Histoire d'Annecy

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Le Palais de l'Île au milieu du Thiou
Le Palais de l'Île au milieu du Thiou
Plan de la ville d'Annecy en 1914.
Plan de la ville d'Annecy en 1914.

Annecy possède une longue histoire depuis son origine comme bourgade romaine (fin du Ier s. av. J.-C.), elle s'appelait alors Boutae ou Bautas, suivie par son implantation sur le bord du lac et de son château au XIIe siècle. Son développement au XVIIe siècle fait d'elle la « Rome des Alpes ». La ville devient brièvement française de 1792 à 1815 puis définitivement le 24 mars 1860, date de l'annexion de la Savoie à la France.

Sommaire

[modifier] Histoire chronologique

[modifier] La préhistoire

Le lac d'Annecy possède plusieurs exemples de cités lacustres, villages préhistoriques du Néolithique et de l'âge du Bronze final. Certains sont connus depuis 1856 et d'autres ont été révélés par les recherches récentes du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Ministère de la Culture). Ils étaient implantés sur le territoire d'Annecy au bord du Thiou et tout autour du lacSevrier, Saint-Jorioz, Talloires, Annecy-le-Vieux, etc.). Le niveau du lac était plus bas à l'époque et les pilotis que l'on a retrouvés, notamment non loin de l'île aux Cygnes, étaient des pieux enfoncés dans le sol servant d'armature verticale aux cabanes. Cette hypothèse a été confirmée par la découverte à Sevrier d'un four de potier encore en place au fond du lac.

Ces vestiges montrent que des populations occupaient déjà le bord du lac depuis le début du néolithique. Dès -5 600 des chasseurs-cueilleurs sont présents, puis entre -4000 et -900 av. J.-C., ils ont été rejoints par des cultivateurs, des pêcheurs, des artisans bronziers et des potiers. Une salle entière du Musée-Château d'Annecy leur est consacrée.

[modifier] L'époque gauloise

Carte de 1541 représentant la Gaule au temps de Ptolémée.
Carte de 1541 représentant la Gaule au temps de Ptolémée.

Les tribus gauloises Allobroges occupèrent très tôt les préalpes des pays de Savoie, les rives des grands lacs et les montagnes, certainement dès le début du IVe siècle av. J.-C. et peut-être même avant. Ces guerriers ont laissé assez peu de témoignages de leur présence, cependant, ils eurent très vite des contacts commerciaux avec les territoires du Piémont.

En 218 av. J.-C., à l'occasion du passage des Alpes par l'armée d'Hannibal, Polybe au IIe siècle av. J.-C., puis Tite-Live évoquent pour la première fois le peuple des Allobroges.

En 121 av. J.-C., les Allobroges perdent la bataille contre le Consul Fabius Maximus « allobrogique ». Puis, malgré une forte résistance et des rébellions contre les lourds impôts romains, les Allobroges sont définitivement battus par les légions romaines, en 62 av. J.-C., ouvrant leurs terres à la colonisation romaine, et cédant ainsi le stratégique contrôle du passage nord des Alpes.

[modifier] L'époque romaine

L'Empire romain à son apogée
L'Empire romain à son apogée

Après leur victoire, les Romains s’installent à partir de la fin du Ier s. av. J-C sur la rive nord du lac d’Annecy, dans la plaine des Fins, et fondent le Vicus de Boutae ou Bautas (la « cité des bœufs », future Annecy)[1]. À cette même époque un propriétaire romain du nom d'Annicius avait une villa baptisée Anniciaca, située sur le coteau en contrebas du Mont-Veyrier à l'emplacement actuel du chef-lieu d'Annecy-le-Vieux.

Entre le deuxième et le cinquième siècle, l'agglomération de Boutae regroupe près de 2 000 habitants ce qui était considérable pour l'époque. Le vicus disposait d'un forum, d'une basilique, de thermes, d'un théâtre, et de divers entrepôts de marchandises.

La cité occupait une position stratégique au carrefour de trois voies romaines, dont la voie impériale menant au col du Petit Saint-Bernard qui reliait la Gaule et l'Italie, voie attestée par l'Itinéraire d'Antonin : « A Mediolano per Alpes Graias, Argentorato..., Darantasia (Moutiers), Casuaria (Faverges), Bautas (Annecy), Genaua... ». Elle était aussi non loin de l'axe stratégique permettant de relier Genève avec Lyon et Vienne.

