Jeux Olympiques d'été de 2008

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Jeux Olympiques d’été de 2008
Ville hôte : Pékin
Pays hôte : Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Date : Du 8 au 24 août 2008
Ouverture officielle par : Hu Jintao
Président chinois
Participants
Nations :  ?
Athlètes : 10 500 (maximum)
(? masc. et ? fém.)
Compétition
Nombre de sports : 28
Épreuves : 302
Symboles
Serment olympique :
Flamme olympique :
Mascotte : Les Fuwa
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Les jeux Olympiques d'été de 2008 (sinogrammes simplifiés : 2008年北京夏季奥运会, sinogrammes traditionnels : 2008年北京夏季奧運會, pinyin : 2008 nián Běijīng Xiàjì Àolínpǐkè Yùndònghuì) connus aussi sous le nom de jeux de la XXIXe Olympiade, seront les vingt-neuvièmes jeux organisés de l'ère moderne, et auront lieu à Pékin (Beijing en mandarin), en République populaire de Chine, entre le 8 et le 24 août. La cérémonie d'ouverture commencera à 8 heures 8 minutes 8 secondes du soir, heure locale, le 8 août 2008 (08-08-08 08:08:08, le huit étant un symbole de prospérité et d'infini dans la culture chinoise). Certaines épreuves se dérouleront en dehors de la capitale chinoise, celles de voile qui se dérouleront à Qingdao, à 690 km de Pékin, des matches de football auront lieu à Tianjin, Shanghai et Qinhuangdao et les épreuves de sports équestres se tiendront à Hong Kong.

Beijing a été choisi parmi cinq candidats par le CIO le 13 juillet 2001. Pékin remporte finalement les Jeux avec 56 votes face à Toronto au Canada (22 votes), Paris en France (18 votes), Istanbul en Turquie (9 votes) et Osaka au Japon (6 voix)[1]. Le CIO, sous la présidence de Juan Antonio Samaranch, était favorable à ce que la Chine, pays le plus peuplé au monde, accueille les Jeux Olympiques, malgré quelques voix rappelant le problème des droits de l'homme en Chine.

Suite aux événements débutés en mars 2008 au Tibet, la pression internationale et les appels au boycott se sont fait plus pressants, certains réclamant au moins un boycott de la cérémonie d'ouverture. Le relais de la flamme olympique hors de Chine a été l'occasion de nombreuses manifestations.


Sommaire

[modifier] Sélection de la ville hôte

Le Comité International Olympique confie l’organisation des jeux Olympiques d’été de 2008 à la ville de Pékin lors de la 112e session du 13 juillet 2001 à Moscou. Elle devance après le second tour de scrutin les villes de Toronto, Paris et Istanbul. Osaka, cinquième finaliste est éliminée dès le premier tour[1]. Le CIO, sous la présidence de Juan Antonio Samaranch, était favorable à ce que la Chine, pays le plus peuplé au monde, accueille les Jeux Olympiques, malgré quelques voix rappelant le problème des droits de l'homme en Chine. Cinq autres villes posèrent leur candidature mais ne furent pas retenues dans la liste finale : Bangkok, Le Caire, La Havane, Kuala Lumpur, et Séville.

La Chine est désignée pour la première fois pays hôte des jeux Olympiques. En 1993, Pékin avait manqué l'organisation des jeux de l'an 2000, face à Sydney par 43 voix à 45.

Résultats officiels du scrutin[1]
Villes Pays Tour 1 Tour 2
Pékin Drapeau de la République populaire de Chine Chine 44 56
Toronto Canada Canada 20 22
Paris France France 15 18
Istanbul Turquie Turquie 17 9
Osaka Japon Japon 6 -

[modifier] Organisation

[modifier] Sites des compétitions

Les Jeux de Pékin se dérouleront sur 37 sites de compétition parmi lesquels douze sont entièrement nouveaux, onze ont été rénovés, huit sont temporaires et le reste est situé hors de la capitale chinoise (Hong Kong pour l'équitation, Qingdao pour la voile et les différents stades de football). Sur ces sites, se dérouleront sur 18 jours de compétition, 302 épreuves dans 28 sports déclinés en 38 disciplines, ce qui représente 623 sessions de compétition en tout. Les plus grandes œuvres architecturales sont le Stade national de Pékin ou "nid d'oiseau", et la Centre national de natation ou "cube d'eau", construits côte à côte au sein du parc olympique. Parmi les autres nouveaux sites figurent le Palais national omnisports, le Palais omnisports de Wukesong, le Vélodrome de Laoshan et le Parc aquatique olympique de Shunyi. Le 8 juillet 2005, le CIO confirma que les épreuves équestres auraient lieu à Hong Kong, les compétitions nautiques à Qingdao dans la province de Shandong sur la mer Jaune. Des matchs de football se dérouleront également à Shanghai, Qinhuangdao, Tianjin et Shenyang.

