11e arrondissement de Paris
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Chronologie de Paris · Lutèce Histoire de Paris · Quartier de Paris |
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Le 11e arrondissement de Paris est un des vingt arrondissements de Paris. Il est situé sur la rive droite de la Seine. Son maire est Patrick Bloche (PS). Arrondissement discret, moins touristique que d'autres, le 11e a joué un rôle exceptionnel dans l'histoire de Paris et de la France, il fut au cœur du Paris révolutionnaire et des grandes révoltes ouvrières du XIXe siècle. Aujourd'hui le 11e arrondissement est un arrondissement « branché » notamment vers la place de la Bastille, la rue Oberkampf ou la Rue de Lappe, en raison de l'installation de nombreux bars et discothèques.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Le 11e arrondissement est situé à l'est de la ville, sur la rive droite de la Seine. Bordé au nord par le 10e arrondissement à l'ouest par les 3e et 4e arrondissements, au sud par le 12e. La superficie du 11e arrondissement est de 3,67 km², ce qui le classe en 11e position des plus grands arrondissements du Paris intra-muros.
[modifier] Démographie
L'arrondissement comptait 149 102 habitants au recensement de 1999, sur une superficie de 367 hectares, soit 40 627 hab/km². Cela fait du 11e l'arrondissement le plus densément peuplé de la ville de Paris, et le district urbain le plus dense d'Europe. On peut noter que la densité de l'arrondissement n'a cessé de décroître au fil du temps. D'autant plus que de nos jours, une politique d'aménagement d'espaces verts est menée par la mairie, ce qui fait diminuer le nombre d'habitants.
Année (recensement national) |
Population | Densité (hab. par km²) |
---|---|---|
1911 (pic de population) | 242 295 | 66 092 |
1962 | 193 349 | 52 741 |
1968 | 179 727 | 49 025 |
1975 | 159 317 | 43 458 |
1982 | 146 931 | 40 079 |
1990 | 154 165 | 42 053 |
1999 | 149 102 | 40 672 |
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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Mars 2008 | Patrick Bloche | PS | ||
Juin 1995 | Mars 2008 | Georges Sarre | MRC | |
Mars 1983 | Juin 1995 | Alain Devaquet | RPR | |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Personnalités
Ci-dessous : des personnalités liées de près ou de loin à l'arrondissement.
- Clotilde de Vaux, elle fut l'inspiratrice et la collaboratrice d'Auguste Comte. Elle habitait non loin de la rue qui porte son nom dans le 11e arrondissement]].
- Jean-Baptiste Baudin, député libéral, il fut tué par les soldats de Napoleon III le 3 décembre 1851 sur une barricade au 151 de la rue du Faubourg-Saint-Antoine.
- Maurice Berlemont, conseiller municipal du 11e arrondissement de 1945 à 1978. Il était président du groupe communiste au Conseil de Paris. Il a été médaillé de la Légion d'honneur.
- Léon Blum, homme politique, député du 11e arrondissement. Il fut l'un des dirigeants de la section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), et président du conseil, c'est-à-dire chef du gouvernement français, en 1936, 1938 et 1946. Il a marqué l'histoire politique française pour avoir refusé l'adhésion des socialistes à la IIIe Internationale communiste en 1920 et pour avoir été le président du Conseil du Front populaire en 1936.
- Léon Frot, artisan, conseiller municipal du 11e arrondissement et conseiller général de la Seine. Il fut arrêté par les autorités françaises au début de la Seconde Guerre mondiale en tant que communiste à la suite de la signature du pacte germano-soviétique. Interné dans un camp, il fut livré aux Allemands comme otage et fusillé le 13 janvier 1942 à Clairvaux. Il habitait au 32 rue Léon-Frot.
- Maurice Gardette, artisan, conseiller municipal du 11e arrondissement et conseiller général de la Seine. Il fut arrêté par les autorités françaises au début de la Seconde Guerre mondiale en tant que communiste à la suite de la signature du pacte germano-soviétique. Interné dans un camp, il fut livré aux Allemands comme otage et fusillé le 22 octobre 1941 avec 26 autres otages à Châteaubriant (Loire-Atlantique).
- Victor Hugo, après la Révolution, aurait déclaré à propos du 11e arrondissement : « Ce vieux faubourg est un héros ».
- Francis Lemarque, né rue de Lappe, chanteur qui incarnait le Paris populaire de l'après-guerre.
- Édouard Lockroy, journaliste, écrivain, député du 11e arrondissement, il est le secrétaire d'Alexandre Dumas.
- Denis Poulot, créa plusieurs manufactures, notamment une avenue Philippe-Auguste. Il fut maire du 11e arrondissement]] de 1879 à 1882. Il écrivit Le Sublime qui inspira L'Assommoir d'Émile Zola.