[modifier] Les grandes invasions

L'affaiblissement de l'empire romain voit déferler à travers la Gaule de nombreux peuples barbares. Les nombreuses attaques et incendies, les pillages et les tueries sonnent le glas de la cité romaine de Boutae. En 259, le vicus subit une importante attaque, il est rasé et la population est massacrée. Les survivants se réfugient dans les grottes du Mont-Veyrier. La paix revenue, certains finissent par abandonner la ville pour se réfugier sur les collines voisines, en particulier sur le site de la villa « Anniciaca » (Annecy-le-Vieux).

Les Burgondes occupèrent aussi un certain temps la région et laissèrent de nombreux témoignages archéologiques, mais les trop nombreuses attaques, incendies, pillages et tueries, sonnèrent le glas pour la cité romaine du Vicus de Boutae, et au VIe siècle la population finit par complètement abandonner la ville.

[modifier] Le Moyen Âge

Carte postale ancienne montrant la vieille ville et le château
Carte postale ancienne montrant la vieille ville et le château

Il faudra attendre le XIIe siècle pour voir la ville renaître et se développer autour de son château. Un texte de 1107 confirme la naissance d'Annecy-le-Neuf sur les rives du Thiou. La première église Saint-Maurice marque le point de départ du nouveau village. Le château commence aussi à être construit à cette époque.

La cité nouvelle se développe le long du Thiou entre le château et l'église. Elle a alors l'apparence d'un gros bourg avec de nombreuses étables, mais dispose de nombreux atouts :

le lac pour la pêche et la navigation,
la vaste forêt du Semnoz pour le bois et la chasse,
le canal du Thiou avec ses moulins et ses nombreux artisans,
la fertile plaine des Fins pour l'agriculture.

En lutte permanente avec les évêques de Genève, les comtes de Genève, finissent par se réfugier à Annecy où ils occupent le manoir de Novel au fond de la plaine des Fins.

Le XIVe siècle est marqué par le long règne du comte Amédée III de 1320 à 1367, sa femme, la comtesse Mahaut de Boulogne, donnera naissance au dernier des comtes de Genève au château d'Annecy. Le dernier comte de Genève provoquera le Grand Schisme d'Occident en devenant l'antipape Clément VII, en résidence à Avignon.

[modifier] Annecy savoyarde

Annecy à la fin du XVIe siècle - Gravure de Claude Chastillon (1559-1616)
Annecy à la fin du XVIe siècle - Gravure de Claude Chastillon (1559-1616)

Après le décès de Clément VII en 1394, le comté de Genève est vendu en 1401 au comte de Savoie Amédée VIII, qui deviendra lui même antipape sous le nom de Félix V. Annecy réuni au comté de Savoie perd alors son rôle de capitale.

Amédée VIII fut un souverain d'une grande sagesse. Pour se rallier les habitants de son nouveau comté, qui ne voyaient pas d'un bon œil leur rattachement à la Maison de Savoie, il crée en 1444 un apanage qu'il confie à un membre de sa famille et lui assure une grande autonomie. L'apanage d'Annecy regroupe les possessions que la Maison de Savoie avait dans le Genevois, le Faucigny et le Beaufortain. Cet apanage durera jusqu'au XVIIe siècle.

Amédée VIII n'hésite pas non plus à aider la ville d'Annecy à se reconstruire après le terrible incendie du 3 février 1412 qui la détruisit entièrement et pendant lequel même le château fut touché.

En 1422 le cardinal de Brogny, originaire du comté, fait construire la grande église Saint-Dominique qui deviendra l'église Saint-Maurice actuelle après la Révolution.

Un deuxième incendie a ravagé la ville le 13 mai 1448, causant des dommages importants aux maisons et aux deux églises[2].

Janus, fils de Louis Ier de Savoie, fit d'Annecy sa résidence officielle alors qu'il était comte de Genevois, baron de Faucigny, seigneur de Beaufort-Ugines-Faverges-Gourdans. C'est à Annecy que furent établis les principaux organes du gouvernement du comté: conseil comtal, chambre des comptes, procureur fiscal, juge mage[3].

