Mairie de Paris

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La mairie de Paris, aussi nommée hôtel de ville de Paris, désigne à la fois l'administration, les élus municipaux et départementaux et le bâtiment où ils siègent.

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Article principal : Paris.

Sommaire

[modifier] L'édifice

Icône de détail Article détaillé : Hôtel de ville de Paris.

Le bâtiment a été construit entre 1874 et 1882 sur des plans des architectes Théodore Ballu et Édouard Deperthes. La façade renaissance a été reconstruite à l'identique de celle du bâtiment précédent, incendié lors de la Commune de Paris.

L'Hôtel de Ville est le siège des institutions municipales centrales de Paris.

[modifier] Les institutions municipales

[modifier] Sous l'Ancien Régime

La première municipalité parisienne est constituée vers 1260, lorsque Saint Louis octroie aux prévôt et jurés de la puissante corporation des marchands de l'eau le droit d'administrer une partie de la cité. Cette association détient alors le monopole de la navigation sur la Seine, l'Oise, la Marne et l'Yonne, réglemente le trafic du fleuve et fixe les taxes à percevoir. Jusqu'ici, la ville était administré par les représentant du roi : comte, vicomte, puis prévôt de Paris. C'est avec ce dernier que le prévot des marchands et ses échevins devront composer pour la bonne administration de la capitale durant les siècles qui vont suivre.

Élus par les bourgeois, le prévôt des marchands va prendre un ascendant politique considérable. Le rôle que tient Étienne Marcel durant la régence du dauphin, le futur Charles V, pousse le pouvoir royal à rogner les prérogatives prévotales, y compris en supprimant la charge de prévot des marchands de 1382 à 1388.

Rétablie au profit de Jean Juvénal des Ursins, un fidèle partisan des rois Charles VI, puis Charles VII, la fonction de "prévot des marchands" ne sera plus désormais qu'honorifique, puisque le candidat désigné par le souverain sera investi par les votants.

À la veille de la Révolution française, la municipalité comporte :

Le 27 mai 1789, les électeurs des trois ordres de la ville demandent à siéger à l’hôtel de ville et à participer à la gestion de la cité, ce que Jacques de Flesselles refuse comme étant illégal, soutenu par le ministère de Jacques Necker. Le 25 juin 1789, cette proposition est renouvelée et, sous la pression publique, Jacques de Flesselles admet douze de ces électeurs à se joindre à la municipalité en place : la commune de Paris est née. La première session de cette « assemblée générale » se tient le 13 juillet 1789 et Jacques de Flesselles en est élu président. Le lendemain, 14 juillet, les émeutiers n'ayant pas trouvé les armes qu'ils étaient venus réclamer à l'hôtel de ville, accusent Flesselles de collusion avec le pouvoir royal. Celui-ci est massacré par la foule, qui le décapite et promène sa tête au bout d'une pique dans les rues de la capitale.

[modifier] Les maires de Paris

Vue depuis l'ile de la cité
Vue depuis l'ile de la cité
Vue depuis la rue de Rivoli
Vue depuis la rue de Rivoli
Icône de détail Article détaillé : Liste des maires de Paris.

Le tout premier maire de Paris est Jean Sylvain Bailly. Il est nommé le 15 juillet 1789. Deux jours après, Bailly remit la cocarde tricolore au roi à l'hôtel de ville.

Puis, la loi du 11 octobre 1795 (19 vendémiaire an IV), supprima la municipalité unique, Paris étant désormais divisé en 12 municipalités indépendantes.

Le 17 février 1800 (28 plûviose an VIII), Bonaparte dissout les 12 municipalités, les arrondissements deviennent de simples divisions administratives et la capitale est rétablie en tant que commune unique. Le préfet de la Seine, assité d'un conseil général de la Seine, siège à l'hôtel de ville et administre la capitale. Il n'y a donc plus de maire, seul un conseil de Paris (établit par loi du 5 avril 1884) élira un président tous les ans qui assura des fonctions surtout honorifiques. Quant aux pouvoirs de police, ils sont assurés par un préfet de police.

Du fait de la création du « département de Paris », le 10 juillet 1964 (suite au démantèlement du département de la Seine), Paris dispose bien d’un Conseil issu de la scission de l’ancien conseil général de la Seine, où sont représentés des élus de chaque arrondissement, mais la capitale française ne dispose pas encore de maire, seulement d'un président de conseil qui n'est pas encore doté des attributions normalement dévolues au maire (en tant que premier magistrat de la ville). Les maires d'arrondissements exercent encore l'essentiel de ces fonctions locales (à l’exception des pouvoirs de police), sous la supervision du préfet qui représente l’État et dirige encore effectivement le département et dirige le préfet de police. Le Conseil général de Paris qui en résulte n’a donc pratiquement aucun rôle, et Paris n’est pas encore une commune véritable, mais est une collection de petites cités sans moyens d'action et de développement à la mesure des besoins demandés à une capitale d’importance mondiale. Il faudra attendre la loi du 31 décembre 1975, pour voir véritablement le rétablissement de la fonction de « Maire de Paris ».

