Baseball

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Baseball
Fédération internationale IBAF (fondée en 1938)
Sport olympique depuis 1992 à 2008 (sport de
démonstration en 1984 et 1988)
Clubs
Joueurs licenciés
Joueurs pratiquants environ 45 000 000
Joueurs professionnels
Champions du monde
en titre
Champions en titre  Cuba (JO)
 États-Unis (IBAF)
 Japon (Classique)
Boston Red Sox (MLB)

Albert Pujols à la batte.

Le baseball est un sport collectif dérivé des mêmes racines que le cricket. Il se joue avec des battes pour frapper une balle lancée, et des gants pour rattraper la balle. Les origines du baseball prêtent à controverses, mais il est indiscutable que les premières règles modernes (les « Knickerbocker Rules ») ont été codifiées en 1845.

Ce sport d'été pratiqué généralement du printemps à l'automne est très populaire aux États-Unis, au Canada, à Cuba, en République dominicaine, à Porto Rico, au Mexique, aux Antilles néerlandaises, en Colombie, au Venezuela, au Japon, à Taïwan, aux Philippines et en Corée du Sud. Mais le baseball se pratique aussi dans d'autres pays ; par exemple, les ligues professionnelles d'Amérique du Nord comprennent des joueurs australiens et un lanceur qui était la vedette de la ligue française. Le baseball est sport olympique depuis 1992 mais ne sera pas présent aux Jeux de 2012.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] Genèse du jeu

Le jeu anglais du rounders apparaît comme l'un des ancêtres du baseball. La première référence au rounders à lieu en 1744 est faite dans un livre anglais de John Newbery en 1744 : A Little Pretty Pocket-Book[1]. Un autre livre important dans l'histoire de la genèse du baseball est Les Jeux des jeunes garçons imprimé à Paris dans les années 1810. On y trouve une description du jeu de « La balle empoisonnée » qui ressemble au baseball : quatre bases dont l'une d'elles est nommée maison, un lanceur, un batteur et des équipes de dix ou douze joueurs[2].

Le terme de baseball (ou base ball, comme on l'écrivait jusque dans les années 1920[3]) est déjà utilisé en Angleterre au XVIIIe siècle, puis entre dans le langage, la littérature et la presse aux États-Unis durant les années 1820. La première apparition dans la presse remonte au 25 avril 1823 à New York[4]. Le terme englobe plusieurs jeux comme le rounders, le town ball et le round ball. Ces jeux sont notamment pratiqués au nord-est des États-Unis (New York, Boston et Philadelphie) mais aussi dans le centre du pays (Illinois, Ohio et Indiana principalement). Ce sont toutefois Manhattan et Brooklyn qui abritent les formations new-yorkaises comme les New York Knickerbockers, enfantant la première version moderne du jeu de baseball[5].

En 1845, les premières règles modernes (les « Knickerbocker Rules ») sont codifiées par Alexander Cartwright en adaptant celles du rounders et du town ball. Elles sont adoptées le 23 septembre 1845. Selon les recherches de l'historien Charles A. Peverelly, les Knickerbockers débutèrent probablement à jouer de façon formelle dès 1842[6]. Ainsi, le New York Baseball Club fête son deuxième anniversaire le 11 novembre 1845 tandis qu'un club de Brooklyn joue à l'Elysean Field en 1845[6].

Une légende est construite de toutes pièces au début du XXe siècle faisant d'Abner Doubleday l'inventeur du baseball en 1839 à Cooperstown. Une célébration du centenaire de cet évènement se tient même en 1939. Cette légende est réfutée dès sa publication par de nombreux connaisseurs du jeu tel Will Irvin qui publie un article sur ce thème en 1909 dans le magazine Collier's[7]. Joe Williams écrit le 13 juin 1936 dans le New York World-Telegram un article intitulé The Myth of Doubleday (le mythe de Doubleday)[8]. Robert W. Henderson publie des 1939[9] des travaux sur les liens entre le baseball et le rounders puis en 1947, Ball, Bat and Bishop qui invalide les conclusions de la Commission Mills (1908) à l'origine de cette légende. Le 3 juin 1953, le Congrès des États-Unis crédite officiellement Alexander Cartwright de l'invention du jeu [10] car à l'origine de la codification du jeu.

[modifier] Baseball aux États-Unis

Icône de détail Article détaillé : Histoire du baseball aux États-Unis.
Match de baseball à New York en 1866
Match de baseball à New York en 1866
Babe Ruth
Babe Ruth
Jackie Robinson
Jackie Robinson

Dans l'état actuel des recherches il est impossible de déterminer avec précision la tenue du premier match. Par convention, la rencontre du 19 juin 1846 jouée à Hoboken (New Jersey)[11] fait office de premier match[12].

[modifier] Organisation des compétitions

La première convention de clubs a lieu à New York en janvier 1857 avec une douzaine de clubs de Brooklyn et de New York[13]. Un championnat non officiel est mis en place. Il est remporté par les Brooklyn Atlantics. En mars 1858, la National Association of Base Ball Players (NABBP) est créée à New York par seize clubs toujours originaires de Brooklyn et New York[14]. Jusqu'à la Guerre de Sécession, plusieurs dizaines de clubs de « New York Game » se montent à travers les États-Unis et adoptent le règlement des Knickerbockers. À la fin de la guerre, le sport touche l'ensemble du pays quand les soldats rentrent dans leurs foyers. Ils ont été initiés au jeu par les New-Yorkais dans leurs régiments[15].

La première formation professionnelle voit le jour en 1869 (Cincinnati Red Stockings) suite à l'autorisation du statut professionnel par la NABBP le 9 décembre 1868[16]. La première ligue majeure est créée en 1871 par d'anciens clubs de la NABBP ; elle prend le nom de National Association of Professional Base Ball Players (NAPBBP). La Ligue nationale actuelle est fondée en 1876 et la Ligue américaine devient une ligue majeure en 1901. Les Séries mondiales (World Series) entre les champions de ces deux ligues sont créées en 1903.

Ce sport national américain (national pastime) connaît un retentissant scandale en 1919 avec le scandale des Black Sox impliquant plusieurs joueurs des Chicago White Sox pour corruption à l'occasion des Séries mondiales. Le juge Kenesaw Mountain Landis est nommé comme commissaire des ligues majeures ; il reste en poste de 1920 à 1944, impose une discipline de fer au monde du baseball, mais renforce le pouvoir des propriétaires sur les joueurs. Les premiers syndicats de joueurs sont formés dès 1885, mais il faut attendre 1966 et la création de la MLBPA pour voir les joueurs obtenir des avancées significatives. Des conflits avec des grèves en 1971, 1982 et 1994 marquèrent les rapports houleux entre joueurs et propriétaires à propos de leurs possibilités de transfert et de la fixation d'un salaire minimum, notamment. La grève la plus importante fut celle de 1994-1995 qui entraîna l'annulation de 938 matches et l'ensemble des matches de play-offs et même des Séries mondiales 1994.

Parmi les plus fameux joueurs des années 1870-1945, citons Cy Young, Christy Mathewson, Honus Wagner, Walter Johnson, Ty Cobb, Babe Ruth, Lou Gehrig et Joe DiMaggio, notamment. Ces stars des ligues majeures sont tous des joueurs blancs car les joueurs noirs ont à la fin des années 1880, l'interdiction de jouer en ligue majeure. Cet accord entre les propriétaires de franchises est validé en 1896 par la Cour suprême des États-Unis (arrêt Plessy v. Ferguson). Les joueurs noirs comme Satchel Paige évoluent alors dans les « Negro Leagues »[17], symbole fort de la politique ségrégationniste américaine.