À la mort de Janus, Annecy est réuni à la Savoie de 1491 à 1514. En 1514, Charles III de Savoie inféode le Genevois et des baronnies à son frère Philippe, Annecy est alors à nouveau le centre d'un apanage allant du Genevois à Ugine. Philippe est le premier prince de la dynastie des Genevois-Nemours qui se prolonge jusqu'en 1639.

L'administration de la franchise d'Annecy est alors de la responsabilité d'un conseil général, assemblée des bourgeois de la ville, qui élisent des syndics pour trois ans. À partir de 1491, un conseil étroit, comprenant en particulier les syndics et des conseillers, prend en charge les affaires de la ville.

De nombreux moulins sont installés le long du Thiou pour faire marcher des meules pour le travail des lames, des battoirs pour le chanvre ou des martinets (marteau-pilons) pour le travail du fer. Les nombreux bois à proximité de la ville fournissaient la matière première pour la fabrication du charbon de bois. Les couteliers d'Annecy et du voisinage étaient alors réputés, ils écoulaient leur production dans le Genevois, en Savoie, et même jusqu'à Turin[4].

[modifier] Annecy « Rome des Alpes »

L'influence religieuse était très importante à Annecy qui comptait une bonne douzaine de couvents. La moitié de la ville était aux mains des ordres religieux qui possédaient non seulement les églises et les couvents mais aussi des ateliers, des moulins et de vastes terres et forêts. Au XVIe siècle, lors du triomphe de la réforme calviniste à Genève les catholiques fidèles se réfugient à Annecy. À partir de 1535, la ville accueille l'évêché et les ordres religieux catholiques. À cette époque, une série de beaux monuments sont construits comme le Logis de Nemours, la cathédrale Saint-Pierre, la Maison Lambert, et le clocher de l'église Notre-Dame de Liesse...

En 1602, François de Sales devient évêque d'Annecy. C'est un enfant du pays qui va marquer de façon durable la ville et toute la région grâce à son prestige intellectuel et spirituel, et va inspirer tout un renouveau religieux et culturel dynamique, connu sous le terme de Contre-Réforme. Annecy devient la « Rome des Alpes ».

Jeanne de Chantal, en 1604 rencontra François de Sales, elle s'ouvrit à lui et il accepta de la diriger. En 1610, libérée de ses obligations familiales, elle rejoignit François de Sales à Annecy pour fonder sous son impulsion une nouvelle congrégation, l'Ordre de la Visitation, dont elle fonda le premier couvent à Annecy.

Autre fait intéressant, le Parchemin de Chinon fut préparé par Robert de Condet, un ecclésiastique du diocèse de Soissons qui occupait les fonctions de notaire apostolique. Les notaires apostoliques publics étaient Umberto Vercellani, Nicolo Nicolai de Benvenuto, Robert de Condet et Maître Amise d’Orléans le Ratif. Les témoins de la procédure étaient Frère Raymond, abbé du monastère bénédictin de Saint Théofred du diocèse d’Annecy, ...

Publié en 1762, comme son titre l’indique, l'Émile, ou De l’éducation de Jean-Jacques Rousseau est un traité d’éducation Parallèlement aux théories proprement pédagogiques, l’Émile comprend la célèbre Profession de foi du Vicaire savoyard (livre IV), qui fournit, sur les idées religieuses de Rousseau, de précieuses indications. Elle se voulait un modèle quant à la manière d’introduire les jeunes gens aux questions religieuses. Le personnage du vicaire savoyard mêlerait les caractères de deux religieux que Rousseau avait connu enfant : l’abbé Gaime, de Turin, et l’abbé Gâtier, d’Annecy.

[modifier] La Révolution française

Les idées germes de la Révolution étaient connues et répandues, parmi les bourgeois et les ouvriers d'Annecy, grâce aux nombreux Savoyards qui vivaient et travaillaient à Paris, sans oublier les écrits des Genevois Voltaire et Jean-Jacques Rousseau.

Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1792, les troupes françaises du général Moutesquiou envahissent par surprise le duché de Savoie, obligeant l'armée savoyarde, le roi et de nombreux fonctionnaires et membres du clergé à se réfugier au Piémont. Fin octobre, l'Assemblée des Allobroges, réunie dans la cathédrale de Chambéry déclare la fin du despotisme, la suppression des corvées et de la gabelle, la fin de la milice et la création du département du Mont-Blanc. Les annéciens deviennent français pour 23 ans. Durant la période du Premier département du Mont-Blanc (1792-1798) celui-ci eut pour chef-lieu Chambéry qui accueillit le Directoire départemental et le Conseil général. Le nouveau département fut divisé en sept districts subdivisés en 83 cantons, qui le furent eux-mêmes en 652 communes. Le district d'Annecy fut alors composé de 15 cantons et 117 communes. Durant la période du Deuxième département du Mont-Blanc (1798-1814), la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) substitue les arrondissements aux districts et divise le département du Mont-Blanc en 4 arrondissements où parmi lesquels on trouve l'arrondissement d'Annecy (Annecy est aujourd'hui le chef-lieu du département de la Haute-Savoie).

L'accueil fait aux troupes françaises a été de prime abord plutôt enthousiaste, car le duc de Savoie avait pris la fuite et les habitants avaient le réel sentiment d'être libérés. Cependant la mobilisation en masse des hommes, la fuite des édiles de la noblesse et du clergé, réfugiés au Piémont, et la politique anti-religieuse des représentants de la Révolution, finirent par exaspérer et amener la population à se révolter. En revanche, durant cette période, les importants marchés de France étaient ouverts, et ainsi de nombreuses fabriques s'installèrent au bord du Thiou, pour profiter de la force hydraulique et du savoir-faire industriel des annéciens.

[modifier] Le premier empire

Après le retour de Napoléon et la période des Cent-Jours, un nouveau traité de Paris est signé le 20 novembre 1815 entre les mêmes parties. Il est beaucoup plus sévère pour la France, et lui ôte, entre autres, les villes de Sarrebruck, Annecy et Chambéry. Citons l'article I : « Les frontières de la France seront telles qu'elles étaient en 1790, sauf les modifications de part et d'autre indiquées dans l'article présent. » et le § 4 du même article I : « Des frontières du canton de Genève jusqu'à la Méditerranée, la ligne sera celle qui, en 1790 séparait la France de la Savoie et du canton de Nice. Les rapports que le traité de Paris de 1814 avaient établis entre la France et la principauté de Monaco, cesseront à perpétuité, et les mêmes rapports existeront entre cette principauté et S. M. [= Sa Majesté] le roi de Sardaigne. »

En 1817, Louis Frerejean acquiert la forge de Cran près d'Annecy qui devient le centre métallurgique du Royaume de Piemont-Sardaigne. Toutefois, le monopole se fragilise en 1832 lorsque les concurrents savoyards Joseph-Marie et Jean Balleydier créent à Gênes des forges plus modernes.

[modifier] La Belle Epoque (1890-1914)

Cloche la savoyarde à Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
Cloche la savoyarde à Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

À la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris, une immense tour carrée servant de clocher renferme, entre autres cloches, la plus grosse cloche de France. Baptisée la Savoyarde, elle a été fondue à Annecy en 1895 par les frères Paccard. Elle mesure 3 mètres de diamètre et pèse 18 835 kg. Quant à son support, il pèse 7 380 kg. Le marteau qui la frappe pèse quant à lui 1 200 kg. Elle fut offerte à la basilique par les quatre diocèses de la Savoie, et arriva sur la butte le 16 octobre 1895, ce qui fut un événement parisien.

[modifier] De 1945 à nos jours

Synthèse générale :

En 1866, le train à vapeur arrive pour la première fois à Annecy. Ce progrès dans les transports permet, entre autres, au tourisme de se développer et de prendre un nouvel essor. Un syndicat d'initiative est créé en 1895 afin d'organiser et de nombreux évènements. Durant la première moitié du XXe siècle, la ville grandit lentement. Sa situation géographique, ses voies de communication et son rôle administratif contribuent au développement de nouveaux quartiers (les quartiers des Balmettes, Prairie et Vovray...). Grâce à la centrale hydroélectrique des Forces du Fier, Annecy est éclairée à l'électricité dès 1906. L'essor touristique de la commune s'accompagne dans un même temps d'un essor industriel. Parmi les figures emblématiques de l'industrie locale émergente on peut citer les noms de Crolard, Dunant, Aussedat, Léon Laydernier et Barut. Le progrès social que constituent les congés payés permet aux classes populaires, dès 1936, de venir découvrir la ville d'Annecy, son lac et ses montagnes environnantes. Après les Trente Glorieuses, la crise économique entraîne une pause dans le développement urbain. Aujourd'hui, Annecy, ville-centre d'une communauté d'agglomération dépassant les 130 000 habitants, mène une politique de développement et d'équipements en lien avec les treize autres communes de son agglomération.