Le village olympique, d'une superficie de 66 hectares, est situé au nord du Parc olympique. Il accueillera durant les jeux 17 200 athlètes et officiels. Son ouverture officielle est programmée pour le 27 juillet 2008.[2] Des chantiers d'envergure ont été entrepris dans le domaine des transports. Le métro, les routes et l'Aéroport de Pékin ont subis des rénovations pour ces jeux Olympiques. Plus de 300 000 maisons ont été démolies et leurs habitants relogés aux environs de Pékin pour la préparation des jeux. La police pékinoise a appréhendé un bon nombre d'habitants pour avoir protesté contre les expulsions.[3].

[modifier] Météo

La chaleur et un taux élevé d'humidité (77%) règnent sur Pékin en août. La moyenne des précipitations est de 12 jours sur le mois. Elles sont parfois violentes. Craignant un arrosage au plus mauvais moment (le 8 août 2008, jour de la cérémonie d'ouverture, par exemple), les autorités chinoises ont mis au point un système consistant à tirer dans les nuages à l'aide de roquettes bourrées de produits chimiques afin de faire pleuvoir... à un autre endroit, coupant ainsi la "route" d'une éventuelle dépression [4].

L'autre problème majeur auquel les athlètes auront à faire face est la pollution, intense à Pékin, entourée par six périphériques, et où, ces dernières années, des millions de voitures ont remplacé les millions de vélos. Là aussi, les autorités ont promis d'agir, d'une part en limitant drastiquement la circulation (un test a été fait en août 2007 en n'autorisant à rouler en alternance que les véhicules dont la plaque d'immatriculation se terminait par un numéro pair/impair), d'autre part en stoppant la production des usines des environs les plus polluantes et enfin, en ayant achevé les très nombreux chantiers de construction qui dans cette ville, ne concernent pas que les Jeux Olympiques...

[modifier] Transports publics

[modifier] Marketing

[modifier] Logo

Pékin dansant / 舞动的北京
Pékin dansant / 舞动的北京

Le logo des Jeux Olympiques de Pékin est dévoilé officiellement le 3 août 2003 lors d'une cérémonie au Temple du Ciel[5] organisée par le Comité d'organisation des Jeux de la XXIXe Olympiade de Pékin (abrégé BOCOG pour Beijing Organizing Committee for the Games of the XXIX Olympiad en anglais). En présence de plus de 2000 triées sur le volet, du président de la Commission de coordination du CIO Hein Verbruggen, le président du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire Wu Bangguo a présenté l'emblême de la compétition intitulé Pékin dansant [6].

Ce logo officiel représente un sceau chinois rouge sur lequel figure le caractère Jing (, de 北京 / Pékin / Beijing) stylisé en homme dansant. Le rouge du sceau, qui rappelle l'héritage historique et politique chinois, est associé aux cinq anneaux multicolores du drapeau olympique, symbole de l'universalisme du mouvement olympique. Au centre figure l'inscription calligraphiée en anglais Beijing 2008 soulignant l'emprise de la langue dans l'univers olympique et la communication.

Dans une vidéo diffusée au cours de la cérémonie[6], le président du CIO Jacques Rogge salue cet emblème comme un des symboles les plus importants de l'histoire olympique mais représente également l'espoir de réussite des Jeux de Pékin[7]. En mars 2003, le Comité international olympique avait approuvé le logo officiel proposé par le Comité d'organisation[5].

Le logo officiel martyrisé par les graphistes du monde entier[8]

Avec ces jeux olympiques, a débuté une guerre de propagande sur le terrain des symboles que sont les logos, drapeaux et torches olympiques. Jamais autant de graphistes, de par le monde, n’auront autant concouru de créativité pour dénoncer le régime chinois ou supporter les jeux Olympiques de Pékin[réf. nécessaire].

La Chine subit un retour de flamme sans concession, violent de la part des fers de lance des droits de l’homme comme Amnesty, Reporter Sans Frontières et une coalition de graphistes qui ont utilisé les médias pour brimer les symboles des jeux olympiques chinois.

Le dessein avoué des graphistes était d’éviter que la Chine ne tire un profit politique de la célébration des Jeux Olympiques en tentant de recentrer l’attention internationale sur les nombreux manquements du régime chinois au respect des droits de l’homme.

