Cyclisme sur route

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Peloton du Tour de France 2005
Peloton du Tour de France 2005

Le cyclisme sur route est un sport consistant à se livrer à une course à vélo sur une route, en opposition au cyclisme sur piste qui reste cantonné à l'ovale de sa piste. Le cyclisme sur route est un sport très exigeant qui n'a aucun rapport avec le cyclotourisme, qui pratique parfois le mode course.

Sport d'équipe à classement individuel, le cyclisme sur route est affaire d'endurance et de tactique. Il est indispensable de savoir s'économiser. Pour cela, les cyclistes se protègent du vent (à tour de rôle) en se plaçant les uns derrières les autres. Ils se relaient ainsi pour aller plus loin, et plus vite. Un cycliste peut par exemple préserver ses forces pendant plusieurs centaines de kilomètres en vue d'un sprint final d'une petite centaine de mètres.

Sommaire

[modifier] Les épreuves

Le cyclisme sur route propose quatre types d'épreuves : les classiques, les courses à étapes, les contre-la-montre individuels et les contre-la-montre par équipe. Il existe évidemment une infinité de variantes dans ces épreuves selon qu'elles se déroulent sur un parcours très plat comme Paris-Tours, vallonné, comme dans les classiques ardennaises, ou montagneux, comme dans les courses alpines.

Il est à noter que seuls Eddy Merckx, Bernard Hinault et Felice Gimondi, en cent années de règne de la Petite Reine, ont accompli l'exploit de remporter les trois Tours majeurs nationaux (Grande Boucle, Giro et Vuelta) ainsi que le Championnat du monde de cyclisme sur route (Jacques Anquetil ne décrochant que la seconde place à ce dernier).

Par ailleurs, seuls le Belge Eddy Merckx — en 1974 — et l'Irlandais Stephen Roche — en 1987 — réussirent l'exploit de remporter le Tour de France, le Tour d'Italie et le Championnat du monde sur route durant la même saison cycliste.

[modifier] Les classiques

Les épreuves se déroulant sur une seule journée sont souvent dites classiques, et font partie des courses en ligne. Les plus prestigieuses sont Milan-San Remo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et Tour de Lombardie, notamment (ordre chronologique traditionnel durant la saison).

Le belge Rik Van Looy est le seul coureur à avoir remporté l'ensemble des classiques inscrites au calendrier de son époque (hormis Bordeaux-Paris, cas d'espèce de par sa longueur et sa portion derrière derny), Eddy Merckx ne terminant "que" 6e de Paris-Tours, mais étant le seul coureur à remporter cinq classiques en une seule saison (1972).

Six coureurs ont réussi le week-end ardennais (doublé Flèche Wallonne - Liège-Bastogne-Liège) : Ferdi Kubler (1951, 1952), Stan Ockers (1955), Eddy Merckx (1972), Moreno Argentin (1991), Davide Rebellin (2004) et Alejandro Valverde (2006), les deux premiers l'obtenant réellement sur un week-end, les quatre suivants à quatre jours d'intervalle comme il est d'usage actuellement.

Neuf coureurs ont obtenu à une semaine d'intervalle le prestigieux doublé Tour des Flandres-Paris-Roubaix : Henri Suter (1923), Romain Gijssels (1932), Gaston Rebry (1934), Raymond Impanis (1954), Alfred de Bruyne (1957), Rik Van Looy (1962), Roger De Vlaeminck (1977), Peter Van Petegem (2003) et Tom Boonen (2005).

L'italien Davide Rebellin réalisa quant à lui un triplé inédit Amstel Gold Race-week-end ardennais durant les classiques de 2004 (trois épreuves majeures en huit jours).

[modifier] Les courses à étapes

Les courses se courant sur plusieurs jours, et comportant donc plusieurs étapes, sont des courses à étapes. Le Tour de France, le Tour d'Italie et le Tour d'Espagne, les "Grands Tours", en sont les plus importantes. Les temps de chaque étape s'additionnent pour donner un classement général au temps. Nombre de ces épreuves comportent des classements annexes : classement par points (la place à l'arrivée d'une étape attribue un nombre de points), classement de la montagne (chaque col donne des points), des jeunes (moins de 25 ans, en général) ou par équipe (on prend généralement les temps des trois meilleurs sur chaque étape).