- François Richard-Lenoir, avec son associé Joseph Lenoir-Dufresne (1768-1806), ils dirigèrent la première manufacture parisienne de coton, rue de Charonne. Ils introduisirent la mule-jenny, métier à filer d'invention anglaise. Rapidement, leur entreprise devint une des plus importantes pour le commerce du coton en France. François Richard, qui était d'origine modeste, passa pour l'homme le plus riche du XIXe siècle ; il accumula une fortune extraordinaire en découvrant le secret de l'étoffe croisée fil et coton anglaise, le basin, qui faisait fureur à cette époque.
- Michel-Jean Sedaine, d'abord tailleur de pierre, il commence à écrire en 1745. Il a résidé rue de la Roquette.
- Paul Verlaine, poète, vécut au 17 rue de la Roquette entre 1882 et 1883.
- L'écrivain Alain-Fournier fut scolarisé au lycée Voltaire dès 1898.
- Max Jacob et Pablo Picasso partagèrent une chambre au 150 boulevard Voltaire en 1903.
- Le rappeur Rost qui vit à Belleville.
[modifier] Histoire
[modifier] Naissance du 11e arrondissement
Sous Napoléon III, le baron Haussmann remodèle totalement le visage de la ville. Le canal Saint-Martin est recouvert par ce qui allait devenir le boulevard Richard-Lenoir - future adresse du commissaire Maigret - qui porte le nom des deux entrepreneurs à l'origine d'une florissante entreprise de filature et de tissage dans le 11e. À la même époque, le boulevard Voltaire et l'avenue de la République sont tracés pour faciliter une circulation devenue dense et faciliter le tir de canons en cas d'insurrection. En 1859, Belleville et Charonne sont annexés à la ville qui est divisée en vingt arrondissements. Ce qui était jusqu'alors le 8e arrondissement devient le 11e. En 1872, c'est l'arrondissement le plus peuplé de Paris, avec plus de 100 000 habitants, mais à la fin du siècle un rapide processus de dépeuplement s'amorce.
[modifier] Un quartier frondeur
Le peuple de ces quartiers entre vraiment dans l'histoire en 1789. En avril, un riche manufacturier, Jean-Baptiste Réveillon, propose d'instituer une nouvelle taxe qui aurait eu pour effet une baisse sensible des salaires très bas d'ouvriers et de petites gens déjà victimes de la misère et de la famine. Le 28 avril, ils se portent en masse rue de Montreuil, vers les établissements Réveillon qu'ils mettent à sac.
La répression fut impitoyable. La révolution avait commencé : moins de trois mois plus tard, le 14 juillet, la prison de la Bastille, sur la place où s'élève aujourd'hui la colonne de Juillet, est prise d'assaut. C'est la fin de la monarchie absolue. Conscient de son rôle politique, le peuple des faubourgs est à l'avant garde de la Révolution française : en 1792, ils sont au premier rang des sans-culottes qui s'emparent de la famille royale aux Tuileries. Mais après la chute de Robespierre, le peuple du 11e se soulève à nouveau contre la famine et marche contre la Convention aux cris de « du pain ou la mort ». Le gouvernement fait appel à l'armée et réduit durablement au silence le peuple des faubourgs.
En 1830 et en 1848, il retrouve ses vivaces traditions révolutionnaires ; en 1870, il rejoint les rangs de la Commune de Paris qui durera « le temps des cerises ». Manifestation de patriotisme et démocratique et sociale, la Commune de Paris se termine par la semaine sanglante, du 21 au 28 mars 1871. Le gouvernement de Thiers et le général Galiffet répriment sans pitié le dernier carré de résistants constitué dans le 11e arrondissement : le 27 mai, les communards ne tiennent plus qu'un périmètre délimité aujourd'hui par les rues du Faubourg-du-Temple, de la Folie-Méricourt, de la Roquette et des boulevards extérieurs. Plusieurs centaines d'entre eux sont fusillés sans jugement près du mur du Père-Lachaise, à la prison de la Roquette ou sur la place Voltaire.
En 1936, lors du Front populaire, comme pendant l'occupation, le peuple du 11e retrouve son ardeur combative : de grandes figures de la Résistance telles que Marcel Rajman, Jean-Pierre Timbaud, Maurice Gardette, Léon Frot payent de leur vie leur lutte contre l'occupant nazi, pour la libération de la France. Le 11e conserve aussi les stigmates de rafles antijuives organisées par l'État de Vichy qui livrera enfants, femmes et hommes aux nazis qui les déporteront dans les camps de la mort.
