Jarnac

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Jarnac Jarnac

Pays France  drapeau de la France
Région Poitou-Charentes Poitou-Charentes
Collectivité {{{collectivité}}}
Département Charente Charente
Province {{{province}}}
Subdivision {{{subdivision}}}
Arrondissement Cognac
Canton Jarnac
(chef-lieu)
Code INSEE 16167
Code postal 16200
Maire (mandat) Jérôme Royer
(2008-2014)
Intercommunalité Communauté de communes de Jarnac
Latitude
Longitude
45° 40′ 53″ Nord
         0° 10′ 33″ Ouest
/ 45.681388, -0.1758333
Latitude
Longitude
45.681388
-0.1758333
Altitude en mètres min 8  max 40
Superficie 11,99 km²  (1 199 ha)
Population sans.. 4 659 habitants (1999)
Répartition
éthnique
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Densité 388 hab./km²
Nom des habitants Jarnacais, Jarnacaises
Site(s) Web Ville de Jarnac
La Mairie de Jarnac

Jarnac, en saintongeais Jharnat [1], est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes. Elle est située sur la rive droite du fleuve Charente entre Angoulême et Cognac.

C'est notamment la ville natale du président François Mitterrand. Depuis août 2004, la ville accueille tous les ans l'université d'été de la Convention pour la sixième République.

La ville est située dans la zone d'appellation d'origine contrôlée cognac, dans le cru Fins Bois.
De grandes et renommées maisons de négoce et beaucoup de petits producteurs de cognac, de Pineau des Charentes et de Vin de pays charentais sont installés dans la ville et dans ses proches environs.

Sommaire

[modifier] Géographie

  • Le point culminant de Jarnac est situé Avenue du Général Leclerc, au pied du château d'eau de « Bellevue » avec 40 m par rapport au niveau de la mer, mais les bords de la Charente et les quais ne sont qu'à 8 à 9 m, très en dessous du niveau de la Charente lors de ses crues. Des routes sont alors coupées mais peu de maisons sont inondées.
  • Située à l'extrémité continentale de la Saintonge, c'est le ruisseau la Guirlande qui délimite la frontière avec l'Angoumois.
  • Environ 620 ha sont réservés à l'agriculture (principalement la vigne).

[modifier] Hydrographie

  • Avec un relief vallonné, Jarnac est baignée par la Charente.
  • La commune se situe dans le grand bassin versant hydrographique Adour-Garonne.
  • Il existe des petits affluents de la Charente comme le ruisseau de la Tenaie, qui s'écoule en amont de Jarnac, et le ruisseau de la Gorre, en aval de Jarnac.

[modifier] Géologie

  • La zone de Jarnac est principalement située dans un cadre géologique où l'on retrouve des marnes argileuses du Purbeckien surmontées par des marnes grises. pouvant renfermer des calcaires beiges. On trouve également du Portlandien supérieur au nord-est de la commune, ainsi que des alluvions modernes au sud-ouest

[modifier] Hydrogéologie

  • La région de Jarnac est située sur l'aquifère du Portlandien du Jurassique supérieur. C'est une nappe de type captive.

[modifier] Climatologie

  • Le climat charentais est de type océanique, et est marqué par des hivers frais et pluvieux et des étés secs et relativement chauds. Il se caractérise par une certaine douceur des températures avec une moyenne annuelle de 12,8°C. Classiquement, janvier est le mois le plus froid (5,8°C) et juillet et août les mois les plus chauds (20,5°C).
  • Jarnac (et Cognac) bénéficie d'une durée d'ensoleillement moyenne annuelle de 2 025 heures.[2]
  • Le total cumulé sur une année des précipitations moyennes mensuelles est de 790 mm, avec des maxima en début d'hiver. Les mois les plus secs sont juillet et août.

[modifier] Paysages

  • Le paysage, où le vignoble est très présent, paraît remarquablement organisé et peu diversifié. Pourtant, des espaces boisés ou des champs de céréales côtoient les vignes.
  • Le plus marquant reste cependant le fleuve la Charente, « le plus beau fossé du royaume » selon les dires d'Henri IV, navigable sur 100 km ; l'eau y est claire, les poissons nombreux, les rives admirables ; alternance de petites églises, de villages, de fermes, le tout dans une nature très variée. Les écluses rénovées sont autant de haltes sportives pour les bateaux, le calme y est roi, et même les navigateurs d'un jour, de plus en plus nombreux, respectent la sieste des pêcheurs.

