Georges Gimel

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Georges Gimel 8 mars 1898 à Domène (Isère) - 21 janvier 1962 à Megève (Haute-Savoie), peintre de figures, de paysages de montagne, de natures mortes, de fleurs, d' art sacré. Graveur, lithographe, illustrateur, décorateur de théâtre, sculpteur, et peintre émailleur.

[modifier] Biographie

Il vécut à Domène et à Grenoble jusqu’à l’âge de 16 ans avant de partir pour Paris. Gimel y restera 20 ans, puis partagera sa vie entre Megève, Annecy, Grenoble et Paris. Il participera à la Première et à la Deuxième Guerre mondiale.

Il fut élève aux Écoles des Beaux-Arts de Paris, Atelier Jean-Paul Laurens, à l' Académie Julian, puis l' Atelier d'Injalbert, chez le sculpteur Henri-Louis Bouchard et des Arts Décoratifs.

Il a illustré divers ouvrages, dont :

en 1921 Janot le jeune homme aux ailes d’or de Roger Dévigne.
Musiciens, recueil de bois gravés de musiciens célèbres, Préface d'André Coeuroy. *en 1922 Printemps de Gabriel Faure.
Sainte Agnès de Jacques de Voragine, recueil comprenant vingt deux bois gravés.
en 1924 il a participé à l’illustration de l'Âme du cirque de Louise Hervieu : la Grande parade de Gimel.

Directeur artistique de la revue littéraire Tentatives avec Henri Petiot (Daniel Rops) un numéro spécial est consacré à Stendhal. Il réalise de nombreux bois gravés, dont le portrait de Déodat de Séverac retenu par la Bibliothèque Nationale.

Il participa, à Paris aux Salons d'Automne et des Indépendants de 1921 à 1934.

Son talent est remarqué très tôt par Andry Farcy, Conservateur du Musée de Grenoble, qui soutient les Modernes à cette époque, aussi, Léon Daudet qui lui préfacera son Chemin de Croix, et le célèbre critique d’art Félix Fénéon.

Gimel fait partie de la section d’art sacré dirigé par Georges Desvallières et Maurice Denis.

Ses lithographies allant jusque 14 couleurs sont recherchées par les collectionneurs.

Il élabore également des compositions de figures : des baigneuses. Son trait de caractère et ses coloris lui sont propre : il exprime la vie.

Véritable moteur artistique, il allie les beaux arts et les arts décoratifs : crée des dessins de tissus imprimés pour la mode Paul Poiret et Jean Patou, réalise le plus grand tableau du salon d'automne en 1927 : La Cueillette des amandes.

De nombreuses expositions à la Galerie Bernheim-Jeune, Galerie Bignou, Galerie Kleinmann, Galerie Berri-Raspail, Galerie Charpentier, Galerie Katia Granoff, le feront connaître dans le monde.

A partir de 1930, il effectue des fresques géantes dont celle du siège social de la Société des Chaux et Ciment Lafarge à Paris.

En 1933 il réalise un chemin de croix très controversé par son modernisme. Ces fresques religieuses seront exposées à la galerie Jean Charpentier, ainsi que des lithographies pour un chemin de croix préfacé par Léon Daudet aux Editions Jeanne Bucher, en janvier 1934.

L'architecte Henry Jacques Le Même lui construit son chalet " La Fresque " à Megève, Gimel décore les façades avec des fresques d'avant garde.

En 1937 Gimel participe à l'Exposition universelle de Paris, il y réalise la décoration intérieure du pavillon du Dauphiné.

A la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1944, il sort son livre Le Calvaire de la Résistance avec des visions de guerre dont certaines avaient été exposées à la Galerie Katia Granoff à Paris en avril 1940.

Ensuite, il se consacre pleinement à son art : à la fabrication de ses émaux où son génie lui permet de combiner toutes les techniques et pratiques connues pour aboutir à une peinture émaillée véritable métamorphose de son œuvre rendue inaltérable.En 1949, il expose 91 œuvres émaillées chez Bernheim Jeune à Paris. Puis par l’intermédiaire du ministère des Affaires Etrangères plusieurs de ses émaux sont envoyés à l’étranger : Rome, États-Unis Yale University Art Gallery et à Saarbrücken en 1954.

En 1956 Gimel réalise le chemin de croix en émail de l' église de Megève, il est demandé par le Rotary-club des Alpes de Haute-Provence pour une intéressante conférence sur les émaux, secondé par son ami Jean Giono.

Le 21 janvier 1962, par un dimanche ensoleillé, il meurt soudainement alors qu'il valsait avec une jeune femme sur la patinoire de Megève.

En 1968 à Grenoble eut lieu une rétrospective au Palais des expositions avec notamment des œuvres ayant décorées le Pavillon du Dauphiné lors de l’Exposition Universelle de 1937 à Paris.

En 1980, il était représenté, avec l’Oiseleur à l’exposition du château de la Condamine (Mairie de Corenc), 150 ans de peinture dauphinoise.

Crées en 1937, pour la salle des fêtes du sanatorium de St-Hilaire-du-Touvet, deux panneaux décoratifs de Gimel sont classés monuments historiques par le patrimoine français en 2000.

[modifier] Illustrations

Dévigne, Roger (1921), Janot le jeune hommes aux ailes d'or. Paris: L'Encrier.
Coeuroy, André (1921), Musiciens. Paris: Nouvel Essor.
Faure, Gabriel (1922), Printemps. Paris: R.Chiberre.
Voragine, Jacques de (1922), Sainte Agnès. Paris: Nouvel Essor.
Hervieu, Louise (1924), l'Âme du cirque. Paris: Librairie de France.
Gimel, Georges et Petiot, Henry (1924), Stendhal Chambéry: Tentatives.
Gimel, Georges (1933), Chemin de Croix. Paris: Jeanne Bucher.
Gimel, Georges (1944), Le Calvaire de la Résistance. Grenoble: Didier et Richard.

[modifier] Oeuvres Décoratives

1930 Fresque « La carrière » pour le siège social de la Compagnie des chaux et ciments. Lafarge à Paris. (disparue à ce jour).

1935 Fresque « Le roi et la reine des neiges » pour son chalet, à Megève.

1937 Deux tableaux : « Patineuses et joueurs de Hockey », huile sur toile, 227 x 216 « Le Saut » huile sur toile, 234 x 216, exposés au Pavillon du Dauphiné, pour promouvoir les sports d’hiver lors de l’Exposition Universelle de Paris. Gimel offre ces deux tableaux à la Mairie de Domène, son village natal.

1938 Deux tableaux : «La danse» et «Le Carnaval», peintures à l’huile marouflée, 505 x 192. Centre médico-universitaire Daniel Douady, à Saint-Hilaire-du-Touvet. Œuvres classées Monuments Historiques, 2000-Référence ISBN PM380 00873.