Cette situation perdure jusqu'en 1947 avec l'arrivée de Jackie Robinson aux Brooklyn Dodgers. Robinson est recruté par le manager général des Dodgers, Branch Rickey, et débute en Ligue majeure le 15 avril 1947. Victime de nombreuses attaques racistes, Robinson tient bon et ouvre la voie aux joueurs noirs dans la Major League Baseball (MLB). Depuis l'an 2000, le 15 avril est célébré par la MLB comme le « Jackie Robinson Day », tandis que son numéro 42 est retiré en 1997 dans l'ensemble des franchises de la MLB[18].

Depuis l'entrée en scène de Robinson, les principaux joueurs furent Stan Musial, Mickey Mantle, Sandy Koufax, Yogi Berra, Warren Spahn, Hank Aaron, Pete Rose, Cal Ripken, Jr. et Ted Williams. Aujourd'hui, Roger Clemens, Alex Rodriguez et Barry Bonds comptent parmi les joueurs les plus fameux.
Inauguré en 1936, le Temple de la renommée du baseball (« Hall of Fame ») honore la mémoire des principaux joueurs, entraîneurs, arbitres, propriétaires et dirigeants des ligues majeures, Negro Leagues incluses. Après l'élection de Rich Gossage le 8 janvier 2008, 286 personnalités du jeu sont concernées. Les cérémonies d'introduction se tiennent en juillet (27 juillet 2008 pour Rich Gossage).

Le football américain concurrence clairement le baseball depuis un demi-siècle. Toutefois, depuis le début du XXIe siècle, les affluences enregistrées sur les terrains de baseball atteignent des records historiques. En 2007, 79 502 524 de spectateurs ont assisté aux 2 425 matchs de la saison régulière de la MLB, soit une moyenne record par match de 32 785 spectateurs, soit une hausse de 4,5% par rapport à la saison record de 2006[19]. De plus, 42 812 812 spectateurs ont rempli les tribunes des stades ligues mineures en 2007. C'est également un record pour les Minors[19].

[modifier] Baseball international

Édouard Massé - Crédit : FFBS
Édouard Massé - Crédit : FFBS

L'exportation du baseball commence à la fin du XIXe siècle. En 1864, Cuba voit apparaitre les premières traces de baseball. Il faudra attendre 1868 pour que le premier club soit créé et 1878) pour le premier championnat en [20], en République dominicaine en 1868[21], au Japon en 1872 (première équipe fondée en 1878 et premier championnat professionnel en 1920)[22], au Mexique en 1877[23], au Panama en 1882[24], au Nicaragua en 1888 (premier championnat professionnel en 1956)[25], à Taïwan en 1895 (premier championnat professionnel en 1990)[26], en Corée en 1905 (premier championnat professionnel en 1982)[27], aux Pays-Bas dans les années 1900 (fédération fondée en 1912 et premier championnat en 1922)[28]. Le baseball possède le statut de sport national à Cuba, à Taïwan, au Nicaragua, au Panama, à Puerto-Rico ou en République dominicaine notamment. En Corée du Sud et au Japon, le football devient un solide concurrent.

Au Canada, une ligue professionnelle américano-canadienne est en place dès 1886 : la Ligue internationale, qui résulte de la fusion de la Ligue de l'état de New York, fondée en 1885, et de la Ligue de l'Ontario, également créée en 1885[29]. L'International Association avait déjà expérimenté le concept de ligue américano-canadienne en 1877, mais l'expérience stoppa après deux saisons[30]. Il faut attendre 1969 pour assister à la création de la première franchise canadienne de ligue majeure : les Expos de Montréal, transférés en 2005 à Washington. Les Blue Jays de Toronto, créés en 1977, reste la seule formation canadienne de MLB. En ligues mineures, quelques représentants canadiens sont encore présents, mais nombre de ligues jadis américano-canadiennes deviennent exclusivement américaines. Chez les Triple-A, l'élite des ligues mineures, la Pacific Coast League se sépare de sa dernière franchise canadienne en 2002 ; idem pour la Ligue internationale à l'automne 2007.

Le premier match de baseball joué sur le sol français a lieu le 8 mars 1889[31] à l'occasion de l'exposition universelle dans le cadre du Spalding World Tour[32]. Il s'agit d'un match entre une sélection des joueurs de la Ligue nationale et le club des Chicago White Stockings. Le premier club français est créé en 1913 à Paris : Ranelagh baseball club. La fédération est fondée en 1924 et le championnat de France est mis en place en 1926[33].

La Fédération internationale de baseball créée en 1938 reconnaît 112 fédérations nationales. Elle organise notamment la Coupe du monde de baseball.

[modifier] Le lexique

Icône de détail Article détaillé : Lexique du vocabulaire du baseball.

Un lexique franco-anglais des principaux termes utilisés au baseball avec pour base ceux en usage au Canada se trouve ci-dessous. Certains termes diffèrent légèrement dans le reste de la Francophonie. Pour l'exemple, un "but" est le plus souvent nommé "base" en France.

Français Américain
abri dugout
amorti bunt
arbitre umpire
arrêt-court shortstop
attrappé catch
fausse balle foul ball
bâton ou batte bat
but ou coussin base
but sur balles walk
buts remplis bases loaded
champ intérieur infield
champ extérieur outfield
ballon ou chandelle (pop fly) fly
circuit ou coup de circuit home run
coup sûr hit
double automatique ground rule double
 
Français Américain
double-jeu, triple-jeu double play, triple play
frappeur hitter
frappeur désigné designated hitter
lanceur pitcher
manche inning
marbre ou plaque home plate
monticule mound
point produit run batted in
prise strike
receveur catcher
retrait out
retrait sur 3 prises strike out
sauf safe
atteint par un lancé hit by pitch
but volé stolen base
zone des prises strike zone

[modifier] Stades

[modifier] Le terrain

Terrain de baseball
Terrain de baseball

Le terrain est divisé en trois parties : le champ intérieur (l'avant-champ), le champ extérieur et le territoire des fausses balles. Les dimensions du terrain varient d'un stade à l'autre ; seul le champ intérieur doit respecter certaines règles. Le premier but se trouve à 27,43 m (90 pieds) du deuxième but et ainsi de suite jusqu'au marbre (quatrième base), formant un carré que l'on nomme « diamant ». Le monticule, où le lanceur effectue ses lancers vers le marbre, se trouve à 19 m (60½ pieds) du marbre, aligné sur l'axe du marbre et du deuxième but.

Le champ extérieur comprend l'espace entre les buts et la clôture. La distance à laquelle se trouve la clôture varie d'un stade à l'autre, mais également à l'intérieur même d'un stade souvent asymétrique. Par exemple, la clôture sur la ligne du premier but (champ droit) peut se trouver à 100 m du marbre, celle du troisième but (champ gauche) à 105 m et celle du champ centre à 120 m. Un cas célèbre rappelle celui de Hank Aaron, alors qu'il jouait pour les Braves d'Atlanta. Sur le point de briser le record de circuits de Babe Ruth, la direction des Braves décida de rapprocher les clôtures pour lui faciliter la tâche.

Dans le territoire des fausses balles, les règles varient en ce qui concerne les coups sûrs et les retraits.

Les joueurs non présents sur le terrain attendent dans des abris (dugout), sorte de banc des remplaçants couverts. L'échauffement des lanceurs de relève s'effectue dans un espace clos : l'enclos des releveurs (bull-pen).

[modifier] Les principaux stades

Yankee Stadium
Yankee Stadium

Les premiers stades n'étaient pas clôturés et il était difficile de faire payer les spectateurs. Une cinquantaine de terrains de jeux existent à New York et dans ses environs immédiats dès les années 1850, et c'est l'Union Grounds de Brooklyn, utilisé par les New York Mutuals, qui devient le premier stade clôturé en mai 1862.