[modifier] Les prisons
Trois prisons ont marqué l'histoire du 11e arrondissement.
[modifier] La Bastille
Château fort construit sous Charles V à partir de 1370, La Bastille devient une prison d'État sur décision de Richelieu. De nombreux écrivains, victimes de la censure, y séjournèrent (Sade, Voltaire, ou Linguet). Cette forteresse demeure le symbole de la Révolution française. On célèbre la fête nationale française en mémoire de sa prise par des révolutionnaires le 14 juillet 1789. Elle fut démolie dès le lendemain.
[modifier] *La Petite Roquette[1]
Sise aux emplacements actuels des numéros 143 à 147 de la rue de la Roquette et de la rue Merlin, cette prison, dont la construction débute en 1825 accueille des jeunes détenus âgés de 6 à 20 ans (dont Léo Malet[2] et Jean Genet[3]). En 1932, la Petite Roquette devient une prison pour femmes. Elle fut démolie en 1974. Seul le portail d'entrée est conservé au numéro 147 de la rue de la Roquette.
[modifier] *La Grande Roquette
Construite dès 1836, cette prison accueillait les condamnés à mort. Les dalles qui servaient de point d'appui à l'échafaud sont encore visibles devant les numéros 1 et 2 de la rue de la Croix-Faubin. La prison de la Grande Roquette fut démolie en 1900[4]
[modifier] Éducation
- Bibliothèque Parmentier
- Bibliothèque Faidherbe
Enseignement secondaire :
- Collège Alain-Fournier
- Collège Beaumarchais
- Collège Paul-Gauguin
- Collège La-Fontaine-au-Roi
- Lycée Dorian (Lycée technique situé avenue Philippe Auguste).
- Lycée Voltaire (situé avenue de la République).
Post Bac :
[modifier] Transports en commun
[modifier] Métro
- Le 11e arrondissement est l'arrondissement parisien qui possède le plus de stations de métro sur son territoire (25 au total), ce qui en fait un des mieux desservis de la ville.
- Le 11e arrondissement est parcouru par les lignes 1, 2, 3, 5, 6, 8, 9, 11 du métro de Paris. Les différents quartiers de l'arrondissement sont desservis par les 25 stations suivantes (entre parenthèses, le ou les numéro(s) des lignes). :
[modifier] Vélib'
- L'arrondissement compte 59 stations de Vélib' réparties à travers tout l'arrondissement.
La carte des stations de Vélib' est disponible sur le Site web du « plan vert » du 11e arrondissement (source : Les Verts 11e)
[modifier] Bus
Un article sur la circulation des bus dans l'arrondissement et les résultats du programme Mobilien (source : Les Verts 11e)
[modifier] Taxis
[modifier] Espaces verts
- Square Jules-Verne.
- Allée Verte qui facilite le déplacement piéton du quartier.
- Square Saint-Ambroise, situé près de l'église du même nom.
- Promenade Richard-Lenoir sur le canal Saint-Martin, et qui accueille un marché.
- Square de la Roquette.
- Square Maurice-Gardette.
- Jardin de la cité Prost, aménagé depuis peu.
[modifier] Monuments et lieux importants
Le 11e arrondissement de Paris est un haut lieu important de la culture parisienne, grâce à la présence de nombreux théâtres et salles de concert.
[modifier] Musée
- Musée Édith-Piaf, consacré a la célèbre chanteuse.
[modifier] Théâtres
- Théâtre de la Bastille 76, rue de la Roquette.
- Théâtre des 3 Bornes 33, rue des 3-Bornes.
- Théâtre de l'Épouvante 6, rue de la Folie-Méricourt.
- Théâtre de la Main-d'Or 15, passage de la Main-d'Or.
- Théâtre de Proposition 3, cité Souzy.
- Théâtre du Tambour-Royal 94, rue du Faubourg-du-Temple.
- Théâtre du Temple 9, rue Morvan.