Quelques évènements récents :

En 1963, il eut lieu la première présentation de l'œuvre de Jean Lurçat le Chant du monde à Annecy. Le Chant du monde est un ensemble de dix panneaux de tapisseries créées par Jean Lurçat. Commencé en 1957, c'est le plus grand ensemble contemporain de tapisseries (80 mètres de long sur 4,50 m de haut).

Le 27 avril 1987, le tueur en série italien Roberto Succo dans la région d'Annecy, enlève France Vu-Dinh, 30 ans, ex-professeur d’anglais. À l'heure actuelle, on ne sait toujours pas ce qu'elle est devenue.

En août 2003, le Front national désirait organiser son université d'été au palace de l'Impérial à Annecy, or ce dernier s'est vu notifier, trois semaines avant, une interdiction par la municipalité de recevoir cet évènement, alors que le lieu était réservé depuis le mois d'avril. Après un recours négatif, auprès du tribunal de première instance, puis un autre recours toujours négatif auprès de la Cour d'Appel, le Conseil d'État avait fini par juger inconstitutionnelle toute manœuvre tendant à empêcher la libre expression d'un parti politique, et avait autorisé la tenue de l'université d'été du Front national. Cette décision fait aujourd'hui jurisprudence.

[modifier] Histoire thématique

[modifier] Personnalités

[modifier] Personnalités liées à la commune

Icône de détail Article détaillé : Liste des maires d'Annecy.
André Dussollier
André Dussollier
Antoine Favre
Antoine Favre
Claude Favre de Vaugelas
Claude Favre de Vaugelas
Claude Louis Berthollet
Claude Louis Berthollet
Eugène Sue
Eugène Sue
Félix V
Félix V
François de Sales
François de Sales
Gabriel Fauré
Gabriel Fauré
Jean Gottfried-Laeuffer
Jean Gottfried-Laeuffer
Jean-Jacques Rousseau
Jean-Jacques Rousseau
Jean Vallette d'Osia
Jean Vallette d'Osia
Jeanne de Chantal
Jeanne de Chantal
Marie François Sadi Carnot
Marie François Sadi Carnot

Annecy (Haute-Savoie, France), et son agglomération proche, ont connu tout au long de l'histoire des personnalités, hommes ou femmes, qui ont marqué particulièrement la ville et son époque, politiquement, culturellement ou économiquement.

[modifier] Membres de la Maison de Savoie

[modifier] Philosophes, lettrés, auteur politiques, juristes

[modifier] Politiques, militaires

[modifier] Artistes

[modifier] Scientifiques

[modifier] Entrepreneurs et chefs d'entreprises
  • Joseph-Marie et Jean Balleydier (1777-1857 et 1779-?, , nés à Annecy), maîtres de forges.
  • Jean Gottfried Laeuffer (1793-1874), directeur d'une filature qui fut la plus grosse entreprise de toute la Savoie.
  • Léon Laydernier (1866-1958, né à Annecy), banquier, entrepreneur, humaniste.
  • Eugène Rognard (1878 - 1945, né à Annecy), ecclésiastique, curé de Tampon, créateur de la première Caisse de crédit agricole.
  • Auguste Vistel (1905-1994, né à Annecy), co-fondateur des éditions Aventures & Voyages avec Bernadette Ratier puis en 1950 des éditions Lug avec Marcel Navarro. Il a été un résistant durant la guerre.
  • François Entremont (1908-1986), entrepreneur, créateur de l'emmental.
  • Marcel Fournier (1914-1985), entrepreneur, créateur du groupe Carrefour. Il a ouvert à Annecy, à l'emplacement actuel du Casino Parmelan, le premier supermarché Carrefour, avec promotions et self-service.
  • Antoine Riboud (1918-2002), entrepreneur, créateur du groupe Danone.
  • Michel Rollier (1944, né à Annecy), industriel, à la tête du groupe de pneumatiques Michelin depuis mai 2006.
  • Marc Veyrat (1950, né à Annecy), grand chef cuisinier français spécialisé en gastronomie moléculaire, avec deux fois trois étoiles au Guide Michelin et meilleur cuisinier et 2x 20/20 au Gault-Millau.