Exemples de logo des Jeux olympiques de Beijing 2008 détournés

[modifier] Mascotte olympique

Icône de détail Voir l'article à propos des : Fuwa.


Les mascottes officielles des Jeux Olympiques d'été de 2008 à Pékin sont les fuwa (福娃 Fúwá - enfant de bonne fortune). Elles ont été présentées le 11 novembre 2005 par la Société nationale des études littéraires classiques chinoises, marquant ainsi le 1000e jour précédent l'ouverture des jeux.

Les fuwa sont au nombre de cinq : Bèibei (贝贝), Jīngjing (晶晶), Huānhuan (欢欢), Yíngying (迎迎) et Nīni (妮妮). En reprenant la première syllabe de chaque nom, on obtient une prononciation proche de « 北京欢迎你 - Běijīng huānyíng nǐ », c'est-à-dire « Bienvenue à Pékin ». Chacun des cinq fuwa représente une couleur olympique.

Il faut également noter que logo correspond au caractère 京 (jing) de 北京 (Beijing, Pékin), c'est-à dire capitale.

[modifier] Slogan

Le26 juin 2005, Le Comité Olympique de Pékin 2008 a annoncé que le slogan pour les jeux olympiques de 2008 sera "Un monde, un rêve"[9](anglais : "One World, One Dream" ; chinois :同一个世界同一个梦想). Le slogan invite le monde entier à se joindre à l'esprit olympique et à construire un avenir meilleur pour l'humanité. Il a été choisi parmi plus de 210 000 propositions présentées dans le monde entier.

Un monde, un rêve, se réfère également aux propres rêves de la Chine : concourir aux jeux Olympiques, y remporter une médaille d'or, et enfin les accueillir. La Chine a déjà rempli les deux premiers voeux, et peut réaliser son rêve en accueillant les jeux Olympiques d'été de 2008.

[modifier] Tickets

[modifier] Relais de la flamme

Icône de détail Article détaillé : Relais de la flamme olympique 2008.
Parcours de la flamme olympique, qui commence à Olympie.
Parcours de la flamme olympique, qui commence à Olympie.

Les plans acceptés par le CIO pour le parcours de la flamme olympique ont été dévoilés le 26 avril 2007 à Pékin. [10] Le relais, avec le thème "Un voyage en harmonie" et le slogan "Allume le feu sacré, propage notre rêve", durera cent trente jours, couvrant une distance de 137 000 kilomètres, la plus grande distance de tous les parcours du relais olympique. Le parcours traversa comme d'habitude les cinq continents, et passera par certains points de la route de la soie.

Le relais a débuté le 25 mars 2008 à Olympie, en Grèce. Il a traversé la Grèce pour arriver à Pékin le 31 mars. La torche a ensuite commencé sa route à travers les cinq continents. Elle est passée par Paris le 7 avril 2008. Figure également une tentative pour amener la flamme en haut du mont Everest (Qomolangma).[11]

La torche olympique, de couleur rouge "laque de chine" est en aluminium anodisé, se présentant comme un rouleau incurvé dont l'extrémité supérieure forme un "nuage de bon augure" (Xiangyun). La torche est conçue pour rester allumée par des vents de 65 km/h, et sous des pluies de 50 millimètres par heure. Mais le parcours de la flamme olympique a connu de nombreux incidents dus aux manifestations pro-tibétaines ou pro-chinoises. A Paris la flamme a même été éteinte et son parcours réduit : seuls 40 des 80 relayeurs prévus initialement ont pu se transmettre la flamme. Il y a eu d'autres incidents, notamment a Londres, San Francisco, Bangkok...

[modifier] Nations participantes

Après les jeux Olympiques d'été de 2004, les seules nations souveraines à n'avoir jamais concouru à cet évènement étaient les Îles Marshall, Tuvalu et le Vatican. Les Îles Marshall sont affiliées au Comité International Olympique depuis février 2006 [12] et envisagent de participer aux jeux. En ce qui concerne Tuvalu, la 119ème session du CIO en 2007 a également accepté la présence de cette micro-nation au sein du comité[13] et sa participation en 2008.

Depuis 2006, le Monténégro (affilié également récemment au CIO) et la Serbie sont des nations souveraines et indépendantes. Elles participeront sous leur propre drapeau aux jeux Olympiques.

La Corée du Nord et la Corée du Sud envisagent d'envoyer une équipe commune[14] à l'occasion de ces jeux à Pékin. A ce titre, les représentants des deux comités olympiques, dans une entrevue avec le président du CIO Jacques Rogge le 5 septembre 2006[15] , ont discuté de cette éventualité. Dans le passé les deux Corée ont défilé sous la même bannière lors des cérémonies d'ouverture, mais n'ont jamais concouru ensemble. Faute d'entente sur la représentation des athlètes des deux nations, la discussion a été repoussée ultérieurement.

