Nouméa

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  Nouméa

Blason de Nouméa
Géographie
Pays France
Collectivité Nouvelle-Calédonie (sui generis)
Province Province Sud
Aire coutumière Djubéa-Kaponé
Superficie 45,7[1] km²
Point culminant Mont Montravel
168 m
Maire Jean Lèques
(2008-2014)
Population
Sans double compte 91 386 hab. (2004)
Densité 1 999,7 hab./km²
Ethnie[2]
Européens 50,9%
Mélanésiens 22,9%
Polynésiens 12,3%
Autres 13,9%
Autres informations
Code postal 98800
Site officiel www.ville-noumea.nc

Nouméa, (se prononce Image:ltspkr.png/numea/) principale ville portuaire de Nouvelle-Calédonie, est la capitale administrative de cette collectivité d'outre-mer au statut spécifique et le chef-lieu de la Province Sud.

Nouméa est la plus grande ville francophone d'Océanie et même de tout l’océan Pacifique devant Papeete. Bien que peu peuplée (91 386), même en comptabilisant sa banlieue (146 000), c'est une ville où l'on croise toutes sortes d’ethnies. La majorité des habitants sont des Blancs, principalement des Caldoches mais aussi une forte minorité de fonctionnaires et de militaires français métropolitains qui y vivent temporairement. On trouve aussi une forte proportion de Kanaks, d'Asiatiques et de Polynésiens. C'est donc une ville très métissée mais à culture européenne, où le français est très présent. Le mot « Nouméa » est un nom d'origine kanak remplaçant l'ancien nom de la ville : Port-de-France.

Sommaire

[modifier] Géographie

Photographie satellite de Nouméa et des environs, prise de la Station spatiale internationale. Image de la NASA
Photographie satellite de Nouméa et des environs, prise de la Station spatiale internationale. Image de la NASA

[modifier] Géomorphologie et formations géologiques

Nouméa est située sur une presqu'île à l'extrémité sud-ouest de la Nouvelle-Calédonie. Son terrain est essentiellement composé de flyschs sédimentaires datées dans une fourchette allant du Priabonien à l'Éocène moyen, associé à quelques terrains allochtones isolés, ou klippes, de roches silicieuses (cherts ou phtanites) et calcaires (moitié ouest de la presqu'île de Nouville, la pointe sud de la péninsule autour du Ouen Toro), ainsi que quelques îlots plus anciens remontant au Sénonien et donc au Crétacé (autour de la baie des Citrons dans le sud-ouest de la péninsule, Tina au nord-est). L'essentiel des terrains des communes du Grand Nouméa sont d'âge Sénonien, avec une large bande littorale de terrains volcano-sédimentaires du Lias (Jurassique) autour de l'embouchure de la Dumbéa[3].

Elle dispose d'un relief accidenté constitué de plusieurs collines (Ouen Toro, Montravel, mont Coffyn, mont Vénus, etc.), culminant à celle de Montravel à 167 mètres au dessus du niveau de la mer.

Sa particularité est que son centre-ville et certains de ses quartiers (dont la zone industrielle de Ducos) sont essentiellement construits sur des remblais ou des polders, réalisés après l'assainissement de différentes zones marécageuses littorales au XIXe siècle (centre ville de 1855 à 1872, quartier Latin et quartier de Montravel en 1882) ou bien plus récemment gagnés sur la mer (zone industrielle, port autonome, marinas, notamment celle du Port-Moselle qui a fait l'objet de plusieurs tranches entre 1906 aux années 1980). L'ancienne île Nou, un des anciens sites du bagne de Nouvelle-Calédonie, est devenue une presqu'île artificielle rebaptisée Nouville après la construction de remblais et d'un pont reliant le port à l'île durant les années 1970 et la période dite du « boom du nickel ».[4]

[modifier] Littoral et hydrographie

La côte où se situe Nouméa forme une succession de baies qui offrent un éventail d'activités : baignade (anse Vata, baie des Citrons, baie de Magenta), plaisance (baie de Sainte-Marie, marinas des baies de l'Orphelinat et de la Moselle), port touristique (petite rade et quai Jules-Ferry) ou commercial et industriel (grande rade). Comme l'essentiel de la côte occidentale de la Grande Terre, le littoral nouméen était essentiellement constitué de mangroves, mais il est estimé aujourd'hui qu'entre 23 à 26 % de celle-ci a été détruite depuis 1960 du fait de l'urbanisation[5]. Il existe toutefois encore certaines zones de mangrove, comme dans le fond de la baie de Sainte-Marie au sud-est, à l'arrière de la zone industrielle, à Rivière-Salée ou à Tina. Le réseau hydrographique est quasi inexistant et Nouméa doit s'approvisionner en eau douce auprès des autres communes des environs (barrage de Dumbéa).

[modifier] Climat

Protégée en partie des vents dominants (sud-est : les alizés tropicaux) par sa situation sur la côte Ouest de la Grande Terre, elle dispose également d'une rade profonde à laquelle on accède par l'une des plus grandes passes dans le récif corallien.

Elle dispose également d'une exposition au Soleil particulièrement importante, avec une insolation cumulée de 2 408,6 heures en 2006. C'est le plus fort de Nouvelle-Calédonie et l'un des plus forts d'un territoire français, et c'est également à Nouméa que le rayonnement quotidien le plus fort de l'île a été atteint en 2006 avec 3 177 J/cm² le 14 janvier[6]. Le flux solaire maximal quotidien dépasse les 1130 W/m² en début d'année[7].

Le climat, tropical, est l'un des plus cléments du Territoire : ce n'est pas là que l'on enregistre les plus fortes températures minimales ou maximales, ni les plus fortes précipitations. Ainsi, la moyenne des précipitations à l'année (basée sur la période 1966-1995) est de 1072 mm, les mois les plus pluvieux (plus de 100 mm en moyenne) étant janvier, février et mars (la « période des cyclones » durant la saison chaude) et juin (période des pluies durant la saison fraîche), selon Météo France[8]. La température moyenne est aux alentours de 26°C pour la saison chaude (décembre, janvier, février, mars, avec des températures maximales excédant souvent les 30°C) et de 20°C pour la saison fraîche (juillet, août, avec des minimales à 17°C parfois tôt le matin), toujours selon Météo France. Les records de température enregistrés à Nouméa ont été de 37°C pour les maximales et 14°C pour les minimales.

Mais Nouméa est sujette, comme le reste de la Nouvelle-Calédonie, aux tempêtes tropicales qui vont de la simple dépression tropicale jusqu'au cyclone. Le dernier en date, Erica en 2003, a provoqué des dégâts importants du fait de la puissance de ses vents et de son accélération subite qui a pris de court les météorologues: à Nouméa, plusieurs arbres ont été arrachés, à quoi s'est ajouté de nombreux dégâts matériels (une demi-lune datant de la Seconde Guerre mondiale a été littéralement balayée, le toit de l'université s'est envolé, etc.), 230 personnes ont dû être accueillis dans trois centres d'hébergement (Nouville, Anse Vata et Rivière-Salée), mais aucune perte humaine ne fut à déplorer sur Nouméa (bilan humain sur l'ensemble du territoire: 2 morts plus la mort d'un agent d'électricité après le cyclone lors de travaux de rétablissement de l'énergie sur le réseau). De plus, Nouméa fut la seule commune du Territoire à ne pas souffrir d'une coupure en eau potable. En revanche, de nombreux voiliers de plaisance, mouillés dans les différentes baies de Nouméa, furent échoués du fait des vents violents et de la forte houle sur les digues du port[9].

[modifier] Végétation

Nouméa possède une végétation assez luxuriante, avec notamment de nombreux espaces non bâtis (notamment la colline de Montravel, ou l'essentiel du Ouen Toro qui a été aménagé en parcours pédestre). Mais les rues aussi sont verdoyantes. On y trouve une végétation de type tropical, avec les pins colonaires typiques du Territoire (l'un des emblèmes calédoniens), les cocotiers, les palmiers mais aussi les flamboyants qui se reconnaissent à la saison chaude par leurs fleurs rouges vives. Le parc forestier propose un sentier botanique permettant de découvrir de nombreuses espèces endémiques locales (le taux d'endémisme du territoire est considéré comme le plus élevé au monde). La politique de réaménagement de la place des Cocotiers durant les années 1990 en a fait également un bon éventail de la flore locale. Les espaces verts sont donc nombreux (parc forestier, place des cocotiers mais aussi l'ancien vélodrome du Receiving, le tour des baies, la plage de Magenta…). Nouméa restant une ville où le type d'habitat est essentiellement pavillonnaire, la plupart des habitants disposent ainsi de jardins.

[modifier] Histoire

[modifier] Avant les Français

Plusieurs campagnes de fouilles archéologiques ont été entreprises dans la presqu'île de Nouméa, révélant un peuplement avant l'installation des Européens. La présentation des différents sites archéologiques calédoniens, et donc nouméens, ont fait l'objet d'une présentation exhaustive dans la thèse de l'archéologue néo-calédonien, directeur du département d'Archéologie du Territoire, Christophe Sand: La Préhistoire de la Nouvelle-Calédonie; contribution à l'étude des modalités d'adaptation et d'évolution des sociétés océaniennes dans un archipel du sud de la Mélanésie.

  • La première série de fouilles fut réalisée en 1955 par les Américains Edward W. Gifford et Richard Shutler Jr. de l’université de Californie, terminant ainsi la première campagne archéologique menée en Nouvelle-Calédonie et entamée par les deux hommes en 1952. Les fouilles, réalisées dans le sud de la presqu'île (Anse Vata, site de l'hippodrome, Ouen Toro, Baie de l'Orphelinat), révélèrent la présence de plusieurs sites d'habitats ainsi que des vestiges de différentes natures (four sur le site n°19 du Ouen Toro, couche de pierres brûlées, charbon et sol noir attestant de la présence de feux, restes humains correspondant peut-être à des sépultures)[10]. De tels vestiges ont également été retrouvés à Nouville, mais aucun n'a été daté avec précision.
  • Une fouille de sauvetage menée en 1993 à la Pointe Magnin (extrémité sud de la péninsule) lors du chantier de construction de l'hôtel Méridien permit aux archéologues François et Anne-Marie Semah et Hubert Forestier de faire ressortir des trous de poteaux, des déchets de cuisine, des couches de cendre et plusieurs tessons de poterie. Ces dernières ont été datées du Ier millénaire, aux alentours de l'an 700[11].
  • Des tessons de céramique, des morceaux de coquillages ou de pierres taillées ont été retrouvés de manière plus disparate à divers endroits de la presqu'île (Tina sur mer, Ouen Toro, parc forestier où l'on trouve les traces d'un village avec des vestiges de tertres de cases). L'analyse de la plupart des poteries, notamment celles du parc forestier ou de poteries dites à "pustules" témoignent d'une période plus récente, peut-être même d'une période contemporaine à l'arrivée des Européens.

Quoiqu'il en soit, la plupart des sources des militaires français témoignent que la presqu'île même était inhabitée (ou quasi inhabitée) lors de la fondation de Port de France. C'est même l'une des raisons qui ont poussé Tardy de Montravel à choisir ce site, espérant alors avoir peu de problèmes liés aux populations locales[12]. Ainsi, si l'on sait que la presqu'île a été habitée avant l'arrivée des Européens (et même peu de temps avant), il est fort improbable que les colons aient cherché à minimiser la présence mélanésienne dans la presqu'île au moment de leur installation. Par conséquent, soit les peuplements pré-européens n'étaient pas de manière durable, soit la presqu'île fut dépeuplée (en raison des épidémies apportées par les premiers contacts avec les Européens, missionnaires ou santaliers, ou bien plus anciennement en raison de guerres claniques). D'un autre côté, si la presqu'île en elle-même n'était pas ou peu peuplée par les Mélanésiens au moment de la création de Port-de-France, il est possible qu'il s'agissait d'une dépendance des tribus alentours (à Païta, à Dumbéa et au Mont-Dore) peuplée que sporadiquement pour des activités « saisonnières » (pêche…). Cette thèse pourrait se retrouver dans deux origines possibles du nom de Nouméa : pour certains, il s'agirait d'une déformation due à une mauvaise compréhension des Européens du mot « Dumbéa », qui désigne aujourd'hui une rivière qui se jette à l'entrée de la presqu'île et l'une des communes du Grand Nouméa. Pour d'autres, il s'agirait de mots en langue Djubéa : « Nou » signifiant « île » ou « presqu'île » (d'où l'île Nou, devenue depuis Nouville), et « Méa » pouvant signifier « lagune aux poissons, propice à la pêche ». Néanmoins, il n'existe aucune certitude sur le peuplement pré-européen de Nouméa, de même que l'origine étymologique du nom du chef-lieu est sujette à controverse et à diverses interprétations.

