Académie des sciences (France)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le roi Louis XIV visitant l'Académie des sciences en 1671.
Le roi Louis XIV visitant l'Académie des sciences en 1671.

L’Académie des sciences, nommée l’Académie royale des sciences lors de sa création, est l’une des cinq académies regroupées dans l’Institut de France.

Elle rassemble des savants français et s’associe des savants étrangers choisis les uns et les autres parmi les plus éminents. Elle encourage et protège l’esprit de recherche, et contribue aux progrès des sciences et de leurs applications.

Sommaire

[modifier] Historique

L’Académie des sciences, racontant elle-même son histoire, écrit :

« L’Académie des sciences doit son origine au projet de Colbert de créer une académie générale. Elle s’inscrit également dans la lignée des divers cercles de savants qui se réunissaient au XVIIe siècle, autour d’un mécène ou d’une personnalité érudite. Colbert choisit un petit groupe de savants qui s’assemblèrent le 22 décembre 1666 dans la bibliothèque du Roi, nouvellement installée rue Vivienne, et y tinrent désormais des séances de travail bihebdomadaires. Les trente premières années d’existence de l’Académie furent relativement informelles, la nouvelle institution n’ayant pas reçu de statuts. »

Le 20 janvier 1699 Louis XIV donne à l'Académie royale des sciences son premier règlement. L’Académie reçoit le titre d’Académie royale et est installée au Louvre. Composée de 70 membres, elle contribue au XVIIIe siècle au mouvement scientifique de son temps par ses publications et joue un rôle de conseil auprès du pouvoir politique[1].

[modifier] L'académie sous la Révolution

La Révolution avec ses agitations fut le moment le plus troublé de l’Académie. Malgré le soin qu’elle mit à se tenir à l’écart du débat politique, l’académie fut entraînée à des communications fréquentes avec l’Assemblée nationale, puis avec la Convention nationale[2]. Lorsqu’elle fut chargée de préparer les éléments de la réforme générale des poids et mesures, elle nomma aussitôt cinq commissions pour la réaliser : Cassini, Méchain et Legendre s’occupent des mesures astronomiques; Meusnier et Monge furent chargés de mesurer les bases terrestres avec une rigoureuse précision ; Borda et Coulomb étudièrent la longueur du pendule battant la seconde ; Lavoisier et Haüy déterminèrent le poids de l’eau distillée ; Tillet, Brisson et Vandermonde, dressèrent l’inextricable réseau des mesures anciennes.

Sur beaucoup de questions secondaires, l’Académie chercha à éluder les embarras résultant pour elle des consultations qu’on lui demandait, émettant le désir de n’avoir plus à donner son avis sur les indemnités que les particuliers ou les villes réclament au gouvernement[2]. Consultée sur des données relatives à la question brûlante des subsistances[2] en ces temps de révolte, elle se retrancha derrière des résultats antérieurement acquis[2]. Consultée sur des engins de guerre, elle argua de sa mission de paix[2].

Durant cette période de prudence politique elle évitait de donner prise aux déclamations des clubs. Cependant, le 11 août 1792, le lendemain de la prise des Tuileries, le chimiste Antoine-François Fourcroy se leva et demanda qu’on lise la liste des académiciens pour y effectuer des radiations[3]. La proposition fut repoussée ; mais, huit jours après, il la réitéra, faisant remarquer que la Société de médecine avait rayé plusieurs de ses membres émigrés ou notoirement convaincus d’incivisme et demandant le même traitement[3]. Il lui fut répondu que « l’Académie ne doit pas prendre connaissance des principes de ses membres ni de leurs opinions politiques, le progrès des sciences étant son unique occupation ». Fourcroy demanda alors la mise en application du règlement permettant d’exclure les membres absents plus de deux mois sans congé. La décision fut ajournée à huit jours après discussion. À la séance suivante, le géomètre Cousin fit remarquer que l’Académie avait pour tradition de s’en remettre au ministre de toutes les mesures qui ne concernent pas l’avancement des sciences pour « s’étonne[r] que dans un moment où le ministre de l’intérieur, appelé par le vœu de la nation (c’était Roland, revenu au ministère après l’insurrection du 10 août), mérite plus que jamais la confiance de l’Académie, elle n’en use pas envers lui comme elle faisait autrefois envers ses prédécesseurs, et il propose de charger les officiers de l’Académie de conférer avec le ministre sur l’objet proposé, tandis qu’elle se livrera à des occupations plus intéressantes. » On s’empressa d’adopter cette solution comme un moyen de traîner l’affaire en longueur et de la faire avorter.