Parmi les principaux stades qui ne sont plus en activité, citons le Polo Grounds de New York et Ebbets Field à Brooklyn. Le Yankee Stadium et le Shea Stadium, les deux enceintes newyorkaises, seront abandonnées respectivement à la fin de la saison 2008 et 2009 et seront remplacés par le New Yankee Stadium et le Citi Field. Sous la pression des supporters, quelques anciennes enceintes résistent aux tentations de démolition comme Fenway Park à Boston et Wrigley Field à Chicago. Le Dodger Stadium à Los Angeles et l'Astrodome à Houston, premier stade couvert inauguré en 1965, assurrent la transition dans les années 1950-60 entre les anciens et les nouveaux stades. L'Astrodome est remplacé en 2000 par le Minute Maid Park ; entre 1994 et 2004, 13 des 30 franchises de la MLB se dotent de nouveaux stades.

[modifier] Equipements et tenue

La balle de baseball est d'une circonférence d'environ 23 cm (23,5 cm au maximum) pour un poids d'environ 140 grammes. Elle est constituée de liège et de caoutchouc et recouverte de deux lanières de cuirs cousus (108 coutures).

La batte (ou bâton) mesure au maximum 1,07 m de longueur pour un diamètre maximum de 7 cm. Elle peut être en bois plein ou en alliage métallique creux. Son poids est variable.

Les gants de réception de la balle que portent les joueurs de défense varient selon le poste occupé. Les premiers gants sont utilisés en 1875[34]. Un joueur des Cardinals initie cette évolution. Il est alors moqué par les spectateurs et ses coéquipiers. L'utilisation du gant se généralise au cours des années 1880[35].

Batteurs et receveurs portent des casques visant à les protéger de violents lancers de balle à la tête. Le casque du receveur est le plus complet et comprend une grille faciale. Le premier masque de receveur apparaît en mai 1876[36]. La visibilité étant réduite avec ce casque, un receveur qui doit effectuer un lancer vers un coéquipier pour éliminer un adversaire retire son casque d'un geste très rapide avant de relancer la balle. Les batteurs portent un casque sans grille faciale mais dessiné pour protéger la tempe qui fait face au lanceur. Le port du casque pour les nouveaux batteurs est obligatoire depuis 1971 en MLB. Le dernier batteur sans casque en MLB est Bob Montgomery en 1979[37]. Les autres joueurs portent des casquettes : les fameuses Baseball caps (casquettes de baseball). Ces dernières sont dessinées dès 1860[38].

Les joueurs de baseball portent des pantalons trois-quarts. Jadis plutôt amples, ils se portent désormais près du corps. Les maillots dits traditionnels sont des chemises avec boutons. Toutefois, nombre de formations, même en MLB, arborent aussi des maillots sans boutons. Les deux couleurs traditionnelles des tenues sont le blanc et le gris mais les couleurs entrent progressivement dans les mœurs.

En plus du casque avec masque, les receveurs portent par dessus leur maillot un plastron protégeant leur buste. Cet équipement est introduit en 1886. Avant cette date, une légère protection du buste se porte sous le maillot[39].

[modifier] Le jeu

Sauf indication contraire, les informations qui suivent concernent le baseball majeur joué en Amérique du Nord.

Une rencontre de baseball se joue avec deux équipes qui alternent en défense et en attaque. Neuf joueurs se trouvent sur le terrain en défense : un lanceur, un receveur et sept autres joueurs (quatre dans le champ intérieur : première base, deuxième base, arrêt-court, troisième base, et trois dans le champ extérieur : champ droit, champ centre et champ gauche) répartis sur le terrain pour rattraper la balle, si possible de volée pour éliminer le batteur.

Une partie se joue en neuf manches. Une demi-manche prend fin quand trois batteurs sont éliminés. Une manche prend fin quand les deux équipes sont passées en attaque et en défense.

Le but du batteur est, le plus souvent, de frapper un coup sûr afin de progresser sur les bases. Un point est marqué quand un joueur d'attaque revient au marbre (quatrième base) après avoir touché les trois autres bases dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. En cas d'égalité après neuf manches, on joue d'autres manches pour départager les deux équipes.

[modifier] La défense

Icône de détail Article détaillé : Positions au baseball.
Lanceur en action
Lanceur en action

Le but de la défense est d'empêcher l'attaque adverse de progresser sur les bases et d'aller vers le marbre marquer des points. Le lanceur est le premier défenseur. C'est lui qui débute le jeu en délivrant des lancers variés afin de prendre en défaut le batteur dont le but est de frapper la balle le plus possible afin de progresser sur les bases. Le lanceur dispose d'une variété de coups : balle rapide, courbe ou glissante. Si le lanceur parvient à placer trois balles dans la zone de prise, le batteur est éliminé. Le batteur parvient toutefois à frapper la balle entre deux et trois fois sur dix, et les joueurs de défense s'activent alors pour le mettre hors-jeu. Toute balle frappée attrapée de volée élimine le batteur. De même, si la balle parvient en base avant le batteur, celui-ci est également retiré. La stratégie entre alors en jeu dans les cas où un ou plusieurs coureurs se trouvent déjà sur les bases. On peut ainsi assister à des doubles voire des triples retraits sur un même coup.

Les joueurs de défense se répartissent sur l'ensemble du terrain afin de le couvrir totalement. En plus du lanceur qui occupe le centre du diamant, quatre joueurs couvrent le champ intérieur : les joueurs de première, deuxième et troisième base et l'arrêt-court qui se positionne entre la deuxième et la troisième base. Le champ extérieur est couvert par trois joueurs : champ droit, champ centre et champ gauche, tandis que le receveur s'occupe de la zone des fausses balles se situant entre le marbre et les tribunes.

Sur le point d'affronter un frappeur, le lanceur se place sur le monticule et utilise, selon la situation, l'élan complet (de face au départ) ou l'élan arrêté (déjà de coté au départ).

L'élan complet est utilisé lorsque les buts sont inoccupés (ou avec un coureur au troisième but seulement). Cet élan présente l'avantage d'être plus naturel et permet au lanceur d'utiliser toute sa puissance. Lorsque des coureurs sont sur les buts, un élan arrêté permet non seulement au lanceur de compléter son mouvement vers le marbre plus rapidement, réduisant les chances d'un coureur de voler un but, mais aussi de forcer le coureur à rester près du but qu'il occupe (augmentant la distance vers le but suivant) puisqu'un tir vers ce but est permis. Si la balle arrive au coussin avant l'attaquant qui se trouve, le joueur est retiré. Une forme de duel entre le lanceur et les coureurs les plus rapides s'engage alors, et il n'est pas rare de voir un lanceur tenter plusieurs lancers consécutifs vers une base afin de faire comprendre à l'attaquant qu'il ne doit pas trop s'éloigner de sa base de départ. La seule limite pour le lanceur, est la feinte illégale. Il peut simuler un lancer vers le deuxième et troisième buts afin de contrôler les coureurs, mais il doit lancer la balle au premier but.

Le but du lanceur est d'empêcher le frappeur de faire bon contact avec la balle, voire de la rater complètement. Le répertoire de lancers varie avec chaque lanceur. Le choix des lancers se fait en collaboration avec le receveur qui appelle les lancers en faisant de petits signes avec ses doigts au lanceur. Si ce dernier estime que le lancer demandé n'est pas le meilleur en fonction de sa forme du moment et de la situation de jeu, il fait non de la tête. Le receveur propose alors un nouveau jeu. Un hochement de tête de haut en bas signifie au receveur que son choix est accepté par le lanceur.