[modifier] Formation

« Vue de la rade de Port-de-France (Nouvelle-Calédonie), d'après un croquis communiqué par un officier de l'établissement », in Fulgence Girard, Le Monde illustré, n°2, 25/04/1857. On y voit, au centre, dominant la rade, le Fort Constantine
« Vue de la rade de Port-de-France (Nouvelle-Calédonie), d'après un croquis communiqué par un officier de l'établissement », in Fulgence Girard, Le Monde illustré, n°2, 25/04/1857. On y voit, au centre, dominant la rade, le Fort Constantine

Après la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France le 24 septembre 1853, la nouvelle administration coloniale cherche un endroit abrité et bénéficiant d'une bonne rade afin d'y créer un poste militaire et d'en faire le chef-lieu de l'île. Finalement, c'est le capitaine de vaisseau Tardy de Montravel (qui a donné son nom à un des quartiers de la ville) qui trouve le site idéal, protégé des vents dominant et en face d'une importante passe dans le récif, sur une presqu'île au sud-ouest de la Grande Terre. Ainsi est fondé le 25 juin 1854 Port de France qui se réduit à ses débuts à une simple garnison de militaires concentrés autour du fort Constantine (à l'emplacement duquel se trouve aujourd'hui le centre hospitalier Gaston-Bourret).

Dès 1855, un premier plan d'urbanisme est constitué par le chef de bataillon du Génie Paul Coffin (qui a donné son nom à une des collines de la presqu'île). Il prévoit la construction d'une butte, dite butte Conneau, afin de gagner de l'espace sur la mer. Le 26 juin 1859, Port-de-France devient une commune dont le maire et le conseil municipal sont nommés par le gouverneur de la colonie (le conseil municipal ne sera élu qu'à partir de 1881).

[modifier] Le bagne

La ville va lentement se développer avec l'arrivée de colons, de négociants, mais surtout par la présence de 1864 à 1894 du bagne sur l'île Nou dans la rade du chef-lieu puis dans la presqu'île de Ducos. Pour éviter toute confusion avec Fort-de-France en Martinique, son nom est changé en Nouméa le 2 juin 1866. L'arrivée des bagnards offre une main d'œuvre gratuite à la colonie qui s'en sert pour réaliser de grands travaux, comme l'assainissement des marécages de la presqu'île (Baie de l'Orphelinat, quartier latin), l'arasement de la butte Conneau entre 1875 et 1877 qui donne naissance à l'actuel centre-ville, la construction de routes, l'aménagement du port ou la réalisation de conduites et de canalisations permettant d'approvisionner la petite ville en eau. Puis Nouméa se modernise, avec l'éclairage public au gaz en 1887, puis le premier réseau téléphonique et le premier service de transport en commun. La première automobile arrive en 1901, et de 1914 à 1939 Nouméa est reliée à la commune de Païta par un chemin de fer (le « petit train de la mine »).

[modifier] Le nickel

Mais c'est l'exploitation du nickel qui donne un second souffle au chef-lieu après l'abandon du bagne en 1894 et qui lui confère son rôle de capitale économique du territoire, notamment lorsque l'on se rend compte que le nickel renforce de manière considérable les capacités de résistance de l'acier. La production et la transformation du nickel devient donc un enjeu stratégique pour la France au début du XXe siècle dans un contexte de course à l'armement à la veille de la Première Guerre mondiale, et c'est ainsi qu'est créée l'usine de Doniambo à Nouméa en 1909 qui concentre toute la production de nickel de la colonie. Durant l'entre-deux guerre, Nouméa s'étend progressivement sur la totalité de la presqu'île mais est durement touchée par la crise des années 1930.

[modifier] La Seconde Guerre mondiale

Après le bombardement de la base de Pearl Harbor par les Japonais le 7 décembre 1941, le gouvernement américain décide de transformer la Nouvelle Calédonie en base de relais en 1942, la Nouvelle-Calédonie devient un gigantesque porte-avions pour la guerre du Pacifique. En vérité, la Nouvelle-Calédonie devient la principale base arrière américaine pour les opérations du Pacifique. Les Américains apportent avec eux la modernité et marquent profondément les Calédoniens : Coca-Cola, chewing-gum, dancing… Plusieurs quartiers de Nouméa gardent encore la trace toponymique de cette présence: Receiving, Motor Pool sont des noms de quartier hérités d'ancienne zone militaire américaine… Beaucoup de Calédoniens et de Nouméens ont gardé une certaine nostalgie de cette époque, et encore aujourd'hui, de nombreuses cérémonies commémorent tous les ans cette période autour du mémorial américain. Après-guerre, certaines demandes loufoques ont été envoyées à Washington pour faire de la Nouvelle-Calédonie le 51e État d'Amérique.

[modifier] Le boom du nickel

La présence de l'US Army a durablement dopé l'économie néo-calédonienne qui va atteindre son apogée dans les années 1960-70 : c'est l'époque du « Boom du Nickel ». L'or vert permet à l'île de s'enrichir considérablement, et c'est surtout Nouméa qui bénéficie des retombées économiques de cette exploitation grâce à la présence de l'usine SLN de Doniambo. Principale conséquence de ce boom économique : une vague d'extension frénétique et plutôt anarchique de la « capitale » avec la construction de tours copiées sur les grands ensembles urbains métropolitains : Montravel, Saint-Quentin à la sortie de la ville, Magenta…

[modifier] Les événements

Mais la crise économique mondiale liée au choc pétrolier de 1973 touche aussi la Nouvelle-Calédonie, à quoi s'ajoute une brutale crise politique et ethnique durant les années 1980 qui va opposer indépendantistes et loyalistes. Nouméa, elle, devient le bastion des anti-indépendantistes et échappe un temps aux affrontements qui ont surtout lieu en brousse. Néanmoins, après la mort le 11 janvier 1985 d'Yves Tual, un jeune Caldoche (ou calédonien d'origine européenne dont la famille est présente sur le Territoire depuis plusieurs générations) de 17 ans tué par des Mélanésiens, des émeutes violentes ont lieu à Nouméa : les commerces de leaders indépendantistes nouméens sont pillés et incendiés (la pharmacie de l'ancien député Maurice Lenormand, la station service Dang, etc.). La situation ne se calme qu'après la signature des accords de Matignon. C'est à Nouméa que sont signés en 1998 les désormais célèbres accords de Nouméa qui ont défini le statut actuel du Territoire.

[modifier] L'embellissement de la ville

À partir des années 1990, le maire Jean Lèques entreprend une importante politique d'embellissement de la ville. Il fait réhabiliter ainsi certains quartiers désaffectés comme Rivière-Salée et Ducos dans la périphérie nord de Nouméa ou encore la Vallée-du-Tir. La place des Cocotiers est totalement réaménagée : les monuments anciens de la place (la Fontaine Céleste, le Kiosque a Musique, ou encore l'ancienne mairie qui la borde qui est transformée en musée de la ville) sont rénovés et l'esplanade est agrémentée de nombreux arbres (cocotiers, d'où son nom, flamboyants). Le tour des baies, lui aussi, a été fortement modifié, avec l'aménagement de promenades piétonnières et cyclables, mais aussi de vastes marinas de plaisance. Enfin, depuis le début du XXIe siècle, la municipalité s'est lancée dans un nouveau projet visant à transformer le pôle touristique des baies du sud de la presqu'île (baie des Citrons, Anse Vata) en une sorte de « Côte d'Azur » calédonienne avec des hôtels de luxe, des restaurants et une forte concentration de bars et de boîtes de nuit.

À cette politique d'embellissement s'ajoute une politique d'expansion due à la forte augmentation de la population nouméenne (65 110 habitants en 1989, 76 293 en 1996 et 91 386 en 2004[13]). Ce développement démographique a nécessité une intense activité de constructions d'habitats et de nouveaux lotissements ne cessent d'être aménagés dans la presqu'île (lotissement Tuband au bord de la baie de Sainte-Marie dans la partie sud-est, quartiers aisés de Tina au nord, lotissements accueillant des familles de la classe moyenne ou plus populaires des Portes de Fer et de Magenta à l'est…). De plus, l'agglomération nouméenne, que l'on appelle le Grand Nouméa, ne cesse de s'étendre. Ainsi le quartier de Koutio, dans la commune de Dumbéa, avec son lycée général et technique du Grand Nouméa flambant neuf ou sa galerie marchande accueillant, entre autre, un hypermarché Carrefour, est devenu emblématique de cette expansion frénétique de la capitale vers ses communes voisines. De plus, comme dans la plupart des villes modernes, on observe depuis les années 1980 un phénomène de fuite du centre urbain vers la banlieue. Le solde migratoire de la commune de Nouméa est ainsi négatif au profit des communes de son agglomération (solde de - 4 638 entre 1989 et 1996[14]).

[modifier] Administration municipale

Nouméa, de par son poids démographique écrasant (représentant à elle-seule les 2/5e du territoire), est donc déterminante dans la vie politique de la Nouvelle-Calédonie. Elle en est le chef-lieu, de même que son principal bastion de l'anti-indépendantisme.

[modifier] Le chef-lieu de la Nouvelle-Calédonie

Nouméa est le chef-lieu de la Nouvelle-Calédonie, elle est donc le siège du Haut-commissariat ("Haussariat"), résidence du délégué du gouvernement de la République française, ainsi que du Congrès de la Nouvelle-Calédonie (organe législatif du territoire) et du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

C'est également le chef-lieu de la Province Sud, elle accueille donc l'Hôtel de la Province (appelée aussi la « Maison Bleue » par les médias locaux).

Pour ce qui est de la coopération internationale, Nouméa est également le siège du secrétariat général de la Communauté du Pacifique (ancienne Commission du Pacifique Sud CPS).

[modifier] L'administration

Icône de détail Article détaillé : Liste des maires de Nouméa.

Nouméa est la plus ancienne commune du territoire, constituée depuis 1874. Elle avait déjà eu un premier conseil municipal, désigné par le Gouverneur, lorsqu'elle s'appelait encore Port-de-France, de 1859 à 1860. Son premier maire élu, et non nommé par le gouverneur, fut Eugène Porcheron en 1882. Depuis 2008, le conseil municipal est composé de 53 élus, contre 49 auparavant, et comporte 15 postes d'adjoint au maire, soit un de plus que lors des précédentes mandatures.

Liste des maires depuis 1947
Période Identité Parti Qualité
1947-1953 Henri Sautot
1953-1985 Roger Laroque RPCR
1986- Jean Lèques RPCR

[modifier] Vie politique récente de la ville

Nouméa reste un bastion traditionnel du RPCR, également appelé aujourd'hui Rassemblement-UMP, le parti anti-indépendantiste fondé par Jacques Lafleur qui fut député de la 1re circonscription, qui englobe Nouméa et les Îles Loyauté, de 1978 à 2007. L'actuel député de cette circonscription élu en 2007, Gaël Yanno, qui est également 1er adjoint au maire de la ville, est issu de ce parti.

Le maire actuel est Jean Lèques, en fonction depuis 1986 et réélu au 1er tour à chaque élection municipale jusqu'en 2008 (56,8 % des suffrages et 40 sièges sur 49 en 1995, 53,39 % et 39 élus en 2001).

À la veille des élections de 2008, le conseil municipal était ainsi constitué : 39 élus pour le Rassemblement-UMP (dont le maire et ses 14 adjoints), 4 pour l'Avenir ensemble (issus de deux listes non RPCR en 2001 : « Nouméa, c'est Capital"e" » menée par Sonia Lagarde qui unissait le parti « Alliance » et le Mouvement pour la France local, tous deux opposés à l'Accord de Nouméa à l'époque, la liste avait obtenu en 2001 22,6 % des suffrages, trois des cinq élus de cette liste se sont intégrés à l'Avenir ensemble ; « Tous d'ici » d'Isabelle Ohlen qui est l'unique élue de cette liste formée entre différentes personnalités de la société civile et les indépendantistes modérés de la FCCI et se battant surtout pour la mise en place d'un destin commun, la liste avait obtenu 5,3 % des suffrages), 2 pour le Front national (11,1 %), 2 de la liste « Alternative citoyenne » (7,6 % en 2001, les deux élus sont l'indépendantiste Gérald Cortot de l'Union calédonienne et Jean-Raymond Postic de la société civile) et 2 pour le Mouvement pour la France (qui ont fait sécession du groupe « Nouméa c'est capital"e" » en 2006 pour critiquer la position de l'Avenir ensemble, dont les 3 autres membres de ce groupe sont adhérents, au sujet du corps électoral[15]).