Le 5 septembre 1792, Fourcroy interpella le secrétaire perpétuel pour savoir s’il avait reçu réponse du ministre au sujet de la radiation qui devait être faite des membres hostiles à la Révolution : « Le secrétaire ayant répondu qu’il n’avait reçu aucune lettre du ministre, l’Académie arrête que, le ministre n’ayant pas répondu, le secrétaire ne pourra délivrer aucune liste des membres, ni en faire imprimer aucune jusqu’à ce que celte réponse soit parvenue. » Le zèle opiniâtre de Fourcroy fut ainsi paralysé par l’énergique et unanime réprobation de ses collègues[4].

Cette position dilatoire de l'Académie était aussi celle des autres académies, l’Académie française, de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, des Académies de peinture et de musique, qui toutes étaient menacées. Un premier décret de la Convention suspendit la nomination aux places vacantes dans les Académies le 18 novembre 1792. Lakanal, qui défendait dans le comité de l’instruction publique les intérêts de l’Académie, espéra-t-il qu’il pourrait en prévenir la ruine. Sur sa proposition[5], le 17 mai 1793, un nouveau décret permit de pourvoir provisoirement aux places d’académiciens vacantes ; mais bientôt la dissolution fut définitivement prononcée le 8 août 1793.

Lakanal essaya d’atténuer les effets de cette mesure en faisant décider que ses membres auraient le droit de s’assembler sans titre officiel dans le lieu ordinaire de leurs séances pour traiter des différents objets qui leur seraient déférés par la Convention[6]. Les académiciens ne jugèrent néanmoins pas prudent de profiter de cette espèce de tolérance et se dispersèrent pour chercher, pour la plupart, à se faire oublier[6]. Tous n’y réussirent pas et plus d’un fut atteint dans sa retraite par les tribunaux révolutionnaires, mais quelques-uns, dont Berthollet, restèrent en relation avec le Comité de salut public, pour y maintenir les droits de la science.

Deux ans plus tard, le 22 août 1795, est mis en place un Institut national des sciences et des arts correspondant aux anciennes académies scientifique, littéraire et artistique. La première classe de l’Institut (Sciences physiques et mathématiques) était la plus nombreuse (66 membres sur 144). En 1805, l’Institut national des sciences et des arts déménage dans l’ancien Collège des Quatre-Nations, maintenant connu sous le nom de Palais de l’Institut.

[modifier] L'académie moderne

En 1816, l’Académie des sciences retrouve son autonomie au sein de l’Institut de France réformé ; le chef de l'État reste son protecteur. Une évolution importante intervient en 1835 : sous l’influence de François Arago, paraissent les premiers numéros des 'Comptes rendus de l’Académie des sciences qui deviennent un instrument de première importance pour diffuser les travaux des scientifiques français et étrangers[7].

Au début du XXe siècle, l’Académie connaît un relatif déclin d’activité et d’influence, déjà amorcé pour des raisons démographiques. Face au développement accéléré de la recherche scientifique en France, l’Académie, pour rester fidèle à sa vocation, a dû adapter ses structures et ses missions. Une profonde réforme de ses statuts a été engagée, concernant ses membres et ses missions. Le premier volet de cette réforme, approuvé par décret du 2 mai 2002[8], a permis l’élection de 26 nouveaux membres. Le deuxième volet de la réforme a été approuvé par le décret du 31 janvier 2003[9].

La loi de programme pour la recherche no 2006-450 du 18 avril 2006 fait de l’Académie des sciences une personne morale de droit public à statut particulier.