[modifier] Communes limitrophes

Chassors Les Métairies Foussignac
Julienne N Triac-Lautrait
O    Jarnac    E
S
Bourg-Charente Mainxe Gondeville
Enclave: {{{enclave}}}

[modifier] Lieux-dits, Hameaux

  • La Gibauderie, Lartige, Les Chabannes, Les Grands-Maisons, Malbrac, Nanclas, La Touche, Souillac.

[modifier] Histoire

[modifier] Préhistoire

L'occupation des lieux est connue depuis l'époque néolithique ; de nombreux silex, fragments de pierre polie, ainsi qu'une table de dolmen ont été trouvés sur le territoire de la commune ; de même quelques rares découvertes d'objets de l'âge du Bronze et de l'âge du Fer attestent de la présence des civilisations ligures et celtes.

Le quartier des Grands maisons était occupé avant l'époque romaine. Il se trouvait au croisement de deux chemins, un Est Ouest qui se dirigeait vers le gué de l'Échassier, et un Nord-sud qui franchissait la Charente au gué du Port Richard[3].

[modifier] Antiquité

Située dans la province de Saintonge, Jarnac (Agernacus, ou Agernacum ?) a profité à plein de l'occupation romaine ; des fours à potiers prouvent l'existence d'une industrie riche et développée.

Sa situation à cheval sur une ancienne voie gauloise et deux voies romaines, sans oublier son statut de seul port fluvial sur la Charente entre Saintes et Angoulême font apparaître son importance au temps des Romains. On franchit alors la Charente par le gué des Grands-Maisons, connu ensuite sous le nom de La Hausse-Charles.

Après quatre siècles d'influence romaine, les Wisigoths prennent possession de nos contrées, dont les habitants doivent céder les deux tiers de leurs terres.

[modifier] Haut Moyen Âge

Un siècle plus tard, les Francs, menés par Clovis se répandent jusqu'aux Pyrénées, détruisant et dépeuplant les villes. Clovis se retire en établissant Bazole, comte d'Angoulême chargé de gouverner en son nom.

Une tradition constante, mais dont les témoignages n'ont pas été fixés par l'écriture, veut qu'il ait existé un château mérovingien tout à fait sur la crête qui domine la Charente et la vallée de Lartige, opposée à la première.[4]

La terre de Jarnac relevait alors des comtes d'Angoulême, mais aussi du Prieur de l'Abbaye Saint-Cybard d'Angoulême.

Au VIIIe siècle, une nouvelle invasion, celle des Maures se termine à Poitiers, leur armée étant vaincue par Charles Martel en 732.

En 778, Charlemagne érige l'Aquitaine en royaume, attribué à son fils Louis ; au IXe siècle, l'Angoumois est confié à Turpion (vers 848) à qui succèdera son frère Émenon, puis Vulgrin Ier, premier comte héréditaire de la province.[5].

C'est alors l'invasion des Vikings, qui remontent la Charente en 846, brûlant, dévastant et pillant tout sur leur passage.[6]

[modifier] Bas Moyen Âge

C'est sous Guillaume Taillefer II, cinquième comte d'Angoulême, fin du Xe siècle, dont il fut un ami et défenseur fidèle, qu'il est fait mention d'un seigneur de Jarnac, Wardrade Lorichès, comte de la Marche, habitant le Château de Jarnac, situé sur l'actuelle place du Château, et fondateur avec son épouse Rixendis de l'abbaye de Bassac où se voit encore leur tombeau.