Lors des élections municipales de 2008, Nouméa s'offre non seulement un second tour pour la première depuis l'accession de Jean Lèques à la mairie, mais également une triangulaire, du fait de la présence de sept listes et de l'émiettement du camp anti-indépendantiste en quatre listes : la liste Rassemblement-UMP du maire sortant, la liste « Changer, c'est capital"e" » menée par l'Avenir ensemble Sonia Lagarde, la liste « Nouméa la diversité en mouvement » du sénateur UMP et RPC Simon Loueckhote et le Front national de Bernard Herpin. À cela s'ajoutaient deux listes indépendantistes, dont celle FLNKS appelée « Alternatives citoyennes » du Palika Sylvain Pabouty et celle du Parti travailliste (bras politique du syndicat USTKE) Jean Durut, et enfin la liste de société civile accordiste « Nouméa c'est ma ville » de Jean-Raymond Postic. Lors du 1er tour le 9 mars 2008, trois listes, toutes anti-indépendantistes et dont les trois leaders sont membres de l'UMP, se sont qualifiées pour le second tour : la liste de la majorité sortante de Jean Lèques (11 057 voix, soit 43,49 % des suffrages), la liste Avenir ensemble de Sonia Lagarde (6 290 voix et 24,74 %) et la liste RPC de Simon Loueckhote (3 185 voix et 12,53 %), avec une très faible participation de 52,32 % des inscrits. Le Rassemblement-UMP et Jean Lèques remporte à nouveau la ville au second tour le 16 mars 2008, avec plus de 4 000 voix d'avances sur Sonia Lagarde, soit plus de 12 000 suffrages ce qui lui permet d'obtenir, sans avoir réuni la majorité absolue en voix (49,41 %), la majorité au conseil avec 40 élus sur 53. La liste « Changer, c'est capital"e" » obtient quant-à-elle 33,11 % des suffrages et 9 conseillers municipaux, et « Nouméa la diversité en mouvement » 17,47 % et 4 sièges, la participation étant légèrement meilleure qu'au second tour, 54,09 % des inscrits s'étant déplacés aux urnes[16].

De plus, lors de ces élections, le Rassemblement-UMP a renforcé son assise sur le Grand Nouméa en conservant non seulement la commune du Mont-Dore (le maire sortant, Éric Gay, étant réélu dès le 1er tour avec 55,96 % des suffrages et 28 élus sur 35[17]) mais en remportant également celle de Dumbéa qui jusqu'alors lui avait toujours échappée (son candidat, Georges Naturel, a été élu au second tour avec 62,68 % des suffrages et 29 élus sur 35 face au maire sortant Bernard Marant[18]). La quatrième commune du Grand Nouméa, la plus rurale et la plus périurbaine, Païta, reste quant-à-elle le fief du président de l'Avenir ensemble Harold Martin qui a manqué de se faire élire au premier tour à 28 voix près avant de s'imposer assez largement au second tour avec 63,1 % des suffrages et 27 élus sur 33[19].

Du fait de l'éparpillement de l'électorat anti-indépendantiste entre plusieurs formations politiques différentes, essentiellement le Rassemblement-UMP et l'Avenir ensemble, Nouméa, qui reste un bastion de la droite loyaliste calédonienne, n'est plus totalement acquise au RPCR. Cet émiettement a commencé à être perçue au cours des élections provinciales du 9 mai 2004, la liste anti-indépendantiste dissidente et opposée à Jacques Lafleur, l'Avenir ensemble, étant alors arrivée en tête devant le parti loyaliste traditionnel non seulement à Nouméa (avec 1159 voix d'avances), mais aussi dans deux autres communes du Grand Nouméa: Dumbéa (commune échappant traditionnellement au RPCR mais conquise par celui-ci lors des municipales de 2008) et Païta (fief d'Harold Martin, l'un des ténors de l'Avenir ensemble).

[modifier] Villes jumelles

[modifier] Démographie

La ville de Nouméa compte 91 386 habitants au dernier recensement de 2004. Mais l'agglomération s'étend maintenant bien au delà des limites de la ville, au sein des communes du Mont-Dore (au sud, surtout quartiers côtiers de Robinson, du Pont-des-Français, Boulari, Vallon-d'Or), de Dumbéa (au nord, essentiellement le quartier de Koutio qui forme la proche "banlieue" de Nouméa) et de Païta (au nord-ouest, avec notamment la construction de nouveaux lotissements le long de la voie express). Aux vues du dernier recensement, on estime que le grand Nouméa compte plus de 146 000 habitants, soit presque les 2/3 de la population totale du Territoire. Les moins de 30 ans représentent plus de la moitié de la population nouméenne (52,7% en 1996, les moins de 20 ans représentant plus du tiers de la population, soit 33,7%[20]). Bien que peuplée à plus de 50% par des descendants d'européens, Nouméa est une ville particulièrement cosmopolite. Le brassage ethnique est assez important et le phénomène de ghettoïsation n'existe pas ou peu, bien que certains quartiers (comme Montravel ou Rivière-Salée) soient essentiellement mélanésiens et d'autres plus européens (Tina, Val Plaisance, Faubourg-Blanchot). On a longtemps appelé le chef-lieu "Nouméa la Blanche" du fait de sa forte proportion de population européenne, mais ce phénomène tend à se limiter avec notamment un mouvement migratoire de la brousse, et des tribus, vers la ville. C'est aussi à Nouméa que se concentre la population wallisienne et futunienne, plus importante qu'à Wallis-et-Futuna. À cela s'ajoute une communauté asiatique non négligeable, essentiellement des Indonésiens et des Viêtnamiens, mais aussi quelques Chinois.

Population de Nouméa
1854 1864 1887 1891 1911 1921 1926 1931 1936 1946
129 1 200 8 000 8 712 8 847 9 336 10 226 12 237 8 994 10 605
1951 1956 1963 1969 1974 1976 1983 1989 1996 2004
11 450 22 235 34 990 41 853 59 052 56 078 60 112 65 110 76 293 91 386

Sources :

[modifier] Phases démographiques

Plusieurs phases ressortent ainsi au premier coup d'œil :

  • une phase d'installation (1854-1864) : avant l'installation du bagne, le chef-lieu reste une petite bourgade mais commence à se développer avec l'arrivée de premiers colons « pionniers ». Mais la population de Port-de-France reste essentiellement composée de militaires et d'hommes célibataires.
  • la période du bagne (1864-1891) : la population augmente rapidement en raison de l'apport démographique important des « bagnards ». Néanmoins, on remarque un ralentissement de cette augmentation en 1887 et 1891, essentiellement du au fait que cette période correspond à un moment où les premiers bagnards ayant terminé leur peine à Nouméa commencent le doublage (obligation de rester dans la colonie pendant un temps correspondant à leur peine et servant à forcer les anciens "forçats" libérés à rester dans la colonie) en brousse.
  • la fin du bagne et la colonisation Feillet (1891-1921): la décision du gouverneur Feillet de « fermer le robinet d'eau sale » en 1894 et donc de fermer le bagne provoque le départ de la population pénitentiaire de la presqu'île. De plus, la nouvelle vague de colonisation lancée par le nouveau gouverneur (les colons Feillet) concerne essentiellement la brousse, ce qui fait que la ville stagne sur le plan démographique durant cette période.
  • un renouveau dans les années 1920 (1921-1931) : la population nouméenne recommence à augmenter dans les années 1920, en raison de la période d'essor économique sur le plan international (les "Années Folles"), du développement de l'industrie du nickel mais aussi des échecs de colonisation de la brousse (colons Feillets et « nordistes ») qui poussent certains « broussards » à venir s'installer dans le chef-lieu.
  • les années 1930 (1931-1936) : chute démographique due à la crise économique.
  • la présence américaine (1936-1946) : la présence américaine apporte un nouveau style de vie ainsi que des "dollars" qui redonnent un certain dynamisme à la capitale.
  • la hausse de l'après-guerre (1946-1969) : hausse qui peut s'expliquer par un contexte international de hausse démographique et d'essor urbain (le « baby boom ») mais aussi par l'abolition du code de l'indigénat qui donne le droit aux Kanaks de se déplacer et de s'installer où ils le souhaitent. Certains sont donc attirés par l'aspect économique et occidental du chef-lieu. La population a presque triplée en 12 ans (1951-1963).
  • le boom du nickel (1969-1974) : l'essor économique considérable lié au nickel provoque un boom démographique considérable à Nouméa qui voit sa population augmenté de plus de 17 000 personnes en 5 ans. Cet essor économique s'accompagne d'une expansion urbaine et de l'immobilier assez anarchique.
  • une dépopulation liée à la crise du premier choc pétrolier (1974-1976): pour la première fois depuis la fin de la guerre, Nouméa perd de sa population (beaucoup retournent en métropole et cette dépopulation touche tout le Territoire). Mais cette baisse est de courte durée.
  • le retour à la hausse (1974-1989) : durant cette période, la population de Nouméa recommence à augmenter doucement: tout d'abord, la ville a réussi à contrebalancer son déficit migratoire du au gens quittant le Territoire pour la Métropole par un solde positif de la brousse vers le chef-lieu (la crise touchant aussi le milieu rural, certains broussards se rendent à Nouméa pour avoir plus de chance de trouver du travail). À cela s'ajoute les « événements » des années 1980 durant lesquels de nombreux Européens de brousse (les « broussards ») se réfugient à Nouméa pour fuir les affrontements.
  • le nouveau boom démographique (1989 - aujourd'hui) : du fait du retour à la stabilité politique et ethnique, à quoi s'ajoute un nouveau boom du nickel depuis le début des années 2000, l'essor urbain ne s'arrête pas.

[modifier] Un phénomène particulier : les squats

Il s'est développé à Nouméa depuis les années 1980-90 un type particulier d’habitat : ce que les Nouméens appellent généralement les squats. Ceux-ci consistent en des habitations construites en matériaux de récupération (généralement en tôle ondulée), sur des terrains vagues privés ou publics appartenant notamment à la municipalité aux abords de la ville (les plus importants sont ceux situés près de Montravel, dans la végétation de type mangrove entre Magenta et la presqu'île de Ouémo, derrière le Centre hospitalier spécialisé de Nouville, aux abords de l'aéroport de Magenta à l'entrée de Tina, sur les rives de la baie de Koutio - Kaméré au nord-ouest de la presqu'île). Plusieurs visions et opinions s'opposent concernant ces squats :

  • pour certains, il s'agit de Mélanésiens fraîchement arrivés de brousse qui, éprouvant des difficultés à trouver du travail, ne réussissent pas à se loger et n'ont pas les moyens de se payer une habitation décente. La solution se trouve donc dans un développement de la politique de construction d'habitations aux loyers abordables avec une priorité pour reloger les squatteurs. C'est en partie pour cette raison qu'ont été créés les nouveaux logements sociaux de type pavillonnaires à Ducos (Logicoop, Kaméré) ou aux Portes de Fer (sur les hauteurs qui séparent les quartiers déjà existants de l'aéroport de Magenta). Mais la politique de la Société immobilière calédonienne (SIC) et du gouvernement est souvent jugée insuffisante par certaines associations ou encore par la ligue des droits de l'homme de Nouvelle-Calédonie[21].
  • parmi les critiques les plus virulentes des squats et des squatteurs, on trouve notamment les caldoches de Nouméa, de nombreux Métropolitains mais aussi de nombreux Mélanésiens propriétaires ou locataires de logement à Nouméa ainsi que les populations issues d'immigrations plus récentes (Polynésiens dont les Wallisiens, Asiatiques). Pour eux, le fait qu'il y ait des squatteurs ne relève que de leur fait et qu'il s'agit donc du meilleur moyen pour ces individus de se loger près de Nouméa et ainsi de bénéficier des avantages de la ville tout en disposant de l'eau et l'électricité gratuite (en se raccordant clandestinement aux réseaux d'eau et d'électricité) et sans avoir à payer de loyer. De plus, la présence de squats est souvent associée au développement de la criminalité.
  • de nombreux sociologues et anthropologues considèrent de plus en plus les squats comme un type d'habitat assez spécifique, différent des bidonvilles des pays du Tiers-Monde. Ainsi, pour de plus en plus de spécialistes, les squatteurs seraient des Mélanésiens qui auraient été obligés de quitter leur tribu pour des raisons variées (essentiellement pour des raisons économiques ou professionnelles) et qui, ne s'adaptant pas au mode de vie européen de la ville, auraient recréé un espace de vie semblable à celui qu'ils avaient laissé en tribu (ainsi, l'organisation sociale, les noms donnés par leurs habitants aux squats, le développement de jardins vivriers, notamment d'arbres fruitiers tropicaux, rappellent la tribu typique mélanésienne). Le squat serait donc une récupération du mode de vie traditionnel Kanak aux abords d'un environnement plus européen, la ville[22].