[modifier] Les missions de l'Académie des sciences (extrait des statuts)

L'Académie des sciences, indépendante et pérenne, exerce par l'intermédiaire de ses instances statutaires, services, comités et fondations, les diverses missions qui lui ont été confiées :

[modifier] Article 1

L'Académie des sciences de l'Institut de France rassemble des savants français et s'associe des savants étrangers choisis les uns et les autres parmi les plus éminents.

[modifier] Article 2

  • Elle encourage et protège l'esprit de recherche, et contribue au progrès des sciences et de leurs applications ;
  • Elle veille à la qualité de l'enseignement et œuvre pour que les acquis du développement scientifique soient intégrés dans la culture des hommes de notre temps ;
  • Elle est attentive au maintien du rôle et de la qualité du langage scientifique français.

[modifier] Article 3

L'Académie des sciences participe à la vie scientifique et lui apporte son soutien,

  • par la publication rapide, dans les séries scientifiques de ses Comptes rendus, de courtes notes sélectionnées et contrôlées annonçant pour la première fois un résultat significatif ;
  • par la présentation, notamment lors de ses séances publiques, de ses travaux originaux ou d'exposés de synthèse ;
  • par l'attribution de prix et de subventions aux chercheurs et auteurs qu'elle juge opportun d'encourager ou de récompenser ;
  • par la mise au concours de recherches sur des sujets donnés ;
  • par l'organisation de colloques, de préférence sur des thèmes pluridisciplinaires, en coopération ou non avec d'autres classes de l'Institut ou d'autres académies des sciences ;
  • par la conservation dans les archives, de documents éclairant l'histoire et les progrès de la pensée scientifique et de plis cachetés pouvant servir à établir l'antériorité d'une découverte.

[modifier] Article 4

L'Académie des sciences concourt au développement des relations scientifiques internationales et à la représentation de la science française,

  • en maintenant des liens constants avec les autres communautés scientifiques grâce à des Associés étrangers ;
  • en établissant avec les académies des sciences étrangères des relations pouvant se traduire par des accords de coopération et d'échange ;
  • en assurant la représentation de la France dans les Unions scientifiques internationales au sein du Conseil international des unions scientifiques, et plus généralement dans d'autres organismes internationaux, gouvernementaux, et en s'efforçant d'obtenir à cet effet des pouvoirs publics, des moyens dignes de notre pays.

[modifier] Article 5

L'Académie des sciences entretient une réflexion et une vigilance constantes sur l'organisation de la recherche, de la formation à la recherche et de l'enseignement scientifique, sur les applications des sciences, sur les grandes orientations des programmes, et plus généralement sur toutes questions intéressant la vie scientifique,

  • par la désignation, lorsqu'elle y est invitée, de certains de ses membres chargés de la représenter dans les conseils ou dans des comités ;
  • par des avis qu'elle donne à la demande d'un ministre sur des nominations dans des grands établissements ;
  • par les études qu'elle entreprend de sa propre initiative ou à la demande des pouvoirs publics nationaux ou régionaux, études donnant lieu à la publication de rapports éventuellement destinés à une large diffusion ;
  • par la présentation de recommandations, de vœux et de suggestions concernant des problèmes d'intérêt national, assortie éventuellement des démarches nécessaires pour en faire valoir le bien-fondé.

[modifier] Publication de l'Académie des sciences

Depuis 1835 et sous l’impulsion de l’astronome François Arago, l’Académie des sciences édite une revue scientifique longtemps rédigée en langue française (les articles rédigés en anglais sont désormais acceptés), les Comptes rendus de l'académie des sciences ou CRAC. Les textes publiés sont généralement relativement courts[10], sous forme de communications à l'institution. Contrairement à son homologue américaine, la National Academy of Sciences, qui publie une revue de très haut niveau international, Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), les CRAC n'ont actuellement qu'une très faible reconnaissance scientifique internationale et visibilité[11], en raison en partie de sa publication en français.