Eddy Merckx est le seul coureur à avoir remporté onze éditions des trois grands Tours nationaux (Bernard Hinault dix, Jacques Anquetil huit, Fausto Coppi, Miguel Indurain et Lance Armstrong sept, Alfredo Binda six, Felice Gimondi cinq...)

Ont réussi le doublé Tour de France/Tour d'Italie la même année : Eddy Merckx (trois fois), Fausto Coppi, Bernard Hinault et Miguel Indurain (deux fois), Jacques Anquetil, Stephen Roche et Marco Pantani (doublé Tour de France/Tour d'Espagne la même année : Jacques Anquetil et Bernard Hinault).

Bernard Hinault est le seul coureur à avoir réussi à remporter la Grande Boucle, le Giro et la Vuelta dès sa première participation.

Merckx a de plus remporté le championnat du monde sur route la même année que la Grande Boucle à deux reprises. Quatre coureurs ont à ce jour été déclassés de la première place d'un grand tour : Maurice Garin déclassé du Tour de France en 1904 (au profit d'Henri Cornet), Angel Arroyo du Tour d'Espagne en 1982 (au profit de Marino Lejarreta), Roberto Heras pour le tour d'Espagne 2005 (au profit du Russe Denis Menchov) et Floyd Landis sur le Tour de France 2006 (au profit d'Oscar Pereiro).

Les grands tours ne sont pas les seuls courses par étapes il existe des courses par étapes moins grandes comme le Tour de Suisse, le Dauphiné Libéré, le Tour de Romandie, Paris-Nice ou les 4 jours de Dunkerque.

[modifier] Les courses contre-la-montre

Les courses contre-la-montre constituent la troisième grande famille de courses sur route. Un championnat du monde sacre, depuis peu, le meilleur cycliste de ce type d'épreuve, tandis qu'un grand Tour compte toujours plusieurs étapes courues contre la montre. Contrairement aux courses en ligne, classiques ou courses à étapes, les épreuves contre la montre se disputent en solitaire, les coureurs ayant interdiction de s'abriter du vent derrière un autre. Les départs de coureurs sont généralement espacé d'un temps variant d'une à trois minutes. Les étapes dites de prologue des grands tours se courent souvent ainsi.

Autre variante de la course contre-la-montre, la version par équipe. Chaque équipe court groupée, avec un départ de deux minutes en deux minutes, généralement. On prend alors le temps sur le quatrième ou le cinquième coureur ayant franchi la ligne, selon l'épreuve. Un grand Tour compte généralement une étape contre-la-montre par équipe. Hors Grands Tours et championnat du Monde, la plus prestigieuse épreuve contre la montre est le Grand prix des Nations qui se dispute avec deux coureurs. Jacques Anquetil en raffolait (neuf victoires, devant Bernard Hinault cinq).

Les meilleurs rouleurs (et rouleuses) s'attaquent parfois au record de l'heure cycliste.