[modifier] Religions

La cathédrale Saint-Joseph de Nouméa
La cathédrale Saint-Joseph de Nouméa

La religion dominante est le christianisme (catholicisme et protestantisme). Car les colons français ont tout de suite mis en place leur religion. Plusieurs églises ont été construites à Nouméa, ainsi qu'une cathédrale datant de la fin du XIXe siècle (les principales églises sont l'église du Vœu, l’église Saint-Jean-Baptiste de la Vallée des Colons, l’église Saint-Michel de Montravel). La Nouvelle-Calédonie ayant fait l'objet avant la prise de possession par la France d'une lutte entre missionnaires protestants et catholiques, ces deux religions sont donc bien implantées dans la capitale. La population européenne est majoritairement catholique, de même que les Wallisiens et les Futuniens qui sont eux très rarement protestants. En revanche, la population mélanésienne est plus partagée. On a également une communauté musulmane qui puise l'essentiel de ses fidèles au sein des indonésiens d'origine. Le Grand Temple de Nouméa, voisin de la cathédrale, date de la fin du XIXe siècle et domine la place des Cocotiers. De nombreuses Églises, pour la plupart venant des États-Unis, sont présentes, en particulier les témoins de Jéhovah, les adventistes et les mormons. Il y a aussi des écoles religieuses, comme le collège catholique de Champagnat et le lycée protestant Do Kamo.

[modifier] Division de la ville

La ville de Nouméa est divisée en plusieurs secteurs administratifs. Elle a aussi une banlieue qui englobe les villes du Mont-Dore, de Païta et de Dumbéa. La ville fait environ 90 000 habitants, et 140 000 avec son agglomération. On appelle cela le grand Nouméa qui se différencie de la brousse néo-calédonienne. En Nouvelle-Calédonie il y a très peu de communes. Nouméa en forme une à elle seule. Mais on peut la subdiviser en grands quartiers. Le Sud est bien plus riche et touristique, c'est dans cette zone que l'on trouve tous les hôtels de luxe.

Dans le centre de la péninsule, entre le Nord et le Sud, se trouvent les quartiers industriels, avec Ducos, Nouville et l'aéroport de Magenta.

Dans le nord, près de la banlieue, les quartiers sont populaires mais restent entretenus, on y trouve les HLM et les centres commerciaux.

L'aéroport international, se trouve dans le Grand Nouméa mais en dehors du tissu urbain à La Tontouta, qui est à environ 50km de Nouméa.

Voici une liste des quartiers classés par secteurs :

[modifier] Centre

Nouville
La fontaine céleste sur la place des cocotiers
La fontaine céleste sur la place des cocotiers

La presqu'île artificielle de Nouville (ancienne île Nou, où l'administration pénitentiaire était installée) accueille toujours le centre d'arrêt du Camp Est, rappelant l'ancienne fonction pénitentiaire de l'île Nou. Mais elle est appelée à devenir dans les années qui viennent le véritable centre universitaire de la capitale, avec le lycée général et technique Jules-Garnier qui accueille plusieurs classes préparatoires aux grandes écoles, ou encore les sièges de la faculté de Sciences et Technique et de celle de droit ainsi que l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) du Pacifique. D'importants travaux ont été engagés en 2005 pour transformer le site de Nouville en un grand campus réaménagé afin d'accueillir dans les années qui suivent le département des Lettres, Langues et Sciences humaines, pour l'instant installé à Magenta.

Centre ville
Le kiosque de la place des Cocotiers
Le kiosque de la place des Cocotiers

Le centre-ville, ou centre historique, est le quartier le plus important de Nouméa. Il s'agit du vieux quartier colonial. Le centre-ville est organisé autour de la place des Cocotiers et dispose de nombreux monuments historiques, dont la Fontaine Céleste (Km 0 des routes calédoniennes) et le kiosque à musique sur la place des Cocotiers, ou encore la cathédrale Saint-Joseph et le temple protestant en haut de cette place. Plus loin au nord se situe le centre hospitalier territorial (CHT) Gaston-Bourret, construit à l'emplacement du tout premier bâtiment de Port-de-France : le fort Constantine. À côté de la place, le centre ville s'organise selon un plan en damier et accueille de nombreux magasins de vêtements, des bijouteries et des boutiques de luxe. C'est là également que se trouvent les sièges sociaux des entreprises locales.

Quartier Latin

Le Quartier latin (appelé ainsi parce qu'il était à l'origine séparé du centre-ville par une large bande de mer, rappelant le quartier latin de Paris) est tout aussi touristique que le vieux centre et est tout aussi ancien. On y trouve notamment le Musée territorial, le marché municipal et quelques restaurants et bars ainsi que le principal port de plaisance de la ville, le Port Moselle.

Vallée du Génie

Tirant son nom du fait qu'elle accueillait au XIXe siècle et au début du XXe le bataillon du génie de Nouvelle-Calédonie. Il s'agit aujourd'hui d'un quartier résidentiel, dominé par la corniche du Sémaphore sur laquelle a été installée la salle de spectacle de la Fédération des Œuvres Laïques (FOL) de Nouvelle-Calédonie. À l'entrée de la vallée se trouve la caserne Gally Passeboc, du nom de l'officier qui fut chargé de la répression de la révolte mélanésienne du Grand chef Ataï en 1878 et qui fut tué au cours de cette campagne. Devant a été aménagée la place Bir Hakeim et son monument aux morts de la Première Guerre mondiale. C'est sur cette place qu'ont lieu les grandes cérémonies de commémoration des différentes guerres et les dépôts de gerbes.

Artillerie Nord

La pointe de l'Artillerie sépare le Port Moselle de la baie de l'Orphelinat et constitue la limite sud du vieux Nouméa. Ce quartier accueille le plus vieux collège de Nouméa, le collège George-Beaudoux (initialement appelé collège La Pérouse) ainsi que le principal lycée du territoire, le lycée La Pérouse, et le lycée hôtelier Escoffier. C'est aussi une importante base militaire, d'où son nom.

[modifier] Quartier-Sud

Avec son aquarium et ses plages, il s'agit de la partie la plus touristique de Nouméa, notamment autour de la baie des Citrons et de l'anse Vata où se trouvent de nombreux hôtels, restaurants, bars et boîtes de nuit. La baie de l'Orphelinat sert quant à elle de port de plaisance et la Côte Blanche, à l'extrémité sud de la baie de Sainte-Marie, de base nautique. À cela s'ajoute les quartiers résidentiels, essentiellement européens, du Receiving, de Motor Pool, du Trianon, de Val Plaisance (avec son hippodrome) et de N'Géa. On y trouve un collège public, le collège Jean-Mariotti, mais aussi un collège privé, Saint-Joseph de Cluny, et un lycée privé, Blaise-Pascal. Il y a 13 900 habitants.

[modifier] Rivière-salée

Le quartier de Rivière-salée fut réalisé à partir de la fin des années 1960 et jusqu'en 1982 sur des remblais construits au début du XXe siècle pour permettre le passage à l'époque du « Petit-train » de la mine. Ce quartier tient son nom, mentionné sur les cartes dès 1859, de la présence de vastes marécages. Pendant longtemps délaissé, il a fait l'objet ces dernières années d'une véritable politique de réhabilitation qui comprend la construction en 2000 d'une médiathèque (33 000 documents dont 4 000 CD) et en 2001 d'un Café-musique « Le Mouv' ». On y trouve aussi le collège de Rivière-Salée, classé zone d'enseignement prioritaire ZEP, et le lycée professionnel Petro-Atiti. Ce quartier est peuplé de 9000 habitants, majoritairement mélanésiens et polynésiens mais aussi européens. Il constitue la limite nord de la ville de Nouméa, vers la commune de Dumbéa.

[modifier] Secteur Saint-Quentin

Le secteur de Saint-Quentin est peuplé de 7 500 habitants et constitue la périphérie nord-est de la ville, donnant sur la commune du Mont-Dore. Ce secteur administratif de Nouméa est en pleine expansion. On y trouve divers quartiers résidentiels à l'attractivité variée : les 6e et 7e km ainsi que le quartier de Normandie sont assez populaires. Ils comprennent les tours de Saint-Quentin à la sortie de la ville, qui vont être progressivement vidées de leurs habitants et détruites afin de construire des logements pavillonnaires, ainsi que le cimetière du 6e km, le plus récent et le plus important du chef-lieu, ou encore le collège de Normandie… C'est dans les années 1990 qu'a été aménagé le nouveau quartier résidentiel de Tina, divisé en Tina-sur-Mer et Tina-Presqu'Île. Des lotissements pour personnes aisées y ont été installés, ainsi qu'un golf de 18 trous et une piste cyclable à Tina-sur-Mer.

[modifier] Presqu'île de Ducos

Ducos est une presqu'île : c'est le centre économique et industriel de Nouméa où de nombreuses entreprises sont installées. La presqu'île de Ducos compte 7500 habitants et constitue la partie nord-ouest de Nouméa. À l'origine, Ducos appartenait à l'administration pénitentiaire qui y avait installé un centre où étaient emprisonnés les condamnés jugés les plus dangereux.

Aujourd'hui, elle comprend la zone industrielle de Ducos située à proximité de l'usine SLN de Doniambo. Autre cœur industriel de la presqu'île, le quartier de la baie de Numbo, ancien site pénitentiaire, et dont les activités sont centrées autour du chalandage, de la construction navale et de la cimenterie. Enfin, on peut citer à l'extrémité ouest de la presqu'île la pointe Koumourou (ce qui signifie « trou profond » ou « trou bleu ») qui a d'abord servi à l'installation d'une batterie d'artillerie et qui sert aujourd'hui au stockage des hydrocarbures et de gaz destinés à l'approvisionnement de la Nouvelle-Calédonie.

On trouve aussi à Ducos des quartiers résidentiels : certains sont assez anciens, comme le quartier même de Ducos ou encore celui de Tindu datant aussi de l'administration pénitentiaire au XIXe siècle. Ces anciens quartiers font l'objet d'une politique de réhabilitation depuis ces dernières années. Mais des quartiers plus récents ont également été aménagés, comme celui du Logicoop (loti entre les années 1960 et 70) et la zone d'aménagement concerté (ZAC) de Kamere dont la réalisation a commencé dans les années 1990 et qui devrait compter à terme entre 2500 et 3000 habitants. On y trouve le collège de Kamere.

[modifier] Secteur de Magenta

Centre culturel Tjibaou
Centre culturel Tjibaou

Ce secteur est un des centres les plus dynamiques, et également l'un des plus cosmopolites du chef-lieu avec ses 14 000 habitants. Son cœur reste le quartier de Magenta proprement dit, où l'on trouve l'aérodrome domestique de Nouméa, le site de la faculté des Lettres, langues et sciences humaines de l'université de Nouvelle-Calédonie (qui est appelée à être déplacée vers Nouville d'ici quelques années) ainsi que le stade Numa-Daly (construit en 1966 à l'occasion des 2e Jeux du Pacifique, on lui a donné le nom d'un ancien footballeur français ayant joué à l'Olympique de Marseille). On peut également citer la clinique de Magenta qui accueille les services de pédiatrie et d'obstétrique du centre hospitalier territorial (CHT), ainsi que le plus important collège de la ville. Le quartier du Haut-Magenta sert de lien entre le centre-ville et les quartiers résidentiels de la périphérie. On y trouve également, dans les hauteurs, le parc zoologique et forestier. Autour de ces deux pôles importants se sont développés les quartiers pleinement résidentiels de la presqu'île de Ouémo, des Portes de Fer et du Quatrième km où l'on trouve le vieux cimetière du Quatrième km, créé dans les années 1880 et toujours en expansion. Il est à noter que le Centre culturel Tjibaou se trouve dans ce secteur administratif.