[modifier] Archives de l'Académie

L'Académie des sciences a toujours eu le souci de préserver sa mémoire. Mais il a fallu attendre les années 1880 pour voir se constituer - et, pour les périodes les plus anciennes, se reconstituer - les collections dont elle peut s'enorgueillir. Des fonds datant, pour certains d'entre eux, de la création de l'Académie sont conservés au service des archives :

  • procès-verbaux des séances, dont les plus anciens datent de 1666 et dont la longue suite continue jusqu'à notre époque ;
  • nombreux mémoires, rapports, lettres, manuscrits de toutes sortes, lus ou présentés au cours des séances et rassemblés en dossiers, dits pochettes des séances, classés chronologiquement ;
  • dossiers biographiques qui concernent tous les savants ayant appartenu à l'Académie depuis sa création. Ils comportent des pièces manuscrites, des documents iconographiques et de la documentation ;
  • dossiers des prix. La mission de décerner des prix est apparue en 1720. Des prix ont par la suite été créés par de nombreux donateurs ;
  • dépôts cachetés, procédure remontant au XVIIIe siècle qui permet aux auteurs de garantir leurs droits quant à l'antériorité d'une découverte ;
  • papiers des Comités et Commissions, créés à l'Académie pour étudier des questions scientifiques ou pour assurer des responsabilités administrative ;
  • un fonds important d'archives personnelles. L'un des fonds les plus remarquables est celui d'Antoine Laurent Lavoisier dont les papiers constituent une source de première importance pour les historiens de la chimie et pour les historiens de la vie politique et économique du XVIIIe siècle. D'autres fonds sont tout aussi prestigieux : Pierre Louis Maupertuis, René-Antoine Ferchault de Réaumur, André-Marie Ampère, Gilles Personne de Roberval, Jean-Baptiste Dumas. Sont venus s'y adjoindre des archives de scientifiques contemporains comme Pierre Duhem, Louis de Broglie, Elie Cartan, Henry Le Chatelier, Émile Borel, André Weil, Louis Néel.

Les Archives de l'Académie conservent aussi des sources imprimées, comme les divers recueils de l'Académie royale des Sciences, la collection des Comptes-rendus de l'Académie, créés en 1835, numérisés par la Bibliothèque nationale de France, ainsi qu'une importante collection de portraits, de bustes, de médailles et de médaillons, souvent signés de grands artistes.

Le Comité Lavoisier, créé en 1948 et réorganisé en 1980, est chargé de publier la correspondance de Lavoisier pour faire suite à l'édition des œuvres de Lavoisier réalisée de 1862 à 1896. Le volume VI (1789-1791) a été publié en 1997. Une base de données informatisée, Panopticon, présente le catalogue général des papiers de Lavoisier.

[modifier] Les membres de l'Académie des sciences

L'Académie des sciences se compose de Membres, d'Associés étrangers et de Correspondants. Les membres sont répartis en section, mais il existe deux divisions (première division : sciences mathématiques, physiques et leurs applications ; deuxième division : sciences chimiques, naturelles, biologiques et médicales et leurs applications), chacune d'elles ayant son propre secrétaire perpétuel. Il existe de plus une intersection des applications des sciences.

Liste des membres titulaires 

A : Jacques d'Allonville ~ Antoine d'Abbadie d'Arrast ~ Anatole Abragam ~ Jean le Rond d'Alembert ~ Claude Allègre ~ Christian Amatore ~ Sebastian Amigorena ~Jean-Claude André ~ Jacques Angelier ~ Vladimir Arnol'd ~ Jacques Arsac ~ Philippe Ascher ~ Alain Aspect ~ Ivan Assenmacher ~ Sir Michael Atiyah ~ Thierry Aubin ~ Jean Aubouin ~ Pierre Auger