[modifier] Compétition

[modifier] Sports

Première apparition du BMX aux Jeux
Première apparition du BMX aux Jeux

Le programme de Pékin 2008 est assez similaire à celui des jeux Olympiques d'été de 2004. Les vingt-huit sports de l'édition précédente seront à nouveau présents, regroupant 302 épreuves (165 masculines, 127 féminines et 10 mixtes), soit une de plus qu'à Athènes. En tout, neuf nouvelles épreuves font leur entrée au programme olympique. En athlétisme, les femmes participeront pour la première fois au 3 000m steeple, alors qu’en natation, la course de longue distance en eau libre s’ajoutera aux traditionnelles épreuves olympiques. Le cyclisme renonce au kilomètre sur piste pour accueillir le BMX[16]. Ces deux dernières épreuves seront disputées par les hommes et par les femmes. Parmi les modifications du programme, le tournoi de double de tennis de table est remplacé par une épreuve par équipe (3 joueurs par nation) qui consiste à remporter 3 des 5 matchs disputés (4 simples et un double). En escrime, le programme des épreuves « par équipes » a été modifié : l'épée dames et le fleuret hommes disparaissent, le sabre et le fleuret dames entrent. En outre, afin de réduire l’écart entre la participation des hommes et celle des femmes aux Jeux, il a été décidé d’augmenter le nombre d’équipes participant aux tournois féminins de Hockey sur gazon, de Handball et de Football. Comme lors des trois éditions précédentes, aucun sport de démonstration n’est intégré au calendrier.

Ci-dessous figure la liste officielle[17] des sports et disciplines, ainsi que le nombre d’épreuves au programme[18] des jeux Olympiques de 2008.

Nombre d'épreuves Hommes Femmes Mixtes Total
Athlétisme Athlétisme 24 23 47
Aviron Aviron 8 6 14
Badminton Badminton 2 2 1 5
Baseball Baseball 1 1
Basket-ball Basket-ball 1 1 2
Boxe Boxe 11 11
Canoë-kayak Canoë-kayak
Course en ligne
Slalom
12
9
3
4
3
1
16
12
4
Cyclisme Cyclisme
Piste
Route
VTT
BMX
11
7
2
1
1
7
3
2
1
1
18
10
4
2
2
Équitation Sports Équestres
Saut d'obstacles
Dressage
Concours complet
6
2
2
2
6
2
2
2
Escrime Escrime 5 5 10
Football Football 1 1 2
Gymnastique Gymnastique
Artistique
Rythmique
Trampoline
9
8

1
9
6
2
1
18
14
2
2
Haltérophilie Haltérophilie 8 7 15
Handball Handball 1 1 2
Nombre d'épreuves Hommes Femmes Mixtes Total
Hockey sur gazon Hockey sur gazon 1 1 2
Judo Judo 7 7 14
Lutte Lutte
Libre
Gréco-romaine
14
7
7
4
4

18
11
7
Natation Sports aquatiques
Natation
Plongeon
Natation synchronisée
Water-polo
22
17
4

1
24
17
4
2
1
46
34
8
2
2
Pentathlon moderne Pentathlon moderne 1 1 2
Softball Softball 1 1
Taekwondo Taekwondo 4 4 8
Tennis Tennis 2 2 4
Tennis de table Tennis de table 2 2 4
Tir Tir
Carabine
Pistolet
Tir aux plateaux
9
3
3
3
6
2
2
2
15
5
5
5
Tir à l'arc Tir à l'arc 2 2 4
Triathlon Triathlon 1 1 2
Voile Voile 4 4 3 11
Volley-ball Volley-ball
En salle
Plage
2
1
1
2
1
1
4
2
2
Total (28 sports) 165 127 10 302