Enfin, ce quartier est certainement celui où l'on peut observer la plus grande mixité sociale. Ainsi, les quartiers pavillonnaires des classes moyennes de Ouémo, du Haut-Magenta et d'une partie des Portes de Fer côtoient les tours de Magenta, situées entre le stade et le CHT, et les logements sociaux pavillonnaires construits récemment dans les hauteurs entre les Portes de Fer et l'aérodrome et accueillant une population essentiellement wallisienne ou mélanésienne.

[modifier] Faubourgs

Le secteur du Faubourg contient 11 000 habitants. Il s'agit des plus anciens quartiers résidentiels du chef-lieu formant la périphérie directe du centre-ville.

Vallée des Colons

Ce quartier tient son nom du fait que c'est là que les premiers colons civils se sont installés à l'époque où Port-de-France n'était encore qu'une base militaire. Elle est organisée autour de la rue Auguste-Bénébig (ancienne route coloniale 13 puis route territoriale 13) qui relie le centre-ville à Magenta. C'est un quartier résidentiel. On y trouve le collège catholique de Champagnat et le lycée protestant Do Kamo. C'est un quartier très cosmopolite. Quartier historique, il comprend également plusieurs bâtiments classés monuments historiques comme le château Hagen (maison de style colonial qui sert aujourd'hui à des expositions et à des activités culturelles), l'église Saint-Jean-Baptiste de la Vallée des Colons ou encore les anciens bâtiments de l'actuelle clinique Magnin.

Faubourg Blanchot

Ce quartier est tout aussi ancien que la Vallée des Colons. Il est, lui aussi, organisé autour d'une artère principale, la rue du Port Despointes, qui relie le centre-ville à la baie de Sainte-Marie. On y trouve la maison Célières, l'un des principaux modèles en matière d'architecture coloniale. Cette demeure, délabrée depuis la mort de son dernier propriétaire et occupée par des squats, va faire l'objet d'une importante campagne de restauration visant à lui redonner son apparence d'origine. Autre monument historique, l'ancienne prison civile (qui a servi de 1881 à 1939) dans laquelle est aujourd'hui installé le Centre d'Art, dit aussi "Théâtre de Poche".

[modifier] Secteur de Montravel

La population de ce secteur, le plus populaire de Nouméa, est de 7100 habitants. Ce secteur comporte donc en tout premier lieu le quartier de Montravel, de loin le plus récent, avec ses tours HLM. Ce quartier abrite essentiellement une population d'origine mélanésienne mais aussi wallisienne. À proximité, se trouve le site de l'usine de Doniambo et le port industriel de la ville. Mais le secteur de Montravel ne comporte pas que le quartier de Montravel, on peut aussi citer celui de la Vallée du Tir, habité depuis le XIXe siècle (avec le site du premier cimetière du chef-lieu). Ce quartier, qui s'étale sur les flancs sud de la colline de Montravel, a fait l'objet depuis ces dernières années d'une forte politique de réhabilitation.

[modifier] Économie

Nouméa reste le principal centre économique et industriel ainsi que le premier port du Territoire. La population active s'élevait à 36 627 individus en 1996, dont 4 124 chômeurs (soit un taux de chômage de 7,1%)[23].

[modifier] L’activité industrielle

L'économie de la capitale est, comme pour le reste de la Nouvelle-Calédonie, centrée autour du traitement du nickel. L'usine Eramet-SLN située sur la presqu'île de Doniambo, entre le secteur industriel de Ducos et le port marchand, est ainsi à ce jour la seule usine de traitement et de transformation du minerai de nickel sur le Territoire. Elle a actuellement une production de 60 000 tonnes par an de minerai transformé et fait l'objet d'une politique de modernisation de son équipement pour porter cette production à 75 000[24]. Cette usine reste l'un des principaux employeurs de la capitale puisque 1 382 salariés y travaillaient en 2004. Le secteur industriel représentait ainsi en 1996 plus de 10 % de la population active. Bien sûr, la transformation du nickel n'est pas la seule activité industrielle de Nouméa, mais elle reste prépondérante. On peut citer sinon le secteur de l'agro-alimentaire avec notamment des conserveries ou des usines de production de boissons (telles que la Société Le Froid qui produit à la fois des sodas locaux mais qui travaille surtout sous licence de grandes marques comme Coca-Cola, ou encore la Grande Brasserie de Nouvelle-Calédonie (GBNC) qui produit une bière, la Number One, qui a reçu plusieurs prix sur les salons internationaux). Nouméa dispose également d'une cimenterie et des activités de construction navale à Numbo.

[modifier] Le port de Nouméa

Le port de Nouméa reste de petite taille à l'échelle internationale avec un trafic total de 5 584 milliers de tonnes en 2004. Néanmoins, il reste un géant en Nouvelle-Calédonie et, dans un certain sens, dans le Pacifique insulaire. La balance commerciale est largement excédentaire du fait de l'exportation du nickel. Ainsi, seulement 1 511 milliers de tonnes de marchandises ont été débarqués en 2004 contre 4 073 milliers de tonnes embarqués. Ces derniers sont composés à plus de 90% de minerai de nickel. En revanche, les débarquements concernent essentiellement des produits manufacturés, essentiellement des automobiles, mais aussi des produits alimentaires d'importation[25].

[modifier] Les services

Le secteur tertiaire est de loin le plus développé à Nouméa, et représentait plus de 77% de la population active de la capitale en 1996. La fonction publique notamment emploie un nombre considérable de nouméens, que ce soit l'État, le Territoire, la Province ou la commune.

Nouméa est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Nouvelle-Calédonie. Elle gère l’aéroport de La Tontouta.

[modifier] Tourisme

Le marché de Nouméa
Le marché de Nouméa

C'est véritablement un secteur en devenir qui a beaucoup de mal encore à se développer. Cela vaut bien sûr pour l'ensemble du territoire. Toutefois, Nouméa a bénéficié sur le plan touristique du choix de la société de transport maritime "P&O" de créer une croisière partant de Sydney et faisant quelques sites en Nouvelle-Calédonie, dont Nouméa. De plus, de par la concentration des activités économiques et culturelles à Nouméa, le chef-lieu est devenu un lieu de passage obligé pour tous les touristes séjournant en Calédonie. Sinon, Nouméa, véritable ville jardin, propose de nombreux sites aux touristes, que ce soit des monuments construits par l'homme ou des panoramas naturels fournis par les nombreuses collines du chef-lieu.

Nouméa est tournée vers la mer, il est normal que l'essentiel de ses loisirs soit également orienté vers le nautisme. Mais la ville, qui a longtemps souffert de son éloignement, commence à connaître une activité culturelle de plus en plus diversifiée. Les plages de l'Anse Vata et de la Baie des Citrons sont bordées d'hôtels (dont un cinq étoiles, le Méridien), de restaurants, de casinos (deux), de bars et de boîtes de nuit. « L'Anse »et la « Baie D » sont les rendez-vous de la jeunesse nouméenne les soirs, que ce soit en boîte ou bien pour montrer ses voitures « tunées » et pour les courses de voiture sur l'Anse Vata. Sinon le « tour des baies » est aménagé en promenades piétonnières pavées (promenade Roger Laroque longeant la baie des Citrons et l'Anse Vata) ou non (promenade Pierre Vernier qui longe une partie de la baie de Sainte-Marie).

[modifier] Culture et patrimoine

[modifier] Culture

Plusieurs musées, dont le musée territorial qui offre un aperçu des arts premiers Kanaks ou Océaniens en général, le musée de la Ville (installé dans ce qui fut la mairie de Nouméa de la fin du XIXe siècle aux années 1970) qui, outre ses collections sur l'histoire de Nouméa, est à l'origine de nombreuses manifestations et expositions sous l'impulsion de la mairie, le musée du Bagne à Nouville ou encore le musée de la Mer dont l'originalité vient des pièces ramenées par les expéditions Lapérouse à Vanikoro. La ville dispose également d'un conservatoire de musique (ancienne École territoriale de Musique ETM), de deux théâtres (théâtre de l'île[26] et théâtre de Poche[27]), d'une salle de spectacle (Fédération des œuvres laïques FOL), d'une bibliothèque municipale (bibliothèque Bernheim), d'un café musiques le Mouv'[28], salle de concert de 400 places qui accueille surtout des artistes et des groupes locaux) et d'une médiathèque (Rivière-Salée). Le centre culturel Tjibaou sert à la fois de lieu d'exposition, de médiathèque et de musée de la culture kanak. De plus, Nouméa accueille désormais plusieurs festivals annuels. Tout d'abord, le festival musical Live en Août[29] (réunit des groupes de rock, blues, rhythm'n'blues, jazz, pop, funk mais aussi de folk irlandais venant essentiellement d'Australie ou de Nouvelle-Zélande mais aussi de tout le Pacifique et qui se produisent dans les salles de spectacle et les bars dans une ambiance très anglo-saxonne) créé en 1991 par la GBNC (Grande Brasserie de Nouvelle-Calédonie) d'abord sous le nom de Jazz en Août avant de prendre son nom actuel en 1998. En 1995 eut lieu la première édition de la Biennale Équinoxe (spectacle de rue, cirque, cinéma, théâtre, danse, musique avec à chaque édition un thème différent, celle de 2005 ayant eu pour thème l'aérien et le feu, avec des troupes venant du Territoire, du Pacifique mais aussi d'Europe) qui a donc lieu tous les deux ans au mois d'octobre.

Les jeudis du Centre Ville qui se tiennent toutes les semaines sur la place des Cocotiers (auparavant, il s'agissait des jeudis de l'Anse Vata) et suivant un thème différent à chaque fois. Ils permettent de faire découvrir des produits typiquement calédoniens et donnent un aperçu de la vie culturelle calédonienne.

Les « Petits Trains »

Les « Petits Trains », véhicules motorisés reprenant l'aspect des vieux trains du XIXe siècle et offrant aux touristes des visites commentées de la ville.

[modifier] Patrimoine civil

La place des Cocotiers

La place des Cocotiers, véritable cœur de la ville. Ce fut d'abord un jardin, puis on commença à construire diverses places dessus. On y emménagea des parcs et lieux naturels. Elle se situe au centre de la ville et est même considérée comme point central de mesure kilométrique de la ville. Sur cette place, on peut apercevoir le kiosque à musique créé et restauré en 1986. On trouve aussi la fontaine céleste, depuis 1894. Cette place des cocotiers est l'endroit idéal de tous les rendez-vous festifs.

L'aquarium de Nouméa

Fondé en 1956, l’aquarium des lagons, anciennement appelé aquarium de Nouméa, présente un système ouvert en eau de mer et en lumière naturelle. Il accueillait avant 2005 plus de 60 000 visiteurs par an et constituait alors le lieu le plus visité de la Nouvelle-Calédonie. Il a fermé ses portes en novembre 2005 pour être agrandi[30], les travaux ayant commencé dès 2003. Il devait initialement rouvrir ses portes à la fin de l'année 2006, à l'occasion de son 50e anniversaire, néanmoins plusieurs problèmes techniques ont entraîné son retard[31]. Après quatre ans de travaux et près de deux ans de fermeture, le nouvel aquarium a ouvert ses portes le 31 août 2007. Beaucoup plus étendu que le précédent, avec une surface utile de 2300 m² pour une emprise au sol d'environ 1830 m², il propose 33 bacs pour un volume total d'environ 500 000 litres. Il est réparti sur trois niveaux : une galerie technique, un local de plongée et une salle de filtration pour le grand bassin au sous-sol, le circuit de visite au rez-de-chaussée et les bureaux à l'étage[32]. L'objectif de l'aquarium est désormais de passer la barre des 100 000 visiteurs par an[33]. La spécialité la plus connue de l’aquarium est les coraux fluorescents qu’il accueille.

Le bagne

Les vestiges du bagne à Nouville. On peut citer l'ancienne église du bagne, reconvertie en théâtre (le Théâtre de l'Île), mais aussi l'actuel musée du bagne et les anciens ateliers qui sont devenus depuis le site du département de droit et d'économie de l’université de la Nouvelle-Calédonie. Certains de ces sites font l'office de fouilles archéologiques, notamment l'ancienne boulangerie où les recherches ont donné leur premier résultat quant au mode de fonctionnement de ce bâtiment[34].