B : Jean-François Bach ~ George Backus ~ Roger Balian ~ John Ball ~ Gilbert Ballet ~ David Baltimore ~ Neil Bartlett ~ Jean-Marie Basset ~ Étienne-Émile Baulieu ~ Pierre Baux ~ Klaus Bechgaard ~ Alim-Louis Benabid ~ Christophe Benoist ~ Alain Benoît ~ Henri Benoît ~ Alain Bensoussan ~ Pierre Benveniste ~ Seymour Benzer ~ Paul Berg ~ André Berger ~ Marcel Berger ~ Sune Bergström ~ Jean Bernard ~ Claude Berrou ~ Gérard Berry ~ Erwin Félix Lewy-Bertaut ~ Alain Berthoz ~ Guy Bertrand ~ Joseph Bertrand ~ Albert Bijaoui ~ Jean-Paul Binet ~ Jean-Michel Bismut ~ Jacques Blamont ~ Sylvain Blanquet ~ Guy Blaudin de Thé ~ Brebis Bleaney ~ Nicolaas Bloembergen ~ David Blow ~ Joël Bockaert ~ Enrico Bombieri ~ Jean-Louis Bonnemain ~ Jean-Michel Bony ~ Christian Bordé ~ Armand Borel ~ Raoul Bott ~ Claude Bouchiat ~ Marie-Anne Bouchiat ~ Alain-Michel Boudet ~ Jean Bourgain ~ Joseph Boussinesq ~ Joseph Bové ~ Pierre Braunstein ~ Catherine Bréchignac ~ Abraham Louis Breguet ~ Sydney Brenner ~ Édouard Brézin ~ Haïm Brezis ~ Gérard Bricogne ~ François Bruhat ~ Huy Duong Bui ~ Pierre Buser ~ Louis de Bussy

C : Bernard Cabane ~ Henri Cabannes ~ Michel Caboche ~ Jacques Caen ~ Sébastien Candel ~ Nicole Capitaine ~ André Capron ~ Lennart Carleson ~ Paul Caro ~ Edgardo D. Carosella ~ Alain Carpentier ~ Henri Cartan ~ Bernard Castaing ~ Luigi Luca Cavalli-Sforza ~ André Cauderon ~ Roger Cayrel ~ Anny Cazenave ~ Carlo Cercignani ~ Catherine Cesarsky ~ Marc Chabre ~ William Chaloner ~ Pierre Chambon ~ Christian Champy - Jean-Pierre Changeux ~ Marie-Lise Chanin ~ Jean-Antoine Chaptal ~ Patrick, Pierre Charnay ~ Georges Charpak ~ Yves Chauvin ~ Shiing-Shen Chern ~ Gustave Choquet ~ Yvonne Choquet-Bruhat ~ Philippe Ciarlet ~ Paul Clavin ~ Georges Cohen ~ Claude Cohen-Tannoudji ~ Alain Colmerauer ~ Michel Combarnous ~ Claude Combes ~ Françoise Combes ~ Geneviève, Marie Comte-Bellot ~ Nicolas de Condorcet ~ Alain Connes ~ Yves Coppens ~ Robert, Jean-Pierre Corriu ~ Riccardo Cortese ~ Pierre Corvol ~ Suzanne Cory ~ Pascale Cossart ~ Albert Cotton ~ Georges Courtès ~ Charles Augustin Coulomb ~ Francis Crick ~ Hubert Curien ~ François Cuzin

D : Jack Dainty ~ André Dalesme ~ Thibault Damour ~ Pierre Darriulat ~ Raymond Daudel ~ Jean Baptiste, Gabriel Dausset ~ Robert Dautray ~ Georges David ~ Roger David ~ Michel Davier ~ Gérard Debreu ~ Claude Aimé Debru ~ Henri Léon Décamps ~ Laurent Degos ~ Stanislas Dehaene ~ Paul René Louis Deheuvels ~ Anne Dejean-Assemat ~ Pierre Dejours ~ Pierre Deligne ~ Michel Delseny ~ Jean-Pierre Demailly ~ Jean-François Denisse ~ Derek Denton ~ Jean-Michel Dercourt ~ Peter Dervan ~ Pierre Deslongchamps ~ Michel Devoret ~ Joseph Leo Doob ~ Adrien Douady ~ Roland Douce ~ Ann Patricia Dowling ~ Michel Duflo ~ Henri Louis Duhamel du Monceau ~ Bernard Dujon ~ Catherine Dulac ~ Christian Dumas ~ Michel Durand-Delga ~ Henri Duranton ~ Georges Duvaut ~ Christian de Duve ~ Freeman Dyson