[modifier] Calendrier

Calendrier général des jeux Olympiques de 2008[19]
Août 2008 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Cérémonies O C
Athlétisme 2 4 6 6 5 3 6 7 7 1
Aviron 7 7
Badminton 1 2 2
Baseball 1
Basket-ball 1 1
Boxe 5 6
C
a
n
o
ë
-
k
a
y
a
k
En eau calme 6 6
En eau vive / slalom 2 2
C
y
c
l
i
s
m
e
BMX 2
VTT 1 1
Piste 1 3 1 2 3
Route 1 1 2
Équitation 2 1 1 1 1
Escrime 1 1 1 1 2 1 1 1 1
Football 1 1
G
y
m
n
a
s
t
i
q
u
e
Artistique 1 1 1 1 4 3 3
Rhythmique 1 1
Trampoline 1 1
Haltérophilie 1 2 2 2 2 2 1 1 1 1
Handball 1 1
Hockey sur gazon 1 1
Judo 2 2 2 2 2 2 2
Lutte 2 2 3
N
a
t
a
t
i
o
n
Natation 4 4 4 4 4 4 4 4 1 1
Natation synchronisée 1 1
Plongeon 1 1 1 1 1 1 1 1
Water polo 1 1
Pentathlon moderne 1 1
Softball 1
Taekwondo 2 2 2 2
Tennis 2 2
Tennis de table 1 1 1 1
Tir 2 2 2 2 1 2 1 2 1
Tir à l’arc 1 1 1 1
Triathlon 1 1
Voile 2 1 2 2 2 2
V
o
l
l
e
y
b
a
l
l
Beach volley 1 1
Volley-ball 1 1
Août 2008 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
       Cérémonies        Jour de compétition        Jour de finale    4    Nombre de finales

[modifier] Tableau des médailles

Rang Pays Image:Med 1.png Image:Med 2.png Image:Med 3.png Total

[modifier] Controverses et menaces de boycott

[modifier] Politique

Si dans l'esprit originel des Jeux Olympiques, la politique intérieure d'un Etat, quelle qu'elle soit, ne représentait pas un problème et que tout Etat, même idéologiquement ennemis, participait aux Jeux dans la fraternité (ce qui fut le cas notamment de la démocratique Athènes et de l'oligarchique Sparte), aujourd'hui, la politique intérieure d'un Etat doit correspondre à certains critères et le pays d'accueil est censé respecter certaines valeurs comme les Droits de l'Homme[réf. nécessaire].

Les responsables de la République Populaire de chine avaient ainsi promis en 2001 « d'énormes avancées » en matière de droits de l'homme si les Olympiades 2008 se déroulaient en Chine[20]. Le CIO avait demandé aux autorités chinoises des engagements en ce sens en leur attribuant les Jeux, lors de la session de Moscou, en juillet 2001, qui voyait Jacques Rogge succéder à Juan Antonio Samaranch à la tête du mouvement olympique international.

De plus, l'aura et la médiatisation des jeux olympiques en font la vitrine d'une nation ou d'un régime et donc un enjeu politique et non plus seulement sportif. Les jeux Olympiques de Pékin doivent ainsi symboliser le retour de la Chine au rang de grande puissance pleinement intégrée dans le jeu diplomatique et économique international[réf. nécessaire].

Des organisations[21] et des personnalités[22] appellent au boycott ou à une menace de boycott[23] des jeux Olympiques de Pékin, affirmant que la République populaire de Chine ne respecte pas les « droits de l'homme » en son pays, qu'elle mène une politique étrangère agressive envers le Tibet et que de nombreux sites olympiques sont fortement menacés par la pollution. Suite aux manifestations au Tibet débutées en mars 2008, les appels au boycott politique des JO de Pékin se sont fait plus pressants[24].

En raison de la position de la Chine dans le conflit du Darfour, le cinéaste américain Steven Spielberg a choisi de démissionner de son poste de conseiller artistique des cérémonies d'ouverture et de clôture[25].

Drapeau de Chinese Taipei pour les Jeux Olympiques.
Drapeau de Chinese Taipei pour les Jeux Olympiques.

Un article de Wei Jingsheng, qui réclama en 1979 pour la Chine la "cinquième modernisation" (la démocratie) demande à Jacques Rogge, le président du Comité international olympique, de faire pression sur les autorités de Pékin pour qu'elles respectent les droits de la personne au Tibet[26].

Les pays qui le souhaitent pourront retirer leur drapeau et leur hymne national, et le remplacer par les emblèmes olympiques, comme le fera, pour d'autres raisons, Taiwan qui participe sous le nom de Chinese Taipei. Ce sera une alternative au boycott réclamé par certains, qui n'empêchera pas les athlètes de participer.

En Mars 2008, des politiciens de haut rang ont annoncé ouvertement qu'ils n'assisteront pas la cérémonie d'ouverture. La chancelière allemande, Angela Merkel, fut le premier dirigeant mondial à décider de ne pas assister les jeux olympiques à Pékin. Le premier ministre de la Pologne, Donald Tusk, et le président de la République tchèque, Václav Klaus, ont aussi décidé de ne pas y assister.[27]

En raison des Troubles au Tibet en 2008, le 25 mars, le président français Nicolas Sarkozy interrogé sur un possible boycott des JO a répondu « toutes les options sont ouvertes ». Son entourage a précisé qu’il s’exprimait à propos de la cérémonie d’ouverture et non de la compétition olympique[28].