Les lancers en courbe sont mis au point entre 1863 et 1866 par Candy Cummings. Il utilise pour la première fois ce type de lancers en 1866 avec son équipe de jeunes basée à Brooklyn : les Fulton Hercules. Dès 1867, et malgré une polémique sur le côté antisportif des balles courbes, de nombreux lanceurs l'adoptent après que Cummings ait livré son secret.[40]

Les lancers les plus courants sont :

Lancer Terme anglais Effet Manipulation
la rapide « fastball » balle lancée avec le plus de vitesse possible index et majeur collés, au-dessus de la balle, au bout des doigts
la courbe « curve » balle moins rapide qui tombe lentement comme la rapide, plus profondément, main de côté
le changement de vitesse « change up » balle lente cinq doigts tiennet la balle profondément dans la main
la fourchette « forkball » balle qui tombe en croisé comme la courbe, deux doigts écartés
la glissante « slider » balle qui s'écarte du frappeur doigts comme la rapide, main comme la courbe
la balle fronde « splitter » comme une balle qui roule sur une table et tombe subitement au bout comme la rapide, doigts écartés (index et majeur)
la balle papillon « knuckleball » peu de rotation, la balle est lente et flotte tenir la balle avec les jointures et le pouce
Mouvement typique du lanceur au baseball. Ici Josh Hancock des Reds de Cincinnati (Ohio)
Mouvement typique du lanceur au baseball. Ici Josh Hancock des Reds de Cincinnati (Ohio)

L'effort produit par un lanceur lui interdit de reproduire ce même effort sous trois jours environ. Les calendriers de baseball ayant des cadences quasi quotidiennes, les lanceurs partants, ceux qui débutent le match, se relaient au fil des jours. La cadence normale est une rotation sur quatre ou cinq lanceurs partants en MLB. Un lanceur reste rarement en jeu sur l'ensemble d'un match. Il existe ainsi toute une stratégie de gestion d'effectif afin de proposer toujours aux batteurs adverses des lancers efficaces. Les lanceurs remplaçant les lanceurs partants en cours de match sont appelés des lanceurs de relève. Ce concept de lanceur de relève est inventé par les Chicago White Sox au tout début du XXe siècle. En 1909, on enregistre 110 sauvetages contre seulement 32 la saison précédente en Ligue majeure[41]. Chaqye lanceur possédant des caractéristiques propres, ils peuvent entrer en jeu pour quelques manches, parfois moins, afin de contrer efficacement un batteur gaucher ou clôturer la partie, par exemple. Les lanceurs de relève étant moins sollicités au cours d'un match qu'un lanceur partant, ils peuvent participer à plusieurs parties de rang. En fin de match, le stoppeur a pour mission de terminer au plus vite la partie.

[modifier] L'attaque

Batteur en action
Batteur en action

En attaque, le but du jeu est de progresser sur les bases vers le marbre pour inscrire des points. Il existe plusieurs options pour permettre au batteur de passer en première base et de débuter sa course vers le marbre. La plus commune est de frapper un coup sûr, c'est-à-dire placer la balle hors d'atteinte des défenseurs suffisamment longtemps pour permettre au batteur de courir jusqu'à la première base. Certains coups sûrs longs donne suffisamment de temps au batteur pour progresser jusqu'en deuxième, voire en troisième base. Un coup qui sort des limites du terrain est appelé coup de circuit (home run); il permet au joueur de faire un tour complet du diamant.

Un batteur peut également aller en première base en obtenant un but sur balle, intentionnel ou pas, suite à quatre lancers en dehors de la zone de prise. Si le tir du lanceur atteint le batteur, c'est également un premier but automatique.

Il arrive également que les joueurs de défense commettent des erreurs en réceptionnant ou en renvoyant la balle. Sans cette erreur, le batteur n'aurait jamais pu atteindre la première base. Aussi, ces phases de jeu sont comptabilisées à part : ce sont des erreurs. Un tableau d'affichage de baseball comprend d'ailleurs les trois colonnes : points, coups sûrs et erreurs. De même, le receveur peut échapper la balle, et les attaquants ont alors la possibilité essayer d'en profiter pour avancer sur les bases.

Une fois sur base, un attaquant peut tenter de « voler un but ». Certains joueurs rapides sont particulièrement bons pour cet aspect du jeu qui consiste à prendre de vitesse la défense en anticipant le lancement du jeu par le lanceur. Si le joueur parvient à la base avant la balle, il est « sauf » et la base est volée. Si la balle arrive avant l'attaquant, le joueur est retiré.

Afin d'améliorer les résultats, on désigne un ordre de passage stratégique à la position de batteur. Le premier batteur (lead-off hitter) est généralement rapide à la course et solide à la batte. Les deux suivants ont des performances plus moyennes. Le quatrième batteur est celui qui possède le plus de capacité à frapper des coups de circuit.

Quand la balle est frappée, deux résultats sont possibles : c'est une bonne balle ou une fausse balle. Si la balle tombe au sol avant qu'un joueur défensif ne la capte, l'endroit où elle tombe peut déterminer si elle est bonne ou fausse. Bien que le territoire des fausses balles comprenne tout ce qui ne se trouve pas à l'intérieur des lignes des premier et troisième buts (visualisez la ligne tracée qui part du marbre, croise le 1er but et se rend jusqu'à la clôture) ; même chose en direction du 3e but), la trajectoire de la balle détermine le jugement de l'arbitre.

Une fausse balle est :

  • une balle frappée qui tombe au sol directement dans le territoire des fausses balles sans avoir été touchée par un joueur défensif,
  • une balle frappée qui tombe au sol à l'avant-champ et roule dans le territoire des fausses balles avant de dépasser le 1er ou le 3e but,
  • une balle frappée, qui n'a pas encore touché le sol, qui est touchée par un joueur défensif alors qu'il se trouve dans le territoire des fausses balles mais ne la capte pas,
  • la balle est frappée et le frappeur, alors qu'il tente de se rendre vers le 1er but, touche la balle qui se trouve dans le territoire des fausses balles.

Une bonne balle est :

  • une balle frappée qui tombe au sol au champ extérieur,
  • une balle frappée qui tombe au sol au champ intérieur (avant-champ) et soit s'immobilise, soit roule et dépasse les 1er ou 3e buts dans le territoire des bonnes balles,
  • une balle frappée qui est touchée par un joueur défensif alors qu'il se trouve dans le territoire des bonnes balles. Que la balle roule ou tombe dans le territoire des fausses balles n'a plus d'importance.

Certaines balles frappées et considérées bonnes ont des noms spécifiques comme le coup de circuit (home run) : balle qui sort du terrain permettant au batteur de marquer un point. L'Inside-the-park home run est une balle mal renvoyée par la défense qui permet au batteur d'atteindre le marbre.

Les balles considérées hors-jeu (foul ball) peuvent être rattrapées de volée par la défense ; Le batteur sera donc éliminé.

[modifier] Retraits ou Eliminations

Le défenseur prend la balle au vol. Le batteur est éliminé.
Le défenseur prend la balle au vol. Le batteur est éliminé.

L'objectif de la défense est de parvenir à trois retraits, c'est-à-dire trois joueurs éliminés, ou "out". Au troisième retrait, l'équipe qui défend repasse en attaque. Il y a plusieurs façons d'effectuer un retrait, les principales sont :

  • Le frappeur est retiré (éliminé) sur trois prises (strike out). Cela signifie que le batteur a raté trois balles considérées comme "bonnes" ou jouables par l'arbitre. Une fausse balle compte pour une prise, sauf quand le frappeur a déjà deux prises à son compte. Un batteur ne peut pas être éliminé (strike out) sur une balle qu'il a touchée.
  • La balle frappée est captée de volée (elle ne touche pas le sol) par un joueur défensif. Le batteur est directement retiré. Cela est valable pour les balles tombant dans le champ de jeu mais aussi pour les balles qui tombent dans le territoire des fausses balles.
  • Si la balle tombe au sol, un joueur défensif doit toucher une base (ou le marbre) avec la balle. Ainsi, aucun attaquant ne pourra y accéder. On peut aussi toucher avec la balle un coureur qui ne touche pas une base. La situation la plus courante est celle d'un batteur qui vient de frapper la balle et court vers la première base. La défense peut l'éliminer si elle fait parvenir la balle au défenseur situé sur la première base avant que celle-ci ne soit touchée par le coureur. Pour la première base et le marbre, il suffit au coureur d'arriver sur la base avant la balle pour être sauf ou marquer le point. Sur les deuxième et troisième but, il faut de plus que le coureur reste en contact avec le coussin. Si le défenseur parvient à taguer (toucher le coureur avec le gant contenant la balle) le coureur alors que ce dernier n'est plus en contact avec le coussin, ne serait-ce qu'avec la pointe du pied, par exemple, le coureur est retiré.
  • Si un attaquant se trouve sur la première base au moment de la frappe, il doit de la même manière tenter de rejoindre la deuxième base avant que la défense ne tente de le retirer. On dit qu'il est forcé ("jeu forcé"). En effet, il ne peut pas rester sur sa base car le coureur/frappeur arrive et on ne peut avoir qu'un joueur par base. C'est pour cela que bien souvent les attaquants tentent de "voler" la seconde base (l'atteindre en surprenant la défense sans qu'une frappe ait eu lieu), cette position est en effet beaucoup plus confortable car le joueur pourra décider ou non de courir selon les circonstances de la frappe suivante.