E : Gerald Edelman ~ Stuart Edelstein ~ Sir Samuel Frederick Edwards ~ Manfred Eigen ~ Pierre Encrenaz ~ Daniel Esteve

F : Ludwig Faddeev ~ Anne Fagot-Largeault ~ Michel Fardeau ~ Olivier Faugeras ~ Alexandre, Jean, Auguste Favre ~ Charles François de Cisternay du Fay ~ Pierre Fayet ~ Charles Fehrenbach ~ Noël Felici ~ Gérard Férey ~ Albert Fert ~ Mathias Fink ~ Alain Fischer ~ Jean Flahaut ~ Philippe Flajolet ~ Jean-Marc Fontaine ~ Maurice Fontaine ~ Jean-Paul Grandjean de Fouchy ~ Louis Claude de Saulces de Freycinet ~ Jacques Friedel ~ Uriel Frisch -

G : Pierre Gabriel ~ Pierre Galle ~ Henri Gambey ~ Madeleine Gans ~ Antonio Garcia-Bellido ~ Walter Gehring ~ Israel Gelfand ~ Pierre-Gilles de Gennes ~ Reinhard Genzel ~ Paul Germain ~ Étienne Ghys ~ Martin Gibbs ~ François-Hilaire Gilbert ~ Jean Girard ~ Jean Yves Girard ~ Jacques Glowinski ~ Roland Glowinski ~ André Goffeau ~ Marcel Golay ~ Maurice Goldman ~ John Goodenough ~ Denis Gratias ~ Howard Green ~ Norman Greenwood ~ Mikhaïl Gromov ~ François Gros ~ Marianne Grunberg-Manago ~ Jean-Pierre Grünfeld ~ Robert Guillaumont ~ Roger Guillemin ~ Philibert Guinier ~ André Guinier ~ Bernard Guinot ~ Irwin Gunsalus ~ John Gurdon

H : Paul Hagenmuller ~ Erwin Hahn ~ Albin Haller ~ Serge Haroche ~ Heisuke Hironaka ~ Friedrich Hirzebruch ~ Jules, Alphonse Hoffmann ~ Gerard 't Hooft ~ Francis Clark Howell ~ Patrick Huerre ~ Gérard Huet ~ Jean-Paul Hurault ~ Christiaan Huygens

I : Jean Ichbiah ~ Jean Iliopoulos ~ Michel Imbert ~ Gérard Iooss ~ Kiyoshi Itō ~ Masao Itō -

J : François Jacob ~ Maurice Jacob ~ Hervé Jacquet ~ André Jaumotte ~ Claude Jaupart ~ Claude Jeanmart ~ Marc Jeannerod ~ Yves Jeannin ~ Denis-Olivier Jérome ~ Georges Jobert ~ Zdenek Johan ~ Pierre Joliot ~ Jacques Joussot-Dubien ~ Michel Jouvet ~ Marc Julia -

K : Fotis Kafatos ~ Henri, Boris Kagan ~ Jean-Pierre Kahane ~ Axel Kahn ~ Gilles Kahn ~ Rudolf Kalman ~ Eric Kandel ~ Daniel Kaplan ~ Pierre Karli ~ Richard Karp ~ Éric Karsenti ~ Masaki Kashiwara ~ Ephraim Katchalski-Katzir ~ Sergiu Klainerman ~ Daniel Kleppner ~ Bernard Kloareg ~ Aaron Klug ~ Paul Knochel ~ Donald Knuth ~ Maxim Kontsevich ~ Henri Korn ~ Jean-Louis Koszul ~ Vladimir Kotlyakov ~ Philippe Kourilsky ~ Jean Kovalevsky -

