 3e, 11e, 16e, et 19e arrondissements élus dès le premier tour, les autres au second.
  12. (fr) « Résultats premier tour des municipales 2008 » dans 20 minutes
  13. (fr) « À Paris, Françoise de Panafieu face à une envolée de dissidents » par Laure Bretton (Reuters) sur le site internet du Monde, 13 février 2008
  14. (fr) Résultats des élections municipales de 2008 dans le 8e arrondissement de Paris sur le site officiel du Ministère de l'Intérieur
  15. (fr)Composition du conseil municipal du 8ème arrondissement de Paris
  16. (fr)[1]


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Européennes : 1979  en France · 1984  en France · 1989  en France · 1994  en France · 1999  en France · 2004  en France · 2009  en France 
Référendums : 1958 · 1961 · 1962 · 1962 · 1969 · 1972 · 1988 · 1992 · 2000 · 2003local · 2005 

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