Depuis la seconde partie du XIIe siècle, l'Aquitaine est devenue terre anglaise par le mariage d'Aliénor d'Aquitaine et d'Henri II Plantagenet, et vers 1150, c'est l'unique bâtard de Richard Cœur de Lion, Philippe de Faucombrige, qui en épousant l'héritière des terres de Cognac, Merpins et Jarnac devient le seigneur des lieux. Sans héritier, ses domaines passent à son oncle, le roi Jean Sans Terre et sa femme Isabelle d'Angoulême.
Leur fils Henri III d'Angleterre rend le domaine à Hugues X de Lusignan, comte de la Marche et d'Angoumois, qui a épousé sa mère, alors veuve de son père Jean Sans Terre.
Des Plantagenêt, Jarnac retirera certaine acquisition communale avec ses franchises et libertés que Cognac réussira à conserver, mais que les Chabot s'empresseront d'écraser à Jarnac.

Après les Lusignan, la terre de Jarnac relève successivement des Dreux de Mello, des Comtes d'Eu, des Craon, puis en 1410, avec le mariage de Marie Craon avec Louis Chabot de l'illustre Maison de Chabot.

Les Chabot vont régner à Jarnac de père en fils pendant trois siècles. Presque tous naîtront au château, presque tous seront enterrés dans l'église Saint-Pierre.
Les aînés, seigneurs de Jarnac, seront de grands capitaines et occuperont les plus grandes charges et dignités du royaume, en s'alliant avec les plus grands noms de France.
Les puînés seront chevaliers de Malte ou accumuleront les bénéfices ecclésiastiques des abbayes locales (Bassac, Châtres ou Saint-Jean-d'Angély).
Les filles feront de beaux mariages ou seront mises au couvent.[7]

[modifier] Époque moderne

Icône de détail Article détaillé : Coup de Jarnac.
  • Guy Chabot de Saint-Gelais, deuxième baron de Jarnac, ayant demandé justice des bruits calomnieux qui couraient à la cour, en 1547, le roi Henri II accéde à sa demande. C'est La Châtaigneraie, redoutable bretteur qui relève le défi.

Le duel a lieu le 10 juillet 1547. Le début de la rencontre est en faveur de La Châtaigneraie, grand favori, jusqu’au moment où Chabot peut placer ce coup de revers, qui fend le jarret de son adversaire. Le coup est régulier, et, à la surprise générale, Chabot est déclaré vainqueur.

Icône de détail Article détaillé : Bataille de Jarnac.

Léonor Chabot, troisième baron de Jarnac, s'étant converti, dès 1560, au protestantisme, la contrée devient alors un lieu majoritairement acquis à la Réforme calviniste. Le baron de Jarnac devient un des chefs les plus écoutés du parti protestant en Angoumois, Saintonge et Aunis.
La promulgation de l'Édit de Nantes, le 13 avril 1598 met fin aux guerres religieuses, et permet à la presque totalité de la population Jarnacaise, de confession protestante, de pouvoir pratiquer en paix.

  • Guy II Chabot, quatrième baron de Jarnac, est créé premier comte de Jarnac par lettres patentes du roi, fait conseiller d'État le 30 juin 1614, et lieutenant général pour le roi en Saintonge en 1616.

C'est un zélé huguenot, comme l'a été son père, et il est nommé, le 16 mai 1620, chef du parti protestant avec les ducs de Rohan, de la Trémouille et de Soubise.
En 1629, suite au Siège de La Rochelle, les clauses militaires de l'Édit sont révoquées, augurant mal de l'avenir de la cohabitation pacifique des deux religions.
De son second mariage avec Marie de La Rochefoucauld, il a six enfants, dont notamment, Guy-Charles Chabot de Saint-Gelais, prieur de Jarnac et de Montours , doyen de Saintes en 1665.
Dès 1655, la politique de conversion des Réformés se met en place; et c'est ce fils qui demande, en 1664, l'abolition du culte réformé et la démolition du temple de Jarnac, à la révocation définitive de l'Édit de Nantes, en 1685, que son père et grand-père ont contribué à édifier.