L : Antoine Labeyrie ~ Laurent Lafforgue ~ Philippe de La Hire ~ Jean-Yves Lallemand ~ Pierre-Simon Laplace ~ Yves Laporte ~ Jacques Laskar ~ Lucien Laubier ~ Guy Laval ~ Patrick Lavelle ~ Jean Lavorel ~ Peter Lax ~ Michel Lazdunski ~ Guy Lazorthes ~ Gilles Lebeau ~ Denis Le Bihan ~ Jean-Baptiste Leblond ~ Nicole Le Douarin ~ Gérard Le Fur ~ Adrien-Marie Legendre ~ Jean-Marie Lehn ~ Pierre Lelong ~ Yvon Le Maho ~ Jean-Louis Le Mouël ~ Pierre Léna ~ Gilbert Lenoir ~ Jean-Bernard Le Pecq ~ Jean-Antoine Lepesant ~ Xavier Le Pichon ~ Henri Léridon ~ Hervé Le Treut ~ Pierre Lévêque ~ Claude Lévi ~ Rita Levi-Montalcini ~ Jean-Marc Lhoste ~ Albert Libchaber ~ Amable Liñan ~ Pierre-Louis Lions ~ Jacques Livage ~ Rodolfo Llinas ~ Joseph Lorius ~ Daniel Louvard ~ William Lucas ~ Henry de Lumley-Woodyear ~ Anders Lundberg -

M : Odile Macchi ~ Bernard Mach ~ Bernard Malgrange ~ Edmond Malinvaud ~ Jacques Mallet ~ Paul Malliavin ~ Jean-Louis Mandel ~ Daniel Mansuy ~ Robert Maréchal ~ Charles-Michel Marle ~ Andrée Marquet ~ Ghislain de Marsily ~ Goury Martchouk ~ André Martin ~ François Mathey ~ Michel Mayor ~ Ernst Mayr ~ Gérard Mégie ~ Matthew Meselson ~ Bernard Meunier ~ Dominique Meyer ~ Philippe Meyer ~ Yves Meyer ~ Elliot Meyerowitz ~ Jan Michalski ~ Jean-François Minster ~ Keith Moffatt ~ Roger Monier ~ Gaspard Monge ~ Luc Montagnier ~ Jean Montreuil ~ Dino Moras ~ Philippe Morat ~ René Moreau ~ François Morel ~ William Jason Morgan ~ Leonard Mortenson ~ Vernon Mountcastle ~ Teruaki Mukaiyama ~ Arnold Munnich ~ James Murray -

N : Robert Naquet ~ Louis Nirenberg ~ Yasutomi Nishizuka ~ Maurice Nivat ~ Jean Normant ~ Gustav Nossal ~ Arlette Nougarède ~ Philippe Nozières

O : Satoshi Omura ~ Luis Antonio Oro ~ Gérard Orth ~ Ernst Otten ~ Guy Ourisson ~ Paul Ozenda -

P : Adolphe Pacault ~ Jacob Palis ~ Wolfgang K. H. Panofsky ~ Giorgio Parisi ~ Louis Pasteur[12] ~ Lucio Paternò ~ Renaud Paulian ~ Jean-Claude Pecker ~ Georges Pédro ~ Marc Pélegrin ~ René Pellat ~ Georges Pelletier ~ Pierre Perrier ~ Christine Petit ~ Michel Petit ~ Richard Peto ~ Emilio Picasso ~ Bernard Picinbono ~ Charles Pilet ~ Olivier Pironneau ~ Gilles Pisier ~ Louis Poinsot ~ Jean-Paul Poirier ~ Alexandre Polyakov ~ Yves Pomeau ~ Pierre Potier ~ Michel Pouchard ~ Robert Pound ~ Jacques Pouysségur ~ Frank Press ~ Alain Prochiantz ~ Jacques Prost ~ Jean-Loup Puget -

Q : Yves Quéré -

R : Michael Rabin ~ Miroslav Radman ~ Jean-Pierre Ramis ~ Norman Ramsey ~ Chintamani Rao ~ André Rassat ~ Auguste Rateau ~ Bernard Raveau ~ Pierre-Arnaud Raviart ~ Michel Raynaud ~ Paul-Henri Rebut ~ Serge Renaudin ~ Pascal Ribéreau-Gayon ~ Jacques Ricard ~ James Rice ~ Alexander Rich ~ Rex Richards ~ Daniel Ricquier ~ Jean Robieux ~ Henri Rochefort ~ Herbert Roesky ~ Michel Rohmer ~ Bernard Roques ~ Jean Rosa ~ Maurice Roseau ~ Jean Rossier ~ Emmanuel de Rougé ~ François Rougeon ~ David Ruelle ~ Jacques Ruffié -