D'autres types de retrait sont possibles, ils sont néanmoins plus rares :

  • Un coureur, qui quitte son but alors que la balle est frappée dans les airs et que cette balle est captée au vol, doit revenir toucher son but avant de le quitter à nouveau. Faute de quoi, un joueur défensif qui a la balle en main peut ainsi retirer le coureur en touchant au but déserté. Un double-jeu (deux retraits sur le même jeu) sera ainsi effectué. Un triple-jeu est rare, et survient habituellement lorsque les coureurs tentent de voler chacun un but et que le frappeur tape une flèche à un joueur d'avant-champ.
  • La balle est frappée et le frappeur, alors qu'il tente de se rendre vers le premier but, voit la balle faire contact avec son bâton ou son corps (alors qu'il se trouve dans le territoire des bonnes balles).
  • La balle est frappée et touche un coureur. Le coureur est retiré, le frappeur se voit accorder le premier but (aucun point ne peut être marqué, mais des coureurs peuvent avancer seulement pour faire place au frappeur qui ira au premier but).

[modifier] L'amorti

L'amorti consiste à changer sa position de frappe au dernier moment. Le batteur se tourne face au lanceur et tient alors la batte avec les deux mains et va juste dévier la balle sans réellement la frapper pour qu'elle soit dirigée loin d'un joueur d'avant-champ. L'idée est de tirer suffisamment loin du receveur (catcher) et ni trop près des défenseurs d'avant-champ, ni du lanceur. Par exemple deux triangles sont privilégiés : celui entre le lanceur, la première base et la seconde base ou bien entre le receveur, le lanceur et la troisième base. Ces options peuvent semer la confusion dans la défense, une des bases pouvant être laissée sans couverture. La défense doit alors effectuer une rotation : le défenseur de première base récupère l'amorti et le défenseur de deuxième base vient couvrir la première base.

Ce coup est utilisé, soit pour tenter de frapper un coup sûr en prenant la défense par surprise (coup filé), soit pour permettre à un coureur de prendre un but supplémentaire en se sacrifiant (amorti-sacrifice). On échange alors un retrait pour un avantage territorial.

Un jeu spectaculaire, celui de l'amorti-suicide, consiste à frapper un amorti surprise alors que le coureur qui se trouve au 3e but se dirige vers le marbre au moment du tir.

Un amorti, non rattrapé en vol et qui rentre dans les caractéristiques de la fausse balle, est compté comme une prise (strike), et ce même s'il s'agit de la troisième prise. Il en résulte alors un retrait (élimination) du frappeur.

La valeur, l'utilisation et l'intérêt de l'amorti dans le baseball demeure un des grands sujets de discussion des fans. A travers les époques, cette feinte connut des vagues d'utilisation selon la prédominance de la frappe ou du lancer. L'amorti peut être une arme offensive efficace face un lanceur patenté.

[modifier] Les signaux

Le coach du troisième but relaie au frappeur des signaux venant de l'entraîneur en chef. On peut alors demander au frappeur de se sacrifier, de tenter de frapper ou de laisser passer un tir, par exemple.

Le receveur signale aussi au lanceur quel type de lancer il lui suggère. Il peut également demander au lanceur de lancer délibérément à l'extérieur de la zone de prise, prévoyant qu'un coureur tentera de voler un but à ce moment ou laisser marcher un joueur jusqu'en première base (but sur balle), si on considère qu'il est trop dangereux. Si la défense n'a plus qu'un joueur à retirer (après deux éliminations), elle peut avoir intérêt à faire rentrer le joueur en première base pour jouer plus facilement un retrait forcé (voir retrait).

Les joueurs défensifs ont peu de signaux. À la limite, ils peuvent se dire qui couvrira le but lors de déplacements (pour contrer un amorti, par exemple).

[modifier] Balles mortes

La balle est déclarée morte dans les situations suivantes (la liste n'est pas exhaustive) :

  • Lors d'une fausse balle.
  • Lorsqu'un spectateur (ou quelqu'un qui ne fait pas partie du jeu) touche à une balle qui était en jeu.
  • Lorsque la balle reste prise dans l'équipement du receveur ou d'un arbitre. Lorsque le frappeur est atteint.
  • Lorsqu'un joueur défensif tente de stopper la balle frappée avec une partie de son équipement. Par exemple, il lance son gant et touche la balle. Dans le cas suivant, le frappeur se voit accorder un triple, ou un circuit si, selon le jugement de l'arbitre, la balle aurait franchi la clôture. Tous les coureurs marqueront dans les deux cas.
  • Une feinte illégale. En revanche, si le lanceur lance au marbre tout de même et le frappeur s'élance et fait contact, l'arbitre du marbre appellera une balle morte à retardement. Si le frappeur se rend sauf au premier but et qu'aucun coureur n'est retiré, le jeu devient légal. Il va sans dire qu'il s'agit d'un fait extrêmement inusité.

[modifier] Le frappeur désigné

Le règlement du frappeur désigné (DH), (DP) en français, introduit en 1973 dans la ligue américaine MLB, suscite encore la controverse. Les puristes le détestent, les fans du jeu offensif l'adorent. Le frappeur désigné ne joue jamais en défense, il n'a qu'à se présenter au bâton. Il remplace un joueur dans l'alignement offensif, joueur dont les aptitudes offensives sont moindres. Bien que le frappeur désigné puisse remplacer quiconque dans l'alignement, le lanceur est habituellement celui qui profite de ce système. Les lanceurs se présentant au bâton bien moins souvent (une présence contre dix, en moyenne) qu'un joueur régulier, remplacer quelqu'un d'autre serait non seulement moins logique du point de vue stratégique, mais assez insultant pour le joueur visé.

Les puristes déplorent le fait que l'arrivée du frappeur désigné a enlevé une bonne partie du jeu stratégique. L'amorti-sacrifice, employé régulièrement lorsque le lanceur se présente au bâton avec des coureurs sur les buts, est pratiqué beaucoup moins souvent dans la ligue américaine qu'en ligue nationale, où le règlement du DH n'est pas en vigueur. Les partisans du DH diront que le passage du lanceur au bâton équivaut presque toujours à un retrait, tuant dans l’œuf toute chance de grosse manche (manche avec trois points ou plus de marqués).

[modifier] Substitutions

Tout joueur qui est remplacé dans l'alignement ne peut revenir au jeu. Les joueurs peuvent changer de position (en défense) durant la partie sans problème. Si un lanceur est remplacé au monticule, il ne peut lancer que s'il remplace quelqu'un au champ. Bien que rare, la situation suivante l'illustre : l'entraîneur fait appel à un lanceur gaucher pour affronter un frappeur gaucher. Il veut par contre garder son lanceur actuel pour le frappeur qui suivra. Il remplace donc un joueur de champ, envoie son lanceur actuel à sa place et amène le lanceur gaucher au monticule. Après avoir affronté son frappeur, ce lanceur est remplacé par un autre joueur de champ qui prend sa place, le lanceur précédent revenant au monticule.