[modifier] Repères historiques

  • 1868 : Fondation des clubs de cyclisme du Véloce club de Paris, du Véloce club rouennais et du Véloce club rennais.
  • 31 mai 1868 : Course cycliste dans les allées de Saint-Cloud organisée par le Véloce club de Paris. Le Britannique James Moore s’impose sur les 1.200 m du parcours. Selon de nombreux historiens, c’est la première course cycliste de l’histoire.
  • 7 novembre 1869 : Première course cycliste ville à ville entre Paris et Rouen (123 km ; une centaine de concurrents au départ, 33 à l’arrivée). Le Britannique James Moore remporte l’épreuve en couvrant la distance en 10 heures et 45 minutes avec un bicycle équipé de pédales fixées sur le moyeu de la roue avant. À noter le caractère mixte de l’épreuve : « Miss América » termine 29e à 12h10 du vainqueur ! D’autres courses ville à ville dans la foulée : Londres-Brighton notamment.
  • 15 janvier 1870 : Fondation du premier club italien de cyclisme : le Veloce club fiorentino du président Gustave Langlade.
  • 1871 : Fondation du premier club hollandais de cyclisme : Deventer Velocipede Club.
  • 1881 : Fondation de l'Union vélocipédique de France qui regroupe plusieurs Véloces-clubs et qui organise la première édition du Championnat de France de cyclisme. L’UVF codifie également pratiques et compétitions.
  • 1892 : Fondation de la fédération internationale de cyclisme : International Cyclist Association (future UCI, dès 1900).
  • 1er décembre 1892 : Premier numéro du journal sportif parisien « Le Vélo ». Ce « journal quotidien de la Vélocipédie » est en fait ouvert à tous les sports même si le cyclisme est particulièrement privilégié.
  • avril 1896 : Léon Flameng complète la razzia française aux Jeux Olympiques en cyclisme (Paul Masson remporte 3 médailles d'or sur piste) en enlevant l’épreuve des 100 km sur route. Création de l'équipe de cyclisme à Marseille Excelsior Cycles Payan.
  • Juillet 1903 : Première édition du Tour de France soutenu par le quotidien « L'Auto » (ex-Auto-Vélo). Le concurrent, Le Vélo ne se remet pas de cette innovation qui lance parfaitement l'ancêtre de « L'Équipe ». Le Vélo cesse sa parution en novembre 1904.
  • Ruban jaune en 1936 : distinction créée par Henri Desgrange pour honorer le coureur détenteur du record de vitesse des courses de plus de 200 km.
  • 1945 : L'Union vélocipédique de France devient la Fédération française de cyclisme, forte actuellement de plus de 100 000 licenciés, avec un taux de croissance annuel moyen de 5 %.

[modifier] Chronologie d'apparition des grandes épreuves routières internationales masculines

[modifier] Les rois de la petite reine

[modifier] Aujourd’hui


     

[modifier] Hier

  • Autres cyclistes :

Catégorie:Cycliste

[modifier] Les classements de fin de saison

Les premiers classements annuels sont établis par des médias ou à des fins publicitaires. Le plus fameux de ces classements est le « Super-Prestige Pernod ». De 1948 à 1958, le Super-Prestige eut un précurseur, le « Challenge Desgrange-Colombo », qui comptabilisait neuf, puis dix, courses annuelles réparties sur trois pays, et était organisé conjointement par les quotidiens sportifs "L'Équipe" (France), "Il Gazetta dello Sport" (Italie), "Les Sports" (Wallonie) et "Sportwereld" (Flandres), en souvenir des deux premiers organisateurs des Tours de France et d'Italie. Il fut créé en octobre 1947.

Le Super-Prestige Pernod est l’officieux Championnat du Monde par points de la saison cycliste professionnelle sur route, de 1959 à 1987. Il est alors remplacé par le classement de la Coupe du Monde cycliste (par points annuels), dont le premier lauréat sera encore une fois Sean Kelly en 1989. En 1958, le créateur du Super-Prestige (et de ses classements dérivés nationaux français, le Prestige Pernod (meilleur cycliste professionnel français -classé également dans le Challenge Yellow de la Compagnie Sédis (*) avant et après guerre-) et le Challenge Pernod (pour les moins de 25 ans)) était un certain M. Couvrard, chef publicitaire de la société Pernod. L’interdiction de la publicité pour l’alcool dans le sport français sonna le glas de ces trois classements... ((*) La compagnie de transmissions mécaniques Sédis crée en 1931 un premier Challenge annuel par points des seuls routiers français, devenu Challenge Yellow en 1946. Les équivalents du Prestige Pernod furent le Challenge Gan et le Challenge Boule d'Or, puis le Sprint d'Or et le Vélo de Cristal chez les Belges, le Trophée Gerrit Schulte chez les Néerlandais)

Par équipes.