[modifier] Sportifs
  • Louis Lachenal (1921-1955, né à Annecy), sportif, alpiniste, conquérant de l'Annapurna.
  • Bernard Collomb (1930, né à Annecy), coureur automobile français.
  • Pierre Tardivel (1963, né à Annecy), guide et skieur extrême.
  • Vincent Vittoz (1975, né à Annecy), fondeur (ski de fond). Il décrocha la médaille d'or en poursuite aux championnats du Monde de ski nordique de 2005.
  • Vanessa Gusmeroli (1978, née à Annecy), patineuse artistique française plusieurs fois championne de France.
  • Ève Pouteil-Noble (1981, née à Annecy), 1re française médaillée aux championnats du Monde d’escrime au sabre féminin.
  • Candide Thovex (1982, né à Annecy), skieur freestyleur français né à Annecy.
  • Thomas Fanara (1984, né à Annecy), skieur alpin français spécialiste du slalom géant.
  • Alan Mermillod (1987, né à Annecy), joueur de football français évolution au poste de gardien de but à Saint-Étienne.
  • Nadège Bobillier-Chaumont (1988, née à Annecy), patineuse artistique française qui fut 2 fois championne de France.

[modifier] Autres personnalités

Liste de personnalités non annéciennes mais ayant un lien avec la ville.

  • Jacques Ier Androuet du Cerceau (1510-1585), architecte français de la seconde moitié du XVIe siècle, mort à Annecy.
  • Waloddi Weibull (1510-1585), Grand ingénieur et mathématicien suédois, mort à Annecy.
  • Carlo Bourlet (1866-1913), grand mathématicien français, mort à Annecy.
  • Georges Gimel (1898-1962), artiste-peintre qui partagera sa vie entre Megève, Annecy, Grenoble et Paris.
  • Gaston Cusin (1903-1993), syndicaliste, membre du cabinet de Pierre Cot, chargé dans les différents gouvernements du Front populaire... Il fit ses études secondaires au lycée Berthollet d'Annecy.
  • Michel Vinaver (1927), homme de théâtre et écrivain, il fit une partie de ses études à Annecy.
  • Pierre Schoendoerffer (1928), scénariste, réalisateur et écrivain français, il fut pensionnaire au lycée technique d'Annecy pendant la guerre.
  • Thierry Ardisson (1949), animateur et producteur de télévision française, il étudia au collège Saint-Michel à Annecy avant de partir pour Montpellier.
  • David Grumel, artiste de musique

[modifier] Lieux et monuments d'Annecy

[modifier] Basilique Saint-Joseph-des-Fins

[modifier] Basilique de la Visitation

Icône de détail Article détaillé : Basilique de la Visitation.

[modifier] Casino-théâtre d'Annecy

Le bâtiment du casino-théâtre (1785-1981) [5] s'élevait au début du Pâquier sur les bords du canal du Vassé. Le bâtiment a été en deux siècles plusieurs fois réaménagé. Initialement il s'agissait d'une petite salle de spectacle construite pour la troupe de Joseph-François Tochon, cependant sa construction comme son fonctionnement jusqu'en 1825 se heurta toujours à une forte opposition.

Le 24 août 1826, est inauguré un nouveau bâtiment construit par la Société des Beaux-Arts soutenue par de nombreux notables de la ville et construit par Prosper Dunant. Mais l'opposition au projet ne désarme pas puisqu'il subit une tentative criminelle d'incendie et ses affaires ne sont pas brillantes.

En 1863, la ville rachète le bâtiment et d'importants travaux de rénovation et d'agrandissement sont entrepris avec une nouvelle salle à l'italienne de 774 places, chauffée et éclairée au gaz et une scène remise à neuf. Le nouveau théâtre est inauguré en octobre 1865 et l'exploitation en est confiée à la nouvelle Société du théâtre d'Annecy avec en charge de constituer une troupe d'acteurs en résidence permanente. Cependant, l'affaire n'est toujours pas rentable et les difficultés financières se multiplient; il n'y a pas assez de public et les directeurs se succèdent.