[modifier] Changement de lanceur

L'entraîneur a le droit de dialoguer son lanceur une fois par manche. Une deuxième visite exige le changement du lanceur. Il peut en revanche changer son lanceur dès la première visite. Si l'entraîneur adverse réplique au changement en substituant son frappeur, l'entraîneur défensif peut faire entrer un autre lanceur. Ce dernier lanceur et le nouveau frappeur doivent alors s'affronter avant qu'un changement soit possible.

A l'inverse, si l'ordre des changements est frappeur, lanceur, frappeur, ces deux derniers doivent s'affronter.

[modifier] Double substitution

Celui qui remplace un joueur en défense frappera aussi dans l'ordre qui lui avait été assigné auparavant. Par exemple, un joueur qui remplace l'arrêt-court, qui frappait au septième rang, frappera lui aussi au septième rang. Si l'entraîneur désire changer l'ordre, il devra procéder à une double substitution. Prenons l'exemple suivant :

Le joueur de deuxième but frappe au huitième rang, le lanceur au neuvième rang. Le huitième frappeur a effectué le dernier retrait lors de la manche précédente. Le neuvième frappeur (le lanceur, donc) se présentera le premier au bâton à la manche suivante. L'entraîneur désire remplacer le lanceur au monticule. Sachant que son remplaçant frappera premier, il informe l'arbitre derrière le marbre (c'est obligatoire dans ce cas) qu'il procède à une double substitution. Puisque son joueur de deuxième but (qui frappe au huitième rang) a effectué le dernier retrait à la manche précédente, il remplace donc le joueur de deuxième but et le lanceur, et insère au huitième rang des frappeurs le lanceur qui entre dans le match et au neuvième rang le nouveau joueur de deuxième but. Celui-ci sera donc le premier à se présenter au bâton à la manche suivante.

[modifier] Durée

Après huit manches et demie, si l'équipe jouant à domicile mène déjà à la marque, elle ne peut que gagner et la partie s'arrête. Par tradition, l'équipe jouant à domicile passe au bâton de deuxième partie de manche. Après neuf manches, si les deux équipes sont à égalité, une ou des manches supplémentaires sont jouées jusqu'à ce qu'un vainqueur émerge. Au Japon, si les équipes sont toujours à égalité en douzième manche, le match est considéré comme nul.

Pour qu'un match soit officiel (qu'une victoire soit attribuée), au moins cinq manches (quatre et demie si l'équipe receveuse mène) doivent avoir été jouées sans que le score soit égal. Si le match est stoppé avant cette échéance (à cause de la pluie, par exemple), la partie est remise à plus tard. On recommence alors depuis le début et les statistiques du match stoppé sont annulées.

Un match dure habituellement entre deux et trois heures. Certains matches se prolongent très longtemps en cas d'égalité (jusqu'à cinq ou six heures). Les PawSox disputèrent à domicile le plus long match de l'histoire du baseball professionnel. Le 18 avril 1981 face aux Rochester Red Wings, la rencontre est interrompue à quatre heures du matin après 32 manches sans vainqueur. Le match s'achève le 23 juin 1981, et en 33e manche, les PawSox s'imposent[42].

[modifier] Arbitres

En baseball, l'arbitre (umpire en anglais) est la personne en charge du respect des règles pendant les matches. Lors des matches des années 1850, un seul arbitre positionné à côté de la première base dirige le jeu[43]. Cette méthode est abandonnée en 1858[43]. Deux arbitres, un en première base et l'autre au marbre, sont parfois utilisés de 1887 à 1912, date à laquelle la Ligue nationale adopte définitivement cette disposition[44]. Un troisième arbitre est introduit en 1933[44] puis un quatrième en 1952[44]. En Série mondiale, deux arbitres sont en charge du jeu jusqu'en 1908. Un troisième umpire fait son apparition en 1909[44] puis un quatrième en 1910[44]. Six arbitres sont sur le terrain lors des World Series à partir de 1947[44] après une tentative avortée en 1925[44].

Lors des matches où officient plus d'un arbitre, l'arbitre en chef est celui officie derrière le marbre. Tous les arbitres ont toutefois les mêmes pouvoirs en ce qui concerne le respect des règles de jeu ainsi qu'au niveau de la discipline.

L'arbitre officiant derrière le marbre est responsable de noter les substitutions, d'appeler les prises et les balles ainsi que des jeux qui se déroulent au marbre. Un geste du bras droit (voir illustration ci-contre) indique une bonne balle (prise / strike). Si l'arbitre reste sans réaction, la balle est fausse. L'arbitre au marbre gère également les balles. Il doit s'assurer après chaque contact que la balle est en bon état. Si cette dernière est abîmée, l'arbitre sort de sa besace une balle neuve.

Les autres arbitres se trouvent sur base, en première, deuxième et troisième base. Ceux situés le long des lignes (1re et 3e bases) jugent les balles hors champ et controlent également que la batte le batteur n'a pas franchi le marbre. Les signes principaux utilisés par ces arbitres sont l'indication d'un coureur sauf (bras écartés) ou retiré (même geste que l'arbitre placé au marbre pour signifier les balles en zone de prise : un geste du bras droit coude plié).

En séries éliminatoires, la MLB applique un système à six arbitres. Les deux arbitres supplémentaires sont situés sur chacune des lignes délimitant le territoire des bonnes balles et des fausses balles et ont comme responsabilité de juger les attrapés, ainsi que les bonnes balles - fausses balles dans le champ extérieur.

Les arbitres de la MLB sont professionnels. Ils perçoivent 5 dollars par match durant les années 1870. N'hésitant pas à pratiquer la grève (1968, 1970, 1978, 1979, 1984, 1987, 1991, 1994-95, crise de 1999-2002) afin de protéger leurs intérêts, les arbitres de la MLB perçoivent en 1995 un salaire minimum annuel de 100 000 dolars avec un plafond à 282 500 dollars[45].

Un marqueur officiel s'occupe principalement de juger les erreurs, coups sûrs, optionnels, etc. Le baseball est notoire pour ses nombreuses statistiques.

Comme dans de nombreuses autres disciplines, l'arbitre est la cible de nombreuses critiques. L'arbitrage électronique, notamment pour contrôler la zone de prises, est utilisé pour l'entraînement des arbitres et par certaines chaines de télévision mais n'a aucune valeur officielle. Le système fut utilisé un temps pour évaluer les arbitres, mais devant le refus des arbitres de valider ce système d'évaluation provoqua son rapide abandon[46].

[modifier] Statistiques au baseball

Icône de détail Article détaillé : Statistiques au baseball.

Le baseball génère des statistiques sur l'ensemble des évènements de jeu depuis la fin du XIXe siècle. Le journaliste Henry Chadwick fut déterminant dans la collecte et la diffusion des premières statistiques[47]. Hy Turkin publie en 1951 The Complete Encyclopedia of Baseball compilant des données jusque là peu accessibles aux fans. En 1969, MacMillan Publishing édite sa première Baseball Encyclopedia, première compilation statistiques utilisant l'outil informatique. Les Ligues majeures tiennent des statistiques officielles depuis le début du XXe siècle : 1903 pour la Ligue nationale et 1905 pour la Ligue américaine[48]. Ces données officielles publiées par Elias Sports Bureau contiennent des erreurs que pistent les statisticiens indépendants, comme ceux de la Society for American Baseball Research (SABR) qui a mis en place de puissants outils informatiques et autres bases de données librement consultables par les chercheurs.

Il existe deux grandes catégories de statistiques : les moyennes et les données brutes additionnées. Parmi les moyennes les plus importantes, citons pour les batteurs la moyenne au bâton (nombre de coups sûrs par le nombre de présences au bâton) et pour les lanceurs la moyenne de points mérités (points mérités multipliés par neuf et divisé par manches lancées). Un batteur crédité d'une moyenne au bâton (BA ou AVG) de 0,300 (noté .300 aux États-Unis) tape trois coups sûrs pour dix passages à la batte. Un lanceur qui affiche 3,000 (noté 3.000 aux États-Unis) de moyenne de points mérités (ERA), accorde en moyenne trois points par match aux batteurs adverses. Du côté des données brutes, les records les plus fameux sont ceux concernant les coups de circuit (sur une saison ou en carrière).