Icône de détail Article détaillé : Challenge Pernod.

Coupe du Monde UCI : Une moyenne de dix épreuves sur route de prestige est retenue par an. Les 25 premiers de chaque manche marquent de 100 à 1 points.

Icône de détail Article détaillé : Coupe du monde de cyclisme sur route.

La coupe du monde existe aussi pour les équipes cyclistes professionnelles elles-mêmes, durant les mêmes épreuves. En 1989 est ainsi crée la Coupe du Monde "Perrier" par équipes, qui reprend le principe de la Coupe du Monde Intermarques qui la précéda de 1961 à 1988. Les seules équipes françaises vainqueurs de la Coupe Intermarques furent Peugeot en 1963, et Ford-Gitanes en 1965 avec Jacques Anquetil. Les équipes Faema (1) et Molteni (3) d'Eddy Merckx la remportèrent ainsi en 1969 (1), puis 1971, 1972 et 1975 (3). L'équipe Salvarini de Felice Gimondi la remporte quant à elle en 1967.

Depuis 1993, l'UCI dresse elle-même ses classements, qui prennent désormais en compte toutes les courses Elite internationales d'une année reconnues par elle. Les sept années précédentes, la FICP (Fédération Internationale de Cyclisme Professionnel) se chargeait de cette tâche, grâce au Classement Vélo-Magazine de Jean-Marie Leblanc, initié en 1984. Ce même Jean-Marie Leblanc (par ailleurs directeur de la société du Tour de France) instaure également les Vélo d’Or international et national annuels décernés depuis 1992 par Vélo-Magazine, succédant de fait aux Challenge d’Or international et national créés en 1981. L'équivalence suisse est le Mendrisio d'Oro depuis 1972, l'italienne le Giglio d'Oro et le San Silvestro d'Oro, l'espagnole le Challenge El Ciclista Internacional et Nacional.

  • Le classement UCI (Union cycliste internationale) classe les coureurs par nombre de points. Toutes les épreuves peuvent faire gagner des points, selon la difficulté :
  • Classement UCI par équipe
  • Depuis 2005 et la mise en place du ProTour, l'ancien classement UCI est remplacé par un classement ProTour qui compile les points marqués par les coureurs appartenant aux équipes ProTour (et seulement ceux-ci) sur les épreuves ProTour.

Le classement UCI est conservé mais ne conserve plus que les épreuves dites "Continentales". Un classement UCI est établit pour chaque continent.

Sur le même modèle un classement ProTour par équipe est mis en place depuis 2005.

  • L'UCI compile également les points marqués par chaque coureur selon leur nationalité et dresse un classement des nations. L'Italie (13 530 points) domine ce classement devant l'Espagne (12 242) et l'Allemagne (10 034). La France (6 091) glisse en 2004 au sixième rang derrière l'Australie (7 023) et les États-Unis (6 600). Dans la roue des Français, on trouve les Pays-Bas (5 983) et la Belgique (5 799). La Suisse pointe au dixième rang avec 3 999 points.

[modifier] Classements féminins

  • Coupe du Monde féminine :

Les points sont comptabilisés sur 7 à 9 courses d'un jour, par année.

[modifier] Organisation du cyclisme sur route mondial

[modifier] L’instauration des divisions (1997-2004)

Avec l'ouverture du cyclisme hors d'Europe et la multiplication des équipes, le nombre de celle-ci était devenu trop grand et leur lisibilité peu claire. En 1997, l'UCI décide donc de réunir les vingt-deux premières équipes du Classement UCI par équipes dans une 1re division[1] et les 41 suivantes dans une 2e division[2]. Les budgets des équipes de 1e division évoluent de 1,2 (Scrigno-Gaerne, Ceramiche Refin - Mobiletta) à 6 millions d'euros (Mapei - GB)[3]. Les équipes de première division ont une qualification d'office aux épreuves de la Coupe du Monde et sont généralement prioritaires pour les plus grandes courses. Le système est semi-fermé : si seules les 22 meilleures équipes du classement UCI sont autorisées à s'inscrire en D1, ce classement est constitué en additionnant les points des membres de l'équipe et est validé à la toute fin de la saison : de nouvelles équipes ayant embauchés de très bons coureurs peuvent donc intégrer directement la D1. De plus, l'UCI exige un budget minimal à l'inscription en D1. Peu de changements en 1998 : Riso Scotti - MG remplace Scrigno-Gaerne, reléguée en 2e division, avec 49 autres équipes.