Le phare Amédée
Le phare Amédée à Nouméa.
Le phare Amédée à Nouméa.

L'îlot du phare Amédée est l'un des lieux dans les environs de Nouméa les plus visités par les touristes, notamment japonais. Sa popularité est due essentiellement à son phare de 55 m de haut (considéré comme le second plus haut phare métallique du monde, derrière le phare hollandais Lange Jaap) inauguré le 15 novembre 1865 (jour de la fête de l'impératrice Eugénie)[35].

La conduite des travaux de construction de ce phare a été supervisée par un jeune ingénieur des constructions navales, âgé de 24 ans, ancien élève de l'École polytechnique, Louis-Émile Bertin (1840-1924) à la demande du comte de Chasseloup-Laubat, ministre de la marine de Napoléon III. Les travaux de réalisation sur place avec l'aide de militaires et de mélanésiens dureront dix mois, de janvier à novembre 1865. Ce même Bertin créa vingt ans plus tard la marine de guerre du mikado (l'empereur MutsuHito) et les arsenaux de Kure (près d'Hiroshima) et de Sasebo (près de Nagasaki), de nombreux Japonais se souviennent encore de celui qui a toujours un buste placé sur la jetée du port de la ville de Honshu, située sur la baie de Tokyo[36].

Le château Hagen

Ce bâtiment se trouvant dans le quartier de la vallée des colons, était autrefois la maison du maître pour les colonisateurs. Elle a été rachetée en 1998 et est utilisée pour les expositions ouvertes aux touristes et aux calédoniens pendant les journées européennes du patrimoine.

[modifier] Patrimoine environnemental

Le parc zoologique et forestier Michel-Corbasson, dit aussi Parc forestier, sur les hauteurs de Montravel, dispose d'un éventail d'espèces animales endémiques : le cagou (symbole du territoire), le notou (plus grosse espèce de pigeon au monde) mais aussi une nombreuse gamme d'oiseaux de toute sorte et plusieurs espèces d'animaux plus ou moins "exotiques" (singes, émeus, kangourou, reptiles, ibis, flamants roses) ainsi qu'un parcours botanique donnant un aperçu de la diversité et de la richesse de la flore calédonienne[37].

Le Ouen Toro

Le Ouen Toro est une colline située à l'extrémité sud de la péninsule de Nouméa. Si les flancs est et nord sont désormais construits, le reste de la colline a été aménagé en sentier pédestre au milieu de la nature. Il s'agit du plus grand espace vert aménagé de Nouméa. Cette colline fut sinon l'un des postes avancés des américains durant la Seconde guerre mondiale, et l'US Army y installa notamment une batterie de canons visant à repousser une éventuelle attaque des Japonais au cas où ceux-ci auraient avancé jusqu'en Nouvelle-Calédonie. Les canons, bien que hors service, existent toujours et l'espace aménagé aux alentours permet d'avoir une vue panoramique sur le lagon et les baies en contrebas.

[modifier] Équipements ou services

[modifier] Éducation

Effectifs Ils étaient de 28 482 étudiants et élèves en 2000, dont 12 998 dans l'enseignement primaire, 6 487 pour les collèges, 3 773 pour les lycées et 2 975 pour les lycées professionnels et 2 249 étudiants de l'enseignement supérieur[23].

Primaire

En 2008, la commune de Nouméa comptait 51 écoles primaires publiques, dont 22 écoles élémentaires, 15 écoles primaires (classes maternelles et élémentaires) et 14 maternelles[38]. Elles regroupent à la rentrée 2008 536 classes pour 11 100 élèves[39].

À cela s'ajoute 6 écoles privées catholiques (2 maternelles, 1 élémentaire et 3 élémentaires et maternelles)[40].

Collège

Il y a aujourd'hui 8 collèges d'enseignement secondaire (CES) publics à Nouméa, dont 4 qui sont également des Sections d'enseignement général et professionnel (SEGPA)[41]. Ce sont, par ordre d'ancienneté :

  • Collège Georges Beaudoux : héritier de l'ancien Collège de Nouméa fondé en 1881 puis devenu Collège Colonial et Collège La Pérouse, en 1968 les classes supérieures de seconde, installé à son emplacement actuel au début du XXe siècle. Les classes de seconde, première et terminale sont déplacées dans de nouveaux locaux pour devenir l'actuel lycée La Pérouse en 1968 tandis que les classes inférieures restent dans les anciens locaux qui sont modernisées en 1973 pour donner le collège Georges Beaudoux[42]. Il se situe dans le quartier de l'Artillerie, près du centre-ville. De taille modeste, il comptait à la rentrée 2007 694 élèves[43].
  • Collège Jean Mariotti : celui-ci s'est ouvert sous le nom de Collège de l'Anse-Vata en septembre 1973 comme annexe du Lycée Lapérouse, devant un établissement autonome à la rentrée 1974 et prenant le nom de l'écrivain néo-calédonien Jean Mariotti à sa mort en 1975[44]. Il s'agit d'un des plus importants collèges de la commune et de la Nouvelle-Calédonie en terme d'effectifs, avec, durant l'année 2007, 11 6e et 4e, 10 5e et 12 3e[45], pour un total alors de 1 064 élèves[46].
  • Collège de Rivière Salée (en ZEP) : ce collège, situé dans le quartier plutôt populaire de Rivière-Salée dans le nord de Nouméa, fut ouvert en 1976[47]. Ce collège comptait à la rentrée 2007 810 élèves[48].
  • Collège de Magenta (avec SEGPA) : le collège a été ouvert aux premières classes (seulement des 6e et 5e) en 1979, puis officiellement inauguré en 1980 en même temps qu'ont été ouvertes les premières classes de 4e et les 3e ont fait leur apparition en 1981. Il est lui-aussi important de par ses effectifs, avec à la rentrée 2008 10 classes pour chaque niveau et des effectifs estimés à 1 130 élèves dont 34 pour la SEGPA[49].
  • Collège de Kaméré (en ZEP, avec SEGPA) : ouvert en 1997 au sein de la ZAC Kaméré 2 dans la presqu'île de Ducos, près de la zone industrielle[50]. À la rentrée 2007, il y avait dans le collège 712 élèves dont 31 en SEGPA, et à quoi s'ajoutent les 116 élèves de l'Antenne de Lycée professionnel (A.L.P.) de la Vallée du Tir qui dépend administrativement du collège[51].
  • Collège de Normandie (en ZEP, avec SEGPA) : ouvert en 1999 dans le quartier relativement récent et plutôt populaire de Normandie, à la limite nord-est de la commune de Nouméa. À la rentrée 2007, les effectifs étaient de 745 élèves dont 79 dans la SEGPA[52].
  • Collège des Portes de Fer (avec SEGPA) : ouvert dans le quartier du même nom à l'est de la presqu'île, près du quartier de Magenta, depuis 2003. Il accueille aujourd'hui environ 770 élèves[53] dont 76 en SEGPA[54].
  • Collège Tuband : les premières classes, uniquement les 6e et 5e, ont été ouvertes à la rentrée 2008, pour 200 élèves environ[55]. Il se trouve dans le récent lotissement Tuband aménagé depuis la fin des années 1990 dans le sud-est de la presqu'île.

À ceux-là s'ajoutent 6 collèges présents dans les autres communes du grand Nouméa (dont 2 en zone périurbaine, voire semi-rurale, de l'aire urbaine nouméenne). Et enfin il existe 2 collèges privés catholiques à Nouméa soit trois pour le Grand Nouméa.

Lycées

Trois lycées d'enseignement général et technologique publics dans le Grand Nouméa (dont 2 à Nouméa) et 3 lycées d'enseignement professionnel publics à Nouméa (dont un lycée professionnel et industriel et un lycée commercial et hôtelier). Il existe deux lycées d'enseignement général privés (un catholique, un protestant) et deux lycées professionnels privés (un catholique, un protestant).

Supérieurs

Nouméa est considérée comme une académie à part entière, néanmoins elle ne dispose pas d'un rectorat mais d'un vice-rectorat qui est toujours rattaché à une académie de tutelle métropolitaine.

  • L'université de la Nouvelle-Calédonie est née en 1987 sous le nom d’université française du Pacifique répartie entre deux centres universitaires : celui de Nouvelle-Calédonie et celui de Polynésie française, le siège administratif de l'université étant à Tahiti. En 1999, les deux centres sont devenus deux universités autonomes et l'antenne calédonienne est devenue l'université de la Nouvelle-Calédonie (UNC). Il s'agit de la plus petite université de France par ses effectifs, avec 2 496 étudiants en 2005; 78 enseignants-chercheurs et enseignants y travaillent, ainsi que 52 agents administratifs et de bibliothèque. Elle est répartie sur trois sites, tous situés à Nouméa : deux à Nouville à l'ouest (Nouville-Banian : département des Sciences et Techniques, Nouville-Ateliers : département de Droit, Gestion et Économie) et un à Magenta à l'est (département des Lettres, Langues et Sciences humaines). Il est prévu de réunir bientôt les départements en un seul grand campus universitaire à Nouville, les travaux ont commencé en 2005. L'université n'offre pas de formation au-delà du premier cycle (c'est-à-dire la licence dans le cadre de la réforme LMD), à l'exception d'un master professionnel de développement et d'aménagement du territoire DEVTAT (un master de droit, ouvert en 2005, a été fermé en 2006). Les licences offertes sont : mathématiques, informatique, sciences physiques, sciences de la vie, sciences de la Terre et sciences de l'Univers SVSTU, droit, économie gestion, administration publique, lettres modernes, anglais, histoire, géographie et langues océaniennes. Il a également été ouvert en 2003 une première année de médecine en collaboration avec le CHU de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Plusieurs DEUST y sont ouverts : géosciences, métallurgie, informatique, revégétalisation et gestion de l'environnement minier.
  • Enseignement supérieur non-universitaire : plusieurs BTS (dans quatre lycées), des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques en physique, technologie et sciences de l'ingénieur (1 lycée). Enfin, il existe un IUFM du Pacifique commun aux trois collectivités françaises du Pacifique sud (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis-et-Futuna) dont les services centraux ainsi que l'antenne néo-calédonienne sont localisés à Nouville sur un nouveau site ouvert en 2005 près du campus universitaire. Il prépare aux concours du professorat des écoles et des professeurs de lycées professionnels en Lettres-histoire et Anglais-lettres, aux CAPES de Lettres modernes, Histoire-géographie, Anglais, Mathématiques et Sciences de la Vie et de la Terre et enfin au CAPEPS.
  • Recherche : outre l'université, qui dispose de plusieurs laboratoires notamment en matière de biologie végétale ou marine, il existe à Nouméa plusieurs institutions de recherche :
    • l'Institut de recherche pour le développement (IRD) dont les champs de recherche touchent aussi bien la biodiversité, la biologie marine, l'étude de la faune et de la flore, la climatologie ou encore l'histoire et l'archéologie avec la participation aux missions Lapérouse à Vanikoro.
    • sur le même site est implanté la délégation locale de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Cette institution s'occupe essentiellement de recherche concernant l'aquaculture, et donc surtout l'élevage des crevettes.
    • on retrouve également à Nouméa l'Institut Pasteur.
    • Il est à noter que le campus des Sciences de l'université a été le lieu de la première Conférence internationale de mathématiques de Nouvelle-Calédonie, organisée en 2005 par le professeur Henri Bonnel des universités en mathématiques.

[modifier] Santé

Hôpitaux

Il y a plusieurs hôpitaux et cliniques à Nouméa. Pour ce qui est du secteur public, on compte le Centre hospitalier territorial (CHT) qui regroupe l'hôpital Gaston-Bourret, le plus vieux et le plus important du Territoire, et l'hôpital de Magenta (souvent appelé par abus de langage clinique de Magenta), qui regroupe les services de pédiatrie, gynécologie, obstétrique et réanimation néonatale[56].

À cela doit être ajouté le centre hospitalier spécialisé (CHS) Albert-Bousquet, généralement appelé le centre de Nouville, spécialisé dans les soins psychiatriques et gériatriques.

À cela doit s'ajouter trois cliniques privées, à savoir la polyclinique de l'Anse Vata, la clinique Magnin à la Vallée des Colons et la clinique de la Baie des Citrons[57].