  • Louis Chabot, fils du précedent, troisième comte de Jarnac en 1648, fervent catholique, est conseiller du roi, est chargé lors de la Ligue, le 16 octobre 1651, de lever un régiment de cavalerie de son nom, et d'assembler la noblesse des environs de Cognac pour s'opposer aux troupes du grand Condé qui sera battu au siège de Cognac par le comte d'Harcourt, le 15 novembre 1651. À cette occasion, et en récompense du service rendu, il obtient le grade de maréchal de camp. Il commande dans le pays de Cognac jusqu'à la fin des troubles, en août 1652. Il décède le 9 octobre 1665.
  • Des années plus tard, Henriette-Charlotte Chabot, devenue veuve, se remarie en juin 1715, avec un de ses cousins, Charles-Annibal de Rohan-Chabot, prince de Léon, qui devient, de ce fait, septième comte de Jarnac. Il rachète définitivement, le 10 juin 1717, le Quint de Jarnac, de sorte que, jusqu'à la Révolution, le domaine entier de Jarnac restera entre les mains de ses seigneurs. Il n'a de cesse d'améliorer, d'augmenter et d'embellir son domaine, mais querelleur, brutal et hautain, il finit par quitter Jarnac pour Paris en 1744, et n'y reviendra jamais.

N'ayant pas eu d'enfants, ils font la substitution du comté de Jarnac à Louis-Auguste de Rohan-Chabot, leur neveu capitaine dans le régiment de Jarnac-Dragons, qui prend, du vivant du comte et de la comtesse, le titre de vicomte de Jarnac.
Étant lui-même mort sans postérité, ses droits au comté de Jarnac passent à son cousin germain, Charles-Rosalie de Rohan-Chabot, né en 1740, maréchal des camps et armées du roi, qui ne reprendra le titre de vicomte de Jarnac qu'à la mort de sa tante, le 27 août 1769. Il sera le dernier seigneur de Jarnac.

[modifier] Blason et devise

Armoiries de la maison de Chabot.
Armoiries de la maison de Chabot.

Le blason est d'or à trois chabots de gueule et surmonté de la couronne murale à trois tours crénelées.

La devise de la ville est : Concussus Resurgo que l'on pourrait traduire par : « Frappé, je me relève ».

  • La terre de Jarnac a été possédée par trois grandes familles, les Lusignan, les Craon, et les Chabot, noms illustres dans les fastes de l'histoire de France.

Les Lusignan-Jarnac, qui ne l'avaient qu'à titre de seigneurs, portaient leurs armes: burelé d'argent et d'azur, de 10 pièces, à un lion rampant de gueules sur le tout. Cimier: une mélusine, hissante d'un casque de chevalier.
La maison de Craon, qui possédait au même titre, avait ses armes: losangé d'or et de gueules.
Les Chabot-Jarnac ont toujours conservé les armes primitives de leur maison, qui étaient: d'or, à trois Chabots de gueules. Mais au casque de chevalier succéda, en 1518, le cercle de baron, entouré de tortil de perles, et, en 1651, la couronne de comte.[8]

[modifier] Événements historiques liés à la ville

[modifier] Administration

Liste des maires successifs

  • Le 9 mars 2008, la liste Jarnac, une Ville à Vivre, menée par Jérôme Royer est réélue au premier tour avec 59,98% des suffrages exprimés; le 16 mars 2008, le maire sortant est réélu.


[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[12])
1806 1820 1876 1901 1911 1921 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
1401 1934 4979 4911 4619 4075 3587 3885 4100 4574 4717 5042 4861 4786 4659
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

Les principales entreprises sont Courvoisier, Louis Royer, Thomas Hine & Co, Delamain, et Vilquin. Ce sont bien des entreprise liées au vignoble, quatre maisons de cognac et une entreprise de bâtiments métalliques[13].

Le reste de l'activité économique est lié au commerce et à l'artisanat d'une petite ville prospère.

[modifier] Tourisme

  • le tourisme lié au souvenir de François Mitterrand est constant : avec la visite de sa maison natale où sont exposés des photos et des documents inédits, le Musée François Mitterrand et la collection d'objets, sculptures, dessins, offerts au Président par des personnalités du monde entier, ainsi que des maquettes des grandes opérations d'architecture et d'urbanisme voulues par François Mitterrand de 1981 à 1995, et aussi le cimetière des Grand' Maisons où il repose.
  • la découverte de Jarnac avec le circuit historique du vieux Jarnac, visite de la vieille ville, de l'église Saint Pierre et de la crypte.
  • L'espace poétique Pierre Boujut

[modifier] Agriculture

Environ 600 Ha sont des terres agricoles, dont 275 Ha de vignes destinés à la distillation pour obtenir du cognac.