En 1999, tandis que dans l'élite Riso Scotti et Ballan sont remplacées par la nouvelle équipe Lampre et l'ancienne équipe de D2 Vini Caldirola, le nombre d'équipe de seconde division redescend à 41 et une troisième division, accueillant 17 équipes, est créée. Celle-ci accueille les équipes sur des critères financiers, et le seul moyen pour une GS3 de passer en GS2 est d'augmenter son budget. Malgré cette inflation, l'internationalisation du cyclisme reste faible puisqu'hormis sept équipes américaines et une équipe colombienne, toutes les équipes restent européennes. En 2000 Crédit agricole et Cantina Tollo sont reléguées en D2, Vinavil - Riso Scotti disparaît. Elles sont remplacées dans l'élite par deux anciennes D2, l'italienne Liquigas - Pata et la danoise Memorycard - Jack & Jones et la nouvelle et très ambitieuse[4] équipe de Giancarlo Ferretti Fassa Bortolo. À cette date, les budgets évoluent entre deux (Memorycard - Jack & Jones) et sept millions d'euros (Mapei), avec une médiane de trois millions. La seconde division accueille 49 formations, dont certaines assez importantes (Crédit agricole, Cantina Tollo et Euskaltel - Euskadi avant tout). Les équipes de troisième division sont au nombre de 24.

En 2001, AG2R Prévoyance, La Française des Jeux rejoignent la deuxième division, Vitalicio Seguros, Polti et Team Farm Frites se retirent. Elles sont remplacées par Crédit agricole, Team Coast, Euskaltel - Euskadi, Mercury - Viatel (deuxième équipe américaine en première division) et la nouvelle équipe belge Domo - Farm Frites. La deuxième division revient à 41 équipes. la troisième se développe fortement, avec 33 formations, dont une canadienneet deux sud-africaines.

En 2002, nouvelle évolution, qui préfigure le système ProTour : le nombre d'équipe GS1 est porté à trente, ce qui permet à des petites équipes comme les françaises Big Mat - Auber 93 et Bonjour ou la portugaise Milaneza - MSS de rejoindre l'élite. Cependant, afin de ne pas compliquer outre-mesure la tâche des organisateurs des grandes courses, qui ne peuvent inviter autant d'équipes, un « Top Club » est créé, dont les dix équipes sont sélectionnées d'office aux Classiques et aux Grands Tours. Les huit équipes suivantes au classement UCI sont elles aussi sélectionnées d'office en Coupe du Monde, la sélection d'office en Grand Tour ne concernant que les formations ayant remporté le prix par équipe sur l'un d'entre eux. Liquigas et Festina disparaissent, et Mercury, ayant revu à la baisse ses ambitions, retourne en deuxième division. Celle-ci tombe à 32 membres, suite à l'élargissement de la D1. Les 44 équipes de troisième division confirment le succès de celle-ci. Pour la première fois y apparaissent une équipe australienne, iteamNOVA.com, et une équipe asiatique, la taïwanaise Giant Asia Racing Team.

En 2003, le système perdure. Mapei et Domo disparaissent et trois équipes (dont Big Mat et Mercatone Uno) sont reléguées. Celles-ci sont remplacées par quatre petites formations de D2 et surtout une nouvelle équipe, partiellement bâtie sur les ruines de Domo et Mapei, Quick Step - Davitamon. La D2 tombe à 29 membres. La D3, de son côté, connaît un réel succès, avec 68 équipes enregistrées, dont quatre japonaises, parmi lesquelles Shimano Racing, une Hong Kongaise (Marco Polo Cycling Team) et une nouvelle équipe sud-africaine, Barloworld. De même en 2004. La première division s'enrichit de nombre de petites équipes de D2 qui ne sont invitées par aucune grande épreuve, la D2 continue à se réduire, avec seulement 20 membres, dont la vétérante Kelme, reléguée pour raisons financières. Parallèlement, la D3, avec 87 équipes, ont une indonésienne, continue son explosion.