À la suite des événements débutés en mars 2008 au Tibet, la pression internationale et les appels au boycott se sont fait plus pressants, certains réclamant au moins un boycott de la cérémonie d'ouverture. Le 27 mars 2008, le Président de la République française, Nicolas Sarkozy, indique, lors d'une conférence de presse commune, à Londres, avec le Premier ministre britannique Gordon Brown, qu'il consultera les autres pays membres de l'Union européenne sur la question d'un éventuel boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, le 8 août prochain à Pékin : « Je serai président de l'Union au moment de la cérémonie d'ouverture. Je dois m'ouvrir aux autres, les consulter pour savoir si j'irai à la cérémonie ou pas. »

Le 2 avril, en raison de la persistance des troubles au Tibet, le Congrès américain demande à George Bush le boycott de la cérémonie d’ouverture des Jeux.[29]

Le 2 avril, le gouvernement japonais a annoncé que la famille royale ne participera pas à la cérémonie d'ouverture. La Chine a demandé la participation de la famille royale au gouvernement japonais à plusieurs reprises depuis l'année dernière. Mais outre les boulettes de pâte contaminées chinoises et le développement illégale par la Chine des champs de gaz dans la Mer de Chine, c'est également la repression violente au Tibet qui est le foyer de la remise en question de la participation japonaise à la cérémonie d'ouverture. Ces problèmes ont poussé le gouvernement à rejeter la demande.[30]

Le 5 avril, Rama Yade, secrétaire d'État aux droits de l'Homme, a déclaré dans un entretien au journal Le Monde que le président de la France fixe trois conditions à sa présence à Pékin lors de la cérémonie d'ouverture des jeux : la fin des violences contre la population et la libération des prisonniers politiques, la lumières sur les événements tibétains et l'ouverture du dialogue avec le dalaï-lama[31]; en outre la libération de Hu Jia, un dissident chinois lourdement condamné serait aussi demandée[32]. Elle dément toutefois le jour même avoir employé le terme "conditions"[33]. Bernard Kouchner tente d'éteindre le début de controverse en affirmant le soir sur France 2 que « ce serait vraiment torpiller une éventuelle participation au dialogue que de poser des conditions », « il n'y pas de conditions et d'ailleurs, Mme Rama Yade a démenti ce mot », « en fonction de l'évolution [de la situation au Tibet], le président décidera (...). La position n'est pas encore arrêtée. »[34]

Le 8 avril 2008, le président Nicolas Sarkozy déclare : «C’est en fonction de la reprise de ce dialogue que je déterminerai des conditions de notre participation», en parlant de la reprise du dialogue entre Beijing et le Dalaï Lama pour sa présence à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Beijing. [35]

Le 9 avril, le premier ministre britannique, Gordon Brown, décide de ne pas assister à la cérémonie d'ouverture.[36]

Le 10 avril, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, informe qu'il ne sera pas présent à la cérémonie d'ouverture.[37]

Le 11 avril, en visite en Inde, Ségolène Royal propose de brandir «La menace de non-participation aux JO», alors que la résolution des Troubles au Tibet est toujours incertaine.[38]

[modifier] Boycott des JO par des entreprises

Masahisa Tsujitani, le fabricant japonais de boules de métal des épreuves de lancer de poids a annoncé le 14 avril qu'il boycotte les JO de Pékin, en raison de la situation des droits de l'Homme au Tibet.[39]

[modifier] Boycott du relais de la flamme de JO par des Temples Bouddhistes

Le temple de Zenkō-ji a pris la décision de ne pas participer au Relais de la flamme olympique 2008 en solidarité avec les Tibétains.[40],[41] Le Temple a été vandalisé quelques jours plus tard, peut-être en relation avec cette décision.[42]

[modifier] Environnement

'L'air. Des inquiétudes se sont exprimées concernant la qualité de l'air sur les sites olympiques de Pékin et leurs effets possibles sur les athlètes. Selon la BBC en août 2007, Plusieurs pays prévoiraient ainsi d'envoyer leurs athlètes aux Jeux le plus tard possible pour réduire leur exposition à la pollution[43]. Le gouvernement chinois fait des efforts pour améliorer la qualité de l'air. Il a notamment promis de délocaliser 200 usines, dont un grand complexe sidérurgique[44]. Du 24 juillet au 20 septembre 2008 (fin des Jeux paralympiques), les chantiers de construction doivent s'arrêter, la production des centrales électriques de l'agglomération sera réduite, un grand nombre d'industries doivent cesser leurs activité, et la circulation des poids lourds et des véhicules officiels sera limitée[45].