- Salle Olympe-de-Gouges 15, rue Merlin
- Théâtre Artistic Athévains, 45 bis rue Richard-Lenoir
[modifier] Cafés-concerts, music-hall et musiques actuelles
- Le Bataclan, 50 boulevard Voltaire (créé en 1864)
- Le Nouveau Casino, 109 rue Oberkampf
- Le Café de la Danse, 5 passage Louis-Philippe
- La Scène Bastille, 2 rue des Taillandiers
- Le Zèbre de Belleville, 61 boulevard de Belleville
- Espace Christan Dente, 124 avenue de la République
- Le Réservoir, 16 rue de la Forge-Royale
- Le Gibus, 18 rue du Faubourg-du-Temple
- Le Balajo, 9 rue de Lappe (inauguré en 1935 par Mistinguett)
- Le Cirque d'hiver, 110 rue Amelot
- Le Pop in,105 rue Amelot
[modifier] Lieux disparus
- L'Époque, 10 boulevard Beaumarchais, café-concert ayant appartenu à Aristide Bruant
- Le Concert Pacra (démoli en 1971), café-concert ayant appartenu à Jules Pacra
- L'Artistic, café-concert ouvert en 1888 ayant appartenu dès 1914 à Louis Dambrevil, devenu le Théâtre Artistic Athévains
[modifier] Cinémas
- Le Bastille, 5 rue du Faubourg Saint-Antoine
- Majestic Bastille, 4 boulevard Richard Lenoir
- MK2 Bastille, 4 boulevard Beaumarchais
[modifier] Lieux de Cultes
[modifier] Catholique
- Église Saint-Ambroise
- Église Sainte-Marguerite
- Église Notre-Dame d'Espérance
- Église Notre-Dame du Perpétuel-Secours
- Église du Bon-Pasteur
- Église Saint-Joseph
[modifier] Protestante
- Temple du Foyer de l'âme
- Temple du Foyer évangélique
- Temple du Bon-Secours
[modifier] Israélite
- Synagogue don Isaac Abravnel
[modifier] Marchés
[modifier] Divers
[modifier] Les voies principales
[modifier] Voies délimitant le 11e arrondissement
- Rue du Faubourg-du-Temple
- Boulevard de Belleville
- Boulevard de Ménilmontant
- Boulevard de Charonne
- Avenue du Trône
- Rue du Faubourg-Saint-Antoine
- Boulevard Beaumarchais
- Boulevard des Filles-du-Calvaire
- Boulevard du Temple
[modifier] Les principales places
Les principales places de l'arrondissement, qui, il faut le noter, ont toutes joué un rôle dans l'histoire française.
[modifier] Les voies principales
- Rue de la Fontaine-au-Roi
- Rue Jean-Pierre Timbaud
- Avenue de la République
- Rue Oberkampf
- Avenue Parmentier
- Rue Saint-Maur
- Boulevard Voltaire
- Rue Saint-Ambroise
- Rue Amelot
- Rue du Chemin-Vert
- Rue de la Roquette
- Avenue Ledru-Rollin
- Rue de Charonne
- Rue Faidherbe
- Rue de Montreuil
- Avenue Philippe-Auguste
- Boulevard Richard-Lenoir
[modifier] Quartiers administratifs
Ci-dessous le découpage du 11e arrondissement du nord vers le sud de l'arrondissement.
- Quartier de la Folie-Méricourt limité au nord par la rue du Faubourg-du-Temple, à l'est par le boulevard Belleville, à l'ouest par le boulevard du Temple et au sud par la rue Oberkampf.
- Quartier Saint-Ambroise limité au nord par la rue Oberkampf, à l'est par le boulevard Ménilmontant, à l'ouest par le boulevard des Filles-du-Calvaire et une partie du Boulevard Beaumarchais et au sud par la rue du Chemin-vert.
- Quartier de la Roquette limité au nord par la rue du Chemin-vert, à l'est par le boulevard de Ménilmontant et une partie du boulevard de Charonne, a l'ouest par une partie du boulevard Beaumarchais, la place de la Bastille et une partie de la rue du Faubourg-Saint-Antoine
- Quartier Sainte-Marguerite limité au nord et à l'ouest par la rue de Charonne, à l'est par le Boulevard Charonne, et au sud par la rue du Faubourg Saint-Antoine.
[modifier] Bibliographie
- Danielle Chadych et Dominique Leborgne, C'était hier... Le XIe arrondissement, Paris, Editions L.M. - Le Point, 1996
- Hélène Pouppeville, Mémoires des rues, Paris 11e arrondissement 1900-1940, Paris, éditions Parimagine, 2005
[modifier] Sources
- ↑ Danielle Chadych et Dominique Leborgne C'était hier... Le XIe arrondissement (1996)
- ↑ Le soleil n'est pas pour nous, publié en 1969
- ↑ Page sur Jean Genet
- ↑ Danielle Chadych et Dominique Leborgne C'était hier... Le XIe arrondissement (1996)
[modifier] Liens externes
- Site web de la mairie du 11e arrondissement de Paris
- Site web du conservatoire municipal du 11e arrondissement de Paris
- Site web du blog du 11e arrondissement : "parizine"
- Site web du "plan vert" du 11e arrondissement (source : Les Verts 11e) : pistes cyclables, stations vélib', marchands et réparateurs de vélo, espaces verts et magasins bio / commerce équitable - et projets pour les municipales 2008