Le système commence donc à montrer en 2004 quelques limites : la D1, pléthorique, comprend de nombreuses équipes inconnues du grand public et qui n'intéressent pas les organisateurs, la D2 est vidée tandis que la D3 montre l'attractivité du cyclisme à petite échelle. L'UCI décide donc de réformer le système en profondeur.

[modifier] Depuis 2005 : le système ProTour

Icône de détail Articles détaillés : UCI ProTour et Circuit continental de cyclisme.

En 2005, l'UCI met en place un nouveau calendrier de compétitions réservées à l'élite du cyclisme sur route, qui demande aux équipes de haut niveau de participer à des épreuves réparties sur toute l'année au sein du « Circuit ProTour ». Chaque épreuve donne, selon son importance, un certain nombre de points[5] et deux classements sont réalisés en parallèle afin de désigner sur l'année le meilleur coureur et la meilleure équipe. Les vingt équipes possédant la licence ProTour peuvent également participer aux courses hors ProTour, réparties en trois catégories 1.HC/2.HC pour les plus importantes (des anciennes 1.1 et 2.1 pour la plupart, les 1.HC et 2.HC ayant intégré le ProTour), 1.1/2.1 pour les anciennes 1.2/2.2 et 1.3/2.3 et 1.2/2.2 pour les anciennes 1.4/2.4 et 1.5/2.5. Les équipes et coureurs du ProTour ne marquent cependant aucun point sur ces épreuves. Ce système a été très critiqué à son instauration, et l'est encore en 2007. En effet, fermé aussi bien quand aux équipes (les meilleures équipes continentales ne peuvent y monter pour des raisons sportives) qu'aux courses (des courses artificielles comme le Tour de Pologne ou le contre-la-montre d'Eindhoven se retrouvent plus importantes que des courses telles que les Grand Prix de Francfort ou de Zurich), il fait avant tout primer l'aspect financier : le budget des plus grosses équipes avoisine les 13 millions d'euros, soit le double des plus gros budgets cinq ans plus tôt. De plus les organisateurs de grandes courses ont obligation d'inviter vingt équipes, ce qui laisse une place assez restreinte aux invitations. Enfin, aucun point n'étant attribué aux coureurs dans les moins grandes courses, les organisateurs ont peu espoir d'attirer de grands coureurs, si ce n'est en début de saison lorsqu'il s'agit de la préparer.

De son côté, l'ex-Division 2 est rebaptisée « Continentale Pro » et l'ex-Division 3 « Continentale ». Chaque équipe est inscrite sur un circuit selon son continent d'appartenance, afin de favoriser l'émergence d'équipe sur des continents peu touchés par le cyclisme, comme l'Afrique ou l'Asie. Chaque continent possède un circuit de courses particulières, aboutissant à la fin de l'année sur cinq classements distincts (le plus prestigieux étant celui de l'Europe Tour), par équipe, coureur et nations. Cependant n'importe quelle équipe continentale peut participer à n'importe quelle épreuve des circuits continentaux de cyclisme, et un coureur cycliste européen peut très bien, techniquement, gagner l'Asian Tour. Cependant, dans les faits, les circuits restent assez cloisonnés. De plus, toutes les courses du calendrier du ProTour délivrent des invitations dont bénéficient une ou plusieurs des équipes « continentales Pro ». AG2R Prévoyance a ainsi été invitée à disputer le Tour de France 2005, tandis que les équipes Acqua & Sapone, Panaria et Naturino étaient présentes sur le Tirreno-Adriatico 2005.