Ce n'est que le 25 mars 1977 qu'eurent lieu les premières élections municipales parisiennes. Le maire de la capitale, assisté du Conseil de Paris, exerce également les attributions dévolues à un Président de Conseil général et préside le Conseil de Paris; il est représenté au sein des conseils d'arrondissements où président les maires d'arrondissements exerçant l’essentiel de l'administration des services publics municipaux, mais l’essentiel des budgets et les projets sont votés au Conseil de Paris sous la présidence du maire de Paris qui dispose de pouvoirs beaucoup plus importants que ce dont dispose les autres maires de France. Depuis cette date, trois maires s'y sont succédé :

[modifier] Élections municipales

Logo de la Mairie de Paris
Logo de la Mairie de Paris
Schéma de Paris, découpé en arrondissement
Schéma de Paris, découpé en arrondissement

Les élections municipales se déroulent par arrondissement. Chaque arrondissement élit ses conseillers d'arrondissement (517 au total), dont une partie devient ensuite conseillers de Paris. Les conseils d'arrondissement élisent les maires d'arrondissement une semaine après le scrutin, comme le font aussi les conseils municipaux élisant leur maire dans les autres communes de France.

Chaque arrondissement élit aussi ses propres conseillers au conseil de Paris, lequel élit alors le maire de Paris. Le Conseil de Paris ayant simultanément les attributions d'un Conseil municipal (qui administre la commune) et d'un Conseil général (qui administre le département), il n'y a pas de cantons, et pas d'élections cantonales à Paris.

Cependant, dans des buts statistiques, en particulier dans les nomenclatures de l'Insee décrivant le découpage administratif de la France, les arrondissements de Paris sont souvent considérés comme des cantons.

Nombre de conseillers élus par arrondissement :

Arrondissement I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII XIII XIV XV XVI XVII XVIII XIX XX Nombre total d’élus au
conseil de Paris
Conseillers d’arrondissement 10 10 10 10 10 10 10 10 10 12 22 20 26 20 34 26 26 28 24 26
Conseillers de Paris 3 3 3 3 4 3 5 3 4 6 11 10 13 10 17 13 13 14 12 13 163
Nombre total d’élus au
conseil d'arrondissement
13 13 13 13 14 13 15 13 14 18 33 30 39 30 51 39 39 42 36 39

[modifier] Élections législatives

Hôtel de ville de Paris(2005)
Hôtel de ville de Paris(2005)
Icône de détail Article détaillé : liste des députés de Paris.
Circonscriptions législatives du département de Paris.
Circonscriptions législatives du département de Paris.

Le département de Paris est divisé en 21 circonscriptions pour les élections législatives françaises, chaque circonscription élisant un député.

Les arrondissements étant de taille et de populations de taille très différente (notamment les arrondissements centraux les plus petits et moins peuplés), la représentation pour Paris au Parlement se fait de façon plus équitable qu’au sein du Conseil de Paris (où chaque arrondissement compte un nombre minimum d'élus), en regroupant les quatre permiers arrondissements dans la même circonscription, et en découpant des paires d'arrondissements en trois circonscriptions. Les deux arrondissements parisiens les plus peuplés (et les plus vastes), les XVe et XVIe, sont découpés à eux seuls en deux circonscriptions législatives chacun. Le XVIIIe, l’arrondissement le plus densément peuplé, est scindé sur trois circonscriptions législatives qui empruntent une petite partie des arrondissements voisins.

Depuis 2007, le département compte 11 députés socialistes, 2 verts et 8 UMP.

[modifier] Intégrité publique - Les affaires de la Mairie de Paris

[modifier] Intercommunalité

À la différence de la plupart des principales régions urbaines de France telles que Lille et Lyon, ou d'autres grandes capitales dans le Monde, il n'existe aucune entité intercommunale gérant la région urbaine de Paris, aucun conseil intercommunal ne traitant les problèmes du noyau urbain dense de la région dans son ensemble. La dichotomie opérée entre la ville de Paris, à la surface et au poids démographique particulièrement restreints, et ses banlieues, et le rejet de longue date en périphérie des activités et populations peu désirables en centre-ville est en effet devenu un véritable problème contemporain, et est considéré comme étant pour beaucoup une des principales cause d'un malaise social telles que les émeutes de 2005 dans les banlieues.

Une résultante directe de ces événements a été des propositions pour qu'une structure métropolitaine plus efficace recouvrant la ville de Paris et certaines de ses banlieues soit enfin mise en œuvre, partant d'une idée socialiste d'une « conférence métropolitaine » ou à l'idée de la droite d'un « Grand Paris » plus intégré[1].

[modifier] Jumelage et partenariats

Paris est jumelée avec une seule ville : Italie Rome, depuis 1956. (fr) « Seule Paris est digne de Rome ; seule Rome est digne de Paris » (it) « Solo Parigi è degna di Roma; solo Roma è degna di Parigi »

La capitale française a également signé des pactes d'amitié et de coopération avec d'autres grandes villes du monde[2] :

[modifier] Pour approfondir

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes, sources et références

  1. À consulter : l'étude disponible sur le site officiel municipal de Paris Une histoire croisée de Paris et de ses banlieues
  2. Les pactes d'amitié et de coopération, site officiel de la Ville de Paris.
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