L'eau. Des inquiétudes, rapportée par l'agence de presse américaine Associated press en 2007, ont également concerné la qualité de l'eau de Pékin[46].

La crainte de manque d'eau à Pékin pendant les JO semble donner lieu à de grands travaux d'aménagement. Selon le quotidien français Libération, certains experts non officiels estiment, en mars 2008, que les jeux entraîneront une augmentation de 30% des besoins en eau de Pékin. Les autorités chinoises démentent cependant ce calcul, assurant prendre "toutes les mesures pour économiser l'eau."[47]. La presse d'Etat chinoise a tout de même annoncé le détournement du Fleuve jaune vers Pékin. Libération affirme en mars 2008 que "Pékin assèche le pays tout entier.", citant notamment un nouveau canal qui doit apporter vers Pékin les eaux d'un affluent du fleuve Bleu, le Yangzi. Pékin absorberait également l'eau de la très sèche province du Henan et du lointain Shaanxi, selon un responsable local interrogé par le Financial Times.[47].

Les matériaux. L'utilisation massive d'un bois tropical rare en vois de disparition : le merbau, pour la construction des différents sites olympiques a également valu différentes critiques[48].

[modifier] Sécurité

Le 10 mars 2008, le gouverneur de la province chinoise du Xinjiang (ou Turkestan oriental), peuplée de turcophones musulmans, a annoncé avoir déjoué, lors d'une opération de police menée le 27 janvier contre un groupe séparatiste Ouïgour à Ouroumtsi, une tentative d'attentat islamiste contre les Jeux Olympiques. Selon Wang Lequan, ce projet d'attentat aurait été commandité par le Mouvement islamique du Turkestan oriental, ancienne organisation terroriste basée en Afghanistan et au Pakistan. Le quotidien français Le Figaro précise que "La Chine n'a montré aucune preuve à charge" de cette affaire au cours de laquelle deux militants du groupe séparatiste furent tués et 15 arrêtés[49].

Les 23 et 24 mars, des manifestations des indépendantistes Ouïgours se sont déroulées dans la ville de Hetian, aussi appelé Khotan,[50] rassemblant 1000 personnes dont 600 ont été emprisonnées[51]

[modifier] Médias

La BBC, seul agence médiatique britannique a avoir accès aux stades cet été, a délclaré le 13 juin qu'elle ne censurerait pas les protestations politiques si elles se produisaient pendant les jeux olympiques de Pékin.[52]

[modifier] Censure

  • Aucune chaîne de télévision chinoise n’a retransmis en direct le passage chaotique[55] de la flamme olympique à Paris le 7 avril 2008. L’envoyé spécial de CCTV a évoqué l’accueil «chaleureux des habitants de Paris».[56] Kong Quan, l'ambassadeur chinois en France indique : "Le long de l'itinéraire du relais nous avons vu de nombreux Français enthousiaste par les jeux de Beijing. Leur amitié me touche." [57]