[modifier] Transports

Aéroport international de Nouméa - La Tontouta
Aéroport international de Nouméa - La Tontouta

Nouméa est desservie par l'aéroport de La Tontouta à environ 50 km au nord, principalement depuis Tōkyō, Ōsaka, Sydney, Brisbane et Auckland.

L’aéroport de Magenta, situé dans Nouméa, dessert les îles voisines et notamment les Îles Loyauté et l'île des Pins. Le port de Nouméa accueille également régulièrement, et pour de courts séjours, de grands paquebots de luxe (Pacific Sky, Pacific Sun, autrefois le Pacific Princess…) chargés essentiellement de touristes australiens. Nouméa a longtemps été également le port d'attache du Club Med 2 avant que ce grand voilier de luxe ne rejoigne les Antilles.

La circulation

L'automobile est de loin le moyen de transport le plus utilisé dans l'agglomération. Et Nouméa souffre ainsi d'un grave problème de sécurité routière, 525 accidents ayant été recensés dans la commune en 2000 (contre 735 accidents sur l'ensemble du Territoire cette même année). En revanche, ces accidents sont rarement mortels (3 victimes de la route à Nouméa en 2000, mais néanmoins 107 blessés graves). Autre problème, qui celui-là se pose à toutes les villes en expansion, celui du stationnement, notamment dans le centre-ville. En effet, aucun grand parking à étage n'a été construit et, du fait que le centre-ville est essentiellement construit sur des remblais, il est impossible de réaliser des parkings souterrains. Il existe ainsi dans le centre plus 5 100 places dont 2 500 gratuites et 2 600 payantes. Celles-ci sont rapidement saturées en semaine. Enfin, la circulation devient aussi un problème de plus en plus préoccupant, notamment tôt le matin (entre 7h et 9h) et assez tard le soir (entre 15h30 et 18h) et surtout sur les voies de dégagement qui relient le chef-lieu aux autres communes de l'agglomération.

Il y a deux voies rapides desservant le Grand Nouméa, toutes deux de compétence provinciale, la voie de dégagement ouest (VDO) et la voie de dégagement est (VDE):

  • La VDO, qui relie le centre-ville de Nouméa au village de Païta, soit environ 25 km, n'a pas en soit d'existence officielle puisqu'elle unit deux routes distinctes administrativement mais uniques par leur infrastructure :
  • la Voie express 1, généralement appelée « voie de dégagement », entre le rond-point du général Patch (dit rond-point du Pacifique) situé sur le port à l'entrée du centre-ville de Nouméa jusqu'à l'échangeur de la Savexpress, à l'entrée de Dumbéa et du quartier de Koutio.
  • la Voie express 2, généralement appelée tout simplement « voie express » ou encore « Savexpress », du nom de la Société d'économie mixte détenue majoritairement par la Province Sud qui la gère en concession jusqu'en 2019. C'est une route à péage, qui part de l'échangeur de la Savexpress à Koutio jusqu'au carrefour dit de Téné à Païta.
  • La VDE, a été élaborée et donnée en concession jusqu'en 2034 à la société anonyme VDE Express, filiale de la Savexpress depuis 2005. Comme la Voie express 2, il s'agit d'une route à péage. Comprenant deux tronçons, appelés VDE1 et VDE2, mis en service respectivement en Mai 2000 et en décembre 2002, elle relie sur 7 km le rond-point Rabot (ou de la Belle Vie) à l'est de Nouméa au rond-point de Boulari près de la mairie du Mont-Dore.
Les transports urbains
  • La ville de Nouméa dispose d'un réseau de bus, géré par le GIE Karuia bus, réparti en 9 lignes et 468 arrêts. C'est le seul transport en commun de la capitale.
  • Il existe sinon un réseau de taxis, reconnaissables par leurs couleurs (vert et blanc), au tarif de 101 francs pacifique par km (environ 85 centimes d'euros).
Piste cyclable

On trouve une piste cyclable aménagée récemment à Nouméa, pour permettre aux gens de se déplacer plus en vélo et autres moyens de transports écologiques afin de baisser le trafic automobile. La piste comporte quatre voies. Deux pour rouler à droite et deux autres pour rouler à gauche. Elle s'appelle la piste cyclable de Tina.

[modifier] Sports

Football

Il y a deux clubs de football à Nouméa, l'US Calédonienne mais surtout l'AS Magenta Nickel, mieux connue sous le nom d'AS Magenta.

L'AS Magenta, mieux connu sous le nom de AS Magenta ou ASM, est le principal club nouméen et l'un des plus importants du Territoire. Ce club a ainsi connu une exceptionnelle saison en 2005 puisque, en plus d'avoir remporté la coupe et le championnat de Nouvelle-Calédonie, il réussit à accéder en finale de la Ligue des Champions de l'OFC en juin 2005 après avoir obtenu la première place du Groupe B et s'être imposé 4-1 en demi-finale face au redoutable club tahitien de l'AS Pirae qui était pourtant à domicile. Néanmoins, les Nouméens s'inclinèrent en finale le 10 juin face à la supériorité des Australiens du Sydney FC (0-2). Toutefois, pour une première participation au championnat océanien, les Calédoniens ont réussi alors à créer la surprise en devenant vice-champions d'Océanie. Lors de l'édition suivante du championnat, le club arriva dernier de son groupe (le groupe B) en ne remportant qu'un seul match sur 3.

L'AS Magenta avait sinon été champion des Territoires d'Outre-Mer en battant l'AS Pirae en 2003 (2-2 au match aller, 2-2 au match retour puis 4-3 après tirs au but, c'était la première fois que le club disputait le championnat), obtenant ainsi la possibilité de disputer la finale de la Coupe des DOM-TOM 2004 face au champion des DOM, mais le club nouméen s'inclina alors face aux Martiniquais du Club Franciscain (2-3)[58]. Les Nouméens, après avoir perdu leur titre de champion des TOM en 2004 face aux Tahitiens de l'AS Manu Ura (1-1 au match aller puis 1-2 au match retour), remportèrent une nouvelle fois la coupe des TOM en 2005 en battant cette fois-ci les Tahitiens de l'AS Tefana (4-1 au match aller, 3-1 au match retour). Ainsi, après avoir été le premier club calédonien à remporter ce championnat qui oppose depuis 1996 les champions respectifs de Polynésie française et de Nouvelle-Calédonie, l'AS Magenta a ainsi réussi à obtenir une deuxième fois ce titre (devenant le deuxième club ayant le plus de fois remporté ce tournoi à égalité avec l'AS Manu Ura et derrière les 5 titres de l'AS Vénus, lui aussi club Tahitien). La demi-finale de la Coupe des Champions d'Outre-Mer, nouveau nom de la Coupe des DOM TOM, fut perdue par le club calédonien le 8 septembre 2005 au stade de Viry-Châtillon face au champion de Mayotte, l'AS Sada (2-3). Les Nouméens s'inclinèrent également lors de la petite finale 0 à 5 face aux Martiniquais du Club Franciscain.

La saison 2006 fut nettement moins fructueuse pour l'AS Magenta : outre l'élimination avant les phases finales lors de la Ligue des Champions de l'OFC, le club n'obtint pas le titre de champion de Nouvelle-Calédonie pour la première fois depuis quatre ans et ne réussit pas à remporter non plus la Coupe de Nouvelle-Calédonie pour la première fois depuis 1998. Il en est de même en 2007, saison pendant laquelle le club a été entraîné par l'ancien footballeur André Bodji.

Les entraînements de l'AS Magenta ont lieu au stade Numa-Daly, dit aussi stade de Magenta, où ont également lieu les finales de coupe et de championnat de Nouvelle-Calédonie ainsi que les matchs internationaux ayant lieu en Nouvelle-Calédonie.

Un autre club existe également dans la banlieue de Nouméa :

  • AS Mont-Dore est lui aussi un club particulièrement important de la fédération calédonienne de football. Il fut ainsi champion de Nouvelle-Calédonie en 2002 et pour l'année 2006 (cette même année, le club a également remporté la Coupe de Nouvelle-Calédonie, ce qui n'avait pas été le cas en 2002), ce qui lui a permis de disputer à chaque fois la coupe des TOM, perdant les deux fois face au champion tahitien: la première fois contre l'AS Vénus (0-0 au match aller et 0-1 au match retour) et la seconde contre l'AS Tefana (0-2 au match aller et 0-0 au match retour).

Ces clubs font partie de la fédération calédonienne de football, fondée en 1928, et notamment de la Super Ligue et de la coupe de Nouvelle-Calédonie de football, créée en 1954. Le football est un sport plutôt populaire auprès des Mélanésiens.

Les sports nautiques

Mais le sport de prédilection des Nouméens semble être le nautisme, sous toutes ses formes. Tout d'abord, la plaisance tient un rôle important dans une ville qui dispose de nombreuses marinas (le Port Moselle, la Baie de l'Orphelinat, le Port Plaisance). Mais la navigation hauturière de compétition est également assez développée, avec notamment le Cercle nautique calédonien (CNC) basé à Port-Plaisance dans la baie de l'Orphelinat. Dans cette baie est organisée tous les mercredi soir la « Régate du crépuscule », et depuis 1973 a lieu la course Nouméa - Port-Vila qui se déroule désormais toutes les années paires. Dans les années 1950 et de nouveau de 1974 à 1997, une course allant de Sydney à Nouméa (puis également depuis Brisbane lors des dernières éditions) était organisé par un partenariat entre le CNC et le Cruising Yacht Club of Australia. Les courses de ce genre se sont depuis multipliées avec la Nouméa – Brisbane depuis 1988 et la Auckland – Nouméa en partenariat avec le Royal Akarana Yacht Club depuis 2001 (seulement trois éditions ont eu lieu en 2001, 2002 et 2004 et un projet en cours pour 2008)[59].

La base nautique de la Côte Blanche, dans la baie de Sainte-Marie au sud de la presqu'île de Nouméa, est également un haut lieu de la voile. On y trouve l'École provinciale de Voile (EPV) qui dispense en périodes scolaires des enseignements gratuits à des écoliers, collégiens et lycéens issus de toute formation dans le cadre de leurs cours d'Éducation physique et sportive (EPS) (le sport varie selon l'âge des élèves: il s'agit essentiellement de l'optimist pour les plus jeunes, de la planche à voile ou du kayak pour les plus âgés). Sinon, l'EPV propose également des stages payants durant les vacances scolaires notamment en optimist, planche à voile et laser mais aussi des cours de découvertes de l'élément marin pour les plus petits. À côté de cet établissement public se trouvent des clubs privés: la Société des régates calédoniennes SRC pour l'optimist et le laser, l'Hobby Cat Club HCC pour les Hobie Cat (organisation du championnat du monde en 2002) et l'Association de Planche à voile APV pour la planche à voile (organisation du championnat du monde de planche à voile en 1999) et le funboard.

Mais de nombreux Nouméens, notamment les plus jeunes, pratiquent la voile hors club, notamment le funboard dans les baies de Magenta, de Sainte Marie et à l'Anse Vata. Ce sport a connu ses heures de gloire essentiellement dans les années 1990 avec l'organisation d'une étape de la coupe du monde de ce sport, la Nouméa Cup, fréquentée par de nombreux champions internationaux : Robert Teriitehau (originaire de Nouméa) ou Robby Naish. Depuis le début des années 1990, le kitesurf semble avoir remplacé le funboard et est particulièrement exercé à la Pointe Magnin (pointe sud de Nouméa). Ce dernier sport est de plus en plus populaire, ce qui a permis l'organisation chaque année depuis 2002 d'une étape du championnat du monde de kitesurf à Nouméa: l'Alcatel Kytesurf Pro.

Enfin, il est à noter qu'il existe à Nouméa un club de vaa'a, ou pirogue tahitienne, sport essentiellement pratiqué par les Polynésiens.

Bien que ce ne soit pas un sport nautique à proprement parler, la plongée sous-marine est également un sport assez populaire en raison de l'extraordinaire richesse du lagon calédonien. Les principaux sites aux alentours de Nouméa sont ceux du phare Amédée (avec l'Amédée D Diving Club) et de l'Îlot Maître.

Les sports hippiques

Autre sport particulièrement populaire auprès des Calédoniens, et notamment au sein des descendants de colons (ou Caldoches), l'équitation et les courses. Ainsi, les sports hippiques ont du être les premiers à véritablement s'organiser en Nouvelle-Calédonie, dès le XIXe siècle. Et si l'on a tendance à dire qu'il existe une relation particulière entre le « Broussard » (Caldoche de brousse et ayant une activité rurale essentiellement) et son cheval, c'est également le cas pour les Caldoches nouméens. Ainsi, il existe deux clubs hippiques à Nouméa: l'Étrier, le plus important mais aussi le plus ancien (fondé le 24 août 1947), et celui de la Gourmette.