[modifier] Environnement

Jarnac a obtenu 1 fleur (Image:Ville fleurie.svg) au Concours des villes et villages fleuris (palmarès 2004, 2006, 2007).

[modifier] Équipements ou Services

[modifier] Éducation

  • Jarnac a deux écoles maternelles publiques (Kergomard et de Bussy), et 2 écoles primaires publiques (Ferdinand Buisson et Jules Ferry).
  • Les écoles Saint-Maurice et Sainte-Marie [14] sont des écoles privées catholiques qui assurent les classes maternelles et primaires.
  • Jarnac a également un collège public (Jean Lartaut) et le collège privé catholique (Jean XXIII), ainsi qu'une Maison Familiale Rurale (M.F.R.).

[modifier] Sports

Jarnac abrite de nombreux clubs et l'on peut pratiquer le football, le basket et le rugby, la gymnastique, l'athlétisme, le VTT et le tennis, la pétanque, la pêche, le canoë-kayak et l'aviron, sans oublier les randonneurs, le judo, le karaté ou l'escrime [15].

[modifier] Santé

Jarnac a des médecins, dentistes, kinésithérapeutes, infirmières et pharmacies.

Si les hospitalisations chirurgicales ont lieu dans les hôpitaux et les cliniques d'Angoulême et de Cognac, Jarnac a une clinique médicale et une clinique psychiatrique, un hôpital de médecine long séjour qui est aussi maison de retraite et un foyer-logement privé pour personnes âgées.

[modifier] Culture et patrimoine

[modifier] Culture

L'espace culturel de l'Orangerie abrite la médiathèque intercommunale.

L'association des amis de Pierre Boujut continue son apport culturel.

L'association des Cinémaniacs Jarnacais cherche à promouvoir le cinéma en proposant à l'Auditorium de la ville les films qui font l'actualité.

[modifier] Lieux et monuments

Il y eut un aménagement complet du vieux monument vers la fin du XIe siècle; on construisit une porte à trois archivoltes; on établit les pilastres avec demi-colonnes dans la nef. Le chœur actuel, avec ses arcatures, remonte à cette époque et devait surmonter une crypte; on voit encore nettement la naissance d'une abside semi-circulaire en prolongement du chœur.
Au XIIIe siècle, il y eut une deuxième restauration plus complète: on suréleva les murailles; on construisit de hauts contreforts pour soutenir la poussée des voûtes. Un clocher, avec fenêtres à lancette, fut établi sur une coupole portée par quatre piles, indépendante de la vieille cage de l'ancien campanile. Un chevet rectangulaire remplaça l'abside du XIe siècle et une belle crypte fut construite sous le chevet. [17]
Au XIVe siècle , elle est le siège de l'archiprêtré de Jarnac qui compte une quarantaine de paroisses incluant presque tout le nord du Cognaçais, du ruisseau la Guirlande à l'est à l'Antenne à l'ouest. [18]
Très remaniée à diverses époques, elle a été en partie détruite par les protestants en 1562.
La vieille façade préromane, qui était l'un des plus beaux spécimens de l'art architectural du XIIe siècle, et avait besoin d'être restaurée a été détruite et entièrement refaite dans un style incertain en 1898.
Sa crypte Saint-Michel du XIIe siècle a été classée aux Monuments historiques, lieu de sépulture des seigneurs de Jarnac, tout au moins à partir du XVe siècle celui des Chabot, « illustre race, l'une des plus anciennes et des plus puissantes du Poitou et de toute la Guyenne. »[19]