Le but premier affiché par l'UCI est d'assurer une meilleure lisibilité du cyclisme, et de favoriser sa mondialisation. Début 2005, la situation est contrastée. Si les vingt équipes du ProTour sont indiscutablement celles réunissant les meilleurs coureurs, les circuits continentaux sont dominés par l'Europe Tour, qui réunit 21 des 24 équipes « Continentales pro » et 79 des 114 équipes continentales. L'Afrique et l'Océanie n'ont pas d'équipe « Continentale pro » et seulement quatre équipes continentales, sud-africaines et australiennes. Il n'y a aucune équipe d'Amérique centrale ou du Sud hormis l'ancienne Selle Italia. Cependant, des progrès notables sont effectués en Asie, avec une équipe indonésienne « Continentale Pro » (Wismilak international Team) et treize équipes continentales, dont une chinoise, une iranienne, une malaisienne, une philippine, une kazakhe et une qatarie.

En 2006, l'équipe AG2R Prévoyance remplace dans le ProTour l'équipe Fassa Bortolo dissoute à la fin de la saison 2005. Le circuit continental continue son développement, avec 26 équipes (dont 23 européennes) « continentales Pro » et 125 équipes continentales (dont 89 européennes). Si en Afrique la situation se dégrade, avec une seule équipe, sud-africaine, enregistrée, l'Amérique se diversifie, avec l'apparition de deux équipes continentales mexicaines, d'une colombienne et d'une porto ricaine. On compte désormais quatre équipes continentales australiennes, et toujours onze équipes continentales asiatiques.

Fin 2006, l´équipe Liberty Seguros, devenue Astana - Würth en cours de saison, se retire, ainsi que l´équipe Phonak. Astana continue seule dans le cyclisme et Phonak est remplacée par Unibet.com. Sur les circuits continentaux, quelques changements : une équipe australienne passe « Continentale Pro », Drapac Porsche development program, trois équipes colombiennes et, nouveauté, deux équipes brésiliennes apparaissent. L'Europe domine cependant toujours, avec des 22 des 27 équipes « Continentales Pro » et 94 des 135 équipes continentales.

[modifier] Coupe de France de cyclisme sur route

La Coupe de France de cyclisme sur route est une épreuve créée en 1992. Elle se dispute sur une quinzaine d'épreuves françaises de haut niveau tout au long de la saison. Les 15 premiers de chaque manche marquent de 50 à 3 points. Toutes les équipes peuvent y prendre part, mais seules les équipes françaises, les coureurs des équipes françaises, et les Français de l´étranger sont classés. Les organisateurs de ces épreuves, depuis l´apparition du Pro Tour, se voient souvent dans l´obligation d´inviter des équipes de faible niveau et ont du mal à attirer les grosses formations du peloton.

[modifier] Prévention dopage

Le cyclisme est un sport très touché par le dopage mais a également été le premier a lutter contre ce fléau. C´est de loin le premier sport a prendre des mesures importantes pour se sauver, et également le sport effectuant le plus de contrôles antidopage. Souvent décrié, de par ses nombreuses " affaires ", il n´en est pas moins le sport qui tente le plus de rompre l´hypocrisie générale.

Liée au dopage, la surmortalité des cyclistes : une enquête de l’Institut Pasteur démontre que sur les 677 coureurs français ayant participé au Tour de France entre 1947 et 1998, on dénombre 77 décès, soit un peu plus de 11%. Comparé à la mortalité moyenne, on relève de plus en plus de morts des cyclistes arrivés vers 61 ans.

[modifier] Notes et références de l’article

  1. La terminologie officielle utilise les dénominations GS1 (Groupes sportifs de première division) et GS2.
  2. Vélo Magazine de février 1997, supplément : Guide des équipes.
  3. Au 1 € = 6,55957 1 franc français de 1997.
  4. Elle intègre le classement UCI à la 7e place.
  5. 100 points pour le vainqueur du Tour de France, 80 points pour ceux du Tour d'Espagne et du Tour d'Italie, 50 points pour les grandes classiques comme Paris-Roubaix ou Milan-San Remo, etc.