LGV Provence-Alpes-Côte d'Azur

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La LGV Provence-Alpes-Côte d'Azur, ou LGV PACA, est un projet de Ligne à grande vitesse destiné à prolonger la LGV Méditerranée en direction
de la Côte d'Azur. Sa mise en service est prévue à l'horizon 2020. Ce projet a fait l'objet d'un débat public entre le 21 février et le 8 juillet 2005, comme c'est le cas pour tout projet important d'aménagement du territoire. La décision du tracé sera rendue en juin 2008 (voir le site du projet officiel).

Trois tracés sont en concurrence :

  • Le tracé dit LGV Côte d'Azur : le plus direct entre Nice et Paris, le long de l'A8, privilégie la vitesse sur la relation Paris-Nice, et offre le plus fort potentiel de clientèle (première ligne en trafic aérien intérieur) réalisable en 3 h 35 min.
  • Le tracé dit LGV des métropoles du sud' : le plus long entre Nice et Paris, passe par Marseille et Toulon et offre les meilleurs temps de parcours (1 h 10) entre Marseille et Nice.
  • Le tracé dit LGV des solutions alternatives' : consiste en une amélioration des liaisons existantes, le long de l'A8, avec création de nouveaux tronçons si nécessaire.

En outre doivent être pris en considération les relations sur la façade méditerranéenne entre Barcelone, Montpellier, Marseille, Nice et Gênes et sur la transversale sud en direction de Toulouse et Bordeaux. Cette nouvelle ligne mettrait Marseille à 3 h 15 de Gênes et à 3 h 35 de Barcelone (grâce notamment à la création de la Ligne Perpignan - Figueras).

Le débat public a fait apparaître de nombreuses oppositions locales au projet, de la part notamment d'associations environnementales, ainsi que des divergences d'intérêt entre les Alpes-Maritimes et l'ouest de la région. Toutefois, les élus locaux soutiennent le projet et les présidents des conseils généraux des trois département concernés (Bouches-du-Rhône, Var et Alpes-Maritimes) se sont entendus pour proposer un tracé alternatif conciliant leurs positions respectives.

À l'heure actuelle, le tracé de référence retenu est le tracé dit des "métropoles du sud" : celui-ci a en effet pour avantage de garantir une bonne desserte entre les aires urbaines de Nice, Cannes, Fréjus, Toulon et Marseille (une ligne actuellement très fréquentée et effectuée par les Corail/ TER). La desserte de Toulon par la Gare Centre Ville ou par une gare située au nord (Cuers) ou à l'est (La Pauline) est encore sujette à débat, d'aucuns prônant la Gare du Centre comme une nécessité pour éviter de laisser sur le bas-côté le centre d'une si grande ville.


Avec ce projet, la construction de nouvelles gares, avec correspondances TER (fort souhait des habitants), est évoquée :

  • À Marseille, est évoquée la possibilité d'un réaménagement de la gare de La Blancarde afin d'obtenir des correspondances TGV en plus des correspondances Métro/ Tram / TER et d'éviter le rebroussement à la Gare Saint-Charles. Si la ligne s'avérait éviter Marseille, la desserte de la Gare TGV d'Aix, voire d'une autre gare (Aix-Sud) sont évoquées.
  • À Toulon, la desserte peut se faire soit par Centre, soit par La Pauline, soit par Cuers. La Gare de Cuers est décriée car éloignée du centre-ville ; le risque est donc l'urbanisation forte de ce secteur au détriment du centre. Une gare au Centre est intéressante pour Toulon mais pénalise le parcours Paris-Nice, enjeu capital au même titre que la desserte régionale. Une gare à La Pauline n'est même pas un bon compromis, même si elle pourrait permet la desserte du Centre par TER cadencés en 10 minutes, ainsi que de Cuers et Hyères à 10 minutes également car elle présente des difficultés techniques et environnementales (arrivée des lignes, gare en estacade, zone inondable, accès routiers engorgés, éloignement des toulonnais de l'ouest...).
  • Dans l'est du Var, deux possibilités : une gare à l'emplacement de la gare actuelle des Arcs : cette gare permettrait une correspondance TER vers Draguignan (à mettre en place) ; ou encore une gare au Muy, un peu plus à l'est : cette gare serait plus proche de l'aire urbaine de Fréjus/Saint Raphaël, et plus accessible par la route (notamment pour la desserte de l'A8 et du golfe de Saint Tropez).
  • Dans l'ouest des Alpes-Maritimes, une gare sur la ligne Cannes - Grasse à hauteur de Mouans-Sartoux : cette gare s'inscrirait dans un triangle Cannes - Sophia Antipolis - Grasse, aire densément peuplée et avec de nombreux métiers. Une correspondance TER est envisagée là aussi.
  • À Nice enfin, la desserte d'un pôle multimodal : la Gare TGV de Nice Saint-Augustin, jouxtant l'aéroport et l'Arénas (premier quartier d'affaires de Nice), avec connexion aux lignes 2 et 3 du Tramway de Nice, est une certitude. La plaine du Var serait ainsi très bien desservie. Il est également prévu que les TGV continuent jusqu'à la gare de Nice, gare terminus, afin de conserver la desserte du centre-ville, pôle aussi important que St-Augustin en matière d'emplois et de logements.


Le 14 janvier 2008, le Premier Ministre François Fillon annonce que "Le projet de LGV PACA, fait partie, je le confirme, des 2000 km de nouvelles LGV décidés lors du Grenelle de l'environnement" et que le choix du tracé définitif "sera arrêté à la mi-2008 à l'issue des études conduites par RFF". [1] Dans son édition du 4 juin 2008, le journal "Marseille l'hebdo" rapporte que Michel Sappin, le préfet de région, se prononce au vu des dernières études pour le tracé du centre-Var, le moins coûteux et le plus rapide.Une position aussitôt dénoncée par Jean-Claude Gaudin, le maire UMP de Marseille.


Schéma des scénarios de tracés étudiés

Les documents du débat public peuvent être consultés sur le site Internet de la commission particulière du débat public LGV PACA.

Le ministre des transports rendra sa décision sur le choix du tracé à l'automne 2008

[modifier] Lien externe

[modifier] Références

  1. TRAVAUX : La LGV PACA jusqu'à Nice confirmé par François Fillon - PASSION-TRAINS
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