  • Le Temple protestant: Jarnac a été très tôt un des foyers calvinistes de l' Angoumois. Après un premier temple installé dans une grange voisine du château et détruit en 1684, un second temple est édifié en 1761. Le temple actuel existait vraisemblablement en 1806. Il a fait l'objet de travaux d' agrandissement et de réaménagement au XIXe siècle : à partir de 1820, agrandissement et rehaussement du temple, ces travaux permettant l'accès au temple depuis la rue ; en 1888 réparations et aménagements intérieurs.
    Le temple, de plan rectangulaire très allongé, comporte deux parties distinctes: l'ancienne maison d'oraison de 1761 et l' extension, possédant une façade néo-classique exprimant la sobriété de l' église réformée.[20],[21]
  • Couvent, Prison de Récollets : le couvent des révérends pères récollets de Jarnac est fondé par le comte Guy Charles Chabot et sa première femme Marie-Claire de Créqui, le 17 novembre 1680, en partie sur des caves voûtées du XIVe siècle, et en partie sur l'emplacement de l'ancien temple protestant qui servira de magasin d'eau-de-vie pendant la Révolution.. Le bureau est construit en 1740 pour un notaire. Rétrocédés en 1770 au comte de Jarnac, les bâtiments sont vendus en 1774. Les propriétaires sont, de 1763 à 1817, Ranson et Delamain, et, à partir de 1824, Paul Roullet et Henri Delamain. Ils sont de nouveau vendus en 1825 pour être transformés en prison. En 1875, les bâtiments deviennent des magasins à eau-de-vie et sont totalement remaniés.[22]
  • La Mairie, place Jean-Jaurès (2.062m²). Les travaux se déroulent du 15 août 1864 à 1888, fin des aménagements intérieurs, projet mené par le tandem Paul Abadie fils, Édouard Warin. Cet hôtel de ville est un édifice imposant, bel exemple de l'architecture du XIXe siècle adaptée à la notion de pouvoir communal. L'arcade centrale, qui sert de porche d'accès, porte la date de 1867, année d'achèvement du gros œuvre. À l'intérieur, la Table de Condé, objet remarquable en bois ouvragé surmontée d'une dalle de marbre rouge, aurait accueilli la dépouille du prince de Condé tué pendant la bataille de Jarnac (1569).
  • Les environs de Jarnac sont parsemés de multiples églises de style roman.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Jumelages

[modifier] Galerie d'images

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[modifier] Notes et références

  1. le j saintongeais, noté jh, est une frictative assez semblable à la jota espagnole, mais bien sûr complètement indépendante, et fortement aspiré - Raymond Doussinet, Le parler savoureux de Saintonge, Éditions Rupella, La Rochelle, 1958
  2. Caractéristiques climatiques de la Charente
  3. Carte archéologique de la Gaule, pré-inventaire, La Charente, Christian Vernou, ed maison des sciences de l'homme1993
  4. Abbé Cousin, Histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac..., 1882, réédité en 2007, Éditions PyréMonde, ISBN 2-84618-496-8.
  5. François Vigier de la Pile
  6. Robert Delamain, Jarnac à travers les âges, Librairie Stock, 1925.
  7. Pierre Boujut, Jarnac et ses Poètes, La Tour de Feu, 1973.
  8. Le château de Jarnac, ses barons et ses comtes, par P. Lacroix, Aux Librairies Historiques, Paris, 1875
  9. *Origine et histoire du « Coup de Jarnac »
  10. destitué le 5 octobre 1793, comme aristocrate et fédéraliste,... Alain Braastad
  11. le 18 mars 1941, le conseil municipal est démis de ses fonctions et remplacé par une délégation spéciale
  12. Jarnac sur le site de l'Insee
  13. Jarnac (Charente - 16200) : entreprise et service
  14. École Sainte-Marie
  15. http://www.jarnac-tourisme.Com/listeassociations.pdf
  16. Institut François MitterrandInstitut François Mitterrand
  17. J. Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, Tome II, Éditions Martin-Buchey, Châteauneuf-sur-Charente, 1915
  18. Alain Braastad, Les mille ans de l'Église de Jarnac, Les Presses de Plein Chant à Bassac, mars 1999
  19. Abbé Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, imprimerie Chasseignac, Angoulême, 1894
  20. Patrimoine architectural, Base Mérimée
  21. Inscription M. H. 26 octobre 1998
  22. Patrimoine architectural, Base Mérimée
  23. Le château de Jarnac, ses barons et ses comtes, par P. Lacroix, Aux Librairies Historiques, Paris, 1875
  24. Site web de Dalkeith and Midlothian
  25. Site web de Lautertal
  26. Site web de Donnacona
  27. Site web de Dogliani

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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