Les courses de chevaux sont également très populaires auprès des descendants des « grandes familles » calédoniennes. L'hippodrome de l'Anse Vata à Nouméa, dénommé Henri Millard depuis sa rénovation dans les années 1990, existe depuis le XIXe siècle et accueille les principales manifestations hippiques calédoniennes: le Concours Cellocal (concours d'obstacle) et les courses de chevaux dont la plus prestigieuse est la Coupe Clark (en août) au cours de laquelle est notamment organisé un fameux concours de chapeaux arborés par les femmes venues assister à l'évènement.

Autres sports

Les autres sports traditionnels olympiques sont développés à Nouméa: la natation avec trois principaux clubs basés chacun dans une piscine respective : l'Olympique dans la piscine olympique du Ouen Toro (sud de Nouméa), le CNC (du même nom que le club nautique) dans la piscine éponyme à Port-Plaisance près de la baie de l'Orphelinat et le Club de Rivière-Salée dans la piscine et le quartier du même nom (les piscines du CNC et de Rivière-Salée sont des bassins de 25 m). Le cyclisme est lui aussi un sport très populaire au sein de la population calédonienne, et notamment caldoche, depuis la fin du XIXe siècle, que ce soit le cyclisme sur route (avec les pistes cyclables de la promenade Pierre-Vernier ou de Tina) ou sur piste (la principale étant située au stade de Magenta où s'est entraîné notamment avant de faire une carrière internationale le futur médaillé olympique Laurent Gané).

Le tennis est également un sport assez bien développé dans le chef lieu, avec les clubs du Mont-Coffyn et du Receiving, le premier ayant bénéficié pendant longtemps comme entraîneur de l'ancien joueur international Wanaro N'Godrella. Nouméa accueille sinon depuis quelques années les Internationaux de Nouvelle-Calédonie, tournoi mineur du circuit ATP et WTA.

De nombreux sports présents en Nouvelle-Calédonie sont d'origine anglo-saxonne, montrant l'influence de pays tels que l'Australie sur la population calédonienne et notamment du chef-lieu. Le golf par exemple est un sport récemment découvert mais de plus en plus populaire en Nouvelle-Calédonie et notamment à Nouméa, surtout depuis l'ouverture (1995-1997) du golf de Tina. Sinon, dans l'agglomération, à la périphérie de la zone urbaine, on trouve également le golf de Dumbéa. Au niveau des sports collectifs, on retrouve le cricket, très populaire auprès des Mélanésiennes, le handball et le volley-ball, deux sports appréciés essentiellement par les Polynésiens (notamment les Wallisiens) et les Mélanésiens, mais aussi le basket-ball et le baseball, ce dernier étant assez récent et encore très peu développé. L'un des principaux complexes sportifs accueillant des terrains, et notamment une salle omnisport, adaptés à ces sports reste le complexe de l'Anse Vata. Celui-ci est également l'un des principaux lieux de pratique de l'athlétisme.

Ce dernier sport est ainsi assez développé, en club ou auprès des particuliers. On retrouve ainsi le soir venu de nombreux coureurs sur les promenades piétonnières aménagées autour des baies (promenade Roger-Laroque à l’anse Vata et promenade Pierre-Vernier baie de Sainte-Marie) ainsi que dans le circuit aménagé du Ouen Toro propice aux courses d'orientation. Enfin, la ville organise chaque année un marathon international qui accueille des coureurs venus du monde entier mais essentiellement de la zone Asie-Pacifique (dont notamment Japon et Australie) et un triathlon international.

Enfin, Nouméa a, à plusieurs reprises, accueilli les Jeux du Pacifique sud, sortes de jeux olympiques à l'échelle du Pacifique insulaire (ville hôte en 1966 et 1987) et a été choisie pour organiser de nouveau ces jeux en 2011.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Natifs de Nouméa
Décédés à Nouméa
Habitants ou de passage
L'Évasion de Rochefort (Édouard Manet) 1881 143 x 114 cm. Kunsthaus, Zurich
Louise Michel en déportation à Nouméa
Louise Michel en déportation à Nouméa
Georges Thierry d'Argenlieu (à droite) avec le brigadier général Alexander Patch à Nouméa.
Georges Thierry d'Argenlieu (à droite) avec le brigadier général Alexander Patch à Nouméa.

[modifier] Galerie de photos

[modifier] Notes et références

  1. Population et superficie par communes sur le site de l'ISEE
  2. Recensement 1996
  3. P.-A. BARTOLI, « Une géologie de la péninsule de Nouméa et des environs à l'attention des professeurs de l'Enseignement Secondaire : description des principaux affleurements, problématiques associées, proposition de sorties...  », mis en ligne en 2006 sur le site du vice-rectorat de Nouvelle-Calédonie
  4. « Les remblais et l'endigage », fiche sur le site des professeurs d'histoire-géographie du lycée Lapérouse.
  5. « Etat de milieux en Nouvelle Calédonie », étude de 2004 mise en ligne sur le site du ministère de l'Écologie, de l'Aménagement et Développement durables
  6. Présentation de l'environnement calédonien sur le site de la DASS de Nouvelle-Calédonie.
  7. Tableaux sur l'ensoleillement de Nouméa sur le site ptaff.ca
  8. Météo France, page générale sur le climat calédonien.
  9. Page consacrée au cyclone Erica sur le site des sapeurs pompiers.
  10. SAND Christophe, La Préhistoire de la Nouvelle-Calédonie; contribution à l'étude des modalités d'adaptation et d'évolution des sociétés océaniennes dans un archipel du sud de la Mélanésie, Thèse de préhistoire, ethnologie et anthropologie de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, p. 5
  11. ibid, p. 25
  12. Tardy de Montravel note ainsi dans son journal que « du Port Laguerre à la baie de Morare, le territoire qui s'étend de la mer au pied des montagnes est habité par une seule tribu que nous avons, jusqu'à présent, appelée à tort du nom de la baie de Nou-Méa, et que les indigènes désignent sous celui de Gamba. Le centre principal de cette population, dont le chiffre ne dépasse pas 400 âmes, à mon estimation, est dans le nord-ouest de la baie, où une douzaine de cases forment le village de Cash, habité en majeure partie par le chef de la tribu et les siens. Le reste de la tribu est disséminé sur les autres parties de la baie, sur les deux presqu'îles et sur les bords des rivières, sans habitation fixe, vivant tantôt ici, tantôt là, tantôt sur les îles, tantôt sur la grande terre, de racines, du produit de la pêche, ou, depuis que nous y sommes établis, des générosités de nos matelots » (Archives territoriales, AAN 127.1, p. 52-53)
  13. population par commune sur le site de l'ISEE en Nouvelle-Calédonie
  14. données démographiques de Nouméa
  15. H. LEPOT, « Divorce à Nouméa c'est capital (e) », Les Nouvelles calédoniennes, 20/12/2006
  16. Résultats officiels de l'élection municipale à Nouméa sur le site du ministère de l'Intérieur
  17. Ibid
  18. Ibid
  19. Ibid
  20. données démographiques de la ville
  21. page de l'atelier logement du forum social citoyen du 16 octobre 2004 sur le site de la ligue des droit de l'homme de Nouvelle-Calédonie
  22. Texte en ligne d'un essai sur les squats de Dorothy Dussy, anthropologue urbaine spécialiste de ce type d'habitat, intitulé S'approprier la ville : Nouméa au miroir de ses squats, 2005, 255 p.
  23. ab http://www.isee.nc/portraitcommune/telechargement/noumea.pdf
  24. [1]
  25. transpmaritime
  26. Théâtre de l'Île
  27. Centre d'Art dit aussi Théâtre de Poche
  28. le mouv' cafe musiques nouvelle caledonie
  29. Live en Août 2007 à Nouméa du 31 Juillet au 4 Août Nouvelle-Calédonie
  30. Historique sur le site de l'aquarium
  31. Raisons du retard pris par la réouverture de l'aquarium sur le forum de plongée Plongeur.com
  32. Présentation du nouvel aquarium sur son site internet
  33. Les objectifs de l'aquarium sur son site internet
  34. Article des Nouvelles Calédoniennes sur les fouilles archéologiques de l'ancienne boulangerie du bagne.
  35. Site de l'IFREMER
  36. Hervé Bernard, L'ingénieur général du Génie Maritime Louis, Émile Bertin - 1840/1924 - Créateur de la Marine militaire du Japon à l'ère de Meiji Tenno en quadrichromie, 84 pages inédites, auto-édition 2007, Biarritz.
  37. Parc zoologique et botanique
  38. Liste des établissements de l'enseignement primaire à Nouméa en 2008 sur le site de la direction de l'enseignement de la Nouvelle-Calédonie (DENC)
  39. Nombre de sections / Nombre d'élèves par Commune pour l'année 2008 sur le site de la DENC
  40. Dossier sur la rentrée 2007 sur le site de la ville de Nouméa
  41. « Implantation des établissements publics du second degré, Année scolaire 2007 », Population scolaire 2007, éd. Service des statistiques du Vice-rectorat de Nouvelle-Calédonie, p.15
  42. historique sur le site du lycée Lapérouse
  43. Présentation du collège Beaudoux sur le site du vice-rectorat
  44. Historique sur le site du Collège Jean Mariotti
  45. Organisation de la rentrée sur le site du collège
  46. Présentation du collège Mariotti sur le site du vice-rectorat
  47. Dossier sur le 30e anniversaire du collège de Rivière-Salée fêté le 26 octobre 2006
  48. Présentation du collège de Rivière-Salée sur le site du vice-rectorat
  49. Historique sur le site du Collège de Magenta
  50. Historique sur le site du collège de Kaméré
  51. Effectifs de 2007 sur le site du collège de Kaméré
  52. Fiche du collège de Normandie sur le site du vice-rectorat
  53. Site du collège des Portes de fer
  54. Présentation de la SEGPA du Collège des Portes de fer
  55. Fiche du collège Tuband sur le site du vice-recteur
  56. Le site du CHT
  57. La santé sur le site du vice-rectorat
  58. Fiche de la Coupe des DOM et de celle des TOM 2003 et de la Coupe DOM-TOM 2004 sur le site de la RSSSF
  59. Historique du CNC sur son site internet

[modifier] Pour approfondir

[modifier] Bibliographie

  • Gérard Blanchard, Jean Lèques, Nouméa 140 ans déjà ! 1854-1900, Nouméa, 1994 :
  • Luc Chevalier, Tablettes nouméennes : Port-de-France - Nouméa 1854 - 1899, Nouméa, 1966 ;
  • Luc Chevalier, Nouméa Rétro, 1854-1939, Nouméa, 1987-1988 ;
  • Luc Chevalier, Nouméa de l'an 1854 à l'an 2000, Nouméa, 1998 ;
  • Dorothée Dussy, Nouméa et les squats : de la construction urbaine coloniale à l'occupation océanienne spontanée, l'occupation spatiale et symbolique de la ville, thèse de doctorat en anthropologie sociale et historique de l'EHESS, microfilmée, 492 p. ;
  • M.T. Faure, Bourdoncle, G. Kling, Les Rues de Nouméa, éd. Société des études historiques de la Nouvelle-Calédonie (SEHNC), Nouméa, 1998 ;
  • M.C. Petron, De Port-de-France à Nouméa, présence du passé, Nouméa, 1981 ;
  • Christophe Sand, La Préhistoire de la Nouvelle-Calédonie ; contribution à l'étude des modalités d'adaptation et d'évolution des sociétés océaniennes dans un archipel du sud de la Mélanésie, thèse de préhistoire, ethnologie et anthropologie de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 584p. + 384 p ;
  • Caroline Tucq, L’Éclairage à Nouméa ;
  • Le Mémorial de Nouméa 1859-1999, à travers 150 ans d'histoire du conseil municipal, éd. Planète Mémo, 1999 ;
  • Hervé Bernard, L'ingénieur général du Génie Maritime Louis, Émile Bertin - 1840/1924 - Créateur de la Marine militaire du Japon à l'ère de Meiji Tenno en quadrichromie, 84 pages inédites, auto-édition 2007, Biarritz.

[modifier] Articles connexes

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[modifier] Liens externes


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