[modifier] Compétitions de baseball

Icône de détail Article détaillé : Catégorie:Compétition de baseball.

La Ligue majeure de baseball, qui opère aux États-Unis avec une franchise au Canada, rassemble l'élite professionnelle. La finale annuelle a pour nom Séries mondiales (World Series) et se joue au meilleur des sept matches entre le champion de la Ligue américaine et de la Ligue nationale. Avec 26 titres de Série mondiale, les New York Yankees dominent le palmarès devant les Saint-Louis Cardinals (10). Les tenants du titre décerné à l'issue de la Série mondiale 2007 en octobre sont les Boston Red Sox.

L'effectif d'une franchise de la MLB compte actuellement 25 joueurs. Or, un nombre beaucoup plus important de joueurs sont sous contrat avec les franchises de baseball de la MLB. Ces jeunes joueurs ou joueurs de réserve évoluent dans les ligues mineures. En dehors du cadre de l'organisation de la MLB, il existe également aux Etats-Unis des ligues indépendantes, au nombre de huit en 2008, et des compétitions universitaires NCAA dont les College World Series. La MLB a aussi créé, en 2006, la Classique mondiale de baseball, sorte de coupe du monde professionnelle.

En dehors des Etats-Unis et du Canada, plusieurs nations possèdent également des championnats professionnels : Japon, Corée du Sud, Taïwan et Mexique notamment. Les championnats des Pays-Bas et d'Italie sont semi-professionnels. Créé en 1926[49], le championnat de France est amateur.

Les meilleurs clubs européens s'affrontent chaque année dans une Coupe d'Europe depuis 1963 où les Italiens et les Néerlandais dominent logiquement. Lors de la dernière édition, le club français des Huskies de Rouen s'est incliné en finale le 16 juin 2007 face aux Néerlandais de Kinheim.

Au niveau des sélections nationales, il existe une Coupe du monde depuis 1938 et des tournois internationaux telles la Coupe intercontinentale ou la Classique mondiale de baseball. Chaque continent est de plus doté de compétitions comme le Championnat d'Europe ou le Championnat d'Asie, par exemple. Cuba (25 titres mondiaux) et les États-Unis (3 titres mondiaux, dont celui de 2007) sont les deux meilleures formations lors de ces épreuves essentiellement amateurs.

Le baseball figure également au programme de plusieurs jeux omnisports : Jeux Olympiques, Jeux Panaméricains ou Jeux asiatiques, notamment. Admis au programme olympique en 1992, le baseball quittera la famille olympique après les Jeux de Pékin en 2008. Avec trois titres olympiques en quatre tournois, Cuba domine le palmarès devant les États-Unis (un titre en 1996).

[modifier] Le baseball dans la culture populaire

Icône de détail Article détaillé : Culture du baseball.
Honus Wagner, carte American Tobacco Company T206 de 1909
Honus Wagner, carte American Tobacco Company T206 de 1909

Le baseball a connu nombre de déclinaisons de la littérature au cinéma en passant par les jeux vidéo, notamment. Les plus fameux films ayant un scénario construit autour du baseball sont Le Meilleur avec Robert Redford qui obtint quatre nominations aux Oscars, Jusqu'au bout du rêve (3 nominations aux Oscars) avec Kevin Costner, Vainqueur du destin (11 nominations aux Oscars) avec Gary Cooper dans le rôle de Lou Gehrig et Une équipe hors du commun avec Tom Hanks et Geena Davis retraçant les premiers pas de la ligue professionnelle féminine. Au rayon des comédies, citons Les Indians (1989) et dans la catégorie des documentaires, l'Histoire du baseball de Ken Burns en 1994. Parmi les jeux vidéo de management, on citera Out of the Park Baseball et Baseball Mogul.

Les cartes de baseball (Baseball cards) constituent également un élément important de la culture du baseball et même de la culture américaine. Ces cartes sont apparues dès la fin du XIXe siècle dans les paquets de cigarettes, de chewing-gum ou de bonbons et les plus rares d'entre elles atteignent aujourd'hui des prix importants. A ce niveau, la plus fameuse carte est celle d'Honus Wagner de 1909 (référence T206) dont le prix s'est établi à 2,35 millions de dollars lors d'une vente aux enchères le 26 février 2007[50].

La chanson Take Me Out to the Ball Game (1908) est l'hymne du baseball. Ce titre est traditionnellement joué et repris par les spectateurs lors de la pause de la septième manche. Après les attentats du 11 septembre 2001, nombre de franchises jouent God Bless America à la septième manche. 2008 qui marque le centenaire de la création de Take Me Out to the Ball Game donnera lieu à nombre de célébrations[51]. La collection de Francis Driscoll comprend plus de 50 000 chansons dédiées au baseball[52], mais aucune n'a atteint la notoriété de Take me qui figure sur le podium des chansons les plus jouées aux États-Unis derrière l'hymne américain et Happy Birthday to You[51].

Les humoristes utilisent également le baseball pour donner naissance à des sketches restés fameux. « Who's on First? » reste le plus emblématique. Créé au début du XXe siècle, il est régulièrement repris, notamment par le duo Abbott-Costello (1938), et fut désigné par le magazine Time comme le meilleur sketch du XXe siècle[53].

[modifier] Baseball et médias

Icône de détail Article détaillé : Baseball et médias.
Red Barber
Red Barber

Le baseball fut le premier sport à bénéficier aux États-Unis d'un support médiatique conséquent. Dès 1853, le quotidien new-yorkais Mercury propose un compte-rendu de match suivant les règles modernes du journalisme sportif[54]. Depuis 1886, le Sporting News est qualifié de « Bible du baseball ». En 1889, Albert Spalding lance son Baseball Guide, qui fut très efficace pour populariser les exploits des champions[55]. De nos jours, il existe plusieurs dizaines de publications traitant exclusivement de baseball. Citons Baseball Digest, créé en 1942, et Baseball America (1991), les plus fameuses d'entre elles. En parallèle, le baseball dispose d'importants espaces dans la presse généraliste, du New York Times au Washington Post en passant par USA Today aux États-Unis. Idem au Japon, en Corée du Sud ou en Amérique centrale.

La radio émerge dans les années 1920. Le premier match est diffusé en 1921[56] et en 1926, pas moins de 26 stations transmettent en direct les World Series[57]. Graham McNamee fut le plus fameux journaliste sportif américain officiant à la radio pendant l'entre-deux-guerres[58]. Red Barber[59], Mel Allen[60] puis Vin Scully[61] prennent ensuite le relais. Devant le conflit généré par la baisse des affluences suite à ses premières retransmissions en direct, nombre de franchises américaines de baseball décident d'interdire l'accès du stade aux reporters radio. Après le succès de la retransmission des World Series 1926 et la mise en place de premiers contrats réguliers en 1929 par les Reds de Cincinnati, les franchises signent des accords leur permettant de conquérir un nouveau public et d'assurer des rentrées financières[62]. C'est le même modèle qui est repris avec la télévision. Le 17 mai 1939, la première retransmission d'un match de baseball (un match universitaire entre Princeton et Columbia) est proposée par la télévision américaine[63]. Depuis 2006, la MLB diffuse en direct via son site internet l'intégralité des plus de 2400 matches que comprend une saison complète : MLB.TV[64]. En Europe, la chaîne de télévision NASN diffuse en moyenne un match en direct chaque jour tout au long de la saison de la MLB.

