Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités

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Logo de Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités
Contexte général
Champs d'action lutte syndicale surtout pour les travailleurs kanaks, indépendance
Zone d'influence France Nouvelle-Calédonie
Fiche d’identité
Fondateur Louis Kotra Uregei
Fondation 1981
Siège central 2 rue Ali Raleb - Vallée du Tir
98800 Nouméa
Secrétaire
général
Gérard Jodar
Affiliation
européenne
Confédération générale du travail, Confédération paysanne
Présomption
de représentativité
Présomption irréfragable
Slogan « Usines Tribus même combat »
Site internet www.ustke.org

L'Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE) est un syndicat néo-calédonien fondé le 5 décembre 1981 par Louis Kotra Uregei, entrepreneur kanak, avec pour but de promouvoir par l'action révolutionnaire, et même souvent violente, les forces ouvrières d'origines mélanésiennes essentiellement. Ce syndicat est l'une des composantes fondatrices du FLNKS, le grand parti indépendantiste kanak, en 1984. En mars 1986 elle devient une confédération syndicale proche de la CGT. Après les Accords de Matignon en 1988, que l'USTKE a signé, elle est écartée des instances dirigeantes du FLNKS au titre de la séparation du syndicalisme et de la politique, et quitte donc le front indépendantiste en 1989 tout en continuant à le soutenir (et à être soutenu par lui) de manière régulière.

Depuis le début des années 2000 l'USTKE s'est rapproché des milieux altermondialistes et notamment de la Confédération paysanne et de José Bové. Elle s'éloigne alors politiquement du FLNKS et décide de se lancer par elle-même dans la politique locale : le syndicat présente des candidats dans les deux circonscriptions de Nouvelle-Calédonie lors des élections législatives de 2007 puis fonde son propre parti, le Parti travailliste en novembre 2007.

Ce syndicat est particulièrement controversé au sein de l'opinion publique calédonienne en raison de ses actions « musclées », souvent à la limite de la légalité ce qui lui a valu de nombreux démélés avec la justice. Ses opposants lui reprochent également de ne pas véritablement défendre les intérêts des travailleurs mais de « prendre à la gorge » les entreprises calédoniennes. Il se situe aussi particulièrement à gauche et a notamment l'appui important de José Bové qui se déplace régulièrement en Nouvelle-Calédonie pour soutenir le syndicat. Il s'agit du principal syndicat néo-calédonien.