Louis Armand

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Louis Armand, né à Cruseilles (Haute-Savoie), le 17 janvier 1905 et mort le 30 août 1971 à Villers-sur-Mer (Calvados), est ingénieur, haut fonctionnaire et résistant français. Il est dirigeant d'entreprises publiques, dans le domaine ferroviaire et de l'énergie atomique.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils d'un couple d'instituteurs, enfant doué pour les études, il est dispensé des classes de sixième et de cinquième, pour entrer directement une classe de quatrième au lycée Berthollet à Annecy, puis au lycée du Parc à Lyon, avant de poursuivre ses études supérieures à l’École polytechnique (promotion 1924). Il en sort deuxième et choisit le corps des Mines, et en 1926, il sort major de l’École des mines.

En 1928, il épouse Geneviève Gazel, fille d'un enseignant de Cruseilles.

À partir de 1929, il est ingénieur aux Mines de Clermont-Ferrand et il se consacre à des travaux sur les eaux minérales, puis entre en 1934 à la Compagnie du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM), dont il sera directeur général adjoint. En 1938, il devient ingénieur en chef de la SNCF nouvellement créée.

En février 1943, il organise le groupe « Résistance-fer » et le 25 juin 1944, il est arrêté par la Gestapo. Il sort de la prison de Fresnes grâce à la libération de Paris et reçoit la Croix de la Libération par décret du 18 novembre 1944.

En 1945, il est nommé directeur général adjoint de la SNCF, puis directeur général en juin 1949. De 1951 à 1959, il est président de l'Union internationale des chemins de fer. En 1957, il crée la Société du tunnel sous la Manche et relance les études, qui n'auront pas de suite, avec des Britanniques. En 1958 et 1959, il préside aussi la communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom).

En 1960, il est un des rédacteurs du plan Rueff-Armand. Ce plan, préfigurant le Marché commun, alors en formation, et rédigé en collaboration avec Jacques Rueff, à la tête d'un comité d'experts ad hoc, recommande l'ouverture à la concurrence et la suppression des obstacles à l'expansion économique.

En décembre 1960, il est élu à l'Académie des sciences morales et politiques, en décembre 1962, il est nommé président de l'AFNOR, avant d'être élu à l’Académie française le 13 juin 1963.

[modifier] Œuvres

  • 1961 : Plaidoyer pour l’avenir (en collaboration avec Michel Drancourt)
  • 1965 : De la Savoie au Val d’Aoste par le tunnel du Mont-Blanc
  • 1968 : Simples propos
  • 1969 : Propos ferroviaires
  • 1970 : De la cybernétique à l’intéressement (en collaboration avec Michel Drancourt)
  • 1970 : L’Entreprise de demain
  • 1971 : Le Pari européen (en collaboration avec Michel Drancourt)
  • 1974 : Message pour ma patrie professionnelle (posthume)

[modifier] Contribution scientifique : le TIA

Icône de détail Article détaillé : Traitement intégral Armand.

Louis Armand est à l'origine d'un procédé chimique destiné à éviter la formation de tartre dans les tuyauteries des locomotives à vapeur. Inventé dans les années 1940, ce procédé est appelé « traitement intégral Armand » (TIA). Il a été déployé avec succès sur le parc de locomotives à vapeur de la SNCF.

[modifier] Divers

On doit à Armand l'introduction en 1973 du néologisme « créativité » dans le dictionnaire de l'Académie française[réf. nécessaire].

[modifier] Décorations

[modifier] Bibliographie

  • Henri Teissier du Cros, Louis Armand, visionnaire de la modernité, Éditions Odile Jacob (1987).
  • Josette Buzaré, Louis Armand, le Savoyard du siècle, Saint-Julien-en-Genevois, Éditions La Salévienne (2000).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes


Précédé par
Henri Mondor
Fauteuil 38 de l’Académie française
1963-1971
Suivi par
Jean-Jacques Gautier