En 1907, le théâtre est électrifié et s'ouvre aux associations locales en complément des représentations données par les troupes en résidence permanente. À l'époque la ville s'est bien développée d'un point du vue touristique et la nécessité d'un casino se fait jour. Il est alors envisagé une démolition, d'autant plus que le bâtiment a vieilli; il est alors surnommé « la verrue du Pâquier ».

Après la Première Guerre mondiale, sous l'impulsion du maire Joseph Blanc, un nouveau bâtiment est construit, accolé au théâtre pour accueillir une salle des fêtes, deux salles de jeux et un café-glacier. Il est inauguré en juillet 1921, mais l'établissement se heurte à de nombreuses difficultés : difficultés financières, déficits chroniques, infiltrations d'eau... De nouveaux travaux de rénovation et d'agrandissement sont entrepris pour accueillir une salle de dancing, une véranda abritant le jeu de la Boule et une terrasse sur laquelle est exploitée une brasserie-restaurant, mais sans plus de succès financier. La Seconde Guerre mondiale sonne le glas du bâtiment.

En 1950, la quatrième reconstruction est entreprise. Le nouveau bâtiment conçu par Paul Jacquet peut accueillir 880 spectateurs,mais des travaux importants sont à nouveau nécessaires dès 1973. En 1980, est mis à jour une vaste affaire d'escroquerie, datant d'au moins dix ans et dans laquelle est impliquée la majorité des croupiers et la direction. Un procès retentissant s'en suivra, mais en octobre 1981, le bâtiment est définitivement détruit, libérant un espace de plus d'un hectare, rendu à la pelouse du Pâquier et offrant un accès prestigieux au lac.

[modifier] Cathédrale Saint-Pierre

Icône de détail Article détaillé : Cathédrale Saint-Pierre d'Annecy.

[modifier] Château d'Annecy

Icône de détail Article détaillé : Château d'Annecy.

[modifier] Conservatoire d'Art et d'Histoire d'Annecy

Icône de détail Article détaillé : Musée de l'Histoire d'Annecy .

[modifier] Impérial Palace

Icône de détail Article détaillé : Impérial Palace.

[modifier] Jardins de l'Europe d'Annecy

Icône de détail Article détaillé : Jardins de l'Europe d'Annecy.

[modifier] Lycée Berthollet

Icône de détail Article détaillé : Lycée Berthollet.

[modifier] Palais de l'Isle

Icône de détail Article détaillé : Palais de l'Isle.

[modifier] Le Pâquier

Icône de détail Article détaillé : Le Pâquier (Annecy).

[modifier] Pont des Amours

Icône de détail Article détaillé : Pont des Amours.

[modifier] Le Thiou

Icône de détail Article détaillé : Thiou.

[modifier] Évolution d'Annecy face à Chambéry

Certains auteurs comparent Annecy et Chambéry dans l'histoire du pays de Savoie. Concrètement, même si les deux villes se ressemblent, elles ont toujours suscité des vocations différentes.

Tandis que Chambéry est historiquement la capitale administrative et judiciaire de la Savoie, les qualités d'Annecy se sont plus reconnues dans son développement commercial et religieux.

Historiquement aussi, Annecy joue plus sur la carte du tourisme et des grands événements (fête du lac, festival du film d'animation) et se propose d'être une place incontournable du tourisme en pays de Savoie.

[modifier] Le patois annécien

S'agissant des crozets qui sont une variété de pâtes alimentaires spécifiques à la Savoie. Le nom viendrait du patois savoyard croé qui signifie petit, mais on trouve aussi différents termes dont celui d'Annecy qui est croezu.

[modifier] Vie Militaire

Unités militaires ayant tenu garnison à Annecy:

[modifier] Galerie

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[modifier] Références

  1. voir la Carte Archéologie de la Gaule, 74 ainsi que l'article de J. Serralongue, concernant Boutae dans le catalogue de l'exposition « Les Allobroges : Gaulois et Romains du Rhône aux Alpes » J.P. Jospin (dir.)
  2. P.Duparc, La formation d'une ville: ANNECY, jusqu'au début du XVIe siècle, page 44
  3. P.Duparc, page 45
  4. P.Duparc, p142
  5. Source : un article de l'Essor Savoyard du 23 août 2007

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • P.Duparc, La formation d'une ville: ANNECY, jusqu'au début du XVIe siècle, Ed. Société des Amis du Vieil Annecy, 1973

[modifier] Article connexe