[modifier] Notes et références

  1. abc (fr) Beijing élection, www.olympic.org. Consulté le 18 mars 2008
  2. Le village Olympique des JO de Beijing bientôt ouvert, www.chine-informations.com, 08/03/2008
  3. (en) Thousands of homes destroyed to make way for Olympic tourists, TimesOnline du 14 mai 2006.
  4. Des roquettes chinoises contre les nuages
  5. ab « Beijing dévoile officiellement l'emblème des J.O. 2008 », site Internet chine-informations.com
  6. ab « L'emblème des Jeux olympiques de Beijing de 2008 est rendu public à l'occasion d'une soirée de gala spectaculaire », article PR Newswire, 3 août 2003.
  7. (en) [pdf] President Jacques Rogge video message for Beijing 2008 emblem unveiling, multimedia.olympic.org, CIO
  8. Des graphistes font feu sur les symboles olympiques !
  9. Beijing 2008: Slogan des jeux Olympiques de 2008 "Un monde, un rêve", Comité international olympique.
  10. Beijing 2008: le BOCOG présente l’itinéraire du relais de la flamme olympique, Comité international olympique.
  11. Dévoilement solennel de l'itinéraire du relais de la flamme de la 29e Olympiade et de la torche, BOCOG.
  12. (en) Les Iles Marshall rejoignent la famille Olympique oceaniasport.com 10/02/2006
  13. (en) Deux nouveaux comité nationaux olympiquesCIO, 06/07/07]
  14. (en)L'union olympiques des deux Corée (Koreas 'to unify Olympics teams'BBC14/05/2006
  15. (en) Two Koreas Make Progress in Creation of Unified TeamComité International Olympique 05/09/2006
  16. Le BMX nouvelle discipline olympique, site de l'équipe.fr, 10/06/2005
  17. Sports au programme des jeux Olympiques de 2008 sur le site du CIO
  18. Liste des épreuves aux jeux Olympiques de 2008 sur le site du CIO
  19. Site officiel de Pékin 2008, fr.beijing2008.cn.
  20. Pékin traque les opposants avant les Jeux olympiques
  21. Par exemple en France Reporters sans frontières, le Comité d'organisation du boycott des Jeux olympiques de Pékin (Cobop)
  22. Le philosophe Bernard-Henri Lévy, François Bayrou, etc.
  23. Cinq bonnes raisons de boycotter les jeux Olympiques de Pékin en 2008 Le Figaro.fr, 4/04/2007.
  24. (fr) Les appels au boycott politique des JO de Pékin se font plus pressants - Les ONG demandent aux politiques de "boycotter la cérémonie d'ouverture", www.lemonde.fr. Consulté le 18 mars 2008
  25. Le Monde, le 13/02/2008, Steven Spielberg se retire de l'organisation des JO de Pékin
  26. Il faut, maintenant, faire pression sur Pékin par Wei Jingsheng
  27. Merkel says she will not attend opening of Beijing Olympics, 29 mars 2008. Consulté le 29 mars 2009
  28. O: Sarkozy n’exclut pas un boycott..., 25 mars 2008, liberation.fr. Consulté le 25 mars 2008
  29. Le Congrès américain demande le boycott de la cérémonie
  30. Japanese royal family will not attend opening of Beijing Olympics, 2 avril 2008. Consulté le 2 avril 2008
  31. Rama Yade : Les "trois conditions" pour que M. Sarkozy se rende à l'ouverture des JO, 05 avril 2008, Le Monde. Consulté le 06 avril 2008
  32. JO: La France pose ses conditions
  33. Rama Yade dément avoir parlé de "conditions" pour la venue de M. Sarkozy à l'ouverture des JO, 05 avril 2008, Le Monde. Consulté le 06 avril 2008
  34. JO : Bernard Kouchner essaie de mettre un terme à la cacophonie, 06 avril 2008, Le Monde. Consulté le 06 avril 2008
  35. JO: Sarkozy pose une condition pour participer à la cérémonie d’ouverture
  36. Gordon Brown n'assistera pas à la cérémonie d'ouverture des JO
  37. Ban Ki-moon fait l'impasse sur la cérémonie d'ouverture des JO
  38. En Inde, la socialiste rencontre la sœur du dalaï-lama
  39. Le fournisseur japonais de poids boycotte les Jeux de Pékin
  40. Japon: un célèbre temple bouddhiste refuse d'accueillir la flamme des JO
  41. Le temple de Zenkoji boude la flamme
  42. JO: dégradations contre un temple nippon ayant refusé d'accueillir la flamme
  43. BBC, WHO fears over Beijing pollution, 2007-08-17 [1]
  44. Wall Sreeet Journal, ref à préciser
  45. Article du China Daily du 11 octobre 2007
  46. Beijing 2008 advice: Don't drink the water, 2007-05-09|,Associated Press
  47. ab Les JO pompent l’eau de la Chine
  48. Univers-Nature, Jeux olympiques Chinois, vous avez dit vert ?!!, 18-05-2006 [2]
  49. Pékin aurait déjoué un attentat contre les JO
  50. Après les Tibétains, les Ouïghours
  51. Chine: Manifestation de séparatistes musulmans
  52. BBC will show Beijing Olympics protests
  53. « Le périple de la flamme olympique vers la Chine débute sur fond de polémique », sur le site Internet du quotidien français Le Monde, 24 mars 2008.
  54. Incident à Olympie: la Chine interrompt la retransmission, sur le site Internet de l'hebdomadaire français L'Express, 24 mars 2008.
  55. « De la tour Eiffel à Charléty, la flamme dans la tourmente à Paris », sur le site Internet du quotidien français Libération, 7 avril 2008.
  56. « Flamme olympique: la télé chinoise évoque les heurts », sur le site Internet du quotidien français Libération, 7 avril 2008.
  57. « Journal Chinois sur le relais parisien de la torche des JO de Beijing ».

[modifier] Liens externes

n:

Wikinews propose des actualités concernant « les Jeux Olympiques d'été de 2008 ».