S : David Sabatini ~ José-Alain Sahel ~ Jean Salençon ~ Bengt Samuelsson ~ Evariste Sanchez-Palencia ~ Frederick Sanger ~ Philippe Sansonetti ~ Jean-Pierre Sauvage ~ Jean-Michel Savéant ~ Évry Schatzman ~ Knut Schmidt-Nielsen ~ Daniel Schwartz ~ Jean-Charles Schwartz ~ Maxime Schwartz ~ Eugen Seibold ~ Michaël Sela ~ André Sentenac ~ Jean-Pierre Serre ~ Pierre Sigwalt ~ Arndt Simon ~ Pierre Sinaÿ ~ Georges Slodzian ~ Piotr Slonimski ~ Ionel Solomon ~ Susan Solomon ~ Christophe Soulé ~ Erich Spitz ~ Mathias Springer ~ Dominique Stéhelin ~ Raymond Stora ~ Gilbert Stork ~ Pierre Suquet -

T : Michel Talagrand ~ Paul Tapponnier ~ Philippe Taquet ~ Jean-Marie Tarascon ~ Andrzej K. Tarkowski ~ Luc Tartar ~ John Tate ~ Valentine Teledgi ~ Roger Temam ~ Guy Blaudin de Thé ~ Michel Thellier ~ Mathieu Tillet ~ Pierre Tiollais ~ Jean François Marie Tirouflet ~ Bernard Tissot ~ Jacques Tits ~ Gérard Toulouse ~ Roland Tricot ~ Rudolf Trümpy ~ Ehrenfried Walther von Tschirnhaus ~ Maurice Tubiana

V : Constantin Vago ~ Alain-Jacques Valleron ~ Gabriele Veneziano ~ Michèle Vergne ~ Jacques Villain ~ Jean-Didier Vincent -

W : Zhen-Yi Wang ~ Pierre Weiss ~ Jean Weissenbach ~ Éric Westhof ~ Andrew Wiles ~ Edward Witten ~ Gérard Wlérick ~ Élie Wollman ~ Lodewijk Woltjer ~ Kurt Wüthrich -

Y : Moshe Yaniv ~ Jean-Christophe Yoccoz ~ Marc Yor -

Z : André Zaoui

[modifier] Ceux qui n'en ont pas été membres

[modifier] Notes

  1. Acad. des sciences
  2. abcde Émile Saigey, Les Sciences au XVIIIe siècle, Paris, Germer Baillière, 1873, p. 211.
  3. ab Émile Saigey, Op. cit., p. 212.
  4. Émile Saigey, Op. cit., p. 213.
  5. Émile Saigey, Op. cit., p. 214.
  6. ab Émile Saigey, Op. cit., p. 215.
  7. Recherche libre : comptes rendus académie des sciences
  8. Journal officiel no 104 du 4 mai 2002
  9. Journal officiel no 28 du 2 février 2003.
  10. comptes rendus de l'académie des sciences
  11. À titre indicatif, le facteur d'impact des CRAC est de l'ordre de 1, lorsque celui de PNAS est de 10.
  12. Louis Pasteur a été membre de l'Académie des sciences, élu en minéralogie le 8 décembre 1862. Il en a même été un des secrétaires perpétuels de 1887 à 1889. Voir Institut de France, Index biographique de l'Académie des sciences 1666-1978, Paris, 1979.

[modifier] Sources

  • Émile Saigey, Les Sciences au XVIIIe siècle, Paris, Germer Baillière, 1873, p. 211-5.

[modifier] Voir aussi

Anciens membres
Précurseurs de l'Académie des sciences
Institutions homologues en France et à l'étranger

[modifier] Liens externes