[modifier] Supporters de baseball

D'abord nommés cranks (ou kranks) depuis les années 1880[65] ou bugs depuis 1907[66], les supporters de baseball héritent du nom de fans. Le terme est utilisé dès les années 1880 dans le Midwest mais remplace cranks et bugs bien plus tard à New York[67]. Après les rencontres, ces supporters de la première heure portaient en triomphe les héros du match. L'ambiance devient nettement plus houleuse à la toute fin du XIXe siècle avec des fans n'hésitant pas à entrer sur le terrain en plein match pour aller s'expliquer avec joueurs et arbitres. La Ligue nationale souffre particulièrement de ces maux et la Ligue américaine en profite pour émerger en drainant au stade un public plus familial. La violence ne disparait toutefois pas. Des bagarres et autres agressions diverses contre les joueurs, arbitres et supporters adverses aux réactions racistes contre les premiers joueurs noirs alignés en Ligue majeure en passant par les émeutes urbaines récentes marquant les gains de titres, les fans de baseball restent actifs en matière de violence. Comme toujours chez les supporters sportifs, la violence ne concerne qu'une minorité et parfois même des opportunistes n'ayant qu'un rapport parfois vague avec le baseball comme dans le cas des émeutes urbaines qui marquent souvent les gains de titres depuis 1971 et la saccage de la ville de Pittsburgh suite à la victoire des Pirates en World Series. Cette détestable tradition touche ensuite d'autres sports en Amérique du Nord.

Fans des Atlanta Braves faisant le Tomahawk chop
Fans des Atlanta Braves faisant le Tomahawk chop

Les franchises disposant du plus grand nombre de fans sont les Chicago Cubs, les Boston Red Sox et les New York Yankees. Il est fréquent lors de déplacements de ces équipes, même à l'autre bout du pays, que l'ambiance leur soit favorable en raison de la présence de nombreux fans en tribune. Des groupes de supporters sont créés dès la fin du XIXe siècle. Au début du XXe siècle, les plus fameux sont les Boston's Royal (ou Loyal) Rooters, les White Sox Rooters, les Pittsburgh Stove League et les Cleveland Bards. Un des groupes les plus emblématiques sont les Bleacher Bums soutenant les Chicago Cubs. Fondé en 1966, ce groupe devient significatif en 1969.

Les supporters de baseball sont généralement festifs lors des parties importantes. Ils participent de bon coeur aux pauses chantées, notamment en septième manche ou retenti généralement le fameux Take Me Out to the Ball Game. La Ola (wave) est pratiquée pour la première fois dans un stade de baseball de la Ligue majeure en 1984 à l'occasion d'un match de play-offs joué à Détroit[68].

[modifier] Baseball féminin

Icône de détail Article détaillé : Baseball féminin.

Des équipes de baseball féminin se forment dès les années 1860 dans le milieu scolaire et universitaire[69]. Un club féminin non scolaire opère à New York en 1869 dans le quartier de Perterboro[70]. Harry S. Freeman tente d'organiser un championnat féminin à New York dans les années 1880 ; sans succès. W.S. Franklin parvient à mettre sur pied le premier championnat féminin à New York en 1890[69]. En dehors de ce championnat, l'équipe la plus significative est celle du Young Ladies Baseball Club (créé en 1883[71]) qui effectue des tournées à travers les États-Unis. Elles affrontent régulièrement des équipes d'hommes[69]. Ces rencontres attirent public et médias mais sont condamnées par la morale de l'époque[69]. Une jeune fille n'a pas à jouer au baseball...[72]

Elizabeth Stroud, plus connue sous le nom de Lizzie Arlington, effectue en 1898 quelques rencontres en professionnel en Atlantic League au poste de lanceur[73]. Une équipe itinérante est ensuite montée autour d'elle. Suivie par des cohortes de fans, cette équipe connaît un succès populaire et médiatique certain.

Bloomers Girls, du nom du pantalon large (bloomer) que porte les joueuses, est un nom générique donné aux joueuses de baseball durant les années 1890 et les deux premières décennies du XXe siècle[69]. Durant l'entre-deux-guerres, quelques joueuses s'illustrent comme l'omnisports Mildred Didrikson, qui lance pour les Philadelphia A's et les St. Louis Cardinals lors de matches exhibitions en 1934, Lizzie Murphy, qui joue en semi-professionnel avec les hommes[74], Slapsie Maxie et Jackie Mitchell.

La première ligue professionnelle est fondée en 1943 : All-American Girls Professional Baseball League. Elle arrête ses activités en 1954[75]. La Ladies Professionnal Baseball prend le relais en 1997 mais les affluences sont très médiocres et l'expérience cesse dès 1998[76]. Depuis lors, les femmes doivent se contenter d'opérer dans des compétitions locales amateurs. En 2000, la principale organisation aux États-Unis est la Women's National Adult Baseball Association qui regroupe plus de 2000 équipes[76]. L'American Women's Baseball Association prend le relais au début du XXIe siècle[77]. sous l'autorité de l'IBAF qui a lancé un plan de développement du baseball féminin[78].

Le baseball féminin dispose d'un Hall of Fame à part entière depuis 1998. Il est situé à Chevy Chase dans le Maryland[79].

L'IBAF organise depuis une Coupe du monde de baseball féminin depuis 2004. Les États-Unis ont remporté les deux premières éditions (2004 et 2006[80]) et la troisième édition se tient au Japon du 24 au 29 août 2008.

[modifier] Softball

Icône de détail Article détaillé : Softball.

Le softball est une déclinaison du baseball inventée vers 1900[81] par des joueurs de baseball désirant poursuivre la pratique en salle en hiver. A ne pas confondre avec la version d'indoor baseball, inventé en 1887 à Chicago par George Hancock[81]. Parmi les joueurs ayant marqué l'histoire du jeu, citons Eddie Feigner, surnommé « The King », et chez les femmes, Jennie Finch.

Les principales différences avec le baseball sont la taille du terrain (plus petit), la taille de la balle (plus grosse), la distance entre les bases (18,3 m en softball contre 27,43 m en baseball) et l'obligation pour les lanceurs d'effectuer des lancers par en dessous, bien moins rapides qu'en baseball.

Deux versions de softball existent : le slow-pitch et le fast-pitch. Le slow-pitch se joue à dix joueurs par équipe et le lanceur est obligé de décrire un arc de cercle lors de son lancé, ralentissant ainsi son mouvement. De plus, les vols de base et les amortis sont interdits en slow-pitch. Le fast-pitch se joue à neuf joueurs par équipe et le lanceur peut réaliser des lancers plus rapides qu'en slow-pitch.

Le softball est essentiellement pratiqué par les femmes et figure jusqu’en 2008 au programme olympique uniquement dans sa version féminine. Les hommes ne sont toutefois pas absents avec le premier championnat national américain organisé en 1933[81].

[modifier] Sources et références

[modifier] Notes

  1. (en) Mr. Newbery's Little Pretty Pocket-Book sur history.org
  2. Jeux pour adolescents, édition de 1858 sur Google books
  3. (en) Joanthan Fraser Light, The Cultural Encyclopedia of Baseball, Jefferson (NC), McFarland & Company, 2005 (2e éd.), p.672 (ISBN 0786420871)
  4. (en) Joanthan Fraser Light, op. cit., p.87
  5. (en) Richard Goldstein, Superstars and Screwballs, New York, Plume books, 1992, p.2-3 (ISBN 0452267706)
  6. ab (en) Joanthan Fraser Light, op. cit., p.672
  7. (en) Joanthan Fraser Light, op. cit., p.675
  8. (en) Paul Dickson, The New Dickson Baseball Dictionary, Harvest Books, 1999 (1ère éd. 1989), p.162 (ISBN 0151003807)
  9. (en) Harold Seymour, Baseball. The early years, New York/Oxford, Oxford University Press, 1960, rééd. 1989, p.5 (ISBN 0195001001)
  10. (en) baseball-almanac.com
  11. (en) Rapport sur ce match inaugural et sur les matches d'entraînement des 23 septembre et 6 octobre 1845, sur le site officiel de l'Etat du New Jersey
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[modifier] Bibliographie

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